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L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°218 – 25 mai 2023

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Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. « Reconnaitre et soutenir les entrepreneurs français à l’étranger » (Evelyne RENAUD-GARABEDIAN et Jean-Pierre BANSARD)
. Holodomor (Joëlle GARRIAUD-MAYLAM)
. Complémentaire santé solidaire
. Inaccessibilité du compte Ameli depuis l’étranger
. Déclaration de nationalité : le délai de 50 ans prend en compte les grands-parents

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Michel GLEYZE, président du conseil consulaire en Éthiopie (lycée franco-éthiopien d’Addis-Abeba).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. LPM/Cloud souverain. Eric TRAPPIER, p-dg de Dassault Aviation
. LPM/Cyberdéfense. Rapport
. En circonscription en ALGÉRIE (1/3) – Constantine & Skikda – 18-19 mai 2023
Accueilli par François GOUYETTE, ambassadeur de France en Algérie et François PUGEAUT, consul général à Constantine et Annaba
. En circonscription en ALGÉRIE (2/3) – Annaba – 19-21 mai 2023
Déplacement organisé par François PUGEAUT, consul général à Constantine et Annaba et Sabri MÊLE, conseiller des Français de l’étranger

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°218

LPM – Cloud de défense – Dassault Aviation

Ce 24 mai, Eric Trappier, président-directeur général de Dassault Aviation, a été auditionné sur le projet de loi de programmation militaire par notre commission des Affaires étrangères et de la Défense.

En réponse à ma question sur la stratégie américaine en matière de cloud de défense, Eric Trappier annonce la création d’un cloud souverain par Dassault avec Naval Group et il appelle la DGA à soutenir cette initiative.

LPM – Mon rapport sur la Cyberdéfense

À l’occasion de la préparation de la loi de programmation militaire, j’ai présenté, ce 24 mai, devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense, mon rapport sur la cyberdéfense en compagnie de mon collègue Mickaël Vallet.

Texte de mon intervention

Mes chers collègues,

Le programme 129 que je rapporte avec mon collègue Mickaël Vallet sur la coordination de la sécurité et de la défense relève de la mission « Direction de l’action du Gouvernement », c’est-à-dire les services de la Première ministre, et non de la mission « Défense ». Nous y examinons chaque année en loi de finances le budget du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), dont relèvent notamment l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI).

Ce programme comporte toutefois plusieurs liens avec la LPM en cours d’examen et je remercie le Président de la commission d’avoir bien voulu renouveler la mise en place d’un groupe de travail sur le thème de la coordination de la cyberdéfense, comme pour la LPM précédente. Je remercie André Gattolin d’avoir rejoint et contribué aux travaux du groupe.

« Il va falloir être plus connectés et moins vulnérables », a dit Eric Trappier, Pdt Dassault Aviation, ce matin. Cet objectif guide nos réflexions.

Quels sont ces points de contact entre l’ANSSI et la LPM ?
En premier lieu, la résilience cyber a été érigée en objectif stratégique par la Revue nationale stratégique et le Président de la République a annoncé dans son discours sur la LPM son souhait de voir doubler notre capacité de traitement des attaques cyber majeures.
A notre sens, cet objectif ne peut s’inscrire que dans une coordination entre les milieux civils et militaires, le public et le privé, le national et le local.
S’y ajoute un enjeu de coordination entre le bouclier (lutte informatique défensive) et le glaive (lutte informatique offensive) qui caractérise la dichotomie du dispositif français :
– avec d’une part la compétence de l’ANSSI sur le volet défensif des réseaux interministériels, des opérateurs d’importance vitale (OIV) et les opérateurs de services essentiels (OSE) au nombre desquels figurent par exemple 142 centre hospitaliers ;
– et d’autre part la compétence de lutte informatique offensive dont l’existence est reconnue mais dont les acteurs et les moyens relèvent du ministère des armées et donc in fine du Président de la République si une action devait être déclenchée.

On se demande d’ailleurs si le seul objectif de doublement de capacité est suffisant quand on sait la progression exponentielle des menaces répertoriées par l’ANSSI (831 intrusions avérées) et Cybermalveillance (plus de 170 000 demandes d’assistance dont plus de 90% émanent de collectivités territoriales).

Sur le volet militaire de la lutte informatique défensive (LID), le commandement de la cyberdéfense (COMCYBER) a traité en une année 150 événements de sécurité numérique touchant au périmètre du ministère des armées (hors services de renseignements).

Le second point de contact a trait à la coordination civilo-militaire entre ANSSI d’une part et le COMCYBER, la DGA-MI (Délégation générale à l’armement « maîtrise de l’information ») et la DGSE d’autre part.
Le groupe de travail s’est rendu à Rennes à la rencontre du Pôle d’excellence cyber et dans les locaux du ComCyber et de la DGA-MI. Il nous y a été relaté la relation très directe et quasi quotidienne entre l’ANSSI et la DGA-MI cette dernière apportant son expertise technique dans le traitement des données et la conception de programmes dédiés.

Comment véritablement inscrire dans la prochaine LPM la nécessité de rapprocher les fonctions défensives et offensives (qui sont traditionnellement et structurellement séparées dans notre organisation actuelle) pour que la défense de nos intérêts soit mieux intégrée, notamment entre l’ANSSI pour le volet civil (en métropole et dans les outre-mer) et le ComCyber pour le volet militaire ?

Le troisième point de contact entre ANSSI et LPM se matérialise par 4 articles normatifs :
– l’article 32 visent à demander aux opérateurs un filtrage des noms de domaine afin d’entraver une menace susceptible de porter atteinte à la sécurité nationale ;
– l’article 33 prévoit la transmission à l’ANSSI de données lui permettant d’identifier les serveurs et infrastructure des pirates informatiques ;
– l’article 34 vise à obliger les éditeurs de logiciels informatiques à informer l’ANSSI et les utilisateurs de tous incidents ou vulnérabilité de leur produit ;
– enfin, l’article 35 vise à renforcer les capacités de détection des cyberattaques en permettant à l’ANSSI l’accès au contenu des communications et à l’identité des victimes présumées de cyberattaques.
J’attire votre vigilance sur ces articles qui soulèveront certainement un débat sur la question de l’accès aux contenus des communications, alors que jusqu’à présent le leitmotiv de l’ANSSI est d’accéder aux réseaux, c’est-à-dire les contenants, mais pas aux contenus proprement-dit.
On pourra s’interroger sur la compétence de l’ARCEP en tant qu’autorité de contrôle a priori sur les avis autorisant l’accès aux données de contenu. Alors même que le projet de loi propose la suppression de l’assermentation judiciaire des agents de l’ANSSI, celle-ci emploierait des techniques d’accès au contenu jusqu’alors réservées aux services de renseignement, ce que n’est pas l’agence.

S’agissant du financement, le rapport annexé à la LPM prévoit 4 milliards d’euros de besoins programmés pour la cyberdéfense afin d’augmenter les effectifs, de s’adapter aux évolutions technologiques, d’accompagner les entreprises du secteur de la défense et d’appuyer l’ANSSI en cas de crise cyber nationale.
Il faut rappeler que le ComCyber est susceptible de mettre à disposition quelques cybercombattants pour soutenir directement l’ANSSI, mais pas dans des proportions annoncées pour faire face à un doublement des cyberattaques.
Cela pose la question de la cible d’augmentation des effectifs pour la période 2024-2030 : le ministre des armées a annoncé une hausse de 953 ETP pour le seul ministère des armées répartis entre la DGSE, la DGA et les armées. C’est moins que les 1 500 postes prévus dans le domaine cyber pour la LPM 2019-2025.

J’en viens maintenant à quelques observations assorties de propositions :
– Ainsi que le ministre des armées l’a précisé lors de son audition, aucun des 4 milliards de crédit de la LPM n’est destiné à l’ANSSI. La LPM ne vise aucunement à financer le passage de l’ANSSI de 660 agents en 2023 à 800 agents en 2027.
Cette augmentation sera financée par le budget du SGDSN.
Une question se pose si ces 4 milliards d’euros sont principalement fléchés vers la DGSE, la DGA-MI et le COMCYBER, en partie dans le but de pouvoir davantage contribuer à l’action défensive.
La raison serait d’organiser l’emploi des ressources publiques et privées en cas de dépassement des capacités de l’Etat à faire face à une crise cyber d’ampleur.
Mais alors pourquoi ne serait-ce pas à l’ANSSI, au lieu de l’armée, de monter davantage en puissance afin de coordonner directement les capacités cyberdéfensives publiques et privées du pays pour faire face à la massification des attaques ?
– Enfin, je souhaite formuler deux observations plus générales sur les stratégies de réponse. S’il existe bien une comitologie de niveau stratégique (le C4 strat est mensuel) et opérationnel (le C4 TechOps est quasi quotidien), on peut s’interroger sur les conditions de contrôle de l’efficience globale du dispositif.
Ensuite, je ne partage pas, et d’autres pays alliés non plus, la stratégie de la revue nationale stratégique selon laquelle, je cite, « l’application d’une logique dissuasive dans le cyberespace qui forcerait tout attaquant à la retenue contre la France est illusoire ».
Comme l’a dit le Président de la République, le 9/11/23, « Une attitude qui serait seulement réactive, voire défensive, pourrait passer pour une forme de passivité ».
Voilà pourquoi je pense qu’il faut absolument faire évoluer l’action de l’ANSSI vers un rôle plus offensif, a minima plus proactif, ainsi que le prévoient certains des articles de la LPM.

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°217 – 17 mai 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°217 – 17 mai 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. CFE : un guide pour les entreprises
. Travailler à l’étranger en conservant ses droits à la sécurité sociale française
. Impôts et comptes bancaires SEPA.
. Qu’est-ce que le SEPA ?
. 36 (fiches-pays sur impots.gouv.fr)
. Deux Français libérés en Iran
. Législatives partielles : une analyse
. Reconnaissance à Francis HUSS pour son engagement

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Catherine METAYER, présidente du conseil consulaire en Andorre (hommage de la chorale des Petits Cantors d’Andorre)
. Bruno MARTINATO, conseiller des Français en Côte d’Ivoire. (« Il y a bien une vie après l’Armée »).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Emmanuel MACRON au 20h.
. LPM et notre Base industrielle et technologique (BITD)
. Taïwan & Attractivité. Catherine COLONNA, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères
. Andorre. Rapporteur sur un accord bilatéral pour l’aménagement les routes
. En circonscription au BRÉSIL (3/3) – Rio de Janeiro – 01–05 mai 2023
Déplacement organisé par Gérard MARÉCHAL, consul général, Serge BORG, attaché de coopération éducative, et Marie GODEFROY, conseillère des Français de l’étranger (Rio).

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°217

Sénat – Attractivité & Taïwan – Audition C. Colonna (Q/R vidéo 6’20) )

En Commission des Affaires étrangères, de la Défense, et des Forces armées du Sénat, ce 17 mai, nous avons reçu Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

J’ai abordé l’attractivité de la France et notamment l’investissement de l’entreprise taïwanaise ProLogium en France, avant d’évoquer nos relations avec Taïwan.

📌 VERBATIM de mon intervention

Madame la Ministre,

En marge de l’opération Choose France, le premier succès cité par le chef de l’État lors de son interview télévisée, lundi dernier, a été la décision de l’entreprise taïwanaise ProLogium qui investit 5,2 Mds € en France et prévoit de créer 3000 emplois à Dunkerque.
Le Président de Prologium déclare dans un hebdomadaire combien l’implication personnelle du Président de la République a été déterminante dans la décision de sa société.
Je me réjouis des résultats des efforts entrepris pour notre attractivité depuis 2017, puisque c’est Emmanuel Macron qui a initié des sommets que d’autres pays cherchent à copier désormais.
La France est depuis 4 ans au premier rang européen pour accueillir les investissements étrangers.

S’agissant de Taïwan, vous avez rappelé depuis Tokyo, Madame la Ministre, et je vous en remercie, la politique constante et sans ambiguïté de la France, en faveur de la paix et de la stabilité dans le détroit et opposée à toute modification unilatérale du statu quo.
La Chine, elle, affirme sa volonté de s’emparer, par la force s’il le faut, de Taiwan dont elle revendique la souveraineté, au nom de la « réunification nationale ».
La zone est au centre d’une concurrence géopolitique très intensive, preuves en sont notamment les tensions croissantes autour de territoires et de zones maritimes contestées par la Chine qui affiche son expansionnisme face à ses voisins.
La situation dans l’indo-pacifique n’a jamais été aussi dangereuse depuis la deuxième guerre mondiale a déclaré l’ambassadrice d’Australie en France lors d’une conférence à Paris.
Les parlementaires français se rendent régulièrement à Taiwan pour renforcer notre relation bilatérale avec l’île, vous le savez, qui pointe à la 20ème place pour son PIB.
Des ministres européens se déplacent également régulièrement sur l’ile et en profitent pour saluer la vigueur de cette économie et de sa démocratie.
Cela fait de nombreuses années que l’île n’a pas été visitée par un membre du gouvernement français.
Compte tenu de la hauteur de l’investissement taïwanais dans l’hexagone, est-ce que vous ou le ministre Olivier Becht, en charge du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger, avez prévu de vous rendre prochainement à Taiwan, afin de marquer notre reconnaissance pour cette marque de confiance, et approfondir notre relation bilatérale ?

Cybersécurité & Cyberdéfense – BITD – (vidéo 5″50)

Ce 17 mai, la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des forces armées du Sénat a auditionné Marc Darmon, président du GICAT (Groupement des Industries Françaises de Défense et de Sécurité terrestres et aéroterrestres), Guillaume Faury, président du GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales ainsi que Pierre Éric Pommellet, président du GICAN (Groupement des Industries de Construction et Activités Navales) sur le projet de loi de programmation militaire.

J’ai saisi l’occasion pour poser plusieurs question en matière cyber, notamment sur l’initiative lancée par le département de la défense américain en juillet 2022 pour un cloud de défense intitulé “Zero Trust reference architecture”.

J’ai également demandé si la Loi de Programmation Militaire (LPM) nous permettra de disposer d’un cloud de défense suffisamment sécurisé au regard des investissements que les États-Unis consacrent à cet objectif.

VERBATIM de mon intervention

Messieurs les présidents,

Concernant la cyber-sécurité et la cyber défense, nous avons visité la semaine dernière la DGA et le cyber command à Rennes, en compagnie de mes collègues Mickaël Vallet et André Gattolin.

Nous avons été très agréablement surpris, et cela va aller dans le sens de vos propos, et rassuré par le niveau des capacités présentées pour répondre aux défis futurs dans le cyber.
Je voudrais d’ailleurs féliciter Thales, qui a réussi à neutraliser un satellite de démonstration en orbite dans le cadre d’un défi lancé par l’Agence spatiale européenne à des experts de la cybersécurité de l’écosystème spatial.
Ce hacking satellitaire est une première mondiale et c’est important de le souligner.

La principale inquiétude dans notre dispositif est quand même la vulnérabilité de la BITD en matière cyber.
On nous fait une guerre cyber. Les 14 affaires d’espionnage cyber en 2021 dont 9 sont d’origine chinoises en témoignent. Nos agresseurs sont à l’initiative.
En répondant à mon collègue Michael Vallet sur les défis en ressources humaines concernant la cyber, le Président Darmon a répondu par anticipation à une question que j’avais prévue, pour savoir ce qui était prévu pour que la BITD ne soit pas le maillon faible de notre dispositif en cyber.

J’aimerais poser une question complémentaire par rapport à votre réponse.
Le département de la défense américain a lancé une initiative en juillet 22 pour un cloud de défense intitulé Zero Trust reference architecture qui prévoit d’associer les grands noms américains comme Microsoft.
Comment analysez-vous cette initiative ?
Pensez-vous que la LPM nous permette de disposer d’un cloud de défense suffisamment sécurisé au regard des investissements que les États-Unis consacrent à cet objectif ?

Accord franco-andorran – Route du succès

Ce 17 mai, en Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat nous avons examiné le projet de loi autorisant l’approbation d’un accord entre la France et la Principauté d’Andorre, visant à renforcer la résilience climatique et la viabilité des routes nationales entre Prades et la frontière franco-andorrane.

Cet accord revêt une importance particulière pour moi, car j’étais rapporteur sur un texte similaire en 2018 concernant les routes nationales entre Tarascon-sur-Ariège et la frontière franco-andorrane.

Je souhaitais assurer un suivi complet des difficultés d’accès à Andorre depuis notre territoire.

L’Andorre, en tant qu’État enclavé dans les Pyrénées, dépend principalement des routes nationales pour les échanges avec la France. Malheureusement, ces routes sont souvent sujettes à des risques naturels tels que les avalanches et les chutes de pierres, ce qui entraîne des coupures de circulation, notamment en hiver.

Cet accord, soutenu à la fois par la France et l’Andorre, prévoit des améliorations significatives. Des aménagements importants, tels que l’installation de filets pare-avalanches et pare-blocs, ainsi que la création d’aires de chaînage, ont déjà été réalisés. De plus, la construction d’une galerie paravalanche de 300 mètres de long est prévue pour l’automne 2025.

Le financement de ces projets est partagé entre la France et l’Andorre, malgré le fait que les infrastructures se situent exclusivement sur le territoire français. Cela démontre notre volonté commune de renforcer nos relations et de favoriser la sécurité et la fluidité des échanges.

Je suis convaincu que cet accord présente de nombreux avantages sur les plans sécuritaire, économique, financier et social. Il réduira les risques d’accidents, facilitera les échanges commerciaux et renforcera les liens entre les résidents français et andorrans.

J’ai également profité de ce moment pour saluer la réélection de Xavier Espot le 10 mai dernier comme Chef du Gouvernement d’Andorre.

Je vous invite à suivre l’examen de ce projet de loi en séance publique le mercredi 24 mai 2023.
L’approbation de cet accord par notre assemblée ne présente à mes yeux que des avantages.

Verbatim de mon intervention

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°216 – 11 mai 2023

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Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Impôts 2023 : la date limite de déclaration de revenus
. Toutes vos questions sur les impôts
. Divorce à l’étranger non judiciaire : distinction en et hors Union européenne
. Fraude fiscale
. Otage (en Centrafrique)
. Reflexes (5e « rendez-vous »)
. « Pour une gauche unie aux sénatoriales »

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Nadia CHAAYA, présidente du groupe des Indépendants à l’AFE, présidente du conseil consulaire à Djeddah – Sanaa (Olivier BECHT échange avec le groupe des Indépendants de l’AFE).
. Marie-José CARON, conseillère des Français du Danemark (La section norvégienne du lycée international de St Germain en Laye).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Émirats arabes unis. Saqr GHOBASH, président du Conseil national de la Fédération des EAU
. Fiafe. Corinne LEVET, présidente
. 8 mai
. Hommage
. En circonscription au BRÉSIL (2/3) – Foz do Iguaçu – 29 avril-01 mai 2023
Déplacement organisé par Ana Fábia FERRAZ MARTINS, présidente du conseil consulaire (Sao Paulo).

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°216

Sénat – EAU – Accueil du Président du Conseil

Ce 10 mai, aux côtés du président du Sénat, Gérard Larcher, j’ai eu l’honneur de faire partie de la délégation qui a accueilli Saqr Ghobash, président du Conseil national de la Fédération des Émirats arabes unis.

J’ai partagé ce moment privilégié avec Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées et Joëlle Garriaud-Maylam, présidente déléguée pour les Émirats arabes unis dans le GIA France-Pays du Golfe.

L’occasion m’a été donnée de remercier notre hôte, en ma qualité de président du groupe d’amitié France-Pays du Golfe, pour son invitation à la COP28 qui se tiendra à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023, tout en lui adressant mes vœux de réussite pour cet événement capital.

Cette rencontre m’a permis de rendre hommage au Dr Ali Al Nuaimi, président de la commission Défense et Affaires étrangères et intérieures, qui nous avait fait l’amitié de nous accueillir à Dubaï, avec ses collègues, lors de l’Exposition universelle, il y a un peu plus d’un an (compte-rendu). Je m’étais entretenu une première fois avec lui à Abu Dhabi en 2020 (compte-rendu).

J’ai salué son courage et son engagement résolu contre le terrorisme.

Cette rencontre m’a offert une nouvelle occasion de lui exprimer ma gratitude d’avoir participé à la conférence sur les Accords d’Abraham au Sénat en mai 2022, un colloque historique que j’avais organisé avec Roger Karoutchi, vice-président du Sénat (compte-rendu).

En début d’année, les Émirat arabes unis ont inauguré l’Abrahamic Family House à Abou Dhabi, une “maison” comprenant une mosquée, une église, une synagogue, ainsi qu’un espace conçu pour encourager le dialogue. Un nouveau signe que les EAU sont une référence en matière de tolérance religieuse.

Enfin, j’ai conclu mon propos en saluant le travail exceptionnel de Son Excellence Hend Al Otaiba, ambassadrice des Émirats arabes unis en France, en faveur de l’amitié entre nos deux pays. +d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°215 – 4 mai 2023

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Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Fusillade à Belgrade : la communauté française endeuillée.
. CIOTTI à Rabat.
. Convention fiscale France-Danemark.
. Avantage familial.
. Publication de l’accord avec le Gabon
. Webinaire sur la fiscalité des Français de l’étranger
. Successions internationales et fiscalité du patrimoine mobilier
. Qu’est-ce qu’un bien « français » ?
. Mérite agricole (Yves DEMOUY, conseiller des Français en République dominicaine)

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Nicolas ARNULF, vice-président du groupe Les Indépendants à l’AFE, conseiller des Français à Rabat (Maroc) – Bilan STAFE 2023.
. Geneviève BERAUD-SUBERVILLE, conseillère à l’AFE, conseillère des Français du Mexique – Certificat de nationalité française à titre posthume.

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Tuerie à Belgrade. Hommage
. Taïwan. Interview à Nikkei (Japon)
. En circonscription au BRÉSIL (1/3) – Curitiba – 27-28 avril 2023
Déplacement organisé par Ana Fábia FERRAZ MARTINS, présidente du conseil consulaire (Sao Paulo).

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°215

Belgrade – Hommage

La nouvelle de la tuerie d’élèves en Serbie m’a profondément affecté. Face à l’absurde et la monstruosité, toute pensée rationnelle s’éclipse. L’école ne constitue plus un sanctuaire contre la folie criminelle, on le savait déjà amèrement.

Faut-il que tout soupçon d’humanité ait déserté le cœur et l’esprit de cet assassin de 13 ans qui, lit-on, aurait planifié son crime de longue date. Un crime inexpiable à l’égard de ses camarades, dont une élève de nationalité française, a-t-on appris dans la journée. Quel parent ne peut être confondu de tristesse devant un tel drame ?

L’heure est au recueillement pour les victimes et à notre compassion infinie pour leurs proches. J’assure le peuple serbe et son Président, Aleksandar Vučić, de notre sympathie et de notre solidarité dans cette épreuve.

QE – Application des conventions de sécurité sociale France-Maroc

Alerté par Catherine Tribouart, présidente du conseil consulaire à Agadir, j’avais posé une question écrite au MEAE, en début d’année, relative aux difficultés que rencontraient certains retraités de nationalité française établis au Maroc pour se faire affilier à la Caisse nationale de sécurité sociale marocaine (CNSS) et qui se retrouvaient donc sans protection sociale. Je viens de recevoir une réponse.

Question de M. Olivier Cadic (Français établis hors de France – UC) publiée le 26/01/2023
M. Olivier Cadic attire l’attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger sur l’accord de coopération liant la France et le Maroc en matière de sécurité sociale. S’agissant de retraités de nationalité française établis au Maroc, la caisse nationale de sécurité sociale marocaine (CNSS) est compétente. Pourtant, dans le cas où un pensionné du régime français serait également bénéficiaire d’une retraite marocaine, l’application de l’accord peut rencontrer des écueils. En effet, si le montant de la pension servie par les autorités marocaines est faible, la CNSS refuse d’affilier le résident, qui se retrouve sans protection sociale. La commission mixte franco-marocaine ne s’est pas réunie depuis plusieurs années, ce qui permettrait pourtant de trouver une solution pour ces pensionnés des deux régimes. Il lui demande si une réunion de la commission mixte franco-marocaine pourrait être organisée au bénéfice de nos compatriotes pensionnés établis au Maroc, à l’aune de la relance des relations franco-marocaines.

Réponse du Ministère auprès de la ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger publiée le 27/04/2023
Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères suit avec attention les questions relatives aux difficultés que rencontrent les particuliers pour l’application des différentes conventions de sécurité sociale qui lient la France à ses principaux partenaires. Dans ce cadre, il entretient un dialogue régulier avec les services compétents du ministère de la santé et de la prévention ainsi qu’avec le Centre des liaisons européennes et internationales de sécurité sociale (CLEISS), organisme de liaison désigné par ces conventions. S’agissant de l’accès aux soins de santé des résidents au Maroc qui sont titulaires à la fois d’une pension du régime français et d’une autre du régime marocain, le sujet a été évoqué lors de la dernière réunion de la commission mixte bilatérale de sécurité sociale franco-marocaine qui a pu se tenir à Casablanca en 2016. La divergence d’interprétation par la France et le Maroc des dispositions de la convention de sécurité sociale y avait été actée et les deux parties avaient alors convenu de travailler à une interprétation commune permettant de résoudre les difficultés rencontrées par ces personnes. Bien que le Gouvernement ait fait des propositions aux autorités marocaines, le sujet n’a pas connu d’avancées depuis. Le fait que la crise sanitaire n’ait pas permis l’organisation des instances de dialogue prévues par la convention bilatérale de sécurité sociale n’a pas facilité ce dialogue. L’organisation d’une nouvelle commission mixte réunissant les autorités compétentes de nos deux pays, prévue avant la fin du premier semestre 2023, doit permettre de revenir sur la question de l’accès aux soins des personnes concernées.

LIEN : Publication dans le JO Sénat du 27/04/2023 – page 2814

Médias – « Macron’s Taiwan comments expose muddled China policy » (Nikkei – 17 avril 2023)

Le média japonais Nikkei m’a interrogé au sujet des propos du président Macron qui ont fait polémique sur la situation de Taïwan, souhaitant que les Européens ne deviennent pas “des suiveurs sur ce sujet et nous adapter au rythme américain ou à une réaction excessive de la Chine“.

Extrait (traduit de l’anglais)

La controverse survient à un moment où l’unité entre les démocraties est mise à l’épreuve.

“Nous devons réfuter l’interprétation selon laquelle la France prend ses distances avec les États-Unis et se rapproche de la Chine”, a déclaré à Nikkei le sénateur français Olivier Cadic, qui représente les citoyens français vivant à l’étranger.

Lire l’article de Nikkei Macron’s Taiwan comments expose muddled China policy
Texte (en PDF)

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°214 – 27 avril 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°214 – 27 avril 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Soudan : évacuations
. L’école française internationale de Khartoum est fermée
. Retour en France : simplifier les démarches administratives
. Des visas depuis Mossoul
. CIOTTI au Maroc
. LARCHER n’y va pas
. BARDELLA à Londres
. La panne
. Allocations sociales : pas de versement sur des comptes hors-SEPA après le 1er juillet
. Législatives partielles (4 requêtes)

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Nadia CHAAYA, présidente du groupe des Indépendants à l’AFE, présidente du conseil consulaire Djeddah-Sanaa (Soudan)
. Vincent SADEQUE, président du conseil consulaire de Djibouti (Soudan)

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Émirats Arabes Unis – Iftar interreligieux avec Hend Al OTAIBA, ambassadrice des EAU en France
. Liban. Lancement de la fondation ESA avec Maxence DUAULT, directeur de l’ESA
. En circonscription au CHILI – Ile de Pâques / Santiago / Valparaiso (21–25 avril 2023)
Déplacement organisé par Marie-Christine HARITÇALDE, présidente du conseil consulaire et Renaud COLLARD chargé d’affaires de l’ambassade ; accueilli par Véronique BARBEREAU, consule (Santiago) ; Jérôme BOUR (Ile de Pâques) et Quentin SONNEVILLE, consul honoraire (Valparaiso)

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°214

Médias – « Madame Colonna, nous vous demandons de déclarer l’ambassadeur de Chine Lu Shaye persona non grata » (Le Monde – 23 avril 2023 – Tribune)

TRIBUNE

J’ai cosigné une lettre à l’attention de Catherine Colonna avec de nombreux parlementaires en Europe, notamment André Gattolin, Constance Le Grip, Rachid Temal et André Vallini.

Extraits de la tribune :

L’ambassadeur de Chine en France a nié, au cours d’une interview sur LCI, la souveraineté des pays issus de l’Union soviétique. Près de 80 parlementaires européens appellent, dans une tribune au « Monde », la ministre des affaires étrangères à ne pas rester sans réponse face à de telles attaques.
(…)
Ce n’est pas la première fois que l’ambassadeur Lu fait des remarques scandaleuses et désobligeantes. Il a récemment déclaré que le peuple taïwanais devrait être « rééduqué », une fois passé sous le contrôle de Pékin.

Lire la tribune Madame Colonna, nous vous demandons de déclarer l’ambassadeur de Chine Lu Shaye persona non grata

Ambassade des EAU – Dialogue interreligieux

Invité par Son Excellence Hend Al Otaiba, ambassadrice des Émirats Arabes Unis en France, j’ai participé à l’Iftar interreligieux qui s’est tenu le 18 avril à l’ambassade des EAU.

Cet événement était destiné à célébrer la diversité culturelle et religieuse et à promouvoir le dialogue interreligieux.

À cette occasion, Abdulla Al Shehhi a présenté le complexe interreligieux Abrahamic Family House à Abou Dhabi, inauguré en début d’année et dont il est le directeur. La maison de la famille Abrahamique est un établissement dédié à l’échange et à la pratique de la foi. Comprenant une mosquée, une église, une synagogue ainsi qu’un espace conçu pour encourager le partage et le dialogue, la mission de la maison de la famille Abrahamique s’aligne sur les valeurs pérennes des Émirats Arabes Unis qui cherchent à unir les peuples et les cultures en vue de favoriser une coexistence harmonieuse pour les générations futures.

L’événement s’est tenu en présence d’Anne-Marie Descôtes, secrétaire générale du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères ; de Xavier Chatel, ancien ambassadeur de France aux EAU et de ma collègue députée Amélia Lakrafi.

Vidéo de l’Iftar interreligieux.

Sénat – Liban – ESA – Diplomatie économique

Ce 19 avril, heureux d’avoir pu participer à la soirée lancement de la Fondation ESA, afin de témoigner de l’action positive de l’ESA Business School, du dynamisme et de l’efficacité de son directeur Maxence Duault et de toute l’équipe qui l’entoure.

Alors que la situation du Liban inquiète, l’équipe de l’école poursuit sa mission avec pragmatisme et optimisme. Elle entretient l’espoir d’un retour prochain à des jours meilleurs pour le pays du cèdre.

La Fondation ESA est désormais sur les rails, dirigée par Câline Daher, et portée par une communauté convaincue que l’avenir du Liban passera par la préservation d’une éducation de qualité, et qui met au cœur de son projet l’égalité des chances, la diversité et l’innovation.

Lire aussi :
En circonscription au Liban (05-11 janv. 2023)
Sénat – Au Liban, jeunesse rime avec promesse (13 oct. 2022)

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°213 – 20 avril 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°213 – 20 avril 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Lutte contre la fraude sociale : les comptes à l’étranger dans le viseur de Bercy :
>Quand Bruno LE MAIRE s’en mêle
>Une idée pas originale…
… et inconstitutionnelle
>Les pendules à l’heure
>Confusion
>L’obligation de résidence ne concerne que les aides sociales :
. Résultats élections partielles
>Dans la seconde circonscription (Amérique latine et Caraïbes), Éléonore CAROIT
>Dans la huitième circonscription (Israël, Italie, Grèce, Turquie, Malte…), Meyer HABIB
>Dans la neuvième circonscription (Maghreb et Afrique de l’Ouest), Karim BEN CHEIKH
. Le vote par Internet a-t-il mieux fonctionné ?

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Florence OGUTGEN, présidente du conseil consulaire en Turquie. « Qu’advient-il de ces Français rentrés en France par leurs propres moyens ? ».

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Résidence de Repli. Groupe de travail à l’invitation des ministres Gabriel ATTAL et Olivier BECHT
. Enseignement français à l’étranger. Contribution pour « inventer un modèle qui attire à nous les élèves »
. Handicap. Échange avec Rahma Sophia RACHDI, fondatrice de Union Minority Plus
. États-Unis. Débat sur RFI, suite aux propos du Président MACRON
. Taïwan. Délégation de parlementaires conduite par Tsai CHI-CHANG, vice-président du Yuan législatif
. Andorre. Rencontre avec Eva DESCARREGA, ambassadrice de la Principauté
. Liban. Rencontre avec Samy GEMAYEL, président du parti Kataëb
. Arabie saoudite. Laïla NEHMÉ, décorée de la Légion d’honneur

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°213

Bercy – Résidence de repli – Groupe de travail transpartisan

Mes propositions pour une réflexion plus large sur la résidence de repli face aux adeptes de l’aménagement d’avantages fiscaux pour un petit nombre.

Nous devons déterminer un objectif de « politique publique » qui concerne tous les Français de l’étranger qui pourraient avoir besoin de « se replier ».

À l’invitation de Gabriel Attal, ministre délégué chargé des Comptes publics et d’Olivier Becht, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, j’ai participé le 17 avril à la première réunion du groupe de travail transpartisan sur la résidence de repli, objet de la promesse de campagne d’Emmanuel Macron, l’an dernier.

Olivier Becht a cadré la réflexion selon deux hypothèses qu’il avait évoquées devant l’AFE.
L’hypothèse maximaliste concernerait tous les Français de l’étranger qui disposent d’une résidence potentiellement principale sur le territoire national. L’hypothèse minimaliste se limiterait à ceux résidant dans un pays à risques.

Comme souligné à diverses reprises par Olivier Becht, se pose ensuite la question de la constitutionnalité d’un régime fiscal propre aux « résidences de repli », alors que l’ensemble des propriétaires de résidence secondaire en France sont redevables de la taxe d’habitation, éventuellement majorée selon la zone concernée, en raison de la crise du logement. L’objectif des ministres serait d’avoir une disposition dans le PLF 2024 ou dans un autre texte qui le permettraient, le cas échéant.

Dans ma déclaration liminaire, j’ai indiqué aux ministres qu’il est indispensable d’obtenir une étude d’impact concernant les recettes fiscales des Français non-résidents. Ce qui fait la popularité des Philippins vivant à l’étranger parmi ceux qui sont restés au pays, c’est l’argent qu’ils rapatrient.

Nous devons donc savoir de quoi nous parlons.

Combien de personnes seraient-elles concernées ? Rappelons en effet que parmi les « non-résidents » fiscaux en France, il y a les contribuables de nationalité étrangère. Les plus visibles d’entre eux qu’ils soient oligarques russes, magnats du Golfe ou stars d’Hollywood n’incitent pas vraiment nos compatriotes à leur accorder des privilèges fiscaux.

Parmi ceux qui sont Français non-résidents, combien sont effectivement propriétaire d’un bien en France ? Parmi ces propriétaires français d’un bien immobilier en France, combien ne mettent-ils pas leur bien en location et sont donc redevables de la taxe d’habitation, ni ne sont éligibles aux dispositifs incitatifs de rénovation énergétique ?

J’ai déclaré que cette résidence de repli ne devait pas être approchée comme la création d’une simple niche fiscale pour les Français de l’étranger.

Lorsque les services de Bercy sont ensuite intervenus, il s’est passé ce que je craignais : la direction de la législation fiscale (DLF) s’est engouffrée dans l’analyse de la proposition de loi (PPL) de Ronan Le Gleut, votée au Sénat le 4 avril dernier, pour démolir consciencieusement un texte qui avait pour seul objectif la recherche d’un avantage fiscal.

Ils s’en sont donné à cœur joie en rappelant la nécessité de respecter des exigences fondamentales, comme celles constitutionnelles du principe d’égalité devant la loi ou celles de l’Union européenne de non-discrimination sur la nationalité.

Le coup de grâce à Ronan Le Gleut a été donné par Evelyne Renaud-Garabedian, sa collègue des Républicains du Sénat. Elle a raillé la faiblesse de la portée du texte, limité à l’exonération de quelques mois de taxe d’habitation. En effet, les personnes concernées déclareraient une nouvelle résidence principale à leur retour remplaçant de facto la résidence de repli.

Chacun comprendra ainsi pourquoi mon groupe Union Centriste n’a pas voté ce texte.

Comme les services de Bercy ont pour fonction de faire rentrer l’argent dans les caisses de L’État, il ne faut pas trop compter sur eux pour participer à l’édification d’une niche fiscale.

La PPL leur a permis de renvoyer la balle vers les parlementaires sans faire de proposition.

J’ai donc développé ma vision de la résidence de repli voulue par le Président de la République.

Les avantages fiscaux ne peuvent pas être une fin en soi. Cela alimente l’image négative contre les Français de l’étranger, « exilés fiscaux ». Nous devons déterminer un objectif de « politique publique » qui concerne tous les Français de l’étranger qui pourraient avoir besoin de « se replier ».

L’objectif doit être d’affirmer l’appartenance des Français établis à l’étranger à la communauté nationale, à travers différents biais.

1️ – Nationalité : les familles établies depuis 3 ou 4 générations perdent progressivement le lien, lequel est encore distendu par la difficulté de prouver la nationalité française.

Il devient pratiquement impossible d’obtenir un CNF (en raison de la « désuétude »), dont la procédure a été réaménagée. C’est un parcours du combattant pour les Français par filiation qui n’ont jamais vécu en France.

On peut imaginer que la propriété d’une résidence en France soit un critère permettant de prouver sa nationalité. Cela pourrait être considéré comme élément de possession d’état (équivalent à celui d’avoir vécu en France).

2️ – Sécurité : faciliter l’acquisition d’un bien pour les compatriotes installés dans une zone susceptible de nécessiter un retour en France en urgence.

L’intérêt d’un classement des pays par zones de couleurs, déterminé par le Quai d’Orsay, est que le dispositif règlementaire existe déjà et qu’il est utilisé pour la pondération des indemnités des agents en poste.

3️ – Rapatriement : fils de rapatrié d’Algérie, j’ai conservé en mémoire ce statut des rapatriés voté pour les Français des anciennes colonies françaises.

Quid des Français qui louent leur bien en France, mais qui se retrouvent dans l’impossibilité de l’habiter en cas de retour forcé ? Je propose d’envisager la création d’un « bail précaire », permettant à un propriétaire de louer son logement moins cher, contre possibilité de le récupérer en un mois en cas de retour en urgence.

Il faut également considérer celles et ceux qui ne sont pas propriétaires en France, mais se retrouvent dans l’impossibilité de louer un logement en cas de retour en urgence.

Les questions diverses, mais fondamentales, relatives à l’inscription des enfants en cours d’année, les difficultés pour ouvrir un compte en banque, l’accès à la sécurité sociale ou encore au « filet social » français, inaccessible pendant 3 mois après le retour… doivent être posées dans le cadre d’une réflexion plus large sur la résidence de repli que celle du simple aménagement d’avantages fiscaux pour un petit nombre. +d’images

Sénat – Taiwan – Diplomatie parlementaire

A l’occasion de la venue en France d’une délégation de 16 parlementaires taïwanais conduite par Tsai Chi-chang, vice-président du Yuan législatif (Parlement taïwanais), Alain Richard, président du groupe d’échanges et d’études Sénat-Taïwan, a réuni les membres du groupe dont je fais partie pour un échange au Sénat, ce 14 avril.

J’ai eu l’opportunité de remercier nos collègues taiwanais pour leur remarquable accueil lors de mes deux visites en 2021 et 2022, ainsi que pour leur soutien à l’initiative du LIFT, lycée international franco-taiwanais.

Les députés de la majorité présidentielle taiwanaise ont souhaité obtenir un soutien de la France face aux menaces que la Chine communiste fait peser sur la démocratie taiwanaise.

J’ai affirmé que Taiwan démontre qu’une démocratie de culture chinoise est possible. Si le Parti communiste chinois est nerveux, c’est parce que Taiwan offre un modèle alternatif et enviable pour les Chinois du continent.

Les démocraties doivent être solidaires. Voilà pourquoi j’avais lancé “Taiwan n’est pas seul”, lors de mon premier déplacement.

Il est préférable de fournir des armes à Taiwan sans attendre pour lui permettre de se défendre afin de décourager son voisin de faire usage de la force pour s’approprier son territoire.

La France l’a déjà fait avec des mirages de Dassault et des frégates de Naval groupe.

J’ai ensuite retrouvé mes collègues lors d’un dîner-croisière sur la Seine organisé à l’occasion du Congrès annuel des chambres de commerce taïwanaises dans le monde (WTCC) qui se tient à Paris.

Je remercie SEM François Chihchung Wu, ambassadeur représentant Taïwan en France, et James Huang, président de WTCC de m’avoir permis de prolonger l’échange avec mes collègues et de rencontrer des entrepreneurs taiwanais à succès. +d’images