Accueil      En circonscription      Sénat      Bilan de mandat      Revue de Presse          Parcours      Contact     
    

Cybersécurité – L’État doit renforcer sa culture qualité

Ce 19 novembre, en qualité de co-rapporteur pour avis avec mon collègue Mickaël Vallet, j’ai défendu le budget du programme 129 «Coordination du travail gouvernemental» (gestion de crises, cyberdéfense, renseignement) devant notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées.

Ce programme repose sur trois piliers essentiels : la résilience cyber, l’autonomie d’appréciation et la capacité d’action dans les champs hybrides. Les crédits du SGDSN augmentent de 23 millions d’euros, incluant l’ANSSI, Viginum et l’OSIIC, tandis que ceux dédiés au renseignement progressent légèrement.

Mon exposé a pointé plusieurs préoccupations majeures. L’absence de publication des stratégies nationales de cybersécurité et de lutte contre les manipulations informationnelles, pourtant annoncées depuis un an, demeure inexpliquée.

L’ANSSI, de son côté, ne fournit pas suffisamment de retours d’expérience sur les cyberattaques massives ayant frappé France Travail, la DGFiP ou encore l’Urssaf. J’ai d’ailleurs proposé de lancer une mission flash sur le dernier incident concernant l’Urssaf, après avoir projeté le reportage de France Télévision (lien).

Alerté également sur le retard pris par la France dans la transposition des directives NIS2 et REC, un décalage susceptible d’entraîner une sanction européenne de 50 millions d’euros. S’agissant des ingérences numériques, on observe un contraste entre la capacité d’analyse de Viginum sur des élections à l’étranger et l’insuffisance d’investigations équivalentes lorsque cela se passe sur notre propre territoire.

Pour conclure, j’ai appelé à davantage de transparence, de réactivité et de culture qualité au sein de l’action publique.

VERBATIM de mon intervention

Sénat – Cyber – Olvid

J’ai eu le plaisir d’accueillir Thomas Baignères, co-fondateur d’Olvid, pour le féliciter de ses succès remarquables.

Olvid, messagerie ultra sécurisée certifiée par l’ANSSI, offre un chiffrement de bout en bout sans annuaire centralisé et sans collecte de données, garantissant une confidentialité totale.

Je l’utilise au quotidien pour échanger avec des ministres français et étrangers, ainsi qu’avec des personnalités du numérique qui recherchent un outil souverain, indépendant des États et des grandes plateformes.

Adoptée par un nombre croissant d’institutions, Olvid s’impose aujourd’hui comme une référence de confiance en matière de communications sensibles.

PLF 2026 – Cybersécurité et ingérences étrangères (SGDSN, ANSSI et VIGINUM) – Questions sur la stratégie et la cohérence de l’action publique – Vidéo (6’42)

Alors que les crédits consacrés à la sécurité et la défense, dont je suis le rapporteur avec mon collègue Mickaël Vallet (*) ne devrait pas subir de baisse de crédit (+6%), j’ai néanmoins fait remarquer que les budgets affectés à la cybersécurité par certaines entités privées sont sans commune mesure avec ceux de la nation !

Mon intervention s’est articulée autour de plusieurs axes : la stratégie nationale de cybersécurité et la stratégie de lutte contre les manipulations de l’information ; l’organisation nationale du dispositif cyber français en me référant aux Etats-Unis ; certains choix budgétaires de l’ANSSI ; la transposition de NIS2 ; les recommandations du rapport de la Cour des comptes et les mesures concrètes attendues, comme le filtre « anti-arnaque ».

Notre administration était représentée par MM. Nicolas Roche, secrétaire général du SGDSN, Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale ; Vincent Strubel, directeur général de l’ANSSI, Agence nationale de sécurité des systèmes d’information et Marc-Antoine Brillant, chef du Service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères (Viginum), lors de leur audition budgétaire annuelle devant notre commission des Affaires étrangères et de la Défense, ce 4 novembre.

Voir l’intégralité de l’audition Budget 2026 : cybersécurité et ingérences étrangères du 4 novembre 2025 sur le site du Sénat

VERBATIM de mon intervention

Monsieur le Secrétaire général,

Votre rôle est central dans l’élaboration des stratégies nationales de défense et de sécurité de notre pays.

Après l’actualisation de la Revue nationale stratégique que vous étiez venu nous présenter au printemps dernier, comme notre président l’a rappelé, je me réjouis de vous entendre, cette fois en audition publique, sur les crédits de la coordination de la sécurité et de la défense du programme 129 de « coordination du travail gouvernemental ».

Le grand public ne vous connait pas. Pourtant vos services rendent des services essentiels à la population contre les cyberattaques et les ingérences étrangères ;

je pense évidemment à l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) pour la cybersécurité, de l’ensemble des organismes d’intérêts vitaux (infrastructures, énergies, transports, etc.), des hôpitaux, des services publics et au sens large de tout le tissu socio-économique ;

et au service VIGINUM de lutte contre les ingérences numériques étrangères qui dévoile des menaces très concrètes orchestrées depuis l’étranger, que M. le chef de service de Viginum vient d’illustrer parfaitement.

D’après les données budgétaires pour 2026 les crédits de paiement de la coordination de la sécurité et de la défense soient confortés (et même en hausse de 6 % à 431 millions d’euros, contre 406,1 M€ en 2025).

On pourrait s’en réjouir, cependant à titre de comparaison, le budget cyber de la seule banque JP Morgan est de 1 milliard de dollars sur un budget IT de 15 milliards de dollars.

J’ai plusieurs questions sur l’utilisation de nos crédits.

– En premier lieu, à la même époque l’an dernier, il nous avait été annoncé pour 2025 d’abord l’actualisation de la stratégie nationale de cybersécurité, ensuite l’élaboration d’une stratégie de lutte contre les manipulations de l’information.
C’était également une demande de notre excellent collègue Rachid Temal en qualité de rapporteur de la commission d’enquête sur les politiques publiques face aux influences étrangères.

Qu’en est-il des stratégies de cybersécurité et de lutte contre les manipulations de l’information ?

Quand seront-elles publiées et a minima communiquées au Parlement ?

Cette question de la stratégie rejoint un constat que nous avons déjà fait sur l’organisation qui apparaît anarchique et inutilement coûteuse : nous avons des points d’entrée avec une multiplication des interlocuteurs institutionnels face aux cyberattaques : ANSSI, cyber-malveillance, les CERT sectoriels (computer emergency response team), et les CSIRT régionaux (computer security incident response team).

À titre de comparaison, aux Etats-Unis, le bureau local du FBI est le seul point d’entrée. Les USA ont unifié l’ensemble du dispositif pour tracer les cyber-attaquants.
On remplit une plainte et le FBI bloque les transactions de paiement des rançons.

Nous pensions que la création du 17Cyber et que le projet de loi Résilience & Cybersécurité allait conduire l’ANSSI à mettre de l’ordre et de la lisibilité sur le rôle des différents acteurs.

Bien au contraire, nous avons appris au cours de nos auditions préparatoires que l’ANSSI avait lancé pendant l’été 2025 un appel à manifestation d‘intérêt (AMI) pour le renforcement de l’accompagnement local aux enjeux de cybersécurité, doté de quelque 7 millions d’euros.

Ces fonds contribuent au financement des CSIRT, alors même que le directeur de l’Anssi avait pris l’engagement en juillet devant le président Philippe Latombe de la commission spéciale à l’AN, de ne plus les financer.

Par contre pour GIP ACyma : rien.

Pourquoi ce revirement et ce dispositif qui ne figurait pas au PLF 2025 ?

Quels sont les résultats attendus qui justifient cette dépense et l’arrivée de nouveaux intervenants ?

Concernant la mise en œuvre du projet de loi relatif à la résilience des entités critiques et au renforcement de la cybersécurité, le Sénat a rempli sa mission.

Il a adopté dès mars dernier, sous ma présidence, un texte modifié en première lecture, qui attend toujours de passer à l’Assemblée nationale…

L’ANSSI n’a toujours pas indiqué en quoi consisterait NIS2 pour les entreprises françaises.

Ne craignez vous pas de mettre nos entreprises en retard ou en danger en faisant planer l’incertitude, voire en ne leur suggérant pas d’être certifiés ISO 27001, pour s’aligner sur nos voisins belges puisque nous parlons d’une directive européenne ?

Pour nos banques qui officient aux Etats-Unis, les attentes du régulateur américain sont supérieures au règlement européen Dora.

À titre d’exemple, pour le Vulnérability Patch Management, le délai de réponse exigé par la FED est d’une semaine.

Il est de 3 mois chez nous.

Comment justifier cette distorsion qui fait courir un risque de responsabilité important à nos établissements financiers vis à vis des autorités américaines ?

Enfin, la cour des comptes a publié un rapport relatif à “La réponse de l’État aux cybermenaces sur les systèmes d’information civils”, dont plusieurs des 11 recommandations rejoignent nos sujets de préoccupation, notamment la nécessité de mettre en place à court terme un observatoire national de la cybermenace, centralisant à l’échelle nationale les données et analyses utiles.

Les vols de données massives chez France Travail, DGFIP, Santé nous inquiètent et révèlent des échecs cuisants pour nos systèmes qui affectent des dizaines de millions de compatriotes.

Quand disposerons-nous de cet observatoire pour suivre concrètement l’efficacité de notre réponse aux attaques cyber ?

Le filtre « anti-arnaque » qui existe dans de nombreux pays a été voté en France en 2024 dans la loi SREN promulguée depuis 18 mois. Nous déplorons 50 800 dépôt de plainte via la plateforme dédiée aux e-escroqueries en 2024. Quand est-ce que le filtre entrera en vigueur ?

Cela fait déjà beaucoup de questions, principalement dans le domaine cyber, et mon collègue Mickaël Vallet pourra les compléter.

(*) Rapport pour avis sur les crédits de l’action n°2 du programme 129 « Coordination du travail gouvernemental » (gestion de crises, cyberdéfense, renseignement), au nom de la commission des Affaires étrangères et de la Défense.

Médias – Olivier Cadic : « La France, comme tous les autres pays, est victime d’ingérences étrangères extérieures » (Public Sénat – 06/11/2025 – Vidéo 25’10)

Invité de l’émission Bonjour chez vous (Public Sénat), ce 6 novembre, j’ai répondu aux questions de Quentin Calmet en premier lieu sur l’actualité : La libération des otages Cécile Kohler et Jacques Paris détenus par l’Iran ; les produits Shein ; les tarifs douaniers des Etats-Unis ; les passants fauchés sur l’ile d’Oléron.

Puis, nous avons abordé la thématique principale de l’émission :
. Municipales : un terrain d’ingérences étrangères ?
Enfin, nous avons successivement évoqué :
. Budget des armées, quelle priorité pour la France
, avec Jefferson Desport, grand reporter à Sud Ouest.
. Le monde associatif, pilier du lien social en France, avec Xavier Antoyé, red-chef du Progrès et Bien public.

J’ai répondu aux questions suivantes :

Ingérences
> Quel est le niveau de la menace, selon vous ? Est-ce que c’est massif ou encore négligeable en France ? Est-ce que nos élections sont menacées à l’heure où l’on se parle ?
> Peut-on préciser la menace : est-ce que les états étrangers veulent favoriser tel ou tel candidat ou plutôt de troubler et polariser le débat public en général ?
> Est-ce que vous pensez que les élections municipales sont directement en danger dès l’année prochaine ?

Budget des armées
> La commission des Affaires étrangères a auditionné Fabien Mandon, chef d’état-major des Armées, qui se prépare à un possible choc avec la Russie dans les 3-4 ans, car elle nous considère comme faible. Est-ce que vous partagez son analyse sur la perception de la Russie à notre égard ?
> Si le budget n’est pas voté ce sera lourd de conséquences pour les armées au point qu’elles pourraient perdre jusqu’à 6 milliards d’euros. Que dites-vous aux parlementaires ?
> Le chiffre de 6 milliards a été évoqué. Les Français n’ont peut-être pas conscience que la censure aurait des conséquences aussi directes sur l’investissements des armées ?
> Est-ce qu’il y a une possibilité de sortir de l’impasse politique autour de ce budget et qu’on peut aboutir sur un vote sur le projet de loi de finances avant le 31 décembre ?

Associations
> On sait l’importance des associations pour le lien social et, on le voit, leurs difficultés budgétaires ?

Résumé de Public Sénat :

Quels sont les risques d’ingérences étrangères sur les élections en France ? Une question au cœur d’une table ronde ce mercredi au Sénat.

Pour Olivier Cadic, sénateur (Union Centriste) représentant les Français de l’étranger, « en manipulant bien les réseaux sociaux on arrive à avoir des résultats qui ne sont pas ceux qui auraient pu être, si vraiment la démocratie s’était exercée sereinement. La France, comme tous les autres pays, est victime d’ingérences étrangères extérieures. Taïwan est le laboratoire de la Chine. La Roumanie, la Bulgarie et la Serbie sont le laboratoire de la Russie. Et on voit chez nous se développer des choses qui sont testées ailleurs (…). On voit ce que ces puissances étrangères sont capables de faire en soutenant les extrêmes pour polariser le débat ».

Également vice-président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, Olivier Cadic affirme que : « La Russie considère que les démocraties sont faibles. Et c’est justement l’enjeu, de se battre pour continuer à vivre dans un monde démocratique. Nous subissons la désinformation, le sabotage, une guerre hybride, les cyber-attaques, on a affaire à quelqu’un qui est déjà en guerre avec nous. Le problème c’est qu’en démocratie on ne se fait pas élire pour faire la guerre. Il faut faire comprendre qu’il est indispensable qu’on augmente notre budget de défense ».

PLF 2026 / P129 – “French Response” pour répondre à la désinformation

Audition dans le cadre du PLF 2026, avec mon collègue Mickaël Vallet, afin de préparer notre rapport pour avis sur les crédits de l’action n°2 du programme 129 « Coordination du travail gouvernemental » (gestion de crises, cyberdéfense, renseignement), au nom de la commission des Affaires étrangères et de la Défense.

. . .
« Selon le service de renseignement extérieur russe, l’armée française se préparerait à envoyer des troupes en Ukraine ? FAUX. Cette attaque informationnelle (…) cherche à nourrir les narratifs pro-russes visant à inverser les rôles de défenseur et d’agresseur ».

A la fin de ce message posté sur X par “French Response“, ce 29 octobre, on trouve un lien vers un décrypage de l’attaque informationnelle lancée par le service de renseignement extérieur de la Russie (SVR), la veille.

En effet, “French Response” est le nouveau dispositif de riposte de la diplomatie française contre la désinformation institutionnelle étrangère sur X qui nous a été présenté par Emmanuel Lebrun Damiens, directeur de la communication du MEAE, ce 15 octobre.

L’objectif du compte X du Quai d’Orsay est clair : contrer les attaques fallacieuses et les campagnes de désinformation étrangères visant la France, un outil « adapté à la tonalité directe des échanges internationaux sur les réseaux sociaux », commente Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères.

“French Response” est inspiré du dispositif de protection que j’avais découvert à Taiwan, en octobre 2021, grâce à Audrey Tang, alors ministre du numérique. Contre les “fake news” les Taïwanais procèdent au “fact checking” avec l’objectif de démasquer une fausse nouvelle en moins de 200 mots et de la démentir en moins de deux heures par SMS ; cela en relais avec la société civile et les entreprises. De plus, « notre ministère a produit un vaccin contre la désinformation : l’humour », avait précisé Audrey… (compte-rendu).

17Cyber – Ma question écrite pour un véritable guichet unique

En mars dernier, l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) a adopté à l’unanimité une résolution visant à permettre aux Français établis hors de France d’accéder au service de dépôt de plainte en ligne, et à renforcer la visibilité du dispositif 17Cyber, guichet unique d’assistance aux victimes d’actes de cybermalveillance.

Cette résolution faisait suite à l’audition que j’avais menée, aux côtés de Jérôme Notin, directeur général du GIP ACYMA, pour encourager l’extension du champ d’action du 17Cyber et sa pleine intégration dans le réseau consulaire (compte-rendu).

Malheureusement, la réponse du ministère de l’Intérieur à cette initiative s’est révélée insatisfaisante (lire). Elle tend à assimiler le 17Cyber à un portail généraliste, remettant ainsi en cause le principe même d’un guichet unique dédié à la cybermalveillance.

J’ai donc adressé une question écrite au ministre de l’Intérieur, afin de rappeler l’esprit de cette réforme demandée par le Président de la République et d’obtenir des garanties sur la reconnaissance du 17Cyber comme plateforme de référence pour toutes les victimes d’infractions numériques, qu’elles résident en France ou à l’étranger.

Question n° 06475 (23/11/2025) : M. Olivier Cadic appelle l’attention de M. le ministre de l’intérieur au sujet de la réponse apportée par son ministère à la suite de la résolution de la commission n°/03.2025 de la 42e assemblée des Français de l’étranger (10-14 mars 2025) touchant la cybersécurité de nos concitoyens installés à l’étranger.
Certaines réponses du ministère n’apparaissent pas satisfaisantes.
En réponse à la demande d’ajout d’un portail dédié sur les sites des consulats et ambassades redirigeant vers 17Cyber.fr ainsi que la mise en place de campagnes de sensibilisation sur la cybercriminalité auprès des Français de l’étranger, le ministère indique que ce portail existe déjà en faisant référence au site www.masecurite.interieur.gouv.fr/fr qui constitue le portail d’entrée unique vers tous les téléservices du ministère de l’intérieur. Cette affirmation s’oppose au principe même qui a justifié la création du téléservice 17Cyber, pourtant soutenu par le même ministère, et qui doit constituer le guichet unique des victimes de cybermalveillance.
Les typologies et variantes de la cybermalveillance évoluent au même rythme, intense, que celui de l’innovation et des usages numériques. Elles constituent aujourd’hui un enjeu sociétal associé à des risques toujours plus évolutifs dont la dangerosité augmente continuellement. Compte tenu de la spécificité de leur domaine, elles occupent une place à part parmi les problèmes de sécurité de concitoyens. Face au désarroi grandissant qu’elles provoquent, la réponse de l’État doit être claire, lisible, précise et rassurante. Il est donc essentiel de concentrer la communication sur une plateforme unique et spécialisée afin d’éviter d’égarer les victimes vers des sites, toujours plus nombreux, qui proposent des formules diverses, et parfois contestables, de remédiation. C’est particulièrement souhaitable pour les plateformes mises en service par des services officiels.
Il est également indispensable que la réponse de l’État dispose d’une expertise incontestable, ce que propose aujourd’hui le 17Cyber. Ce téléservice, issu de l’expérience acquise depuis 8 ans par l’équipe chargée de cybermalveillance.gouv.fr, concentre un savoir-faire remarquable et sans égal sur plan technique comme ergonomique. Il propose à nos concitoyens, entreprises et collectivités un large éventail de services, toujours mis à jour, de diagnostic et d’assistance.
Il lui demande quelles mesures le Gouvernement entend prendre afin que le 17Cyber devienne le nouveau réflexe, tel qu’affirmé lors de son lancement, des Français victimes de cyberdélinquance, qu’ils soient basés en France ou à l’étranger.

PJL Résilience & Cybersécurité – Présidents des deux commissions spéciales

Paris – Sénat, 20/10/2025

Le 9 octobre à La Roche-sur-Yon, à l’initiative de la CPME Vendée, puis au Sénat, le 20 octobre, à l’invitation du CyberCercle, j’ai eu le plaisir d’intervenir aux côtés de Philippe Latombe, député de la Vendée, dans le cadre du projet de loi « Résilience des infrastructures critiques et renforcement de la cybersécurité ».

Philippe et moi-même présidons chacun la commission spéciale constituée dans nos deux chambres respectives pour assurer l’examen approfondi de ce texte. L’un et l’autre avons contribué à enrichir la réflexion parlementaire grâce à la diversité des points de vue recueillis lors des auditions d’acteurs publics et privés du secteur de la cybersécurité.

Adopté au Sénat et désormais entre les mains de l’Assemblée nationale, ce texte stratégique marque une étape majeure dans la transposition en droit français de trois directives européennes structurantes pour la sécurité numérique (*).

La Roche-sur-Yon, 9/10/2025

À La Roche-sur-Yon comme à Paris, les deux échanges, animés par Bénédicte Pilliet, présidente du CyberCercle, ont permis d’aborder plusieurs sujets essentiels : cohérence des dispositifs, équilibre entre acteurs publics et privés, partage d’informations, sanctions, guichet unique ou encore simplification des obligations.

Face à nous, les représentants d’organisations publiques et privées engagées sur les sujets de confiance et de sécurité numériques ont exprimé une même attente : clarifier et harmoniser les dispositifs, sans ajouter de complexité, afin de renforcer la résilience des organisations face aux menaces numériques et de favoriser une cybersécurité collective.

Dans l’attente de l’examen du texte par l’Assemblée nationale, prévu à la mi-novembre, puis en commission mixte paritaire, les membres du CyberCercle ont été invités à nous adresser leurs souhaits et de leurs attentes à cette étape du processus législatif, à la lumière des travaux du Sénat et des apports de la commission spéciale de l’Assemblée nationale.

(*) Les trois directives : REC, sur la résilience des entités critiques ; NIS2, sur la sécurité des réseaux et des systèmes d’information ; et DORA, sur la résilience opérationnelle numérique du secteur financier.

En circonscription en Roumanie – Bucarest (18-19 sept. 2025)

Diplomatie économique

Gala CCIFER 2025 (CCI Française en Roumanie)

Invité par Nicolas Richard, président, et Adriana Record, directrice exécutive, à l’initiative de Dana Gruia Dufaut, présidente du conseil consulaire Roumanie-Moldavie, que je remercie chaleureusement, j’ai eu le privilège de participer à la treizième édition du gala de la CCIFER 2025, qui a mis la Côte d’Azur à l’honneur.

Aux côtés de Nicolas Warnery, ambassadeur de France en Roumanie, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec Radu Miruță, ministre de l’Économie et des Investissements, et Dragoș Pîslaru, ministre des Investissements et des Projets européens.

Lorsque l’assistance dépasse le demi-millier de participants, il est difficile d’échanger avec chacun, mais j’ai été ravi de retrouver des acteurs engagés de notre communauté, tels que Benoît Mayrand, conseiller des Français de l’étranger, Grégoire Vigroux, président de la French Tech Roumanie, ainsi que Béatrix et Christian Derveloy (Arta Grafica).

Félicitations aux organisateurs et aux animateurs pour la qualité de cette soirée, marquée par une ambiance musicale exceptionnelle.

Je suis très reconnaissant aux organisateurs de m’avoir permis d’assister à cet événement et de m’avoir offert l’opportunité de m’adresser aux participants. +d’images (crédit photo : Mihai Cerveneanu).

Lire mon ALLOCUTION

Extrait : « Ce pays est un modèle d’infrastructures numériques. Tous les clichés sur la Roumanie véhiculés par le passé sont de l’histoire ancienne. Et c’est justifié. La force et la vitalité de la French Tech en Roumanie en témoigne. Le changement d’image de la Roumanie, vous en êtes les artisans. Grâce à vous, entrepreneurs et dirigeants, la Roumanie attire de plus en plus d’investissements français. Les chiffres le prouvent : plus de 4 000 entreprises françaises implantées ici, 125 000 emplois directs créés. La France est devenue un acteur économique majeur en Roumanie. Votre Chambre, avec ses 500 membres, joue un rôle clé. Vous êtes des bâtisseurs de confiance. Des relais d’influence. Des accélérateurs de coopération. »

Communauté française

Ambassade

Merci à Nicolas Warnery, ambassadeur de France en Roumanie, d’avoir organisé une réunion de cadrage à la Résidence avec les chefs de service, en présence des trois conseillers des Français de l’étranger.

L’ancien directeur des Français de l’étranger démontre qu’il n’a rien perdu de son intérêt pour associer les élus locaux aux échanges, et je lui en suis reconnaissant.

Nous avons échangé sur les enjeux de défense, alors que des forces françaises sont déployées en Roumanie dans un cadre otanien. Le passage des drones russes au-dessus du territoire est observé depuis longtemps. Une loi impose désormais qu’ils soient abattus. Reste à la faire appliquer.

Un point sur les échanges économiques a permis de souligner que la Roumanie est la première destination européenne pour le programme VIE.

Le dynamisme de notre présence s’explique en partie par le niveau élevé de francophonie dans le pays. Notre service d’action culturelle alerte sur le projet de réforme qui prévoit que l’enseignement de la langue vivante 2 dans les écoles publiques passe de 2 à 1 heure hebdomadaire, ce qui pourrait avoir des conséquences négatives sur le nombre d’enseignants de français. +d’images

Consulat

Accueilli par Cécile Dousset, consule, aux côtés de Nicolas Warnery, ambassadeur, et de nos trois conseillers des Français de l’étranger (Dana Gruia-Dufaut, Benoît Mayrand, Christian Lemaitre), j’ai eu le plaisir d’échanger avec l’équipe du consulat de Roumanie-Moldavie.

Notre communauté française est en plein essor : +38 % en 3 ans, avec près de 5 000 inscrits, dont plus des deux tiers ont moins de 40 ans.

En réalité, elle dépasse 8 000 personnes, grâce à la forte présence de plus de 4 000 étudiants, principalement en médecine.

Avec Bucarest, Cluj et Iași comme pôles majeurs, la communauté française est aujourd’hui l’une des plus importantes communautés européennes en Roumanie : jeune, dynamique, entreprenante et tournée vers l’avenir.

La consule a également rappelé que les Carpates abritent la plus grande population d’ours en Europe. Chaque année, des accidents parfois mortels surviennent : nos compatriotes sont donc invités à la plus grande vigilance lors de leurs randonnées en montagne. +d’images

Enseignement

École française internationale de Bucarest (EFIB)

L’EFI Bucarest, une école qui monte

Très heureux de retrouver l’École française internationale de Bucarest (EFIB), dont la création avait été mon projet principal pour la Roumanie, en soutien à l’initiative du groupe Odyssey portée par Jonathan Derai.

Bianca Stinga, directrice, m’a chaleureusement accueilli, entourée de Jonathan et de représentants élus des parents d’élèves.

Cette visite m’a permis de constater les nombreuses améliorations apportées depuis mon précédent passage et le soin apporté à offrir aux 129 élèves, de la maternelle au CM2, un enseignement de qualité en français, anglais et roumain.

Félicitations à toute l’équipe pédagogique pour son engagement et sa passion. J’ai particulièrement été touché par l’accompagnement musical proposé aux enfants, notamment lors de la célébration des actions de l’UNESCO : un moment apaisant et inspirant. Une initiative qui, peut-être, pourrait inspirer l’Assemblée nationale pour retrouver un peu de sérénité dans ses débats ! +d’images

Lycée Anna de Noailles

Très heureux d’être revenu au lycée Anna de Noailles, membre de l’Anefe, qui accueille 1060 élèves de la maternelle au baccalauréat. Cette visite fut placée sous le signe de la découverte et du dialogue avec une communauté scolaire engagée et dynamique.

Après la découverte d’une classe innovante de double niveau (petite et moyenne section), j’ai échangé avec des élèves de première dans le cadre de leur cours d’enseignement moral et civique, un moment riche de réflexions et de partage sur de nombreux sujets internationaux.

Enfin, nous avons évoqué les perspectives d’avenir de l’établissement, notamment les différents scénarios pour un plan d’extension sur les cinq prochaines années.

J’étais accompagné par Ali Mouhoub, attaché de coopération éducative, Dana Gruia Dufaut et Benoît Mayrand, conseillers des Français de l’étranger. Merci à Simon Valette, proviseur, et à Christophe Weller, président de la Fondation, pour leur accueil chaleureux et leur disponibilité. +d’images

Diplomatie parlementaire

Sénat

Très honoré d’avoir été accueilli au Sénat par Titus Corlățean, président du groupe d’amitié Roumanie–France, à la faveur de mon huitième déplacement en Roumanie.

Homme d’expérience, il a occupé plusieurs hautes fonctions : ministre des Affaires étrangères, ministre de la Justice, président de la commission des Affaires étrangères du Sénat. Une carrière impressionnante au service de la Roumanie et du dialogue international.

Notre relation s’inscrit dans la durée : nous avons eu le plaisir de nous retrouver à de nombreuses reprises en Roumanie, en France et lors de rencontres internationales, comme au Sénat espagnol en mai dernier.

Nos échanges, à la fois professionnels et amicaux, ont porté sur des enjeux majeurs : soutien indéfectible à l’Ukraine, rôle de l’OTAN et présence militaire française, stratégie en mer Noire, mais aussi perspectives de coopération bilatérale et européenne en matière de défense. Nous avons également abordé les défis politiques, économiques et sociaux qui traversent nos pays.

Un grand merci à Nicolas Warnery, ambassadeur de France à Bucarest, pour sa présence et sa contribution éclairante. +d’images

Cybersécurité / Désinformation

Cyber-cataclysme

Rencontre avec les experts roumains de la cybersécurité pour comprendre comment la démocratie a résisté à un véritable cyber-cataclysme électoral.

En novembre 2024, la présidentielle roumaine a été ciblée par une campagne de manipulation orchestrée par des acteurs russes, utilisant massivement TikTok et Telegram pour influencer l’opinion et créer l’illusion d’un soutien populaire massif. Un candidat d’extrême droite est passé de 1% à plus de 20% en quelques semaines.

Grâce à la clairvoyance et à la réactivité des services roumains, ces ingérences ont été déjouées. La résilience de la démocratie roumaine a permis de protéger l’intégrité du scrutin et de rappeler l’importance cruciale de la cybersécurité pour nos démocraties.

En circonscription en Bulgarie – Sofia (17-18 sept. 2025)

Communauté française

Ambassade

Un grand merci à Marie Dumoulin, ambassadrice de France, tout juste arrivée en poste à Sofia, pour avoir organisé deux réunions clés lors de mon 6ᵉ déplacement en Bulgarie depuis mon arrivée au Sénat.

La réunion de cadrage avec les chefs de service m’a permis de saluer la vitalité de la communauté française (1 635 inscrits) et de souligner l’importance des lycées français de Sofia et Varna, en complément des 15 lycées bulgares bilingues sur 16 labellisés France Éducation par l’AEFE pour soutenir la francophonie en Bulgarie.

La dynamique franco-bulgare se traduit également par la progression de la CCIFB, qui compte désormais 350 membres, et le fort développement d’entreprises françaises telles que Schneider Electric, Latécoère, Soufflet, Veolia ou Alstom.

La Bulgarie bénéficie d’une situation économique favorable : endettement à 26 % du PIB, déficit sous 3 %, croissance 2 %. Concomitamment, la perspective de l’entrée dans l’euro et le solde positif des Bulgares qui rentrent au pays renforcent son attractivité. L’arrivée récente de retraités français pour s’établir en Bulgarie témoigne de cette évolution.

Lors de la deuxième réunion, initiée par Stéphane Delahaye, j’ai échangé avec Mariya Gabriel, présidente de l’Institut Robert Schuman, ex-vice-Première ministre et ancienne Commissaire européenne à l’Innovation, à la Recherche, à la Culture, à l’Éducation et à la Jeunesse.

La discussion a porté sur les orientations politiques de l’UE, son rôle stratégique face aux défis actuels et la nécessité d’un discours volontariste pour renforcer son impact et sa cohésion. +d’images

Diplomatie économique

Chambre de commerce et d’industrie France-Bulgarie (CCIFB)

J’ai eu le plaisir de participer à la soirée de rentrée de la CCIFB à la Résidence de France en Bulgarie, en présence de plus de 300 représentants des institutions, du corps diplomatique et des entreprises.

Félicitations à Stéphane Delahaye, président, et Vessela Todorova-Mosettig, directrice, pour le rôle essentiel de la CCIFB dans le renforcement des partenariats durables entre la France et la Bulgarie.

Lors de mon allocution, en présence de Mme Iliana Yotova, vice-Présidente de la République, et de M. Guéorgui Gueorgiev, ministre de la Justice, j’ai salué le développement remarquable de nos relations commerciales et les progrès impressionnants de la Bulgarie dans les domaines économique et technologique.

Merci à Marie Dumoulin, ambassadrice de France, pour l’accueil de cette soirée, véritable moment de rencontres et de célébration de l’amitié franco-bulgare. +d’images

Lire mon allocution

Meridiam – Aéroport

Heureux d’avoir entamé mon déplacement en Bulgarie par la visite de l’aéroport de Sofia, aux côtés de Vessela Todorova-Mosettig, directrice de la CCIFB, et Jérôme Kelle, conseiller politique à l’Ambassade de France.

Depuis la reprise de la concession en 2021 par le fonds français Meridiam, qui a créé la société SOF Connect pour en assurer la gestion, l’aéroport connaît une transformation remarquable sous la direction de Jesús Caballero Pinto.

En trois ans, 73 M€ ont été investis, 24 nouvelles destinations ouvertes (soit 91 au total), et le trafic passagers a plus que doublé : de 3,36 M en 2021 à 7,9 M en 2024.

Considéré naguère comme le « pire aéroport » de sa catégorie, Sofia Airport a été distingué en 2024 comme le meilleur de sa classe. Cette dynamique s’appuie sur la modernisation du Terminal 2 et sur la préparation du Terminal 3 – confiée à un consortium associant les Français Egis, et OnePax à un cabinet d’architectes bulgares afin de porter la capacité à 20 M de passagers d’ici 2031. Objectif : hisser Sofia Airport au rang de hub régional de référence en Europe du Sud-Est. +d’images

Atos

L’Europe innove, ensemble.

J’ai eu le plaisir de visiter le Sofia Tech Park en présence de Martin Danovsky, vice-ministre des Innovations et de la Croissance, de Marie Dumoulin, ambassadrice de France, et grâce à Stéphane Delahaye, président de la CCI France-Bulgarie.

J’ai découvert le supercalculateur Discoverer, développé par Atos, l’un des plus puissants d’Europe du Sud-Est (4,5 pétaflops), membre du réseau EuroHPC, au service de la recherche en IA, climat, santé et innovation industrielle.

Cette visite a aussi permis d’évoquer le projet BRAIN++ (Bulgarian Research and Innovation Network), symbole de l’excellence technologique bulgare et de la coopération européenne. +d’images

Oberthur Fiduciaire

Une coopération franco-bulgare exemplaire, au service de l’innovation et de la transition monétaire.

Dernière étape de ma visite à Sofia organisée par la CCIFB : le site Oberthur Fiduciaire.

Ce site bulgare complète les structures de production du groupe français, renforçant le leadership d’Oberthur-Fiduciaire sur le marché mondial des billets de banque.

Il produit non seulement des billets internationaux mais aussi les billets en monnaie bulgare, qui seront remplacés par l’euro à partir du 1er janvier 2026.

Grâce à sa technologie de pointe et ses solutions anti-contrefaçon, le site illustre l’excellence industrielle bulgare et l’intégration réussie de la France dans un réseau européen de production fiduciaire. +d’images

Diplomatie parlementaire

Ministre de l’Intérieur

Ma visite en Bulgarie, désormais membre à part entière de l’espace Schengen depuis janvier 2025, a permis un premier retour d’expérience précieux auprès du ministère de l’Intérieur.

Accueilli par le vice-ministre Filip Popov et ses équipes, j’ai constaté des résultats tangibles :
✅ -70 % de trafic de migrants depuis le début de l’année
✅ -47 % d’arrestations
✅ +1 200 agents bulgares déployés aux frontières
✅ Frontex a triplé ses effectifs à la frontière turque et doublé ceux de la frontière serbe
✅ 300 M€ de fonds européens pour sécuriser la frontière verte de 200 km

Mais il faut aussi le dire clairement : le trafic de migrants est utilisé comme arme par certaines puissances extérieures pour tenter de déstabiliser l’Union européenne. La Bulgarie en a fait l’expérience, avec l’ingérence russe dénoncée dès 2022 et l’expulsion de 75 diplomates.

La réponse européenne doit être ferme : protéger collectivement nos frontières, défendre notre souveraineté. Voilà l’Europe qui fonctionne. +d’images

Parlement

Accompagné par Anne-Charlotte Montin, Première conseillère, et Jérôme Kelle, second conseiller à l’Ambassade de France en Bulgarie, j’ai eu l’honneur de rencontrer un groupe de parlementaires bulgares sous la présidence de Dragomir Stoynev, vice-président de l’Assemblée nationale et président du groupe d’amitié avec la France.

Étaient présents : Hristo Gadzhev (président de la commission Défense), Yordanka Fandakova (présidente de la commission Affaires étrangères, ex-maire de Sofia, GERB), Dimitar Gardev (président de la commission Affaires européennes, ITP), ainsi que Denitsa Simeonova, Atanas Slavov et Lena Borislavova (PLC/BD).

Nos échanges ont porté sur la stabilité politique retrouvée après sept scrutins depuis 2021, l’adhésion de la Bulgarie à l’espace Schengen (2025) et son entrée prévue dans la zone euro (2026).

Au nom du groupe d’amitié France-Bulgarie du Sénat, brillamment présidé depuis 2014 par Loïc Hervé, j’ai salué le renforcement concret des liens franco-bulgares : soutien à l’Ukraine, livraison d’armements français, modernisation des capacités militaires, mais aussi coopération dans les transports et dans le secteur de l’énergie, avec des projets conjoints visant à sécuriser les infrastructures et à développer les énergies renouvelables.

La Bulgarie fournit désormais un tiers des munitions utilisées par l’Ukraine et contribue activement au programme européen Rearm Europe, illustrant un partenariat stratégique solide et tangible, au service de la stabilité et de la défense du flanc oriental de l’Europe. +d’images

Cybersécurité – Désinformation

Centre For The Study Of Démocraty (CSD)

Les Russes utilisent la Bulgarie, la Roumanie et la Serbie comme des laboratoires pour influencer l’opinion, à l’image de la Chine qui a fait de Taiwan son laboratoire pour tester ses cyber-attaques.

Échange avec Ruslan Stefanov, Todor Galev et Atanas Rusev, des experts de la lutte contre la guerre hybride et la cybercriminalité du « Center for Study of Democracy », think-tank géopolitique bulgare de référence.

Le rapport Webs of Deceit du CSD révèle que la Russie instrumentalise la désinformation en Bulgarie et en Roumanie pour affaiblir l’Union européenne. Ces manipulations appellent une réponse ferme : renforcer la régulation numérique, développer la résilience citoyenne et consolider la coopération européenne face à ces tentatives de déstabilisation.

Le rapport Breaking the Code du CSD révèle la convergence des stratégies russe et chinoise dans les Balkans : désinformation et financements opaques pour affaiblir l’UE. Il appelle à une riposte européenne coordonnée pour défendre souveraineté, stabilité et intégration régionale.

En examinant leurs différents rapports, j’ai compris pourquoi le Center for the Study of Democracy, à Sofia, est l’un des think tanks les plus respectés d’Europe centrale et orientale. +d’images

En circonscription à Taïwan – Taipei (8-10 sept. 2025)

À la faveur de ma cinquième visite à Taïwan depuis octobre 2021, à l’invitation d’Eva Leihener-Stefan, présidente de la Chambre de Commerce et d’Industrie France-Taiwan (CCIFT) et de Stephane Peden, directeur, afin de soutenir les entreprises françaises présentes au 30ème salon Semicon, le ministère des Affaires étrangères a décidé de me décerner la médaille de l’Amitié diplomatique.

J’y ai vu un appel à continuer à porter, partout, le flambeau de la liberté.

Diplomatie parlementaire

Ministère des Affaires étrangères – Décoration – Discours du ministre (1/2)

S.E.M. Chia-Lung Lin, ministre des Affaires étrangères, m’a fait l’honneur de me remettre la décoration en présence de François Wu, vice-ministre des Affaires étrangères, précédemment ambassadeur de Taïwan en France, du corps diplomatique, dont plusieurs membres ont été en poste en France, mais également de Franck Paris, ambassadeur de la France à Taïwan accompagné par plusieurs membres de notre représentation diplomatique.

J’ai été profondément touché par les mots choisis par le ministre, et par la chaleur de l’accueil de toute l’équipe du ministère. +d’images

DISCOURS du ministre Chia-Lung Lin

« C’est pour moi un très grand honneur de remettre aujourd’hui, au nom du ministère des Affaires étrangères, la médaille de l’Amitié diplomatique à M. le sénateur Olivier Cadic, vice-Président de commission sénatoriale française, en reconnaissance de son engagement constant en faveur du développement des relations franco-taïwanaises, ainsi que pour ses efforts inlassables visant à faire entendre la voix de Taïwan. Il est l’un de nos amis les plus fidèles au sein du Parlement français. » Lire le discours

Communiqué du MOFA – 11/09/2025

As long as Taiwan is still standing, the hope of the world stands with it”

MOFA Minister Lin Chia-lung recently conferred the Friendship Medal of Diplomacy on French Senator Olivier Cadic – Sénateur, who also serves as vice president of the Sénat Standing Committee on Foreign Affairs, Defence, and Armed Forces.

Minister Lin thanked Senator Cadic for being a long-standing friend to Taiwan who has often spoken up for Taiwan, defending the values of freedom and democracy“. Lire le communiqué
+d’images

Ministère des Affaires étrangères – Décoration – Discours de remerciements (2/2)

Un appel à continuer à porter, partout, le flambeau de la liberté. +d’images

DISCOURS de remerciements d’Olivier Cadic

« Recevoir aujourd’hui cette décoration de vos mains est pour moi un grand honneur. Mais cet honneur, je ne le garde pas pour moi seul. Il est le reflet d’un engagement partagé par le président Gérard Larcher et mes collègues sénateurs, d’un combat qui nous dépasse tous : La défense de la démocratie, là où elle est menacée.

Je pense à mes compagnons de route. À Alain Richard, qui, en tant que président du groupe d’amitié, fit adopter au Sénat une résolution appelant à l’intégration de Taïwan aux institutions internationales, notamment l’Organisation mondiale de la santé.

Je pense à André Gattolin, qui m’invita à rejoindre l’IPAC, cette alliance interparlementaire qui unit les démocrates du monde entier pour contenir les dérives autoritaires du parti communiste chinois. Leurs pas ont tracé la voie ; j’ai simplement eu l’honneur de la poursuivre. » Lire le discours

Présidente Tsai Ing-wen

Certainement l’une des conversations politiques les plus marquantes de mon activité sénatoriale : j’ai eu l’honneur d’échanger avec la présidente Tsai Ing-wen, cheffe d’État de Taïwan de 2016 à 2024, en présence de Franck Paris, de Cléa Le Cardeur et de notre conseiller politique.

Icône de la liberté et première femme élue à la tête de Taïwan, Tsai Ing-wen incarne la résilience démocratique face aux menaces multiples du Parti communiste chinois.

Elle m’a répondu avec franchise sur les pressions hybrides et militaires exercées par Pékin, ainsi que sur la stratégie expansionniste chinoise dans l’Indo-Pacifique, qui menace l’équilibre régional et mondial.

Dans le prolongement de sa visite en octobre dernier à Paris (compte-rendu), qui a contribué à l’accélération d’investissements taïwanais substantiels en France, la présidente a dressé un portrait positif de notre pays et de ses produits, jusqu’à évoquer avec humour la baisse des taxes sur le champagne, concrétisée lorsqu’elle était présidente.

Prévu pour une heure, l’entretien s’est prolongé à 90 minutes, que je n’ai pas vu passer tant son propos fut inspirant. +d’images

Ministère des affaires étrangères – François Wu

Clore mon cinquième déplacement à Taïwan par un dîner avec François Wu, vice-ministre des Affaires étrangères, et son équipe fut un moment privilégié.

François Wu a été un ambassadeur exceptionnel. Il a incarné l’image de Taïwan en France et popularisé cette nation qui s’affirme comme un modèle de démocratie.

Son engagement pour la création du LIFT, sa détermination à promouvoir la francophonie, témoignent d’une profonde amitié pour la France.

Cette soirée m’a offert l’occasion de retrouver Philippe Yen et Rosita Wang, qui furent respectivement premier conseiller et conseillère parlementaire auprès de François Wu lorsqu’il était ambassadeur à Paris ; et de revoir Xavier Chen, directeur général adjoint en charge des affaires européennes, qui m’avait accueilli à mon arrivée.

Merci à Antoine Cheng, qui a succédé à Rosita cette année et m’a accompagné sur l’ensemble de ce déplacement.

Je tiens enfin à remercier tout le MOFA de m’avoir décerné la médaille de l’Amitié diplomatique, et pour l’organisation de mon séjour.

Immense gratitude ! +d’images

Yuan législatif

Comme l’an passé, j’ai eu l’honneur d’être accueilli par l’Hon. Kuan-Ting Chen, président du groupe d’amitié parlementaire, pour une visite du Yuan législatif à Taïwan.

Nos échanges ont porté sur les défis budgétaires, la nécessité de renforcer les budgets de défense et la diminution notable des investissements taïwanais en Chine (83 % en 2013 → 3 % en 2025).

Le renforcement des présences américaine et allemande illustre que Taïwan n’est pas seul.

Enfin, nous nous sommes réjouis du dynamisme des échanges franco-taïwanais : délégations parlementaires et ministérielles se rendent régulièrement en France et à Taïwan pour renforcer la coopération culturelle, économique et éducative.

Merci à Kuan-Ting Chen pour son accueil chaleureux et ses précieux échanges. +d’images

Maire de Taipei

Rencontrer à nouveau le maire de Taipei pour la troisième année consécutive, cette fois dans les locaux de la mairie après l’avoir accueilli au Sénat en juin dernier (compte-rendu), fut un grand honneur.

M. Chiang Wan-an, plus jeune maire de l’histoire de Taipei, incarne une nouvelle génération d’élus engagés. Ancien député, il s’est rapidement imposé comme une figure montante de la vie politique taïwanaise. Sa vision moderne et ouverte de la capitale en fait un acteur clé des coopérations internationales.

Je lui ai exprimé ma profonde gratitude pour son soutien constant au projet LIFT – Lycée International Franco-Taïwanais et lui ai remis une invitation au dîner de gala du LIFT, mi-octobre. Sa présence constituerait un signal fort pour les familles taïwanaises désireuses d’offrir à leurs enfants une éducation internationale.

Le maire a par ailleurs suggéré de développer des stages professionnels en France pour les jeunes Taïwanais, une piste enthousiasmante pour renforcer nos échanges éducatifs et économiques.

Cette amitié et cette collaboration contribuent chaque jour à rapprocher nos deux sociétés, au service d’un avenir commun fondé sur l’éducation, l’ouverture et le partage. +d’images

Cybersécurité

Audrey Tang

Heureux d’avoir retrouvé Audrey Tang, ancienne ministre du Numérique de Taïwan, pour notre troisième rencontre dans les locaux du bureau français à la Taipei 101.

Parcours impressionnant : hackeuse prodige devenue figure mondiale de l’innovation civique, Audrey Tang est reconnue pour son engagement en faveur de la transparence, de la participation citoyenne et des technologies ouvertes.

Notre échange a porté sur plusieurs enjeux essentiels :
• le chiffrement et les “backdoors” ;
• la résilience face aux attaques informationnelles et cyber ;
• les partenariats internationaux.

Dernière avancée majeure à Taïwan : les amendements à la Cyber Security Management Act, adoptés le 29 août 2025. Ils désignent le ministère du Numérique (MODA) comme autorité de supervision, imposent des restrictions sur l’usage de produits à risque pour la sécurité nationale, et renforcent les obligations de cybersécurité des agences publiques avec des sanctions plus lourdes en cas de manquement.

Je remercie tout particulièrement Audrey de soutenir mon initiative visant à interdire toute backdoor dans les systèmes de chiffrement, afin de garantir la sécurité et la confiance numérique.

C’est dans ce même esprit que se développe ROOST – Reliable Open-source Observatory for Safety & Trust (http://roost.tools) – un projet pour partager l’information collectée afin de protéger les enfants contre les abus sexuels et lutter contre la criminalité organisée, tout en préservant nos libertés fondamentales grâce à l’open source et au chiffrement de bout en bout.

Merci à Audrey pour son inspiration et son engagement constant pour un numérique libre et sécurisé ! +d’images

DSET

Heureux d’avoir visité le Research Institute for Democracy, Society and Emerging Technology (DSET) à Taipei .

Créé en 2023 sous l’égide du National Science and Technology Council, le DSET analyse l’impact des technologies émergentes sur la société et propose des recommandations de politique publique.

Ses travaux couvrent des enjeux majeurs : gouvernance de l’intelligence artificielle, sécurité des semi-conducteurs, résilience des chaînes d’approvisionnement et lutte contre la désinformation.

L’approche multidisciplinaire et citoyenne de l’institut illustre parfaitement la manière dont l’innovation peut se mettre au service des valeurs démocratiques.

Un partenaire inspirant pour renforcer les coopérations entre Taïwan et la France autour d’un numérique responsable. +d’images

Diplomatie économique

SEMICON – cérémonie d’ouverture

J’ai eu l’honneur d’être invité à la cérémonie d’ouverture du SEMICON Taiwan 2025, qui s’est tenue ce mercredi au centre d’exposition de Nangang.

Ce 30e salon international des semi-conducteurs a réuni près de 1 200 exposants venus de plus de 60 pays.

À cette occasion, le Premier ministre Cho Jung-tai (卓榮泰) a rappelé que l’industrie taïwanaise des semi-conducteurs avait atteint l’an dernier une production de 5 300 milliards de dollars taïwanais (environ 150 milliards d’euros).

Le gouvernement a également présenté ses « dix nouveaux projets d’infrastructure IA », consacrés notamment à la photonique sur silicium, aux technologies quantiques et aux drones intelligents, avec pour objectif de porter la valeur de production à 6 000 milliards de dollars taïwanais (près de 170 milliards d’euros). +d’images

SEMICON – Network Summit

Très honoré d’avoir été invité à participer au SEMICON Network Summit, organisé par le ministère de l’Économie, ainsi qu’au déjeuner officiel présidé par le ministre.

Ce sommet avait pour objectif de renforcer les chaînes d’approvisionnement mondiales des semi-conducteurs, de développer des coopérations internationales autour des technologies critiques (IA, photonique, quantique), et de favoriser les échanges de talents pour soutenir l’innovation.

À l’ouverture, le président de Taïwan Lai Ching-te a délivré un message fort : « Taïwan est un partenaire fiable pour le monde. Grâce à notre chaîne d’approvisionnement complète en semi-conducteurs et à nos technologies de pointe, nous continuerons à soutenir l’innovation mondiale et à préserver la résilience des économies démocratiques. »

Il a également annoncé un investissement massif : « À travers notre initiative AI New Top Ten Constructions, Taïwan investira plus de 100 milliards de NT$ pour renforcer ses infrastructures en intelligence artificielle, développer les talents et garantir que notre industrie demeure à l’avant-garde de la compétitivité mondiale. »

La France a été particulièrement mise en valeur : Adrien Laroche (DGE) est intervenu lors d’une table ronde sur Co-creating the future of AI chips.

Taïwan a souligné l’importance de notre délégation en me positionnant à la droite du président, entre deux ministres : Marek Zenisek, ministre de la Science, Recherche et innovation (République tchèque) et Michal Jaros, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie (Pologne). +d’images

SEMICON – Inauguration pavillon Choose France – CCIFT

J’ai participé à l’inauguration du Pavillon “Choose France” organisé par la CCIFT à SEMICON Taiwan 2025.

En compagnie d’Eva Leihener-Stefan, présidente de la Chambre de Commerce et d’Industrie France-Taiwan (CCIFT), j’ai rencontré chacune des 9 entreprises françaises dans le domaine des semi-conducteurs et des technologies de pointe et des 5 startups sélectionnées par Clara Chappaz, ministre du Numérique, présentes sur
le Pavillon.

J’ai eu le privilège de prendre la parole, aux côtés de plusieurs intervenants, dont Eva Leihener-Stefan ; Franck Paris, directeur, Bureau français à Taipei ; François Wu (吳志中), vice-ministre des Affaires étrangères ; Hsi Chih-Lun (許智倫), directeur général adjoint, Administration de la circulation des ressources, ministère de l’Environnement ; Nachouat Meghouar Meghouar, directeur général de la Fondation franco-africaine ; Adrien Laroche, direction générale des entreprises.

Félicitations à Stéphane Peden, directeur de la CCIFT et à toute l’équipe de la Chambre d’avoir brillamment mis à l’honneur l’innovation et l’excellence française. +d’images

DISCOURS d’Olivier Cadic (prononcé en anglais)

« La France est fière d’être ici avec son Pavillon au SEMICON 2025, réunissant des entreprises innovantes qui représentent l’excellence et la créativité de notre écosystème. Ces entreprises n’affichent pas seulement leurs technologies — elles sont là pour construire des ponts, se connecter avec Taïwan et contribuer à l’avenir de cette industrie essentielle.

Les semi-conducteurs sont devenus l’épine dorsale de nos sociétés, de nos économies et de notre sécurité. Taïwan est un leader mondial dans ce domaine et la France apporte une expertise, une recherche et une capacité d’innovation complémentaires.

Ensemble, nous pouvons créer un véritable pont technologique entre nos deux nations, et démontrer que l’Europe — et surtout la France—est un allié fort et fiable pour Taïwan. » Lire le discours

Médias – “Le salon SEMICON Taïwan 2025 s’ouvre avec une importante participation internationale” (RTI, 10/09/2025)
Côté français, le pavillon national rassemble sous le label « Choose France » plus de 15 entreprises et la plus forte présence française à SEMICON Taiwan. La délégation officielle d’une soixantaine de membres, chercheurs et industriels, dirigée par Adrien Laroche de la Direction générale des entreprises, a pris part à l’ouverture du pavillon français en présence du sénateur Olivier Cadic, membre du groupe d’amitié parlementaire France-Taïwan, et du directeur du Bureau français de Taipei (BFT), Franck Paris, ainsi que du vice-ministre des Affaires étrangères François Wu Chih-chung (吳志中).” Lire l’article de RTI

SEMICON – French Silicon Night

Invité par Eva Leihener-Stefan, présidente (chairwoman) de la Chambre de commerce et d’Industrie France-Taiwan (CCIFT), directrice générale (Managing Director) de L’Oréal Taiwan ; et Stéphane Peden, directeur général CCIFT, j’ai participé à la « French Silicon Night ».

L’événement a permis de la mise en relation de Venture Capitalists taïwanais avec les entreprises françaises venues participer à SEMICON sur le stand France du CCIFT : Veolia, CEA-Leti, Quobly, STMicroelectronics, Groupe ECM SOLNIL, SiPearl, IBS et Invest In Grenoble Alpes ; accompagnées par 5 startups sélectionnées par Clara Chappaz, ministre du Numérique : Aniah Entropie, Posithôt, Technic et Nellow. +d’images

DISCOURS d’Olivier Cadic (prononcé en anglais)

« C’est un grand honneur de prendre la parole devant vous aujourd’hui, au cœur de l’un des événements les plus stratégiques de l’industrie mondiale des semi-conducteurs. Merci à Stéphane Peden, directeur de la Chambre de commerce France Taïwan de m’offrir cette opportunité.

Permettez-moi une brève note personnelle : fondateur d’une société d’électronique à 20 ans, j’ai eu la chance de contribuer à des projets d’envergure : des commandes de vol du premier Rafale à une sonde sur Mars, ou encore aux côtés de Roland Moreno, l’inventeur de la carte à puce.

Cette expérience m’a conforté dans une conviction : la France est une nation d’ingénieurs et d’entrepreneurs, capable d’innover et de créer de la valeur au plus haut niveau mondial. Cet esprit d’innovation est fièrement représenté ici au Pavillon français. » Lire le discours

Kaohsiung – Veolia

Visite passionnante de l’usine d’incinération et de valorisation énergétique exploitée par Veolia dans la ville la plus peuplée de Taïwan

Ce site illustre parfaitement comment les déchets, souvent perçus comme une contrainte, peuvent devenir une véritable ressource énergétique. Grâce à des procédés de pointe, l’usine incinère plusieurs centaines de tonnes de déchets par jour et les transforme en électricité, contribuant ainsi à l’approvisionnement énergétique local tout en réduisant le volume de déchets enfouis.

Au-delà de la performance industrielle, j’ai été impressionné par le haut niveau d’exigence en matière de protection de l’environnement : contrôle strict des émissions, traitement des cendres et recherche constante d’efficacité.

Un exemple concret de ce que peut apporter l’expertise française en matière de solutions durables et d’économie circulaire.

Un grand merci à Carrie Lee, et à mes hôtes pour leur accueil et leurs explications riches, qui renforcent encore le sens de cette coopération franco-taïwanaise. +d’images

Enseignement

Lycée International Franco-Taïwanais (LIFT)

Toujours une grande émotion de retrouver le LIFT – Lycée International Franco-Taïwanais à Taipei.

Avec déjà 150 élèves inscrits pour sa quatrième année, le LIFT est un vrai succès.

Cette année, j’ai visité le campus secondaire de Yong Chun, étape décisive dans la consolidation de ce projet unique.

Faute de place sur le site du primaire (Liu Gong, 60 élèves), il a été décidé de regrouper dès l’an prochain l’ensemble du LIFT (primaire + collège) à Yong Chun, qui accueille aujourd’hui 90 élèves.

Depuis sa création, je reviens chaque année constater ses progrès : de nouveaux locaux, une communauté éducative dynamique et surtout l’enthousiasme des élèves et des équipes.

Le développement du LIFT est mon projet prioritaire à Taïwan : il incarne une passerelle entre nos cultures, une ouverture sur le monde et un lieu de dialogue interculturel.

Merci à Anthony Belin, au Board, aux enseignants, aux parents, aux élèves, ainsi qu’à la Mairie de Taipei et au proviseur partenaire pour leur formidable engagement. +d’images

Taipei European School – Lycée Français de Taipei (LFT)

Dès mon arrivée à Taïwan, j’ai eu le plaisir de me rendre pour la première fois au Lycée Français de Taipei (LFT), intégré à la Taipei European School (TES), en compagnie de Antoine Cheng, Premier secrétaire du Bureau de représentation de Taipei en France.

La délégation, accompagnée de Cléa Lecardeur, directrice adjointe du Bureau français de Taipei, et de Louise Crayssac, attachée de Coopération, a visité le campus primaire de Shilin.

Nous avons été chaleureusement accueillis par Benjamin Orillon, chef d’établissement, Juliette Kudlikowski, directrice du primaire, et Franck Lefèvre, directeur du secondaire, ainsi que par John Nixon, CEO de la TES.

Créé en 1989, le LFT scolarise aujourd’hui 292 élèves, dont 135 en secondaire. La première cohorte de bacheliers a vu le jour en 2017.

Cette visite a permis de riches échanges sur la dynamique de l’établissement et ses projets pédagogiques, illustrant l’importance des liens avec la communauté française et francophone de Taïwan. +d’images

En circonscription aux Etats-Unis – Nevada / Las Vegas (23-26 août 2025)

Cybersécurité

avec Bret Yunker (Caesars Entertainment) et Sylvie Almeri (SoCal FACC)

Cyber – Caesars Palace & MGM Resorts

Dans le cadre d’une réflexion sur l’opportunité de légiférer sur le paiement des rançons en cas de cyberattaque, Phil Stupak, alors directeur fédéral de la cybersécurité à la Maison Blanche, m’avait suggéré de rencontrer les dirigeants du Caesars Palace et du MGM Resorts, deux géants de Las Vegas frappés à quelques semaines d’intervalle par le même groupe de cybercriminels, Scattered Spider, affilié à ALPHV/BlackCat.

Sylvie Almeri, directrice de la South California French-American Chamber of Commerce, m’a organisé deux entretiens avec Bill Hornbuckle, CEO et président MGM Resorts International ; et Bret Yunker, CFO Caesars Entertainment, qui m’ont reçu avec leurs équipes.

Leur témoignage enrichit notre réflexion sur la manière d’améliorer notre résilience face aux cyberattaques.

Le Caesars Palace a choisi une stratégie de négociation : face à une demande initiale de 30 millions de dollars, il a versé environ 15 millions, afin de contenir la fuite de données sensibles (programme Caesars Rewards) et d’assurer un retour rapide à la normale. En interne, des mesures de sécurisation et un suivi des clients affectés ont été rapidement mis en place.

avec Bill Hornbuckle (MGM Resorts International), à gauche

Le MGM Resorts, quant à lui, a refusé de céder. Cette décision a entraîné une paralysie des activités pendant plus d’une semaine (systèmes de réservation et cartes magnétiques hors service) occasionnant des pertes estimées à 100 millions de dollars. Depuis, le groupe a investi massivement dans la cybersécurité et la formation de ses équipes.

Sur le plan judiciaire, des arrestations ont commencé : cinq membres présumés de Scattered Spider ont été inculpés aux États-Unis pour fraudes et usurpation d’identité. Au Royaume-Uni, un adolescent de 17 ans a été arrêté dans le cadre du piratage du MGM. De plus, Noah Michael Urban, alias King Bob, a été condamné récemment à dix ans de prison, pour fraude et vol d’identité.

Je remercie sincèrement mes interlocuteurs pour leur accueil et leur volonté de partager leur expérience pour servir le bien commun.

J’ai été particulièrement impressionné par la maîtrise managériale dans leurs prises de décisions stratégiques : négociation pragmatique pour les uns, résistance résolue fondée sur des principes éthiques inspirants pour les autres.

Je suis convaincu que leurs retours d’expérience enrichiront notre capacité à élaborer des stratégies de résilience réalistes et adaptées. +d’images

Communauté française

Ocean Pearl Smokehouse – Réunion communauté

Très heureux d’avoir pu rencontrer la communauté française de Las Vegas, aux côtés de Sébastien Tevenin, consul honoraire de France pour le Nevada du Sud.

Un grand bravo à François Gérard et à Candice Centazzo d’Ocean Pearl Smokehouse pour leur accueil chaleureux et la découverte de leurs produits.

Installée à Las Vegas depuis 2019, leur entreprise perpétue un savoir-faire français du fumage artisanal du saumon, fort de 30 ans d’expertise. Fondé par François Gérard, aquaculteur formé en France, l’atelier fournit aujourd’hui les plus grands casinos du Strip, mêlant tradition, innovation et excellence.

J’ai également eu le plaisir de retrouver Carole de la Cruz, conseillère à l’AFE (2014-2021), dont l’engagement constant auprès de notre communauté reste exemplaire.

Ma gratitude va aussi à Alan Escobedo, vice-consul général du Guatemala, qui représente le tout nouveau consulat ouvert à Las Vegas, et qui m’a témoigné sa reconnaissance pour mon engagement en faveur de Taïwan.

Merci enfin à Salomée Levy, collaboratrice de la députée Dina Titus, pour sa présence et son implication auprès de notre communauté française locale.

Et bien sûr, toute ma reconnaissance à Sylvie Almeri, sans qui cette rencontre n’aurait pas été possible. +d’images

Diplomatie économique

Noovo

La première séquence de mon déplacement à Las Vegas organisé par Sylvie Almeri, directrice de la South California French-American Chamber of Commerce, a été consacrée à la visite de Noovo, où nous avons été accueillis par son co-fondateur, Benoît Lafond.

Créée en 2020 par trois Français, Noovo est un bel exemple d’audace entrepreneuriale.

Partie de l’aménagement de bus scolaires, l’entreprise s’est rapidement spécialisée dans la conversion de vans haut de gamme, entièrement autonomes (off-grid).

Implantée au nord-ouest de Las Vegas, Noovo transforme des Dodge Promaster en véritables « maisons sur roues » : lit queen-size, cuisine, douche et toilettes, chauffage, Wi-Fi par satellite et batteries solaires.

Avec ses modèles Lite, Pop ou Plus – ce dernier doté d’un toit surélevé unique aux États-Unis – Noovo combine confort, innovation et esprit d’aventure.

En quelques années, elle est passée d’un petit atelier à une usine de 20.000 m², capable de produire 180 vans en 2025, incarnant le dynamisme de l’entrepreneuriat français à l’international. +d’images

Gastronomie française – Vincent Pouessel

Très heureux d’avoir eu l’occasion de m’entretenir, en compagnie de Sylvie Almeri, avec Vincent Pouessel, chef éminemment sympathique du restaurant À Mon Ami Gabi au Paris Las Vegas.

Originaire de Bretagne, Vincent a bâti un parcours solide, marqué par des expériences dans de grandes maisons, comme le restaurant Jules Vernes sur la Tour Eiffel, avant de rejoindre la scène culinaire de Las Vegas. Son restaurant se distingue par une identité française assumée et un succès impressionnant au beau milieu du Strip.

Parmi les faits marquants, À Mon Ami Gabi est aujourd’hui le premier consommateur d’escargots du pays, symbole d’un ancrage fort dans la tradition gastronomique française. La carte des vins illustre la même logique : près de 80 % des bouteilles servies sont françaises, confirmant la volonté de transmettre un véritable art de vivre hexagonal au cœur du désert du Nevada.

Au-delà de la cuisine, Vincent Pouessel rappelle que le modèle économique des casinos de Las Vegas a profondément évolué. Face à la baisse des revenus liés aux jeux, les établissements comme Le Paris misent désormais sur la restauration et les expériences culinaires haut de gamme pour attirer et fidéliser la clientèle.

On retrouve ainsi également à Las Vegas : Joël Robuchon, L’Atelier (MGM Grand) ; Restaurant Guy Savoy (Caesars Palace) ; Pierre Gagnaire au Twist (Mandarin Oriental) ; ou encore Alain Ducasse Mix (Mandalay Bay), Rivea (Delano)…

Chez À Mon Ami Gabi ou encore à l’Eiffel Tower Restaurant, Vincent incarne au quotidien cette transformation de Las Vegas, où la gastronomie française rayonne à grande échelle.

Merci à Vincent Pouessel pour la richesse des informations partagées. +d’images

En circonscription aux Etats-Unis – Arkansas / Little Rock (21-23 août 2025)

Retour aux États-Unis, au moment où entre en vigueur le nouveau régime tarifaire américain, fixant à 15 % le droit maximal sur la majorité des exportations européennes.

Soulagement : le secteur aéronautique en est exempté.

Première étape à Little Rock, dans l’Arkansas (ne pas prononcer le “s”), aux côtés de Béatrice Moore, consule honoraire. Ma visite chez Dassault Falcon Jet a coïncidé avec cette excellente nouvelle, accueillie comme un bol d’air pour toute la filière.

Communauté française

Consulat

Si le registre des Français de l’étranger ne compte que 250 inscrits, Béatrice Moore, consule honoraire à Little Rock depuis 2008, estime que leur nombre est trois fois supérieur.

L’Arkansas relève du consulat général de France à Houston, dont la consule générale est Valérie Baraban.

Un des objectifs de Béatrice est de favoriser la création d’une Alliance française pour promouvoir l’apprentissage de la langue nationale à Little Rock, une ville qui doit son nom à un explorateur français, Jean-Baptiste Bénard de la Harpe.

C’est un projet auquel j’apporterai tout mon soutien.

Merci à Béatrice pour sa contribution à l’organisation de ma mission.

Diplomatie économique

Dassault Falcon Jet

L’histoire de Dassault à Little Rock remonte aux années 1970, lorsque Fred Smith fonda FedEx, en choisissant le Falcon 20 pour lancer sa flotte. Cinquante ans plus tard, l’usine emploie près de 2 000 personnes, dont une cinquantaine de compatriotes, et 300 sous-traitants.

Sur ce site, les équipes hautement qualifiées personnalisent les cabines, assurent la peinture, l’intégration des systèmes et le support technique des avions assemblés à Mérignac. Tous les modèles Falcon y passent : le 2000LXS, le 900LX, les 7X et 8X, ainsi que les nouveaux 6X et 10X. Chaque année, une cinquantaine d’appareils sortent de Little Rock, soit un par semaine.

Je remercie chaleureusement Georges Schmidt, vice-président et directeur général, Mark Bremer, vice-président du programme industriel, et toute l’équipe pour leur accueil exceptionnel.

Toute ma gratitude à Jean Rosanvallon, ancien Pdg de Dassault Falcon qui a initié cette visite.

Puissent d’autres parlementaires visiter cette usine et promouvoir une entreprise qui incarne la rencontre de l’innovation française et du savoir-faire américain, au service d’une clientèle internationale exigeante et d’un véritable partenariat transatlantique. +d’images

Marcel et Serge Dassault

Comme disait Marcel Dassault : “Pour qu’un avion vole bien, il faut qu’il soit beau.” Cette phrase illustre l’esprit de rigueur et de passion qui anime cette maison.

Dassault n’est pas seulement un génie industriel français : c’est aussi un pilier de notre autonomie stratégique et, au-delà, de notre souveraineté.

En 1982, à 20 ans, je fondais une société spécialisée dans le dessin assisté par ordinateur. Dès l’année suivante, les Avions Marcel Dassault (AMD-BA) devinrent l’un de nos principaux clients.

Durant mes premières années au Sénat, j’ai eu l’honneur de côtoyer Serge Dassault, qui évoquait Dassault comme une véritable « maison ». À Little Rock, j’ai retrouvé cette même dimension familiale que les équipes de Dassault Falcon Jet entretiennent avec passion, souvent pour toute leur carrière.

Lors du déjeuner dans le hangar de démonstration des cabines Falcon, l’atmosphère cordiale m’a rappelé ce jour de décembre 1985, veille de la présentation du démonstrateur Rafale A à François Mitterrand, dernière apparition publique de Marcel Dassault.

Pour avoir respecté le délai très serré de digitalisation du circuit imprimé des commandes de vol du démonstrateur, les ingénieurs du bureau d’études m’avaient offert l’honneur de découvrir, en avant-première, le Rafale A exposé dans le hangar de Saint-Cloud. Ce fut pour moi une reconnaissance inoubliable. +d’images

L’Oréal

Dans le prolongement de la visite du centre de recherche et développement de l’Oréal à Rio en juin dernier (compte-rendu), j’ai pris avantage de mon passage dans l’Arkansas pour me rendre sur le site de L’Oréal à North Little Rock.

Accueilli par Lorie White, présidente du site, et Ryan Bounsy, directeur des affaires publiques, j’ai découvert l’un des piliers industriels du groupe en Amérique du Nord : le plus grand site mondial dédié aux cosmétiques couleur, actif depuis 1975 et initialement construit pour Maybelline.

Près de 450 employés produisent chaque année plus de 250 millions de produits — dont 50% des mascaras vendus aux États-Unis — pour des marques telles que Maybelline New York, L’Oréal Paris, Essie, ainsi que les lignes haut de gamme (Lancôme, Urban Decay, NYX).

Grâce à 230 millions de dollars d’investissements et sept extensions majeures, l’usine est devenue un centre d’excellence. Pionnière en durabilité, elle fonctionne grâce à une centrale solaire de 1,2 MW (3 500 panneaux), atteint le zéro déchet industriel, optimise la consommation d’eau, et favorise la biodiversité locale. Ce site symbolise l’ancrage industriel et écologique de L’Oréal aux États-Unis, où le groupe réalise 40% de ses ventes.

Merci à Lorie, Ryan et à toute l’équipe pour leur accueil avec une pensée particulière pour nos deux compatriotes qui m’ont initié avec beaucoup de patience et d’humour à la conception d’un gloss. +d’images

Cybersécurité

The Forge Institute – Cyber

Mark Bremer, VP du programme industriel de Dassault Falcon Jet est également président de l’Alliance aérospatiale et de défense de l’Arkansas (AADA), qui représente l’industrie aérospatiale et de la défense de l’Arkansas. L’aérospatiale et la défense sont les principales exportations de l’État.

Mark m’a présenté Lee Watson, fondateur et CEO du Forge Institute, une des organisations du groupe AADA, spécialisée dans la cybersécurité dans le secteur de la défense.

J’ai découvert une organisation majeure de l’Arkansas façonnant l’avenir de la cybersécurité et du leadership technologique.

Depuis 2018, Forge Institute rassemble acteurs publics et privés pour accélérer l’innovation en cybersécurité, intelligence artificielle, quantique, former des talents via des bootcamps et la Forge Fellowship, et renforcer la résilience numérique avec des initiatives comme le Phoenix Xcelerator, Atomic Anvil et le Arkansas Cyber Defense Center.

Guidé par l’objectif « Forever One Step Ahead », Forge construit le pont entre innovation, formation et sécurité nationale.

Devoir de mémoire

Clinton Presidential Center

« En visitant le Clinton Presidential Center, j’ai été frappé par la force de trois valeurs universelles : donner à chacun sa chance, promouvoir la justice sociale et croire au dialogue entre les peuples. »

Cette visite, dernière séquence de mon passage à Little Rock, fut un moment marquant.

Plus qu’un musée, le Clinton Presidential Center est un lieu de mémoire et d’engagement civique, qui illustre l’héritage du 42e président américain.

À travers les expositions, on revit les grands enjeux des années 1990 et l’action de Bill Clinton pour une Amérique plus ouverte et plus juste.

J’ai été particulièrement touché par les nombreuses photographies, dont celles où apparaît Jacques Chirac, à l’image de la signature des accords de Dayton – symbole fort du rôle joué par la diplomatie américaine dans la paix en Europe.

Une visite inspirante, qui rappelle que l’action publique n’a de sens que si elle améliore concrètement la vie des citoyens. +d’images

Cybersécurité : 17Cyber, le rêve devenu réalité !

« Garde tes rêves au plus profond de toi et un jour, ils se réalisent. », Walt Disney.

En janvier 2019, à mon retour de Beer Sheva en Israël (compte-rendu), j’ai formé le vœu d’un numéro d’appel unique pour toutes les victimes d’une agression cyber en France et y compris pour les Français de l’étranger.

J’ai plaidé sans relâche pour mettre en œuvre ce service. Trois ans plus tard, en janvier 2022, le Président de la République, Emmanuel Macron, a fixé pour objectif la création de ce service en France.

Le 17/12/2024, grâce à l’action de Jérôme Notin et des équipes du GIP ACYMA (Cybermalveillance.gouv.fr), le 17Cyber est entré en service pour répondre à la demande du Président.

À Carlton Gardens, à Londres, ce 8 juillet, j’ai remis le rondache 17Cyber au Président de la République, de la part de Jérôme Notin, en présence de Sir Keir Starmer, Premier ministre britannique.

Je suis très reconnaissant envers Emmanuel Macron d’avoir créé les conditions de ce progrès.

Le président de la République a voulu rendre hommage à l’équipe du 17Cyber.

Leur travail remarquable protège et aide nos compatriotes face aux cyber attaques.

Mon rêve est réalisé.
Avec cette photo, la boucle est bouclée.
Merci au Président de la République !
Merci à Jérôme Notin et ses équipes !

Cybersécurité – Rencontre avec les responsables cyber de Paris Europlace

Ravi d’être intervenu, ce 19 juin, à La Défense, devant le groupe de travail Cybersécurité de Paris Europlace, présidé par Corentin Lancrenon (à l’image), directeur de la Sécurité du groupe Société Générale.

Paris Europlace regroupe toutes les parties prenantes de la place financière de Paris, soit plus de 600 acteurs de l’écosystème financier*, qu’il promeut en France et à l’international.

Le groupe Cybersécurité regroupe les responsables cyber de ses principaux adhérents pour assurer une veille sur l’évolution des menaces, en se basant en particulier sur les retours d’expérience des opérateurs de services essentiels et des entreprises, financières ou non.

La finance est l’un des secteurs de prédilection des attaques cyber, au point que la Banque de France considère le risque cyber comme le risque structurel le plus élevé. C’est en partant de ce constat que la commission spéciale Cybersécurité que je préside au Sénat a organisé une table ronde, en février dernier, avec les autorités de régulation financière (AMF, ACPR). Nous voulions entendre l’avis de la profession lors de nos travaux sur la transposition en droit français de la directive européenne dite Dora, relative à la résilience cyber du secteur financier (compte-rendu).

Mon intervention, avant une session de questions-réponses, a couvert les thématiques suivantes :
. L’écosystème cybersécurité en France : quelles évolutions ? Est-il adapté ?
. Actualité réglementaire française et européenne ;
. La cybersécurité au sein du secteur financier vue du Sénat : quelle appréciation ? Quelles attentes ?
Voir mon discours introductif

Merci à Olivier Vigna, délégué général adjoint de Paris Europlace, pour avoir tout agencé au mieux.

(*) banques, assurances, gestionnaires d’actifs, intermédiaires, fintechs, entreprises industrielles et commerciales, sociétés de conseil, cabinets d’avocats, acteurs publics…

En circonscription en Espagne – Madrid (22–24 mai 2025)

Retour à Madrid, pour un 7ème déplacement dans la capitale du Royaume d’Espagne, à la faveur de ma participation au forum interparlementaire sur le renseignement et la sécurité au Sénat espagnol.

Je remercie Kareen Rispal, ambassadrice de France en Espagne de son invitation à la Résidence de France, pour une réunion de cadrage avec les chefs de service.

L’Espagne a accueilli 1,5 millions de migrants d’Amérique latine en 3 ans, ce qui a fait progresser mécaniquement la croissance du pays. Ainsi les 3,2 % de croissance affichés apparaissent d’abord liés à la croissance de la population.

L’absence de majorité parlementaire pour voter le budget, à l’image de ce que nous observons actuellement en France, amène l’Espagne à fonctionner sur le budget de 2023 en faisant voter le budget de l’année précédente sans vote depuis 2 ans. +d’images

Cybersécurité

Forum parlementaire Sur le Renseignement et la Sécurité (Parliamentary Intelligence-Security Forum)

À l’invitation de Robert Pittenger, ancien sénateur américain, j’ai participé au forum interparlementaire, qui a réuni, au Sénat espagnol, plus de 500 participants venus du monde entier.

Ce rassemblement sur trois jours m’a offert l’opportunité de retrouver de nombreux élus et experts, parmi lesquels des amis parlementaires roumains comme Titus Corlăţean et Cristian Bacanu, ou Neemat Frem du Liban.

Je me suis également entretenu avec Hennadiy Troukhanov, maire d’Odessa, et relayé son message de reconnaissance à l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, pour le soutien fidèle qu’il lui apporte.

J’ai participé à une table ronde sur la cyber sécurité en compagnie du sénateur José Antonio Monago Terraza, Senate of Spain ; Dr. Paul J. Maurer, President of Montreat College ; et Dr. Varun Suthra, Director International Relations, KIIT University, Inde. +d’images

Texte de mon DISCOURS (traduit en français)

Ministère des Affaires étrangères / Cyber

Rencontre avec Fernando Nogales, coordinateur pour la cybersécurité et les menaces hybrides au ministère des Affaires étrangères, en compagnie de Vincent Guimard (Affaires européennes – Ambassade).

Nous avons échangé sur l’organisation espagnole en matière de cyber sécurité et sur les progrès concernant la transposition de NIS2 en Espagne.

Le projet de loi n’a toujours pas été présenté au Parlement. +d’images

Diplomatie économique

Service économique – CCEF

En 2024, la France a été le 3ème fournisseur et le premier client de l’Espagne.
Notre déficit commercial de 3,2 milliards d’euros s’est réduit de 40%.
La France est également le 4ème investisseur en Espagne.

L’Espagne est devenu le deuxième pays producteur d’automobiles en Europe après l’Allemagne et devance désormais la France, alors que l’Espagne ne dispose d’aucune marque espagnole.

Les équipements mécaniques, les matériels de transport et produits chimiques figurent parmi nos principaux secteurs exportateurs.

Merci à Cyril Forget, chef du service économique régional et à son équipe pour la brillante présentation qu’ils m’ont préparée.

Cette réunion m’a également permis de rencontrer Anne-Laure Viard (Forvis Mazars Group), qui devrait être prochainement élue à la présidence de la section locale des CCEF. +d’images

Chambre de commerce France-Espagne

Visite de “la Chambre” à Madrid qui fête ses 130 ans d’existence en 2025.

Entretien avec Sara Bieger, directrice qui a succédé à Bertrand Barthélemy après avoir occupé ce poste pendant trois décennies.

Ayant siégé au conseil d’administration de la chambre, Sara a immédiatement pu mettre les qualités issues de son expérience professionnelle au profit du développement collectif.

Les entreprises françaises emploient 500 000 personnes en Espagne, loin devant les Allemands (350 000).

Très heureux d’avoir pu échanger sur différentes idées susceptibles de contribuer au développement du réseau des chambres. +d’images

Communauté française

Consulat

Avec près de 35 577 inscrits au 31/12/24, le consulat général de France à Madrid constitue le 8ème poste au monde en termes de communauté française.

Madrid offre également les services consulaires aux compatriotes rattachés aux circonscriptions des consulats d’influence de Bilbao et Séville.

Quatre séquences d’échanges m’ont permis d’évoquer leur situation et leurs attentes.

Entretien avec Nathalie Berthy, consule générale de France à Madrid ; Visioconférence avec Marianne Carré (en médaillon), consule générale à Bilbao qui est également directrice de l’Institut français de Bilbao

Double entretien avec nos conseillers des Français de l’étranger pour la circonscription de Madrid : Stéphanie Le Vaillant-Vignancour, également conseillère AFE pour la péninsule ibérique ; et Francis Huss que j’ai côtoyé à l’AFE lors de ma première élection en 2006.

Le consulat est poste pilote pour la certification de l’identité numérique et est intégré dans l’expérimentation concernant le renouvellement des passeports à distance.

Le retour d’expérience sur les conséquences de la panne électrique a fait évoluer le regard sur la sécurité des communications en cas de crise. +d’images

UFE Espagne / restaurant Allegorie

Coup de chapeau à Francis Huss, conseiller des FDE et président de l’UFE Espagne, pour son infatigable capacité à réunir et animer notre communauté française au travers de l’UFE Espagne.

Francis m’a offert l’opportunité d’échanger avec des compatriotes venus d’horizons différents aux opinions variées.

Et comme les paroles peuvent nourrir l’esprit mais pas le corps, Francis a choisi le Allegorie, le restaurant de Romain Lascarides, formé en France dans des tables étoilées.

Ouvert en novembre 2023, l’établissement a été récompensé par le Guide Michelin dès son 1er anniversaire, saluant son approche moderne et rigoureuse de la tradition culinaire française. Selon Romain : « manger, c’est nourrir l’esprit, la pensée et la faculté de juger ». Tout est dit !

Merci à Francis et aux participants pour leur franchise et d’avoir si bien… nourri les débats. +d’images

Enseignement

Lycée français de Madrid (LFM)

Retour au Lycée français de Madrid, où j’ai été accueilli par Gilles Martinez, proviseur.

Créé en 1884, le lycée vient de fêter ses 140 ans. Les effectifs au 1/9/2024 étaient de 4312 élèves (3843 à Condé et 469 à Moraleja).

EGD de l’AEFE, l’agence a apporté un concours de 10 millions d’euros en 2023 pour financer les résidents et 1,5 million pour le Parcours de Formation du Citoyen.
L’aide moyenne hors bourses au LFM s’élève à 2164 euros par élèves, dont 40 % sont espagnols et 6% étrangers.

Accompagné par Laurent Bertat, Cocac adjoint, j’ai découvert les infrastructures du campus de Conde de Orgaz et échangé avec l’équipe de direction du LFM.

Dernière séquence, ma rencontre avec les élèves impliqués dans la présidence d’EUROMAD+ 2025.

S’ils ont paru un peu intimidés par l’échange avec un sénateur, à l’issue de la rencontre, c’est moi qui en suis ressorti impressionné par leur vivacité d’esprit. Confiant dans l’avenir de notre pays si la nouvelle génération, qui animera notre pays à l’avenir, est à leur image. +d’images

Réseau scolaire français – Institut français

Déplacement à l’ambassade de France pour deux séquences de travail avec Eric Tallon, COCAC.

1 – Une réunion consacrée au réseau d’enseignement français en Espagne, le premier en Europe, qui compte 23 établissements homologués.

Ils scolarisent 20 412 élèves de la maternelle à la terminale, en baisse de 2% sur les 5 dernières années.

2 – une visite de l’Institut français de Madrid qui annonce plus de 10 000 apprenants par an en Espagne.

Son Centre officiel pour les examens (DELF, DALF, TCF…) pointe à la première ou deuxième place dans le monde en revenus de certification.
La Médiathèque est riche de +40 000 documents (livres, films, journaux et magazines français).

J’ai également visité l’auditorium de 250 places, la galerie d’art, et le Café Bistrot avec patio, très couru à Madrid. +d’images

Alliance française de Madrid (AFM)

Visite de l’Alliance française de Madrid en présence de Julián Ocana, directeur général de l’Alliance Française de Madrid, d’Ignacio Rodríguez, président de l’Alliance, de Christine Torelli, coordinatrice nationale de l’Alliance Française d’Espagne et de Miguel Vergara, membre du conseil d’administration.

L’Espagne compte 19 Alliances françaises sur 830 dans le monde. Avec 2,5 millions d’euros de revenus, Madrid est une des 10 premières dans le monde.

J’ai particulièrement apprécié l’étiquetage des livres de la médiathèque avec le niveau de maîtrise du français nécessaire pour guider le lecteur dans son apprentissage.

L’alliance française offre une grande variété d’activités culturelles et promeut les voyages en France pour leurs étudiants.

Je suis ressorti bluffé par la qualité de l’exposition photographique issue du film Exodus de Brice Thiercelin. +d’images

École du FLAM

Très heureux d’avoir retrouvé Stéphanie Adélaïde, qui animait autrefois les Francs-risqueurs.

L’école accueille 155 enfants francophones de 2 à 16 ans (voire jusqu’à 18 ans), répartis en groupes d’âge : des tous-petits aux adolescents pour les accompagner vers non seulement une maîtrise du français, mais également de notre culture.

Sa particularité est d’aller au plus proche des élèves en tournant sur 5 antennes à Madrid (Puerta de Toledo, centre-ville, Alcobendas, Rivas, Villanueva de la Cañada), ainsi qu’un programme en ligne. Un 6ème emplacement est prévu à la rentrée.

J’ai adoré la variété des activités pédagogiques proposées : lectures, projets culturels, ateliers créatifs, sorties pédagogiques, concours d’éloquence, visite d’expo, spectacles, voyages en France… et le sympathique échange avec les jeunes présents.

Sincères félicitations à Stéphanie qui n’a rien perdu de son charisme. +d’images

Sénat – Guerre hybride russe – Vidéo Q/R 8’45

Le 30 avril, Dimitri Minic, chercheur à l’IFRI, Institut français des relations internationales, a été auditionné par notre Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées.

M. Minic est venu nous éclairer sur la vision stratégique russe.

J’ai notamment voulu attirer son attention sur la guerre hybride intense menée par la Russie contre les démocraties et la conscience que pouvait en avoir les Européens.

Je remercie le chercheur à l’IFRI pour ses développements fournis et pertinents.

Voir l’intégralité de l’audition sur le site du Sénat

VERBATIM de mon intervention

Ma question va justement rebondir sur la fin de votre propos, puisque depuis l’agression russe en Ukraine, l’invasion en 2014 de la Crimée, nous avons vu se développer une guerre hybride de la Russie contre les Européens. Le niveau des cyberattaques n’a jamais cessé de croître.

Vous avez parlé de la guerre informationnelle pour impacter les élections, mais pas seulement. Viginum a fait des rapports justement sur différentes attaques informationnelles : attaquer notre crédibilité dans l’organisation des Jeux olympiques, par exemple. Mais cela a été, vous l’avez dit, l’action de sabotage de plus en plus développée : des incendies de magasins, comme on le voit se développer dans les États baltes ou en Pologne. On a vu aussi une tentative en France juste avant les Jeux olympiques, puisqu’on a arrêté quelqu’un qui devait lancer une bombe incendiaire sur un entrepôt de bricolage. Aussi, vous l’avez dit : les câbles sous-marins.

Pour vous, est-ce que les Européens sont conscients qu’un conflit est déjà en cours ?

Je voudrais rappeler que la dernière fois qu’un pays a déclaré la guerre à un autre, c’était en 1982, le Royaume-Uni contre l’Argentine. Depuis, il n’y a plus eu de déclaration de guerre.

Donc, est-ce que les Européens sont conscients, puisque le niveau de conscience peut être différent selon l’endroit, qu’un conflit est déjà en cours ?
Pensez-vous que cette guerre hybride s’arrêterait si la Russie prenait le contrôle total de l’Ukraine ?
Pensez-vous que si la capacité de défense de l’Europe était au niveau de sa puissance économique, la Russie changerait de stratégie ?
Et diriez-vous que, depuis 2022, la Russie s’est affaiblie ou renforcée ?

Cybersécurité : et si la montée en compétence numérique de tous était déclarée Grande Cause nationale 2026 ? (Lettre au Premier Ministre)

Et si la montée en compétence numérique de tous était déclarée Grande Cause nationale 2026 ?

Cyberattaques, cybercriminalité, manipulation de l’information, ingérences étrangères, menaces à l’encontre de nos jeunes… Face à la montée des dangers avec ma collègue Catherine Morin-Desailly, nous avons adressé ce jour un courrier au Premier ministre pendant le Forum INCYBER Europe (FIC).

Nous souhaitons sensibiliser François Bayrou au besoin d’acculturation et de formation de nos concitoyens et lui suggérer de déclarer la montée en compétence numérique de tous Grande Cause nationale pour 2026.

Retrouvez notre COMMUNIQUE de presse à ce sujet et notre LETTRE.

Semaine AFE – La cybersécurité au service des Français de l’étranger

C’est une triste évidence : plus nous dématérialisons nos services consulaires, plus nos compatriotes deviennent exposés à des risques croissants, comme l’usurpation d’identité pour ne citer qu’un exemple.

Avec Nadia Chaaya, présidente du groupe les Indépendants à l’AFE, nous avons fait de la sécurité une priorité pour les Français de l’étranger.

Thierry Consigny, très engagé en matière de cyber sécurité, a œuvré pour me permettre d’être auditionné à l’AFE, à la veille de la discussion au Sénat de la loi sur la cybersécurité et la résilience.

Ainsi, j’ai participé à deux auditions successives, ce 10 mars, à l’invitation de la commission de Sécurité et des Risques sanitaires de l’AFE, présidée par Catya Martin, afin d’échanger sur les cybermenaces, puis de discuter du dispositif 17Cyber accessible aux Français de l’étranger.

1. Audition Cybermenaces

Aux côtés de ma collègue Hélène Conway-Mouret, nous avons livré un panorama international des cybermenaces, ingérences étrangères et campagnes de désinformation, en présentant les travaux parlementaires en cours pour hausser le niveau de cybersécurité de nos citoyens et de nos organisations.

Cette rencontre m’a permis de mettre en garde les élus contre les cyber-attaques et la désinformation dont ils peuvent être l’objet en partageant :

  • les attaques dont les élus peuvent être victimes, à l’image de ce que nous avons pu observer l’an dernier avec l’attaque du groupe chinois APT31 ;
  • les manœuvres de désinformation détectées lors du Covid, la genèse de Viginum (service technique et opérationnel de la France chargé de la vigilance et de protection contre les ingérences numériques), créé en 2021;
  • les rapports produits par ce service pour dévoiler les manipulations de l’information par la Russie ou l’Azerbaïdjan
  • l’actualité brûlante, notamment au travers du projet de loi sur la cybersécurité et la résilience voté par le Sénat ce 12 mars, dont j’ai présidé la commission spéciale.

J’ai justifié mon opposition à l’idée d’imposer des « backdoors » (portes dérobées) à certains fournisseurs permettant aux services de sécurité français de surveiller les messageries cryptées (WhatsApp, Signal, Olvid). En effet, ces failles de vulnérabilité, volontaires introduites, ruineraient la confiance publique et seraient un cadeau en or pour les hackers (Lire).

Lire le compte-rendu de cette audition

(g à d) Pierre Leducq, VP de la commission ; Thierry Consigny ; Luc Dorso ; Geneviève Beraud-Suberville ; Jérôme Notin ; Nadia Chaaya ; Olivier Cadic

2. Audition 17 Cyber : vers un dépôt de plainte en ligne

Très heureux que la commission ait décidé de m’auditionner en compagnie de Jérôme Notin, directeur général du GIP ACYMA (1), groupement qui avait lancé en 2017 la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr.

Jérôme est venu faire la démonstration du dispositif 17cyber.gouv.fr, lancé le 17 décembre 2024 et dont je le remercie de m’en attribuer la paternité dès qu’il en a l’occasion. Équivalent numérique du « 17 Police secours », le 17 Cyber est un dispositif d’assistance 24h/24 destiné à chaque citoyen, administration ou entreprise face aux actes de cyber-malveillance. J’ai porté cette initiative depuis 2019, à mon retour de Beer Sheva en Israël (compte-rendu), avant avant qu’elle ne soit reprise dans le programme de campagne du président Macron en janvier 2022 (2).

A ce jour, les victimes sont immédiatement conseillées et orientées, mais elles ne peuvent toujours pas déposer plainte en ligne, ce qui est d’autant plus problématique pour les Français résidant l’étranger.

Aussi, nous avons plaidé de concert avec Jérôme Notin pour que la commission de Sécurité et des Risques sanitaires rédige une proposition de résolution dans le but de permettre aux Français établis hors de France d’accéder au service de plainte en ligne sans restriction géographique (en adaptant le décret n°2024-478 du 27 mai 2024)

Par ailleurs, cette motion demande l’extension du champ infractionnel du dispositif (phishing, extorsion en ligne…) ; l’ajout d’un portail dédié sur les sites des consulats et ambassades redirigeant vers Cybermalveillance.gouv.fr et 17Cyber.fr ; la mise en place de campagnes de sensibilisation par le réseau diplomatique français ou encore une meilleure coordination des différents services de signalement.

Lire la résolution n°03.2025 de la commission de Sécurité et des Risques sanitaires (42e AFE)

Cette proposition de resolution a été adoptee à l’unanimité, le 14 mars 2025, par l’Assemblée des Français de l’étranger !

Nous nous sommes réjouis avec Jérôme Notin d’avoir été entendus et soutenus dans cette démarche par l’AFE. Ce travail collectif doit nous permettre d’avancer vers un nouveau progrès pour les Français de l’étranger au bénéfice de tous les Français.

Compte-rendu de l’audition 17 Cyber du 10 mars, rédigée par l’AFE

(1) Créé en 2017, le groupement d’intérêt public Actions contre la Cybermalveillance (GIP ACYMA) a trois grandes missions : assister les victimes d’actes de cybermalveillance / prévenir les risques et sensibiliser les populations sur la cybersécurité / observer et anticiper le risque numérique par la création d’un observatoire.
(2) Le 17 Cyber, guichet unique numérique, est le fruit d’une collaboration entre l’ANSSI, le ministère de l’Intérieur, la Police, la Gendarmerie et le ministère de la Justice.

Sénat – Intervention devant le Haut comité français pour la Résilience nationale – PJL Résilience & Cyber

Ce 18 mars, j’étais l’invité d’honneur du Haut comité français pour la Résilience nationale pour m’exprimer lors d’un petit-déjeuner débat sur le thème : « De la sécurité des activités d’importance vitale à la résilience des entités critiques », quel équilibre entre le besoin de sécurité nationale et l’acceptation des normes par les acteurs ?”

Suite à l’adoption par le Sénat du projet de loi « relatif à la Résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité » ce 12 mars (compte-rendu), j’ai présenté les apports et les recommandations de la commission spéciale que je préside, avant le jeu de questions-réponses.

L’échange fut riche et constructif avec une soixantaine de participants sur les enjeux et les implications de la transposition des trois directives européennes (dites REC, NIS2 et DORA) en droit français.

J’ai ainsi rappelé que notre objectif n’est pas d’empêcher les cyber-attaques, mais d’être résilient, dans le cadre d’une loi faite avec les professionnels pour les professionnels.

VERBATIM de mon intervention

Mesdames, Messieurs,

Je tiens tout d’abord à remercier MM. Pierre Lellouche, Président, et Christian Sommade, Délégué général, du Haut comité français pour la résilience nationale de m’associer régulièrement à vos travaux. L’an dernier, j’avais pu m’exprimer à votre invitation dans les locaux de la Direction générale de la Gendarmerie nationale sur les questions de cybersécurité, de souveraineté du cloud et des ingérences numériques étrangères dont je suis depuis 8 ans le rapporteur budgétaire pour avis de la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat. Nous avions alors regretté l’absence d’un représentant du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale !

Quoiqu’il en soit, je suis encore plus touché que cet événement annuel se déroule aujourd’hui au Sénat et que vous m’ayez proposé d’ouvrir le débat.

Le thème sur lequel vous avez sollicité mon intervention est le suivant : « la sécurité des activités d’importance vitale à la résilience des entités critiques, quel équilibre entre le besoin de sécurité nationale et l’acceptation des normes par les acteurs ? ».

Ce sujet est d’actualité car je préside la commission spéciale sénatoriale sur le projet de loi relatif à la résilience des entité critiques et au renforcement de la cybersécurité. Ce projet de loi a été adopté par le Sénat la semaine dernière avec exactement 100 amendements adoptés donc 61 amendements adoptés en commission et 39 amendements en séance publique.

Ce projet de loi prévoit la transposition de 3 directives différentes a fait l’objet d’un :
o la directive sur la résilience des entités critiques, dite « REC » ;
o la directive concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union, dite « NIS2 » ;
o et la directive qui concerne la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, dite « DORA ».

Je reviendrai plus en détail sur leur contenu car il entre tout à fait dans le thème de votre question relative à l’acceptation de nouvelles normes, contraignantes et coûteuses, dont le gouvernement n’est pas en mesure d’en présenter précisément l’impact pour les entreprises et les collectivités territoriales.

Cela me permet donc d’aborder très concrètement la question de l’équilibre entre le besoin de sécurité nationale et l’acceptation des normes par les acteurs. Ce sujet a été une préoccupation constante des travaux de la commission spéciale.

Le besoin de cybersécurité est indiscutable. Lire la suite

Avec Clara Chappaz pour le PJL Résilience & Cyber au Campus Cyber

Suite à l’adoption par le Sénat du projet de loi « relatif à la Résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité » ce 12 mars (compte-rendu), Clara Chappaz, ministre déléguée en charge de l’Intelligence artificielle et du Numérique, a organisé un événement dédié au Campus Cyber de Puteaux, ce 13 mars.

J’ai été invité à ouvrir les travaux à ses côtés, en présence de Vincent Strubel, directeur général de l’ANSSI et de Michel Van Den Berghe, président du Campus Cyber.

Les enjeux cruciaux liés à la transposition en droit français des directives européennes NIS2, DORA et REC ont été rappelés. Le niveau d’exigence a été rehaussé au point qu’on parle de changement de paradigme. Heureusement, la mobilisation des professionnels et des élus locaux concernés par ce changement d’échelle est patente. L’objectif commun est de bâtir une cybersécurité efficace et durable, gage de la confiance dans notre écosystème !

En raison de l’intérêt transversal du projet de loi intéressant au moins trois commissions (défense, affaires économiques, finances), le Sénat a constitué une commission spéciale, en novembre 2024, que j’ai eu l’honneur de présider. Au cours de mon intervention, je me suis concentré sur trois points :

1 – Les apports du Sénat
Au total, la commission aura organisé 7 réunions publiques entre le 17 décembre 2024 et le 11 février 2025 :
> Deux auditions de responsables publics, dont Clara Chappaz et Vincent Strubel.
> Cinq tables rondes avec les organisations professionnelles (MEDEF, CPME), des représentants des entreprises cyber (ACN, CyberCercle, CyberTaskForce, Clusif), les associations d’élus (association des maires de France, association des départements de France, association des régions de France, intercommunalités de France, Métropole du Grand Paris), les autorités de régulation financière (AMF et ACPR) et 3 grands acteurs de la cyberdéfense (Airbus, Orange et Thales).
> Notre commission a apporté 61 amendements au texte initial.

2 – Une mesure emblématique adoptée, en séance : Empêcher toute mesure instaurant des backdoors ou des failles dans le chiffrement des messageries (compte-rendu).

3 – Les recommandations de notre commission spéciale
> Fournir un effort de simplification des mesures d’application réglementaires, en se gardant de toute surtransposition réglementaire
> Accompagner les collectivités territoriales dans cette démarche nouvelle pour elles en tenant compte des problématiques de compétences et de financement
> Communiquer et faire œuvre de pédagogie, à l’échelle du pays, sur l’effort de résilience et de cybersécurité, en lien avec la stratégie nationale de cybersécurité. +d’images