Chaque année, ils reviennent à Westminster Abbey pour déposer une gerbe devant son buste. Chaque premier vendredi de février, l’association des Corses du Royaume-Uni Pasquale Paoli (ACRUPP) rassemble tous ceux qui souhaitent honorer la mémoire de ce personnage hors du commun. Et certains d’entre eux n’hésitent pas à faire le voyage spécialement depuis leur île de beauté. Cette année, un des descendants des petits neveux de Pasquale Paoli était parmi eux et a lu l’inscription en anglais aux participants que chaque visiteur de l’abbaye de Westminster peut découvrir.

Stephane Chesnard, Olivier Cadic, Gabrielle Mulas, présidente de l’association des Corses du Royaume-Uni Pasquale Paoli (ACRUPP), Line Mariani-Playfair, Rolande Giacometti et le chanteur Xinarca, le 1er février 2013, à l’abbaye de Westminster sous le buste de Paoli.

Je ne suis pas Corse. Mais Gabrielle Mulas, présidente de l’ACRUPP sait combien je suis fasciné par cet esprit des lumières à propos duquel les Jésuites disaient qu’il faisait honneur à l’humanité. Paoli n’est pas seulement l’icône du peuple corse pour en avoir fait le premier état indépendant doté d’une constitution fondée sur la séparation des pouvoirs ; il est aussi celui qui a inspiré les fils de la liberté aux Etats-Unis d’Amérique et la constitution américaine. Il est un des mythes fondateurs de la République française.

Gabrielle m’a demandé de contribuer à mieux faire connaître Pasquale Paoli. Le 1er février dernier à Westminster Abbey, j’ai donc eu l’honneur et le privilège de retracer le destin exceptionnel de cet homme qui s’est éteint à Londres en 1807 (lire le discours : Discours Paoli du 01.02.2013 par O. Cadic).

Les Américains ont baptisé cinq villes de son nom. Les britanniques l’ont immortalisé au sein de leur plus prestigieux monument. En avril 1790, Paoli fut reçu en héros par Louis XVI, La Fayette, Mirabeau et Bailly, maire de Paris. Robespierre lui déclara : « Vous avez défendu la liberté dans un temps où nous n’osions l’espérer encore ».

Aussi, en ma qualité d’élu de la République, j’ai souhaité que Paris baptise une grande artère de son nom. J’espère que le Conseil de Paris entendra cette requête républicaine et légitime.