Accueil      En circonscription      Sénat      Bilan de mandat      Revue de Presse          Parcours      Contact     
    

En circonscription au Brésil (3/3) – Rio de Janeiro – 01–05 mai 2023

De retour à Rio de Janeiro, sept ans après mon précédent passage, pour assister au forum régional des CCEF intitulé Cône sud : une puissance tranquille.

J’ai ainsi eu le plaisir de retrouver Gérard Maréchal (au centre de l’image), consul général de France à Rio, après ses postes à Londres et Mexico, ainsi que Serge Borg, attaché de coopération éducative, avec lequel j’ai travaillé au développement de la francophonie lorsqu’il était en poste en Israël.

Ce nouveau déplacement à Rio m’a aussi offert le bonheur de retrouver Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger et de rendre hommage à son dévouement en faveur des Français de Rio.

Je leur adresse à tous les trois toute ma gratitude pour l’organisation de mes séquences de travail et la chaleur de leur accueil !

Diplomatie économique

Forum Régional CCEF

“Cône Sud : une puissance tranquille”

Après les réunions régionales des CCEF pour le Moyen-Orient (Tel Aviv en janvier 23), pour l’Asie (Ho-Chi-Minh Ville en mars 23), pour l’Océan indien (Nosy-Be en avril 23), j’ai assisté à la réunion régionale pour l’Amérique latine organisée à Rio Janeiro par Frédéric Junck (Pdt section CCEF Brésil), en compagnie de Laurence Loyer (Pdte section CCEF Argentine), Jean-Marc Besnier (Pdt section CCEF Chili), Charles-Henry Chenut (Pdt section CCEF Amérique latine).

Ouverte par Frédéric Junck en compagnie de Brigitte Collet, ambassadrice de France au Brésil, Alain Bentéjac (Pdt CCEF), Denis Le Fers (DG Trésor), Laurent Saint Martin (Directeur Business France), la journée de travail qui a réuni en Amérique latine plus de 150 conseillers du commerce extérieur de la France, les conseillers économiques et les représentants de Business France, a représenté une opportunité de rencontres et d’échanges autour de divers sujets transversaux et d’actualités.

Les entreprises françaises investissent 89Mds euros au Brésil à comparer au 28Mds qui étaient investis en Russie. La remontée de dividendes des entreprises françaises implantées au Brésil contribue à notre balance des paiements.

Parmi les 200 CEO attendus au prochain sommet « Choose France », 7 viendront du Cône sud (Brésil-3; Chili-3; Argentine-1).

Ce forum régional a bien choisi son titre en qualifiant ce continent de “puissance tranquille”. Ses ressources naturelles gigantesques lui permettent de voir l’avenir avec sérénité.

Félicitations aux organisateurs pour la réussite de cette manifestation.

Hormis les événements en marge des conférences, j’ai assisté à trois tables rondes animées par Sandrine Weisz (Entreprendre à l’International) :

> La première, consacrée à la dynamique du Green business, a permis d’évoquer les réalités de la gestion de la forêt amazonienne qui diffèrent de la présentation parfois caricaturale des médias.
Le Brésil a déjà réalisé sa transition énergétique, puisque 80% de sa production provient du renouvelable.
Les métaux rares constituent un enjeu déterminant pour le Cône Sud qui possèderait 60% des gisements mondiaux de lithium.
Il faut 6 fois plus de métaux rares pour un véhicule électrique que pour un thermique. C’est le même rapport pour une centrale éolienne comparée à une centrale à charbon.

> La deuxième portait sur la révolution du e-business qui a fait évoluer le milieu des affaires du Cône Sud. Avec un principe de Warren Buffet en rappel de l’importance de suivre sa réputation sur les réseaux sociaux : « Il faut 20 ans pour bâtir une réputation, 5 minutes pour la détruire ». Et de rappeler que le Brésil est le 3ème utilisateur de YouTube au monde après les États-Unis et l’Inde.

> La troisième détaillait la stratégie chinoise en Amérique du Sud.
Les analyses d’Emmanuel Véron (Inalco) et Denis Le Fers (DG Trésor) étaient destinées à mieux évaluer comment se positionner face à une Chine qui agit sans état d’âme.
Un participant a informé l’assistance de l’adresse à Rio d’un centre policier clandestin chinois, signe que l’étau du Parti communiste chinois se resserre même pour les Chinois vivant à l’étranger.
J’ai partagé mes observations sur la tension qui s’exacerbe du fait que Pékin s’arme lourdement, en affirmant sa volonté de s’emparer, par la force s’il le faut, de Taiwan.
Le patron d’une multinationale française installée au Brésil m’a confié : « Nous nous sommes fait avoir avec la Russie, une première fois. Il n’y en aura pas deux avec la Chine. »
L’opération pour garantir un processus de fabrication indépendant des sources chinoises a été lancé. +d’images

Alain Bentéjac

Le mois prochain, Alain Bentéjac transmettra le flambeau de sa présidence du Conseil national des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF).

Durant les 9 ans de son mandat, j’ai assisté à la transformation de cette organisation qui s’est ouverte à l’extérieur et a gagné en visibilité.

Ses analyses exprimées lors des nombreux forums mondiaux ou régionaux des CCEF, auxquels j’ai pu participer aux quatre coins du monde, m’ont toujours paru pertinentes. La force de son engagement au service de notre diplomatie économique et sa capacité à faire prospérer les idées ont contribué à mettre en valeur l’importance des entrepreneurs français établis à l’étranger pour notre économie.

Fort de son sens du collectif, Alain a toujours su mettre en valeur l’équipe qui l’accompagne au conseil national et les présidents de section.

Ce message me permet de m’associer aux nombreux hommages qui lui ont été rendus par ses pairs tout au long du forum à Rio. +d’images

Chambre de commerce – Lycée Molière de Rio de Janeiro

Double rencontre avec la Chambre de commerce et d’industrie France Brésil (CCIFB).

> Tout d’abord une réunion à la CCIFB avec Jacqueline Saad, directrice de la CCIFB en présence de Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger et Serge Borg, attaché de coopération éducative pour discuter de l’action de la CCIFB qui compte environ 100 membres et s’organise en commissions thématiques.

La France est le premier employeur étranger au Brésil et le troisième investisseur direct étranger. À la différence de la Chine qui s’approvisionne au Brésil et s’affiche comme son premier client à l’export, la France se fond dans le paysage brésilien et contribue à son développement de l’intérieur.

> Puis en présence de Gérard Maréchal, consul général, j’ai retrouvé Patrick Sabatier (L’Oréal), président de la CCIFB et également président du comité de gestion du lycée Molière, depuis un an.

Sollicité à l’époque par le consul général pour apaiser les tensions observées au lycée Molière, Patrick a professionnalisé le comité de gestion, qui comprend désormais 10 représentants d’entreprises de la CCIFB et un représentant des parents.

Changement de directeur administratif et financier, retour à l’équilibre financier, apaisement des relations au lycée, les problèmes du court terme sont désormais dépassés. L’heure est venue de construire un plan à 10 ans, conforme à une ambition de croissance pour cet établissement qui accueille 890 élèves.

Compte tenu de la baisse du nombre d’expatriés, Patrick souhaite attirer les Brésiliens dès la petite section de maternelle. Je me réjouis de cette nouvelle dynamique.

La professionnalisation des comités de gestion est une gouvernance que je recommande depuis toujours pour trouver un équilibre entre les attentes des parents d’élèves et les besoins des personnels, sans sacrifier les projets à plus long terme pour assurer le développement de l’établissement. +d’images

French Tech

Rencontre avec Xavier Leclerc et Olivier Mourier animateurs de la French Tech Rio en marge du Web Summit Rio.

En matière de simplification administrative, ils soulignent l’intérêt de l’utilisation d’un identifiant unique (CPF) qui facilite les démarches pour toutes les personnes qui le demandent, même les touristes.

Les Français qui réussissent au Brésil se fondent dans leur environnement et manquent de visibilité.

TotalEnergies et Carrefour n’apparaissent pas dans la balance commerciale au Brésil.

Communauté française

Élus consulaires

De retour à Rio de Janeiro, sept ans après mon précédent passage, pour assister au forum régional des CCEF, j’ai eu l’opportunité de retrouver Gérard Maréchal, consul général de France à Rio, après ses postes à Londres et Mexico.

Afin de me permettre de faire un point général sur la situation des 5 000 français inscrits au registre consulaire à Rio, le consul général m’a organisé trois réunions au consulat : la première avec les élus, puis les chefs de service et enfin une rencontre dédiée à la situation sécuritaire à Rio.

Lors de la première réunion, Mélanie Montinard, présidente du conseil consulaire, et Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger, m’ont fait part de leur perception d’une hausse de l’insécurité depuis quelques mois.

Nous avons échangé sur l’évolution du réseau AEFE et les entrepreneurs français à l’étranger.

Les difficultés des retraités qui peinent à toucher leur pension française ont été soulignées. Certains attendent parfois 2 à 3 ans pour obtenir leur première pension. Une vingtaine de personnes sont actuellement dans cette situation. À l’inverse, une pension est toujours versée à une femme âgée de 123 ans, cas plus que suspect, lorsqu’il est apparu que son fils décédé, à l’âge de 85 ans, touchait alors la pension sur son compte personnel…

Au Brésil, les personnes qui vont chercher de l’argent au distributeur utilisent leurs empreintes. Cela vaut preuve de leur existence. +d’images

Maison de l’Europe

Deux réunions ont été organisées pour me permettre d’échanger avec la communauté française.

> La première initiée par Gérard Maréchal, s’est tenue à la maison de l’Europe dans la superbe médiathèque en présence de nombreux participants, parmi lesquels Mélanie Montinard, présidente du conseil consulaire, Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger, Luis Fernando Serra, ancien ambassadeur du Brésil en France et Serge Borg, attaché de coopération éducative.

Cela m’a offert l’opportunité de saluer l’action de Gérard Maréchal qui a su persuader le Quai d’Orsay de conserver la maison de l’Europe à Rio.

L’édifice de treize étages abrite les services consulaires et culturels, la chambre de commerce, un théâtre, une grande médiathèque, mais également le consulat allemand.

Sa vente aurait traumatisé non seulement nos compatriotes mais également nos partenaires brésiliens.

> Le lendemain, Marie Godefroy m’a accueilli avec des compatriotes très investis à ses côtés en faveur des Français de Rio.

Cela m’a offert l’opportunité de saluer l’abnégation de Marie, infatigable point d’appui pour aider nos compatriotes à surmonter les difficultés administratives.

Un grand merci à Marie Godefroy et Gérard Maréchal. +d’images

Sécurité

Lors de nos échanges au consulat général, Gérard Maréchal a organisé une réunion dédiée à la situation sécuritaire à Rio, avec la participation de Pascal Gras, dirigeant de la Société Movisafe.

Son expérience d’engagé militaire a permis à Pascal de gagner la confiance de beaucoup de filiales, de grands groupes français, situées au Mexique d’abord, puis au Brésil pour les conseiller en matière de sécurité.

Il a été constaté une dégradation de la situation depuis la fin des JO. Les gangs sont sortis renforcés de la période Covid. Il est vivement déconseillé de visiter les favelas, notamment à Rio de Janeiro, même accompagné d’un guide.

La drogue fait des ravages au Brésil. Les agressions peuvent dégénérer très vite.

L’attention est attirée sur une drogue synthétique baptisée : « Bonne nuit Cendrillon », glissée discrètement dans le verre. Une fois ingérée, la personne fait tout ce qu’on lui demande sans se souvenir de ce qu’il s’est passé. Afin de protéger leurs clients, les hôtels refusent l’entrée à tout accompagnateur qui n’est pas enregistré. Je partage le conseil transmis : « Considérez que si vous laissez votre verre sur une table, il sera corrompu lorsque vous reviendrez ! »

Les quartiers qui ne veulent pas subir la loi des gangs s’organisent avec des milices. Le modèle économique de ces milices repose sur un pourcentage prélevé sur des produits qu’ils ont autorisés. Les personnes qui rentrent avec des produits non commissionnés dans le quartier protégé se mettent en danger. Un jeune compatriote qui a voulu s’opposer à ce système l’a payé de sa vie.

Il est vivement conseillé aux nouveaux arrivants de prendre conseil auprès des personnes installées de longue date sur les précautions à prendre pour le choix de leur habitation. Il est aussi recommandé de lire les conseils aux voyageurs publiés par le MEAE. +d’images

Enseignement

Label France Éducation, à Niterói

Ce nouveau déplacement à Rio m’a offert le bonheur de retrouver Serge Borg, attaché de coopération éducative, avec lequel j’ai travaillé lorsqu’il était en poste en Israël.

Serge a pris avantage de ma visite à Rio pour me permettre de participer à la cérémonie de remise du second Label FrancEducation du Brésil.

Nous avons traversé la baie de Rio en ferry, pour aller à Niteroi en compagnie de Gérard Maréchal, consul général de France. J’y ai découvert le CIEP 449, un lycée public bilingue portugais-français, dirigé par Cicero Tauil. Les élèves, sélectionnés, selon leurs résultats, viennent des favelas.

Lors de la visite de l’établissement, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec les représentants officiels du Secrétariat d’état à l’éducation pour l’État de Rio, la municipalité de Niterói, l’université, les équipes enseignantes, et les élèves.

J’ai été séduit et même parfois impressionné par la maitrise de notre langue en discutant avec les élèves.

Lors de mon discours, j’ai rendu hommage à Marcela et Lucas, deux élèves de l’établissement qui connaissaient les paroles de la Marseillaise jouée pour la circonstance. J’ai ressenti une énorme émotion en entendant les élèves s’écrier « vive l’amitié Brésil-France ».

Lors du dévoilement de la plaque officielle, j’ai tenu à être accompagné par Serge Borg. Ce résultat est le fruit de son travail acharné au service de la promotion de la langue française. +d’images

Fédération brésilienne des professeurs de français

L’apprentissage de la langue française dans ce pays lusophone constitue un vrai défi sur ce continent dominé par l’anglais et l’espagnol. Signe encourageant : 145.000 apprenants de français sont recensés au Brésil.

Serge Borg m’a proposé de rencontrer Pedro Magalhães, président de la Fédération brésilienne des professeurs de français (FBPF).

Cette fédération est constituée de 27 associations couvrant les 27 états de la République fédérale du Brésil. Elle représente 835 professeurs de français.

Cette réunion de travail entrait dans le cadre de la préparation des SEDIFRALES, le Congrès panaméricain des professeurs de français (COPALC / FIPF) qui se tiendra à Brasilia en novembre 2023. +d’images

Culture

Alliance française

Visite de l’Alliance Française de Botafogo en compagnie de Serge Borg, attaché de coopération éducative, et Gérard Maréchal, consul général de France à Rio.

Accueilli par Nelson Tadeu, président de l’Abraf, Katia Chalita, présidente de l’Alliance française et Jean Bourdin, directeur de l’AF et coordinateur du réseau des 34 Alliances françaises du Brésil, nous avons visité les espaces de cours et la salle dédiée aux enfants.

La réunion de travail m’a permis de mesurer la difficulté de l’Alliance française à contenir une concurrence privée très offensive. Entre 2019 et 2023, l’AFde Rio a perdu un tiers de ses apprenants à 2000 par an, sur 3 sites. Ils étaient 7000 lors de mon passage en 2016.

Cette situation a nécessité une remise à plat de la stratégie pour attirer une clientèle très sollicitée sur les réseaux.

En utilisant la publicité en ligne, en développant un département de production de contenus numériques d’apprentissage autonome, en formant une équipe de Digital learning designers, l’AF Rio a vu son nombre de nouveaux apprenants repartir dans le bon sens cette année.

Il est anticipé que les chiffres enregistrés en 2019, avant le Covid, seront retrouvés début 2024. +d’images

En circonscription au Vietnam – Hô-Chi-Minh-Ville (1-3 mars 2023)

(g à d) Nicolas Warnery, ambassadeur de France ; Olivier Cadic ; Laurent Fischer, conseiller des Français de l’étranger ; Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger ; Marc Villard, conseiller des Français de l’étranger ; Anne Genetet, députée de la circonscription Asie-Océanie ; Sébastien Pollet, conseiller des Français de l’étranger ; Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale.

Retour au Vietnam, afin de conclure un déplacement en Asie où je me suis successivement rendu aux Philippines (Manille & Cebu), au Cambodge (Phnom Penh) et au Laos (Vientiane & Luang Prabang).

Ma venue à Hô-Chi-Minh-Ville a été initiée par la tenue du forum régional Asie Pacifique, organisé par les conseillers du commerce extérieur. En 2023, je suis intervenu à la réunion des CCEF de Tel Aviv, en janvier dernier, et j’interviendrai à nouveau lors de la réunion régionale Océan indien à Madagascar, en avril prochain.

Notre ministre Olivier Becht a également choisi de se rendre au forum de nos CCEF et j’ai eu l’honneur de l’accompagner lorsqu’il a rencontré nos entrepreneurs, nos élus et les acteurs de notre communauté au Vietnam.

Diplomatie économique

Olivier Becht

CCEF – Forum Asie Pacifique

Le forum Asie Pacifique des Conseillers du Commerce Extérieur de la France, a marqué la fin de ma tournée de 15 jours dans l’indo-pacifique.

Ces forums permettent d’appréhender les observations partagées par les chefs d’entreprises ou les cadres français opérant dans une région.

Michel Beaugier, président de la commission Asie Pacifique des CCE et Jean-Charles Belliol, président du comité Vietnam des CCE, ont remarquablement réussi leur événement. Près de 500 personnes ont fait le déplacement, sans compter ceux qui l’ont suivi en ligne.

Lors de l’ouverture, Se Tran Duy Dong, vice-ministre vietnamien du Plan et de l’Investissement, a présenté les atouts du marché vietnamien fort de 100 millions de personnes et d’une croissance de 8% en 2022.

Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, a nuancé le déficit record dans les biens de la France en soulignant les excédents records dans les services (+50 Mds) et sur les bénéfices rapatriés (+31 Mds).

Pays clé de l’ASEAN, le Vietnam est le pays d’implantation de près de 170 filiales de groupes français, employant environ 24 000 personnes. La France constitue le 16eme investisseur sur 142.

Philippe Louis-Dreyfus

Dans son intervention, Philippe Louis-Dreyfus, président de Louis Dreyfus Armateurs, a expliqué qu’il a privilégié la zone ASEAN au détriment de la Chine dans ses investissements. Une analyse qui rejoint la décision que j’avais prise dès les années 90.

Celui-ci a salué la vision d’Emmanuel Macron qui a su définir la zone ASEAN comme stratégique, et rappelé que la France est la seule force européenne active dans la région.
L’objectif doit être de doubler la présence française sur la zone.
Lors de la table ronde, “la France et l’axe Indopacifique”, Marc Abensour, ambassadeur en charge de l’Indopacifique au MEAE, a indiqué qu’il fallait traiter le défi de la Chine sans le citer.

Jérôme Roux, président ventes & marketing de STMicroelectronics, a confié que si Apple est leur premier client, Huawei est également un de leurs gros clients avec lequel ils travaillent dans le respect du règlement américain. En cas de découplage, Jérôme Roux affirme que sa société serait en mesure de couvrir indépendamment le bloc ouest et le bloc est.

La table ronde « Nouvelle donne mondiale et impacts en Asie Pacifique » a été le théâtre d’une confrontation. Maurice Gourdault-Montagne, ancien ambassadeur de France en Chine, fidèle à la vision du Parti communiste chinois, décrit Taïwan comme un état renégat. Pierre Grosser, professeur à Sciences-Po, plus respectueux de la réalité historique, justifie l’autonomie de Taïwan et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

L’amirale Anne Cullerre, ancienne responsable des forces françaises du Pacifique, a rappelé les lignes rouges de la France : le respect du droit de la mer, de la liberté de navigation et du statu quo pour Taiwan. On n’a jamais projeté autant de forces dans la zone depuis 2 ans. La France a un rôle de stabilisation.
La politisation de l’économie en Chine génère un niveau de détestation du système démocratique, a dit un intervenant en pointant la décision de Siemens de sortir de Chine.

Deux témoignages m’ont particulièrement marqué :

Celine Nha Nguyen

L’intervention de Celine Nha Nguyen, première vietnamienne à avoir conquis l’Everest, le 16 mai 2022. Un modèle d’engagement et de courage.

Le témoignage de Sébastien Bazin, président d’Accor, groupe hôtelier ouvre 365 hôtels chaque année, et doit embaucher 80.000 nouveaux collaborateurs dans le même temps, dont les deux tiers n’ont pas le baccalauréat.

Ce forum m’a apporté de grandes satisfactions au travers des échanges directs avec les CCEF ou les conseillers économiques, à la faveur des différents événements organisés en marge des conférences.

Mon seul regret est que je n’ai pas pu évaluer le degré de préparation de nos groupes face à l’éventualité d’une sortie expresse du marché chinois, si celui-ci devait se refermer comme nous l’avons vu en Russie.

Félicitations à Alain Bentejac, président des CCEF, dont le mandat va prendre fin prochainement. La réussite de ce forum, à l’image du succès du mondial des CCEF à Monaco, témoigne de la fantastique transformation de cette organisation depuis qu’il en a la charge. +d’images

Chambre de commerce France-Vietnam (CCIFV)

En marge du forum régional des CCEF, Thibaut Giroux, président de la CCIFV, et Adam Koulaksezian, directeur, que je remercie m’ont organisé une heure d’entretien avec les membres de la Chambre, en présence de Charles Maridor, directeur des CCIFI.

Aujourd’hui, la CCIFV regroupe plus de 250 entreprises membres, pour la plupart des filiales de sociétés françaises ou des entreprises créées par des Français au Vietnam.

Le président de la CCIFV observe que de plus en plus d’entreprises sortent de Chine. Le Vietnam apparaît alors comme le premier choix. Une entreprise française a constaté que ses fournisseurs chinois ne pourraient le livrer à l’avenir que s’il était à l’étranger. Des entreprises chinoises ont déplacé au Vietnam leurs unités pour pouvoir travailler avec des entreprises américaines.

Thibaut Giroux, président de la CCIFV ; Olivier Cadic ; Alain Bentejac, président du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF) ; Adam Koulaksezian, directeur de la CCIFV

La tension aux frontières entre la Chine et le Vietnam semble irriter les requins. Ces dents de la mer « seraient » responsables de la rupture de 3 des 4 câbles sous-marins qui relient le Vietnam au réseau internet.

La volonté des autorités vietnamiennes de maîtriser l’immigration en provenance de leur grand voisin a pour effet une plus grande difficulté d’obtenir des visas et permis de travail pour les Européens.

Certains membres ont vanté les opportunités de coopérer avec des entreprises japonaises pour répondre sereinement à des appels d’offre et estimé que la lutte contre la corruption commence à livrer de premiers résultats visibles.
Je retiens de cet échange que nos entrepreneurs ont confiance dans leur terre d’accueil pour développer leurs entreprises avec succès. Les résultats qu’ils affichent démontrent que le Vietnam est une destination de choix pour opérer en Asie. +d’images

Sanofi

Présente au Vietnam depuis 70 ans, l’entreprise Sanofi y emploie 1100 personnes, dont 400 sur le lieu de production visité par le ministre Olivier Becht.

Invité à accompagner le ministre avec Anne Genetet, députée, l’ambassadeur Nicolas Warnery et Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale, j’ai assisté à la conférence de presse qui a mis en valeur l’apport de Sanofi à l’émergence d’une industrie pharmaceutique locale.

C’est l’endroit choisi par Sanofi pour mettre en place le seul centre de recherche et développement de produits en Asie du Sud-Est. Nous avons été témoins de la cérémonie de signature du protocole d’accord sur la mise en œuvre d’un programme destiné à lutter contre le diabète qui affecte 10% des adultes dans le monde (2021).

Enfin, nous avons visité Sanofi High-Tech Factory. Avec un investissement initial de 75 millions USD, suivi d’une mise à niveau constante d’équipements, de chaînes et de technologies modernes, cette usine de Sanofi dessert non seulement le marché pharmaceutique national mais aussi l’exportation. +d’images

Communauté française

Réunion autour du ministre

Venu au Vietnam à la faveur du forum régional des CCEF, Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger m’a invité, en compagnie d’Anne Genetet, députée de la circonscription Asie-Océanie, à un déjeuner de travail avec Marc Villard, Laurent Fischer et Sebastien Pollet, conseillers des Français de l’étranger pour le Vietnam ; et les représentants d’associations françaises, dont Edouard Georges pour l’UFE Vietnam.

J’ai eu le plaisir de retrouver Marc Villard, président du conseil consulaire, avec lequel j’ai siégé de 2006 à 2014 à l’AFE.

Plusieurs points ont été abordés, notamment les effets de la numérisation des formalités administratives. Si chacun se réjouit des progrès observés, un effet de bord a pour conséquence d’éloigner toute une population, soit qui n’arrive plus à suivre, soit une autre totalement imperméable à internet et qui ne dispose pas même d’une adresse courriel. Marc Villard a créé une association pour venir en aide à ces naufragés du numérique, « Point d’écoute ».

Le certificat d’existence a été traduit en vietnamien, afin qu’il puisse être rempli par les autorités locales.

La présidente de Saigon Accueil a évoqué le calendrier des aides Stafe qui ne permet pas de soutenir son Salon du livre, organisé lors de l’étude des projets, et demandé au ministre de faire évoluer les règles.

Enfin, la revalorisation des indemnités des conseillers des Français de l’étranger, qui n’ont pas évolué depuis 2014, a été abordée par Marc Villard. Pour être complet, il faudrait rappeler que la réforme présentée par Hélène Conway en 2014 avait divisé par 3 l’indemnité des élus à l’AFE. +d’images

Consulat

Dès mon arrivée, je me suis rendu au consulat général pour un entretien avec Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale et Sébastien Pochat-Cottilloux, consul adjoint.

Depuis mon précédent passage en janvier 2018, le nombre d’inscrits (5563 au 31/1/23) a reculé de plus de 500 Français.

La politique des visas vietnamienne est plus restrictive. Les autorités veulent maîtriser les flux en sélectionnant les étrangers. L’objectif de freiner l’arrivée des voisins chinois a des effets collatéraux qui atteignent nos ressortissants.

Des agences spécialisées dans le mariage arrangé se sont créées.

Il arrive que des Français soient rémunérés pour se marier avec un conjoint vietnamien. Cela leur permet de rester sur place, tandis que le nouveau conjoint ira convoler en solitaire dans l’Hexagone. Un mariage qui durera 5 ans et un jour, le temps d’une naturalisation.

Avec le retour des touristes, le consulat alerte les jeunes sur la nécessité de prendre une assurance avant de louer un scooter. Après avoir enregistré un décès et deux blessés graves intransportables en quelques jours, le consulat a fait une campagne sur les réseaux sociaux et la page « conseils aux voyageurs ». Un appel à se munir d’un casque vraiment protecteur, du permis de conduire adapté au véhicule et enfin d’une assurance sérieuse.

Enfin, nous avons parlé de l’activité du centre médical international (CMI) pour lequel je m’étais investi. Il a pu démarrer dans ses nouveaux locaux situés sur l’emprise du consulat, mais l’absence de signalétique extérieure nuit à sa notoriété.

De son côté, l’institut du cœur ne désemplit pas. Il enregistre 1000 patients quotidiens, beaucoup d’opérations n’ayant pas pu avoir lieu durant la pandémie. +d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°201 – 26 janv. 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°201 – 26 janv. 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Deux législatives partielles chez les Français de l’étranger.
. Et après ?
. Davantage de Français à l’étranger
. Une visio sur les questions de sous
. Immobilier en France : une nouvelle obligation de déclaration
. UFE – Assemblée générale ordinaire

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Amelie MALLET, conseillère des Français du Royaume-Uni, membre de l’Assemblée des Français de l’étranger (Galettes des Rois à Londres).
. Gwénola COUPÉ, conseillère des Français établis à Shanghai (Rencontre à l’AEFE).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Vœux de la Première ministre
. Port de Beyrouth
. Liban
. En circonscription en ISRAËL – Tel Aviv (11-13 janv. 2023)
Accueilli par Éric DANON, ambassadeur de France
Accompagné par Gérard POMPER, délégué consulaire pour Israël
. En circonscription au ROYAUME-UNI – Londres (19 janv. 2023)
Accompagné par Amelie MALLET, conseillère des FDE pour le Royaume-Uni et à l’AFE pour l’Europe du Nord

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°201

En circonscription en Israël – Tel Aviv (11-13 janv. 2023)

Retour en Israël pour un troisième déplacement sous le signe de la diplomatie économique, à la faveur de la première réunion régionale en Israël des CCEF du Moyen-Orient.

Cet événement organisé par le comité CCEF Israël présidé par Anne Baer, sous la thématique générale des « Nouveaux accords, nouvelles opportunités : Flux et mobilités Sud-Nord de la Méditerranée », a constitué un grand succès.

Je remercie l’ambassadeur Eric Danon pour avoir facilité ma participation à cet événement. Il m’a également offert l’opportunité de poursuivre notre travail commun en faveur de la francophonie en Israël.

Ce déplacement m’a également permis d’intervenir sur le thème de Cybersécurité auprès des entrepreneurs de la Chambre de Commerce Israël-France, à l’invitation de son président Daniel Rouach.

Diplomatie économique

Ambassade – Réception des CCEF

Eric Danon, ambassadeur de France en Israël, a accueilli à sa Résidence les participants à la réunion régionale « Sud de la Méditerranée et Proche et Moyen-Orient » des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) à Tel Aviv, du 11 au 15 janvier 2023, en présence de Yossi Taieb, député de la Knesset.

Anne Baer, présidente du comité CCEF Israël, a réussi le tour de force de réunir pour la première fois en Israël des participants français établis dans 15 pays du monde arabe (Arabie Saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis, Égypte, Iran, Irak, Jordanie, Koweït, Liban, Maroc, Oman, Qatar, Tunisie, Turquie, Territoires palestiniens) qui ont retrouvé leurs homologues établis en Israël.

La section CCEF Israël compte vingt membres opérant sur ce territoire qui sont autant de fleurons français : Alliance Renault Nissan Mitsubishi, Dassault Aviation, Décathlon, Kayser, L’Occitane, Orange, L’Oréal, Schneider Electric, Seyman, STMicroelectronics, Systra, Thales.

Alain Bentejac, président des CCEF, accompagné d’une délégation venant de France, accomplissait comme beaucoup son premier déplacement en Israël à cette occasion et il a témoigné son plein soutien à cet événement historique.

Eric Danon a rappelé que quatre ans auparavant, un tel événement aurait été inimaginable. La signature des Accords d’Abraham en 2020 entre Israël et les Émirats arabes unis, Bahreïn, puis avec le Soudan, la reprise des relations diplomatiques Israël-Maroc, l’assouplissement des relations avec l’Arabie saoudite qui permet aux compagnies israéliennes de survoler son territoire, constituent de nouvelles opportunités pour nos entreprises établies en Israël.

Invité à prendre la parole, j’ai soutenu les propos de notre ambassadeur. Les accords d’Abraham sont un tournant dans les relations d’Israël avec ses voisins. Ils sont porteurs d’une paix attendue non seulement par les nouvelles générations établies dans la région, mais aussi par le monde entier. +d’images

Alain Bentejac, président du CNCCEF

Réunion régionale sud-Méditerranée / Proche-Moyen-Orient (CCEF)

Imaginez pour les transports et la mobilité dans la région, s’il était possible d’offrir des packages Jérusalem-La Mecque !

À l’invitation d’Anne Baer, présidente du comité Israël, CEO Ikare Innovation, je suis intervenu lors de la réunion régionale Sud-Med/PMO, dont la commission est présidée par Alexandre Pebereau, founder of Tofane Global.

Une centaine de participants étaient réunis à Tel Aviv pour cette première historique en Israël, en présence d’Alain Bentejac, Pdt CCEF.

En introduction, Eric Danon, ambassadeur de France, a témoigné du fait que la région avait complètement changé. Israël est devenue une puissance régionale. Son PIB/habitant est devenu équivalent à celui de la France ou des Émirats arabes Unis.
Dans son intervention « Nouveaux accords, nouvelles opportunités », l’ambassadeur a rappelé que chaque semaine, il y a désormais 106 vols entre Dubaï et Tel Aviv.
La négociation d’un accord maritime avec le Liban en deux mois, à l’automne 2022, finit de démontrer que l’histoire est en marche dans une dynamique positive depuis la signature des accords d’Abraham en 2020.

Après les présentations géopolitiques et les analyses des évolutions des marchés par les conseillers économiques de la région, quatre tables rondes ont permis de confronter les points de vue.
1 – Intégration des économies et des marchés Europe-sud Méditerranée
2 – Logistique, sécurisation de la chaîne d’approvisionnement
3 – Nouveaux marchés de l’énergie en Méditerranée
4 – Transports et mobilités

Je suis intervenu sur la table ronde numéro 4 animée par Jonathan Goldberg, vice-président du comité Israël des CCE, directeur Pays Israël chez Thales aux côtés d’Eric Sayettat, chef du service économique à Tel-Aviv et de Franck Mereyde, Chairman of Executive Committee & Executive of the Board of Directors at TAV Airports (Groupe ADP), président du comité CCEF Turquie.

Président du groupe d’amitié sénatorial France-Pays du Golfe (GCC), j’ai exprimé que cette zone m’apparaissait comme la plus dynamique au monde.

Les choses ne se passent jamais comme on le prévoit. Qui prévoyait, il y a tout juste un an en janvier 2022, parmi ceux qui exploitaient une activité en Russie, qu’ils auraient tout abandonné en quelques mois et qu’ils seraient sortis du marché à la fin de l’année ?

Si un conflit Iran-Israël fait partie des options d’une escalade du conflit entre la Russie et l’Ukraine, le pire n’est jamais sûr.

Qui imagine aujourd’hui qu’un accord sur la frontière terrestre puisse intervenir avec le Liban tout comme celui sur la frontière maritime réalisé en deux mois ?

Alors Imaginez pour les transports et la mobilité dans la région, s’il était possible d’offrir des packages Jérusalem-La Mecque !

Félicitations à Anne Baer et à tout le comité Israël des CCEF pour cette formidable organisation. Une réunion régionale unique qui restera dans les mémoires. +d’images

Cybersécurité

Conférence Cybersécurité à la CCIFI

Invité par Daniel Rouach, président de la Chambre de Commerce Israël-France, j’ai donné une conférence à Tel Aviv sur la cybersécurité et la cyberdéfense devant une centaine de participants en présence d’Éric Danon, ambassadeur de France en Israël, de Yossi Taieb, député de la Knesset et de Gérard Pomper, délégué consulaire pour Israël.

Roy Zinman, lieutenant-colonel retraité après avoir servi 25 ans dans le département d’élite du renseignement des forces de défense israéliennes, a partagé ensuite son regard sur les menaces cyber.

Merci à Philippe Roitman et Nelly Soussan qui ont modéré la conférence.

Mon intervention a donné lieu à une interview dans Actualité juive (voir ci-dessous). +d’images

Médias

Média : Olivier Cadic : « Face aux cybercriminels, la meilleure défense, c’est l’attaque » (Actualité Juive – 19/01/2023)

Extrait : “En visite en Israël, Olivier Cadic, sénateur des Français de l’étranger, a signalé la croissance exponentielle des cyberattaques lors d’une conférence organisée par la Chambre de commerce Israël-France, la consultante Nelly Soussan et l’Union des Français de l’étranger, en présence de l’ambassadeur de France en Israël, Éric Danon”.

J’ai répondu aux questions suivantes d’Esther Amar :
Prévention, dissuasion numérique… Que faire de plus ?
Qui sont les responsables des attaques Internet ?
Comment les entreprises peuvent-elles se protéger ?
Que pensez-vous de l’écosystème cyberisraélien ?
La cybercriminalité menace-t-elle la biodiversité ?

Lire l’article

I24 News

Mon troisième déplacement en Israël m’a permis d’être interviewé par Matthias Inbar sur I24 News, pendant la réunion des CCEF.

À l’origine de cette opportunité, Gérard Pomper (à gauche de l’image), délégué consulaire en Israël, m’a proposé en complément de découvrir les locaux de la chaine I24 News, chaine d’information en continu internationale, dont les programmes sont diffusés en anglais, en français et en arabe.

Créée, il y a bientôt 10 ans, la chaine s’affirme comme une alternative à Al-Jazeera au Proche et Moyen-Orient.

300 personnes, dont 150 journalistes de 35 nationalités différentes, y travaillent.

J’ai visité les studios installés dans le port de Jaffa, en compagnie de Claude Oliel (au centre de l’image), secrétaire général de la fondation France-Israël.

Filiale de la holding Altice détenue par l’entrepreneur à succès Patrick Drahi, le siège social d’I24 News est au Luxembourg. I24 News est un outil d’information précieux qui participe à la promotion de la francophonie.

Merci à Gérard Pomper et à Claude Oliel pour le temps qu’ils m’ont consacré afin d’échanger sur les attentes de notre communauté en Israël. +d’images

Média : Olivier Cadic : « Hezbollah, source de blocage au Liban » (i24News – 19/01/2023)

J’ai eu l’occasion d’être interviewé par Matthias Inbar, présentateur et rédacteur en chef du magazine Défense pour i24News pour évoquer successivement les sujets du Hezbollah et de la cybersécurité.

L’entretien s’est déroulé lors de la réunion régionale (Sud-Méditerranée, Proche-Moyen-Orient) des CCEF.


Culture

Francophonie

Le nombre de francophones en Israël est estimé à environ 10% de la population (9,2 millions d’habitants).

Israël est un pays francophone qui, nonobstant les blocages politiques, mériterait d’intégrer l’organisation internationale de la Francophonie (OIF), car outre sa population francophone très importante, les quatre opérateurs officiels de l’OIF (AUF, TV5Monde, AIMF, APF) y trouvent un large écho croissant et sont en constante progression.

Mon objectif prioritaire pour ce pays, afin d’appuyer la démarche volontariste d’Eric Danon, ambassadeur de France en Israël, est de permettre à Israël d’adhérer à l’OIF.

Afin de faire le point sur l’évolution de nos progrès en matière de francophonie, l’ambassadeur m’avait organisé un petit-déjeuner de travail en compagnie de son épouse Marie-Christine Dupuis-Danon ; Georges Diener, directeur de l’IF d’Israël ; Thierry Peltreau, attaché langue française qui a succédé à Serge Borg ; Claudie Harari, coordinatrice FLAM Israël ; Agnès Goldman, directrice de l’Association des amis francophones de l’université de Tel Aviv.

L’Institut français d’Israël, présent sur trois sites (Tel Aviv, Haïfa et Nazareth) dispense des cours à quelques 1100 élèves, en présentiel et à distance.

Les cinq plus grandes universités du pays (Tel Aviv, Bar-Ilan, Hébraïque de Jérusalem, Haïfa, Beersheva) dispensent aussi des enseignements du français et en français.

J’ai lu le plan de développement de la francophonie en Israël. Je salue les efforts constants et les nombreuses initiatives du poste diplomatique pour y parvenir.

Parmi les freins observés, le formalisme français entraîne des écoles israéliennes de très bon niveau à faire marche arrière face à l’homologation.

Claudie Harari a rappelé que les associations FLAM ont un potentiel important en Israël. Des refus d’aide sans justification de la part de l’AEFE créent de la frustration.

Deux associations ont fermé récemment. La première à Tel Aviv accueillait 150 enfants, la suivante à Tibériade dans un effet du Covid.

Un autre point gênant est le critère du statut exigé par l’AEFE : « la pratique de la langue française doit apparaître comme le but principal et spécifique dans les statuts de l’association. » Modifier les statuts pour s’adapter à ce point a un coût et génère de la paperasse inutile.

Voeux aux Françaises et aux Français de l’étranger pour l’année 2023


Madame, Monsieur, Mes chers compatriotes établis à l’étranger,

Je vous souhaite à toutes et à tous une heureuse année 2023. Qu’elle vous apporte la santé, le bonheur partagé avec vos proches et la réussite de vos projets.

J’ai une pensée particulière pour toutes celles et tous ceux qui ont été atteints par la maladie, qui ont perdu un proche ou qui vivent dans l’insécurité, à l’image de ceux établis en Ukraine ou au Sahel, dans des zones menacées par le terrorisme.

L’année 2023 débute dans un climat de tensions géopolitiques consécutif à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. L’agression ordonnée par le président Poutine a tué des dizaines de milliers de civils et provoqué des millions de réfugiés.

Depuis près d’un an, les Ukrainiens défendent leur liberté et nos valeurs : la démocratie, la liberté d’expression et les droits humains.

Ici depuis la salle de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, nous avons soutenu les efforts faits par la France pour aider l’Ukraine.

Je forme le vœu que les Ukrainiens gagnent cette guerre et rejoignent l’Union européenne au plus tôt.

La France dispose du troisième réseau diplomatique mondial.

Celui-ci avait perdu 50 % de ses effectifs en 30 ans.

Catherine Colonna, notre nouvelle ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a engagé un nouvel élan pour son ministère qui me réjouit.

Elle a obtenu 106 nouveaux emplois, une première depuis 1993, et l’augmentation des crédits de son ministère. J’ai souhaité que nos consulats ne soient pas vus comme des structures de coûts, mais comme des structures entrepreneuriales de services qu’il convient de développer.

Un agent de service visa produit quatre fois plus de revenus que son coût.

Je forme le vœu que le nombre d’agents soit corrélé avec le montant de recettes collectées, comme dans une entreprise, pour renforcer l’offre de services à nos compatriotes expatriés.

La France est un des rares pays européens à avoir vu son président être réélu pour un deuxième mandat en 2022.

Le plan stratégique pour 2030, lancé il y a plus d’un an par Emmanuel Macron, renforce notre économie et la rend plus innovante.

Pour la troisième année consécutive, notre pays est jugé comme le plus attractif d’Europe.
En confortant le tissu des entreprises françaises établies à l’étranger, nous contribuons au redressement économique de notre pays.

Au service de notre diplomatie économique, je continuerai à appuyer le réseau de nos Chambres de commerce et d’industrie de France international, présidé par Arnaud Vaissié et le Réseau des conseillers du commerce extérieur de la France, présidé par Alain Bentejac.

La réélection d’Emmanuel Macron nous permet également de poursuivre le nouvel élan qu’il avait engagé en faveur de l’enseignement français à l’étranger en 2018.

Il a permis de passer de 495 à 560 écoles françaises à l’étranger en quatre ans. C’est historique.

Mais comme je l’avais anticipé il y a deux ans, la gouvernance actuelle du réseau par l’AEFE ne permet pas de générer le doublement en nombre d’élèves d’ici à 2030, pour respecter l’objectif présidentiel.

Avec l’ANEFE, l’Association nationale des écoles françaises à l’étranger, que j’ai l’honneur de présider depuis un an, nous souhaitons fédérer les énergies pour contribuer à relever ce défi.

Je forme le vœu que nous y parvenions pour le bénéfice de nos enfants, cette génération qui fera le monde de demain.

Les 460 déplacements dans 106 pays, depuis mon élection au Sénat, m’ont permis d’imaginer un monde de projets concrets en faveur de nos compatriotes établis en dehors de France.
Avec les élus indépendants des Français de l’étranger, nous les réalisons sans esprit partisan.

Depuis un an, L’Hebdo des Indépendants, qui a succédé à ma lettre d’information, fait connaître leurs idées et leurs résultats sur de nombreuses thématiques qui touchent votre quotidien.

Je veux saluer leur action et m’engage à poursuivre dans le sens de la dynamique qu’ils ont créée.

Je vous souhaite une très belle année 2023.

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°191 – 27 oct 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°191 – 27 oct 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. « Dans notre immense majorité, nous devenons Français de l’étranger pour de bonnes et belles raisons » – Tribune signée par 11 parlementaires (Le Monde)
. Sénatoriales 2023 : Damien REGNARD explique sa candidature
. Consulaires partielles à Montréal
. 10e édition des Trophées des Français de l’étranger – Le Petit journal
. Femmes et conflits : vers une diplomatie féministe : un événement au CESE

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Radya RAHAL, présidente du conseil consulaire à Alger, conseillère à l’AFE, membre du conseil d’administration de la CFE (Les travaux de la Commission Permanente pour la Protection Sociale des Français de l’Étranger – CPPSFE)
. Docteur Nadine Fouques-Weiss, conseillère FDE Allemagne du Sud, conseillère à l’AFE – Allemagne Autriche Slovénie Slovaquie Suisse, présidente de la commission des Finances et du Contrôle interne de la CFE. (Les Français de l’étranger toujours des Français entièrement à part ?)

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Évolution du réseau consulaire. Anne-Marie DESCÔTES, SG du MEAE
. Cyber Campus. Michel Van DEN BERGHE, président
. Mondial des CCEF / Monaco. Alain BENTEJAC, président
Parmi les CCEF, des élus Français de l’étranger : Franck BARTHELEMY (Inde), Valérie BEILVERT (Mali), Jean-Marc BESNIER (Chili), Dominique M H LEMOINE (États-Unis), Didier LESPINAS (Gabon) et Gérard SÉNAC (Sénégal).
. Mondial des CCEF / Nice. Olivier BECHT, ministre
. Arabie saoudite. Fahad Al RUWAILY, ambassadeur d’Arabie saoudite en France,
. Philippines. Miguel ZUBIRI, président du Sénat philippin et Loren LEGARDA, pdte du groupe d’amitié Philippines-France.
. Indo-Pacifique. Amiral Pierre VANDIER, chef d’état-major de la Marine
. Venezuela. Isadora ZUBILLAGA, sous-ministre des Affaires étrangères du gouvernement intérimaire vénézuélien

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°191

Mondial des CCEF (2/2) – Nice

Relever les grands défis !

Le mondial des CCEF a déménagé à Nice pour sa dernière journée, le 21 octobre.

Objectif : confronter les conseillers aux défis d’aujourd’hui.

Le défi de la Planète !
Bertrand Piccard (psychiatre, explorateur et environnementaliste) considère que le succès de la transition énergétique dépend moins du développement de nouvelles solutions technologiques que de la création de conditions permettant d’adopter les solutions actuelles et de profiter des bénéfices qui les accompagnent. Avec sa fondation Solar Impulse Foundation, il a lancé une initiative originale « le prêt à voter » pour inspirer les parlementaires, afin de moderniser le cadre légal et réglementaire.

Le défi du numérique !
À la conquête du numérique, un territoire sans fin. La cyber-sécurité préoccupe toutes nos entités face aux potentielles menaces et le nombre de victimes. Le Web 3 chamboule les frontières du possible, tendance ou nouveau modèle ? Comment j’organise mon activité pour être au diapason de l’évolution du monde ?
À la fin de la table ronde intitulée Cyber-sécurité & Souveraineté numérique, je suis intervenu pour rappeler l’importance du site cybermalveillance.gouv.fr, appeler les CCEF à se donner les moyens de la prévention en matière de cyber-sécurité et de ne jamais céder aux demandes de rançons.

Le défi mondial du business !
La mondialisation a-t-elle réellement atteint ses limites ? La France est une grande puissance qui ne manque pas d’atouts.
Les CCE prouvent chaque jour que la diplomatie économique à laquelle ils contribuent permet d’assurer des positions sur tous les types de secteurs et dans toutes les régions du Monde.

Néanmoins, le déficit du commerce extérieur, l’inertie inévitable pour recomposer un outil industriel performant, l’évolution des politiques toujours plus protectionnistes des grandes nations nous mettent au pied du mur. Un mur qui exige une impulsion très forte pour le dépasser ou une stratégie plus fine pour le contourner…

Très heureux du discours d’Alain Taieb et Arnaud Vaissié (président du réseau CCI France international) qui mettent en valeur les entreprises françaises à l’étranger (EFE), une diaspora d’entrepreneurs qui mérite d’être mieux considérée et de faire pleinement partie de la Team France de l’export.

En clôture des trois journées du mondial des CCEF, Olivier Becht, ministre du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger a remercié les CCEF partenaires de la team France export après avoir livré deux réflexions et deux demandes.

Première réflexion, la succession de crises est une nouvelle donne à laquelle il faut s’habituer, s’adapter : pour y parvenir, soyons agiles !
Ensuite, nous sommes passés d’une mondialisation de la production à une mondialisation de la transformation. Il faut donc inventer des solutions ensemble et s’internationaliser.

Sa première demande a trait à l’export. Nous avons le devoir d’internationaliser nos entreprises. Le ministre à appelé les CCEF à faire en sorte que la plupart des PME françaises se tournent vers l’export.
La seconde concerne l’attractivité. Comme l’avait démontré Pascal Cagni (président Business France) deux jours plus tôt, la France redevient une terre d’attractivité. Il a suggéré de parler aux entreprises étrangères afin de dévoiler qu’il y a de formidables opportunités en France et les outils pour réussir : « Soyez les ambassadeurs de notre pays et vantez son attractivité retrouvée ! » +d’images

Mondial des CCEF (1/2) – Monaco

Le bouleversement du monde, nouvelles clés pour nos entreprises.

Très heureux d’avoir retrouvé le président Alain Bentejac et les conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) pendant 3 jours au mondial à Monaco et à Nice du 19 au 21 octobre 2022. Un véritable succès qui a réuni plus de 800 participants.

Les conseillers du commerce extérieur sont les témoins précieux de l’évolution du monde qu’il faut écouter pour adapter la France et lui permettre de relever les défis auxquels nous sommes confrontés à l’international.

Lancés sur trottinettes, en blouson de cuir, l’inséparable duo des co-présidents du comité d’organisation du mondial 2022 composé du pdt des CCEF Amérique du Nord Paul Bensabat, et son compère Jean-Jacques Lestrade, s’est inspiré de l’esprit des « vieilles canailles » pour briser la glace.

Leur don et leur professionnalisme pour l’organisation d’événements d’envergure que j’avais découvert et apprécié lors de la conférence à Washington, en juin dernier, a une nouvelle fois des merveilles.

Ouvertes par Alain Bentejac, ces journées animées par des intervenants de premier plan parmi lesquels : Thierry Breton (commissaire européen), Roland Lescure (ministre chargé de l’Industrie), Olivier Becht (ministre du commerce extérieur), Christian Estrosi (président de Nice Métropole), Maurice Levy (Publicis Groupe), Patrick Pouyanné (TotalEnergies), Pascal Cagni (Business France), Bertrand Piccard (psychiatre, explorateur et environnementaliste) ou encore Julia De Funès (philosophe).

Les débats ont porté sur des sujets qui concernent directement nos entreprises : l’innovation, la transition écologique, la dépendance aux matières premières dans un climat géopolitique mondial pour le moins tendu, la responsabilité des entreprises et des entrepreneurs, le défi du numérique.

Réseau par nature, le monde des CCEF tient sa richesse des femmes et les hommes qui le composent. Échanger, se rencontrer, confronter ses opinions, s’échanger les bonnes pratiques, se nourrir des connaissances d’experts, s’organiser pour être plus forts ensembles, par zones, par mission, par compétence.

J’ai profité des moments du Mondial dédiés à l’échange et à la rencontre pour discuter avec de nombreux CCEF venus des quatre coins du monde, dont des élus des Français de l’étranger comme Franck Barthelemy (Inde), Valérie Beilvert (Mali), Jean-Marc Besnier (Chili), Dominique M H Lemoine (Etats-Unis), Didier Lespinas (Gabon) et Gérard Sénac (Sénégal).

Les députés des Français de l’étranger Eléonore Caroit – députée (Amérique latine) et Stéphane Vojetta – député (Péninsule ibérique et Monaco) ont également assisté à l’événement. +d’images

Semaine AFE – Soirée “diplomatie économique”

Dans le cadre de la session plénière de l’Assemblée des Français de l’étranger, j’ai eu le plaisir de réunir plus d’une cinquantaine d’élus au Sénat pour une soirée sur ce thème : “Les conseillers des Français de l’étranger, acteurs de la diplomatie économique”.

Cette réunion a été animée par Alain Bentéjac, président du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF) et Charles Maridor, délégué général de CCI France International.

Je remercie Stéphane Vojetta, député des Français établis hors de France (5ème circo.) et entrepreneur accompli pour sa participation remarquée, ainsi que les deux conseillers du cabinet du ministre délégué Olivier Becht qui nous ont fait l’honneur de leur présence : Jean-Bernard Bolvin, chargé des Français de l’étranger et Isabelle Camilier, chargée du commerce extérieur, pour permettre au ministre de prendre en compte les avis des élus.

J’ai également partagé le message d’amitié et d’encouragements, adressé aux élus et aux orateurs, par son prédécesseur Franck Riester, rencontré au palais de l’Élysée juste avant la soirée.

Vers un soft power à la française ?

L’état d’esprit, unanimement partagé par les élus, tient en cette formule : il faut faire cause commune.

Les conseillers des Français de l’étranger souhaitent jouer tout leur rôle en matière de diplomatie économique, car ils possèdent tous une zone d’influence et une connaissance fine du terrain.

Toutes les prises de parole ont incité à une recherche de synergies entre les élus et les réseaux CCEF, CCIFI, Business France, French Tech, sans oublier le concours des postes diplomatiques et consulaires, ni même l’apport de tout le tissu associatif français à l’étranger.

Sachant parfaitement que les meilleures intentions peuvent se heurter aux querelles de clocher ou aux obstacles administratifs, les élus insistent néanmoins pour qu’on fasse appel à leur potentiel et appellent même à élargir le champ de notre diplomatie économique aux EFE, entrepreneurs français à l’étranger. Sans lien juridique avec la France, il n’empêche que ceux-ci diffusent le savoir-faire ou les produits français.

A ce titre, Charles Maridor a répondu qu’une des priorités du réseau CCIFI était de valoriser l’action des EFE, mais qu’il fallait d’abord mieux les connaître et les cartographier, ceci dans la perspective de jeter les bases d’un label dédié.

CCEF et CCIFI, deux réseaux tournés vers le progrès de nos entreprises

Alain Bentéjac nous a rappelé que la France disposait de conseillers du commerce extérieur (CCE) depuis 1898, dans le but de favoriser son commerce extérieur. Nommés par décret du Premier ministre, ils ne coûtent pourtant rien à l’État puisqu’ils constituent un réseau autofinancé de 4200 bénévoles dans 140 pays destiné à accompagner nos entreprises, mais aussi promouvoir l’attractivité de la France pour les investisseurs internationaux.

Les CCE partagent leurs enseignements à travers des « réunions régionales » (qui couvrent plusieurs pays) auxquelles je participe régulièrement.

Basé sur le même principe d’autofinancement, Charles Maridor, a présenté le réseau CCIFI, dont les membres sont, cette fois, des entreprises. Il s’articule en 125 chambres implantées dans 45 pays regroupant 34.000 membres. D’un mot, la mission de ces chambres vise à “accélérer” le développement des entreprises.

Présidé par Arnaud Vaissié, le réseau aspire à jouer pleinement son rôle dans la Team France Export, notamment par le développement de concessions de service public qui ont fait la preuve de leur efficacité et rentabilité.

En circonscription au Maroc – Rabat 1/2 – (16-18 mars 2022)

Retour au Maroc du 16 au 20 mars afin de participer à la réunion des Conseillers du commerce extérieur français (CCEF) en Afrique, dont la section est présidée par Éric Bonnel, sur le thème : Maroc, plateforme vers l’Afrique.

L’objectif était de contribuer à la réflexion sur la déclinaison d’un nouveau partenariat économique franco-marocain orienté vers l’Afrique, d’identifier et de développer des actions concrètes.

Cela m’a permis de côtoyer pendant deux jours des CCEF venus de toutes les parties d’Afrique, mais également de l’Océan indien et d’appréhender les opportunités offertes à nos entreprises par ce marché.

Réunion Afrique CCEF


Dans un premier temps, l’ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, a accueilli les participants à une réception à la Résidence de France en compagnie de Gilles Abensour, président du comité Maroc des CCEF, à laquelle ont participé des députés de l’Assemblée nationale, membre du groupe d’amitié France-Maroc.

L’ambassadrice a rappelé le discours visionnaire d’Emmanuel Macron à Ouagadougou pour définir la nouvelle relation de la France avec l’Afrique. Hélène Le Gal a souligné la place du Maroc et la force du lien bilatéral comme des atouts pour permettre à nos entreprises de se développer sur le continent.

Notre politique d’aide au développement au travers du programme Choose Africa a engagé 3Mds d’euros en faveur de 26000 TPE/PME et soutenu 1,5 millions d’emplois.

En ouverture de la réunion, Éric Bonnel a rappelé que l’Afrique compte 1,2 milliard d’habitants et que ce nombre aura doublé dans 30 ans. Au Sahel, 3 millions de jeunes arrivent chaque année sur le marché du travail.


Le blé qui s’achetait à 120 euros par tonne avant la pandémie est passé à 300 euros par tonne après le Covid. Il faut compter 140 euros de supplément suite à l’invasion de l’Ukraine. Les risques politiques pour la dizaine de pays qui importent plus de 50% de leurs besoins depuis cette zone doivent être pris en compte. Il a justement conclu : « On ne peut pas parler de développement sans sécurité ! »

En visio depuis Marseille, où il participait au sommet Europe-Afrique, Franck Riester, ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, a insisté sur le gain en attractivité de la France, depuis 5 ans, devenue destination numéro 1 des investissements étrangers en Europe. Le chômage des jeunes est au plus bas depuis 40 ans et le chômage est le plus faible depuis 15 ans.

Franck Riester a encouragé nos entreprises à bâtir de nouvelles chaines de valeur depuis l’Afrique au lieu de l’Asie et rappelé la nécessité de réduire notre dépendance aux hydrocarbures. Il a insisté sur la nécessité de mettre fin à notre naïveté en matière de politique commerciale et que les entreprises européennes devaient être protégées face aux pratiques déloyales et inacceptables de la part de nos concurrents.

L’après-midi, je suis intervenu sur le thème “Géopolitique, Défense et Sécurité sur la bande Sahelo-saharienne”, aux côtés du général Patrick Destremau (vice-président, Defense & Security General Manager d’Inetum et ancien Directeur de l’IHEDN).

Mon intervention était destinée à partager mes observations, recueillies à la faveur de mes 44 déplacements sur le continent.

Tout d’abord sur l’évolution de la menace terroriste en Afrique centrale et occidentale ; puis l’utilisation de la guerre hybride par la Russie en rappelant qu’il n’y a pas d’artillerie contre le mensonge ; et enfin l’Afrique, terrain d’expérimentation du soft power chinois, en soulignant que la stratégie d’accaparement des matières premières sur le continent par l’Empire du milieu commence à être visible.

Le résultat partagé du vote africain sur la résolution à l’ONU condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie démontre que l’Afrique est un continent d’affrontement nécessitant de peser le risque géopolitique dans ses investissements.

Rejoint par Nicolas Arnulf, conseiller des Français de l’étranger à Rabat pour la deuxième journée, nous avons suivi la présentation du rapport du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN) par Sandrine Sorieul (directrice générale du CIAN), suite à leur enquête 2021 auprès des entreprises internationales en Afrique. Elle a fait apparaître que 75% de ces entreprises ont été à l’équilibre ou bénéficiaires en 2021. La Tanzanie, le Togo et le Maroc sont les 3 premiers pays cités pour investir en 2022.

Lors de la table ronde sur la stratégie de développement des affaires en Afrique, modérée par Mounir Ferram (directeur exécutif de l’Association marocaine des exportateurs – ASMEX), Jean-Pascal Darriet (président de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc – CFCIM) a rappelé que sur les 12 pays qui ont la plus forte croissance au monde, 6 sont africains ; et que 60% des terres non cultivées du monde sont en Afrique.

Lors de la session Financement, fiscalité et gestion du risque, François Marchal, directeur général de Société Générale Maroc, a rappelé que les délais de paiement constituent un réel enjeu.

Séverine Lauratet (avocat associé chez Fidal, membre du bureau de la commission Afrique) est revenue sur la convention fiscale franco-marocaine qui date de 1970 et sur des pratiques de retenues à la source dans certains cas par le Maroc qui paraissent incompatibles avec la convention.

Lionel Piquer (DG Coface Afrique du Nord), Mihoud Mezouaghi (dir. AFD Maroc) et Cécile Avizou (dir. Proparco Afrique du Nord) ont mis en avant leurs capacités respectives pour accompagner les financements de projets.

Alain Bentéjac, président des CCEF, a conclu le séminaire en mentionnant que l’Afrique est constituée de 54 pays qui sont autant de marchés différents. Le continent africain a beaucoup mieux résisté que prévu face au Covid. Le président a appelé les entreprises à prendre en compte le risque politique dans la stratégie d’entreprises.

Je remercie Eric Bonnel pour son invitation à participer activement à ce forum et à tous les organisateurs et participants qui m’ont souvent apporté de précieux enseignements.

À ce titre, je veux saluer la qualité du travail produit par les sous-ateliers régionaux animés par des CCE de comités Afrique :
– Afrique du Nord : Janie Letrot, Hadj Hamou (comité Maroc)
– Afrique de l’Ouest : Yves Keller (président du comité Sénégal)
– Afrique de l’Est : Yannick Chaumet (président du comité Afrique de l’Est) et Christophe Darmois (président du comité Tanzanie)
– Afrique Centrale : Didier Lespinas (président du comité Gabon)
– Afrique Australe : Paul Massardier (Afrique du Sud)
– Océan Indien : Julien Marchand (président du comité Madagascar) +d’images

CCEF – Intelligence économique

Les outils pour accompagner la croissance des entreprises françaises à l’international.

Rencontré pour la première fois lors de mon déplacement à Caracas en 2015, j’ai accueilli Henri-Jacques Citroën au Sénat.

Le petit-fils d’André Citroën, fondateur de la légendaire marque automobile aux chevrons, préside le Groupe d’Expertise, au sein du Comité National des CCEF dont le président est Alain Bentejac.

Le groupe traite des thèmes suivants :
* Intelligence Economique
* Conformité (Compliance)
* Cybersécurité
* RSE (sous l’angle des Relations Institutionnelles)

Si besoin est, leur champ de compétence s’étend également aux thèmes de la lutte contre la contrefaçon et la protection des brevets.

Leurs missions : Veille – Partage – Pédagogie
* Veille : se maintenir au courant des évolutions et faits dans les domaines précités
* Partage de notre savoir-faire, nos expériences et nos connaissances avec les CCE et les autorités françaises concernées
* Pédagogie envers les entreprises (PME et ETI en priorité) qui en auraient besoin

Le groupe d’expertise est à la disposition des entreprises (en particulier les ETI et les PME), des “syndicats” professionels (MEDEF, CPME, PME-ETI France, etc.), des Universités et Grandes Ecoles, des entités gouvernementales françaises et, bien sûr, du réseau international des CCE, pour toute consultation et/ou échanges d’informations.

Un “Comité d’animation” de ce Groupe d’Expertise a été constitué : il est composé d’une vingtaine de CCE spécialisés dans un ou plusieurs des domaines précités.

L’expérience d’Henri-Jacques à l’international l’a amené à rejoindre l’ADIT (www.adit.fr) en qualité de senior vice-président.

Créée en 1993 par l’Etat et privatisée en 2011, l’ADIT est leader européen de l’Intelligence Stratégique et de l’Ethique des Affaires.
Son offre de services est destinée à accompagner les entreprises dans leurs :
– développement international ;
– opérations de croissance externe ;
– mise en conformité “compliance”.

L’ADIT emploie 230 analystes et consultants et s’appuie sur un réseau mondial de plus de 800 correspondants. Elle dispose de “desks géographiques” (China, India, Russia and CIS, MENA, Afrique, Amérique latine, etc.) et de “desks sectoriels” (Aéronautique et Défense, Oil and Gas, Mining, Automobile, Pharmaceutique, etc.).

INFOLETTRE n°153 – Édito : AFE : le jour de l’indépendance // HOMMAGE : Sénatrice Catherine Fournier // EN CIRCONSCRIPTION > MOYEN-ORIENT : Déplacement présidentiel Émirats arabes unis / Qatar / Arabie saoudite (2-4 déc. 2021) / SÉNÉGAL : Déplacement ministériel Dakar (5-7 déc. 2021) / REPUBLIQUE DOMINICAINE : Saint-Domingue & Las Terrenas (15-19 nov. 2021) // FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER > Une élue indépendante à la présidence de l’AFE / Rencontre avec Alain Bentejac, pdt du CNCCEF // CYBERSÉCURITÉ > PLF 2022 – Mon rapport sur les crédits de la coordination du travail gouvernemental (cyberdéfense, SGDSN) / Cybersécurité – Budget du GIP ACYMA / Revue de presse – Suite à mon rapport sur les crédits du programme 129 / Interview : “Viginum, une avancée majeure contre la désinformation” – GS Mag (déc. 2021) // DROITS HUMAINS > “Qui est prêt à mourir pour Taïwan ?” (RFI) / “JO d’hiver en Chine : Les boycotts diplomatiques continuent à pleuvoir” – (L’Opinion) / Liberté religieuse : Pasteur Thierry Le Gall // DIPLOMATIE PARLEMENTAIRE > Algérie / Bahreïn / Égypte / E.A.U / Éthiopie / Israël-Palestine / Koweït / Oman / Qatar / Turquie / Venezuela

Lire : l’INFOLETTRE n°154 – 20 décembre 2021Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°154

AFE : le jour de l’indépendance

Réunie cette semaine, la 35ème session de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) achève une année électorale pour les Français de l’étranger.

À l’issue des consultations consulaires, sénatoriales et AFE, les cinq étiquettes politiques LR, ASFE (parti dont les sénateurs sont affiliés au groupe LR), LREM, EELV et PS ont enregistré chacune un poids équivalent à un sixième de l’électorat.

Les élus indépendants, sans étiquette politique, constituent la sixième force du panel. Ils ont fait jeu égal avec les partis constitués.

Indépendance ne rime pas avec isolement. En s’alliant avec les élus de la majorité présidentielle pour fonder le groupe « Indépendants, démocrates et progressistes » à l’AFE, les élus indépendants ont adopté une démarche pragmatique pour peser et faire entendre la voix des conseillers des Français de l’étranger.

C’est à mon sens le signe d’une modernité qui en annonce d’autres. On le sait, j’appelle de mes vœux une large réforme de la représentation des Français de l’étranger.

Je ne suis pas le seul, comme en témoigne le projet de création d’une commission, au sein de l’AFE, chargée de proposer des pistes de réforme. Il me parait fondamental que ces propositions viennent des élus eux-mêmes, car c’est le premier pas vers le renforcement de leurs prérogatives et une représentation plus efficiente. Visuel HL125

Ce mardi 14 décembre, un conseiller des Français de l’étranger indépendant a été élu à la Présidence de l’Assemblée des Français de l’étranger. Pour ne rien gâcher, cet élu est une élue. C’est donc à un double titre que l’élection d’Hélène Degryse, conseillère des Français des Pays-Bas et conseillère à l’AFE pour le Benelux, marquera l’histoire de la représentation des Français établis hors de France.

Je me félicite de ce magnifique résultat.

Élue en mai dernier face à toutes les étiquettes politiques, Hélène s’est révélée être un remarquable point d’appui pour construire un consensus.

Non seulement le visage de l’AFE est aujourd’hui celui d’une femme dont l’indépendance a toujours constitué la ligne politique, mais encore l’ensemble de la répartition des responsabilités a obéi à un impératif de proportionnalité des six groupes politiques qui composent désormais la nouvelle assemblée.

C’est le signe d’une démocratie en bonne santé. Découvrir l’InfoLettre n°154

 

Commerce extérieur – rencontre avec Alain Bentejac, pdt du CNCCEF

Heureux d’avoir reçu au Sénat, le 9 décembre, le président du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF), Alain Bentejac.

Les conseillers du Commerce extérieur de la France (CCE) mettent bénévolement leur expérience au service du rayonnement économique de la France. Ils exercent au quotidien des actions concrètes en partenariat avec les acteurs publics et privés, jouant un rôle dans la promotion et l’appui à l’internationalisation des entreprises françaises.

Nous avons échangé sur les informations obtenues lors de mes réunions avec le réseau des CCEF, notamment à l’occasion de mes récents déplacements à Taiwan, au Maroc, en Arabie saoudite et en République dominicaine.

Nous nous sommes réjouis des succès enregistrés par nos entreprises à la faveur du récent déplacement du Président de la République au Moyen-Orient.

E-Mondial des CCE – session « Attractivité » en présence du ministre Franck Riester

Ce 7 juin, j’ai assisté à un webinaire sur l’attractivité économique de la France organisé dans le cadre du « e-Mondial des CCE 2021 » en présence d’Alain Bentejac, président des CCEF, et Franck Riester, ministre du Commerce extérieur et de l’Attractivité.

Cette visioconférence intervient alors que le baromètre annuel d’EY sur l’attractivité venait d’être publié ce matin. Il indique que la France demeure le premier pays européen en matière d’attractivité économique devant l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Le ministre Franck Riester a indiqué devant ces chiffres positifs qu’il fallait rester concentré, humble et déterminé afin de conserver cette bonne dynamique. Il a expliqué que cette première place était due à plusieurs facteurs déterminants :
– Une structure des investissements positive au sein des territoires notamment dans le domaine industriel ;
– Une tendance à la baisse du taux de chômage en France ;
– Une volonté réformatrice sous le dernier quinquennat notamment dans l’administration et avec la simplification administrative ;
– Un plan de relance et des mesures d’urgence efficaces permettant d’amplifier la dynamique économique de l’après-Covid-19.

Le ministre a rappelé que l’amélioration du solde du commerce extérieur français devait passer par une meilleure compétitivité et un bon climat des affaires en France, une stratégie industrielle ciblée et mieux organisée autour de la recherche et l’innovation, une politique commerciale européenne moins naïve et plus protectrice et enfin un meilleur accompagnement des entreprises à l’export via Team France Export.

Je remercie Alain Bentéjac, président des CCEF, de m’avoir permis d’assister à ce webinaire destiné à unir nos forces pour que la France demeure en 2022 la première nation attractive européenne ! +d’images

Commerce extérieur – TR1 : comment aider les entreprises françaises à l’étranger ? (vidéo 8’48)

Invité par Serge Babary, président de la Délégation aux entreprises du Sénat, je suis intervenu lors d’une table ronde consacrée à l’aide aux entreprises françaises de l’étranger (EFE) dans le contexte de crise sanitaire.

Dès le début de la crise Covid-19 en mars dernier, je me suis investi pour soutenir les entrepreneurs qui participent directement au développement de notre commerce extérieur et génèrent aussi des emplois en France. Ces entreprises sous droit local ne peuvent recevoir d’aides directes de la France. Pourtant 87% d’entre-elles n’ont aucun soutien local (enquête CCEF).

J’ai eu l’opportunité de partager mon point de vue aux côtés de Jacky Deromedi, sénatrice des Français établis hors de France, Renaud Bentegeat, président de CCI France International ; Alain Bentejac, président du comité national des conseillers du commerce extérieur (CCE) de la France, accompagné de Charles Maridor, son directeur ; Alain Pierre Mignon, président de la Caisse des Français de l’étranger (CFE) et Marc Villard, président de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE).

Sept points clés de mon intervention :
1 – Favoriser le Volontariat international en entreprise (VIE)
Soutien au projet d’une société commune CCIFI & CCEF à Paris pour jouer le rôle de “maison-mère” des EFE désireuses d’accueillir un jeune sous statut VIE.
2 – Cartographier les besoins
Il faut en passer par l’identification des entreprises qui ont un impact positif sur notre commerce extérieur et l’évaluation de leurs besoins.
3 – Ne pas créer de faux espoirs
Les entreprises qui n’ont pas un courant d’affaires avec la France ne pourront pas être éligibles aux aides. Il serait démagogique de leur laisser penser que des aides directes pourraient leur parvenir.
4 – Faire appel à l’Agence française de développement
Face à l’urgence, mieux vaut partir de l’existant. Dès le début de la crise, j’ai évoqué le dispositif Ariz de l’AFD, fort de mon expérience en Équateur, où j’avais rencontré les responsables de l’Agence à Quito (compte-rendu). Après le séisme de 2016, l’AFD aidait les entreprises locales à se développer avec succès, mais pas les entrepreneurs français !
5 – Miser sur Choose Africa
Doté de 165M€, le programme Choose Africa, porté par l’AFD, proposera une contre-garantie pour les prêts locaux jusqu’à 80% (c’est davantage que Ariz qui prévoit 50%). Toutefois, cette offre ne concernera au début que 7 pays d’Afrique et un opérateur financier. On attend toujours la contractualisation entre l’AFD et Bercy.
6 – Créer un fonds de contre-garantie
Dès le début de la crise, j’ai proposé la création d’un fonds destiné à garantir des prêts accordés par les banques locales à nos EFE. Il pourrait être abondé notamment par la BPI et des fonds d’investissement. Dans chaque pays, des comités d’évaluation (CCIFI, CCEF, ambassade, élus…) valideraient les dossiers des EFE pour les comités de prêts des banques locales.
7 – Réorganiser le réseau du commerce extérieur
Le principe de financement du réseau des CCIFI reposant exclusivement sur les cotisations des entreprises touche ses limites. Depuis mon élection au Sénat, je propose que nous nous inspirions du modèle allemand financé majoritairement par les landers, ce qui dynamiserait le réseau des chambres de commerce françaises à l’international.

En conclusion, il apparait urgent de définir les critères d’éligibilité aux aides et de fixer des priorités selon les secteurs.

Pour ce faire, il n’est plus possible de partir du haut vers le bas, mais il faut inverser ce processus pour être capable d’appréhender des problématiques de terrain bien précises. Par exemple, les enjeux des réseaux de distributeurs de produits français ou encore la chaine de valeur des acteurs du tourisme.

Enfin, gardons en mémoire que même si la période est difficile, de nombreuses entreprises françaises affichent toujours des résultats positifs à l’international. Il faut aussi les accompagner pour qu’elles puissent poursuivre leur développement.

Captation vidéo de la table ronde sur le site du Sénat
Communiqué de presse : Aider les entreprises françaises à l’étranger (EFE) pour soutenir le commerce extérieur de la France
– Public Sénat : Entrepreneurs français de l’étranger : les « grands oubliés » du plan de relance

Forum des CCE / Marseille : les nouvelles routes de la soie

Ce 19 décembre, je me suis rendu à Marseille à l’invitation d’Alain Bentejac, président des CCE, afin de participer au forum annuel des conseillers du Commerce extérieur qui s’est tenu dans le cadre du magnifique palais du Pharo.

Félicitations aux organisateurs et animateurs de ce rendez-vous éclairant et passionnant. Ce fut une heureuse opportunité de retrouver de nombreux CCEF rencontrés autour de la planète, mais aussi de découvrir des personnalités.

En début de matinée, les CCE nous ont fait partager leur vision sur les Nouvelles routes de la soie (Belt and Road Initiative, BRI), à la lumière d’une enquête d’opinion sur le sujet. Les conseillers identifient trois types de menaces: la concurrence avec la Chine, qualifiée à plusieurs reprises de « déloyale » ; l’imposition de normes chinoises à l’échelle mondiale qui traduiraient les ambitions hégémoniques de Pékin ; le peu d’impact positif sur les économies locales des initiatives chinoises.

Interrogés sur l’avenir des relations économiques franco-chinoises, les CCE adoptent en grande majorité une position résignée : la Chine est un acteur incontournable et inévitable en face duquel nous n’avons pas les capacités de résister.

Afin d’éviter un rapport de force qui jouerait en défaveur des entreprises françaises, les CCE appellent à la mise en place par nos pouvoirs publics d’une stratégie claire qui permettrait une régulation de la puissance chinoise et un encadrement de la concurrence.

L’avenir d’une coopération avec la Chine peut certainement être bénéfique, à condition d’adopter une stratégie prédéfinie à l’échelle européenne et de faire preuve d’une grande fermeté dans les négociations.

AG des conseillers du Commerce extérieur

Le cadre du prestigieux collège des Bernardins avait été choisi pour accueillir, le 28 juin, cette nouvelle édition l’assemblée générale conseillers du Commerce extérieur de la France (CCEF), présidée par Alain Bentéjac. Ma présence fut l’opportunité de retrouver de nombreux CCE croisés lors de mes déplacements à l’étranger.

Ils sont près de 4500 conseillers à mettre bénévolement leur expérience au service du développement de nos entreprises à l’international. Ils sont présents dans plus de 150 pays.

Féminisation du réseau, refondation de la mission Appui aux entreprises, présentation de la conférence Routes de la soie (à Marseille en décembre) ont fait partie des thèmes traités.

Le 7ème Grand Prix de l’International des CCE a distingué des jeunes diplômés dans plusieurs catégories pour avoir accompli leur première mission à l’international avec succès.

Le président a également remis la médaille des CCE à plusieurs d’entre eux en remerciement de leur contribution au service de l’intérêt général.

Très heureux d’avoir retrouvé Sandrine Weisz, journaliste à Entreprendre à l’international au CCEF, qui avait couvert le comité régional des CCEF de l’océan indien. + d’images

Trophées CCI FI 2019

Arnaud Vaissié quitte la présidence après 6 années de mandat

Honoré d’avoir été invité à la table d’honneur au dîner de gala de l’édition 2019 des Trophées CCI France International, ce qui m’a permis un échange privilégié avec Alain Bentéjac, pdt des CCEF et Christophe Lecourtier, DG de Business France.

Notre secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, a fait un discours très remarqué dans lequel il a rendu un hommage appuyé aux six ans de présidence d’Arnaud Vaissié, puis en rappelant la transformation de l’organisation de la Team France.

Le ministre Jean-Baptiste Lemoyne

Dans son intervention, Arnaud Vaissié a vanté la qualité de son équipe dirigée par Charles Maridor et remercié l’engagement bénévole des présidents de chambre. Par ailleurs, il a souligné l’importance des enjeux de souveraineté et de sécurité pour les entreprises françaises à l’international.

Quant aux prix attribués, l’entrepreneur français David Taieb, représentant l’association TheSeaCleaners auteur du projet Manta, a été mis à l’honneur en remportant le Prix spécial du jury.

Geoffroy Roux de Bézieux, pdt du Medef

Invité d’honneur de cette édition 2019, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, s’est exprimé sur la menace que faisait peser la vision stratégique chinoise sur nos intérêts économiques.

Le président a résumé en trois dates la quête de la Chine vers l’hégémonie mondiale : 1995, création de l’OMC ; mai 2001, adhésion de la Chine à l’OMC ;  2018, annonce du mandat à vie de Xi Jinping.

Selon lui, le programme «Made in China 2025» est emblématique d’une guerre commerciale et technologique. Elle rend inévitable une confrontation entre les États-Unis et la Chine, les hauts responsables chinois considérant du reste que la démocratie n’est pas le bon modèle. + d’images

HEBDOLETTRE n°109 – ÉDITO : La menace (cybersécurité) – Semaine AFE : Soirée débat ‘cybersécurité, tous concernés’ / Audition Brexit / Commémoration de la Grande Guerre – GS Mag : Entretien sur la cybersécurité – PLF2019 : Ma question au secrétaire général du MEAE + sa réponse – Forum monde des CCE : 120ème anniversaire – Adoption d’un accord international contre le TRAFIC D’ARMES – L’écho des CIRCOS de Sept 2018 – En circonscription en MOLDAVIE : Chisinau (24-25 septembre 2018) / ROUMANIE : Bucarest (25-26 septembre 2018) / HONGRIE : Budapest (27-28 septembre 2018)

Lire : l’HEBDOLETTRE n°109 – 16 oct. 2018Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°109

La menace

Lors de la semaine de l’AFE, j’ai eu le plaisir de réunir de nombreux élus autour de ce thème : la cybersécurité, tous concernés. Effectivement, le simple fait de posséder un smartphone non protégé (sans VPN, par exemple) est aussi prudent que de laisser portes et fenêtres ouvertes en quittant votre domicile. Rien de plus terrifiant pour un administrateur réseau qu’une simple clé USB qui peut être piégée. L’inventivité des hackers est sans limite. C’est en résumé le message déroutant et alarmant que nos deux brillants intervenants, venus du ministère de l’Intérieur et de l’Anssi, nous ont délivré ce soir-là.

Si on en veut au portefeuille des particuliers, au fichier-clients et aux brevets des organisations, on monte encore d’un cran lorsqu’il s’agit des états puisque les enjeux deviennent géostratégiques. Les pires prédateurs sur internet sont logiquement les états.

Dans le dernier numéro de Global Security Mag (lire), j’ai souhaité que les pays de l’UE nomment, s’ils le peuvent, les pirates dont ils sont la cible. Jusqu’à présent, l’information se partageait entre initiés et les éventuelles remontrances diplomatiques ne sortaient pas des salons feutrés des ambassades.

Le 4 octobre dernier, , on a appris que des espions des services secrets russes (GRU) s’étaient installés sur un parking dans un véhicule truffé d’électronique pour pénétrer le réseau de l’Organisation pour l’Interdiction des Armes chimiques (OIAC), basée à La Haye. Lorsque les services secrets hollandais et britanniques ont déjoué la cyberattaque russe, les autorités des Pays-Bas ont fait le choix de nommer publiquement leur agresseur. Ce n’est pas une pratique usuelle de la part de nos démocraties européennes. Ce changement de ton préfigure-t-il un changement de comportement vis à vis des états malveillants dûment identifiés ?

Visuel HL101

Je me suis réjoui de ce tournant, peut-être historique, lors de mon intervention à la conférence Hackit à Kiev la semaine dernière. Lorsqu’on dit que les régimes autoritaires, à l’instar de la Russie, font la guerre aux démocraties, ce n’est pas parce qu’ils espionnent, mais parce qu’ils visent à saper les fondements de nos sociétés et nous faire douter de nos valeurs en surutilisant les moyens existants de la lutte informationnelle.

Par le dénigrement et la désinformation, ils font pousser les partis nationalistes comme des champignons dans toute l’Union, incarnés par des leaders qui ne s’embarrassent pas de l’État de droit, comme on l’observe quand ils prennent le pouvoir.

Dans les prochains jours je rendrai visite à l’Anssi, Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information et au commandement Cyber. Au Sénat, nous recevrons le directeur du centre d’excellence pour la communication stratégique Stratcom de l’Otan.

A la veille d’échéances électorales cruciales pour l’UE, il nous revient de tout mettre en œuvre pour protéger la démocratie et sensibiliser l’électeur sur une menace qui se fait de plus en plus pesante. Découvrir l’HebdoLettre n°109


 

Forum monde des CCE – 120ème anniversaire

Les Conseillers du Commerce Extérieur de la France ont célébré cette année leur 120ème anniversaire, lors d’un grand rassemblement mondial à Paris.

« Autre monde, nouvelle France », tel était le thème des débats et conférences qui portait sur l’évolution de la mondialisation et ses conséquences pour nos entreprises. Les échanges furent passionnants et instructifs.

Je salue le formidable travail de ces 4000 conseillers qui œuvrent pour promouvoir l’internationalisation de l’économie française dans plus de 140 pays.

C’est un grand plaisir de les rencontrer lors de chacun de mes déplacements à l’étranger et de pouvoir bénéficier de leur expertise.

La journée de travail s’est poursuivie par un diner de gala sous un chapiteau, dans la cour d’honneur de l’hôtel de Rohan, où le président du comité national des CCE, Alain Bentejac, a été ovationné par ses pairs.

(à l’image) J’étais aux côtés de Véronique Perdigon (CCE Madagascar) et Tomislav Hrisoho (CCE Croatie). + d’images