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INFOLETTRE n°251 – Oct. 2025

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Budget 2026 – Comprendre pour agir

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

Le gouvernement de Sebastien Lecornu a raison d’affirmer : la France a besoin d’un budget crédible.

Sans trajectoire claire, ce sont nos services publics, notre influence et la confiance des investisseurs qui s’affaiblissent.

Mais encore une fois, l’effort souhaité par l’ancien premier ministre François Bayrou est repoussé. Beaucoup au Parlement préfèrent remettre les décisions difficiles à plus tard. Or chacun le sait : différer l’effort, c’est l’alourdir.

En 2025, on nous promettait que la réduction du déficit viendrait des économies.

Résultat : 100 % de l’ajustement structurel, soit 24 milliards d’euros, est venu de hausses d’impôts. En France, on appelle « baisse de dépenses » ce qui… augmente un peu moins vite.

Pour 2026, un effort de 31 milliards d’euros est annoncé par le gouvernement : 17 sur une baisse des dépenses, 14 sur les recettes.

En observant les débats à l’Assemblée nationale, je crains que les seuls engagements des députés se traduisent surtout par toujours solliciter davantage les contribuables.

Dans le même temps, la dette publique atteint des sommets : 3 500 milliards d’euros attendus en 2026, soit 118 % du PIB. Les intérêts de la dette grimperaient à 74 milliards, devenant le premier poste de dépense de l’État.

Grâce à un amendement du sénateur Delahaye, adopté par le Sénat, les 10 plus hautes rémunérations des opérateurs de l’État sont désormais publiques. À l’AEFE, elles atteignent 2,768 millions d’euros au total, soit 276 800 € par personne (voir l’image >)

Cette transparence n’est pas une dénonciation, mais un outil pour alimenter la réflexion sur le “juste coût”, portée notamment par la DGM Anne Grillo.

Redresser nos finances n’est pas une option, c’est une responsabilité.
Cela demande lucidité, équité… et du courage, maintenant, pas demain,

Fidèlement,

Olivier Cadic

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Libération de Cécile Kohler et Jacques Paris
. L’ANEFE fête son cinquantenaire !
. 43ᵉ session AFE : entre lucidité et volonté de changement
. Direction générale de la mondialisation (DGM) – Enseignement français à l’étranger
. Spoliation bancaire au Liban : l’espoir renaît grâce à Nadia Chaaya !
. France–Canada : les élus AFE se mobilisent pour renforcer la connectivité aérienne
. 17Cyber – Ma question écrite pour un véritable guichet unique
. Dernier adieu à Jean-Louis Mainguy

EN CIRCONSCRIPTION
> MAURITANIE – Nouakchott (26–29 sept. 2025)
> ROYAUME-UNI – Londres (2–4 oct. 2025)
> SERBIE – Belgrade (6–7 oct. 2025)
> ÉTATS-UNIS – Géorgie / Atlanta (22–24 oct. 2025)

SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ & IA
. Ministère chargé de l’Intelligence artificielle et du Numérique – Cyber Sécurité
. PJL Résilience & Cybersécurité – Présidents des deux commissions spéciales
. PLF 2026 / P129 – “French Response” pour répondre à la désinformation

SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. Turquie – Délégation parlementaire
. Conférence devant la Société des membres de la Légion d’honneur

SÉNAT – RELATIONS INTERNATIONALES – GROUPES D’AMITIÉ
. Bolivie : Rodrigo Paz Pereira remporte l’élection présidentielle
. Médicaments falsifiés : la France engagée aux côtés de l’Afrique
. GIA Pays du Golfe – Ambassadeur d’Arabie saoudite
. Groupe d’amitié – Taiwan

SÉNAT – MÉDIAS
. “Municipales 2026 : des ingérences étrangères déjà très actives sur de faux sites d’information locale” (Public Sénat – 21/10/2025)

Découvrir l’InfoLettre n°251

France–Canada : les élus AFE se mobilisent pour renforcer la connectivité aérienne

Ce 17 octobre, dans le cadre de la semaine des travaux de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) à Paris, j’ai eu le plaisir d’accueillir au Sénat un déjeuner consacré aux liaisons aériennes France–Canada.

Cette rencontre, organisée par Olivier Dellapina, conseiller des Français de l’étranger (circonscription Vancouver et Calgary) et membre de l’AFE pour le Canada, faisait suite à ma visite à Calgary début septembre (compte-rendu).

À ses côtés, Francine Watkins, présidente du conseil consulaire de Toronto et conseillère à l’AFE pour le Canada, a plaidé, d’une même voix avec Olivier Dellapina, pour l’accroissement du nombre de vols et l’ouverture de nouvelles liaisons dont profiteraient certaines villes canadiennes, afin de renforcer les échanges humains et économiques entre nos deux nations.

Nous avons eu l’honneur de compter parmi nous Stéphane Dion, ambassadeur du Canada auprès de la France et de Monaco, dont la présence a marqué l’intérêt partagé pour un renforcement de la connectivité entre nos deux pays.

Les participants ont également salué la participation de Raphaël Dang, consul général de France à Vancouver, venu spécialement à Paris pour cette rencontre.

Autour de la table figuraient aussi des représentants d’Air France et de la société d’assistance travaillant avec WestJet à l’aéroport de Roissy–Charles-de-Gaulle, compagnie aérienne canadienne opérant des vols directs quotidiens entre Paris et Calgary.

Les chiffres témoignent du dynamisme des échanges : 1,2 million de Canadiens ont visité la France l’an dernier, faisant de notre pays leur deuxième destination internationale après les États-Unis.

Sur le plan économique, nous avons souligné les effets positifs du CETA, accord de libre-échange que je défends de longue date : la croissance du trafic de fret aérien illustre la vitalité des échanges commerciaux franco-canadiens dès qu’on ouvre de nouvelles lignes.

Les échanges ont aussi porté sur les enjeux de l’autorisation de voyage électronique (ETIAS) bientôt opérationnel pour les citoyens canadiens exemptés de visa souhaitant visiter l’espace Schengen. Le sujet sensible des documents de voyage pour les réfugiés a également été abordé.

Enfin, nos discussions ont mis en lumière l’attrait croissant du Canada auprès des voyageurs français, séduits par la diversité culturelle du pays et désireux de le découvrir bien au-delà du seul Québec.

Participants :
. Mme Tamae BARISELLE, Cheffe d’escale CDG – Air France/WestJet
. Mme Cyrielle BON, directrice générale / Destination Canada, office de tourisme du Canada
. M. Gérard CARLIER, Secrétaire du corps consulaire de Calgary (ancien Consul honoraire de France à Calgary)
. M. Raphaël DANG, Consul général de France à Vancouver
. M. Olivier DELLAPINA, Conseiller des Français de l’étranger (1er circo – Vancouver et Calgary) et Conseiller à l’Assemblée des Français de l’étranger
. M. Romain DEVAUX, Quai d’Orsay
. M. Stéphane DION, ambassadeur du Canada en France
. Mme Suzanne ELLIOT, Agente des services consulaires à l’Ambassade
. M. Francis ISSABHAY, General Manager Operations – Air France/WestJet
. M. Emmanuel MEYER, Sous-directeur Afrique du Nord MEAE
. M. Éric SEVRE, Responsable Contrat Air France – WestJet
. M. François SONATORE, Brigadier-chef de police, aéroport Charles de Gaulle (COE 2EFG – Ministère de l’Intérieur)
. M. Alain THOMAS, Project Manager CDG – Air France
. Mme Francine WATKINS, Conseillère des Français de l’étranger (circonscription Ontario-Manitoba) et Conseillère à l’Assemblée des Français de l’étranger

INFOLETTRE n°250 – Sept. 2025

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4 succès et un remaniement

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

Ce mois-ci, la France est plus que jamais dans le mouvement et ces succès méritent d’être soulignés.

À Taïwan, j’ai eu l’honneur d’être décoré de la médaille de l’amitié diplomatique, récompensant mon engagement pour préserver le statu quo dans le détroit. J’y ai vu un véritable appel à continuer à porter, partout, le flambeau de la liberté (voir discours).

J’y ai également soutenu notre ambition de faire de la France une puissance des semi-conducteurs une filière stratégique dans laquelle notre nation doit jouer un rôle moteur au niveau mondial. (Le pavillon français au Semicon Taiwan en témoigne.)

À Herning (Danemark), nos jeunes experts de l’Équipe de France des Métiers ont porté haut nos couleurs aux Euroskills, avec un palmarès remarquable preuve qu’excellence et savoir-faire sont toujours nos atouts.

À l’exposition universelle d’Osaka, le Pavillon France a dépassé les 4 millions de visiteurs, faisant rayonner la culture, l’innovation et l’esprit français à l’occasion de l’Exposition universelle.

Sur le plan diplomatique, la France, à l’ONU, a relancé son rôle de leadership dans la médiation en faveur de la solution à deux États au Proche-Orient, convaincue qu’aucune paix durable ne se construira sans justice et sécurité pour tous.

Ces réussites offrent une image forte : la France qui gagne, qui innove, qui agit.

Et c’est précisément dans ce contexte que l’incertitude actuelle autour du gouvernement de la France nous interpelle.

Les hésitations et les divisions partisanes ne peuvent plus ralentir l’élan de notre pays en particulier quand elles compromettent l’élaboration d’un budget clair et crédible.

Car le temps est venu : l’intérêt général doit l’emporter sur les calculs politiciens. Notre note de crédit nationale, fragilisée, nous rappelle que la confiance se joue dans la cohérence et la responsabilité collective.

Je resterai pleinement mobilisé avec tous ceux qui se battent à l’international pour que la France investisse dans son avenir et que ces succès ne soient pas des parenthèses, mais les fondations d’un projet national partagé.

Avec détermination et confiance,

Fidèlement,

Olivier Cadic

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Disparition de Gérard Michon
. La France Championne d’Europe des métiers : un succès historique aux WorldSkills !
. AFD – Décoration Rémy Rioux

EN CIRCONSCRIPTION
> CANADA – Alberta / Calgary (30 août – 02 sept. 2025)
> TAÏWAN – Taipei (8-10 sept. 2025)
> JAPON – Tokyo, Osaka (11-14 sept. 2025)
> BULGARIE – Sofia (17-18 sept. 2025)
> ROUMANIE – Bucarest (18-19 sept. 2025)
> ROYAUME-UNI – Londres (23 sept. 2025)

SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. Ifri – Tensions géopolitiques : vers la rupture ?

SÉNAT – RELATIONS INTERNATIONALES – GROUPES D’AMITIÉ
. Soutien au peuple taïwanais frappé par le typhon Ragasa
. États-Unis – San Diego – Coopération économique
. Ukraine – Arseniy Yatsenyuk (Ancien Premier ministre)
. Arabie saoudite – Fête nationale
. Réunion CCEF – Taïwan : petit territoire, grand enjeu !

SÉNAT – MÉDIAS
. “France-Chine, un jeu de dupes” (Politique Internationale, n°189 – Automne 2025)
. “Le salon SEMICON Taïwan 2025 s’ouvre avec une importante participation internationale” (RTI, 10/09/2025)
. Olivier Cadic : “Il y a une vraie inquiétude chez les Français aux États-Unis” (LePetitJournal.com, 15 sept. 2025)
. “La commande publique est un levier de puissance pour l’Europe” (Les Echos, 09/09/2025)

Découvrir l’InfoLettre n°250

En circonscription au Canada – Alberta / Calgary (30 août – 02 sept. 2025)

Premier déplacement dans l’Ouest canadien à l’invitation d’Olivier Dellapina, conseiller des Français de l’étranger pour la circonscription consulaire de Vancouver.

Olivier est un élu indépendant qui siège aux non-inscrits à l’AFE pour représenter les Français du Canada.

J’ai eu la joie de rencontrer son épouse Cindy, également élue : un couple engagé, complémentaire, dont l’énergie est au service des Français. Leur action a favorisé des avancées concrètes, notamment l’ouverture de liaisons aériennes directes entre Paris et Vancouver (Air France) et entre Paris et Calgary (WestJet).

Enseignement

(g à d) Cindy Dellapina ; Françoise Bougaeff ; OC ; Olivier Dellapina

Lycée international de Calgary (LIC)

“Au Lycée international de Calgary, nous ne faisons pas que préparer les élèves au monde ; nous les inspirons à le façonner.” Françoise Bougaeff

Accueilli par la proviseure Françoise Bougaeff, j’ai visité le lycée international en compagnie de Cindy et Olivier Dellapina, conseillers des Français de l’étranger, un dimanche, à deux jours de la rentrée.

L’école scolarise 468 élèves, dont 110 en maternelle, et offre un enseignement du primaire au lycée dans un environnement bilingue et multiculturel. Déconventionnée depuis 2018, elle a su fidéliser 80 % de ses enseignants, preuve de leur attachement à l’établissement et à ses valeurs, bien au-delà de leur statut.

L’école bénéficie d’un soutien financier diversifié : 20 % de son budget proviennent de subventions de l’Alberta, et elle a obtenu une aide de 350 000 euros de l’AEFE, ce qui permet de maintenir un niveau pédagogique élevé et des activités extrascolaires enrichissantes.

Impressionné par l’engagement des enseignants, qui consacrent leur temps personnel à préparer leurs classes, j’ai pu constater la qualité des infrastructures : laboratoires modernes, bibliothèque fournie, terrains sportifs et espaces artistiques qui favorisent l’épanouissement des élèves.

Cette visite a été l’occasion de mesurer l’importance de l’école pour la communauté française et locale, ainsi que la passion de ceux qui y travaillent pour offrir un enseignement d’excellence dans un cadre stimulant et bienveillant. +d’images

Culture

Alliance française

« Créateur de moments en français » : telle est la belle ambition portée par l’Alliance française de Calgary, qui dépasse l’enseignement de la langue pour offrir une véritable expérience culturelle et humaine.

Heureux d’avoir visité cette institution fondée en 1947, en compagnie d’Olivier Dellapina, élu des Français de l’étranger.

Nous avons été accueillis par son directeur, Jean-Baptiste Roux, en poste depuis 2015. Enseignant passionné par l’échange interculturel et la promotion de la langue et de la culture françaises, il insuffle une énergie remarquable à l’Alliance.

Située dans un bâtiment partagé dédié à la culture, elle dispose de 4 salles de classe, réunit 1 300 étudiants et 2 300 membres. Bien que plus petite du Canada en surface, elle se classe troisième en activité !

Au-delà des cours de français, elle crée de véritables moments de vie : cafés-croissants pour pratiquer, voyages culturels annuels en France (après Nice, Bordeaux, Biarritz, cap cette année sur Toulouse, élue 1ʳᵉ destination touristique 2025 par Lonely Planet).

Un lieu d’apprentissage, mais surtout un espace francophone vivant, qui fait rayonner notre culture au cœur de Calgary. +d’images

Communauté française

Réunion de cadrage

Deux temps forts avec des représentants de notre communauté, organisés par Olivier et Cindy Dellapina, conseillers des Français de l’étranger, que je remercie chaleureusement, ont ponctué mon déplacement dans l’Ouest canadien

Un premier dîner au Rouge, le restaurant d’Olivier Reynaud, a réuni Roy Classen, seul CCEF de l’Alberta, Jordan Willi, consul honoraire d’Edmonton, Gérard Carlier, ancien consul honoraire de Calgary, et Jean-Baptiste Roux, directeur de l’Alliance française.

Ils ont témoigné du dynamisme de l’Alberta, encore épargnée par la flambée immobilière touchant Montréal, Toronto ou Vancouver, tout en regrettant le peu d’attention pour l’ouest canadien, porté par le patronat français depuis la visite du MEDEF en 2014.

Réunion Communauté

La seconde rencontre s’est tenue dans la bibliothèque de l’Alliance française de Calgary, où une vingtaine de participants ont échangé sur leurs centres d’intérêt et leurs préoccupations, notamment la cybersécurité et la préservation des libertés publiques.

Je leur adresse toute ma reconnaissance pour leur présence et leurs questions.

Enfin, je tiens à saluer Franck Point, conseiller des Français de l’étranger, qui a participé à deux appels initiés par Olivier durant mon séjour, pour contribuer à enrichir mon information depuis Vancouver. +d’images

Rouge – Entrepreneur – Olivier Reynaud

Durant ce déplacement, j’ai eu le plaisir de découvrir Rouge, un restaurant au charme unique, installé dans un lieu chargé d’histoire. Chaque pierre raconte son passé, chaque espace mêle avec élégance tradition et modernité.

Les propriétaires Olivier Reynaud et le chef Paul Rogalski insufflent à ce lieu toute sa créativité et son savoir-faire. Formé dans de grandes maisons françaises et ayant travaillé aux côtés de chefs étoilés, ils dirigent aujourd’hui Rouge avec passion, transformant chaque plat en une expérience mémorable.

Leurs choix mettent en valeur les produits locaux et de saison, révélant des saveurs délicates et surprenantes encensées par les critiques gastronomiques.

Je suis particulièrement reconnaissant à Olivier Reynaud de m’avoir accompagné avec Olivier et Cindy Dellapina pour me faire découvrir la province d’Alberta, me permettant de mieux comprendre la région et ses richesses.

Rouge n’est pas seulement un restaurant, c’est un lieu où histoire, innovation et talent se rencontrent, porté par un chef et des équipes qui font rayonner cette belle culture culinaire. +d’images

Banff – Rocheuses

Pour me faire découvrir l’attrait de la région, Olivier m’a conduit à Banff, au cœur des Rocheuses, où la nature grandiose rappelle ce qui fonde la richesse humaine et écologique du Canada.

Mais l’Alberta traverse aussi une période de tension : la Première ministre Danielle Smith évoque un référendum sur la sécession, inspiré d’une rhétorique populiste. Les banderoles « Keep Alberta in Canada » témoignent qu’une majorité refuse cette rupture.

Comme parlementaire marqué par le Brexit, ce climat ne me paraît jamais tout à fait rassurant.

Mais une certitude demeure : grâce à des élus comme Olivier et Cindy Dellapina, les Français de l’étranger y trouvent des relais efficaces, proches et inspirants. +d’images

Canada / Taïwan – Motion sur la résolution 2758 de l’ONU adoptée à l’unanimité

Félicitations à Yves Perron, président du Bloc québécois, pour ce formidable résultat.

La Chambre des communes du Canada a adopté hier à l’unanimité une motion déclarant que la résolution 2758 de l’ONU n’établit pas la souveraineté de la République populaire de Chine (RPC) sur Taïwan et ne détermine pas la participation future de Taïwan à l’ONU ou à d’autres organisations internationales.

La motion a été proposée par Yves Perron, un des deux législateurs canadiens qui se sont rendus à Taiwan pour participer au sommet de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC), auquel j’ai participé en juillet (compte-rendu).

Yves a déclaré que la motion avait été adoptée à l’unanimité par tous les partis avant la convocation de la réunion : “Le Canada et Taiwan entretiennent des liens plus étroits, car les deux parties ont davantage d’échanges économiques et culturels et coopèrent dans les domaines du commerce bilatéral, de l’investissement, de la technologie, de l’éducation, des échanges de jeunes, de l’industrie, de l’art, de la culture et des affaires des peuples autochtones.”

La Chine manipule les implications de la résolution 2758 de l’ONU pour légitimer ses actions militaires dans l’espace aérien et les eaux territoriales de Taïwan, a-t-il déclaré plus tard dans un message publié sur les réseaux sociaux.

Le président chinois Xi Jinping utilise cette résolution pour proférer des menaces et soutenir ses revendications sur Taïwan, a-t-il déclaré. Pour rappel , le mois dernier, le Parlement européen a également adopté une résolution affirmant que la résolution 2758 de l’ONU n’avait aucune incidence sur la participation de Taiwan à l’ONU ou à d’autres organisations internationales, et a rejeté comme inacceptable tout changement unilatéral du « statu quo » dans le détroit de Taiwan.

Cette motion devrait inspirer d’autres parlements.

Voir la VIDÉO de l’adoption de la motion par la Chambre des communes du Canada

Sénat – Canada – Fête nationale

Stéphane Dion, ambassadeur du Canada auprès de la France et à Monaco et Envoyé spécial auprès de l’Union européenne et de l’Europe, m’a invité à une réception à l’occasion de la Fête nationale du Canada.

Nous étions six sénateurs à assurer la représentation parlementaire, en l’absence des députés.

Avec Hervé Marseille, président du groupe Union centriste (UC) et Daniel Fargeot, nous sommes trois sénateurs UC qui avons soutenu la ratification du CETA, l’accord de libre-échange entre l’UE et le Canada.

Les sénateurs Christian Cambon, Jean-Baptiste Lemoyne et Yan Chantrel, président du groupe d’amitié France-Canada, étaient également présents.

Cette réception m’a offert l’opportunité d’échanger avec Daniel Jouanneau, président de la Chambre de commerce France-Canada et ancien ambassadeur de France au Canada, qui avait inspiré mon discours pour la défense du CETA à la tribune du Sénat, et avec de nombreux ambassadeurs (Canada, Roumanie, Pologne, Chypre, Bosnie-Herzégovine…).

Sénat – Rencontre avec notre consul honoraire à Victoria

Ce 1er juillet, j’ai fait la connaissance de Geoffroy de Nanteuil, nouvellement nommé consul honoraire de France au service de notre communauté française de Colombie-Britannique, plus particulièrement dans la région de Victoria.

Il a partagé de nombreuses informations très intéressantes sur la vie de nos compatriotes dans l’Ouest canadien.

A travers Geoffroy, je salue l’action exemplaire et bénévole de nos consuls honoraires qui sont de précieux relais de l’administration pour les Français situés dans des régions éloignées des consulats. Ils doivent parfois résoudre des situations délicates, notamment en période de crise, en s’appuyant sur les autorités locales.

Epreuves du baccalauréat dans les établissements d’enseignement français à l’étranger : réponse du ministre Jean-Michel Blanquer

Le ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, Jean-Michel Blanquer, a répondu à mon courrier en date du 21 avril 2021 qui l’interrogeait spécifiquement sur la tenue des épreuves du baccalauréat au Canada face à l’épidémie de Covid-19.

Dans ce contexte de pandémie mondiale, Jean-Michel Blanquer a rappelé sur trois pages toutes les mesures prises de manière globale par son ministère afin de maintenir ou d’aménager la tenue des épreuves organisées à la fin de l’année scolaire 2020-2021 :

> “L’épreuve terminale de philosophie est aménagée pour que soient prises en compte les conditions particulières d’apprentissage des élèves depuis mars 2020.”

> “Pour tout candidat disposant d’une moyenne annuelle pour l’enseignement de philosophie, au cours de l’année 2020-2021, la note la plus élevée entre le contrôle continu et la note obtenue à l’épreuve est retenue automatiquement, sous réserve que le candidat soit présent à l’épreuve ou justifie d’un cas de force majeur s’il est absent.”

>”Face à la diversité des états de préparation des élèves à l’épreuve du grand oral, plusieurs aménagements sont mis en oeuvre pour cette session.”

> “Les candidats qui seraient dans l’impossibilité légale de se rendre dans un centre d’examen pour passer l’épreuve de philosophie (du fait de règles de confinement ou d’interdictions applicables dans leur pays de résidence) bénéficieront de la prise en compte de la moyenne annuelle de contrôle continu au titre de l’épreuve. S’ils le souhaitent, ces candidats sont autorisés à se présenter aux épreuves de remplacement.”

Concernant la tenue du grand oral, celui-ci pourra être organisé par visioconférence si le candidat n’est pas en mesure de se déplacer.

Lire la lettre de JM Blanquer

Canada – Organisation des épreuves du baccalauréat pour les établissements d’enseignement français en Ontario fermés jusqu’à nouvel ordre (Question écrite)

Alerté par Marc-Albert Cormier, conseiller des Français de l’étranger pour l’Ontario et le Manitoba, j’ai posé une question écrite à Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, sur l’organisation des épreuves du baccalauréat au Canada (lire la Question n° 22510).

Lors d’une réunion du groupe d’amitié France-Canada, le 21 avril, j’ai évoqué cette situation avec l’ambassadrice de France au Canada, Kareen Rispal, qui partageait la même inquiétude. Aussi, celle-ci m’a assuré faire son maximum auprès de notre ministère pour que ces élèves puissent bénéficier du contrôle continu.

En effet, la province d’Ontario a été placée en confinement et les écoles sont fermées jusqu’à nouvel ordre. Suite à ces mesures, les élèves des lycées d’Ottawa et de Toronto sont donc dans l’impossibilité de se présenter aux épreuves du baccalauréat dans leurs établissements.

La seule solution envisagée serait la tenue d’une session de rattrapage en septembre, ce qui aurait pour grave conséquence d’empêcher les candidats au baccalauréat de s’inscrire à temps à l’université.

J’ai donc demandé à notre ministre si l’évaluation des élèves à travers le contrôle continu dans les établissements fermés jusqu’à nouvel ordre sera mise en place, afin de ne pas les pénaliser.

CETA : un accord qui concrétise l’amitié entre l’Europe et le Canada (2 vidéos)

L’accord de libre-échange entre le Canada et l’UE s’avère déjà très bénéfique pour la France.

– Vidéo de mon intervention (4’20) + vidéo de conclusion du ministre Franck Riester (18’20) –

Je remercie Franck Riester, ministre chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, d’avoir fait fois écho à mes propos, dans sa conclusion : “Comme l’a très bien démontré monsieur Cadic, nous avons besoin de libre échange, nous avons besoin d’accords commerciaux, nous avons besoin d’échanges commerciaux dans un moment comme celui-là où nous devons relancer notre économie. Nous allons avoir d’autant plus besoin d’échanger, d’exporter nos productions fabriquées en France”.


Verbatim de mon intervention – Jeudi 15 avril 2021

Monsieur le Président,
Monsieur le ministre,
Mes chers collègues,

Voilà maintenant près de 2 ans que l’Assemblée nationale ratifiait l’Accord économique et commercial global, dit CETA.

Cet accord entre l’Union Européenne et le Canada organise les aspects tarifaires des échanges de biens et de services, la régulation des investissements et des droits de propriété intellectuelle.

Le groupe CRCE (groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste) nous propose ce jour une résolution invitant le gouvernement à envisager la poursuite du processus parlementaire de ratification du CETA.

Nous sommes favorables à cette démarche. Elle offrirait au Sénat l’opportunité d’approuver à son tour cet accord historique de libre-échange entre l’Union Européenne et le Canada.

Approuvé par l’Union Européenne, le CETA est mis en œuvre depuis plus de 4 ans et présente déjà des résultats très positifs pour la France. Je vais y revenir.

Mes chers collègues, le groupe CRCE pointe ici un défaut démocratique.

Dans le domaine des droits de l’homme, j’ai pu faire l’expérience dans l’hémicycle que le groupe CRCE est plus Maduro que Trudeau.

En économie, c’est pareil. La lecture de l’exposé des motifs de leur résolution le démontre.

Le libre-échange, décidément, ça ne passe pas.

Il serait, je cite : à l’origine d’une « mondialisation malheureuse » pour les peuples.

Leur document prétend que le CETA répond aux seuls intérêts des multinationales. C’est faux !

Sur les 10 000 entreprises françaises qui exportent, 8000 sont des PME.

Je ne dispose pas du temps nécessaire pour pointer toutes les approximations, les exagérations ou les nombreuses élucubrations offensantes sur les réglementations canadiennes dans l’exposé des motifs.

Ces propos relèvent du « Canada Bashing ».

Je le regrette.

Si cet accord de libre-échange non-ratifié est déjà entré en vigueur provisoirement le 21 septembre 2017, mes chers collègues, c’est parce que plus de 90% des dispositions relèvent des compétences exclusives de l’UE.

Et en fait, ce qui irrite profondément le groupe CRCE, comme d’autres, c’est tout simplement que l’Union européenne fonctionne.

Ce n’est pas nouveau !

Les faits sont têtus : l’accord de libre-échange conclu entre le Canada et l’UE s’avère déjà très bénéfique pour la France.

Nos exportations ont progressé de 24% dans les 3 premières années :
+63% pour les fromages,
+96% pour les produits de boulangerie,
+16% pour les vins et boissons,
Au-delà des 30% pour les cosmétiques, le textile et l’habillement.

Grâce au CETA, nos entreprises, multinationales ou TPE-PME, peuvent accéder pleinement aux marchés publics fédéraux canadiens bien au-delà des règles auparavant en vigueur avec la réglementation de l’OMC.

On observe déjà de nombreux succès : EDF avec le développement de parcs éoliens en Alberta, Vinci avec la construction d’une usine de traitement des eaux en Colombie-Britannique, ou d’une autoroute en Alberta.

Pour Pierre Touzel, conseiller des Français de l’étranger à Vancouver, le CETA est une chance inouïe de mettre l’Europe au centre du jeu dans l’ouest canadien qui a un fort tropisme pour l’Asie.

De son côté, Marc-Albert Cormier élu de Toronto témoigne que nos compatriotes de l’Ontario accèdent désormais à des produits issus de l’agroalimentaire français à des coûts abordables dans les grandes surfaces et magasins spécialisés, et que nombre d’entre eux bénéficient également de l’accord dans le cadre de leur emploi.

François Lubrina élu de Montréal célèbre des succès remportés dans sa ville par Vinci pour le tunnel Hyppolyte-Lafontaine ou Alstom avec le contrat du métro léger.

Quand j’écoute nos élus du Canada, je réalise que le CETA s’affirme comme un accélérateur de croissance et de création d’emplois.

Il permet aussi d’offrir le mieux disant au consommateur en termes de normes et de qualité, car le canadien partage avec l’européen le souci d’une consommation saine et durable.
Cet accord d’échange n’est pas qu’un simple accord commercial.
Il concrétise l’amitié entre l’Europe et le Canada.

Vous l’avez justement dit dans les médias, Monsieur le ministre, le CETA est un bon accord.

Sa ratification serait un signal fort avant que la France n’occupe la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne en janvier 2022.

Je vous remercie.

Canada : audition de l’ambassadrice Isabelle Hudon

Dans le cadre du groupe d’amitié France-Canada, présidé par la sénatrice Claudine Lepage, nous avons auditionné Isabelle Hudon, ambassadrice du Canada en France, ce 11 mars au Sénat.

J’ai relayé les observations et questions qui m’avaient été suggérées par Marc-Albert Cormier, conseiller des Français de l’étranger pour l’Ontario, concernant notre communauté française au Canada :
– J’ai salué le rôle et l’efficacité croissante de Service Canada concernant le traitement des dossiers de retraites de nos compatriotes, suite à l’accord entre la France et le Canada sur la Sécurité sociale ;
– J’ai interrogé l’ambassadrice sur le souhait des détenteurs de visas temporaires et fermés de bénéficier, le temps de la pandémie, des avantages des permis de travail ouverts.
L’ambassadrice m’a répondu qu’elle allait faire remonter cette demande à l’IRCC ;
– Enfin, j’ai demandé à Isabelle Hudon si le Quai d’Orsay l’avait informée de la tenue des élections consulaires du 29 mai prochain au Canada et si ces élections pourraient bien avoir lieu.

Sur ce dernier point, l’ambassadrice a répondu qu’elle n’avait pas été prévenue par les autorités françaises et qu’elle allait demander directement au gouvernement canadien à Ottawa, afin de savoir s’ils ont été saisis de la question. Mme Hudon a expliqué qu’il s’agirait d’un vrai challenge d’organiser un scrutin à l’urne à cette date au Canada…

CETA – Audition d’Isabelle Hudon, ambassadrice du Canada – Mon intervention – Vidéo (2:30)

Après le plombier polonais, on nous rebat les oreilles avec le bœuf canadien. Il est dommage que le CETA agisse comme un bouc-émissaire au malaise de notre filière agro-alimentaire. L’occasion de rappeler que les entrepreneurs français que j’ai rencontrés au Canada plaident unanimement en faveur de cet accord de libre-échange conclu entre le Canada et l’UE. Je voterai la ratification de ce texte.

Isabelle Hudon, ambassadrice du Canada en France, avait rencontré les sénateurs du groupe UC, le 24 janvier dernier, les exhortant à “sortir de l’émotivité” sur le CETA, puisque les chiffres démontraient déjà le caractère bénéfique pour les exportations françaises (compte-rendu).

Auditionnée ce jour au Sénat devant trois commissions (Affaires économiques, étrangères et européennes), l’ambassadrice a évoqué des propos qui l’ont récemment choquée, parlant même de “Canada Bashing”.

Celle-ci estime que les agriculteurs canadiens méritent tout autant de respect que les agriculteurs français, parce qu’ils “font face à la même pression, à des normes de plus en plus strictes et des exigences des consommateurs toujours plus élevées”.


Notons que les sénateurs rétifs au CETA ont tous commencé par préciser qu’ils aimaient beaucoup le Canada et n’avaient aucune animosité vis-à-vis de ses producteurs.

CETA – Isabelle Hudon, ambassadrice du Canada, rencontre les sénateurs UC

Les faits sont têtus : l’accord de libre-échange conclu entre le Canada et l’UE s’avère déjà très bénéfique pour les exportations françaises.

La rencontre organisée, le 22 janvier, entre les sénateurs du groupe Union centriste et l’ambassadrice du Canada en France, Isabelle Hudon, s’inscrit dans la perspective de l’examen à venir du projet de ratification du CETA, Comprehensive Economic and Trade Agreement, l’accord commercial entre l’Union européenne et le Canada.

Cet accord, signé le 30 octobre 2016, organise les aspects tarifaires des échanges de biens et de services, la régulation des investissements et des droits de propriété intellectuelle.

Déjà ratifié par 14 des 28 pays membres de l’UE, le CETA a été ratifié par notre Assemblée nationale le 23 juillet 2019, après des débats houleux et sous une forte attention médiatique.

Isabelle Hudon a pu elle-même observer l’opposition viscérale des agriculteurs, notamment la filière bovine, à l’accord lors de ses déplacements. Elle nous a donc exhorté à “sortir de l’émotivité” pour regarder la réalité des chiffres.

En effet, cet accord de libre-échange non-ratifié est déjà entré en vigueur provisoirement le 21 septembre 2017 pour les matières relevant des compétences exclusives de l’UE, soit 90% des dispositions. A ce titre, l’ambassadrice a rappelé que cette période avait permis de réunir des données «objectives, pas des prévisions ou des espérances» qui montrent les retombées positives du CETA pour la France et ses territoires
Par exemple, selon Mme Hudon, la France seulement importé 45 bœufs du Canada en 2019, tandis que nous exportions, dans le même temps, près de 450 bêtes de l’autre côté de l’Atlantique. Ainsi, différentes filières agricoles françaises semblent plutôt bénéficier de l’accord conclu avec le Canada, en particulier la filière laitière.

L’ambassadrice a fait savoir qu’un rejet de l’accord par le Parlement français, cédant à la forte pression de son électorat local, serait vécu comme une « gifle » par tous les Canadiens.

Étaient présents à cette rencontre passionnante mes collègues Hervé Marseille, président du groupe UC ; les sénateurs UC membres de la commission des Affaires étrangères : Olivier Cigolotti, Jean-Marie Bockel, Gérard Poadja, Alain Cazabonne et Jacques Le Nay.

En circonscription au Canada (1/2) – Montréal (08 au 10 mai 2018)

(à l’image) Entre Marion Dehais, consule générale adjointe et Catherine Feuillet, consule générale. Je suis très reconnaissant à leur égard de m’avoir bâti un programme dans la ligne de mes aspirations, lors de ce retour à Montréal après un passage en janvier 2015 (compte-rendu).

Au cours de mes rencontres avec les milieux d’affaires, il fut systématiquement question du CETA. Ce traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada  est partiellement en vigueur depuis le 21 septembre dernier et à titre provisoire, le temps que tous les états membres le ratifient.

Rappelons que le CETA supprime tous les droits de douane, donne un accès réciproque aux marchés publics, libéralise la circulation de la main-d’œuvre ou encore vise à faire converger les normes (si essentiel pour tant d’industries : pharmacie, automobile…).

Politique

Fête de l’Europe

A l’invitation de Roland Lescure, député LREM de la 1ère circonscription des Français établis hors de France, j’ai participé à un débat, le 9 mai, jour de la fête de l’Europe, organisé par la section LREM Montréal au Goethe Institute.

Avec Roland Lescure et Frédéric Merand, directeur du centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal, nous avons échangé avec une quarantaine de participants très motivés.

Aujourd’hui, un nationalisme de mauvais augure est alimenté par des partis qui considèrent l’Europe comme une simple coalition d’états qui, individuellement, n’ont pourtant pas la taille critique pour se confronter aux défis de la mondialisation. Face aux tentations de repli identitaire, j’ai rappelé la formule de Jean Monnet : “Nous ne coalisons pas des États, nous unissons des hommes”.

Entrepreneuriat

Chambre de commerce

La CCI France-Canada est la principale structure d’appui aux entreprises françaises désireuses de se développer au Québec, au Canada ou, par extension, en Amérique du Nord depuis Montréal.

La Chambre a été créée en 1886 ! Elle compte 850 entreprises et 1500 membres.

Dirigée par Véronique Loiseau, la CCI France-Canada constitue une aide précieuse, à travers le conseil et l’information, aux entreprises souhaitant s’internationaliser. L’hébergement est possible pour les nouvelles structures, ainsi que le portage salarial.

Nos entrepreneurs implantés localement déplorent principalement deux obstacles : tout d’abord, la complexification des critères d’immigration et même un blocage à l’entrée pour divers spécialistes qui est l’œuvre des Ordres professionnels.

Outre cette entrave à la liberté de circulation des compétences, ils regrettent le poids des normes locales pour démontrer l’innocuité des produits français, même lorsque ceux-ci sont déjà commercialisés dans l’Union européenne ! Les démarches pour obtenir un agrément génèrent des coûts conséquents.

Autant dire que les entrepreneurs français aux Canada sont tous pro-CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement). Libérer la circulation des biens et des personnes entre le Canada et l’UE, sera forcément profitable, des deux côtés de l’Atlantique, assurent-ils.

Altios International

Au consulat, conversation très intéressante avec Patrick Ferron, cofondateur d’Altios International et Isabelle Combe, directrice de leur bureau de Montréal.

Ils se présentent comme un “accélérateur de développement international”, métier qu’ils exercent depuis 1991 grâce à des collaborateurs présents sur les 20 premiers marchés mondiaux.

Dédiée aux PME-ETI, cette société de conseil en implantation internationale, dont le siège est à Nantes, a accompagné 550 projets dans le monde en 2017 et 5000 entreprises depuis sa création.

UBI soft

Visite d’UBI Soft Montréal conduite par Francis Baillet, vice-président Affaires Corporate, en présence de Thomas Dubuis, attaché économique auprès du consulat.

On ne présente plus cette PME française devenue un géant mondial. Sur les 4500 employés d’Ubi Soft au Canada, 3200 travaillent à Montréal dans l’un des six bâtiments de la firme. Francis prévoit qu’ils seront 1000 de plus d’ici à 2025. Toujours plus d’hommes et de matériels : on ne développe plus un nouveau jeu vidéo à moins de 200 millions de dollars.

La croissance de la société repose sur une stratégie de partenariats pour répondre à trois impératifs : le recrutement en lien avec les écoles qui font de la programmation ; la recherche en lien avec des chercheurs en université (réunis au labo La Forge) ; l’innovation en soutenant les start-ups (mentorat, capital-risque, partenariat…). + d’images

Naos

Naos, c’est l’écobiologie au service de la dermatologie. Le groupe est propriétaire des marques Bioderma et Esthederm

Avec Catherine Feuillet, consule générale, nous avons été reçus par David Durand, DG de Naos Amérique du Nord et tout nouveau président de la section locale des conseillers du commerce extérieur (CCE).

David nous a décrit la course d’obstacles pour obtenir une homologation pour ses produits sur le marché canadien. Il attend beaucoup de l’accord CETA qui va surtout faciliter la vie des PME et ETI. + d’images

Communauté française

Consulat

Avec 74.000 inscrits, Montréal est le 4ème poste consulaire au monde, derrière Genève, Londres et Bruxelles (et le plus important hors d’Europe).

J’ai passé un moment auprès de chaque service du consulat pour prendre en compte des suggestions susceptibles d’améliorer le service à nos compatriotes.

L’externalisation des visas par le biais du prestataire VFS semble connaître quelques ratés au démarrage. C’est dommage car le service Visas est animé d’un vif esprit de service, étant conscient que ce document constitue le premier contact avec notre pays pour un étranger.

Rencontre avec les élus consulaires

Le déjeuner organisé autour des conseillers consulaires François Lubrina et Philippe Molitor, m’a permis d’aborder le manque de place dans l’enseignement français à Montréal, les pistes pour améliorer la participation aux élections à l’étranger et, enfin, la procédure Stafe, coup de pouce financier aux associations françaises à l’étranger.

Clinique juridique

Parmi les rendez-vous organisés par Catherine Feuillet, consule générale, auprès des acteurs remarquables notre communauté, j’ai rencontré Karine Jolicoeur-Delvolvé à la faculté de droit de l’université de Montréal.

Présidente de l’UFE Montréal, Karine dirige la “clinique juridique”. Il s’agit d’un service gratuit, rendu par des étudiants, à l’attention des immigrants qui rencontrent des difficultés pour faire reconnaître leurs diplômes ou leur expérience professionnelle au Canada.

Mobilité professionnelle

Sur les 150-200 visiteurs reçus chaque année par la Clinique juridique, une moitié est admise à exercer un métier au Canada, tandis que l’autre moitié est orientée pour un complément de formation. Forte de cette expérience, Karine a monté un cours de mobilité professionnelle.

La rencontre avec le Dr Gérard Charpentier, VP de l’UFE Montréal, psychanalyste et sociologue, a eu justement pour thème les problématiques d’intégration des expatriés, mais nous avons également abordé la francophonie.

Enseignement

Collège Marie de France

Reçu par Eric Galice-Pacot, proviseur directeur général, j’ai fait la découverte du Collège international Marie de France, en compagnie de Marion Dehais, consule générale adjointe.

Le collège accueille 1850 élèves de la maternelle à la terminale et affiche un taux de 99% de réussite au bac, dont 80% de mentions. Toutefois, sur les 130 bacheliers de 2017, un seul s’est rendu en France pour y suivre des études supérieures… + d’images

Culture

Musée des Beaux-arts

Au musée des Beaux-arts de Montréal, en compagnie de notre consule générale, Catherine Feuillet, j’ai assisté au lancement de l’exposition « D’Afrique aux Amériques, Picasso en face à face d’hier à aujourd’hui », réalisée en coopération avec le musée du Quai Branly.

J’ai également eu le privilège de visiter une exposition époustouflante consacrée à Napoléon Ier, en compagnie de Sylvain Cordier, commissaire de l’exposition.

Grâce à un travail de recherche exceptionnel, Sylvain a réuni des pièces qui n’avaient parfois jamais quitté le domicile de certains collectionneurs ! Il m’a offert une expérience unique que nos compatriotes pourront vivre (en partie seulement) lorsque l’exposition sera présentée à Fontainebleau. + d’images