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HEBDOLETTRE n°113 – ÉDITO : Let’s make the world free again! – PLF 2019 : Coordination du travail gouvernemental + Action Extérieure de l’État (Discussion générale, Alliance Française, Chèque Éducation, Flam) + Volet Recettes : les sénateurs centristes votent le budget amendé – DANEMARK : convention fiscale (réponse à ma question) – L’ÉCHOS DES CIRCOS / Novembre 2018 – En circonscription à MAURICE : Port Louis (17-21 novembre 2018) – MÉDIAS (Option Finance / The Local)

Lire : l’HEBDOLETTRE n°113 – 13 déc. 2018Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°113

Let’s make the world free again!

Savez-vous comment s’appelait le fils du général Lafayette ? Il s’appelait Georges Washington de La Fayette !

C’est par cette accroche que j’ai commencé mon discours dans les murs du Congrès américain à Washington, le 6 décembre dernier. Invité par le congressman Robert Pittenger lors du 12th Parliamentary Intelligence Security Forum, je suis intervenu en compagnie d’un haut fonctionnaire américain sur le thème des dangers des investissements directs étrangers, directs étrangers, réalisés dans le but de prendre le contrôle sur des entreprises stratégiques.

Ce fut l’opportunité de mettre en valeur l’action de la France et de l’Union européenne pour pour répondre à ces menaces.

Dès 2005, notre Premier ministre Dominique de Villepin décidait de “protéger nos champions nationaux”, listant par décret les secteurs à surveiller. Près de dix ans plus tard, le droit de regard des pouvoirs publics a été étendu à six nouveaux secteurs par le décret dit Montebourg, du nom de notre ancien ministre de l’Économie.

Le sujet s’est récemment déplacé au niveau de l’Union européenne, principale source et principale destination des investissements directs étrangers dans le monde, devant les États-Unis, rappelons-le. Et ces dernières années, les investissements directs étrangers, et plus particulièrement chinois, ont connu une progression spectaculaire.

L’UE est parvenue à un accord politique, le 20 novembre dernier, sur un dispositif de filtrage des investissements étrangers. Désormais, la Commission pourra délivrer des avis sur certaines opérations contestables dans le but protéger les actifs stratégiques des États membres.

Visuel HL110

Le Sénat se prononcera en 2019 sur le projet de loi dit PACTE qui ajoute de nouveaux secteurs qui relèvent de l’intérêt national. Son objectif est de renforcer aussi les pouvoirs du ministre de l’Économie et le régime des sanctions. Enfin, il est envisagé d’instituer une “action spécifique” (ou Golden Share) au profit de l’État qui disposera d’une sorte de droit de veto sur l’ensemble du capital de certaines sociétés, dans des circonstances définies.

J’ai rappelé aux 340 participants venus de 80 pays qu’ils foulaient la terre où Georges Washington et le marquis de La Fayette s’étaient battus côte à côte pour bâtir un monde de liberté.

Face à l’émergence d’une puissance économique qui tire sa force d’un énorme marché qui ne connaît pas la réciprocité, et qui tisse sa toile en s’accommodant de tous les régimes autoritaires de la planète, j’ai proposé à mes hôtes en forme de conclusion : Together, let’s make the world free again! Découvrir l’HebdoLettre n°113

En circonscription à Maurice – Port Louis (17-21 novembre 2018)

J’adresse toute ma gratitude à Catherine Dubreuil-Mitaine, pdte CCIFM qui a été à l’origine de ce déplacement pour me permettre de participer au gala de la Chambre et à notre ambassadeur Emmanuel Cohet pour le programme dense et riche proposé, tout en m’accompagnant sur mes rendez-vous.

Ce fut un grand plaisir de revoir Michèle Malivel, conseillère consulaire pour Maurice et conseillère AFE pour l’Océan Indien.

 

Michèle m’a fait rencontrer les binationaux qui travaillent à l’avenir de ce bout de terre au milieu de l’océan avec la même ardeur et opiniâtreté que leurs ancêtres français qui ont commencé à s’y établir au temps de Louis XIV. On leur doit l’attachement profond de ce territoire à notre langue.

J’ai dû annuler mon déplacement prévu à la Réunion pour participer aux Rencontres internationales du développement durable. L’île française était la proie d’émeutiers et de pillards, arborant un gilet jaune. La prolongation de mon séjour sur l’ile m’aura permis de visiter les cinq écoles françaises de Maurice.

Au retour de ce déplacement, ma priorité d’action sera de soutenir les initiatives visant au renforcement des liens commerciaux entre Maurice et la Réunion. Les deux iles auraient tout intérêt à développer des synergies, en jouant de leur proximité.

Politique

Vice-Premier ministre

J’ai eu l’honneur de m’entretenir avec Ivan Collendavelloo (à droite), vice-Premier Ministre, en présence de Emmanuel Cohet, ambassadeur de France à Maurice.

Maurice connaît une croissance économique de 3,7% cette année.

Parmi les sujets que nous avons successivement abordés : le développement de la relation bilatérale ; les questions de santé ; le développement durable et la gestion des déchets.

Entrepreneuriat

Chambre de commerce

Catherine Dubreuil-Mitaine, présidente de la Chambre de commerce France-Maurice (CCIFM), qui compte plus de 200 membres, m’a invité à un petit-déjeuner avec quelques acteurs significatifs du développement économique de l’île.

Responsable régionale des affaires commerciales pour l’Union Européenne, Anna Brzozowska, était présente à cette réunion.

Selon les acteurs locaux, Maurice constitue une porte d’entrée idéale vers l’Afrique, tandis que la Réunion constitue le point d’entrée vers l’Europe.

Les entrepreneurs français regrettent les difficultés incompréhensibles liées à la création d’entreprise à la Réunion, où il faudrait attendre environ dix mois pour avoir un certificat “Kbis” sans lequel on ne peut rien faire.

L’île Maurice apparaît en comparaison un lieu où il est très facile de faire des affaires… Mes interlocuteurs souhaitent aussi que tout soit entrepris pour favoriser des partenariats entre les deux îles. + d’images

Formation professionnelle

J’ai assisté à une passionnante remise de diplômes « Service à la française » à des personnels officiant dans des cuisines de restaurants ou d’hôtels à Maurice, en compagnie d’Emmanuel Cohet, ambassadeur de France.

Service à la française est une organisation qui vise à promouvoir à l’international le savoir-faire des meilleurs ouvriers de France (chef, pâtissier, boulanger, barman, sommelier, maître d’hôtel, fleuriste….).

Au cours de la soirée, Jacques Henrio, meilleur ouvrier de France, a adressé un mot d’encouragement personnalisé à chacun des lauréats stagiaires, puis un message collectif insistant sur la notion de rigueur dans les métiers de la restauration. + d’images

Section CCEF

Échange avec des représentants de la section locale des conseillers du commerce extérieur français, aux côtés d’Emmanuel Cohet.

La France est le premier partenaire économique de Maurice. 4ème fournisseur de Maurice (après l’Inde, la Chine et l’Afrique du sud), la France est son second client derrière le Royaume-Uni.

Les CCE soulignent que les coûts des transports aériens dans la région sont un frein conséquent au développement commercial. En effet, pour aller de Maurice à Mayotte, il faut compter deux jours de trajet pour un coût de 850 euros.

Comme divers interlocuteurs, les CCE m’ont fait remarquer que Maurice et la Réunion ont des difficultés à se positionner l’une par rapport à l’autre. + d’images

Gala de la CCIFM

A l’invitation de sa présidente, Catherine Dubreuil-Mitaine, j’ai eu l’honneur d’intervenir lors de la soirée de gala de la CCIFM, notamment sur l’attention qu’il faut accorder aux marchés de proximité pour optimiser son développement.

Créée depuis 12 ans, ce sont plus de 200 sociétés membres, représentant plus de 40 secteurs d’activité et 25.000 emplois, qui composent la CCIFM.

La CCIFM compte 4 commissions (Réseau communication et Affaires ; TIC ; Relations régionales ; Responsabilité sociétale des entreprises), auxquelles s’ajoute le club Entreprendre France-Maurice.

Au quotidien, la Chambre est animée par une équipe dirigée par Amaury Halgand. + d’images

Groupe ENL

Le président du groupe ENL, Hector Espitalier-Noel, m’a accueilli en compagnie d’Emmanuel Cohet, ambassadeur, au siège du groupe.

Sa famille a débarqué sur l’Ile en 1810 et la société a été créée en 1821.

Côté en bourse, le groupe emploie désormais 7200 personnes, génère entre 300 et 400M€ de ventes, compte 100 filiales et exploite 120 marques réparties sur 7 secteurs d’activité. ENL est également l’exploitant du plus grand centre commercial de l’île.

La responsabilité sociale et environnementale est une préoccupation majeure. Le groupe tend aussi la main aux start-up par le biais d’un fonds en capital-risque qui investit des tickets allant de 100.000 à 500.000€.

Expat.com

Rencontre avec Julien Faliou, fondateur du site expat.com, start-up de l’année à Maurice, installé sur l’île depuis 2007.

Son site communautaire est devenu une référence pour l’expatriation, puisqu’il a tissé un réseau de 2.500.000 membres situés dans 500 villes aux 4 coins du monde !

Logement, carrière, conseils… les affiliés échangent leurs bons plans en réseau.

Économie

AFD – Développement durable

Emmanuel Cohet, notre ambassadeur, m’a organisé dès mon arrivée deux rencontres sur le thème du développement et des énergies renouvelables.

A ce titre, j’ai visité la ferme solaire de Mont Choisy qui est le fruit d’un investissement de 3,6M$, financé par l’AFD, Agence française de développement.

Cette ferme a été inaugurée en janvier 2017 et comporte 6440 panneaux. L’objectif est d’augmenter la part du renouvelable dans la production énergétique nationale. + d’images

Développement économique

Entretien avec Charles Cartier, président de l’Economic Development Board (EDB) à Maurice, en compagnie de notre ambassadeur Emmanuel Cohet.

L’île Maurice est devenue une place stratégique régionale incontournable : en effet, plus de 40% des investissements en Afrique passent par elle !

Le volume global des échanges économiques entre la France et Maurice a progressé de 37,2% en 2017 par rapport à 2016. Charles Cartier regrette que l’île de la Réunion et celle de Maurice, qui ne sont qu’à 35 minutes d’avion, se considèrent comme des concurrentes, au lieu de coopérer à leur développement réciproque. Il suggère la création d’un plan de travail commun.

Communauté française

Ambassade

Réunion avec les chefs de service en poste à l’ambassade de France autour d’Emmanuel Cohet, ambassadeur.

Nous avons fait un tour d’horizon des activités du poste diplomatique.

A l’ordre du jour, la complémentarité de l’île de la Réunion avec l’île Maurice et toutes les synergies à développer au niveau économique, éducatif, sans oublier les objectifs de développement durable. + d’images

Communauté française

Michèle Malivel, conseillère consulaire pour Maurice et conseillère AFE pour l’Océan Indien, m’a ouvert sa maison pour me permettre de rencontrer ces binationaux qui font vivre l’esprit de la France à Maurice.

Ils cultivent l’attachement à la francophonie et un devoir de mémoire vis-à-vis des générations de compatriotes établis sur l’île depuis Louis XIV. + d’images

Enseignement

Lycée La Bourdonnais

Visite du lycée La Bourdonnais, conventionné avec l’AEFE, en compagnie de Michèle Malivel, conseillère consulaire et Dominique Vaysse, attachée de Coopération éducative, accueillis par Jean Stephan (à gauche), proviseur et son équipe de direction.

Premier établissement du réseau français à Maurice en nombre, soit 1650 élèves scolarisés de la maternelle au lycée, c’est également le plus ancien puisqu’il a été fondé en 1953.

J’ai eu le privilège de pouvoir m’entretenir avec Henri de Chazal (à droite), président de la compagnie La Bourdonnais et président du comité de gestion. Celui-ci s’étonne du manque de réaction française face à la progression du nombre d’écoles anglo-saxonnes. Henri souhaite que l’école assure une mixité sociale et ne soit pas réservée à une élite.  + d’images

École Paul et Virginie

Visite de l’école Paul et Virginie, dirigée par Sandra Rabier, en présence de Dominique Vaysse, attachée de Coopération éducative.

Cette école maternelle et primaire est située dans le sud de l’île, secteur qui connaît une croissance démographique liée à une amélioration du niveau de vie.

L’école accueille 400 élèves, dont 9 nécessitent un accompagnement personnalisé.

La directrice m’a indiqué que si l’école n’avait pas créé “Ulis” pour ces élèves, ceux-ci n’auraient pas pu être scolarisés. Mme Rabier regrette toutefois que le différentiel de frais de scolarité lié aux besoins spéciaux (500 euros) ne puisse pas être pris en charge par les bourses.

Je la remercie d’avoir attiré mon attention sur ce sujet afin que nous puissions faire évoluer ces règles. + d’images

École du Nord

Visite de l’école du Nord, établissement conventionné avec l’AEFE, en compagnie de Michèle Malivel, conseillère consulaire, et de Dominique Vaysse, attachée de Coopération éducative, en présence de Frédéric Waeber, président de l’association gestionnaire des parents d’élèves et de l’équipe de direction.

Située dans l’une des zones les plus touristiques de l’île, cette école compte 1281 élèves (850 au primaire et 440 au collège). 700 d’entre-eux utilisent chaque matin l’un des 60 bus reliant les différents points de l’île.

Les écoles anglo-saxonnes ouvrent aux alentours et viennent concurrencer le système français. Signe des temps, l’école du Nord a ouvert une section britannique.

J’ai été agréablement surpris par ses moyens numériques, soit un parc de 300 postes informatiques, 800 comptes utilisateurs, 40 vidéoprojecteurs et 45 tablettes numériques. La wifi couvre tout l’établissement qui affiche ostensiblement les consignes de sécurité numérique. + d’images

École du Centre

L’école du Centre-Collège Pierre Poivre, est un établissement partenaire de l’AEFE.

Fondée il y a 27 ans, elle compte 1062 élèves répartis de la maternelle au collège.

L’école s’inscrit dans le modèle éducatif français, tout en revendiquant son attachement au contexte mauricien : enseignement de l’anglais dès la maternelle, découverte de l’histoire du pays, enseignement des religions et des valeurs morales ou encore port de l’uniforme.

J’ai félicité les membres de l’équipe de direction pour leur engagement en faveur des élèves présentant des troubles de l’apprentissage, dans le cadre de plans d’accompagnement personnalisés. Cette démarche inclusive mérite d’être soulignée.

L’école du Centre se distingue en outre par la qualité de ses équipements sportifs, notamment la salle de gymnastique qui est l’une des plus belles que j’ai vues jusqu’à présent. + d’images

Lycée des Mascareignes

Visite du lycée des Mascareignes qui accueille 620 élèves de la seconde à la terminale.

Cet établissement en forte croissance est conventionné avec l’AEFE.

Situé dans la Smart City ENL, il scolarise les élèves qui sont issus de l’école du Nord et de l’école du Centre.

J’ai eu l’opportunité d’assister à une table ronde sur le thème de l’enseignement du français et le plurilinguisme. + d’images

Culture

Alliance française

Visite de l’Alliance française de Maurice créée en 1889.

Cette AF accueille plusieurs milliers d’élèves pour l’apprentissage du français chaque année, dans le cadre d’ateliers pour enfants, de cours de remise à niveau pour adulte ou de formations à visée professionnelle.

La salle d’exposition de la médiathèque, en forme de voilier, est superbe. Partout, j’ai remarqué le souci du détail visant à créer une atmosphère typiquement française. + d’images

Institut français

Visite de l’Institut français de Maurice en compagnie d’Emmanuel Cohet, ambassadeur, et de Jean-Marc Cassam-Chenai, conseiller culturel et directeur de l’IFM.

Lieu dédié à la culture et au savoir, l’IFM accueille 80.000 visiteurs par an. L’IFM enseigne notre langue à 400 apprenants.

Sa programmation annuelle dépasse la centaine d’événements artistiques et culturels. Afin d’entretenir la richesse de son offre, l’IFM s’appuie sur des financements privés.

J’ai d’ailleurs participé à un déjeuner organisé par notre ambassadeur à la Résidence à l’attention de mécènes pour leur présenter les temps forts de la saison culturelle 2019. Arts visuels, musique, débat d’idées, littérature, cinéma, spectacle vivant… il y en aura pour tous les goûts. + d’images

Devoir de mémoire

Guillaume Dufresne

Michèle Malivel, conseillère consulaire à Maurice, m’a servi de guide afin de retrouver les traces de Guillaume Dufresne, venu prendre possession de l’ile en 1715, pour le compte du roi Louis XIV. Elle fut alors baptisée l’ile de France.

Michèle a permis de restaurer des plaques gravées en mémoire de cet acte fondateur.

Un tableau représentant Guillaume Dufresne se trouve à l’ambassade de France à Maurice, pour le plus grand bonheur de son descendant du même nom, Guillaume Dufresne, président du centre Charles Péguy à Londres et du Centre d’échanges internationaux dédié à la mobilité internationale de jeunes.  + d’images

Cimetière

Michèle m’a fait visiter le cimetière où reposent tant de Franco-mauriciens arrivés dès le 18èmesiècle. Nombre de sépultures sont dégradées et leur restauration est un projet qui lui tient à cœur.

Si l’ensemble était remis en état, je suis convaincu que de nombreux visiteurs seraient captivés en lisant les stèles et, pour certains, émus d’y retrouver un lointain ancêtre.

 

L’échos des circos / Octobre 2018

Croatie – Équateur – Inde – Irak – Islande – Jordanie – Maurice – Serbie – Royaume Uni – Thaïlande

MONDE

Fapee (1eroct.)

Entretien au Sénat avec François Normant, président de la Fédération des associations de parents d’élèves des établissements d’enseignement français à l’étranger (FAPEE) et Virginie Royer, vice-présidente EGD et APE, non gestionnaires de la FAPEE.

L’opportunité de faire le point sur les mesures souhaitées par la fédération afin de concrétiser l’ambition affichée par le Président de la République de doubler le nombre d’élèves dans notre réseau d’enseignement d’ici à 2025 ou 2030.

JORDANIE & IRAK

Conseillère consulaire (1eroct.)

Retrouvailles avec Laurence Ledger, conseillère consulaire pour la Jordanie et l’Irak que j’avais rencontrée lors de mon déplacement à Amman.

Outre les problématiques de nos compatriotes du Proche-Orient, nous avons évoqué ma conférence sur l’hydro-diplomatie du 10 décembre qui portera sur le Tigre et l’Euphrate. La Jordanie est l’un des pays au monde qui manque le plus cruellement d’eau.

Nous avons également parlé du sort des chrétiens d’Orient et des réfugiés fuyant le conflit en Syrie.

ÉQUATEUR

Conseillère consulaire (1eroct.)

A Paris pour les travaux de l’AFE, Tannya Cerda-Bricart, conseillère consulaire pour l’Équateur, a partagé ses observations sur la situation du pays qui connait un fort afflux de réfugiés en provenance du Venezuela.

Nous avons aussi évoqué l’action des ONG locales que j’avais visitées lors de mon passage à Quito en 2015 et des progrès de la chambre de commerce France-Équateur.

THAÏLANDE

Délégation de parlementaires (1eroct.)

Heureux d’avoir participé à un déjeuner de travail organisé par ma collègue Jacky Deromedi, présidente du groupe d’amitié France-Asie du Sud-Est, à l’occasion de la visite d’une délégation du parlement thaïlandais.

J’étais aux côtés du président de l’Assemblée nationale législative de Thaïlande, Pompetch Wichitcholchai. J’ai souligné l’attractivité de son pays, puisque 13.000 Français ont fait le choix d’y vivre et que 800.000 de nos compatriotes y viennent chaque année faire du tourisme.

Parmi les acteurs économiques présents, nous avons échangé avec les représentants de Transdev et Michelin, dont j’avais visité l’une des cinq usines en Thaïlande à Leam Chabang, en janvier dernier (CR janv 2018).

INDE

Opportunités économiques (8 oct.)

A l’invitation de Nicolas Ribollet, associé Mazars Inde, administrateur de la CCI France International et de la CCI France-Inde, j’ai participé à l’événement intitulé «les clés de la réussite sur le marché indien».

Pour mettre en valeur les immenses opportunités de ce marché qui affiche 8% de croissance, de prestigieux intervenants ont apporté leurs témoignages et retours d’expérience : Vinay Mohan Kwatra, Ambassadeur de l’Inde en France ; Philippe Castagnac, Pdt du Groupe Mazars ; Paul Hermelin, Pdg CapGemini ; Laurent Scheer, DAP Pernod Ricard ; Paul Joyce, VP service consommateurs Orange Business service ; Karim Vissandjee, VP Sanofi….

Il ressort que la clé de la réussite consiste à confier la structure à un encadrement indien, le plus à même de trouver le business model adéquat et développer des produits pour le marché local.

Le poids de la bureaucratie et l’absence d’infrastructures (600 millions d’indiens n’ont toujours pas accès à l’électricité) sont flagrants. Dans un tel contexte, l’esprit entrepreneurial se marrie forcément avec beaucoup l’ingéniosité (jugaad innovation). + d’images

MAURICE

Chambre de commerce (9 oct.)

Rencontre avec Catherine Dubreuil-Mitaine, présidente de la CCI France Maurice, et Ingrid Génillon, présidente du Centre des Jeunes Dirigeants International.

Ensemble, nous avons notamment évoqué mon prochain déplacement dans l’Océan Indien, à Maurice, à la Réunion et à Madagascar, pour contribuer à développer et dynamiser les échanges économiques dans cette région.

ISLANDE

Entrepreneur français (9 oct.)

J’ai rencontré Damien Degeorges, docteur en science politique et entrepreneur français en Islande, afin de m’éclairer davantage sur les enjeux nordiques et arctiques.

Cet entretien me sera très précieux pour préparer le déplacement que je réaliserai vraisemblablement au printemps 2019.

CROATIE

Ambassadeur (9 oct.)

Entretien au Sénat avec Filip Vučak, ambassadeur de Croatie en France, pour échanger sur les différents aspects du déplacement que j’ai effectué dans les Balkans, et notamment en Croatie, il y a quelques semaines (CR sept 2018).

Notons que 600 000 Français se rendent chaque année en vacances en Croatie.

La Croatie prendra la présidence de l’UE au premier semestre 2020.

Premier Ministre (16 oct.)

A la Sorbonne, j’ai assisté à la conférence donnée par le Premier ministre de Croatie Andrej Plenković, intitulée «La Croatie et l’avenir de l’Union européenne».

La Croatie affiche de bons résultats économiques qui lui permettent de réduire la fiscalité tout en améliorant la protection sociale. Ce pays veut intégrer la zone euro et l’espace Schengen au plus tôt.

Le Premier ministre souhaite que les pays des Balkans occidentaux aient une perspective d’adhésion dès lors qu’ils respectent les critères. Cette espérance sera le meilleur antidote au populisme montant et aux “fake news” lancées par certains États qui veulent destabiliser l’UE.

La Croatie prendra la présidence de l’UE au premier semestre 2020.

Culture (16 oct.)

A l’invitation de l’ambassadeur de Croatie, Filip Vučak, j’ai assisté au vernissage de l’exposition «La Croatie pleine de couleurs» par le Premier ministre, Andrej Plenković.

Au Carrousel du Louvre, j’ai ainsi découvert les clichés Davor Rastuhar, en présence de l’ambassadrice de France en Croatie, Corinne Meunier, de l’ambassadeur Philippe Meunier et de plusieurs personnalités croates rencontrées lors de mon déplacement à Zagreb. + d’images

MONDE

Mobilité internationale (16 oct.)

(g. à d.) Guillaume Dufresne, directeur général du groupe CEI ; ma collègue Catherine Fournier, sénatrice du Pas-de-Calais et Thibault Dufresne, directeur du centre Charles Péguy de Londres.

Nous avons exploré une piste pour résorber le chômage grâce à la mobilité, notamment dans les Hauts-de-France. Rappelons que le centre Péguy fournit un emploi à près d’un millier de nos jeunes compatriotes, chaque année. Pour sa part, Catherine a été à l’initiative des «Rencontres jobs transfrontaliers» à Fréthun qui accueillent des dizaines de recruteurs français, britanniques et belges.

SERBIE

Adhésion à l’UE (16 oct.)

J’ai eu le plaisir de retrouver Nicolas Bizel au Sénat. En charge de la réforme de l’État de droit en République de Serbie, au sein d’une délégation de l’Union Européenne, Nicolas a facilité mes deux derniers déplacements à Belgrade (CR nov 2017 et CR sept 2018).

Le pays est candidat officiel à l’adhésion depuis mars 2012. Les négociations ont démarré en janvier 2014. Rejoindre l’UE est le vœu le plus cher du président de la République, Aleksandar Vučić. Je l’ai encouragé sur cette voie lors de notre rencontre, suivie d’une conférence de presse, en septembre dernier.

Nicolas est délégué UDI.

ROYAUME-UNI

Brexit (16 oct.)

Rencontre avec Fiona Godfrey, co-présidente de British In Europe, et Christopher Chantrey, président de la section française.

Les deux millions de Britanniques résidant en Europe sont aussi inquiets par la probabilité d’un “no-deal” au regard de leurs droits. Actifs, retraités ou étudiants, leur statut risque d’être reconsidéré en fonction de l’attitude des autorités britanniques vis-à-vis des citoyens européens.

L’absurdité du Brexit est d’autant plus criante pour les expatriés britanniques qui se mobilisent en nombre au sein de l’association British In Europe.

Export : les solutions des présidents de CCI françaises à l’international pour booster nos PME

Je remercie les présidents des chambres de commerce d’une vingtaine de pays pour avoir répondu à mon invitation à participer à un déjeuner au Sénat, le 25 juin, afin que nous débattions ensemble sur ce thème : quelles solutions originales pour favoriser le développement international de nos PME ?

En ouverture des débats, Arnaud Vaissié, président du réseau CCI FI, s’est inscrit dans la perspective de la future loi Pacte pour laquelle ses avis ont été sollicités. Cette loi devrait accorder aux PME “une série de mesures qui vont dans le bon sens”, juge-t-il, comme le sursis de cinq ans avant de subir les contraintes économiques et sociales des effets de seuil lorsqu’elles grandissent.

Un discours clairement optimiste à l’heure où nous avons “un gouvernement qui souhaite réellement développer notre commerce extérieur et les CCI à l’international”. Ce gouvernement mise sur le concept de guichet unique qui sera installé dans chaque Région, associant les équipes de Business France et des CCI. Mais déjà – et c’est de bon augure – le patron des CCI FI a “sentiment que tout le monde s’oriente dans la même direction : Business France, la BPI, les CCI FI, la CCI, l’OSCI, Bercy…”

Nul doute que ce volontarisme général aura pour effet de mettre en lumière le travail formidable de nos chambres aux quatre coins du monde, comme je l’observe depuis le début de mon mandat (voir rapport “Mes rencontres les chambres du monde entier” – juin 2018). Alors, quelles pépites et quelles bonnes pratiques leurs présidents sont-ils fiers de partager ?

Et si on commençait par le plus difficile : chercher des commandes pour le compte de nos entreprises ? Une solution expérimentée par Jean-Marie Pinel (Algérie) à travers une structure locale dédiée et exclusivement animée par des VIE pour minimiser les coûts.

Mais, en définitive, le plus difficile n’est-il pas de franchir le Rubicon ? “Souvent, les entreprises françaises sont compétitives, mais elles ne le savent pas”, un constat qui a toujours frappé Alain Ouelhadj (USA-Floride) sur un marché américain pourtant réputé hyperconcurrentiel.

Cela dit, pas question de partir la fleur au fusil. “C’est assez fréquent cette formidable méconnaissance de la culture du pays où l’on veut exporter”, tonne Renaud Bentegeat (Belgique). Même à notre porte : “Nos entrepreneurs savent-ils que 62% de la population belge ne parle pas français ?”, illustre Renaud.

Et, paradoxe de la situation, les aspirants exportateurs font ce reproche aux chambres : “vous êtes là pour nous aider, pourquoi vous nous faites payer ?”. Alors, Pascal Lambert (Singapour), comme tous ses collègues, explique de bonne grâce à “ces PME peu préparées, parfois à l’anglais balbutiant, que les chambres sont des organismes privés”.

Il peut y avoir un niveau d’information global gratuit, nous dit Catherine Dubreuil-Mitaine (Ile Maurice), mais “l’accompagnement relève d’un service facturé par un pôle d’experts, justement parce que chacun est expert en son domaine”, insiste-t-elle.

“Dans un pays où très peu d’informations sont disponibles et où un défaut de régularisation administrative peut provoquer la fermeture”, la solution éprouvée, selon Guillaume Massin (Cambodge), demeure l’incubateur qui apporte des services au quotidien et un réseau de partenaires.

(1) Carlos Aguiar, Portugal ; (2) Renaud Bentegeat, Belgique ; (3) Arnaud Darc, Cambodge ; (4) Fréderic Dehondt, Lettonie ; (5) Stéphane Delahaye, Bulgarie ; (6) Catherine Dubreuil-Mitaine, Maurice ; (7) Ricardo Guevara, Pérou ; (8) William Hart, Canada-Montréal ; (9) Pascal Lambert, Singapour.

A Sofia, Stéphane Delahaye (Bulgarie) se dispense à proprement parler d’un incubateur, au profit d’un “coworking space” où se croisent commerciaux et bâtisseurs de futures usines, attirés par la main d’œuvre la moins chère d’Europe et une flax tax de 10%, nous a rappelé Stéphane.

Vivant dans un contexte économique inverse à celui de la Bulgarie, Sindre Walderhaug (Norvège), mise sur la cross-fertilisation des savoirs et des résultats de recherche entre clusters d’univers différents. Concrètement, un robot mis au point pour forer la planète Mars a de bonnes dispositions pour forer le sol antarctique. A la clé, nos PME multiplient leurs débouchés.

Approche également originale et remarquée des participants : le “grand travail de mapping des Français d’influence” entrepris par George Mathieu (Irlande), en plus de “working groups” à thèmes très courus (blockchain, cybersécurité…)

En synthèse, quel que soit le chemin suivi, il faut tout mettre en œuvre au nom de la coopération, nous dit Martina Malakova (Slovaquie), elle-même initiatrice d’un cluster pour l’innovation regroupant les plus grands noms de l’économie française.

Une coopération qui s’étend par cercles concentriques et qui fonctionne d’autant mieux dans les secteurs d’excellence où tout le monde se connait (blockchain, IA…), souligne Sanjay Tugnait (Canada-Ontario) qui multiplie les membres de sa chambre sur ce schéma : ses amis, ses partenaires, ses clients…

Enfin, trois intervenants ont eu le mérite d’élargir le champ de notre sujet. D’abord, Arnaud Darc (Cambodge) a rappelé l’existence de nombreuses entreprises créées directement à l’étranger par des Français. Celles-ci demeurent inconnues de la France et ne peuvent donc bénéficier d’aucune aide. Arnaud pratique l’advocacy auprès des autorités, via Eurocham et au nom de l’Europe.

(10) Martina Malakova, Slovaquie ; (11) Guillaume Massin, Cambodge ; (12) George Mathieu, Irlande ; (13) Alain Ouelhadj, États-Unis, Floride ; (14) Rodrigo Perez Graziano, Argentine ; (15) Jean-Marie Pinel, Algérie ; (16) Sanjay Tugnait, Canada-Ontario ; (17) Riva Walia, Canada-Ontario ; (18) Sindre Walderhaug, Norvège.

Pour leur part, William Hart (Canada-Montréal) et Rodrigo Perez Graziano (Argentine) se sont exprimés sur les investissements directs. William en rappelant qu’au Canada aussi il y a pénurie de repreneurs d’entreprise et Rodrigo pour suggérer que la loi Sapin II anti-corruption, en vigueur depuis juin 2017, puisse constituer un atout auprès des autorités locales, notamment pour promouvoir des investissements directs français du fait de sa portée internationale.

Une nouvelle carte à jouer qui montre à quel point les participants n’ont pas manqué d’idées. Ces présidents de CCI sont animés d’un même sentiment d’urgence, car ils sont bien placés pour voir progresser nos compétiteurs étrangers. Nous voyons le Portugal comme un lieu de villégiature pour nos retraités, tandis que les Chinois ont pris pied dans tous les secteurs stratégiques de l’économie portugaise, s’alarme ainsi Carlos Aguiar (Portugal).

Heureusement, “ce qui a changé, c’est l’état d’esprit, dont nous devons être les porte-paroles en tant que CCI FI”, a prévenu Arnaud Vaissié. Ce nouvel état d’esprit se reflète parmi les chefs d’entreprises qui se déclarent de plus en plus soucieux d’exporter (sondage Opinionway pour la CCI France de mars 2018). Cette envie de conquête sera indéniablement favorisée par les relations bonnes et constructives entre les chambres et business France, dont divers participants se sont fait l’écho.

En qualité de parlementaire, je m’évertuerai à faire valoir diverses propositions en faveur de l’export contenues dans mon récent rapport “Pour une France libre d’entreprendre”, réalisé au nom de la délégation sénatoriale aux entreprises (Lien : le rapport et sa synthèse). Par exemple, au lieu de faire foisonner les dispositifs de soutien à l’export, je propose un seul coup de pouce : un taux d’IS nettement réduit sur la part des ventes réalisée hors frontières. Faisons simple et lisible pour nos PME.