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Ouverture d’une ambassade au Guyana : le Sénat entendu

Je salue, ainsi que mes collègues de commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, la décision du gouvernement d’ouvrir une ambassade de France au Guyana en 2025.

Cette annonce de Stéphane Séjourné en marge de son déplacement à Georgetown répond à une recommandation de notre commission formulée dans son rapport de juillet 2023 à la suite d’une mission sur le Plateau des Guyanes. Au cours de ce déplacement, la délégation sénatoriale s’était rendue à Georgetown pour rencontrer Irfaan Ali, président de la République coopérative du Guyana, et Manzoor Nadir, président de l’Assemblée nationale du Guyana, ce qui constituait une première pour des parlementaires français.

Ancienne colonie britannique, il convient de protéger la sécurité et la souveraineté du Guyana face aux revendications territoriales du Venezuela sur la région de l’Essequibo.

Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères – Diplomatie Parlementaire – Assises

J’ai participé ce 11 mars, en compagnie de mes collègues du groupe Union centriste Olivia Richard et Loïc Hervé, aux premières Assises de la diplomatie parlementaire et de la coopération décentralisée au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères à l’invitation du ministre Stéphane Séjourné, qui a ouvert ces assises.

Les discours d’ouverture des présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat ont rappelé le rôle déterminant des parlementaires aux côtés de nos ambassades dans chaque pays du monde.

Franck Riester, ministre du Commerce extérieur, de l’Attractivité, de la Francophonie, des Français de l’étranger animait l’atelier « Coopération économique, aide au développement, attractivité » avec Cédric Perrin, président de notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées.

Cette initiative a permis de mettre en évidence l’intérêt de mieux faire travailler ensemble diplomates, parlementaires et élus locaux. +d’images

PLF2024 – Gendarmerie – Protection de nos emprises diplomatiques – Vidéo 1’40

Ce 8 novembre, notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Cédric Perrin, a interrogé le général d’armée Christian Rodriguez, directeur général de la Gendarmerie nationale.

J’ai interrogé le général sur l’évolution de la présence de nos gendarmes dans nos emprises diplomatiques.

VERBATIM

Question : Juste avant de parler du programme 129 sur la cyber, je vois des photos qui me viennent du Maroc sur ce qui s’est passé hier devant l’une de nos emprises diplomatiques. J’aimerais connaitre le niveau de présence des gendarmes dans nos emprises diplomatiques pour l’année prochaine, à quel niveau nous sommes et s’il y a une prévision de progression ?

Réponse : Sur les emprises diplomatiques, on a aujourd’hui 91 emprises. 304 gardes de sécurité diplomatique et 37 gendarmes du GI sont déployés sur ces 91 emprises. En fait, on n’anticipe pas d’augmentation, mais on augmente quand il y a un besoin. Par exemple, on est en train de projeter un peloton de gendarmes mobiles au Niger. A Khartoum, on avait renforcé avant d’évacuer entre le commandant des opérations spéciales et le GIGN. Assez régulièrement, il y a des demandes pour renforcer quand il y a une tension particulière sur une emprise et cela se fait très vite. En fait, nous avons une ressource de gens que nous sommes capables d’engager assez rapidement et quand il le faut pour protéger les intérêts français, par exemple au Niger. Lorsqu’on nous demande un peloton cela ne pose pas de difficulté. Ce sont des choses qu’on sait faire très vite. Donc, au gré du besoin, on augmente. J’étais encore en contact avec le directeur général au quai d’Orsay qui suit ces sujets, cette semaine. Il n’y a aucun sujet. Dans les pays où cela se tendra, on saura projeter du monde.

PLF 2024 – Audition de Catherine Colonna – Pass Éducation Langue française – Vidéo (3’50)

Audition de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, devant la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Cédric Perrin, ce 18 octobre sur les crédits de son ministère pour 2024.

J’ai souhaité obtenir des éclaircissements sur la mise en œuvre du Pass Éducation Langue française qui va être expérimenté l’année prochaine. Ce dispositif concrétise l’idée du “chèque éducation” que j’ai défendu chaque année depuis 2014, lors des débats budgétaires, afin que tous les enfants français à l’étranger parlent… français !

Il serait souhaitable que les parlementaires définissent le fonctionnement de ce Pass et que l’Assemblée des Français de l’étranger puisse contrôler sa gestion. J’espère aussi que sa mise en œuvre sera partagée entre les associations FLAM, les Alliances françaises et les Instituts français.

🚩VERBATIM

Merci beaucoup madame la Ministre pour ce budget offensif et pour la définition de vos priorités. Je voudrais revenir sur un premier sujet qui est le Pass Education. Depuis que je suis élu, ma priorité est de faire en sorte que nous ayons tous un objectif partagé : celui que tous les enfants français nés à l’étranger parlent français. On voit que 50% d’entre-eux nés au Etats-Unis, en Australie, au Sénégal, 2/3 en Amérique latine, 80% en Israël ne parlent pas français. Je dis cela, parce qu’on a peut-être observé que des Français d’Israël, en ce moment, parlent en anglais sur nos chaines de télévision…

Et donc, cet amendement pour avoir un « chèque Education » pour l’apprentissage du français dans le programme 151, c’est un amendement que je déposais tous les ans. Grâce à notre ministre Jean-Baptiste Lemoyne et son collaborateur à l’époque Christopher Weissberg qui est devenu député, grâce à leur soutien c’est devenu un projet du Président de la République et, grâce à votre action, vous l’avez mis dans le budget cette année, ce Pass Education va pouvoir être concrétisé.

Je voudrais d’abord vérifier un point, car je vois qu’il y a un million d’euros prévu pour ce Pass Education. Il est destiné aux associations Flam, comme cela a été indiqué. Cela ne fait pas appel au cours de français proposés par les Alliances françaises et l’Institut français. C’est un premier point. Normalement, ils pourraient aussi fournir des cours de français.

Je voudrais m’assurer que dans la création de ce Pass Education, cela respecte bien le souhait qui avait été émis par le Président de la République. Et Frédéric Petit vous l’a dit, la semaine dernière lors de votre audition : j’aimerais bien que cela ne soit pas une usine à gaz, on aimerait bien que cela soit un système sur lequel on puisse tous s’impliquer. J’aimerais savoir si vous seriez d’accord pour que les parlementaires aident votre administration pour créer ce système et s’assurer que les conseillers des Français de l’étranger puissent participer à l’exécution de son fonctionnement.

Catherine Colonna. Monsieur le sénateur Cadic, le Pass Education Langue française progresse. Cet engagement du Président de la République, car c’en est un, va pouvoir commencer à être expérimenté cette année grâce à ce premier million sur le programme 151. Il s’agit de maintenir, souvent de renforcer les compétences en langue française des enfants français vivant à l’étranger avec ce que l’on va créer en 2024 qui est un dispositif d’apprentissage sous format numérique et s’adressant, dans un premier temps, au élèves niveau primaire, donc les enfants de 6 à 11 ans.

Première expérimentation, ce sera lancé en 2024, je ne peux pas vous dire à ce stade exactement quand, puisque nous sommes en train de concevoir l’ensemble du dispositif. Nouveau programme sans effet d’éviction du programme sur le programme 151.

Vous souhaitez que cela ne soit pas une usine à gaz, nous n’en avons aucunement l’intention. Je vous ferai la même réponse ouverte sur l’association, sous une forme à trouver, des conseillers des Français de l’étranger, que j’ai faite au député Petit, l’autre jour.

Sénat – Somaliland – Parlement

Ce 2 novembre, à l’invitation de mon collègue Cédric Perrin, Président du groupe d’amitié avec la Corne de l’Afrique, j’ai participé à l’entretien avec la délégation de représentants du Somaliland, en présence de Abdourahma Yassin Mohamed, ambassadeur du Somaliland en France, que j’ai déjà rencontré deux fois depuis sa nomination cet été (compte-rendu).

Le Somaliland, ancienne colonie britannique a fait sécession de la Somalie en 1991.

Cette démocratie s’est affirmée avec le temps et mérite d’être mieux connue. Si la Somalie voisine est engluée dans les problèmes sécuritaires liés au terrorisme, le Somaliland assure sa sécurité intérieure avec succès.

L’indépendance du Somaliland n’est pas encore reconnue au plan international, mais ses dirigeants mènent des efforts en ce sens pour y parvenir.

Pour les élections présidentielles, la délégation demande le soutien de la France, tout comme pour les aider à développer leur économie. Nous avons évoqué les opportunités pour nos entreprises attendues avec impatience sur leur territoire. +d’images

Soudan – Échanges avec l’ambassadrice de France, Raja Rabia

Le groupe d’amitié France-Pays de la Corne de l’Afrique (Djibouti, Éthiopie, Soudan), présidé par Cédric Perrin, a eu plaisir de s’entretenir avec Raja Rabia, ambassadrice de France au Soudan, ce 19 janvier.

Nous avons interrogé l’ambassadrice sur la situation très tendue au Soudan suite au coup d’état d’octobre dernier mené par l’armée qui a conduit à l’arrestation des dirigeants du gouvernement civil.

J’ai souhaité connaitre la réaction des Soudanais face au remplissage du barrage de la Renaissance par l’Éthiopie, cet été. La gestion de la crise intérieure est une priorité pour le Soudan, ce qui peut expliquer pourquoi aucune réaction diplomatique n’a été enregistrée, a répondu Raja Rabia.

L’ambassadrice a tenu à souligner que la diaspora affichait une solidarité exceptionnelle vis-à-vis des compatriotes restés au pays. + d’images

Éthiopie – Audition de l’ambassadeur de France

Ce 8 décembre, j’ai participé à l’audition de Rémi Maréchaux, ambassadeur de France en Éthiopie et délégué permanent de la France auprès de l’Union africaine, dans le cadre du groupe d’amitié France-Corne de l’Afrique présidé par mon collègue Cédric Perrin.

Nous avons notamment échangé sur la situation préoccupante en Éthiopie qui fait face à une violente insurrection armée dans la région du Tigré depuis novembre 2020.

J’ai interrogé l’ambassadeur sur la situation concernant le barrage de la Renaissance. Rémi Maréchaux anticipe une mise en route de la production d’électricité dans les prochaines semaines.

Nous avons également échangé sur les travaux d’infrastructures en cours à la résidence de France à Addis Abeba. +d’images

Hydrodiplomatie – un colloque sur la sécurité hydrique dans l’Himalaya prévu en 2021

Avec Fadi Georges Comair, président de Medurable, association dont la vocation est d’agir pour une Méditerranée durable, j’organise chaque année au palais du Luxembourg un colloque international sur “l’Hydrodiplomatie et le changement climatique pour la paix”.

Concept initié par Fadi, l’hydrodiplomatie est le moyen d’apaiser les tensions par une diplomatie qui conduise à un partage équitable de l’eau.

La première lettre d’information de Medurable revient largement sur la 5ème édition du colloque, le 20 janvier 2020, consacrée à la gouvernance des bassins internationaux, dont les travaux avaient été ouverts par S.A.R. Sumaya Bint El Hassan, Princesse de Jordanie et présidente de la Société scientifique royale (https://bit.ly/36FeLSh).

Parmi les personnalités, nous avons été heureux d’accueillir les ambassadeurs en France des trois pays concernés par le partage des eaux du Nil : M. Ehab Badawi (Égypte) ; M. Henok Teferra Shawl (Éthiopie) ; M. Daffa-Alla Ali-Osman (Soudan)

Plusieurs de mes collègues ont activement participé à la réussite de ce colloque : Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense et président du groupe d’amitié France-Maroc ; Catherine Morin-Desailly, présidente du groupe d’amitié France-Égypte ; Didier Marie, président du groupe d’amitié France-Grèce et Cédric Perrin, président du groupe d’amitié France-Pays de la Corne de l’Afrique (Éthiopie, Soudan).

En 2021, notre colloque portera sur la sécurité hydrique dans l’Himalaya avec les représentants des pays de la région himalayenne. La date exacte sera fixée dès que les conditions sanitaires le permettront.

Enfin, je suis sensible aux remerciements de Fadi pour mon engagement dans la création du CIFME (Centre d’Information et de Formation aux Métiers de l’Eau), installé à Beyrouth en 2018.

Un projet qui me tenait à cœur, d’autant qu’il avait été initié par Jean-Louis Borloo, et pour lequel j’avais obtenu la finalisation du financement de l’étude de faisabilité par l’AFD, grâce à l’appui d’Emmanuel Macron du temps où il était ministre de l’Économie.

Longue vie à la lettre d’information Medurable et mes chaleureuses félicitations à son président et son équipe.

Réflexions pour améliorer le financement de notre innovation en matière de Défense

Le 10 juillet, mes collègues Cédric Perrin et Jean-Noël Guerini se sont exprimés devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense, en qualité de co-rapporteurs d’un brillant rapport sur l’innovation de Défense (synthèse).

La problématique que sous-tend sa réflexion est de savoir si notre Loi de programmation militaire (LPM) est à la hauteur de cet enjeu, notamment au regard des crédits alloués et notre organisation administrative : la nouvelle Agence de l’innovation de Défense (AID) est placée sous l’autorité hiérarchique et financière de la Direction générale de l’armement (DGA).

Ayant participé avec ma société d’électronique, il y a près de 30 ans, aux débuts du Comité Richelieu qui rassemblent les PME oeuvrant pour la Défense, j’ai exprimé mon point de vue pour financer l’innovation en ces termes :

“Certains types de forces armées ne peuvent pas souscrire au même processus d’achat que celui qu’on connaissait jusqu’à présent, pour faire face à leurs besoins, comme cela a été souligné par les rapporteurs.

Il faut également parfois penser à faire évoluer nos législations qui entravent par trop l’expérimentation et ainsi l’innovation.

Nous avons tous en tête cette invention extraordinaire, sorte de surf volant, pour laquelle les tests n’avaient pas pu être réalisés en France mais aux États-Unis.

Peut-être faudrait-il ne pas limiter la réflexion au sol national mais penser également aux territoires ultra-marins, tels que La Réunion, qui pourraient offrir des possibilités en termes de tests des outils volants.

Il existe une société qui fabrique des drones à La Réunion et qui était au salon du Bourget sur le stand de l’ONERA, qui peine à se faire connaître et à avoir accès aux services centraux à Paris.

Dans l’innovation, on nous demande d’imaginer l’inimaginable. Je me pose donc des questions lorsque j’entends que l’agence doit planifier et structurer l’innovation… On ne planifie pas l’innovation, cela n’existe pas !

L’innovation arrive lorsqu’elle doit.

Au lieu de planifier l’innovation, il conviendrait d’évaluer ce qui a déjà été fait : il vaudrait mieux confier une enveloppe aux innovateurs puis évaluer ce qu’ils en ont fait plutôt que de planifier l’innovation qu’ils sont supposés mettre en œuvre.

Le directeur de la DGA en 1996 disait aux PME de défense : « nous avancerons aussi vite que le permet la viscosité du système ». Cette difficulté de financement à laquelle se heurte l’innovation n’est pas nouvelle.

Je me demande donc si vous avez auditionné les PME de la défense ?

Qui challenge l’AID ? Qui pense différemment ?”