Devoir de mémoire
Hommage à tous les morts pour la France (Brookwood)
Commémoration du 11 novembre, dans le Surrey au cimetière de Brookwood, présidée par Catherine Colonna, ambassadrice de France au Royaume-Uni.
Intense émotion en entendant notre ambassadrice égrener les noms de chacun de nos soldats tombés cette année pour la France ;
Admiration pour le courage et le dévouement des récipiendaires de décorations en écoutant leur parcours ;
Recueillement et humilité en déposant une gerbe en compagnie de ma collègue Joëlle Garriaud-Maylam, devant le monument où sont gravés les noms des 226 Français Libres, aviateurs, marins et soldats ;
Profond respect en regardant toutes les associations d’anciens combattants, du Souvenir français, de la fondation de la France Libre, des officiers de réserve et à leurs représentants qui s’investissent pour célébrer la mémoire de ceux qui ont fait don de leur vie pour notre patrie ;
Attendrissement à l’écoute d’un poème de Paul Éluard à deux voix, puis de la Marseillaise entonnée par la chorale du lycée Charles de Gaulle ;
Joie partagée de retrouver les participants pour un moment de fraternité autour du verre de l’amitié dans un estaminet recréant les conditions d’un campement en opérations.
Félicitations au contre-amiral Eric Pagès et à toutes les personnes qui ont organisé cette cérémonie sous sa conduite. + d’images
À l’invitation du pasteur Stéphane Desmarais, j’ai assisté à l’Office du souvenir à l’église protestante de Londres, en compagnie de Guillaume Bazard, consul général, de Roch Miambanzila, conseiller consulaire, et de nombreuses autres personnalités.
Moment de recueillement partagé dans ce bâtiment chargé d’histoire, actuellement en restauration, suivi d’un temps de convivialité avec les fidèles et les personnes venues s’associer à ce service mémoriel.
Heureux d’avoir retrouvé de nombreux amis dont Gabrielle Mulas avec laquelle je me suis réjouis de la décision du conseil municipal de Paris d’associer le nom de Pasquale Paoli au Quai de Corse situé sur l’île de la Cité (lire le billet). + d’images
Enseignement
13ème journée pédagogique Parapluie Flam (Londres)
Comme chaque année, j’ai eu le plaisir de participer aux travaux des associations FLAM (Français LAngue Maternelle) du Royaume-Uni, réunies à l’Institut français. Il existe 56 écoles FLAM au Royaume-Uni, premier réseau FLAM du monde.
Cependant, Joëlle Simpson, présidente de Parapluie FLAM qui fédère les écoles, m’a confié que derrière ce chiffre rassurant, la perspective du Brexit pèse sur les recrutements d’enseignants.
Comme indicateur permettant d’évaluer les départs, elle note que 25 professeurs sur les 200 qui suivaient la formation en ligne sur la protection de l’enfance du parapluie FLAM sont partis cet été. Autre indicateur préoccupant, la présidente ne reçoit plus que 5 CV par an, alors qu’elle en recevait 30 par trimestre auparavant ! Si les Crocodiles ont perdu la moitié des enseignants, l’école du Petit poucet a dû fermer par manque d’enseignants…
Parmi les expériences partagées dont j’ai été témoin, le récit de Sonia (Les Crocodiles), intitulé « Un cas résolu, mais à quel prix ! », a détaillé les arcanes judiciaires auxquelles une association peut être confrontée et comment les surmonter. Félicitations pour l’abnégation de toute l’équipe.
Le droit était à l’honneur puisque Roch Miambanzila (conseiller consulaire, président de l’école Flam la Marelle à Dartford) & Jean-Francois Le Gal (avocat & président de la FAFGB, Fédération des associations françaises en Grande Bretagne) sont intervenus sur le thème : «Droit: quel statut juridique choisir pour mon association ?».
Avant d’aborder ces questions techniques, voire épineuses, de manière sereine, Sophie Lefèvre, chargée de la communication pour Parapluie FLAM, a entrepris d’offrir un exercice de respiration consciente aux participants.
Exercice également utile pour les enfants qui réintègrent la classe après une récréation agitée. + d’images
À Canterbury, dans le Kent, j’ai échangé avec une cinquantaine d’élèves âgés de 15 à 17 ans scolarisés dans un établissement britannique prestigieux et dans un cadre digne du collège d’Harry Potter : la King’s School.
J’ai été impressionné par leur niveau en français et j’ai félicité l’équipe qui leur enseigne notre langue. La variété des questions des élèves démontrait aussi leur grande maturité : comparatif des institutions françaises avec celles des pays voisins, questions sur le voile, sur le Franc CFA, les textes législatifs m’ayant le plus marqué, la représentation des Français établis hors de France et, bien sûr, l’inévitable Brexit.
En illustration de mon intervention, l’établissement avait choisi d’afficher une photo prise au Parlement britannique en compagnie de Nicolas Hatton, président de the 3million et des représentants de British in Europe.
Merci à Nathalie Geoffroy, enseignante de français à King’s school, et à l’équipe de la petite école FLAM de Canterbury à l’initiative de cet échange rafraichissant avec ces jeunes qui ont l’engagement politique et le droit de vote, dès 16 ans, concernant leur programme scolaire. + d’images