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En circonscription à Taïwan – Taipei (8-10 sept. 2025)

À la faveur de ma cinquième visite à Taïwan depuis octobre 2021, à l’invitation d’Eva Leihener-Stefan, présidente de la Chambre de Commerce et d’Industrie France-Taiwan (CCIFT) et de Stephane Peden, directeur, afin de soutenir les entreprises françaises présentes au 30ème salon Semicon, le ministère des Affaires étrangères a décidé de me décerner la médaille de l’Amitié diplomatique.

J’y ai vu un appel à continuer à porter, partout, le flambeau de la liberté.

Diplomatie parlementaire

Ministère des Affaires étrangères – Décoration – Discours du ministre (1/2)

S.E.M. Chia-Lung Lin, ministre des Affaires étrangères, m’a fait l’honneur de me remettre la décoration en présence de François Wu, vice-ministre des Affaires étrangères, précédemment ambassadeur de Taïwan en France, du corps diplomatique, dont plusieurs membres ont été en poste en France, mais également de Franck Paris, ambassadeur de la France à Taïwan accompagné par plusieurs membres de notre représentation diplomatique.

J’ai été profondément touché par les mots choisis par le ministre, et par la chaleur de l’accueil de toute l’équipe du ministère. +d’images

DISCOURS du ministre Chia-Lung Lin

« C’est pour moi un très grand honneur de remettre aujourd’hui, au nom du ministère des Affaires étrangères, la médaille de l’Amitié diplomatique à M. le sénateur Olivier Cadic, vice-Président de commission sénatoriale française, en reconnaissance de son engagement constant en faveur du développement des relations franco-taïwanaises, ainsi que pour ses efforts inlassables visant à faire entendre la voix de Taïwan. Il est l’un de nos amis les plus fidèles au sein du Parlement français. » Lire le discours

Communiqué du MOFA – 11/09/2025

As long as Taiwan is still standing, the hope of the world stands with it”

MOFA Minister Lin Chia-lung recently conferred the Friendship Medal of Diplomacy on French Senator Olivier Cadic – Sénateur, who also serves as vice president of the Sénat Standing Committee on Foreign Affairs, Defence, and Armed Forces.

Minister Lin thanked Senator Cadic for being a long-standing friend to Taiwan who has often spoken up for Taiwan, defending the values of freedom and democracy“. Lire le communiqué
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Ministère des Affaires étrangères – Décoration – Discours de remerciements (2/2)

Un appel à continuer à porter, partout, le flambeau de la liberté. +d’images

DISCOURS de remerciements d’Olivier Cadic

« Recevoir aujourd’hui cette décoration de vos mains est pour moi un grand honneur. Mais cet honneur, je ne le garde pas pour moi seul. Il est le reflet d’un engagement partagé par le président Gérard Larcher et mes collègues sénateurs, d’un combat qui nous dépasse tous : La défense de la démocratie, là où elle est menacée.

Je pense à mes compagnons de route. À Alain Richard, qui, en tant que président du groupe d’amitié, fit adopter au Sénat une résolution appelant à l’intégration de Taïwan aux institutions internationales, notamment l’Organisation mondiale de la santé.

Je pense à André Gattolin, qui m’invita à rejoindre l’IPAC, cette alliance interparlementaire qui unit les démocrates du monde entier pour contenir les dérives autoritaires du parti communiste chinois. Leurs pas ont tracé la voie ; j’ai simplement eu l’honneur de la poursuivre. » Lire le discours

Présidente Tsai Ing-wen

Certainement l’une des conversations politiques les plus marquantes de mon activité sénatoriale : j’ai eu l’honneur d’échanger avec la présidente Tsai Ing-wen, cheffe d’État de Taïwan de 2016 à 2024, en présence de Franck Paris, de Cléa Le Cardeur et de notre conseiller politique.

Icône de la liberté et première femme élue à la tête de Taïwan, Tsai Ing-wen incarne la résilience démocratique face aux menaces multiples du Parti communiste chinois.

Elle m’a répondu avec franchise sur les pressions hybrides et militaires exercées par Pékin, ainsi que sur la stratégie expansionniste chinoise dans l’Indo-Pacifique, qui menace l’équilibre régional et mondial.

Dans le prolongement de sa visite en octobre dernier à Paris (compte-rendu), qui a contribué à l’accélération d’investissements taïwanais substantiels en France, la présidente a dressé un portrait positif de notre pays et de ses produits, jusqu’à évoquer avec humour la baisse des taxes sur le champagne, concrétisée lorsqu’elle était présidente.

Prévu pour une heure, l’entretien s’est prolongé à 90 minutes, que je n’ai pas vu passer tant son propos fut inspirant. +d’images

Ministère des affaires étrangères – François Wu

Clore mon cinquième déplacement à Taïwan par un dîner avec François Wu, vice-ministre des Affaires étrangères, et son équipe fut un moment privilégié.

François Wu a été un ambassadeur exceptionnel. Il a incarné l’image de Taïwan en France et popularisé cette nation qui s’affirme comme un modèle de démocratie.

Son engagement pour la création du LIFT, sa détermination à promouvoir la francophonie, témoignent d’une profonde amitié pour la France.

Cette soirée m’a offert l’occasion de retrouver Philippe Yen et Rosita Wang, qui furent respectivement premier conseiller et conseillère parlementaire auprès de François Wu lorsqu’il était ambassadeur à Paris ; et de revoir Xavier Chen, directeur général adjoint en charge des affaires européennes, qui m’avait accueilli à mon arrivée.

Merci à Antoine Cheng, qui a succédé à Rosita cette année et m’a accompagné sur l’ensemble de ce déplacement.

Je tiens enfin à remercier tout le MOFA de m’avoir décerné la médaille de l’Amitié diplomatique, et pour l’organisation de mon séjour.

Immense gratitude ! +d’images

Yuan législatif

Comme l’an passé, j’ai eu l’honneur d’être accueilli par l’Hon. Kuan-Ting Chen, président du groupe d’amitié parlementaire, pour une visite du Yuan législatif à Taïwan.

Nos échanges ont porté sur les défis budgétaires, la nécessité de renforcer les budgets de défense et la diminution notable des investissements taïwanais en Chine (83 % en 2013 → 3 % en 2025).

Le renforcement des présences américaine et allemande illustre que Taïwan n’est pas seul.

Enfin, nous nous sommes réjouis du dynamisme des échanges franco-taïwanais : délégations parlementaires et ministérielles se rendent régulièrement en France et à Taïwan pour renforcer la coopération culturelle, économique et éducative.

Merci à Kuan-Ting Chen pour son accueil chaleureux et ses précieux échanges. +d’images

Maire de Taipei

Rencontrer à nouveau le maire de Taipei pour la troisième année consécutive, cette fois dans les locaux de la mairie après l’avoir accueilli au Sénat en juin dernier (compte-rendu), fut un grand honneur.

M. Chiang Wan-an, plus jeune maire de l’histoire de Taipei, incarne une nouvelle génération d’élus engagés. Ancien député, il s’est rapidement imposé comme une figure montante de la vie politique taïwanaise. Sa vision moderne et ouverte de la capitale en fait un acteur clé des coopérations internationales.

Je lui ai exprimé ma profonde gratitude pour son soutien constant au projet LIFT – Lycée International Franco-Taïwanais et lui ai remis une invitation au dîner de gala du LIFT, mi-octobre. Sa présence constituerait un signal fort pour les familles taïwanaises désireuses d’offrir à leurs enfants une éducation internationale.

Le maire a par ailleurs suggéré de développer des stages professionnels en France pour les jeunes Taïwanais, une piste enthousiasmante pour renforcer nos échanges éducatifs et économiques.

Cette amitié et cette collaboration contribuent chaque jour à rapprocher nos deux sociétés, au service d’un avenir commun fondé sur l’éducation, l’ouverture et le partage. +d’images

Cybersécurité

Audrey Tang

Heureux d’avoir retrouvé Audrey Tang, ancienne ministre du Numérique de Taïwan, pour notre troisième rencontre dans les locaux du bureau français à la Taipei 101.

Parcours impressionnant : hackeuse prodige devenue figure mondiale de l’innovation civique, Audrey Tang est reconnue pour son engagement en faveur de la transparence, de la participation citoyenne et des technologies ouvertes.

Notre échange a porté sur plusieurs enjeux essentiels :
• le chiffrement et les “backdoors” ;
• la résilience face aux attaques informationnelles et cyber ;
• les partenariats internationaux.

Dernière avancée majeure à Taïwan : les amendements à la Cyber Security Management Act, adoptés le 29 août 2025. Ils désignent le ministère du Numérique (MODA) comme autorité de supervision, imposent des restrictions sur l’usage de produits à risque pour la sécurité nationale, et renforcent les obligations de cybersécurité des agences publiques avec des sanctions plus lourdes en cas de manquement.

Je remercie tout particulièrement Audrey de soutenir mon initiative visant à interdire toute backdoor dans les systèmes de chiffrement, afin de garantir la sécurité et la confiance numérique.

C’est dans ce même esprit que se développe ROOST – Reliable Open-source Observatory for Safety & Trust (http://roost.tools) – un projet pour partager l’information collectée afin de protéger les enfants contre les abus sexuels et lutter contre la criminalité organisée, tout en préservant nos libertés fondamentales grâce à l’open source et au chiffrement de bout en bout.

Merci à Audrey pour son inspiration et son engagement constant pour un numérique libre et sécurisé ! +d’images

DSET

Heureux d’avoir visité le Research Institute for Democracy, Society and Emerging Technology (DSET) à Taipei .

Créé en 2023 sous l’égide du National Science and Technology Council, le DSET analyse l’impact des technologies émergentes sur la société et propose des recommandations de politique publique.

Ses travaux couvrent des enjeux majeurs : gouvernance de l’intelligence artificielle, sécurité des semi-conducteurs, résilience des chaînes d’approvisionnement et lutte contre la désinformation.

L’approche multidisciplinaire et citoyenne de l’institut illustre parfaitement la manière dont l’innovation peut se mettre au service des valeurs démocratiques.

Un partenaire inspirant pour renforcer les coopérations entre Taïwan et la France autour d’un numérique responsable. +d’images

Diplomatie économique

SEMICON – cérémonie d’ouverture

J’ai eu l’honneur d’être invité à la cérémonie d’ouverture du SEMICON Taiwan 2025, qui s’est tenue ce mercredi au centre d’exposition de Nangang.

Ce 30e salon international des semi-conducteurs a réuni près de 1 200 exposants venus de plus de 60 pays.

À cette occasion, le Premier ministre Cho Jung-tai (卓榮泰) a rappelé que l’industrie taïwanaise des semi-conducteurs avait atteint l’an dernier une production de 5 300 milliards de dollars taïwanais (environ 150 milliards d’euros).

Le gouvernement a également présenté ses « dix nouveaux projets d’infrastructure IA », consacrés notamment à la photonique sur silicium, aux technologies quantiques et aux drones intelligents, avec pour objectif de porter la valeur de production à 6 000 milliards de dollars taïwanais (près de 170 milliards d’euros). +d’images

SEMICON – Network Summit

Très honoré d’avoir été invité à participer au SEMICON Network Summit, organisé par le ministère de l’Économie, ainsi qu’au déjeuner officiel présidé par le ministre.

Ce sommet avait pour objectif de renforcer les chaînes d’approvisionnement mondiales des semi-conducteurs, de développer des coopérations internationales autour des technologies critiques (IA, photonique, quantique), et de favoriser les échanges de talents pour soutenir l’innovation.

À l’ouverture, le président de Taïwan Lai Ching-te a délivré un message fort : « Taïwan est un partenaire fiable pour le monde. Grâce à notre chaîne d’approvisionnement complète en semi-conducteurs et à nos technologies de pointe, nous continuerons à soutenir l’innovation mondiale et à préserver la résilience des économies démocratiques. »

Il a également annoncé un investissement massif : « À travers notre initiative AI New Top Ten Constructions, Taïwan investira plus de 100 milliards de NT$ pour renforcer ses infrastructures en intelligence artificielle, développer les talents et garantir que notre industrie demeure à l’avant-garde de la compétitivité mondiale. »

La France a été particulièrement mise en valeur : Adrien Laroche (DGE) est intervenu lors d’une table ronde sur Co-creating the future of AI chips.

Taïwan a souligné l’importance de notre délégation en me positionnant à la droite du président, entre deux ministres : Marek Zenisek, ministre de la Science, Recherche et innovation (République tchèque) et Michal Jaros, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie (Pologne). +d’images

SEMICON – Inauguration pavillon Choose France – CCIFT

J’ai participé à l’inauguration du Pavillon “Choose France” organisé par la CCIFT à SEMICON Taiwan 2025.

En compagnie d’Eva Leihener-Stefan, présidente de la Chambre de Commerce et d’Industrie France-Taiwan (CCIFT), j’ai rencontré chacune des 9 entreprises françaises dans le domaine des semi-conducteurs et des technologies de pointe et des 5 startups sélectionnées par Clara Chappaz, ministre du Numérique, présentes sur
le Pavillon.

J’ai eu le privilège de prendre la parole, aux côtés de plusieurs intervenants, dont Eva Leihener-Stefan ; Franck Paris, directeur, Bureau français à Taipei ; François Wu (吳志中), vice-ministre des Affaires étrangères ; Hsi Chih-Lun (許智倫), directeur général adjoint, Administration de la circulation des ressources, ministère de l’Environnement ; Nachouat Meghouar Meghouar, directeur général de la Fondation franco-africaine ; Adrien Laroche, direction générale des entreprises.

Félicitations à Stéphane Peden, directeur de la CCIFT et à toute l’équipe de la Chambre d’avoir brillamment mis à l’honneur l’innovation et l’excellence française. +d’images

DISCOURS d’Olivier Cadic (prononcé en anglais)

« La France est fière d’être ici avec son Pavillon au SEMICON 2025, réunissant des entreprises innovantes qui représentent l’excellence et la créativité de notre écosystème. Ces entreprises n’affichent pas seulement leurs technologies — elles sont là pour construire des ponts, se connecter avec Taïwan et contribuer à l’avenir de cette industrie essentielle.

Les semi-conducteurs sont devenus l’épine dorsale de nos sociétés, de nos économies et de notre sécurité. Taïwan est un leader mondial dans ce domaine et la France apporte une expertise, une recherche et une capacité d’innovation complémentaires.

Ensemble, nous pouvons créer un véritable pont technologique entre nos deux nations, et démontrer que l’Europe — et surtout la France—est un allié fort et fiable pour Taïwan. » Lire le discours

Médias – “Le salon SEMICON Taïwan 2025 s’ouvre avec une importante participation internationale” (RTI, 10/09/2025)
Côté français, le pavillon national rassemble sous le label « Choose France » plus de 15 entreprises et la plus forte présence française à SEMICON Taiwan. La délégation officielle d’une soixantaine de membres, chercheurs et industriels, dirigée par Adrien Laroche de la Direction générale des entreprises, a pris part à l’ouverture du pavillon français en présence du sénateur Olivier Cadic, membre du groupe d’amitié parlementaire France-Taïwan, et du directeur du Bureau français de Taipei (BFT), Franck Paris, ainsi que du vice-ministre des Affaires étrangères François Wu Chih-chung (吳志中).” Lire l’article de RTI

SEMICON – French Silicon Night

Invité par Eva Leihener-Stefan, présidente (chairwoman) de la Chambre de commerce et d’Industrie France-Taiwan (CCIFT), directrice générale (Managing Director) de L’Oréal Taiwan ; et Stéphane Peden, directeur général CCIFT, j’ai participé à la « French Silicon Night ».

L’événement a permis de la mise en relation de Venture Capitalists taïwanais avec les entreprises françaises venues participer à SEMICON sur le stand France du CCIFT : Veolia, CEA-Leti, Quobly, STMicroelectronics, Groupe ECM SOLNIL, SiPearl, IBS et Invest In Grenoble Alpes ; accompagnées par 5 startups sélectionnées par Clara Chappaz, ministre du Numérique : Aniah Entropie, Posithôt, Technic et Nellow. +d’images

DISCOURS d’Olivier Cadic (prononcé en anglais)

« C’est un grand honneur de prendre la parole devant vous aujourd’hui, au cœur de l’un des événements les plus stratégiques de l’industrie mondiale des semi-conducteurs. Merci à Stéphane Peden, directeur de la Chambre de commerce France Taïwan de m’offrir cette opportunité.

Permettez-moi une brève note personnelle : fondateur d’une société d’électronique à 20 ans, j’ai eu la chance de contribuer à des projets d’envergure : des commandes de vol du premier Rafale à une sonde sur Mars, ou encore aux côtés de Roland Moreno, l’inventeur de la carte à puce.

Cette expérience m’a conforté dans une conviction : la France est une nation d’ingénieurs et d’entrepreneurs, capable d’innover et de créer de la valeur au plus haut niveau mondial. Cet esprit d’innovation est fièrement représenté ici au Pavillon français. » Lire le discours

Kaohsiung – Veolia

Visite passionnante de l’usine d’incinération et de valorisation énergétique exploitée par Veolia dans la ville la plus peuplée de Taïwan

Ce site illustre parfaitement comment les déchets, souvent perçus comme une contrainte, peuvent devenir une véritable ressource énergétique. Grâce à des procédés de pointe, l’usine incinère plusieurs centaines de tonnes de déchets par jour et les transforme en électricité, contribuant ainsi à l’approvisionnement énergétique local tout en réduisant le volume de déchets enfouis.

Au-delà de la performance industrielle, j’ai été impressionné par le haut niveau d’exigence en matière de protection de l’environnement : contrôle strict des émissions, traitement des cendres et recherche constante d’efficacité.

Un exemple concret de ce que peut apporter l’expertise française en matière de solutions durables et d’économie circulaire.

Un grand merci à Carrie Lee, et à mes hôtes pour leur accueil et leurs explications riches, qui renforcent encore le sens de cette coopération franco-taïwanaise. +d’images

Enseignement

Lycée International Franco-Taïwanais (LIFT)

Toujours une grande émotion de retrouver le LIFT – Lycée International Franco-Taïwanais à Taipei.

Avec déjà 150 élèves inscrits pour sa quatrième année, le LIFT est un vrai succès.

Cette année, j’ai visité le campus secondaire de Yong Chun, étape décisive dans la consolidation de ce projet unique.

Faute de place sur le site du primaire (Liu Gong, 60 élèves), il a été décidé de regrouper dès l’an prochain l’ensemble du LIFT (primaire + collège) à Yong Chun, qui accueille aujourd’hui 90 élèves.

Depuis sa création, je reviens chaque année constater ses progrès : de nouveaux locaux, une communauté éducative dynamique et surtout l’enthousiasme des élèves et des équipes.

Le développement du LIFT est mon projet prioritaire à Taïwan : il incarne une passerelle entre nos cultures, une ouverture sur le monde et un lieu de dialogue interculturel.

Merci à Anthony Belin, au Board, aux enseignants, aux parents, aux élèves, ainsi qu’à la Mairie de Taipei et au proviseur partenaire pour leur formidable engagement. +d’images

Taipei European School – Lycée Français de Taipei (LFT)

Dès mon arrivée à Taïwan, j’ai eu le plaisir de me rendre pour la première fois au Lycée Français de Taipei (LFT), intégré à la Taipei European School (TES), en compagnie de Antoine Cheng, Premier secrétaire du Bureau de représentation de Taipei en France.

La délégation, accompagnée de Cléa Lecardeur, directrice adjointe du Bureau français de Taipei, et de Louise Crayssac, attachée de Coopération, a visité le campus primaire de Shilin.

Nous avons été chaleureusement accueillis par Benjamin Orillon, chef d’établissement, Juliette Kudlikowski, directrice du primaire, et Franck Lefèvre, directeur du secondaire, ainsi que par John Nixon, CEO de la TES.

Créé en 1989, le LFT scolarise aujourd’hui 292 élèves, dont 135 en secondaire. La première cohorte de bacheliers a vu le jour en 2017.

Cette visite a permis de riches échanges sur la dynamique de l’établissement et ses projets pédagogiques, illustrant l’importance des liens avec la communauté française et francophone de Taïwan. +d’images

En circonscription au Royaume-Uni – Londres – Visite d’État (8-10 juillet 2025)

Ce 600ème déplacement, depuis le début de mon mandat, en compagnie d’Emmanuel Macron au Royaume-Uni, où je réside depuis 1997, constituera un souvenir exceptionnel et inoubliable.

Très honoré d’avoir fait partie de la délégation officielle qui accompagne la visite d’État du Président de la République et Mme Brigitte Macron au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, en compagnie de mes collègues parlementaires Pieyre-Alexandre Anglade, Vincent Caure et Jean-François Rapin.

Très heureux que les journaux aient titré à l’issue de ce déplacement, “Paris-Londres : le grand rapprochement”.

Abbaye de Westminster

Première séquence pour la délégation officielle qui accompagne le président de la République, le cadre de l’Abbaye de Westminster, lieu de couronnement des rois depuis celui de Guillaume le Conquérant en 1066.

L’abbaye a également vu de nombreux mariages et enterrements royaux. C’est le lieu de sépulture d’une partie des rois et reines d’Angleterre et aussi des hommes et des femmes célèbres, dont William Shakespeare ou Isaac Newton.

Le président de la République et Mme Brigitte Macron ont été accueillis par le révérend Marc Birch, Recteur chanoine de l’abbaye.

La séquence s’est ainsi déroulée :
. Recueillement devant le tombeau du soldat inconnu et dépôt de gerbe
. Présentation par le Recteur des membres du corps collégial
. Intermède musical par le coeur de Westminster
. Prière prononcée par le Recteur
. Visite de l’abbaye
. Signature du livre d’or +d’images & vidéo

Palais de Westminster

Étape très attendue, le discours prononcé par le président de la République Emmanuel Macron au Palais de Westminster.
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En 2008, j’avais suivi le discours du président Nicolas Sarkozy, un rang derrière les parlementaires, en qualité de conseiller à l’AFE pour le Royaume-Uni.

Autre perspective cette fois, aux côtés d’Emmanuel Macron, avec les ambassadeurs, face aux parlementaires britanniques (Commons et Lords) réunis en séance conjointe pour la circonstance.

À l’issue de son discours, Emmanuel Macron a été salué par une longue standing ovation des parlementaires.

Résumé des propos du président de la République Emmanuel Macron :
1. Renforcement du multilatéralisme et de l’ordre international
• le Président a souligné l’importance d’une coalition franco-britannique solide pour défendre un monde fondé sur les règles, face aux menaces de la Russie et à la montée de régimes autoritaires.
• Il a insisté sur la nécessité pour l’Europe de réduire sa dépendance économique vis-à-vis des États-Unis et de la Chine, en prônant une plus grande autonomie stratégique.
2. Coopération en matière de défense
• Il a annoncé un engagement à consacrer 3,5 % du PIB à la défense en France, tout en renforçant la coopération militaire entre Paris, Londres et l’Otan.
• Il a rappelé que le Royaume Uni et la France sont les deux seules puissances nucléaires en Europe, représentant ensemble 40 % des dépenses militaires du continent, et qu’ensemble ils peuvent bâtir le pilier européen de la défense.
3. Immigrations illégales
• Il a qualifié les traversées de la Manche de “fardeau partagé”, appelant à des résultats concrets via une coopération franco-britannique “humaine, solidaire et ferme” contre les réseaux de passeurs .
4. Soutien à l’Ukraine
• Emmanuel Macron a réaffirmé l’engagement sans faille à soutenir l’Ukraine dans sa résistance face à l’agression russe.
• Il a également évoqué la mise en place prochaine d’une force de sécurité paneuropéenne, discutée avec le Premier ministre Keir Starmer, pour un futur cessez-le-feu.
5. Paix au Moyen-Orient
• Le président a préconisé un cessez-le-feu urgent à Gaza et plaidé pour une solution à deux États en Israël-Palestine comme voie vers la paix.
6. Relance des échanges culturels et académiques
• Il a encouragé le développement des mobilités étudiants/chercheurs/artistes entre le Royaume Uni et la France, dans le sillage du nouvel accord jeunesse UE Royaume Uni.
Depuis le Brexit, cette mobilité est entravée par les Britanniques.
Pourtant ce passage a été particulièrement applaudi par les parlementaires britanniques.
7. Symbolisme culturel : prêt du Tapis de Bayeux
• En geste symbolique, Emmanuel Macron a annoncé le prêt historique du Tapis de Bayeux au British Museum (septembre 2026 – juillet 2027), en échange de la collection de Sutton Hoo.
8. Faire table rase du Brexit
• Il a qualifié le Brexit de “profondément regrettable” tout en soulignant le retour d’une relation retrouvée, grâce à l’orientation pro européenne du gouvernement de Sir Keir Starmer.
• Emmanuel Macron a appelé à ne “pas laisser la Manche s’élargir davantage” comme frontière entre leurs peuples. +d’images

Voir la vidéo du discours

Carlton gardens

À Carlton gardens, là où chaque 18 juin, nous célébrons l’Appel qui a marqué l’histoire de France, nous avons assisté au dépôt conjoint de deux gerbes par le président de la République, Emmanuel Macron, et par le Premier ministre, Keir Starmer, au pied de la statue du général de Gaulle.

Ils étaient accompagnés de Mme Brigitte Macron, et Lady Starmer.

David Lammy, secrétaire d’État aux Affaires étrangères du Commonwealth et du Développement, John Healey, ministre de la Défense et Sébastien Lecornu, ministre des Armées, étaient également présents.

À l’issue de la minute de silence, de la sonnerie aux morts, et des hymnes nationaux, le président de la République et le Premier ministre ont rencontré des vétérans, salué les élèves du lycée international Winston Churchill et leur directrice Mireille Rabaté, les représentants d’associations françaises et plusieurs élus des Français de l’étranger, dont Patricia Connell, présidente du conseil consulaire, et Marie-Claire Sparrow. +d’images & vidéo

C’est à l’issue de cette séquence, que le président de la République a pris une photo avec moi pour rendre hommage à Jérôme Notin, et son équipe, qui ont mis en œuvre le “17 cyber” (Lire le billet Cybersécurité : 17Cyber, le rêve devenu réalité !)

Château de Windsor – Dîner d’État

Profondément reconnaissant envers Emmanuel Macron de m’avoir inclus dans la délégation française, en compagnie de mes collègues parlementaires, le sénateur Jean-Francois Rapin, et les députés Pieyre Alexandre Anglade et Vincent Caure.

C’était un véritable honneur de représenter tous les Français établis hors de France d’être présenté à Leurs Majestés le Roi et la Reine au château de Windsor.

Côtoyer, lors du banquet d’État, la famille royale et de nombreuses célébrités du monde des affaires ou des artistes, à l’image des chanteurs Mike Jaeger, Elton John, Mika ou la comédienne Kristin Scott-Thomas, en compagnie du couple présidentiel et de nos ministres Jean-Noël Barrot, Sébastien Lecornu et Rachida Dati, donnait l’impression d’être au cœur d’un spectacle captivant.

Dans son discours, avec beaucoup d’humour et d’autodérision, le roi Charles III a cité le général de Gaulle pour justifier nos différences : “Les Anglais sont les Anglais, ce n’est pas leur faute !”

Dans un aparté humoristique, le roi a évoqué Astérix pour souligner les différences culturelles dans un climat de bon esprit et d’entente moderne entre les deux nations : « …Cette relation est fondée non seulement sur la coopération et la fascination mutuelle, mais aussi sur une compétition amicale et, parfois, oserai-je dire, la confusion. L’indomptable Gaulois, Astérix lui-même, et sans doute bien d’autres de ses compatriotes, ont eu le plus grand mal à comprendre notre chère “tasse de thé avec un nuage de lait” prise exactement à cinq heures de l’après‑midi… tout comme nous trouvons impossible de cuire une baguette aussi bien que vos artisans en France ! »

Le chef français Raymond Blanc était chargé de réaliser l’entrée, une “Assiette de légumes d’été, vinaigrette de tomates crues”, et le dessert, un “Parfait glacé au cassis sur un biscuit imbibé de cassis avec une gelée de fleurs de sureau”.

En hommage au chef français, la famille royale a tweeté sa photo en commentant : “L’entente cordiale in the kitchen”.

Impossible de conclure ce post autrement qu’en reprenant les mots du Président à l’issue de son toast : « Long live the United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland. Long live France. Long live Franco British friendship. » +d’images

Mots d’ouverture du dîner d’État offert par Leurs Majestés le Roi Charles III et la Reine Camilla (voir la vidéo).

Château de Windsor – Discours du roi / Astérix

Merci à Nicolas Ribollet de m’avoir envoyé cet extrait du discours au moment où le Roi fait référence à “Astérix et ses compatriotes”, et que le cameraman oriente alors l’image sur moi :

Bonjour Olivier, Je me suis mis hier soir un peu par hasard à regarder en direct les discours du Roi et du Président au château de Windsor.
Quelle joie de te voir à l’image au moment même où le roi citait l’un de nos plus grands personnages de BD !
Comme Buckingham Palace laisse rarement la place au hasard, je n’imagine pas juste une coïncidence.
En fait, j’y ai vu un très beau clin d’oeil britannique rendant hommage à ta passion et tes activités dans le domaine de la BD.
Amitiés, Nicolas

Peut-être que le clin d’œil était alors plutôt un hommage aux Français du Royaume-Uni, dont je fais partie depuis 1997 ?


Verbatim :
L’indomptable Gaulois, Astérix lui-même, et sans doute bien d’autres de ses compatriotes, ont eu le plus grand mal à comprendre notre chère “tasse de thé avec un nuage de lait” prise exactement à cinq heures de l’après‑midi… tout comme nous trouvons impossible de cuire une baguette aussi bien que vos artisans en France !” ‎

Imperial College

Environ 250 personnes étaient réunies à l’Imperial College pour assister à la première séquence de la seconde journée de la visite d’État.

Le président de la République a participé à une table ronde intitulée : « IA : de la science à la croissance », avec la participation de Demis Hassabis (co-fondateur DeepMind) ; Arthur Mensch (CEO Mistral AI) et en modérateur, Amanda Wolthuizen (Imperial).

Emmanuel Macron a appelé à une alliance stratégique en IA franco britannique, affirmant que “le partenariat… est critique” pour rattraper les États Unis et la Chine, en mutualisant talents, laboratoires et financements.

L’objectif est d’atteindre une masse critique européenne pour concurrencer les puissances technologiques mondiales.

Cette séquence montre une volonté claire du président Macron de faire de l’IA un moteur de croissance européen, porteur de souveraineté technologique, à travers des partenariats structurés entre la France, le Royaume-Uni et leurs écosystèmes universitaires et industriels.

Très heureux d’avoir retrouvé le philosophe Théodore Zeldin à cette occasion. Il était venu en octobre 2011 à Ashford pour participer à une conférence en faveur de la création d’un métro transmanche pour rapprocher la France du Royaume-Uni. +d’images

Clara Chappaz et Éric Lombard

Institut français – Diplomatie économique

À l’occasion de la visite d’État du Président de la République au Royaume-Uni, Éric Lombard, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique et Clara Chappaz, ministre déléguée en charge de l’Intelligence artificielle et du Numérique ont organisé une réception pour la communauté d’affaires française au Royaume-Uni.

En 2024, 152 projets venus du Royaume-Uni ont permis de créer ou maintenir 4843 emplois.

Le pays est le 3ᵉ investisseur en nombre de projets et le 2ᵉ en emplois générés.

La France enregistre avec le Royaume-Uni son plus important excédent bilatéral en biens, atteignant 10,6Mds€ en 2024, devant tous ses autres partenaires commerciaux. Les exportations françaises ont progressé de 9% depuis 2019, pour atteindre 37,7Mds€.

Dans le domaine du nucléaire civil, EDF annonce un investissement de 1,1 Md£ dans le projet Sizewell C, pour la construction de deux réacteurs EPR au Royaume-Uni.

Très heureux d’avoir retrouvé Pascal Cagni, président de Business France et les membres de la Team France du Royaume-Uni réunis : Henri Baïssas (Business France) ; Pierre Chabrol (conseiller économique à l’ambassade de France) ; Luc Bardin (CCEF), Ralph Crouan (French Tech London), Philippe Chalon (Cercle Outre-Manche) et Sébastien Joly (directeur de la Chambre de commerce franco-britannique). +d’images

Lord-Maire – Guildhall

Le deuxième jour de la visite d’État d’Emmanuel Macron au Royaume-Uni s’est conclu par un banquet d’État à Guildhall, organisé par Alastair King, Lord-Maire de Londres et la City of London Corporation.

Plus de 600 invités ont assisté au banquet, y compris Son Altesse Royale le duc de Gloucester, plusieurs personnalités politiques de haut rang et des chefs d’entreprise du secteur financier et des services professionnels tant au Royaume-Uni qu’en France.

Le hasard du placement m’a offert le privilège d’être face à Julien Clerc, accompagné par son épouse Hélène Gremillon.

Émouvant de retrouver ce lieu où j’avais assisté au banquet d’État, il y a plus de 17 ans en 2008, offert alors au Président Nicolas Sarkozy.

Les temps ont bien changé depuis que le Royaume-Uni est sorti de l’UE.

Le maire de Londres a salué un esprit de coopération renouvelé dans les relations entre le Royaume-Uni et l’UE et appelé à une collaboration plus étroite sur les services financiers.

La cérémonie était à la fois diplomatique et cérémonielle : le chef de l’État a prononcé un discours dans une atmosphère empreinte de solennité et de traditions londoniennes. Emmanuel Macron a notamment critiqué le Brexit d’une manière diplomatique : « Je suis très respectueux de la voix du peuple et du choix de votre pays il y a neuf ans. Mais je dois dire que l’Union européenne était plus forte avec vous, et vous étiez plus forts avec l’Union européenne. »

Après s’être rendu au British Museum, le président a également déclaré qu’après « un projet longuement mûri », la France allait prêter pour la première fois en 900 ans la Tapisserie de Bayeux au British Museum.

Plusieurs ministres français accompagnaient le Président : Sébastien Lecornu (Armées) ; Jean-Noël Barrot (Europe et Affaires étrangères) ; Rachida Dati (Culture) ; Éric Lombard (Économie) ; Benjamin Haddad (Europe) et Clara Chappaz (Numérique) avec laquelle j’ai travaillé sur la transposition de 3 directives européennes (NIS2, DORA, REC) dans le droit français. +d’images

INFOLETTRE n°244 – Mars 2025

Lire : l’INFOLETTRE n°244 – Mars 2025Logo HebdoLettre bleu - Rond75

La liberté de désinformer

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

Le 14 mars dernier, le président Donald Trump a publié un décret visant à supprimer USAGM, l’organisation mère de plusieurs médias d’information indépendants, tels que Voice of America (VOA), Radio Free Asia (RFA) et Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL).

Ces médias sont les derniers garants d’un journalisme libre dans les zones où la liberté de la presse est la plus menacée. Ainsi, RFE/RL est l’ultime refuge de la résistance médiatique dans de nombreux pays européens autoritaires (comme en Géorgie et en Azerbaïdjan).

Le démantèlement de RFE/RL est l’un des plus beaux cadeaux dont les régimes autocratiques pouvaient rêver. Ainsi, en Russie, Margarita Simonyan, propagandiste-en-chef du Kremlin et rédactrice-en-chef de RT, a qualifié cette décision d’excellente nouvelle !

Le 17 mars la Tchéquie a lancé une initiative, auprès du Conseil des Affaires étrangères, afin que l’Union européenne vienne financièrement au secours de RFE/RL, dont le budget de fonctionnement annuel est de 150 millions de dollars (un réseau de 1700 journalistes qui opèrent en 27 langues dans 23 pays européens).

Depuis, la Tchéquie a été rejointe par divers pays européens : Autriche, Belgique, Estonie, Allemagne, Lettonie, Lituanie, Pays-Bas, Pologne, Slovénie, Suède, Finlande, Danemark…

Je m’associe aux démarches de Reporters sans frontières (RSF), appuyées publiquement par Ursula Von der Leyen, afin d’encourager tous les États membres, dont la France, à soutenir cette initiative, pour ne pas laisser le champ libre en Europe aux adeptes de la liberté de désinformer !

Fidèlement,

Olivier Cadic

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Semaine AFE – Une session réussie sous le signe de l’amélioration continue des services pour les FDE
. Semaine AFE – La cybersécurité au service des Français de l’étranger
. Semaine AFE – Vous avez dit vino-diplomatie ?
. Ma question écrite sur l’impossibilité pour un fonctionnaire en disponibilité de se présenter à un concours interne
. Réseau FIAFE – Rencontres annuelles

EN CIRCONSCRIPTION
> ROYAUME-UNI – Londres (3 mars 2025)
> PANAMA – Panama City (23-24 mars 2025)
> MEXIQUE (1/2) – Mexico City (25-28 mars 2025)
> MEXIQUE (2/2) – Mexico City (25-28 mars 2025)

SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ / IA
. Cybersécurité – Et si la montée en compétence numérique de tous était déclarée Grande Cause nationale 2026 ?
. Sommet pour l’action sur l’IA
. PJL Résilience & Cybersécurité – Intervention devant le Haut comité français pour la Résilience nationale
. PJL Résilience & Cybersécurité – Avec Clara Chappaz au Campus Cyber
. PJL Résilience & Cybersécurité – Adoption de la loi par le Sénat
. PJL Résilience & Cybersécurité – Adoption de mon amendement pour établir un principe clair de sécurité numérique
. PJL Résilience & Cybersécurité – Discussion générale
. Commission Spéciale Cybersécurité – Visio avec Clara Chappaz
. Commission Spéciale Cybersécurité – Rapports & Examen des amendements
. Matinale du CyberCercle – Point d’étape sur la transposition des trois directives européennes

SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. Danemark – Diner d’État à Élysée
. Somaliland – Représentant officiel
. Serbie – Ambassadrice
. Émirats arabes unis – Iftar interculturel à la BNF
. Iran – Otages français
. Liban – Professeur Karim Bitar

MÉDIAS
. Arnaque, phishing, rançongiciels : les Français pris pour cible” (Public Sénat, 04/04/2025)
. Kit de survie : « Quand une population est préparée, elle n’est pas en mode panique », salue le sénateur Olivier Cadic (Public Sénat, 28/03/2025)
. “Guerre en Ukraine, défense européenne… pourquoi Macron cultive son rôle de chef des armées“ (BMFTV, 18/03/2025)
. “Narcotrafic : la lutte à tout prix ?” (Arte, 17/03/2025 – Vidéo 22m)
. Olivier Cadic : “Il faut se préparer à l’agression de Poutine vis-à-vis de l’UE” (Public Sénat, 14/03/2025 – Vidéo 27m)
. “Les politiques français divisés sur le prix de la paix” (Ouest France, 05/03/2025)

Découvrir l’InfoLettre n°244

Sénat – Sommet pour l’action sur l’IA

Du 6 au 11 février 2025 : Ma semaine à Paris, capitale mondiale de l’IA

Avec l’Intelligence Artificielle, une nouvelle page du progrès humain est en train de s’écrire.
Paris a réussi à en appréhender tous les tenants et les aboutissants, dans l’état de nos connaissances actuelles évidemment.

Un vrai succès qui m’a permis de rencontrer en quelques jours, plusieurs personnalités mondiales de l’IA et de la cyber sécurité.

•⁠ ⁠Sénat

“Ce sommet doit vraiment être un moment où on peut positionner Paris comme la capitale mondiale de l’IA”, a déclaré Clara Chappaz, ministre française chargée de l’Intelligence artificielle.

Dès le premier jour du Sommet pour l’Action sur l’Intelligence Artificielle, le Sénat organisait un débat sur le thème « IA, démocratie et territoires ». J’ai assisté aux prises de parole sur la manière dont le gouvernement, les parlementaires, les entreprises et les territoires s’emparent des enjeux et des opportunités de l’intelligence artificielle.

•⁠ ⁠Ambassade du Canada

Pendant près d’une semaine, Paris a accueilli de nombreux évènements et valorisé l’écosystème français et ses 750 start-up liées à l’IA, dont la « pépite » Mistral AI.

L’occasion rêvée pour le chef de l’État d’annoncer 109 milliards d’euros d’investissements privés, français et étrangers, pour le développement d’infrastructures d’IA en France.

La France et le Canada travaillent ensemble sur les sujets de l’IA de longue date en initiant par exemple le Partenariat Mondial pour l’IA (PMIA) dès 2018. En septembre 2024, à l’occasion de la visite au Canada du Président Macron, les deux pays ont émis une déclaration commune sur l’intelligence artificielle qui établit des priorités et des actions communes.

À l’invitation de Stéphane Dion, ambassadeur du Canada en France, j’ai participé à une réception qui m’a offert l’opportunité de rencontrer Justin Trudeau, Premier ministre canadien, de grands dirigeants internationaux du monde de la tech, de l’IA et de l’énergie, l’ensemble des acteurs institutionnels français, canadiens et internationaux de haut-niveau, parmi lesquels figuraient les ministres Clara Chappaz et Marc Ferracci, ministre de l’Industrie.

•⁠ ⁠États-Unis

Philip Stupak, directeur fédéral de la cybersécurité à la Maison Blanche, venu pour assister au sommet, m’avait reçu à Washington l’an dernier, pour promouvoir une politique de cyber-solidarité entre les Etats-Unis et l’Europe.

Après l’avoir présenté à Clara Chappaz lors de la soirée à l’ambassade du Canada, j’ai eu le privilège de l’accueillir à nouveau au Sénat le lendemain pour discuter de son dernier « executive order » sur la cybersécurité réalisé pour l’administration Biden et sur l’état des menaces.

•⁠ ⁠Rwanda

À la faveur de diverses manifestations, j’ai eu le plaisir d’échanger avec Paula Ingabire, ministre de l’Information et des communications, de la technologie et de l’Innovation du Rwanda depuis 2018, en présence de François Nkulikiyimfura.

Je la retrouverai à Kigali, en avril prochain, lors du Sommet mondial de l’IA sur l’Afrique, dont le thème sera : “L’IA et le dividende démographique de l’Afrique : réimaginer les opportunités économiques pour la main d’œuvre africaine”.

•⁠ ⁠Taiwan

Très honoré également d’avoir revu Audrey Tang, qui a fait de Taïwan le modèle à suivre pour lutter contre la désinformation, lors d’un dîner privilégié, en présence de Hao Pei-chih, ambassadrice de Taïwan en France.

L’ancienne ministre du numérique de Taiwan, rencontrée en 2021, à Taipei, m’avait décrit son organisation de pointe, basée sur un triptyque société civile-public-privé, qui détruit les Fake news en utilisant l’humour.

Devenue l’ambassadrice du numérique pour Taiwan, son expertise inspire toutes les organisations, à l’image de Viginum, qui luttent contre ceux qui cherchent à démolir les démocraties de l’intérieur.

J’ai également accueilli au Sénat, Ethan Tu, fondateur de Taïwan AI labs, premier institut de recherche sur l’IA ouvert en Asie. Concentré sur une recherche sur l’IA digne de confiance et responsable, il cherche à établir les méthodologies et les normes responsables pour les innovations en matière de soins de santé, de finances et de médias d’information à Taïwan.

•⁠ ⁠Quai d’Orsay

À la soirée de gala du Quai d’Orsay intitulée MAKE IT (A)I-CONIC, en présence de nombreuses stars mondiales de l’IA, j’ai retrouvé le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui estime que l’IA est sans doute “la révolution copernicienne de notre temps”.

Concrètement, le ministre a annoncé qu’il allait déployer l’intelligence artificielle pour assister ses agents dans un certain nombre de tâches et pouvoir ainsi réaffecter du temps et de l’énergie sur d’autres missions.

•⁠ ⁠Station F : Business Day

Dernier séquence de la série, ma participation au Business Day du Sommet pour l’Action sur l’IA, à Station F.

Plus de 2 000 participants (entrepreneurs, investisseurs, dirigeants de grands groupes, ETI et PME, chercheurs et décideurs internationaux) étaient réunis autour de conférences, démonstrations, ateliers et rencontres exclusives.

Opportunité d’entendre les ministres de l’économie pour la France et l’Allemagne, Eric Lombard et Bernhard Kluttig et les représentants des entreprises qui font l’IA d’aujourd’hui et de demain.

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Avec Clara Chappaz pour le PJL Résilience & Cyber au Campus Cyber

Suite à l’adoption par le Sénat du projet de loi « relatif à la Résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité » ce 12 mars (compte-rendu), Clara Chappaz, ministre déléguée en charge de l’Intelligence artificielle et du Numérique, a organisé un événement dédié au Campus Cyber de Puteaux, ce 13 mars.

J’ai été invité à ouvrir les travaux à ses côtés, en présence de Vincent Strubel, directeur général de l’ANSSI et de Michel Van Den Berghe, président du Campus Cyber.

Les enjeux cruciaux liés à la transposition en droit français des directives européennes NIS2, DORA et REC ont été rappelés. Le niveau d’exigence a été rehaussé au point qu’on parle de changement de paradigme. Heureusement, la mobilisation des professionnels et des élus locaux concernés par ce changement d’échelle est patente. L’objectif commun est de bâtir une cybersécurité efficace et durable, gage de la confiance dans notre écosystème !

En raison de l’intérêt transversal du projet de loi intéressant au moins trois commissions (défense, affaires économiques, finances), le Sénat a constitué une commission spéciale, en novembre 2024, que j’ai eu l’honneur de présider. Au cours de mon intervention, je me suis concentré sur trois points :

1 – Les apports du Sénat
Au total, la commission aura organisé 7 réunions publiques entre le 17 décembre 2024 et le 11 février 2025 :
> Deux auditions de responsables publics, dont Clara Chappaz et Vincent Strubel.
> Cinq tables rondes avec les organisations professionnelles (MEDEF, CPME), des représentants des entreprises cyber (ACN, CyberCercle, CyberTaskForce, Clusif), les associations d’élus (association des maires de France, association des départements de France, association des régions de France, intercommunalités de France, Métropole du Grand Paris), les autorités de régulation financière (AMF et ACPR) et 3 grands acteurs de la cyberdéfense (Airbus, Orange et Thales).
> Notre commission a apporté 61 amendements au texte initial.

2 – Une mesure emblématique adoptée, en séance : Empêcher toute mesure instaurant des backdoors ou des failles dans le chiffrement des messageries (compte-rendu).

3 – Les recommandations de notre commission spéciale
> Fournir un effort de simplification des mesures d’application réglementaires, en se gardant de toute surtransposition réglementaire
> Accompagner les collectivités territoriales dans cette démarche nouvelle pour elles en tenant compte des problématiques de compétences et de financement
> Communiquer et faire œuvre de pédagogie, à l’échelle du pays, sur l’effort de résilience et de cybersécurité, en lien avec la stratégie nationale de cybersécurité. +d’images

Sénat – Adoption du PJL Résilience & Cybersécurité

En fin de séance : Michel Canévet, Patrick Chaize, Clara Chappaz, Olivier Cadic

Très satisfait de l’adoption du projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité, ce 12 mars

Je tiens à remercier mes collègues au Sénat qui ont voté mon amendement en créant ainsi un principe clair de sécurité numérique (compte-rendu).

Je salue le travail exceptionnel des trois rapporteurs de la commission spéciale que j’ai présidée pour préparer ce texte : Michel Canévet, Hugues Saury, Patrick Chaize. Toujours à notre écoute, Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’intelligence artificielle et du numérique, aura été un heureux élément de continuité dans ce processus, ce qui est à souligner.

Je tiens à remercier tous les membres de cette commission pour leur confiance, leur participation aux travaux et leur contribution à l’élaboration du texte par leurs amendements, souvent inspirés par les auditions des représentants de l’éco-système.

Le projet de loi a été modifié par la commission spéciale, puis en séance publique qui s’est achevée le 12 mars. Ainsi, la commission spéciale a adopté 61 amendements, dont 53 de la part de ses rapporteurs pour préciser les modalités de transposition des 3 directives, dites REC, NIS2 et DORA :
> inscrire dans la loi l’élaboration par le gouvernement d’une stratégie nationale de cybersécurité
> compléter et encadrer les définitions et délais d’application
> clarifier les obligations pesant sur les entités assujetties
> éviter des différences de traitement injustifiées entre les entreprises
> simplifier la vie des entreprises
> modérer les effets de surtranspositions.

Les travaux en séance publique ont permis de revenir sur des rédactions communes avec le gouvernement sur les questions de contrôle et de reste à charge des coûts des contrôles, certains désaccords subsistants principalement sur le titre III relatif à la transposition de la directive DORA.

Une mesure emblématique que j’ai proposée a été adoptée : empêcher toute mesure instaurant des backdoors ou des failles dans le chiffrement des messageries ; le Sénat reste la maison qui protège les libertés publiques (compte-rendu).

Enfin, la commission spéciale a formulé plusieurs recommandations :
> fournir un effort de simplification des mesures d’application réglementaires, en se gardant de toute surtransposition réglementaire
> accompagner les collectivités territoriales dans cette démarche nouvelle pour elles en tenant compte des problématiques de compétences et de financement
> communiquer et faire œuvre de pédagogie, à l’échelle du pays, sur l’effort de résilience et de cybersécurité, en lien avec la stratégie nationale de cybersécurité.

Consultez Pourquoi ce texte ? Et Les apports du Sénat

Consultez l’Essentiel (PDF 8p) : la France transpose 3 directives européennes pour renforcer la résilience et la cybersécurité

Consultez le texte adopté par le Sénat relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité

Sénat – Adoption de mon amendement pour établir un principe clair de sécurité numérique – Vidéo 32m

Je remercie mes collègues qui ont soutenu mon amendement n°1, durant les 30 minutes de discussion, lors de l’examen du projet de loi « relatif à la Résilience des infrastructures critiques et renforcement de la cybersécurité », ce 12 mars.

Cet amendement vise à éviter d’imposer aux fournisseurs de services de chiffrement l’intégration de dispositifs techniques visant à affaiblir volontairement la sécurité de leur système ! Ces dispositifs sont appelés backdoors – portes dérobées – et constitue des failles de vulnérabilités afin que nos autorités puissent exercer un contrôle sur les données échangées.

Des collègues LR se sont opposés en faisant valoir que le Sénat avait adopté une position inverse à l’article 8 ter lors de la proposition de loi Narcotrafic, suite à un amendement de leur groupe. J’ai rappelé que cette disposition n’existait pas dans le rapport de la commission d’enquête de lutte contre le Narcotrafic ; que l’article 8 Ter avait eu un avis défavorable de la commission des Lois du Sénat ; et qu’il avait été adopté par le Sénat dans un contexte particulier qui ne correspondait pas au sujet débattu.

Il avait été supprimé ensuite à l’unanimité de la commission spéciale de l’Assemblée nationale. Cette disposition n’existe donc plus.

Aussi, il paraissait important de remettre l’église au milieu du village à la faveur de ce texte destiné justement à élever le niveau de notre sécurité numérique.

Face à des arguments caricaturaux et parfois déplacés des LR, j’ai indiqué en conclusion pour justifier l’amendement, que je suis en politique pour défendre des idées de liberté, de confiance dans nos réseaux dans le numérique, et notre sécurité.

En adoptant à une large majorité mon amendement, les sénateurs ont rappelé que le Sénat est et reste la maison des libertés publiques !

Je leur en suis profondément reconnaissant.

L’amendement n°1 a été adopté par 181 voix contre 134, malgré la demande de retrait du gouvernement représenté par Clara Chappaz, ministre chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique

VIDEO de l’intégralité des échanges sur l’amendement n°1 (32m)

Liste des intervenants, par ordre d’apparition : Olivier Cadic (UC) ; Patrick Chaize (LR), rapporteur ; Clara Chappaz, ministre ; Cédric Perrin (LR) ; Hugues Saury (LR) ; Thomas Dossus (GEST) ; Pierre Ouzoulias (CRCE-K) ; Jean-Raymond Hugonet (LR) ; Catherine Morin-Desailly (UC) ; Corinne Narassiguin (SER) ; Loïc Hervé (UC) ; Mathieu Darnaud (LR) ; Damien Michallet (LR) ; Akli Mellouli (GEST) ; Marie-Pierre de La Gontrie (SER) ; Agnès Canayer (LR) ; Olivier Cadic (UC).

VERBATIM de mon intervention

Cet amendement vise à éviter d’imposer aux fournisseurs de services de chiffrement l’intégration de dispositifs techniques visant à affaiblir volontairement la sécurité de leurs systèmes.

En effet, certaines initiatives législatives et réglementaires récentes ont cherché à imposer à ces fournisseurs l’intégration de « portes dérobées » (backdoors), de « clés de déchiffrement maîtresses » ou autres mécanismes dont le but est de créer des failles exploitables par nos autorités, comme technique de surveillance !

Ces « backdoors » sont des cadeaux faits aux acteurs malveillants, qu’il s’agisse de cybercriminels, d’États hostiles ou d’entités privées, comme le démontre le cas Salt Typhoon où des cybercriminels chinois ont exploité des vulnérabilités imposées aux acteurs de la Tech US par le législateur américain !

En outre, fragiliser la sécurité des solutions de chiffrement françaises et européennes nuirait à notre compétitivité, face aux acteurs internationaux qui, eux, ne seraient pas nécessairement soumis aux mêmes contraintes.

Ce projet de loi prescrit une hausse drastique des normes de cybersécurité́.

Où serait la cohérence si on acceptait que la loi autorise de créer sciemment des failles de sécurité ?

Cela irait à l’encontre des principes de sécurité, reconnus au niveau international et imposés par la directive NIS2.

La loi que nous votons ce soir doit empêcher cette possibilité.

Nous devons respecter les principes fondateurs de la RGPD, protéger le droit à la vie privée et à la protection des données personnelles.

Le chiffrement garantit une confidentialité absolue des échanges et des transactions numériques.
Cet amendement a reçu un fort soutien de la part de l’éco-système cyber.
Il vise à inscrire dans la loi un principe clair de sécurité numérique.

Comme je l’ai évoqué en discussion générale, votre avis sur le sujet, Madame la Ministre, sera très suivi.

Commission Spéciale Cybersécurité – Visio avec Clara Chappaz

Le 4 mars, notre commission spéciale a adopté le texte du projet de loi issu de nos débats et enrichi de 61 amendements, dont 53 de la part de ses rapporteurs pour préciser les modalités de transposition des 3 directives, dite REC, NIS2 et DORA.

Trois jours plus tard, nous avons tenu une réunion de préparation avec Clara Chappaz ministre chargée de l’Intelligence Artificielle et du Numérique, pour discuter de ces amendements, ainsi que de la parution de notre rapport et sa version résumée.

L’examen public du texte est programmé le 11 mars.

Lire LE RAPPORTRapport n° 393 Projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité, déposé le 4 mars 2025, de MM. Michel Canévet, Patrick Chaize et Hugues Saury au nom de la commission spéciale présidée par M. Olivier Cadic.

Lire l’ESSENTIEL (PDF, 8 pages)

VIDEOS des auditions publiques de la commission spéciale sur le site du Sénat.

INFOLETTRE n°243 – Février 2025

Lire : l’INFOLETTRE n°243 – Février 2025Logo HebdoLettre bleu - Rond75

La semaine où l’Europe a décidé de devenir une puissance militaire autonome

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

La rencontre entre les présidents Donald Trump et Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche ce 28 février a dégénéré en confrontation ouverte. Cette altercation publique a exacerbé les tensions internationales.

Tandis que M. Orban et d’autres partisans de M. Poutine célébraient les propos de Trump qui font passer l’agressé pour l’agresseur, les dirigeants des pays alliés de l’Amérique, de l’Europe au Canada, ont réagi comme un seul homme pour apporter leur soutien au président Zelensky.

Toute la semaine qui a suivi a abouti à un tournant historique pour la défense européenne des 27. L’Allemagne a rompu avec son dogme budgétaire. Les Européens ont fait preuve d’une unité remarquable pour se mettre d’accord, cette semaine, afin de rebâtir une puissance militaire autonome.

Lors de son discours de La Sorbonne en 2017, Emmanuel Macron proposait aux Européens de se fixer pour objectif de construire une “capacité d’action autonome de l’Europe, en complément de l’OTAN”. 8 ans plus tard, l’histoire lui donne raison.

Ce mercredi 5 mars, le Président de la République a déclaré dans son allocution : “La France ne suivra qu’un cap, celui de la paix et de la liberté…”

“L’Europe se fera dans les crises et elle sera la somme des solutions apportées à ces crises.” disait Jean Monnet. L’histoire lui a aussi donné raison.
Ainsi, comme je l’ai exprimé en conclusion de mon intervention à la tribune du Sénat : “Si l’Europe se dote d’une puissance militaire à la hauteur de sa puissance économique, alors cette crise sera surmontée comme toutes les précédentes”.

Fidèlement,

Olivier Cadic

Sommaire :

SITUATION EN UKRAINE ET SÉCURITÉ EN EUROPE
. Débat avec le gouvernement : intervention au nom du groupe UC
. Le guide “En cas de crise ou de guerre” du gouvernement suédois
. Interview Public Sénat concernant l’allocution du Président Macron
. Allocution du Président de la République

HOMMAGE
. Disparition de Jean-Pierre Cantegrit
. Chili : Dimitri Weiler nous a quittés

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Le CIAN rappelle que notre présence économique en Afrique est forte
. Diplomatie économique : quand le savoir-faire français rend les villes du monde plus durables et intelligentes

EN CIRCONSCRIPTION
> ÉMIRATS ARABES UNIS – Dubaï / Abu Dhabi (20-21 fév. 2025)
> ÉTATS-UNIS – Atlanta (13-15 fév. 2025)

SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ / IA
. Commission Spéciale Cybersécurité – Table ronde avec Airbus, Orange et Thales
. Commission Spéciale Cybersécurité – L’avis des autorités de régulation financière sur “DORA”
. Commission Spéciale Cybersécurité – Les collectivités locales face à NIS2
. L’AMF confrontée au défi de l’IA

SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. France-Algérie : comment sortir de la crise diplomatique ?
. Ukraine – Délégation de la Rada
. Serbie – Fête nationale

MÉDIAS
. “Budget : François Bayrou échappe à la censure” & “Agriculture : un projet de loi pour sortir de la crise” (Public Sénat – 7 fév. 2025 – Vidéo 26’)
. “Les politiques français célèbrent la liberté à Taiwan” (Taiwan News – 6 fév. 2025
. Ukraine : “En cas d’accord de paix, l’envoi d’une force d’interposition en Ukraine sera incontournable”, estime le sénateur Olivier Cadic (Public Sénat – 17 fév. 2025)
. Rwanda – Tribune RDC (Libération – 26 fév. 2025)
. “La Syrie à la croisée des chemins avec son environnement régional” (lettre UDI)

Découvrir l’InfoLettre n°243

INFOLETTRE n°242 – Janvier 2025

Lire : l’INFOLETTRE n°242 – Janvier 2025Logo HebdoLettre bleu - Rond75

2025

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

Le projet de loi de finances 2025 a enfin été adopté.

La situation critique de nos finances publiques marquée par une dette importante a nécessité de faire preuve de pragmatisme pour accepter un budget qui ne satisfait en réalité personne.

L’absence de majorité claire à l’Assemblée nationale a reporté des décisions difficiles sur la commission mixte paritaire (CMP).

Mais malgré ses nombreuses imperfections, ce budget était essentiel pour la stabilité de la France. Il nous offre une base de travail pour construire la suite.

Il paraît impératif que chacun s’engage désormais à surmonter les postures politiques, et à contribuer à un effort collectif afin de trouver des solutions durables pour notre économie.

Fidèlement,

Olivier Cadic

Sommaire :

VOEUX 2025
. Vœux à la communauté française établie à l’étranger

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Premier ministre – Hôtel Matignon
. Réunion des chefs de poste consulaire
. PLF2025 (1/3) – Action Extérieure de l’État – Discussion générale
. PLF2025 (2/3) – Action Extérieure de l’État – Restrictions budgétaires
. PLF2025 (3/3) – Pass Éducation Langue française
. ⭢ PLF2025 – Les parlementaires des Français de l’étranger contre le nouveau coup de rabot budgétaire infligé au Quai d’Orsay

EN CIRCONSCRIPTION
> SUÈDE – Stockholm (30-31 janv. 2025)
> ROYAUME-UNI – Glasgow (13 déc. 2024)
> ROYAUME-UNI – Londres (06 déc. 2024)

SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. Entretien avec les ambassadeurs de France dans cinq des pays du Golfe
. Ukraine – Petro Poroshenko
. Inde – 76ème Journée de la République
. Pays du Golfe – Ambassadeur d’Oman

SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ
. Commission spéciale Cybersécurité – Audition des Experts Cyber
. Commission spéciale Cybersécurité – Audition de Clara Chappaz
. PLF2025 / P129 (1/3) – Cyber, Ingérences numériques… un budget 2025 sous contrainte
. PLF2025 / P129 (2/3) – Transférer le budget de l’IHEDN au ministère des Armées
. PLF2025 / P129 (3/3) – Déshabiller Pierre pour habiller Paul
. Général Philippe Boutinaud – DCAF Genève

NARCOTRAFIC
. PPL Narcotrafic – Plaidoyer pour développer la coopération internationale

MÉDIAS
. “Trump à la Maison Blanche : comment les ultraconservateurs sont-ils arrivés au pouvoir ?” (Public Sénat – 18 janv. 2025 – Vidéo 35’)
. “Narcotrafic : une loi pour gagner la guerre” (Public Sénat – 27 janv. 2025 – Vidéo 9’15)

Découvrir l’InfoLettre n°242

Commission Spéciale Cybersécurité – Audition de Clara Chappaz – Q/R Vidéo 6’50

Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, est venue répondre aux questions de la commission spéciale que je préside (*).

La menace cyber a fortement évolué ces dernières années, nous a rappelé la ministre, car « cette menace historiquement stratégique est désormais devenue systémique ».

Une prise de conscience collective est nécessaire, puisque ces attaques concernent désormais « l’ensemble du tissu économique et social ». Notre système financier est tout aussi exposé à la menace : « plus de la moitié des banques ayant été victimes d’une attaque réussie en 2024 », illustre la ministre. Justement la transposition de la directive dite Dora analyse le risque spécifique qui pèse sur ce secteur.

Afin de moderniser notre cadre réglementaire pour une meilleure prévention des risques, il apparaît crucial à notre commission d’adopter une approche proportionnée, en évitant les surtranspositions du droit européen et en harmonisant les obligations de sécurité. C’est pourquoi le dialogue avec les professionnels est au cœur de notre préoccupation.

Avec mes deux collègues rapporteurs présents, Michel Cavenet et Patrick Chaize, nous avons relayé les inquiétudes des entreprises et des experts en cybersécurité, auprès de Clara Chappaz.

Parmi les points de friction, la commission a noté le risque de “sous-transpositions” ou de “sur-transpositions” qui se traduirait par un recours à la voie réglementaires pour entrer dans le détail de divers dispositifs prévus par les directives. Dès lors, le décret va prendre le pas sur la loi pour préciser une quarantaine de mécanismes, comme la définition d’incidents ou les délais relatifs à la procédure de notification d’incidents (pourtant clairement définis par la directive européenne) qui ne figurent pas dans le projet de loi.

Autre originalité du texte de loi : l’inégalité de traitement entre organismes publics et privés concernant les sanctions encourues en cas de non mise en conformité des systèmes d’information. Seules les entreprises seront financièrement pénalisées.

Voir l’intégralité de l’audition sur le site du Sénat

Verbatim de mon introduction

Verbatim de mes questions

(*) Nous examinons un projet de loi qui vise la transposition de 3 directives européennes :
➢ la directive sur la résilience des entités critiques, dite « REC »
➢ la directive concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union, dite « NIS2 »
➢ la directive qui concerne la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, dite « DORA »