Accueil      En circonscription      Sénat      Bilan de mandat      Revue de Presse          Parcours      Contact     
    

INFOLETTRE n°244 – Mars 2025

Lire : l’INFOLETTRE n°244 – Mars 2025Logo HebdoLettre bleu - Rond75

La liberté de désinformer

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

Le 14 mars dernier, le président Donald Trump a publié un décret visant à supprimer USAGM, l’organisation mère de plusieurs médias d’information indépendants, tels que Voice of America (VOA), Radio Free Asia (RFA) et Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL).

Ces médias sont les derniers garants d’un journalisme libre dans les zones où la liberté de la presse est la plus menacée. Ainsi, RFE/RL est l’ultime refuge de la résistance médiatique dans de nombreux pays européens autoritaires (comme en Géorgie et en Azerbaïdjan).

Le démantèlement de RFE/RL est l’un des plus beaux cadeaux dont les régimes autocratiques pouvaient rêver. Ainsi, en Russie, Margarita Simonyan, propagandiste-en-chef du Kremlin et rédactrice-en-chef de RT, a qualifié cette décision d’excellente nouvelle !

Le 17 mars la Tchéquie a lancé une initiative, auprès du Conseil des Affaires étrangères, afin que l’Union européenne vienne financièrement au secours de RFE/RL, dont le budget de fonctionnement annuel est de 150 millions de dollars (un réseau de 1700 journalistes qui opèrent en 27 langues dans 23 pays européens).

Depuis, la Tchéquie a été rejointe par divers pays européens : Autriche, Belgique, Estonie, Allemagne, Lettonie, Lituanie, Pays-Bas, Pologne, Slovénie, Suède, Finlande, Danemark…

Je m’associe aux démarches de Reporters sans frontières (RSF), appuyées publiquement par Ursula Von der Leyen, afin d’encourager tous les États membres, dont la France, à soutenir cette initiative, pour ne pas laisser le champ libre en Europe aux adeptes de la liberté de désinformer !

Fidèlement,

Olivier Cadic

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Semaine AFE – Une session réussie sous le signe de l’amélioration continue des services pour les FDE
. Semaine AFE – La cybersécurité au service des Français de l’étranger
. Semaine AFE – Vous avez dit vino-diplomatie ?
. Ma question écrite sur l’impossibilité pour un fonctionnaire en disponibilité de se présenter à un concours interne
. Réseau FIAFE – Rencontres annuelles

EN CIRCONSCRIPTION
> ROYAUME-UNI – Londres (3 mars 2025)
> PANAMA – Panama City (23-24 mars 2025)
> MEXIQUE (1/2) – Mexico City (25-28 mars 2025)
> MEXIQUE (2/2) – Mexico City (25-28 mars 2025)

SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ / IA
. Cybersécurité – Et si la montée en compétence numérique de tous était déclarée Grande Cause nationale 2026 ?
. Sommet pour l’action sur l’IA
. PJL Résilience & Cybersécurité – Intervention devant le Haut comité français pour la Résilience nationale
. PJL Résilience & Cybersécurité – Avec Clara Chappaz au Campus Cyber
. PJL Résilience & Cybersécurité – Adoption de la loi par le Sénat
. PJL Résilience & Cybersécurité – Adoption de mon amendement pour établir un principe clair de sécurité numérique
. PJL Résilience & Cybersécurité – Discussion générale
. Commission Spéciale Cybersécurité – Visio avec Clara Chappaz
. Commission Spéciale Cybersécurité – Rapports & Examen des amendements
. Matinale du CyberCercle – Point d’étape sur la transposition des trois directives européennes

SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. Danemark – Diner d’État à Élysée
. Somaliland – Représentant officiel
. Serbie – Ambassadrice
. Émirats arabes unis – Iftar interculturel à la BNF
. Iran – Otages français
. Liban – Professeur Karim Bitar

MÉDIAS
. Arnaque, phishing, rançongiciels : les Français pris pour cible” (Public Sénat, 04/04/2025)
. Kit de survie : « Quand une population est préparée, elle n’est pas en mode panique », salue le sénateur Olivier Cadic (Public Sénat, 28/03/2025)
. “Guerre en Ukraine, défense européenne… pourquoi Macron cultive son rôle de chef des armées“ (BMFTV, 18/03/2025)
. “Narcotrafic : la lutte à tout prix ?” (Arte, 17/03/2025 – Vidéo 22m)
. Olivier Cadic : “Il faut se préparer à l’agression de Poutine vis-à-vis de l’UE” (Public Sénat, 14/03/2025 – Vidéo 27m)
. “Les politiques français divisés sur le prix de la paix” (Ouest France, 05/03/2025)

Découvrir l’InfoLettre n°244

Élysée – Danemark – Dîner d’État

Ce 31 mars, j’ai eu l’honneur de participer au dîner d’État offert par le Président Emmanuel Macron en l’honneur de leurs Majestés le roi Frederik X et la reine Mary de Danemark, à l’occasion de leur visite de trois jours en France.

Sept ans se sont écoulés entre cette réception au Palais de l’Élysée et celle qui eut lieu au château de Christiansborg, où j’avais été présenté à S.M. la Reine Margrethe II, la mère du roi Frédérik X, lors d’un dîner d’État organisé à l’occasion de la visite officielle du Président Macron et de son épouse (compte-rendu).

(à l’image) Très fier d’avoir participé à cet évènement, aux côtés du ministre Jean-Noël Barrot et de l’ambassadrice du Danemark en France, Hanne Fugl Eskjær.

Dans son discours, le roi a démontré à quel point il était francophile, un amour profond pour la France que lui a transmis son père, feu le prince Henri, lui-même né en Gironde. Saluant diverses réalisations françaises, dont les récents Jeux olympiques et paralympiques auxquels il a assisté, le roi a loué les liens précieux qui unissent nos deux peuples : « dans ce monde en constante évolution, notre unité est cruciale ».

A juste titre puisque notre coopération ne cesse de se renforcer en tous points qu’il s’agisse de sécurité, de transition écologique ou de sport. L’anecdote ne manque pas de piquant : Frederik X a rappelé que le départ du Tour de France 2022 a eu lieu sur les routes du Danemark, témoignage de notre passion commune pour le cyclisme.

Emmanuel Macron, après avoir détaillé notre longue relation historique, à commencer par la cession des coteaux normands au chef viking Rollon en 911, a pris un ton plus grave pour souligner combien « la solidité de nos liens est le meilleur bouclier contre la brutalisation de l’ordre international et de nos valeurs partagées ».

(à l’image) Cette soirée mémorable m’a donné l’opportunité d’un échange privilégié avec Thomas Pesquet pour parler des stations spatiales prévues sur la Lune et Mars. Si le monde pour circonscription peut désormais s’appréhender, l’espace pour circonscription n’est pas pour demain…

Sénat – Serbie – Ambassadrice

Ce 19 mars, nous avons reçu au Sénat, avec Marta de Cidrac, présidente du groupe interparlementaire d’amitié France-Balkans occidentaux, S.E l’ambassadrice de Serbie, Ana Hrustanović.

L’entretien a porté sur la situation politique en Serbie, les relations avec l’Union européenne et les tensions avec le Kosovo et dans la région des Balkans occidentaux. J’ai exprimé mon inquiétude sur l’instrumentalisation des rivalités dans les Balkans, par la Russie, pour ralentir la Serbie dans son processus d’adhésion à l’UE.

Par ailleurs, j’ai souligné l’extraordinaire développement de la relation bilatérale depuis 2017, date à laquelle Emmanuel Macron et Aleksandar Vučić, sont devenus respectivement présidents de la France et de la Serbie.

En témoignent les nombreux succès commerciaux de la France (aéroport, métro de Belgrade….) et le choix de la Serbie de s’équiper des avions de combat Rafale. J’ai remercié le président Vučić et ses gouvernements successifs d’avoir rapproché nos deux pays avec constance durant toutes ces années.

Participaient également à la réunion les collègues : Catherine Belrhiti, Béatrice Gosselin, Guillaume Chevrollier, Laure Darcos, Béatrice Gosselin, Didier Mandelli, Alain Milon et Pierre Jean Rochette.

Médias – “Guerre en Ukraine, défense européenne… pourquoi Macron cultive son rôle de chef des armées“ (BMFTV, 18/03/2025)

Article de Marie-Pierre Bourgeois, publié sur le site BTFTV, le 18 mars 2025, intitulé “Guerre en Ukraine, défense européenne… pourquoi macron cultive son rôle de chef des armées”.

Extraits :

“Depuis le 13 février dernier et l’appel entre Vladimir Poutine et Donald Trump qui a marqué un renversement d’ampleur sur la scène internationale, Emmanuel Macron s’est démultiplié en endossant ses habits de chef des armées.

“La nature a horreur du vide”, décrypte le centriste Olivier Cadic, vice-président de la commission de la Défense au Sénat auprès de BFMTV.com. “Les États-Unis se détournent de l’Union européenne, regardent vers l’Asie, la Russie.”
“On a besoin d’un nouveau leader sur le continent et ça Macron l’a bien compris”, estime ce parlementaire.”

Lire l’article Guerre en Ukraine, défense européenne… pourquoi Macron cultive son rôle de chef des armées sur le site de BFMTV

Médias – Olivier Cadic : “Il faut se préparer à l’agression de Poutine vis-à-vis de l’UE” (Public Sénat – 14 mars 2025 – Vidéo 27m)

Ce 14 mars, j’étais l’invité d’Oriane Mancini sur Public Sénat, dans son émission “Bonjour chez vous !” au sujet de la situation en Ukraine.

Extrait de Public Sénat :

Après l’annonce de Vladimir Poutine d’une trêve de 30 jours sous certaines conditions, le sénateur Olivier Cadic souligne que « Trump cherche un succès rapide », tandis que « Poutine cherche à gagner sur le long terme, et à se développer ».

Selon le centriste, le président russe « ne cherche pas à arrêter la guerre », mais plutôt « à gagner du temps et des moyens humains extérieurs » pour poursuivre son offensive ». Le sénateur représentant les Français établis hors de France est ensuite revenu sur la réunion regroupant les responsables parlementaires pour faire le point sur la situation en Ukraine. Il estime que cette discussion a permis « d’exprimer la gravité de la situation », « d’explorer les réalités du terrain » et de mieux comprendre les intentions de Poutine.

J’ai répondu aux questions suivantes d’Oriane Mancini et de Quentin Calmet :

> Est-ce que, selon vous, on entrevoit la fin de la guerre en Ukraine ?
> Pour vous, Donald Trump, avec les déclarations hier de Vladimir Poutine, n’a-t-il n’a pas forcément gagné son pari ?
> Il y a-t-il un risque que cette trêve soit un leurre de Vladimir poutine pour reconstituer son armée ?
> Hier, le Premier ministre et le ministre des Armées ont reçu les parlementaires pour faire le point sur la situation en Ukraine. Olivier Cadic, qu’est-ce qui s’est joué hier ? Est-ce qu’il y a une volonté de créer une cohésion nationale ou c’est juste de la communication politique ?
> Certains médias, ainsi que le RN, ont parlé ces dernières semaines d’un Président qui chercherait à attiser les peurs. Emmanuel macron a répondu hier dans Le Monde « ces gens-là n’ont pas suivi l’actualité manifestement ». Est-ce que l’idée de cette rencontre est de rendre indéniable la menace russe ?
> Au Sénat, on s’inquiète particulièrement des influences étrangères et, paradoxalement, un sénateur nous expliquait en off que les crédits à l’ANSII et à Viginum, les agences chargées de lutter contre ces influences étrangères, ont baissé dans le dernier budget. Faut -il dénoncer ce paradoxe ?
> Comment finance-t-on cet effort de défense ? Où doit-on mettre la priorité ?
> Faut-il revoir notre modèle social ? Revoir la réforme des retraites ?
> Les députés ont voté la saisie des avoirs russes gelés ? Vous l’auriez voté ?
> N’est-ce pas contraire au droit international ?
> L’UE s’est-elle hissée à la hauteur de l’enjeu, ces dernières semaines, selon vous ?
> Concernant les droits de douane, est-ce que Donald Trump est en train de terrasser l’UE ?
> L’UE a raison de dire que si Donald trump augmente les droits de douane, on doit les augmenter en retour ?

Médias – Guerre en Ukraine (Public Sénat – 5 mars 2025)

En 2017, lors du discours de la Sorbonne, le Président de la République avait indiqué la nécessité d’avoir une Europe de la Défense, Il a été un visionnaire. Aujourd’hui j’attends un discours de vérité et qu’il permette de nous projeter dans le futur. Si nous voulons la paix, il faut préparer la guerre.

Sénat – France-Algérie : comment sortir de la crise diplomatique ? – Vidéo Q/R (5’55)

Comment sortir de la crise diplomatique entre la France et l’Algérie ?

C’est le thème de la réunion initiée par notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Cédric Perrin, ce 12 février.

Pour tenter d’y répondre, nous avons interrogé, à tour de rôle, Adlene Mohammedi, chercheur et enseignant en géopolitique, spécialiste du monde arabe, sur les relations entre la France et l’Algérie.

Je lui ai demandé s’il existait une voie pour tenter de sortir par le haut de la situation, comme le suggère le président algérien. Dans sa réponse, le chercheur n’exclut pas un futur réchauffement de nos liens diplomatiques, du fait de nos relations d’interdépendance.

Voir l’intégralité de l’audition sur le site du Sénat

Sénat – Le CIAN rappelle que notre présence économique en Afrique est forte

Dans son discours aux ambassadeurs, le mois dernier, Emmanuel Macron appelait à développer « une stratégie avec nos entrepreneurs, toutes filières confondues, beaucoup plus ambitieuse à l’égard du continent africain et de le regarder comme un continent d’opportunités… » (compte-rendu).

« Il faut croire en l’Afrique, parce que c’est l’avenir, c’est-à-dire un milliard de nouveaux consommateurs dans les vingt ans », abonde Etienne Giros, président du CIAN que j’ai eu le plaisir de recevoir au Sénat, ce 3 février, en compagnie de sa directrice générale, Sandrine Sorieul.

« Même si c’est chaotique, compliqué, on réussit en Afrique, la quasi-totalité de nos entreprises sont rentables », explique-t-il, chiffres à l’appui : 500 entreprises françaises ou filiales y sont implantées. Elles pèsent 100 milliards d’euros annuels et emploient directement 700.000 personnes.

Nous sommes partout, mais un chiffre est encore plus significatif : la France est le second investisseur (après le Royaume-Uni) en Afrique selon l’indicateur IDE avec 61 milliards d’euros. Et surprise, la Chine n’occupe que la cinquième place des investissements étrangers avec 45mds, souligne le président Giros.

Cependant, notre perception est loin d’être positive. Il y a dix ans encore, l’Afrique faisait figure de nouvel eldorado, l’ambiance est aujourd’hui à « la frilosité ». Les conflits mondiaux ou les coups d’état au Sahel ont largement contribué à ce climat défavorable.

Alors, le CIAN, association patronale, dont les entreprises membres génèrent ensemble près de 80% de l’activité économique française en Afrique, tous secteurs confondus, veut faire entendre sa voix et lutter contre les préjugés. Non, il n’y a pas de sentiment anti-français, mais seulement un sentiment anti-politique française et limité à quelques pays seulement, surtout au Sahel. Un constat que je partage entièrement avec Etienne Giros, du fait ma propre expérience sur place.

Le rôle du CIAN est aussi de faire écho aux préoccupations de nos entrepreneurs. Celles-ci sont principalement financières, comme la hauteur des taux d’intérêt, l’exigence de garanties ou la difficulté d’obtenir des financements de taille intermédiaire (de 1 à 20M€) pour les ETI.

Si l’on veut regarder à long terme, le potentiel de l’Afrique est clair, d’autant que la concurrence y est plus faible qu’ailleurs. Nos positions de demain se construisent aujourd’hui et Etienne Giros ne doute pas que la réussite sourira aux ambitieux.

Médias – “Trump à la Maison Blanche : comment les ultraconservateurs sont-ils arrivés au pouvoir ?” (Public Sénat – 18 janv. 2025 – Vidéo 35’)

A l’heure où Donald Trump va être investi président des États-Unis, Public Sénat a organisé un débat sur le phénomène politique qu’il incarne : une droite américaine qui s’est durcie au fil du temps et qui a fini par convaincre des millions d’électeurs. S’inscrit-elle dans un mouvement mondial qui trouve aussi un écho en Europe et en France en particulier ? “Une nouvelle internationale réactionnaire”, comme le dit Emmanuel Macron ?

J’ai eu le plaisir d’en discuter avec Dominique Simonnet, Mathieu Bock-Côté et Ludivine Gilli. Une émission animée par Rebecca Fitoussi.

J’ai saisi l’occasion de rappeler que l’on associe à tort Ronald Reagan et Donald Trump. Le premier était en faveur du libre-échange, tandis que le second incarne l’isolationnisme économique et le repli sur soi. Une philosophie qui désigne l’autre comme un danger. Et quand l’autre fait peur, le moi-d’abord triomphe.

Lors de nos échanges, nous avons parlé de la droite radicale ou réactionnaire, j’ai dit que le terme le plus judicieux serait la droite hystérique. Celle qui transforme chaque fait en sujet de discorde, afin de créer de la confusion, afin d’hystériser le débat politique en un mot. C’est le principe de la désinformation : les gens finissent par ne plus chercher la vérité, volontairement brouillée, systématiquement contestée, alors ils choisissent de croire ce qui les arrange.

Est-ce qu’on peut réussir à vivre ensemble ? Sous-entendu sans ostraciser l’autre. C’est ce qui justifie mon engagement en politique.

INFOLETTRE n°238 – Septembre 2024

Lire : l’INFOLETTRE n°238 – Septembre 2024Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Édito – Liban : Le Titanic sans l’orchestre

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

Après la crise migratoire syrienne qui submerge le Liban depuis plus d’une décennie ;

Après la crise économique accompagnée par l’effondrement du cours de la livre libanaise qui a eu pour effet de ruiner les Libanais ;

Après la crise judiciaire qui transforme l’enquête sur l’explosion du port en farce et meurtrit une seconde fois les parents et proches des victimes ;

La crise politique qui prive le Liban de son président et d’un gouvernement depuis deux ans, consciencieusement entretenue par le Hezbollah pour lui permettre de contrôler le pays débouche sur une crise… militaire qui entraîne les Libanais dans une guerre contre leur gré.

C’était sûrement l’intention de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, lorsqu’il a lancé ses attaques contre l’État hébreu, le 8 octobre dernier, au lendemain des attaques meurtrières du Hamas sur le territoire israélien.

Une fois n’est pas coutume, les responsables de cette énième crise libanaise font partie cette fois des premières victimes.

Désormais, chaque jour le sud et l’est du Liban sont bombardés.
Plus d’un million de Libanais doivent quitter leur domicile.

Les Libanais du sud qui remontent vers le nord ont besoin de couvertures, de matelas, d’eau, de kits d’hygiène, de nourriture, de systèmes d’hébergement d’urgence… m’a confié Pierre Anhoury, conseiller du Dr. Firass Abiad, ministre de la Santé du Liban.

Il y a moins de trois mois à Beyrouth, accompagné par Nadia Chaaya, conseillère à l’AFE pour le Moyen-Orient, alors que nous félicitions le ministre Abiad pour les progrès formidables accomplis par son ministère lors des derniers dix-huit mois, celui-ci s’était assombri en pensant à la guerre qui menaçait chaque jour de rompre les fragiles équilibres qu’il tentait de construire.

Et de conclure d’une prédiction glaçante, “j’ai le sentiment de bâtir une cabine sur le Titanic!”

La diplomatie française déploie des efforts considérables et louables depuis toujours pour soutenir le Liban.

Malheureusement, nous travaillons en vain, si nous en jugeons par les crises de tous ordres qui ébranlent le pays et toutes les victimes innocentes que nous déplorons.

Fidèlement,

Olivier Cadic

Sommaire :

INVITATION
. Situation géopolique au Liban et initiative de soutien à la population – conférence du 15 octobre 2024

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Discours de politique générale : Majorité gouvernementale, majorité sénatoriale, même combat !
. Ministre du Commerce extérieur et des Français de l’étranger
. Certificats de vie biométriques : on touche au but !
. L’action sociale consulaire

EN CIRCONSCRIPTION
> LITUANIE – Vilnius, Kaunas, Klaipéda & Nida (29 août -1er sept. 2024)
> POLOGNE – Varsovie, Karpacz – 33ème Forum économique (1-5 sept. 2024)
> BULGARIE – Sofia (17-18 sept. 2024)
> SUISSE – Genève, Zurich (19-21 sept. 2024)
> ROYAUME-UNI – Londres (24-25 sept. 2024)

WORLDSKILLS LYON 2024
. Ouverture de la 47ème édition des WorldSkills
. Compétitions (jour 1 & 4)
. Remise de médailles (optoélectronique)
. Clôture de la 47ème édition des WorldSkills

SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGERES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. Table ronde “Le Liban de demain dans le nouveau Moyen-Orient”

SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ
. Matinale du CyberCercle : “17 Cyber” et Cybermoi/s autour de Jérôme Notin
. Honneur au général d’armée Christian Rodriguez

MÉDIAS
. “Aux US, il faut penser grand, ici vous devez penser énorme !” (Inspir’ / Medef Paris : Spécial ARABIE SAOUDITE – Sept 2024)
. “Foreign Minister Kondov Discusses Bilateral Relations with French Senators” (BTA, Bulgarian News Agency – 18/09/2024)
. Paris souhaite une actualisation du partenariat stratégique entre la Bulgarie et la France… (Radio Bulgaria – 18/09/2024)
. “Depuis le Brexit, les déboires s’accumulent sur le Lycée français de Londres” (Le Club de Mediapart – 24 sept. 2024)
. “On ne peut pas rester inerte devant ces évènements” : l’escalade militaire au Liban inquiète la commission des affaires étrangères du Sénat (Public Sénat – 30/09/2024)

Découvrir l’InfoLettre n°238

Lyon (2/4) – 47ème édition des WorldSkills – Compétitions (jour 1 & 4)

Comme en 2017 à Abu Dhabi, j’ai retrouvé Michel Guisembert pour assister au lancement des épreuves WorldSkills.

Première séquence, ce 11 septembre, avec les Métiers des traitements de l’eau. Cette épreuve m’a rappelé le soutien que j’avais apporté au Dr Fadi Comair pour la création du Centre d’information et de formation aux métiers de l’eau au Liban (CIFME) remonte à tout juste 10 ans (En savoir +).

Rencontre avec Eric Trappier, directeur général de Dassault Aviation, dont la visite démontre l’intérêt de ce grand industriel pour la formation professionnelle.

J’ai ensuite fait le tour de toutes les épreuves en débutant par celles liées aux nouvelles technologies : cybersécurité, solutions logicielles ; développement d’applications mobiles ; câblage des réseaux ; cloud computing ; l’intelligence artificielle… avant d’assister au lancement de compétition concernant des métiers plus traditionnels comme la bijouterie-joaillerie, l’art floral, la maintenance automobile ou aéronautique, ou encore les métiers du bâtiment.

La conférence Skills in Africa, et la participation à différents entretiens autour du président Worldskills International m’ont permis de prendre la mesure du consensus qui règne pour développer des structures WorldSkills en Afrique.

La première journée a constitué un nouveau succès pour les organisateurs qu’il convient de tous féliciter. +d’images JOUR 1

Les dernières minutes des épreuves WorldSkills se déroulent dans une ambiance extraordinaire.

Ces moments de grande émotion marquent l’aboutissement d’années de travail assidu des compétiteurs et de leurs experts qui les ont préparé et accompagné tout au long de la compétition.

De retour à Lyon le 14 septembre, en  souvenir de notre travail commun durant ces 4 dernières années, Laurence Gates (Worldskills International, board member), m’a remis la médaille Lyon 2024 qui me remémorera à tout jamais cette merveilleuse aventure collective, à laquelle j’ai eu le bonheur de participer.

Dans un second temps, accompagné par Jonathan Bayou, conseiller international et Compétences d’avenir au cabinet du Haut-Commissaire à l’Enseignement et la Formation professionnelle, je me suis rendu au forum des Métiers établi dans le centre de Lyon.

Nous avons retrouvé Pierre-André Imbert, ambassadeur de France en Australie, pour accueillir à ses côtés une délégation australienne conduite par Blair Boyer, ministre de l’Éducation et de la Formation professionnelle du gouvernement de South Australia. Le ministre s’est déclaré impressionné par l’importance de la manifestation et l’énergie positive qui en émanait.

Je lui ai confié que ce ne sont pas seulement les jeunes qu’il faut amener à ces manifestations pour qu’ils trouvent leur voie, mais également leurs parents qui doivent prendre conscience que l’apprentissage est une orientation aussi honorable et prestigieuse que le parcours académique traditionnel.

C’est le 21/12/2017, jour anniversaire des 40 ans d’Emmanuel Macron que le Président de la République avait lancé le défi à Michel Guisembert, président de Worldskills France, d’obtenir l’organisation des Worldskills en France.

Très heureux d’avoir pu conclure cette dernière journée de compétition avec Pierre-André, animateur à l’Élysée de l’équipe dirigée par Michel qui a convaincu les membres de Worldskills international de choisir Lyon pour organiser la 47ème édition des mondiaux des métiers.

La boucle est bouclée ! +d’images JOUR 4

Lyon (1/4) – Ouverture de la 47ème édition des WorldSkills

C’est parti pour la 47e édition des WorldSkills, organisée en France à Lyon !

Ouverte officiellement par le président Emmanuel Macron qui avait apporté son « soutien total et personnel » à la candidature française, j’ai assisté à la cérémonie d’ouverture du mondial des métiers, aux côtés de Michel Guisembert.

Cette cérémonie d’ouverture constitue l’aboutissement heureux d’une aventure commencée en octobre 2017 à Abu Dhabi lors des 44e Olympiades des métiers (compte-rendu) lorsque Michel, alors président de Worldskills France m’avait confié son désir d’accueillir les Olympiades en France.

Ce 10 septembre au soir, à la LDLC Arena, nous étions une nouvelle fois côte à côte pour savourer le spectacle du défilé des délégations des 70 nations.

Du 11 au 15 septembre, à Eurexpo Lyon, 1400 compétiteurs (de moins de 23 ans), issus de + de 70 pays & régions vont s’affronter autour de 59 métiers.

Ces champions vont démontrer leur savoir-faire de haut niveau dans des domaines aussi variés que la boulangerie, la coiffure, le design, la réception d’hôtel, les jeux numériques 3D, en passant par la maintenance des avions, les technologies Web ou la cybersécurité !

Cette compétition a pour objectif de valoriser les métiers à travers l’excellence, ce qui favorisera la promotion de l’apprentissage en France.

Mes chaleureuses félicitations à toute l’équipe Worldskills Lyon 2024 pour la réalisation de cet événement mondial.

J’ai une pensée pour tous ceux qui ont œuvré pour que ce rêve devienne réalité et en particulier pour Pierre-André Imbert, ambassadeur de France en Australie, qui, dans sa qualité précédente de secrétaire général adjoint de l’Élysée, s’est impliqué de façon déterminante au nom du Président de la République dans ce formidable projet.

L’attribution de la 47ème édition des WorldSkills à la France obtenue à Kazan, le 21 août 2019, a certainement été le plus beau jour de mon premier mandat (compte-rendu) !

Très fier d’avoir intégré ensuite le conseil d’administration de WorldSkills Lyon 2024 (WSL 2024), à l’invitation de Michel avant que Max Roche ne lui succède à la présidence de WSL2024, et admiratif du professionnalisme de la structure WorldSkills international qui accompagne l’organisation de ces événements planétaires.

Médias – « Olivier Cadic : un aperçu sur la montée de l’extrême droite et les défis migratoires » (Al-Ain News – 29/06/2024 – Vidéo 7’12)

J’ai eu le plaisir de répondre aux questions de Mohammed Zaoui, correspondant de Al-Ain News, sur les élections législatives qui vont entrainer un remaniement significatif du paysage politique français :
. La dissolution : une surprise ?
. Dominique de Villepin s’est montré très sévère avec la décision prise par le Président ?
. L’image d’Emmanuel Macron s’est-elle dégradée ?
. Le Rassemblement national est-il devenu un parti comme les autres ?
. Est-ce que la dissolution risque de plonger le pays dans le chaos ?

Comme les Européennes, les Législatives révèlent une fragmentation de l’électorat, mais aussi une opportunité de renouvellement et de revitalisation du débat politique. Aussi, j’appelle à la mobilisation de tous les électeurs pour faire un choix.

Voir l’intégralité de l’entretien sur le site Al-Ain News (20m)

Omaha beach – 80ème anniversaire du Débarquement – D-Day 80 – Mémoire

Ce 6 juin, j’étais présent aux côtés de Gérard Larcher, président du Senat et de nombreux collègues parlementaires pour saluer la mémoire de celles et ceux qui ont participé à la libération de la France et exprimer la gratitude éternelle de notre pays envers leur sacrifice.

Excellente organisation tout du long d’une longue journée qui s’est déroulée de 8.30 à 23.00.
Deux trains spéciaux étaient affrétés entre Paris et Caen pour les parlementaires et les diplomates.

Entretien privilégié avec Ioana Bivolaru, ambassadrice de Roumanie et Pavlos Kombos, ambassadeur de Chypre lors du voyage vers Caen.

La liaison routière entre Caen et Omaha Beach était fermée au public pour raisons de sécurité.

Temps d’échange avant la cérémonie avec les parlementaires et les diplomates. J’ai discuté avec les ambassadeurs de Djibouti, Yémen, Jordanie, Pakistan, Hongrie, Andorre, Arménie, Bosnie-Herzegovine, Mexique, Pérou, Brésil, Paraguay, Costa Rica, Argentine, Singapour… et fait une photo souvenir avec plusieurs d’entre-eux en compagnie du président Larcher.

Ovations à l’arrivée des vétérans et du président ukrainien Zelensky.

Ballet de nombreux chefs d’État, dont le président américain Jo Biden, le Prince William, le premier ministre Trudeau ou encore le chancelier allemand Scholz

Les Britanniques David Cameron, ministre des Affaires étrangères et Keir Starmer, pressenti prochain premier ministre labour, étaient assis côte à côte.

Keir Starmer est venu échanger directement avec le président Zelensky.

Le gouvernement français était très largement représenté autour du Premier ministre Gabriel Attal, Roland Lescure, ministre de l’Industrie et élu député pour l’Amérique du Nord, et Franck Riester, ministre du Commerce extérieur, de la Francophonie et des Français de l’étranger.

Les élus des Français de l’étranger qui ont participé sont les députés Christopher Weissberg, Amal Amélia Lakrafi, Alexandre Holroyd, député pour l’Europe du Nord, Meyer Habib, les sénateurs Samantha Cazebonne et Yan Chantrel.

Superbes chorégraphies d’enfants sur des musiques inspirantes avec Lambert Wilson en maître de cérémonie.

En clôture, le discours du Président Emmanuel Macron qui a rappelé : « Nous sommes tous des enfants du débarquement ! »

Avec une remarquable synchronisation, la patrouille de France est arrivée très exactement au moment, où Emmanuel Macron rendait hommage au courage du Président Zelensky, et du peuple ukrainien. +d’images

Médias – « Avant la visite de Xi Jinping en France, l’épineuse question des droits humains » (Le Monde – 03/05/2024)

Alors que le président chinois est attendu en France, j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec Simon Leplâtre et Bruno Philip qui ont voulu donner la parole aux élus et aux associations qui dénoncent la répression de Pékin, notamment à l’égard des Ouïgours ou des Tibétains.

L’occasion de révéler que j’ai été la cible d’une cyberattaque, ainsi que 116 parlementaires de 15 pays, menée en 2021 par le groupe de hackers APT31, en lien avec les services de renseignement chinois.

Lire l’article sur le site du Monde Avant la visite de Xi Jinping en France, l’épineuse question des droits humains

EXTRAIT

Il y a déjà quelques ombres au tableau de la visite d’Etat de Xi Jinping en France. Les 6 et 7 mai, le président chinois effectue sa première visite en Europe depuis 2019, et après le long isolement de son pays pendant la pandémie de Covid-19. Mais quelques jours avant l’arrivée du tout-puissant dirigeant, le 30 avril, Emmanuel Macron a rencontré Penpa Tsering, le président du gouvernement tibétain en exil, en marge d’une cérémonie à l’Elysée.

De son côté, quelques heures plus tôt, le sénateur Olivier Cadic avait révélé avoir été victime d’un piratage informatique orchestré par la Chine et interpellait le gouvernement lors d’une séance de questions au Sénat : « Il s’agit clairement d’un acte de cyberguerre, commis par une dictature 2.0. » Jeudi 2 mai, le magazine Challenges et l’émission « Envoyé spécial », sur France 2, publiaient une enquête sur une tentative de rapatriement forcé d’un jeune Chinois critique du régime de son pays et vivant en France, impliquant des membres de l’ambassade de Chine.

Lire l’article sur le site du Monde Avant la visite de Xi Jinping en France, l’épineuse question des droits humains

Médias – « Nouveau sursaut de l’Europe & Chômeurs séniors » (Public Sénat – 26/04/2024) – Vidéo 10m

Invité par Oriane Mancini dans son émission “Bonjour chez vous !” sur Public Sénat, nous avons évoqué le discours du chef de l’État sur l’Europe, prononcé à la Sorbonne, ce 25 avril. J’ai répondu aux questions suivantes :
. Nous avons entendu le discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne, est-ce que vous adhérez à sa vision de l’Europe ?
. Emmanuel Macron a parlé d’une initiative commune en matière de défense, qu’elle doit-être cette initiative ? Jusqu’où faut-il aller en matière de défense commune ?
. Le président a vanté le Pacte sur la migration et l’asile qui a été voté il y a quelques jours au Parlement européen, puis il a insisté sur le fait que l’Europe devait retrouver la maîtrise de ses frontières extérieures. Est-ce que ce n’est pas une façon de répondre au Rassemblement national, à quelques semaines des Européennes ?
. Le Pacte sur la migration et l’asile n’est pas suffisant pour vous ?

Par ailleurs, j’ai répondu à la question de Gilles Lalloz sur le dispositif d’indemnisation et d’accompagnement des chômeurs seniors :
. Pour l’exécutif, la proportion des 60-64 ans titulaires d’un poste devra s’élever à 65% à l’horizon 2030, alors qu’elle n’était que de 36 % en 2022. Pensez-vous que cet objectif est réaliste et comment l’atteindre ?

Médias – « Les bonnes résolutions de 7 de nos parlementaires des Français de l’étranger » (LePetitJournal – 16/01/2024)

Les bonnes résolutions de 7 de nos parlementaires des Français de l’étranger

“Le mois de janvier amène forcément son lot de bonnes résolutions, mais qu’en est-il pour nos députés et sénateurs des Français de l’étranger ? Sept parlementaires représentants les Français établis hors de France se sont prêtés au jeu et nous ont communiqué leurs aspirations pour cette année 2024, qui se veut déjà riches en enjeux et défis pour les expatriés”. Damien Bouhours (LePetitJournal).

Olivier Cadic :

Madame, Monsieur, mes chers compatriotes établis à l’étranger,
Je vous souhaite à toutes et tous une heureuse année 2024 ! Quelle vous apporte la santé, le bonheur partagé avec vos proches et la réussite de vos projets.

Mon premier vœu concerne la réussite du Pass Éducation Langue française lancé cette année par le ministre Olivier Becht avec le concours du CNED. Il le destine à l’apprentissage du français pour les 80% des enfants français de l’étranger qui ne fréquentent pas les écoles du réseau d’enseignement français AEFE. C’est nécessaire. Lors de mon récent passage à Sao Paulo, le consulat m’a appris qu’il est rare que nos compatriotes nés au Brésil parlent français. Depuis mon arrivée au Sénat, en 2014, je plaide pour que notre pays se fixe pour objectif que tous les Français nés à l’étranger sachent parler français. Le Pass Education Langue française peut devenir un moyen d’y parvenir. Membre du conseil d’administration de l’Institut Français, je souhaite sa réussite.

L’engagement d’Emmanuel Macron pour la francophonie, qui promeut la paix, la démocratie et les droits de l’Homme, nous rassemble. L’Anefe, Association nationale des écoles françaises à l’étranger, que je préside, s’est réformée en 2023 pour s’ouvrir aux écoles non homologuées et les rapprocher de notre système, afin d’augmenter la visibilité du réseau français.

Notre vœu collectif est de contribuer ainsi à l’atteinte de l’objectif affiché par le Président de la République qui est de doubler le nombre d’élèves dans le réseau français d’ici à 2030.

Lire l’article LePetitJournal.com : Les bonnes résolutions de 7 de nos parlementaires des Français de l’étranger

PLF2024 – Action extérieure de L’État – Discussion générale (vidéo 5’25)

Ce 8 décembre, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances pour 2024, je suis intervenu, au nom du groupe UC sur le budget de la mission « Action Extérieure de l’État », en présence de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

A l’heure du « réarmement de la diplomatie française », voulu par le Président de la République J’ai présenté mes remarques concernant cette mission qui recouvre 3 grands programmes (105, 151 et 185).

– dans le cadre du programme 151, budget consacré aux consulats qui assurent l’administration des Français de l’étranger, j’ai évoqué successivement le déploiement du Service France Consulaire ; la dématérialisation du renouvellement des passeports ; la revalorisation des indemnités des conseillers des Français de l’étranger ; le détournement frauduleux du système internet de prise de rendez-vous au consulat dans certains pays ; le soutien aux consuls honoraires et, enfin, la création du Pass Éducation Langue française.

– A propos du programme 185, recouvrant notre action culturelle avec ses écoles françaises, le réseau des Instituts français et celui des Alliances françaises, j’ai souhaité rappeler, face à l’extension des écoles anglo-saxonnes, que l’enseignement à l’étranger était un marché. Aussi, tant que la gouvernance de l’AEFE ne sera pas revue, nous sommes condamnés à reculer.


Verbatim

Monsieur le Président,
Madame la Ministre,
Mes chers collègues,

Le plan de réarmement de la diplomatie française voulu par le Président de la République nous réjouit, Madame la Ministre. Il aboutit cette année encore à une augmentation du budget de la mission et du nombre d’ETP, 165 en 2024.

En ma qualité de sénateur représentant les Français établis hors de France, j’ai plusieurs motifs de satisfaction qui concernent le programme 151 – Français à l’étranger et Affaires consulaires

Tout d’abord l’accélération du déploiement du Service France Consulaire. Avec un remarquable pragmatisme, la nouvelle directrice des Français de l’étranger, que je salue, a réorganisé la plate-forme de réponses téléphoniques. En Irlande, pays test, le consulat de Dublin ne reçoit plus que 4% des appels. 96% sont traités par France Consulaire. On comprend pourquoi tous les autres consulats attendent impatiemment de bénéficier de ce service ! La couverture mondiale est envisagée fin 2025, soit un an plus tôt que prévu initialement, sans envisager d’emplois publics supplémentaires.

Autre point positif, la dématérialisation du renouvellement des passeports pour éviter de se présenter dans les postes consulaires. Elle débutera au Canada et au Portugal à compter de mars 2024.

Avec ma collègue des Français de l’étranger, Olivia Richard, nous nous réjouissons également que soit opérée la première revalorisation des indemnités des conseillers des Français de l’étranger depuis 2014, en fonction du point d’indice de la fonction publique. Annoncée en ouverture de la dernière session de l’AFE par Olivier Becht, cet effort était très attendu. Ce sera en effet la première fois depuis la réforme de 2013. Cela ne nous dispensera pas de remettre à plat les modalités de calcul de ces indemnités.

Autre avancée pour nos compatriotes, les systèmes internet de prise de rendez-vous au consulat ou pour déposer une demande visa. Malheureusement, dans certains pays, des officines ont mis en place des systèmes astucieux pour préempter tous les rendez-vous, et en faire commerce. 200 euros pour un rendez-vous avec le consulat, 300 pour le service d’état civil, 500 pour un certificat de capacité à mariage. Nos compatriotes finissent par penser qu’il est normal de devoir payer pour avoir accès au service public français. À l’évidence, le système de prise de rendez-vous mérite d’être revu d’urgence pour les postes concernés.

Autre urgence, je veux vous parler de nos consuls honoraires qui exercent leurs fonctions à titre bénévole. Ils sont un maillon essentiel de notre réseau consulaire dont le rôle doit être revu pour l’adapter aux besoins d’aujourd’hui. La prise en charge totale ou partielle de leurs dépenses de fonctionnement doit être revalorisée. De plus, il est indispensable de garantir leur protection juridique et sanitaire par un système d’assurance.

Enfin dernier point concernant le programme 151, depuis mon arrivée au Sénat, je plaide pour que notre pays se fixe pour objectif que tous les Français sachent parler français. Chacun a pu voir à la télévision des Français d’Israël qui ne parlent pas notre langue. Je l’ai dit souvent ici, 80% des enfants français nés en Israël, comme en Algérie d’ailleurs, ne parlent pas français. Plus des deux tiers en Amérique latine. Il y a deux semaines, au Brésil, à Sao Paulo, la cheffe de chancellerie m’a indiqué qu’il est rare que nos compatriotes nés au Brésil parlent français.

Depuis 2014, j’ai déposé régulièrement un amendement « chèque éducation », pour que le programme 151 tienne compte des 80% des enfants français de l’étranger qui ne fréquentent pas notre réseau d’enseignement. Cette idée a été reprise dans le programme d’Emmanuel Macron, en 2022, et baptisée Pass Éducation. Je remercie Olivier Becht qui a budgété un million d’euros pour créer ce Pass Education Langue française. Le ministre délégué a décidé de confier cette mission au CNED (Centre national d’enseignement à distance). Je soutiens cette initiative.

Abordons enfin le programme 185, Diplomatie culturelle et d’influence, les effectifs de l’AEFE ont progressé à la rentrée de moins d’1% pour atteindre 392 000 élèves. L’effectif global s’est accru de plus de 40 000 enfants supplémentaires depuis 2018, soit 10% en 5 ans, très loin de l’objectif initial du président de la République qui prévoit de doubler les effectifs d’ici à 2030.

En écoutant mes collègues, il faudrait mettre davantage de moyens pour y parvenir. Nous engloutissons pourtant déjà plus de 400 millions d’euros annuellement pour l’AEFE, 455 cette année, alors que nous avons tant d’autres priorités sur le programme 185. Nous entretenons un système de compétition déloyal absurde, qui favorise une poignée d’EGD et une minorité d’élèves au détriment des réseaux français privés. L’enseignement anglo-saxon à l’étranger vient d’annoncer sa progression sur la dernière décennie. Ils sont passés de 4,4 millions à 6,7 millions d’élèves. Ils se développent 30 fois plus vite… sans argent public.

L’enseignement à l’étranger est un marché.

Tant que cette évidence ne sera pas intégrée en France, et que la gouvernance de l’AEFE ne sera pas revue, nous sommes condamnés à reculer. Je ne me résigne pas.

L’Anefe, Association nationale des écoles françaises à l’étranger, que je préside, a modifié ses statuts, hier. Elle s’ouvre aux écoles françaises non homologuées pour ne laisser personne à la porte et contribuer à l’atteinte de l’objectif du Président de la République… sans besoin d’argent public !

Le groupe Union centriste votera la mission “Action extérieure de l’Etat”.

Je vous remercie.

En circonscription au Brésil (1/2) – Brasilia (20-23 nov. 2023)

Premier déplacement à Brasilia, SEM Emmanuel Lenain m’a fait l’honneur de bien vouloir m’accueillir à mon arrivée et d’organiser une première séquence de travail à l’ambassade avec son équipe pour faire un tour d’horizon de la relation bilatérale.

Ce retour au Brésil était destiné à me permettre de participer au Congrès latino-américain des professeurs de français et premier Congrès panaméricain des professeurs de français.

« Je ferai en cinq années le progrès de cinquante », a dit J.K. (Joscelino Kubitschek), promoteur de cette ville construite en 1000 jours et inaugurée en 1960, qui se distingue par l’architecture moderne réalisée par Oscar Niemeyer.

Belle opportunité pour moi de découvrir la capitale fédérale et les rouages institutionnels de ce pays-continent qui avance à pas de géants.

L’agro-business pèse 153 milliards de dollars à l’exportation, dont la première part est aspirée par la Chine. Avec une croissance de 21% de la récolte au premier semestre 2023, le lobby agricole fait croître encore son influence.

Je remercie l’ambassadeur et son équipe pour l’organisation des multiples rendez-vous afin de me permettre d’accomplir ma mission, et Ana Fabia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire et conseillère des Français de l’étranger de la circonscription de Sao Paulo, qui m’a accompagné à chacune des étapes. +d’images

Francophonie

XVIII Sedifrale – Congrès pan-américain des professeurs de français de la FIPF

La Fédération internationale des professeurs de français (FIPF) est une organisation internationale non gouvernementale qui rassemble 80.000 enseignants dans le monde au travers de 256 associations dans 118 pays.

À l’invitation de Cynthia Eid, présidente de la FIPF et d’Hélène Ducret, attachée de coopération éducative pour le Brésil, j’ai participé au lancement du premier congrès panaméricain des professeurs de français qui a réuni plus de 700 participants.

Lors de son intervention, Emmanuel Lenain, ambassadeur de France au Brésil, a rappelé que les 320 millions de locuteurs français devraient s’élever à 750 millions en 2050. Kinshasa serait la première capitale de la francophonie avec 17 millions d’habitants.

avec Serge Borg et Fabienne Ricordel

Les associations des professeurs de français rassemblent les enseignants du primaire à l’université. Le tissu associatif des professeurs de français des Amériques joue un rôle de tout premier plan. Ils sont les partenaires privilégiés des services de coopération et d’action culturelle (SCAC) de nos ambassades.

Dans un second temps, afin d’évaluer quel type de soutien institutionnel et de partenariat je pourrais apporter à la FIPF, j’ai eu un échange privilégié avec sa présidente, accompagnée de son secrétaire général Diego Fonseca, en présence de Fabienne Ricordel, directrice internationale du CNED, de Serge Borg, attaché de coopération pour le français, et Ana Fábia Ferraz Martins, CFDE au Brésil (Sao Paulo). +d’images

Intervention au Congrès de la FIPF

Le 23 novembre, j’ai eu l’honneur d’intervenir à l’occasion de la 5ème journée mondiale des professeurs de français, lors du congrès pan-américain des professeurs de français.

Cette opportunité m’a permis d’expliquer comment la diplomatie parlementaire pouvait constituer un soutien à l’action des professeurs de français à l’étranger.

J’ai rappelé l’objectif fixé par Emmanuel Macron de doubler le nombre d’élèves dans le réseau des écoles françaises à l’étranger. Pour y parvenir, la création de nouveaux établissements scolaires est un impératif. Le Brésil est une priorité. Ce pays ne compte que trois lycées français homologués (Brasilia, Rio et Sao Paulo). L’objectif d’ouvrir au moins trois nouveaux établissements (Curitiba, Belo Horizonte, Recife) est devenu un impératif politique pour le poste.

J’ai partagé l’innovation du « Pass Éducation langue française », qui sera introduite en 2024 par Olivier Becht, ministre du Commerce extérieur et des Français de l’étranger. Cette initiative est destinée à toucher un public d’enfants français à l’étranger qui ne sont pas dans le réseau AEFE pour leur permettre de parler français en s’appuyant sur le CNED pour accompagner les acteurs de l’enseignement du français (Alliances françaises, FLAM, Instituts français…).

C’est particulièrement important sur un continent où on évalue à deux tiers les enfants français, nés sur ce sol, qui ne parlent pas français.

J’ai évoqué l’évolution de l’Anefe pour accompagner cet élan en s’ouvrant à toutes les écoles qui enseignent en français dans le monde. Ma conclusion a porté sur l’importance du rôle des professeurs français à l’étranger pour défendre la francophonie.

Cela justifie l’action que j’ai engagée pour convaincre mes collègues parlementaires brésiliens de renoncer au projet de loi qui rendrait l’apprentissage de l’espagnol obligatoire, en seconde langue, dans les écoles publiques brésiliennes.

Cela relèguerait toutes les autres langues, dont le français, à une hypothétique troisième langue et un funeste destin.

On comprend pourquoi les professeurs de français sont inquiets face à cette perspective. La liberté est d’avoir le choix, ai-je rappelé. En supprimant le choix pour une seconde langue, on renonce à la liberté pour les élèves de l’école publique brésilienne, qui ne sont que 18% à apprendre une autre langue que l’anglais.

Merci à Hélène Ducret, attachée de coopération éducative pour le Brésil, Cynthia Eid, présidente de la FIPF et Serge Borg, attaché de coopération pour le français, pour la confiance qu’ils m’ont témoignée. +d’images

Professeurs brésiliens de français

À l’invitation de Denise Damasco, présidente du comité d’organisation du congrès, et de Pedro Magaliange, président de l’association des professeurs de français au Brésil, j’ai participé à un déjeuner consacré à leurs priorités.

Il nous est apparu déterminant de poursuivre nos actions en matière de coopération décentralisée entre les 27 secrétariats d’État à l’éducation du Brésil et notre ministère de l’Éducation et de la Jeunesse, à travers nos différentes académies (réflexion sur l’évaluation, éducation aux médias, etc.) et notamment avec la Guyane et l’État d’Amapà.

Par ailleurs, ils ont exprimé leurs préoccupations de faire respecter les engagements en matière de plurilinguisme au Brésil. Ils m’ont demandé d’user de mon influence pour convaincre mes collègues brésiliens de renoncer à la suppression de l’enseignement du français dans les établissements scolaires public, avec l’imposition de l’espagnol en seconde langue obligatoire après l’anglais. +d’images

Alliance française

Intervention à l’Alliance française de Brasilia, à l’occasion de la Journée du réseau des Alliances françaises du Brésil, présidé par Katia Chalita.

Accueilli à mon arrivée par Serge Borg, j’ai visité cette superbe AF de Brasilia en compagnie d’Ana Fabia Ferraz Martins, conseillère des FDE et de François Legué, conseiller de coopération et d’action culturelle.

Malraux avait baptisé Brasilia, “la ville de l’espoir” en posant la première pierre de l’Alliance française, alors même que la ville n’était pas encore sortie de terre.

Très heureux d’avoir retrouvé plusieurs présidents et directeurs que j’avais accueillis au Sénat en juillet dernier ou visités lors de mon précédent passage à Curitiba, Iguazu et Rio, cette année.

Depuis la pandémie, une chute importante des effectifs a été constatée avec une évolution dans le comportement des apprenants, qui rechignent désormais à se déplacer.
Nous avons échangé sur la nécessité de faire évoluer leur modèle économique et sur les progrès de leur offre de formation en ligne pour relever le défi. +d’images

Diplomatie parlementaire

Chambre des députés

Entretien avec des membres du groupe d’amitié Brésil-France à la Chambre des députés, présidé par Vinicius De Carvalho (Republicanos-SP).

Le président a réactivé le groupe pour le dynamiser. Il compte désormais 30 membres. 5 d’entre eux se sont rendus disponibles pour l’échange. Deux députés étaient francophones : Luiz Philippe de Orleans e Bragança (SP) et Julio Lopes (Rio), auxquels se sont joints Paulo Fernando (DF) et Zacharias Calil (GO).

Nous avons échangé sur de nombreux sujets de relations internationales, mais aussi sur la santé à distance, la lutte contre le trafic de stupéfiants et le crime organisé, l’éducation et l’énergie nucléaire.

La visite guidée de la Chambre des députés qui a précédé l’entretien m’a permis de découvrir un fonctionnement très étonnant où les citoyens peuvent entrer dans l’hémicycle ou dans les salles de commission pendant les débats. Je suis resté pantois en observant que la commission chargée de la lutte contre le crime organisé était librement accessible au public…

Dans les couloirs, j’ai eu l’opportunité de discuter également avec la députée Maria Rosas (SP) des effets de notre loi sur la parité pour élever le nombre de femmes élues au Parlement. +d’images

Sénateur Nelson Trad Filho

Sénat

Accompagné successivement par Cynthia Ohayon, conseillère politique et cheffe de cabinet de l’ambassadeur, et d’Olivier Fontan, ministre conseiller, je me suis rendu par deux fois au Sénat pour des entretiens
. avec le sénateur Nelson Trad Filho (Parti social-démocrate, Mato Grosso do Sul), membre de la commission Relations extérieures et Défense du Sénat (et ancien président de la Commission) ;
. avec le sénateur Cid Gomes, (Parti démocratique travailliste, Céara), vice-président de la commission Relations extérieures et Défense du Sénat ;

Sénateur Cid Gomes

Chacun d’entre eux a mentionné l’importance de signer l’accord Mercosur avec l’UE.

Nous avons également discuté de l’inquiétant projet de loi prévoyant l’obligation de l’apprentissage de l’espagnol en seconde langue dans les écoles publiques, ce qui porterait un coup fatal au plurilinguisme et à l’apprentissage du français au Brésil.

Le sénateur Nelsinho Trad m’a fait l’honneur de signaler ma présence et celle d’Ana Fabia Ferraz Martins, conseillère des FDE, lors de la séance plénière dans l’hémicycle, retransmise en direct à la télévision. +d’images

Ministère des Affaires étrangères

Entretien privilégié avec l’ambassadrice Maria Luisa Escorel de Moraes, directrice générale pour l’Europe et l’Amérique du Nord à l’Itamaraty, avec Olivier Fontan, premier conseiller et d’Ana Fabia Ferraz Martins, conseillère des FDE.

Durant 90 minutes, notre discussion a couvert de très nombreux sujets, tant l’actualité internationale est riche. Cet échange nous a permis de confronter nos perceptions et nos observations sur les menaces qui pèsent sur le monde.

La relation chaleureuse entre les présidents Macron et Lula donne un coup d’accélérateur à la relation bilatérale, dont nous nous sommes réjouis.

Le président de la République est attendu au Brésil lors du premier semestre 2024.

Je remercie Marcus Marinho, chef de la division Europe du Nord, et son adjoint, Ricardo Nogueira, pour tout le temps qu’ils m’ont consacré afin de me faire visiter le palais de l’Itamaraty, lieu des réceptions officielles du président du Brésil. +d’images

Coopération militaire

Conversation avec le capitaine de vaisseau Matthieu Dejour, attaché de Défense à l’ambassade, pour me permettre d’apprécier l’organisation de l’armée brésilienne.

Le livre blanc de la Défense permet d’évaluer l’effort consacré par le pays pour assurer sa sécurité. Nous avons évoqué l’avancement du programme de fabrication des 4 sous-marins, dont le premier est déjà opérationnel.

La bonne coopération militaire régionale entre la Guyane et le Brésil fait également partie de nos satisfactions.

Diplomatie économique

Enjeux

Échange autour des enjeux de la diplomatie économique au Brésil avec le chef du service économique régional, Sébastien Andrieux.

Si la France est le premier employeur étranger du Brésil, elle est également le troisième investisseur direct étranger (IDE) derrière les États Unis et l’Espagne.

L’UE étant le premier IDE au Brésil, l’intérêt est fort de signer l’accord du Mercosur. D’autant que le Brésil se place en situation de dépendance à l’égard de la Chine vers laquelle elle exporte 30% de ses produits agricoles, dont 70% de son soja.

1143 filiales d’entreprises françaises sont présentes au Brésil, dont 39 sociétés du CAC40.

Entrepreneurs – Boulangers

Rencontre inoubliable avec des boulangers français de Brasilia, à “l’Amour du pain” de Serge Segura, arrivé à Brasilia en 1996.

Plusieurs d’entre eux ont été incités à venir s’établir dans la capitale fédérale par Daniel Briand, qualifié de pionnier par ses pairs, mais qui n’a rien perdu de son enthousiasme pour nous faire découvrir ses macarons faits avec de la poudre de cajou ou sa glace à la vanille cultivée par ses soins.

Après avoir travaillé pour Daniel, certains ont pris leur envol et ont ouvert leur commerce, à l’image de Guillaume Petitgas, qui emploie 85 salariés et diffuse son pain au travers d’une boutique et de trois dépôts de pain.

Laurence Mourot est à la tête de la production de la boulangerie “La Panière”. Sa fille Julia l’a rejoint. Après des études de biologie, elle a préféré se former à la pâtisserie par passion.

Fabien Heller, pâtissier, devenu consultant pour des pâtisseries dans tout le Brésil ou Lionel Ortega, chef cuisinier, qui s’est tourné vers l’écriture de livres de cuisine et les cours en ligne, tous deux ont su rebondir après s’être cassés les dents une première fois face à la complexité de la gestion d’un commerce au Brésil.

De son côté, Alexandre Desvignes, charcutier, produit des rillettes, des terrines de campagne à partir d’animaux qu’il élève et les diffuse dans les boutiques de Serge Segura.

Camaraderie, solidarité, estime, respect mutuel, humilité, ces entrepreneurs des métiers de bouche sont animés par des valeurs humaines qui m’ont épaté. Merci à eux pour l’énergie positive qu’ils m’ont insufflée et à l’ambassade pour leur brillante idée de me faire rencontrer ces talentueux compatriotes. +d’images

Communauté française

Consulat

Entretien avec Geraldine Auffrais, consule et Valérie Riera Castro, consule adjointe de la section consulaire de Brasilia, qui compte 1600 compatriotes inscrits.

Nous avons évoqué la question des familles françaises qui ne parlent pas notre langue dans leurs relations avec le consulat.

L’équipe consulaire de Brasilia doit également gérer les visas pour le Brésil. Si les Brésiliens n’ont pas besoin de visas courts séjours pour venir dans l’Hexagone, ils doivent en demander un pour aller en Guyane. Nos homologues brésiliens ne manquent pas une occasion pour nous expliquer qu’il conviendrait désormais de revoir cette disposition inopérante dans notre approche de la relation transfrontalière.

Cela pose un problème de distance pour les frontaliers qui doivent se rendre à Brasilia pour obtenir leur visa. Personne n’a d’argent parmi ce public concerné pour venir demander un visa à Brasilia, déplore la consule.

Un jour, alors que cette dernière appelait une frontalière de la Guyane pour lui apprendre que son visa était refusé et qu’elle tenait son passeport à disposition, la Brésilienne lui a répondu : “Pas grave, je suis allée en France et en suis déjà revenue !” Comment tenir une frontière avec des visas quand il suffit d’une pirogue pour passer d’une rive à l’autre dans la jungle amazonienne ? +d’images

Enseignement

Lycée Français François Mitterrand

Visite du lycée français en compagnie de SEM Emmanuel Lenain, ambassadeur de France au Brésil, et d’Ana Fabia Ferraz Martins, conseillère des FDE.

Lors de la réunion de travail, le proviseur et Daniela Botini, présidente de l’Association des parents d’élèves m’ont présenté leur projet 2030 qui anticipe la création progressive d’une troisième division par niveau à partir de 2023, qui a vu la création d’une troisième petite section de maternelle.

Ce projet autofinancé permettra de passer de 735 (dont 20% de Français) à 900 élèves en 2030. Des travaux d’agrandissement sont en cours, à cet effet. Ils devraient être terminés au premier trimestre 2024.

L’établissement refuse actuellement 10 élèves par niveau en primaire, soit environ 50 par an par manque de place.

Le lycée François Mitterrand est le seul établissement français de Brasilia face à 7 établissements anglo-saxons. +d’images

Coopération éducative

Entretien avec le conseiller de coopération et d’action culturelle (COCAC), François Legué, à l’ambassade de France suivi d’un échange organisé par Hélène Ducret, avec les COCAC, attaché de coopération éducative (ACE) et attaché de coopération éducative pour le Français (ACPF) des Amériques présents à la conférence des professeurs de français.

Le réseau d’écoles françaises du Brésil va perdre un site avec la fermeture attendue de l’école primaire de Natal dans deux semaines.

Une mission de l’AEFE constituée de deux personnes du service SADRE va se rendre dans plusieurs villes comme Curitiba, Belo Horizonte, Fortaleza… pour évaluer l’opportunité d’ouvrir de nouvelles écoles.

Nous avons échangé sur l’objectif du président de la République de doubler le nombre d’élèves dans les écoles françaises à l’étranger.

J’ai recueilli leurs idées pour faire réussir le Pass Éducation langue française prévu à partir de 2024 par le ministre Olivier Becht. +d’images

INFOLETTRE n°228 – 19 novembre 2023

Lire : l’INFOLETTRE n°228 – 19 nov 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

ÉDITO
. Pauline Carmona, directrice des FDE, accélère le déploiement de France Consulaire

EN CIRCONSCRIPTION
> ÉTATS-UNIS – Washington (11-13 oct. 2023)
. Forum des CCEF : Tous ensemble pour faire gagner la France !
. Accueilli par Laurent Bili, ambassadeur de France aux Etats-Unis et Caroline Monvoisin, consule générale à Washington
. Rencontre avec les conseillers des Français de l’étranger Olivier Piton et Blandine Chantepie (Washington), Gérard Epelbaum (New York) et Dominique Lemoine (Atlanta)

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Protection de nos emprises diplomatiques
. CNED réglementé
. Cadre réglementaire de la commission nationale consultative du STAFE (décret pour 2024)

AU SÉNAT
. Projet de loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration : POURQUOI NOUS NOUS ABSTENONS – Communiqué publié par les sénateurs Olivia Richard & Olivier Cadic

CYBERSÉCURITÉ
. Cyber – Les 4 défis de la cybersécurité française en 2024
. Débat CyberCercle – Stratégie nationale pour la cybersécurité
. Journée Cyber à Lyon
. Stratégie dans le traitement de la menace cyber

MÉDIAS
. « Pour les nouveaux arrivants, tout a changé ! » (Inspir’ / Medef Paris : HS Royaume-Uni – Nov. 2023)
. « Situation au Proche-Orient et bilan de la visite d’E. Macron » (Public Sénat – 26 oct. 2023) 
. « Israël-Hamas, plan anti-émeute, déserts médicaux » (Public Sénat – 27/10/2023)
. Olivia Richard : « Je travaille depuis 22 ans pour les Français de l’étranger » (LePetitJournal – 06/11/2023)

Découvrir l’InfoLettre n°228