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Islande – Lancement officiel du dictionnaire franco-islandais en ligne LEXIA

Vigdís Finnbogadóttir a eu l’excellente idée de lancer le nouveau dictionnaire islandais-français en ligne avec le mot hamingja (‘bonheur’)

Objectif accompli ! Il y a deux ans, lors de mon déplacement en Islande, en soutien à l’action de notre ambassadeur Graham Paul, j’avais fait du projet Lexia un objectif prioritaire de mon action pour les Français établis en Islande (compte-rendu).

Lexia, le premier dictionnaire en ligne français-islandais, était attendu avec beaucoup d’impatience.

Il n’existait jusqu’alors toujours pas de dictionnaire en ligne, ce qui était un obstacle majeur à l’apprentissage de la langue française en Islande, la version papier datant de 1950. Les travaux de Lexia ont été lancés en 2015 par une équipe de linguistes au sein de l’université d’Islande et aboutiront fin 2021 grâce au déblocage des derniers financements par la France.

Ce 16 juin, j’ai assisté à la cérémonie de lancement qui s’est déroulée à Reykjavik par visioconférence avec la participation de l’ancienne présidente islandaise et instigatrice du projet Vigdís Finnbogadóttir, la Première ministre islandaise Katrín Jakobsdóttir, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot et l’ambassadeur de France en Islande, Graham Paul, que je remercie vivement pour sa ténacité.

Je remercie vivement le groupe d’amitié France-Europe du Nord du Sénat et notamment notre président André Gattolin et notre présidente déléguée pour l’Islande, Françoise Gatel, pour leur soutien sans faille pour contribuer à finaliser ce projet (voir la vidéo tournée dans la bibliothèque du Sénat :)

Lexia marquera une nouvelle étape dans les liens entre nos deux pays.

Une pensée à Gérard Pignatel, conseiller consulaire à l’époque, qui m’avait accompagné en Islande et avait soutenu l’initiative. + d’images

Lire aussi :
Ma question écrite afin finaliser le projet Lexia, dictionnaire franco-islandais (04/07/2019)
Islande : réponse non satisfaisante pour le dictionnaire Lexia (14/12/2019)

Islande : Réponse non satisfaisante pour le dictionnaire Lexia

Lors de mon déplacement en Islande en juin 2019 (compte-rendu), je suis rentré avec l’objectif d’aider à finaliser le projet Lexia, dictionnaire en ligne islandais-français, d’autant que c’est le seul projet de coopération bilatéral entre les gouvernements français et islandais.

En effet, il n’existe toujours pas de dictionnaire en ligne, ce qui est un obstacle majeur à l’apprentissage de la langue française en Islande, la version papier datant de 1950. Les travaux de Lexia ont été lancés en 2015 par une équipe de linguistes au sein de l’université d’Islande et sa rédaction est déjà réalisée à 75%.

Lors de ma visite de l’Alliance française de Reykjavik (à l’image), j’ai appris que ce projet était actuellement à l’arrêt, faute du versement par la France de la troisième et dernière tranche de subvention (40 000 euros).

Revenu à Paris, j’ai posé une question écrite au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

La réponse qui m’est parvenue quelques mois plus tard a le mérite d’être détaillée, mais elle demeure peu éclairante, tant elle multiplie les angles d’analyse : budget prévisionnel sous-estimé, multiplicité des donateurs ou encore accompagnement vers de nouveaux financements sur fonds de l’UE…

Le MEAE assure, en conclusion, qu’il “continue à suivre de près l’avancement de ce projet”… en faisant référence à une réunion du mois d’avril, antérieure à ma visite en Islande !

Quand et comment le chantier sera-t-il débloqué ? Aucune idée !

Question (04/07/2019) & Réponse (28/11/2019) : LIRE

En circonscription en Norvège – Oslo (18 & 19 sept. 2019)

Je remercie notre ambassadeur Pierre-Mathieu Duhamel pour son précieux concours lors mon troisième déplacement en Norvège.

J’ai eu plaisir de retrouver Claire Ménard et Gérard Pignatel (à l’image), conseillers consulaires pour la Norvège et l’Islande, qui sont au service de près de 6000 compatriotes inscrits.

En Norvège, les Français résident principalement à Oslo, Stavanger et Bergen. Au début, ils cherchent à rencontrer leurs compatriotes, puis se fondent dans la population locale, dont ils partagent vite leur amour de la nature.

Politique

Ministère des Affaires Étrangères

Deux entretiens ont été organisés au ministère des Affaires étrangères (UD).

Le premier concernant le Brexit avec Atle Leikvoll, coordinateur Brexit au ministère, qui a auparavant occupé le poste d’ambassadeur de Norvège auprès de l’UE, à Bruxelles.

Nous avons un point commun : depuis l’origine, nous peinons à croire que le Brexit aura lieu, puisque personne n’a jamais été en capacité d’expliquer ce qu’il signifiait, ni de trouver une solution pour éviter de revenir à une île d’Irlande traversée par une frontière.

Des accords bilatéraux avec le Royaume-Uni sont prêts en cas de sortie du RU de l’UE, mais mon interlocuteur m’a confié qu’ils ne permettent pas de conserver une relation aussi proche que ce qui existe aujourd’hui avec l’UE.

Le second entretien s’est déroulé avec Bjørn Midthun, directeur de la section du Grand Nord et des questions polaires, a porté sur l’Arctique.

Celui-ci a évoqué la coopération nécessaire de son pays avec la Russie, car ils ont des communautés d’intérêt : 240 kilomètres de frontières communes dans le nord, une coopération bilatérale dans le domaine de la pêche et un accord de sauvetage mutuel pour secourir les navires de pêche.

Il est donc essentiel pour la Norvège de conserver un accord de bon voisinage avec la Russie sans renoncer pour autant à contester leur annexion de la Crimée.

Nous avons aussi évoqué les perspectives de nouvelles routes commerciales via l’Arctique et les velléités de la Chine qui se qualifie d’État « proche de l’Arctique » pour être partie prenante des réflexions sur l’avenir de cette région. Cette tentative est considérée comme nulle et non avenue par la Norvège qui entend faire respecter ses vues sur l’exploitation de ce continent. +d’images

Parlement

J’ai bénéficié de trois entretiens au Parlement norvégien (Storting) :

Mme Solveig Abrahamsen (Parti conservateur) et M. Nils Aage Jegstad (Parti conservateur) de la commission des Transports et de la Communication (5G).

Nous avons évoqué les défis en matière de sécurité nationale concernant l’arrivée de la 5G. Nos deux pays ont des réflexions analogues sur ce sujet.

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M. Eirik Sivertsen, député (Parti travailliste) et président de la délégation pour la Coopération parlementaire Arctique (Grand Nord).

Le député considère que la plus importante menace pour l’Arctique est liée aux effets du réchauffement climatique. 

Il est un fervent partisan des accords de Paris sur le climat.

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Mme Heidi Nordby Lunde (Parti conservateur) , vice-présidente de la délégation AELE (Brexit).

Nous avons confronté nos analyses sur les conséquences potentielles du Brexit pour nos économies respectives.

Je remercie mes interlocuteurs pour leurs propos chaleureux et la qualité des échanges qu’ils m’ont offerts. +d’images

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Entrepreneuriat

Chambre de commerce

À l’invitation de Sindre Walderhaug, président de la chambre de commerce franco-norvégienne, j’ai participé à la conférence marquant le centenaire de la Chambre à Oslo, réunion orientée sur la transition énergétique en compagnie de Gérard Pignatel.

Dans le prolongement de l’intervention de Pierre-Mathieu Duhamel, notre ambassadeur en Norvège, le maire d’Oslo Raymond Johansen a déclaré que sa ville était la première à disposer d’un budget « climat », où toutes les décisions budgétaires étaient orientées vers la limitation des émissions carbone.

Une manière opportune de lancer la session consacrée à une énergie intelligente et propre pour le futur. Parmi les intervenants : Cap Gemini, Total, Equinor, Nexans, EDF Pulse Expansion, Oslo Varme, Schneider Electric Norway. +d’images

Dîner de gala – Centenaire Chambre de commerce

On n’a pas tous les jours 100 ans.

Très heureux d’avoir pu assister au dîner de gala célébrant le centenaire de la Chambre. 

Félicitations à toute son équipe, remarquablement animée par Ludovic Caubet, comme l’atteste l’organisation d’évènements très réussis.

Sindre Walderhaug a ouvert la soirée en invitant sur scène l’ambassadeurs de France en Norvège et l’ambassadeur de Norvège en France pour croiser leurs regards sur les perspectives offertes aux entreprises par leur pays hôte.

Cet événement a été propice à de nombreux échanges avec des représentants d’entreprises françaises en Norvège, en compagnie de Gérard Pignatel.

Une belle soirée ponctuée par l’arrivée d’un superbe gâteau réalisé par un pâtissier français d’Oslo. +d’images

Communauté française

Ambassade

Pour un faire un tour d’horizon sur les attentes des Français établis en Norvège et sur notre relation bilatérale, notre ambassadeur de France, Pierre-Mathieu Duhamel, a réuni Claire Ménard et Gérard Pignatel, conseillers consulaires, ainsi que les chefs de services de l’ambassade.

La Norvège bénéficie d’une économie solide et d’un peuple qui a su thésauriser grâce à l’exploitation de ses ressources en pétrole. Son fonds souverain est le premier du monde. Il représente 230% du PIB norvégien. C’est à la fois un outil d’influence à l’étranger et la pierre angulaire d’un système social généreux. 30% des Norvégiens travaillent pour la fonction publique. +d’images

Oslo Accueil

C’est dans les locaux de l’Institut français de Norvège que nous avons échangé avec

Carole Beilles, présidente d’Oslo Accueil, en compagnie de Gérard Pignatel, conseiller consulaire et président de l’UFE Norvège.

Ces deux représentants d’associations m’ont indiqué que nos compatriotes vivant à Oslo louaient une qualité de vie incomparable et une grande proximité avec la nature.

Culture française

Institut Français

Dès mon arrivée à Oslo, Gérard Pignatel m’a conduit à l’Institut français de Norvège pour une visite en présence d’Anne-Laure Jeanvoine, Première conseillère et Julien Richard, Secrétaire général de l’Institut français de Norvège.

L’annonce en mai 2019 par la direction générale de la mondialisation au Quai d’Orsay de la fermeture de l’IFN, prévue début 2020, a créé un réel choc.

L’activité de cours de français faisait le plein lorsque je suis arrivé. Sur les 42 recrutés locaux, 33 sont des enseignants.

J’ai rencontré des personnels qui ont une vision positive de la situation. Ils envisagent de faire rebondir l’activité dans une structure associative pour pérenniser l’activité de cours qui a démontré sa rentabilité.

Je soutiens cette approche pragmatique et suis convaincu qu’ils font le bon choix.

Cependant, reste la question de la coopération éducative et scientifique qui risque d’être affaiblie, voire menacée, suite à cette décision alors qu’elle bénéficie de subventions de la Norvège.

Il me semble que cette mesure devrait être discutée dans les prochaines semaines au Parlement lors des débats dans le cadre du Projet de loi de finances, afin de préserver cette précieuse coopération bilatérale. +d’images

En circonscription en Islande – Reykjavik (13-14 juin 2019)

Premier déplacement en Islande, 89ème pays traversé depuis le début de mon mandat. J’adresse toute ma gratitude à Grahame Paul, notre ambassadeur de France, pour l’organisation de ce programme riche et dense qui a compté 16 événements sur 2 jours !

La réussite de cette visite doit beaucoup à la présence de Gérard Pignatel, conseiller consulaire pour la Norvège et l’Islande, qui a fait le déplacement depuis Oslo pour m’accompagner à chacune de mes étapes.

Enfin, j’adresse ma sincère reconnaissance à Damien Degeorges, français d’Islande et à mon collègue André Gattolin pour m’avoir apporté leur concours dans la préparation de mon 328ème déplacement.

Je suis rentré de Reykjavik avec une priorité d’action : la finalisation du projet de dictionnaire islandais-français Lexia, sur lequel travaille une équipe de linguistes au sein de l’université d’Islande depuis 2015. Projet actuellement à l’arrêt, faute du versement de la troisième et dernière tranche de subvention (40.000 euros) par notre ministère de la Culture. Lire ma question écrite au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères (publiée le 04/07/2019).

Politique

Président du Parlement

Premier rendez-vous avec Steingrímur J. Sigfússon, président de l’Althing, le parlement d’Islande de 63 membres, fondé en 930 !

J’étais accompagné par Graham Paul, ambassadeur de France en Islande et de Gérard Pignatel, conseiller consulaire pour l’Islande et la Norvège.

J’ai pu observer que les parlementaires siègent dans une atmosphère très conviviale.

Présidente de la commission des Affaires étrangères

Lors de ma visite au Parlement, j’ai ensuite eu le plaisir de rencontrer Arna Áslaug, présidente de la commission des Affaires étrangères.

Nous avons en particulier évoqué les relations de son pays avec l’Union européenne.

J’ai salué le rôle exemplaire de l’Islande en faveur des droits de l’Homme, de l’environnement et de l’égalité des genres. + d’images

Ministre des Affaires étrangères

Dialogue fructeux avec Guðlaugur Thor Thordarson, ministre des Affaires étrangères, en présence de Graham Paul, notre ambassadeur, et Gérard Pignatel, conseiller consulaire.

Nous avons énoncé les bénéfices de l’Espace économique européen pour l’Islande, tout comme les difficultés rencontrées par le Royaume-Uni depuis le referendum sur le Brexit.

J’ai été rassuré par les propos déterminés du ministre pour contenir les velléités de certaines puissances émergentes, susceptibles de perturber les équilibres mondiaux. + d’images

Délégation de l’UE

Très honoré d’avoir été reçu par Michael Mann, chef de la délégation de l’Union européenne en Islande, en présence de Graham Paul et de Gérard Pignatel.

L’Islande est liée à l’Union par les accords de l’AELE, de l’Espace économique européen et de Schengen.

Près de la moitié des importations du pays (42,5%) proviennent de l’UE qui, en retour, absorbe les trois quarts (73,4%) des exportations islandaises.

Si 35% des Islandais déclarent souhaiter que leur pays rejoigne l’UE, 45% sont toutefois d’un avis contraire. Pourtant, une majorité d’Islandais veut que le pays adopte l’euro.

Cette contradiction prend sa source dans la conscience que le moindre choc peut affecter l’économie islandaise tant leur monnaie est fragile. Ainsi, il a suffi que la compagnie aérienne islandaise à bas coût, Wow, dépose son bilan pour que le tourisme soit sérieusement affecté et que couronne islandaise soit dévaluée.

L’ancienne génération islandaise est évidemment plus souverainiste et eurosceptique que les plus jeunes, dont 1 sur 10 a bénéficié du programme Erasmus !

L’adhésion à l’UE n’entraîne cependant pas une perte de souveraineté, mais favorise un partage de souveraineté seul capable de décupler la capacité d’un état à répondre aux défis imposés par la mondialisation.

Cette conversation avec un diplomate européen qui a tenu de hautes responsabilités au Service d’action extérieure européenne, dont trois ans à la tête des activités de communication auprès de Catherine Ashton, m’a renforcé dans ma conviction que l’UE doit poursuivre son chemin en encourageant l’Islande à la rejoindre. Ainsi, nous renforcerons mutuellement. + d’images

Défense et Sécurité

Je suis reconnaissant à notre ambassadeur Graham Paul, d’avoir organisé en sa Résidence une rencontre pour aborder les questions de défense et de sécurité avec d’éminents spécialistes :

Thorunn Hafstein, secrétaire général du Conseil de sécurité auprès du Premier ministre, Arnor Sigurjonsson, directeur général au ministère des Affaires étrangères et Thordur Aegir Oskarsson, ambassadeur, envoyé spécial sur le désarmement.

Mes interlocuteurs m’ont permis d’apprécier la vision islandaise en matière de sécurité.

Membre des Nations unies et de l’OTAN, ce pays de 357.000 habitants ne dispose pas d’armée.

Sa situation stratégique a toujours fait l’objet de convoitises de la part de pays qui s’intéressent à la route maritime qui passe par l’Arctique.

Nous avons évoqué les menaces en matière de cybersécurité et les moyens de combattre les fake news. + d’images

Relations économiques

Brexit

La fédération islandaise du commerce a organisé une conférence-débat dont j’avais suggéré le titre : “Brexit means Brexit : season 2”.

Initiée par Damien Degeorges, un compatriote résidant en Islande, cette rencontre a été animée par Olafur Stephensen, secrétaire général de la fédération. Elle m’a permis d’échanger avec des diplomates européens en poste à Reykjavik sur les raisons qui justifient que je n’ai jamais cru à la concrétisation du Brexit.

J’ai indiqué que le Brexit était rejeté par la communauté d’affaires britannique.

Le Parti conservateur qui s’est enfermé dans une stratégie mortifère en matière économique a perdu beaucoup de crédit lorsque Boris Johnson a déclaré : « Fuck business » pour défendre une vision jusqu’au-boutiste du Brexit.

J’ai aussi cité Ken Clarke à propos de Boris Johnson : « Il ne dit pas toujours la même chose, notamment parce qu’il ne se souvient pas de ce qu’il a dit la veille. »

Il faut bien prendre de la distance avec les propos, parfois volontairement provocateurs, du favori des bookmakers au poste de Premier ministre. Je puise en partie mon optimisme dans sa capacité à changer d’avis…

CCIFI

Dans un second temps, lors d’un déjeuner à la brasserie française « le bistro », j’ai eu le loisir d’échanger avec des personnalités islandaises du monde des affaires, dont Sigrun Guobjartsdottir, directrice de la Chambre de commerce franco-islandaise.

La chambre compte 60 entreprises, françaises pour un tiers.

Les infrastructures constituent leur premier sujet d’intérêt.

Le premier secteur économique du pays est le tourisme (42 % des recettes d’exportations). Il était donc très intéressant d’écouter Lea Gayet, directrice de la communication Europe d’Icelandair, la compagnie aérienne qui le premier employeur du pays ou encore Sigurdur Sigurdsson, CEO Islande de Lagardère Travel retail, qui compte 160 employés à l’aéroport. + d’images

Centre de R&D Matis

Le centre de recherche et développement Matis tire les trois quarts de ses ressources de projets privés et bénéficie de crédits européens.

Il constitue un pont entre la recherche et l’industrie pour créer de la valeur afin d’assurer la sécurité alimentaire et la santé publique.

13% des personnes qui travaillent chez Matis sont françaises. J’ai d’ailleurs rencontré six jeunes chercheurs français, passionnés et passionnants : Pauline Bergsten, Cécile Dargentolle, Clara Jégousse, Justine Vanhalst, Pauline Vannier et Antoine Moenaert

Ceux-ci sont unanimes pour louer la confiance et la liberté d’action qu’on leur accorde et la variété des sujets étudiés. Ils font aussi l’éloge du mode de travail en équipe chez Matis.

Ils voudraient développer la connectivité entre les recherches islandaises et françaises, mais demeurent critiques envers la structure de recherche française qui manque de moyens et ne cherche pas à être plus attractive pour la jeune génération.

Ils vont formaliser des suggestions d’amélioration à l’attention de notre ministre de la Recherche. Je leur ai promis de lui transmettre. + d’images

Cluster Ocean

La pêche est le 3ème secteur économique du pays qui compte pour 16% des exportations.

Avec 1,25M de tonnes de captures, l’Islande figure en 3ème position en Europe après la Russie et la Norvège, mais loin devant la France.

Le fondateur du Cluster Océan a eu l’idée de passer d’une structure familiale de la pêche à une vision de filière. Les pêcheurs ne se connaissaient pas, mais ils ont appris à parler ensemble.

Le Cluster n’est pas une fédération professionnelle, mais il a pour objectif de coordonner les 60 entreprises qui le composent pour leur permettre de développer leurs savoir-faire. Et désormais les sociétés qui sont créées dans ce secteur le sont majoritairement par des femmes.

Point important, la chair du poisson n’est plus la seule source de revenus, car les entreprises sont parvenues à exploiter autrement le poisson en développant de nouveaux produits, comme l’extraction des protéines depuis la peau qui peut également permettre la création de vêtements en “cuir”. L’entreprise Feel Iceland développe, quant à elle, des produits cosmétiques (collagène pour la peau) et des compléments alimentaires à l’image de ces boissons énergisantes, alternative au Red Bull.

Le Cluster Océan collabore avec 4 clusters identiques localisés aux États-Unis et développe des relations avec la Norvège.

J’espère que la France saura créer un lien avec ce réseau d’intelligence et d’innovation, soucieux d’exploiter les produits de la mer de manière durable. + d’images

Centrale géothermique

Visite de la centrale géothermique de Hellisheidi et de CarbFix2, en compagnie de Graham Paul, Gérard Pignatel et Damien Desgeorges.

La production d’énergie islandaise est composée à 73% d’hydroélectricité et à 27% de géothermie. 90% du chauffage urbain est assuré par la géothermie.

Le projet Carbfix est destiné à développer une technologie qui capte le CO2 afin de le transformer en minéral sous la terre en moins de 2 ans !

Ce projet fondé en 2007 auquel le CNRS est partie prenante a reçu des fonds de l’Union européenne. + d’images

Communauté française

Afin de mieux appréhender les attentes des Français résidents, Grahame Paul, notre ambassadeur a organisé des rencontres en trois temps, auxquelles a participé Gérard Pignatel, conseiller consulaire

Remise de certificats de nationalité

Dans les locaux de l’Alliance française, j’ai eu l’honneur de remettre deux certificats de nationalité et d’accueillir ainsi deux nouvelles compatriotes au sein de notre communauté.

L’association Reykjavik Accueil montre beaucoup de vitalité à travers ses nombreuses activités pour accueillir les francophones et leur permettre de réussir leur implantation en Islande.

Ambassade et section consulaire

La communauté française en Islande compte 663 inscrits.

J’ai pu observer qu’en Islande, comme dans beaucoup de postes, un nouveau système de prises d’empreintes était attendu.

Nous avons évoqué le sujet des laissez-passer pour les touristes qui ont perdu leurs papiers pendant leur séjour. La réglementation nous permet de surtaxer l’attribution de laissez-passer en dehors des heures d’ouverture, mais nous avons déploré qu’il n’y ait pas de dispositif comptable qui permette d’encaisser l’argent !

Concernant les mariages, il serait opportun de dématérialiser la publication des bans. Il devient à la mode de se marier en Islande ! Le consulat transcrit un mariage par semaine.

Questions consulaires

Lors de nos discussions, on m’a fait remarquer que le nombre de certificats de vie établis est très modeste, puisqu’il est rare que nos compatriotes fassent le choix de l’Islande pour y passer leur retraite.

Il paraît toutefois paradoxal de demander au consulat de cesser d’établir des certificats de vie et d’exiger, en même temps, qu’il s’assure que les retraités soient toujours en vie pour mériter leur pension.

A ce propos, lire mon éditorial “Certificat d’existence : le désengagement permanent” (HebdoLettre n°122 du 24 juin 2019). + d’images

Culture française

Alliance française – Projet Lexia

La visite de l’Alliance française de Reykjavik m’a conduit à rencontrer l’association des parents d’enfants francophones qui organise des activités ludiques en français (cours d’arts plastiques en français, club ciné pour les ados…).

Leur subvention Flam n’a pas été reconduite, alors qu’elle leur permettait de financer des classes “non rentables” par manque d’effectif.

Il est nécessaire de défendre l’apprentissage du français, première langue non nordique enseignée, car elle perd du terrain au profit de l’espagnol.

Rosa enseigne le français à l’université d’Islande et travaille sur Lexia, un projet de dictionnaire français-islandais en ligne et gratuit. Le dernier dictionnaire date de 1950 !

Le budget fixé de 240.000 euros doit mettre à contribution égale chacun des deux pays. Jusqu’à présent la France n’a versé que 80.000 euros sur les 120.000 prévus.

Mon objectif prioritaire pour l’Islande sera d’aider à finaliser le projet Lexia, d’autant que c’est le seul projet de coopération bilatéral entre les gouvernements français et islandais !

Personne ne comprendrait qu’un pays comme la France ne respecte pas ses engagements et laisse ce projet remarquable inachevé pour un montant aussi modeste. + d’images

Devoir de mémoire

Hommage à Bobby Fisher (à Selfoss)

Je n’avais que 10 ans, mais la finale du championnat du monde d’échecs qui s’est tenue à Reykjavik, à l’été 1972, entre Boris Spassky, le tenant du titre soviétique, et Bobby Fisher, le challenger américain, restera à jamais gravée dans ma mémoire.

Mon oncle, joueur de club passionné m’avait transmis le virus des échecs. Je l’accompagnais pour acheter le journal, chaque jour, afin de rejouer les parties avec lui. Après chaque mouvement, nous tentions de deviner le coup suivant.

Grand maître international dès l’âge de 15 ans et demi, le champion américain était devenu une icône. Il était mon idole.

Le triomphe de Bobby Fisher face à Spassky mit un coup d’arrêt à la domination sans partage des Russes sur le monde des échecs.

A l’image d’un échiquier, Bobby a vécu en blanc et noir, sans connaître les nuances de gris. Il ne s’est jamais remis de sa victoire et s’est retiré. Ses déclarations outrancières, ses frasques, son errance et sa vie recluse ont témoigné de sa dérive.

Les Islandais lui ont offert leur nationalité pour lui permettre de se réfugier en 2005 sur le sol de son exploit, afin d’échapper à la justice américaine et à la promesse d’une fin sordide.

A sa mort, Gary Kasparov déclara que « Fischer peut tout simplement être considéré comme le fondateur des échecs professionnels et sa domination, bien que de très courte durée, a fait de lui le plus grand de tous les temps ».

Sa signature « Bobby Fisher » laissait transparaître un 64 en référence aux 64 cases de l’échiquier. Du reste, il est mort à 64 ans sur la latitude 64. + d’images

HEBDOLETTRE n°121 – ÉDITO : Les massacrés de Tiananmen – VENEZUELA – Audition de Lorent Saleh – Débat sur le CANNABIS thérapeutique – Cybersécurité : parution de mon rapport “Cyberattaque contre ARIANE : une expérience qui doit nous servir” – Cybersécurité : “Les relais de l’ANSSI au Parlement” (Lettre A) – La Commission Défense du Sénat à Cherbourg : Remorqueur d’urgence & Programme BARRACUDA (SNA) – La Chambre de commerce franco-norvégienne fête ses 100 ANS ! – Océan indien : Rencontre régionale des CCEF à La Réunion (10-12 mai 2019) – Madagascar – La MODERNITÉ au pouvoir – En circonscription à MADAGASCAR : Antananarivo (8-9 mai 2019) / en Espagne : Séville (2-3 mai 2019) / au PORTUGAL : Région Algarve (1-2 mai 2019)

Lire : l’HEBDOLETTRE n°121 – 03 juin 2019Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°121

Les massacrés de Tiananmen

Je remercie les agents du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères pour l’organisation des élections européennes à l’étranger, les bénévoles qui ont offert leur dimanche pour faire vivre la démocratie représentative et les électeurs qui se sont déplacés pour voter.

Nous pouvons nous réjouir de la progression de la participation à ces élections. Elle passe de 11,04% en 2014 à 18,36% en 2019.

Les 40,4% d’Emmanuel Macron du 1er tour de la Présidentielle se retrouvent dans les 40,21% du cumul des listes Renaissance (36,84%) et Les Européens (3,37%). Désormais Europe Écologie pointe en seconde position avec plus de 20% (14,74% en 2014).

Alain Lamassoure, qui conduisait la liste UMP en 2014, a quitté Les Républicains. Il n’est pas le seul. La liste conduite par François-Xavier Bellamy, figure de la tendance droite ultra-conservatrice perd 2/3 des électeurs de 2014 (8,33%). Enfin, le RN (ex-FN) recule également à l’étranger (7,1% contre 8,94% en 2014), même si l’extrême droite est placée en tête par les électeurs de Thaïlande à Pattaya (48,88%) et Phuket (45,72%) ou encore au sud du Portugal dans l’Algarve (33,71%).

Après avoir tellement abimé l’image de la France à l’étranger, les gilets jaunes se sont évaporés dans les urnes. Ces soi-disant adeptes de la démocratie participative ne participent pas à la démocratie. Comprenne qui pourra.

Assesseur du bureau de vote à Ashford, dans le Kent, ce dimanche d’élection m’a offert l’opportunité de voir la démocratie à l’œuvre, 15 heures durant, comme un grand cérémonial citoyen.

Pour combien de temps encore, allons-nous pouvoir poursuivre son exercice ? En effet, la Chine qui affirme vouloir dominer le monde d’ici à 2050, ne reconnait pas la démocratie et les droits de l’Homme comme valeurs universelles.

Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, il y a trente ans exactement, le pouvoir chinois massacrait ses étudiants sur la place Tiananmen parce qu’ils réclamaient l’instauration de la démocratie.
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C’est pour le même motif que Liu Xiabo, leader modéré de Tiananmen, faisait signer la “charte 08” par 303 intellectuels en 2008. prix Nobel de la Paix 2010, il est mort en détention il y a moins de deux ans.

Définie par sa constitution comme un “État socialiste de dictature démocratique populaire”, la Chine compte plusieurs dizaines de milliers de prisonniers politiques et un million de musulmans détenu dans des camps au Xinjiang.

Sa maîtrise de la technologie lui a permis de créer un cyber-mur pour imposer un contrôle social de sa population en combinant réseaux sociaux, caméras à reconnaissance faciale et intelligence artificielle.

Cette dictature 2.0 utilise ses Routes de la soie pour tenter de prendre subrepticement le contrôle de pays en liant son aide à la signature de contrats d’équipements technologiques.

Après Djibouti, la Chine aura installé 10.000 caméras à Maurice, d’ici fin juin…

La révolte des diplômés chinois de la tech, qui protestent contre la norme 996, autrement dit, une journée de travail allant de 9 heures du matin à 9 heures du soir, 6 jours par semaine, ne devrait donc pas aller très loin. Ali Baba et Huaweï, tenants du “996”, ont l’intention de prendre définitivement l’ascendant sur Amazon, Google et Microsoft, praticiens du “955” (9 heures à 17 heures, 5 jours par semaine).

A Singapour, lors de la conférence internationale sur la sécurité indopacifique, Florence Parly a rappelé avec raison que la France voulait “promouvoir le multilatéralisme, la démocratie et le respect du droit”.

La Chine pratique très exactement l’inverse. Le souvenir des massacrés de Tiananmen nous le rappelle. Découvrir l’HebdoLettre n°121

La Chambre de commerce franco-norvégienne fête ses 100 ans !

La célébration du centenaire de la Chambre de commerce franco-norvégienne (CCFN) s’est déroulée en deux temps, d’abord à la Résidence de Norvège, puis au Sénat.

Le 23 mai, Oda Helen Sletnes, ambassadrice de Norvège avait organisé une réception en sa Résidence à Paris, en présence de Rikard Gaarder Knutsen, secrétaire d’État au ministère norvégien du Pétrole et de l’Énergie.

J’ai assisté à l’événement en compagnie de mon collègue André Gattolin, président du groupe d’amitié France-Europe du Nord. + d’images

Le lendemain s’est déroulé un colloque au Sénat toujours dans le contexte du centenaire de la Chambre d’Oslo. La proposition du lieu, m’avait été faite par Gérard Pignatel, président de cette chambre franco-norvégienne.

Afin de faciliter la démarche de Gérard, également conseiller consulaire en Norvège, je m’étais fixé comme objectif prioritaire pour ce pays de soutenir l’action de la CCFN. Aussi, je remercie mon collègue André Gattolin d’avoir bien voulu accueillir la CCFN dans le cadre d’un colloque dédié à la “croissance bleue durable”.

Fin connaisseur des pays de la zone et des enjeux auxquels ils sont confrontés, André Gattolin a ouvert le colloque, aux côtés de Rikard Gaarder Knutsen, Secrétaire d’État au ministère du Pétrole et de l’Énergie norvégien, de Sindre Walderhaug, président de la CCFN, et Frédéric Moncany de Saint-Aignan, président du Cluster maritime français.

Les participants ont échangé sur les technologies existantes et les innovations en préparation afin de rendre les océans plus propres. Il fut aussi question du financement de la croissance bleue durable et plus globalement de nos énergies du futur.

Une table ronde a été consacrée à la coopération franco-norvégienne en matière de stockage des émissions industrielles de CO2, via des solutions maritimes dans la ligne de l’Accord de Paris.

Ce colloque enrichissant s’est achevé sur une « pitch battle » durant laquelle 6 start-ups innovantes, françaises et norvégiennes, ont challengé leurs projets nécessitant des levées des fonds. On ne peut que louer l’esprit d’entreprise et l’audace de ces jeunes pousses.

La signature d’accords bilatéraux de coopération et la dégustation de produits de la mer norvégiens, préparés par le chef Alan Geaam, ont constitué le merveilleux épilogue de cet événement résolument tourné vers l’avenir. + d’images

Mes chaleureuses félicitations aux organisateurs.