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INFOLETTRE n°230 – 5 février 2024

Lire : l’INFOLETTRE n°230 – 5 fév. 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

ÉDITO

EN CIRCONSCRIPTION
> ROYAUME-UNI – Londres (4 janv. 2023)
> MALAISIE (1/2) – Kuala Lumpur (8–11 janv. 2024)
> MALAISIE (2/2) – Penang (11–12 janv. 2024)
> SINGAPOUR (13 –16 janv. 2024)
> SRI LANKA (1/2) – Colombo (17–19 janv. 2024)
> SRI LANKA (2/2) – Kandy (18 janv. 2024)

NARCOTRAFIC – Commission d’enquête
. Martinique et Guadeloupe : l’avis des forces de l’ordre
. Martinique et Guadeloupe : l’avis de la Justice
. Guyane : l’avis de la justice pour contenir le flot de “mules” au départ de Cayenne
. Guyane : l’avis des maires sur le scanner et contrôle de la frontière terrestre
. Comment améliorer la coopération policière européenne ?
. Eurojust – Améliorer la coopération pénale
. Les réponses du Quai d’Orsay face au narcotrafic

QUESTIONS ÉCRITES
. Imposition en France des “intérêts virtuels” non perçus au Liban

MÉDIAS
. « Dans le Somaliland, Berbera se place en concurrent de Djibouti » (RFI – 05/01/ 2024)
. « Le retour de la réserve parlementaire : le casse-tête des politiques » (Lesfrancais.press – 11/01/2024)
. « Lai Ching-te élu président de Taïwan » (Le Monde – 13/01/2024)
. « Les bonnes résolutions de 7 de nos parlementaires des Français de l’étranger » (LePetitJournal – 16/01/2024)

Découvrir l’InfoLettre n°230

En circonscription au Sri Lanka (2/2) – Kandy (18 janv. 2024)

Kandy a été la capitale de Sri Lanka du XVe au XIXe siècle.

Située au centre du pays, il faut compter trois heures de route depuis la capitale Colombo (compte-rendu).

Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, la ville demeure un site sacré du bouddhisme.

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Communauté française

Consul honoraire

Accompagné de Marie-Noëlle Duris, numéro deux et Nathanaël Drochon, stagiaire à l’ambassade, nous avons commencé la journée par une rencontre avec Ravana Wijeyeratne, consul honoraire de France à Kandy.

Son père a été ambassadeur de Ceylan en France du temps de Georges Pompidou. Ravana se souvient avec plaisir de Besançon ou de Dijon où il a séjourné.

Ravana Wijeyeratne met des locaux à disposition pour accueillir les Français, et également les quelques Sri Lankais ayant travaillé en France, qui doivent faire régulièrement signer leur certificat de vie pour pouvoir percevoir leur pension. +d’images

British Kandy Club

Dans un second temps, Ravana Wijeyeratne nous a invités au très British Kandy Club, qui arborait notre drapeau tricolore pour l’occasion.

Je lui suis très reconnaissant de m’avoir permis d’échanger avec M. D. Lamawansa, vice-chancelier de l’université de Peradeniya, ancien ambassadeur de Sri Lanka en Russie ; Sabry Abuthahir, président du Comité de l’Alliance française ; Julie Guibreteau, directrice de l’Alliance française et Roger Berlioz, membre de la communauté française, expert en pierres précieuses.

Belle opportunité d’appréhender l’intérêt de soutenir la présence de la France dans cette ville et la nécessité de nourrir la coopération éducative et universitaire. +d’images

Culture

Alliance Française

Accueilli par Julie Guibreteau, directrice de l’Alliance française de Kandy, j’ai eu l’opportunité de visiter cette ravissante Alliance française qui reçoit 207 apprenants, dont la moitié sont des enfants ou des adolescents.

Cette séquence était consacrée à un échange avec le comité de gestion et l’équipe autour des activités et des enjeux de l’Alliance française fondée localement en 1967.

Dans quelques semaines, le crédit bancaire du bâtiment sera totalement remboursé, ce qui confortera l’autonomie financière.

J’ai eu le plaisir de discuter longuement avec Wije Dasa JK qui avait pris son premier cours de français à l’AF, il y a 60 ans jour pour jour. Il a fait toute sa carrière dans des compagnies aériennes françaises et traduit désormais directement des romans français en cingalais. +d’images

Temple de la dent du Bouddha

Lieu de pèlerinage pour des millions de bouddhistes chaque année, le temple de la dent (Sri Dalada Maligawa) abrite une relique de dent du Bouddha.

Longtemps, cette relique a joué un rôle politique important. La détenir permettait d’exercer le pouvoir sur le pays.

Aujourd’hui, le directeur du temple est élu et conserve un rôle influent.

La visite du temple a été précédée par un entretien protocolaire avec son directeur.

Je me suis rendu ensuite dans le musée bouddhiste mondial attenant. +d’images

En circonscription au Sri Lanka (1/2) – Colombo (17–19 janv. 2024)

Premier passage au Sri Lanka, dont le nom signifie Île resplendissante.

Ultime étape de ma tournée régionale après la Malaisie (CR Kuala Lumpur & CR Penang) et Singapour.

Pour débuter ce déplacement de trois jours, Jean-François Pactet, ambassadeur de France au Sri Lanka, a organisé un petit déjeuner au prestigieux Galle Face Hotel, qui m’a fait l’honneur d’arborer le drapeau français durant tout mon séjour.
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Diplomatie parlementaire

Indo-Pacifique

Jean-François Pactet a organisé un déjeuner à la Résidence destiné à échanger autour des enjeux géostratégiques liés à l’Indopacifique, vus depuis le Sri Lanka.

Premier pays des Routes de la soie à avoir fait faillite suite à des prêts chinois inconsidérés, le Sri Lanka est un cas d’école.

La célébration en 2023 du 75ème anniversaire des relations diplomatiques entre la France et Sri Lanka a pu s’appuyer sur un renforcement des relations.

La France, quatrième créancier du Sri Lanka, copréside avec l’Inde et le Japon le comité des créanciers publics, formé par des membres du Club de Paris après le lancement du processus de restructuration de la dette sri-lankaise.

Le Président de la République a ainsi rencontré son homologue sri-lankais à trois reprises en 2023 : en juin à l’occasion du Sommet pour un Nouveau Pacte financier mondial, en juillet lors de la première visite d’un président français à Sri Lanka, et en décembre en marge de la COP28.

Mes interlocuteurs observent que le Sri Lanka est pris dans un jeu géopolitique. Ils appellent la France à ne pas négliger la relation bilatérale pour aider ce pays à retrouver son équilibre et sa voie en toute indépendance.

Je remercie l’ambassadeur d’avoir réuni des personnalités de haut niveau afin de bénéficier de leur expertise :
Mr. Ravinatha Aryasinha, directeur général du LKI (un think-tank centré autour des relations internationales), ancien secrétaire général du Ministry of Foreign Affairs
Dr. Harinda Vidanage, directeur des relations internationales à la General Sir John Kotelawala Defense University (KDU)
Admiral Piyal Da Silva, ancien chef d’état-major de la Marine sri-lankaise
Dr. Ganeshan Wignaraja, économiste, membre du conseil d’administration du Geopolitical Cartographer (un think-tank centré autour des relations internationales)
Rear Admiral Ravi Ranasinghe, membre du conseil d’administration du Geopolitical Cartographer
Marie-Noëlle Duris, numéro deux de l’ambassade
Capitaine de frégate Jean-Baptiste Trouche, coopérant Sûreté et Sécurité maritimes à l’ambassade
Olivia Bellemere, conseillère de coopération et d’action culturelle
Nathanaël Drochon, stagiaire à l’ambassade

Diplomatie économique

Coopération – Inauguration d’une laiterie à Wennapuwa

Je me suis rendu à l’usine de Wennapuwa, située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Colombo, en compagnie de Jean-François Pactet, ambassadeur de France au Sri Lanka.

Nous avons inauguré une laiterie en présence du ministre de l’Agriculture, Mahinda Amaraweera, qui est par ailleurs député depuis 2001 et qui a précédemment exercé les fonctions de secrétaire d’état à la Santé, ministre de l’Énergie et ministre de la Conservation de la faune et des ressources forestières.

Ce projet de coopération vise à construire et rénover 6 mini-laiteries (3 coopératives et 3 fondations/sociétés privées) et 30 centres de collecte du lait au Sri Lanka en vue de faciliter l’approvisionnement en lait. A pleine capacité, chaque usine sera en mesure de produire 5000 litres de lait par jour.

Le financement de ce projet repose sur un protocole signé en 2017 entre les gouvernements sri lankais et français. Il est assuré par un prêt concessionnel du Trésor d’un montant de 13,9 M€

J’ai été séduit par la variété de produits proposés dès la mise en route de l’usine, par les équipements français utilisés pour la production et par la bonhomie du prêtre qui a béni l’usine.

Longue vie à l’usine de Wennapuwa ! +d’images

Port City Colombo

Visite du projet « Colombo port City » en compagnie de Jean-François Pactet, ambassadeur de France au Sri Lanka.

Développé par China Harbour Engineering company (CHEC), il prévoit la création, sur une presqu’île artificielle, d’une ville nouvelle à proximité du centre de la capitale sri-lankaise. Le slide nous présentant les routes maritimes proposées, s’inscrit dans le cadre du projet des Routes de la soie, caractéristique de la stratégie des entreprises d’état chinoises.

La construction de Colombo port City a été lancée en 2014 conjointement par le président Sri lankais en exercice à l’époque, Mahinda Rajapaksa, et le président chinois Xi Jinping pour le coût de la construction de la presqu’île supporté par CHEC et estimé à 1,4 milliard USD. En contrepartie de cet investissement, sur les 178 hectares susceptibles de faire l’objet de développement immobilier, 116 hectares ont été concédés par l’état sri-lankais à CHEC dans le cadre d’un bail de 99 ans. Les 62 hectares restants sont la propriété du gouvernement sri-lankais.

Pour attirer les investisseurs, Colombo port City jouira du statut de zone économique spéciale qui fonctionnera comme une zone offshore. Le gouvernement sri-lankais compte, avec ce projet, attirer de nombreux investisseurs étrangers et faire de Colombo un hub régional dans le domaine de la finance et des services sur le modèle de Singapour ou de Dubaï.

Un projet de casino porté par une société de Hong-Kong est à l’étude. +d’images

Communauté d’affaires

Notre ambassadeur a réuni des acteurs français* issus de différents secteurs économiques pour m’accueillir.

40 entreprises française sont présentes au Sri Lanka, dont la moitié sont des filiales et l’autre créées par des compatriotes entrepreneurs.

L’année 2023 marque la reprise du tourisme (+72%) après 3 années noires consécutives dues aux attentats de 2019 et à la pandémie. On observe plus de touristes indiens et moins de chinois. Cependant l’économie peine à repartir (-3,6% de croissance en 2023 et des prévisions de +1,5% pour 2024).

Pour les participants, ce pays a un fort potentiel. Il serait plus facile d’y faire des affaires que chez le grand voisin indien. L’Union européenne est le premier acheteur du Sri Lanka.

La difficulté principale est la pénurie de main d’œuvre. Les hôteliers se plaignent que le personnel parte travailler dans des pays étrangers, notamment au Moyen-Orient ou en Nouvelle-Zélande. 10 000 Sri Lankais auraient été recrutés par les Israéliens pour travailler en Cisjordanie, dans les exploitations agricoles à la place des Palestiniens. Les Sri Lankais diplômés en médecine ou universitaires s’expatrient et ne reviennent pas…

La vision du Sri Lanka est de se placer comme un hub portuaire. Il est le premier porte-conteneurs d’Asie du sud. Son objectif est de tripler sa capacité.

*Jérome Auvity, Dilmah Tea ; Guy Barge, Michelin Lanka ; Michael Delrieu, Inter Lanka Services ; Nathalie de Dieuleveult, Braun Lanka ; Nathalie Pujolle, Baguette ; Chandra Wickramasinghe, Connaissance de Ceylan ; Jean-Alexandre Egea, conseiller économique ; Hema Ramachandran, conseillère économique adjointe et Marie-Noelle Duris, numéro deux à l’ambassade. +d’images

Baguette

Baguette est l’unique boulangerie française de Colombo.

Après une carrière dans la finance à Tokyo, une reconversion pour apprendre la pâtisserie au Cordon bleu, Nathalie Pujolle a fondé cette enseigne il y a six ans.

Elle continue de promouvoir l’art de vivre à la française à travers ses viennoiseries et sa baguette.

Nathalie m’a confié que le premier défi est d’avoir du personnel pour la boutique. Beaucoup de Cingalais sont attirés par les salaires offerts à l’étranger. +d’images

Communauté française

Ambassade

Très reconnaissant envers Jean-François Pactet, ambassadeur de France au Sri Lanka, pour l’organisation d’un cocktail réunissant la communauté française, ce qui m’a permis d’échanger avec les personnel de l’ambassade et leurs conjoints, les représentants des associations, à l’image de Colombo Accueil et de la communauté d’affaires et culturelle.

Les résidents français travaillent pour la plupart dans les secteurs du tourisme, de la construction et de l’enseignement.

Plusieurs compatriotes sont également employés par des organismes internationaux et des ONG.

Le noyau le plus important des résidents reste constitué par l’ambassade et les services qui lui sont rattachés. +d’images

Consulat

Très heureux d’avoir retrouvé Élisabeth Tesson, consule, avec laquelle j’avais déjà eu l’opportunité de travailler lorsqu’elle était en poste à Rome et à Marrakech.

J’ai eu la possibilité de visiter les bureaux et d’échanger avec les agents. Fin 2023, 570 ressortissants (15% de binationaux) étaient inscrits au registre, dont 70 pour les Maldives. Ils étaient 673 avant la crise du COVID.

L’enchainement de la pandémie et de la crise politique a entrainé une diminution de 15% de la communauté française résidente.

Par ailleurs, alors que Sri Lanka réapparaît dans les circuits touristiques des voyagistes, on recense plus de 55 000 touristes français en 2023. Ce sont des touristes responsables qui arrivent préparés et assurés. Il y a peu d’accidents. Les étrangers n’ont pas le droit de conduire. Le permis de conduire international n’est pas reconnu.

Le consulat traite en moyenne 10 000 demandes de visas par an. Le taux de refus s’élève à 35%. +d’images

Enseignement

EFIC

L’École française internationale de Colombo (EFIC) dispense un enseignement bilingue français-anglais.

Elle est homologuée par l’AEFE pour le primaire. Une demande de dérogation est présentée annuellement pour l’attribution de bourses scolaires.

En septembre 2023, 47 élèves étaient inscrits, de la maternelle à la terminale. 21 d’entre eux sont boursiers.

La directrice de l’école est personnel expatrié (résident), les enseignants et le personnel administratif sont des agents de droit local.

Pour parler de l’EFIC, l’ambassadeur Jean-François Pactet avait organisé un déjeuner à la résidence, pour me permettre d’échanger avec Bruno Seweryn, inspecteur de l’Education nationale, à l’occasion de sa venue à Sri Lanka en présence de :
Réguina Trézeux, Directrice de l’Ecole française internationale de Colombo (EFIC)
Marie-Noëlle Duris, numéro deux
Olivia Bellemere, conseillère de coopération et d’action culturelle
Élisabeth Tesson, consule
Nathanaël Drochon, stagiaire à l’ambassade

Par la suite, je me suis rendu à l’EFIC pour une visite des locaux, suivie par une rencontre avec la direction, le comité de gestion et l’équipe éducative.

L’équipe de l’EFIC m’a demandé de sensibiliser l’AEFE sur la nécessité de verser au plus vite les bourses pour ne pas peser sur leur trésorerie.

Très satisfait de voir le niveau d’engagement tant des parents que des enseignants pour offrir aux enfants un service d’éducation de qualité dans une structure familiale. +d’images

Culture

Alliance française

Créée en 1954, l’Alliance française de Colombo accueille environ 2000 élèves par an. En 2023, L’AF Colombo a fait passer 550 DELF (75% de réussite).

Accueilli par Cécile Hoorelbeke, directrice de l’Alliance française du Colombo, j’ai visité cette bâtisse coloniale rénovée accompagnée par Olivia Bellemere, conseillère de coopération et d’action culturelle.

Elle accueille les cours de français qu’elle dispense en partenariat avec de nombreuses institutions éducatives et professionnelles de Colombo.

J’ai découvert en avant-première un espace adapté spécifiquement aux cours destinés aux enfants.

L’auditorium et les espaces d’exposition en font un lieu de vie culturelle incontournable à Colombo, partenaire de nombreux festivals locaux. Il héberge des propositions culturelles variées, à l’image du spectacle des artistes Frédéric Vern et François Dubois, de passage à Colombo.

La coordination du réseau des AF à Sri Lanka et aux Maldives (Kandy, Matara et son annexe à Galle, Jaffna et Malé aux Maldives) est assurée depuis Colombo. +d’images

Devoir de Mémoire

Carré français Borella

Au sein du principal cimetière de Colombo, connu sous le nom de Borella ou Kanatte, se trouve un « carré français » qui comporte 81 tombes.

Je m’y suis rendu en compagnie du capitaine de frégate Jean-Baptiste Trouche.

Nous avons déposé une gerbe de fleurs devant le monument aux morts pour rendre hommage à ceux qui sont tombés en défendant nos valeurs.

L’ambassade prend en charge l’entretien de ces sépultures, dont quarante-sept ont été identifiées. La plupart des noms gravés sur la stèle correspondent à des soldats français morts entre 1900 et 1902, à l’époque où Sri Lanka, alors colonie britannique, accueillait les blessés de la guerre des Boxers.

Les commémorations de l’Armistice de 1918 et l’Hommage à tous les morts pour la France s’y tiennent chaque année. +d’images

En circonscription en Indonésie – Jakarta (24 & 25 sept. 2019)


Dans le prolongement de mon déplacement à Kuala Lumpur, je suis venu avec la volonté d’expliquer la position de la France et de l’UE au sujet de l’huile de palme à mes homologues indonésiens.

Malheureusement, d’importantes manifestations contre plusieurs textes de lois en discussion ont provoqué l’annulation de mes rendez-vous au parlement.  

(à l’image) Toute ma gratitude à Myriam Saint-Pierre, chargée d’affaires à l’ambassade. Rencontrée dans son précédent poste à Séoul en avril dernier, elle m’a accompagné d’un bout à l’autre de mon premier déplacement en Indonésie.

Economie

Huile de palme

Rencontre avec Agus Purnomo, directeur de la durabilité de Golden Agri-Resources (GAR).

Ancien directeur exécutif de WWF Indonésie, Agus Pernomo gère la mise en œuvre des engagements pour une huile de palme durable sur toute la chaîne de valeur (culture du fruit, transformation du fruit en huile de palme, raffinage et commerce).

Son entreprise représente près de 170 000 emplois dont 40% de petits producteurs. 

Contrairement à ce qui est imaginé en France, l’huile de palme est un facteur positif de développement qui a fait reculer la pauvreté et favorise le développement.

Les hauts responsables des pays producteurs sont conscients que certaines mauvaises pratiques dans cette culture peuvent avoir des conséquences négatives sur l’environnement.

C’est pourquoi, les grands producteurs se sont lancés dans des pratiques de culture durable. Ainsi, GAR conserve 72 000 hectares de forêt et lutte contre la déforestation. Il justifie d’une production 100% traçable pour ses usines et s’engage socialement en ayant créé plus de 230 écoles, 150 cliniques, tout en formant les petits producteurs ou ayant réintroduit 100 orangs-outans depuis 2011…

Agus Purnomo a partagé avec moi et Myriam Saint-Pierre sa frustration que l’huile de palme soit l’objet en Europe et particulièrement en France d’une discrimination par rapport au soja et au colza.

Je souhaite que les efforts entrepris en Indonésie dans ce domaine soient mieux pris en compte en France et forme le vœu que l’Indonésie consacre également plus d’énergie à communiquer pour mieux informer l’opinion publique européenne sur le sujet. +d’images

Entreprenariat

Chambre de commerce

Rencontre organisée par Philippe Augier, président de l’IFCCI, son équipe et des conseillers du commerce extérieur, en présence de Myriam Saint-Pierre, d’Alain-Pierre Mignon et Jacques Luçon, conseillers consulaires, et de Jean-Alexandre Egea, conseiller économique.

On compte près de 200 entreprises françaises en Indonésie, dont 31 entreprises du CAC 40.

Parmi les récentes implantations, Engie construit ses deux premières centrales géothermiques haute température au monde sur l’île de Sumatra ; Michelin vient d’investir 700 M$ dans une acquisition ; Décathlon prévoit d’ouvrir 100 magasins en 10 ans ; Veolia a posé la première pierre d’une usine de recyclage du plastique à Surabaya.

Témoignage de l’importance de l’Indonésie pour certains grands noms français : c’est le premier marché mondial pour ATR, le 5ème pour Airbus et Danone.

Je recommande la lecture de la brochure réalisée par Business France, intitulée : En 2019, osez l’Indonésie.

Merci à Philippe Augier pour son accueil remarquable et aux représentants des entreprises rencontrées qui ont bien voulu m’ apporter leur éclairage et partager leur expérience.

La soirée m’a offert l’opportunité de saluer le travail d’Alain-Pierre Mignon auprès de ses pairs qui le connaissent bien pour son action à l’AFE, dont je suis le témoin depuis 2006, et pour ses initiatives bienvenues depuis qu’il est président de la CFE, Caisse des Français de l’étranger.

En souvenir de mon passage sur ses terres et en gage de témoignage pour son travail, je lui ai remis la médaille du Sénat. +d’images

Entreprises

Visite de deux sociétés de la Tech : Idemia et Ali Dokter

IDEMIA est une société française de sécurité numérique spécialisée dans la biométrie, l’identification et l’authentification, la sécurité digitale, l’analyse de données et de vidéos.

Issue de la fusion entre les sociétés Oberthur et Morpho, l’entreprise emploie 14 000 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros.

La société a installé un centre de recherche et développement à Jakarta qui réunit 250 ingénieurs indonésiens avec 4 expatriés.

Antoine Schweitzer, directeur général de Idemia Indonésie, m’a fait visiter ses installations et offert une démonstration convaincante de leurs nouvelles applications permettant l’identification faciale tout en protégeant les données personnelles.

ALO DOKTER est une start-up française spécialisée dans l’information médicale en Indonésien.
Son site compte 20 millions d’utilisateurs et son applet 600.000.

10.000 docteurs sont enregistrés sur le site afin de permettre les prises de rendez-vous. Ainsi 500 docteurs assurent 300.000 conversations médicales en ligne par mois.

Sébastien Poutignat, directeur financier, m’a confié que les Indonésiens risquent la faillite personnelle lorsqu’ils sont affectés par une maladie grave, ce qui les entraîne parfois à vendre leur maison pour payer leurs soins.

La source de revenus provient de la vente de police d’assurance médicale dans un pays où seule 2% de la population est assurée. De belles perspectives pour une start-up très prometteuse. +d’images

Communauté française


Ambassade

Afin de préparer les différents rendez-vous organisés à la faveur de mon premier passage à Jakarta, Myriam Saint-Pierre, chargé d’Affaires, m’a invité à une réunion de cadrage en présence des chefs de service de l’ambassade.

Je regrette de ne pas y avoir revu Olivier Chambard, à peine nommé ambassadeur de France en Indonésie, qui prendra ses fonctions quelques jours après ma visite. Nous nous étions vus cet été au Sénat et je lui suis reconnaissant d’avoir facilité la préparation de ce déplacement.

L’Indonésie représente plus du tiers de la population de l’ASEAN et environ 40% de son PIB. Comme en Malaisie, la manière dont l’huile de palme est actuellement considérée en France constitue une source de tension. +d’images

Consulat

Afin de me permettre de mieux appréhender les attentes de la communauté française en Indonésie, Myriam Saint-Pierre a organisé deux événements.

Tout d’abord, une visite du consulat et une rencontre avec Marie-Noëlle Duris, consule, en compagnie des conseillers consulaires : Alain-Pierre Mignon, Hélène Le Touzey et Jacques Luçon.

Enfin, pour conclure mon déplacement à Jakarta, auprès d’une cinquantaine de représentants de la communauté française.

4200 compatriotes sont inscrits au consulat en Indonésie, mais plus de 40% des passeports émis par Jakarta le sont en faveur de Français qui déclarent habiter en France.

Près de la majorité des Français d’Indonésie enregistrés vivent à Bali.

On comptait 288 000 touristes français en Indonésie en 2018. L’assistance consulaire aux Français de passage qui rencontrent des soucis est une problématique aigüe, notamment du fait de l’immensité de l’archipel.

J’ai salué l’action des trois conseillers consulaires qui, chacun dans leur domaine, ont apporté un soutien efficace à nos compatriotes et un réconfort salvateur pour aider certaines personnes en situation de grande difficulté.

Je salue aussi Marie-Noëlle Duris pour son humanisme et pour la patience dont elle fait preuve face au flot continu d’alertes. +d’images

Enseignement français


Lycée Français Louis-Charles Damais

Visite du lycée français de Jakarta (LFJ) en compagnie de Myriam Saint-Pierre et de Philippe Grangé, attaché de coopération pour le français, suivie d’une rencontre avec Brahim Ouailli, son proviseur, de son directeur, des membres du conseil d’administration et des représentants des parents d’élèves et des enseignants.

Cet établissement, conventionné avec l’AEFE, scolarise 450 élèves de la petite section de maternelle jusqu’à la terminale.

Il dispose de belles infrastructures et il a d’ores et déjà acquis des terrains jouxtant l’établissement qui vont lui permettre de s’agrandir.

J’ai été impressionné par le mur protection de l’école et plus généralement par les efforts entrepris afin d’assurer la sécurité des personnes fréquentant l’établissement.

Une question sur le statut de l’école perdure. Le LFJ fait partie des 3 écoles d’ambassade d’Indonésie, avec celle de Corée et celle du Japon. Le statut d’école internationale lui permettrait d’accueillir des enfants indonésiens et de croître plus rapidement. Un arbitrage devra être fait car il orientera la stratégie à long terme de l’école. +d’images

Crèche UFE

L’UFE Indonésie a créé un espace de rencontre à proximité immédiate du lycée comprenant une crèche accueillant 20 bambins âgés de 6 mois à 3 ans, une bibliothèque et un bureau d’information.

J’ai pu observer à cette occasion que, très tôt, les petits Français considèrent que le déjeuner est une chose sérieuse et qu’ils manifestent ostensiblement le désir d’être servis avec célérité.

Présidée par Alain-Pierre Mignon, la section Indonésie de l’UFE apporte ici un service important à nos compatriotes qui mériterait d’être imité dans de nombreux autres pays. +d’images

Culture

Coopération

Superbe idée de Myriam Saint-Pierre et de Philippe Grangé de me permettre de rencontrer quatre personnalités indonésiennes du monde culturel et de la coopération.

Je leur ai posé cette question : Qu’est-ce qui permettrait de décrire l’Indonésie comme le plus beau pays du monde ? Ils m’ont répondu : la sincérité des Indonésiens et leur sourire spontané. 

Merci à Rahartati Bambang, traductrice des albums Astérix ; Joesana Tjahjani Tjhoa, enseignante à l’Universitas Indonesia ; Dutti Phiwedari, productrice de documentaires indonésiens et M. Pedcawanto, cadre chez Go-Jek, première licorne indonésienne valorisée 1 milliard de dollars, une sorte de Uber du scooter-taxi.

Durant le déjeuner, ils m’ont offert une conversation joyeuse et positive qui a agi comme un massage cérébral pour me permettre d’avoir les idées claires sur l’Indonésie. +d’images