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INFOLETTRE n°228 – 19 novembre 2023

Lire : l’INFOLETTRE n°228 – 19 nov 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

ÉDITO
. Pauline Carmona, directrice des FDE, accélère le déploiement de France Consulaire

EN CIRCONSCRIPTION
> ÉTATS-UNIS – Washington (11-13 oct. 2023)
. Forum des CCEF : Tous ensemble pour faire gagner la France !
. Accueilli par Laurent Bili, ambassadeur de France aux Etats-Unis et Caroline Monvoisin, consule générale à Washington
. Rencontre avec les conseillers des Français de l’étranger Olivier Piton et Blandine Chantepie (Washington), Gérard Epelbaum (New York) et Dominique Lemoine (Atlanta)

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Protection de nos emprises diplomatiques
. CNED réglementé
. Cadre réglementaire de la commission nationale consultative du STAFE (décret pour 2024)

AU SÉNAT
. Projet de loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration : POURQUOI NOUS NOUS ABSTENONS – Communiqué publié par les sénateurs Olivia Richard & Olivier Cadic

CYBERSÉCURITÉ
. Cyber – Les 4 défis de la cybersécurité française en 2024
. Débat CyberCercle – Stratégie nationale pour la cybersécurité
. Journée Cyber à Lyon
. Stratégie dans le traitement de la menace cyber

MÉDIAS
. « Pour les nouveaux arrivants, tout a changé ! » (Inspir’ / Medef Paris : HS Royaume-Uni – Nov. 2023)
. « Situation au Proche-Orient et bilan de la visite d’E. Macron » (Public Sénat – 26 oct. 2023) 
. « Israël-Hamas, plan anti-émeute, déserts médicaux » (Public Sénat – 27/10/2023)
. Olivia Richard : « Je travaille depuis 22 ans pour les Français de l’étranger » (LePetitJournal – 06/11/2023)

Découvrir l’InfoLettre n°228

En circonscription aux États-Unis – Washington (11-13 oct. 2023)

Dixième déplacement aux États-Unis pour participer au forum des Conseiller du commerce extérieur de la France (CCEF) d’Amérique du Nord à Washington, à l’invitation de leur président Paul Bensabat. Un événement qui a constitué une opportunité unique d’aborder les perspectives de la relation économique transatlantique et les évolutions du marché américain.

A la faveur de mon passage, Laurent Bili, ambassadeur de France aux États-Unis, m’a accordé un entretien qui nous a permis un tour d’horizon de sujets d’actualité internationale. Je suis particulièrement reconnaissant à Caroline Monvoisin, consule générale de France à Washington, qui a organisé la réunion des conseillers des Français de l’étranger présents sur place.

Enfin, j’ai eu le plaisir de découvrir le nouveau campus du lycée Rochambeau, accueilli par Hélène Fabre, directrice exécutive, et Xavier Jacquenet, proviseur.

Diplomatie économique

Résidence de l’ambassadeur

Laurent Bili, ambassadeur de France aux Etats-Unis, avait convié à la Résidence tous les participants au séminaire économique Amérique du Nord (États-Unis, Canada) des CCEF, en présence de Michel Miraillet, ambassadeur de France au Canada.

L’ambassadeur a souligné qu’en 30 ans, le quai d’Orsay n’avait jamais connu une période aussi dangereuse. Il décrit une relation transatlantique au beau fixe : nos deux pays sont en phase sur les trois crises majeures que nous observons.

Parmi les participants (CCEF, consuls généraux et conseillers économiques), j’ai retrouvé Paul Bensabat, président des CCEF pour les États-Unis et organisateur du forum, Sophie Sidos-Vicat, présidente des CCEF, deux élus conseillers des Français de l’étranger (CFDE) également CCEF : Gérard Epelbaum (New York) et Dominique Lemoine (Atlanta).

CCEF de Floride

Merci à Xavier Capdevielle, CCEF Miami, et ancien CFDE, qui m’a invité à prolonger l’événement en retrouvant les CCEF de Floride pour un dîner.

Ils m’ont permis de vivre pleinement une journée de 30 heures…

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Forum des CCEF

Tous ensemble pour faire gagner la France !

Co-organisé, comme l’an dernier, par la commission Amérique du Nord des CCE présidée par Paul Bensabat et le service économique régional dirigé par Antonin Aviat, le forum a été ouvert cette année par un message de Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, réélu l’an dernier député par les Français d’Amérique du nord.

Sophie Sidos-Vicat, présidente des CCEF, élue au printemps dernier, s’est félicitée de voir 250 participants réunis à l’ambassade de France pour la circonstance, après avoir partagé un message de solidarité à Anne Baer, présidente CCEF en Israël.

Pour la 4ème année consécutive, la France apparaît comme le pays le plus attractif d’Europe. Les entreprises américaines sont par ailleurs à l’origine de 280 projets d’investissements en France.

Durant deux jours, ce forum de rencontres a mis en exergue les implications de la rivalité Chine- États-Unis sur la relation économique transatlantique. La nécessité de sortir de Chine toutes les activités possibles pour atténuer les risques liées à une confrontation des deux puissances est désormais abordée sans détours.

Après des décennies de délocalisation, la re-localisation (reshoring) s’engage à marche forcée suite aux lois « Inflation réduction Act » et « Chip Act ». Si tout ne peut revenir aux Etats-Unis, la nécessité de créer un réseau de fournisseurs situés dans d’autres pays « amis » s’exprime au travers du concept de « Friendshoring ». La moitié des importations américaines venant de Chine trouvent leurs sources dans des filiales de sociétés américaines ou taiwanaises. Il faut donc s’attendre à une période de transition avec un déplacement vers d’autres pays.

La responsabilité sociale des entreprises en matière de salaire décent, du non-emploi d’enfants ou enfin des conséquences environnementales sont autant d’obligations qui sont difficilement contrôlables en Chine. Le risque pour la réputation de l’entreprise dans un pays qui ne respecte pas les droits humains apparaît désormais plus important que le bénéfice économique d’une production à bas coût.

Parmi les invités d’honneur, Dan Schulman, ancien président directeur général de PayPal a révélé que la société reçoit plus de 3 à 4 millions d’attaques cyber quotidiennes et a fait de la cybersécurité la première priorité.

En conclusion du forum, Yann Le Cun, Chief AI, Scientist chez Meta, a révélé que les systèmes futurs dépasseront les humains et auront des émotions. Il lui paraît déterminant que la France favorise les plateformes ouvertes pour ne pas passer à côté des opportunités liées à l’intelligence artificielle.

Félicitations à Paul Bensabat et à tous les organisateurs pour ces deux jours de conférences passionnants. +d’images

Atelier French Tech

Comme l’année précédente, je me suis inscrit à l’atelier dédié aux communautés French Tech et aux écosystèmes tech en Amérique du nord.

La participation des membres de communautés French Tech était toujours aussi importante.

À San Francisco, les Français ont démontré leur capacité à croître à côté des start-ups israéliennes.
Dans l’Intelligence artificielle, le talent français est reconnu.
Des fonds US investissent désormais directement dans des sociétés françaises.

À Miami, la Floride s’est imposée aux côtés de Dubaï et Singapour pour la Blue Tech (technologie des océans). La French Tech locale promeut la coopération avec la Chambre de commerce, les CCEF et Business France et exprime le besoin d’avoir un lieu pour partager leur savoir-faire.

Les Missions à Austin et Mexico ont partagé l’importance de la cohésion de ces différents acteurs la « French Team ».

Les participants ont souligné que l’art de vivre à la française était un des facteurs d’attractivité pour les start-upers.

Afin de convaincre les investisseurs nord-américains, ils rappellent que les structures nées en Israël poursuivent toutes leur développement aux E-U. Il faut que les start-ups françaises s’inspirent de ce volontarisme pour rassurer ces investisseurs.

10 ans après la création de la French Tech, le défi est relevé. Le talent français dans les nouvelles technologies est reconnu. La France est la première place dans l’UE pour les levées de fonds. La performance n’est pas mince.

Soirée CCEF Amérique du Nord

Pour la soirée de gala du séminaire économique, Paul Bensabat, président de la commission Amérique du Nord des CCE, a choisi d’organiser un cocktail sur la terrasse de l’hôtel Watergate qui dispose d’une vue imprenable sur le Potomac.

La réputation de cet hôtel est universelle depuis qu’il a été le théâtre de l’effraction du siège du Comité national démocrate (DNC), situé au 6e étage du complexe hôtelier, le 17 juin 1972.

L’arrestation de cinq intrus est à l’origine du plus grand scandale politique mondial qui a conduit alors à la démission de Richard Nixon de la présidence des Etats-Unis.

Diplomatie parlementaire

Ambassadeur

Laurent Bili, ambassadeur de France aux États-Unis, a succédé en début d’année à Philippe Etienne, rencontré lors de mon précédent passage.

L’ambassadeur m’a accordé un entretien à l’ambassade à la faveur de mon passage pour préparer mon prochain déplacement à Washington, à la tête d’une délégation française de la cyber, prévu en 2024.

Nous avons fait un tour d’horizon sur les sujets d’actualité concernant la politique américaine et les relations bilatérales entre Washington et Pékin, en présence de Caroline Monvoisin, consule générale de France à Washington.

Précédemment ambassadeur de France en Chine, à Pékin, Laurent Bili n’est revenu que trois fois en France durant cette période du fait des conditions de déplacement très restrictives liées au Covid.

Communauté française

Conseillers des Français de l’étranger

À l’invitation de Caroline Monvoisin, consule générale à Washington, une rencontre a été organisée avec des conseillers des Français de l’étranger établis aux États-Unis. Jérémie Robert, consul général à New York, et Mathieu Esnault, Consul adjoint et Chef de chancellerie, participaient également à la rencontre.

J’ai retrouvé les élus de Washington Olivier Piton et Blandine Chantepie en compagnie de Gérard Epelbaum (New York) et Dominique Lemoine (Atlanta) venus pour la réunion des CCEF.

Les effectifs de notre communauté ont progressé en Georgie et au Texas. Le Bastille Day (14 juillet) 2023 a réuni 8000 Français à Central Park.

Les élus sont revenus sur la question de la CSG-CRDS toujours réclamée aux non-résidents en dehors de l’UE, ce qui est perçu comme une mesure fiscale discriminatoire. Parmi les difficultés, le délai pour commencer à recevoir sa retraite française aux USA est de deux ans. Un autre point mis en exergue avait trait à la carte vitale pour les retraités et le délai de carence de 3 mois au retour en France.

Sur New-York, le plafonnement des bourses scolaires laisse parfois un reste à charge pour le boursier trop important. Cela a justifié 30 recours.

La moitié des effectifs de notre consulat dans la capitale fédérale est affectée au service des visas qui centralise les demandes émanant de tous les États-Unis.

Suite à la loi bioéthique votée par le Parlement en 2021, j’ai souhaité faire le point sur les dossiers de GPA (Gestation pour Autrui) enregistrés par nos services à la demande de compatriotes. Leur nombre a été divisé par 5 : 20 contre une centaine par an auparavant. Dans les faits, les parents rentrent souvent directement avec l’enfant en France muni d’un passeport américain.

Merci à Caroline Monvoisin pour son accueil. Le partage de son expérience au sein de la DFAE a été fort utile lors de nos discussions.

Enseignement

Lycée Rochambeau

Retour à Rochambeau pour découvrir le nouveau campus de Maplewood, distant de seulement 5 minutes du collège, dans un parc où séjournent biches et renards.

Hélène Fabre, directrice exécutive, et Xavier Jacquenet, proviseur, m’ont fait visiter ce site ouvert en novembre 2022, qui regroupe 660 enfants scolarisés en maternelle et primaire.

Ce campus se substitue à deux sites précédents, ce qui permet de rationaliser l’organisation tout en offrant un confort inégalé aux enfants dans un des plus luxueux établissements du réseau.

Les classes de primaire accueillent 20 élèves chacune (5 classes par niveau), celles de maternelle sont limitées à 18.

Cuisine et jardin pédagogique, infrastructures sportives variées et nombreuses, toilettes dans chacune des salles de classe, tout a été imaginé pour offrir un cadre de travail idéal aux enfants au travers de multiples activités extra-scolaires.

La capacité du site est limitée à 700 enfants du fait des conditions de respect de l’environnement, de l’impact de l’établissement sur les conditions de circulation et des nuisances sonores potentielles.

Tous les enfants âgés de plus de 5 ans doivent arriver à l’école à l’aide d’un bus scolaire.

À la faveur de cette visite, j’ai eu un temps de rencontre avec les enseignants et élèves de CM2 qui ont prévu de découvrir le Sénat lors de leur voyage à Paris, au printemps prochain, sous la conduite de Marie Comninos, Professeur des écoles CM2.

Félicitations à toute l’équipe de Rochambeau pour ce spectaculaire accomplissement qui correspond à un investissement de 65 millions de dollars.

En croissance depuis son déconventionnement, les effectifs de Rochambeau devraient atteindre 1230 d’ici à la fin de l’année scolaire. La montée des cohortes devrait permettre d’atteindre les 1400 élèves d’ici à 2030. +d’images

En circonscription aux États-Unis – Washington (6-7 décembre 2018)

Pour ce 290ème déplacement depuis le début de mon mandat, je suis retourné à Washington, où je me suis rendu en mai dernier (compte-rendu). Rapporteur du volet cyberdéfense au sein de la commission Affaires étrangères et Défense du Sénat, j’avais été reçu au Pentagone.

C’est le même sujet de la sécurité qui m’a reconduit dans la capitale américaine, invité par le Congressman, Robert Pittenger, à m’exprimer devant des parlementaires venant du monde entier, dont plusieurs anciens ministres de la Défense. Ce discours au Capitole restera l’un des moments les plus marquants de mon mandat.

Sécurité

12th Parliamentary Intelligence Security Forum

A l’invitation de Robert Pittenger, je me suis exprimé sur les risques liés aux investissements directs étrangers. 340 participants, venus de 80 pays, ont participé à ce forum parlementaire qui abordait divers aspects liés à la sécurité des États.

Ce fut l’opportunité de mettre en valeur les initiatives de la France, depuis 2005, pour protéger ses secteurs stratégiques contre toute prise de contrôle par des puissances étrangères. J’ai aussi évoqué l’action récente de l’Union européenne, pour établir un filtrage des investissements étrangers, notamment chinois, dans le but préserver les actifs stratégiques des États membres.

Si les investissements directs étrangers sont indispensables pour la croissance, l’emploi et l’innovation dans une économie mondialisée, ils ne doivent pas se transformer en cheval de Troie au profit de puissances qui ne partagent pas nos valeurs humanistes et démocratiques. C’est pourquoi, j’ai conclu mon discours sur cette injonction : together, let’s make the world free again ! + d’images

Lire mon éditorial concernant cette intervention (HL113, 13 déc. 2018)
Lire mon discours à Washington du 06 déc. 2018 (en version française)

Sécurité internationale

Le Congressman Robert Pittenger m’a proposé de rejoindre le Steering Committee en charge de la programmation des prochains forums parlementaires sur la sécurité internationale.

Ce comité est composé de parlementaires, de diplomates et de représentants d’entreprises internationales ayant un intérêt direct à lutter contre les activités illégales. Cybersécurité, financement du terrorisme, blanchiment d’argent, lutte contre les trafics en tous genres… les sujets ne manquent pas.

Le prochain forum aura lieu en janvier prochain à Asunción au Paraguay. A cette occasion, nous avons pointé une zone où converge trois frontières (Argentine, Brésil et Paraguay), plaque tournante d’un vaste trafic. + d’images

Échanges commerciaux

Réunion commerce extérieur

Renaud Lassus, conseiller économique à l’ambassade de France, a réuni une dizaine de conseillers du commerce extérieur pour débattre de notre relation économique bilatérale.

Tous estiment que l’orientation protectionniste des États-Unis s’est installée pour durer. Toujours est-il que 4800 filiales françaises font travailler près de 700.000 personnes aux USA, ce qui fait de la France le 3ème employeur étranger du pays ! En sens inverse, 4600 filiales américaines sont établies en France, employant 481.400 collaborateurs.

ll faut saluer le travail du service économique qui publie un rapport annuel pour mettre en valeur l’apport des entreprises françaises à l’économie américaine, état par état.

Les CCE ont souligné l’importance de notre politique en faveur de la francophonie, comme un outil d’influence pour favoriser les échanges commerciaux. + d’images

Communauté française

Ambassade

Entretien avec Gérard Araud, ambassadeur de France aux États-Unis, en présence de Michel Charbonnier, consul général de France à Washington.

L’ambassadeur m’a fait part de ses réflexions pour parvenir à l’objectif de 13% de réduction de la masse salariale assigné au poste diplomatique de Washington, à horizon de 2022. Il tient à concentrer ses moyens sur trois axes : l’activité diplomatique, les services aux Français et la coopération scientifique.

En effet, d’ici à 2022, le poste devrait compter 20 à 30 collaborateurs en moins. Un mouvement inexorable puisqu’en 1987 l’ambassade comptait 400 personnes, contre 260 actuellement.

J’ai bénéficié, en outre, de deux entretiens avec la Chancellerie et le service de Sécurité intérieure ce qui m’a permis d’aborder l’organisation américaine en matière de lutte contre la cybercriminalité. + d’images
Conseiller consulaire

Je me suis longuement entretenu avec Frédéric Badey, conseiller consulaire, et conseiller du commerce extérieur.

Parmi les nombreux sujets abordés, la fiscalité et en particulier la question des prélèvements CSG-CRDS sur les revenus immobiliers. Ils ne sont pas déductibles pour les Français établis États-Unis, comme c’est désormais le cas pour leurs compatriotes de l’Union européenne. En conséquence, de l’impôt est acquitté aux Etats-Unis, sur une somme prélevée par la France pour des cotisations sociales.

Enseignement / Culture

Réunion autour du consul

Déjeuner organisé par Michel Charbonnier, consul général, associant les conseillers consulaires Annie Boutin-King, Monique Curioni et Frédéric Badey, les services culturels de l’ambassade et du consulat, ainsi que des représentants du monde associatif (Alliance Française, UFE, FIAFE, ADFE-FDM) et politique (LREM, PS).

Nos discussions ont largement porté sur les questions d’éducation et sur l’avenir de l’enseignement français en Amérique du Nord, où le nombre d’élèves plafonne depuis plusieurs années. Le réseau des établissements homologués par l’Éducation nationale aux États-Unis comprend 47 écoles. Si l’éducation à la française devait perdre de son attrait, les écoles françaises pourraient se tourner vers l’IB (International Baccalauréat).

Cela dit, nous avons un signe très encourageant : les États-Unis offrent le premier réseau d’écoles publiques ayant obtenu le label France-Éducation. Depuis 2015, le nombre de ces établissements labellisés est passé de 11 à 46 !

Autre motif de satisfaction, la vitalité du réseau FLAM aux USA qui est le 2ème au monde après le Royaume-Uni : 15 associations sont actives sur une cinquantaine de sites, sous la bannière “Federation FLAM USA” pour rendre plus lisible leur action et mutualiser leurs actions de formation et certains services.

Enfin, Nelly Sadoun-Cohen, déléguée générale de l’Alliance française aux États-Unis, a rendu compte de l’action des 107 Alliances françaises réparties sur le territoire américain. La barre des 25.000 apprenants a été dépassée l’an dernier. + d’images

Semaine AFE – Soirée débat : cybersécurité, tous concernés

Je remercie tous les élus consulaires qui m’ont fait le plaisir de leur présence, le 3 octobre dernier, à la soirée “Cybersécurité, tous concernés” qui leur était dédiée à l’occasion de la semaine de l’AFE.

Diner-débat au Procope, lieu même où les libertés publiques et individuelles ont été forgées par les philosophes des Lumières. Le combat demeure incessant pour préserver nos valeurs, seule la nature des menaces change.

Le lendemain même, la presse internationale titrait sur la cyberattaque russe déjouée par les services secrets hollandais et britanniques visant l’Organisation pour l’Interdiction des Armes chimiques (OIAC), basée à La Haye. Les espions s’étaient installés sur un parking dans un véhicule truffé d’électronique…

Hackers, groupes terroristes et états totalitaires ont aujourd’hui élu domicile dans l’espace numérique, où ils nous livrent une guerre continuelle et multiforme. Cette guerre hybride pourrait même conduire à la fin du numérique, à l’horizon 2020, prédisent gravement certains experts.

Dans les chartes informatiques des grandes entreprises, notamment dans le monde de la finance, les mesures sont désormais draconiennes : la clé USB est bannie et les salariés ont interdiction de se connecter aux réseaux sociaux, d’utiliser leur adresse personnelle ou même de lancer une requête (sauf sur des postes dédiés). Le but est de réduire la surface d’attaque, car les responsables informatiques admettent qu’ils n’y arrivent plus… voici l’état des lieux, résumé en quelques mots, qui nous a été rapporté par le représentant du ministère de l’Intérieur (*).

Pourquoi ne pas nommer un général pour la cyberdéfense qui s’exprimerait devant le Parlement au même titre que les chefs d’Etat-major des trois armes : terre, air, mer ?

Celui-ci nous a expliqué, de manière très pragmatique, à quel point nos outils nomades pouvaient être potentiellement des espions épatants ou des nids à virus.

J’ai alors demandé à l’assistance qui utilisait une application VPN (Virtual Private Network) sur son portable. Quelques mains éparses se sont levées. Pourtant, “c’est le b.a.-ba contre les requêtes malveillantes”, a souligné notre expert, d’autant qu’il y a d’excellents fournisseurs français. Ceux-ci proposent également des solutions de partage et de travail collaboratif pour les organisations.

Grâce à l’intervention suivante de Christian Daviot, nous sommes passés de la pédagogie de terrain aux aspects géostratégiques de la cyberguerre. Le chargé de mission Stratégie à l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) a commencé par fustiger les états qui étaient les plus grands prédateurs sur internet.

Cela étant, chaque état agit selon sa propre culture, ce qui détermine des comportements bien différents même si les Chinois, à l’instar des Russes, Coréens du nord et Iraniens, font partie du groupe des quatre suspects habituels en cas de cyberattaque, précise-t-il.

Christian Daviot, chargé de mission Stratégie à l’ANSSI : “Le paradoxe est que les états veulent bâtir leur croissance sur le numérique, mais qu’ils développent, en même temps, des armes sophistiquées qui risquent de tuer le numérique”.

Aux États-Unis, le Cloud Act (**) qui a pris effet sous le président Trump permet à l’administration d’accéder aux données de n’importe quel Américain dans le monde et à toutes les données stockées chez des hébergeurs américains, sans avoir à le notifier aux personnes concernées.

Quant à la France, nous sommes purement défensifs. Il s’agit de protéger nos systèmes d’information (les “Opérateurs d’importance vitale”), car nous sommes universalistes et prônons la paix dans le numérique…

Dans un monde sans foi, ni loi, les grandes entreprises estiment que l’on ne peut plus continuer de la sorte. “Nous sommes le champ de bataille”, dit Microsoft, plaidant pour une sorte de convention de Genève du numérique. Mais il faudrait commencer par définir la notion de territoire numérique pour créer un cadre juridique. Une sacrée gageure !

Questions de l’assistance : Olivier Piton, conseiller consulaire États-Unis (Washington) et président de la commission des Lois de l’AFE (sur le vote électronique) / Roland Raad, conseiller consulaire Arabie Saoudite et président de l’UFE Al khobar (sur une éthique universelle) / Marie-José Caron, conseillère consulaire Danemark et élue AFE Europe du Nord (sur le champ d’action du secrétaire d’État chargé du Numérique).

Si les états voient d’un mauvais œil que le secteur privé se préoccupe de relations internationales, c’est pourtant la seule solution, soutient le responsable de l’ANSSI : il est temps de faire réfléchir collectivement les états, les ONG, le secteur privé et les citoyens… “mais nous n’en prenons pas le chemin”.

Au moment des échanges, la question du vote électronique a été soulevée. Les élus consulaires ont noté que “l’ANSSI ne peut pas techniquement garantir la sincérité du vote par internet, mais que la décision revient au politique”.

Nos deux brillants conférenciers ont montré à quel point nous vivons dans une insécurité chronique et combien le chemin sera long pour pacifier le cybermonde.

Les récentes prises de position de la Commission européenne prouvent pour le moins que l’on est conscient du danger et que seule une réponse au niveau de l’Union sera viable.

Mes remerciements à Bénédicte Pillet, présidente du CyberCercle, qui m’a aidé à construire cette soirée.

Je l’ai répété en qualité de rapporteur des crédits annuels de l’ANSSI (lire PLF), puis de rapporteur des crédits affectés à la cyberdéfense dans la loi de programmation militaire (lire LMP) : n’attendons pas de vivre un cyber 11 Septembre pour combattre ceux qui veulent miner les démocraties de l’intérieur.

Je suis d’accord avec le représentant du ministère de l’Intérieur pour laisser le mot de la fin à Confucius : “Celui dont le regard ne va pas loin verra les ennuis de près”.

(*) Nous ne sommes pas autorisés à publier son nom, ni son service.
(**) Clarifying Lawful Overseas Use of Data Act ou CLOUD Act.

AFE – Audition Brexit

La commission des Lois de l’Assemblée des Français de l’Étranger (AFE) m’a auditionné, cette semaine, au sujet de l’impact prévisionnel du Brexit sur les Français résidant au Royaume-Uni.

J’ai évoqué le spectacle catastrophique du paysage politique britannique, 178 jours avant l’entrée en vigueur officielle du Brexit, mot que personne n’est capable de définir plus de deux ans après le référendum !

J’ai également souligné le rôle moteur du mouvement the3million, initié par Nicolas Hatton, délégué consulaire pour le Royaume-Uni et Anne-Laure Donskoy, dans la défense des intérêts des citoyens européens face à la perspective d’un Brexit sans accord.

Si je persiste à espérer que le Brexit n’aura pas lieu, j’ai rappelé qu’il était néanmoins indispensable de se préparer à l’éventualité d’une sortie du Royaume-Uni de l’UE sans accord.

Pour répondre à l’inquiétude de nos concitoyens outre-Manche au sujet de leurs droits futurs, j’ai invité la commission des Lois à voter une résolution visant à dissocier la question de leur statut de celle de l’accord global sur le Brexit.

Je remercie Olivier Piton, conseiller consulaire des États-Unis et président de la commission des Lois, de m’avoir invité à échanger sur ces problématiques en présence de Joëlle Gayraud-Maylam. J’ai ensuite assisté à l’intervention d’Alexandre Holroyd, député représentant les Français établis en Europe du nord, ce qui a permis de croiser nos perceptions sur le Brexit. A ce jour où rien n’est acté, tout demeure affaire de perception…

En circonscription aux États-Unis (2/2) – Washington (04 au 07 mai 2018)

Mes remerciements à Gérard Araud, ambassadeur de France aux Etats-Unis, qui m’a reçu à la Résidence afin de préparer mon entretien au Pentagone et d’évoquer les dossiers intéressant nos compatriotes.

Nous avons évoqué l’ambition d’Emmanuel Macron de doubler le nombre d’élèves dans les écoles françaises à l’étranger d’ici à 2025 et esquissé le plan à mettre en place pour y parvenir aux États-Unis. Cela pourrait constituer ma priorité d’action pour ce pays.

Nous nous sommes également entretenus des opportunités commerciales offertes par l’immense marché américain et l’habilité de nos entreprises à saisir les opportunités dans ce monde pourtant hyperconcurrentiel.

Cyberdéfense

Au Pentagone

En charge du volet cyberdéfense au sein de la commission Affaires étrangères et Défense du Sénat, j’ai souhaité échanger avec des responsables du Pentagone pour préparer mon rapport dans le cadre de la loi de programmation militaire (Lire : ‘La LPM consacre l’importance de la cyberdéfense‘).

J’ai été reçu au Pentagone par Theresa Whelan, Principal Deputy Assistant, Secretary of Defense for Homeland Defense and Global Security, en présence de Simond de Galbert, conseiller pour les Affaires stratégiques et de Sécurité à l’ambassade.

Pour les responsables du Département de la Défense, les fake news sont clairement la principale menace en termes de guerre hybride.

Nous avons successivement évoqué la lutte contre les fausses informations (sujet abordé par le Congrès américain) ; l’organisation de la chaîne de commandement ; la stratégie de dissuasion et l’organisation budgétaire.

En une heure et quart, Theresa a totalement répondu à mes attentes et apporté une expertise qui a enrichi mes travaux. Il est appréciable de bénéficier de ce niveau de relationnel auprès de responsables américains de la Défense, lorsque l’on doit lutter contre des États qui menacent délibérément et quotidiennement notre intégrité dans le cyberespace. + d’images

ONG / Cybersécurité

Entretien avec Bern Szoka, président de Techfreedom, une ONG qui œuvre dans le secteur des télécoms pour la protection des consommateurs sur internet. Elle agit notamment pour faire évoluer le droit de l’internet et pour défendre les libertés civiles.

Techfreedom lutte également contre les fake news qui ébranlent les fondements de nos démocraties.

 

Entrepreneuriat

Chambre de Commerce

Réunion organisée à l’ambassade par Denis Chazelle, directeur de la chambre de commerce franco-américaine, avec le concours du consul général, Michel Charbonnier, et des membres du département économique de l’ambassade, Christophe Bonneau et Laure Pallez.

Nos discussions furent centrées sur l’état de la relation commerciale franco-américaine et le contexte économique dans lequel évoluent les entreprises françaises aux États-Unis.

Si les États-Unis sont le premier investisseur étranger en France, notre pays est le 6ème investisseur aux États-Unis et la 3ème source d’emploi étranger du pays ! Les participants se sont donc félicités de la qualité de notre relation bilatérale, d’autant que la valeur des échanges a progressé de 20% en 2017.

Nos entrepreneurs se réjouissent aussi de la réforme fiscale américaine qui prévoit une baisse du taux d’impôt société de 34 à 21%.

J’ai été ravi d’apprendre que les entreprises Paul (11 boutiques, dont 8 à Washington) et Ladurée (9 boutiques) s’allient sur le marché américain, afin de créer une synergie et optimiser leurs coûts. + d’images

Je remercie chaleureusement les responsables des entreprises présentes pour leur éclairage enrichissant :

Alexandra Byrne (AccorHotels) ; Jean-François Orsini (DeskPup) ; Marc Trost (Jade Fiducial) ; Anne Dedet-Dutray (Paul USA) ; Jason Dodier (Schneider Electric) ; Romain Souyris (Maison Kayser USA) ; Joseph Sanchez (EDF) ; Nicolas Dreyer (Ladurée) ; Laura Taffin-Gomez.

Key Bridge

Le chantier de rénovation du Key Bridge est l’archétype du savoir-faire français qui s’exporte avec succès sur le marché américain.

80 employés sont à l’œuvre sur ce chantier depuis deux ans pour le compte de la société française Technopref, filiale américaine du groupe Demathieu Bard, 6eme groupe français de BTP (CA 1,3 Md€).

Cette société se positionne sur l’énorme marché d’environ 500.000 ponts existants, dont environ 70.000 exigent une réfection. Elle emploiera 150 personnes à l’été et prévoit un chiffre d’affaires de 35M$ en 2018.

Accueilli par Dorian Beaudouin, directeur des opérations et le directeur de projet, Mathieu Delanoë, j’ai découvert l’avancée des travaux sur un pont emblématique de la capitale américaine en compagnie de Denis Chazelle, directeur de la chambre de commerce franco-américaine à Washington DC. + d’images

Questel, PME française

Visite de la société Questel, en compagnie de Denis Chazelle, directeur de la Chambre, Miguel Iglesias, COO et Benjamin Dez, directeur des ventes

La société, dont le siège est installé à Sophia Antipolis, est experte en bases de données de propriété industrielle. Elle emploie 200 personnes et enregistre 60% de ses ventes aux États-Unis.

Assurément, un fleuron de notre industrie qui mériterait d’être mieux connu, puisque la valeur des entreprises est, de plus en plus, fondée sur l’actif immatériel. Questel aide ses clients à protéger leurs actifs et ainsi leur capacité d’invention. + d’images

Communauté française

Consulat

Visite du consulat et rencontre avec les agents en poste dans les différents services. Si on enregistre 17000 inscrits, notre consul général Michel Charbonnier estime le nombre de nos compatriotes à 25.000.

L’instruction des visas pour les États-Unis est centralisée sur Washington qui traite actuellement 17.000 visas par an. L’objectif est d’atteindre 55.000 unités.

En observant, posée sur une table, la nouvelle station mobile de saisie des empreintes biométriques, j’ai découvert qu’elle était hors d’usage du fait d’un dysfonctionnement provenant du ministère. Ainsi, la tournée prévue à Philadelphie venait d’être annulée et 40 personnes devront patienter… On voit sur mes images que cette valise est équipée d’un dispositif photographique, ce que ne prévoit pas la procédure. On comprend mal l’intérêt d’acheter des fonctionnalités sans utilité pour nos agents.

Une des spécificités du poste de Washington est le montant élevé des frais de scolarité, il faut dire que les États-Unis absorbent 15% de l’enveloppe mondiale des bourses.

Enfin, le poste est également en charge d’enregistrer les enfants nés d’une GPA. Ainsi, 96 dossiers GPA ont été traités en 2017. + d’images

Rencontre avec les élus

Mes remerciements à Michel Charbonnier, consul général, pour avoir réuni les acteurs de notre communauté pour prendre connaissance des attentes de mes compatriotes relevant du consulat de Washington.

J’ai ainsi échangé avec Frédéric Badey (ci-dessous) et Olivier Piton, conseillers consulaires, Christiane Ciccone, présidente ADFE Washington, Alexandre Cournol, président de l’UFE Washington, Yahne Miorini, présidente du Comité tricolore, Bruno Eldin, attaché de Coopération éducative, et Pierre-Olivier Pollet, attaché fiscal.

Échanges passionnants sur divers sujets, comme l’attractivité économique, la mobilité internationale ou les prochaines échéances européennes, mais les deux thèmes émergents furent la fiscalité et le système éducatif.

Le curriculum qui amène au bac français est devenu anecdotique aux USA : 400 baccalauréats délivrés, contre 85.000 IB (International Baccalauréat). Seuls 12% de nos bacheliers outre-Atlantique poursuivent leurs études supérieures en France. L’annonce de nouvelles modalités d’organisation du bac, à horizon 2021, représenterait de possibles opportunités pour l’offre éducative en français en Amérique du Nord. + d’images

UFE

A l’invitation d’Alexandre Cournol, président de la section UFE de Washington, j’ai retrouvé les membres de l’association dans un salon de thé Ladurée.

Ce fut l’opportunité d’échanger dans la bonne humeur sur les thèmes qui préoccupent prioritairement notre communauté, à commencer par les questions de fiscalité. + d’images

Enseignement

Lycée Rochambeau

Le lycée Rochambeau est l’un des deux seuls établissements scolaires aux États-Unis qui dispose d’une convention avec l’AEFE.

Accueilli par Catherine Lévy, proviseure et François Legros, président du conseil d’administration, j’ai bénéficié d’une présentation de l’école et de fructueux échanges en présence de représentants des parents, du personnel et des élèves.

L’école, créée en 1955, compte 1100 élèves et prévoit une progression de 30 à 50 élèves lors de la rentrée prochaine. Répartie sur 3 campus (maternelle, primaire et secondaire), Rochambeau pourrait prochainement réunir la maternelle et le primaire sur un campus unique. + d’images