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CE Narcotrafic – Les réponses du Quai d’Orsay face au narcotrafic – Vidéo Q/R (8’15)

Précurseurs chimiques chinois – Influence chinoise sur le narcotrafic au Pérou – Blanchiment et mines d’or illégales au Venezuela – Chiffres de la criminalité en Amérique latine.

Ce 22 janvier, notre commission d’enquête sénatoriale sur le narcotrafic a auditionné les responsables du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères afin de d’apprécier l’impact du narcotrafic sur la politique étrangère de la France.

Je remercie pour les réponses circonstanciées à mes questions :
. Amélie Delaroche, Sous-directrice de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée au MEAE
. Frédéric de Touchet, Chef de mission du Mexique, d’Amérique centrale et des Caraïbes au MEAE
. Jean-Christophe Tallard-Fleury, Sous-directeur d’Amérique du sud au MEAE

« Je partage totalement votre analyse sur les précurseurs chimiques et le Pérou », m’a répondu ce dernier.

VERBATIM de mon intervention

Premier point, le Venezuela. Puisque cela a été mentionné, l’argent du trafic est en dollars, mais pour le blanchir l’or est souvent utilisé par les narcos. Les mines illégales d’or et de diamants pullulent au Venezuela, contrôlées par des organisations internationales criminelles. Que pouvez-vous nous dire sur la situation au Venezuela dans ce domaine et sur le blanchiment du trafic ? Comment est-ce que la France lutte contre ce trafic d’or ?

Ensuite, vous n’avez pas parlé d’un pays en Amérique latine qui est le Pérou et c’est pourtant le deuxième producteur de cocaïne après la Colombie. 70 % des précurseurs chimiques qui servent à la fabrication de la cocaïne sont fabriqués en Chine à bas coûts. Ils sont livrés par conteneurs. Du 1er octobre au 30 octobre 2023, 37 tonnes de précurseurs chimiques ont été saisis en provenance de Chine.

On voit au Pérou des casinos arriver de tous les côtés, tous les 300 à 500 mètres, la plupart tenus par des Chinois qui blanchissent l’argent.

A partir de 2025, au nord de Lima, un port chinois va ouvrir ses portes. La crainte de beaucoup est que tout rentre et sorte par ce terminal chinois.

Que pouvez-vous nous dire de la prise en compte que nous faisons de cette circulation via le Pérou ? Comment est-ce que les organisations multilatérales s’emparent du contrôle sur les précurseurs chimiques qui viennent de Chine ? Quelles pressions diplomatiques exerçons-nous sur ce sujet à l’égard de ce pays ?

J’aurais bien aimé savoir quel est votre avis sur l’évolution du nombre d’assassinats pour 100.000 habitants en Amérique centrale et repositionner ce sujet pour nous donner une perspective par rapport à ce que l’on vit en France. Cela permettra à tous nos compatriotes de bien se rendre compte de la vraie situation à laquelle sont confrontés ces pays du fait d’une criminalité débridée.

Sénat – Pérou – Gouvernement

Notre groupe d’amitié France-Pays Andins a eu l’honneur d’accueillir, ce 7 juin, Alberto Otárola, Président du conseil des ministres du Pérou et Ana Cecilia Gervasi, sa ministre des Affaires étrangères.

Le pays est candidat à l’OCDE : le processus d’adhésion a été ouvert en janvier 2022. Aussi, le Premier ministre et la ministre des Affaires étrangères sont venus à Paris pour remettre la feuille de route qui leur avait été demandée, l’année dernière.

Concernant notre relation bilatérale, je suis intervenu pour évoquer le travail de Vincent Sicet, conseiller des Français de l’étranger pour le Pérou, notamment pour mentionner ses initiatives afin d’animer les échanges entre Lima et Bordeaux, deux villes jumelées.

Les échanges commerciaux entre la France et le Pérou représentent en 2021 environ 800M€, en hausse ces dernières années. Engie et Vinci sont les principaux investisseurs français au Pérou qui compte par ailleurs plus de 90 filiales françaises ou bureaux de représentation.

Pérou : webinaire avec les entrepreneurs français

Dans le prolongement de ma visio-conférence avec les consuls honoraires du 9 septembre (compte-rendu) Vincent Sicet (à l’image) a réuni ce 18 septembre, 25 compatriotes entrepreneurs pour évoquer leurs problématiques, durant une séance marathon de 2 heures 20 minutes.

Opérant pour l’essentiel dans le secteur du tourisme, de l’hôtellerie-restauration et des professions de bouche, leurs activités sont fortement ralenties, sinon à l’arrêt complet depuis le 15 mars.

En “mode survie”, certains compatriotes ont obtenu un prêt dans le cadre du programme gouvernemental “Reactiva Perú” qui vise à répondre aux besoins de liquidités des entreprises, tandis que d’autres estiment qu’ils n’ont pas suffisamment de visibilité pour parer à des remboursements dès juin 2021.

Cette prudence est de mise chez les professionnels du tourisme, au moment où les frontières sont toujours fermées. Même lorsque les liaisons seront rouvertes, Sandra, responsable d’une auberge de jeunesse à Arequipa, s’attend à beaucoup de timidité de la part des voyageurs. Du reste, Natacha qui travaille avec les voyagistes français ne pense pas revoir un touriste avant juillet prochain, car “la planète est malade”.

La fin de la pandémie ne réglera pas tout, a aussi prévenu Antoine à Lima, car toute “la chaine va changer, en amont, comme en aval”, autrement dit les petits acteurs en bout de chaine vont disparaitre ou se reconvertir, ce qui va déstabiliser tous les circuits touristiques.

C’est pourquoi je défends auprès du gouvernement un raisonnement en termes de chaine de valeur, notamment en matière de tourisme. Ne pas ouvrir notre plan de relance aux entrepreneurs français de l’étranger revient forcément à ne traiter que quelques maillons de la chaine. Voilà pourquoi ceux-ci doivent trouver un accès à des financements. Ils contribuent indirectement, mais substantiellement, au développement du commerce extérieur de la France.

A noter enfin que nos entrepreneurs ont majoritairement exprimé le souhait que la chambre de commerce franco-péruvienne soit plus proche des régions, et dispose d’activités plus ouvertes aux microentreprises.

Pendant nos échanges, j’ai retrouvé cette cordialité et cette impressionnante résilience telles que je les avais ressenties lors de ma visite au Pérou en mars 2019.

Sujet ébauché lors d’une intervention, nous avons prévu d’organiser prochainement une visioconférence consacrée à l’enseignement français au Pérou.

HEBDOLETTRE n°118 – ÉDITO : Le gang des postures (enseignement français à l’étranger) – GILETS JAUNES – Ma question au ministre C. Castaner – Colloque BREXIT au Sénat – Rencontre avec Jamie McCourt, ambassadeur des ÉTATS-UNIS – Rencontre avec Liz Cramer, ministre de l’Industrie du PARAGUAY – Les leçons du RÉFÉRENDUM en Colombie – Compte-rendu de la Semaine de l’AFE – En circonscription : PANAMA : Panama city et Colon (21-22 février 2019) ; ÉQUATEUR : Manta / San Vicente / Porto Viejo (23-24 février 2019) & Guayaquil (25 février 2019) & Quito (26 février 2019) ; COLOMBIE : Bogota & Medellín (27-28 février 2019) ; PÉROU : Lima (1er mars & 5 mars 2019) & Cusco & Arequipa (2-4 mars 2019). MÉDIAS (Le Drenche et Les Français.press).

Lire : l’HEBDOLETTRE n°118 – 9 avril 2019Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°118

Le gang des postures

Samantha Cazebonne, députée des Français de l’étranger, a rendu récemment un rapport très attendu sur l’enseignement français à l’étranger (lire le rapport).

Sérieux, pertinent et parfois même courageux, il fera date.

Je lui suis reconnaissant d’avoir confirmé ce que j’ai souvent mis en avant. En premier lieu, le réseau ne scolarise que 25% des enfants français vivant à l’étranger.

Trois-quarts des enfants français à l’étranger sont donc délibérément ignorés par notre système éducatif. Ceci n’est pas sans conséquence. Lors de mon passage récent en Israël, il m’a été confié que 80% de la nouvelle génération de nos compatriotes née en Israël ne maîtrisait pas le français.

Samantha avance de nombreuses propositions très justes et que je partage pour prendre en compte les attentes de ce public oublié.

Je me différencie toutefois de notre députée en estimant que toutes les solutions d’apprentissage du français, à l’image des associations FLAM, devraient relever de la responsabilité de l’Institut français et non de l’AEFE.

Autre point important qui confirme l’objet de mon éditorial du 11/7/18 (EGD Business : stop ou encore ?), le soutien public aux écoles à l’étranger est concentré sur les établissements gérés par l’AEFE alors que ceux-ci sont minoritaires.

L’aide publique aux établissements gérés par l’AEFE est de 2353 Euros par enfant pour les EGD et de 1834 euros pour les écoles conventionnées. Elle n’est que de 52 euros par élève dans les établissements partenaires.

Ce rapport apporte un éclairage nouveau qui en surprendra beaucoup. Malgré l’aide de l’État, scolariser son enfant dans un établissement EGD ou conventionné ne coûte pas forcément moins cher aux familles que de le scolariser dans un établissement partenaire.

Enfin, il rappelle que notre réseau ne représente en volume, soit en nombre d’établissements, que l’équivalent de 5% du réseau mondial des écoles anglaises et américaines, entièrement privé, qui se développe beaucoup plus rapidement que le nôtre.

Pour exister demain, nous devons désormais grandir très vite sans augmenter la charge du contribuable, comme le souhaite Emmanuel Macron. A juste titre, le rapport Cazebonne souligne avec force les conséquences financières des incohérences des statuts des personnels qu’il faut transformer pour retrouver des marges budgétaires.

Visuel HL110

Il dénonce le détournement du statut de résident au profit de faux résidents venus de France. Parfois, à travail égal et compétences égales, les différences de rémunération entre les fonctionnaires titulaires peuvent aller du simple au triple voire quadruple, sur l’ensemble du réseau, et davantage encore si l’on inclut les indemnités diverses allouées selon les statuts.

On comprend que ce rapport ait suscité une levée de boucliers de la part de certains qui se sont retranchés en gang des postures pour ouvrir le feu des critiques.

Posture politique de la gauche, d’abord, qui dans ses 30 propositions pour l’enseignement français à l’étranger, démontre qu’elle ne comprend pas le monde qui nous entoure. Elle continue à plaider pour un service public à l’étranger qu’elle n’a jamais su financer quand elle était au pouvoir.

Posture corporatiste, ensuite, de la part de syndicats enseignants à l’étranger qui dénoncent ce rapport en faisant grève afin de protéger des privilèges qui coûtent cher.

Est-il justifié qu’un professeur enseignant à Madrid ou Barcelone soit payé environ une fois et demie plus qu’un professeur enseignant à Toulouse ou Perpignan ?

“Si l’heure n’est pas à corriger le passé, il conviendra d’en tirer des enseignements pour l’avenir”, écrit Samantha Cazebonne.

Je salue ce précepte et la décision du ministre de l’Éducation nationale de faire cesser le détournement du statut de résidents pour les contrats futurs. Mais je considère que nous devons également solder les errements du passé sans attendre.

L’enjeu est d’économiser des dizaines de millions d’euros chaque année pour le contribuable et pour les parents d’élèves, afin de récupérer des marges de manœuvre. Découvrir l’HebdoLettre n°118

 

En circonscription au Pérou (2/2) – Cusco & Arequipa (2-4 mars 2019)

Capitale de l’empire inca, Cusco, est le passage incontournable pour se rendre sur les hauteurs du Machu Picchu, ancienne cité pré-colombienne du XV siècle, désignée comme l’une des sept nouvelles merveilles du monde par la NewOpenWorld Foundation.

La ville d’Arequipa est la deuxième ville du pays qui se trouve à 1015 kilomètres au sud de Lima. Son maire m’a fait partager son projet de tramway, dans lequel la France (AFD) est engagée.

J’exprime ma reconnaissance aux deux consuls honoraires qui m’ont parfaitement aidé dans ma mission : Jean-Jacques Decoster à Cusco qui a contribué à l’organisation de deux rencontres conviviales auprès de la communauté française et Veronica Esteve à Arequipa qui m’a guidé tout au long de mon périple.

CUSCO

Communauté française

Réception

La population de Français et de Franco-péruviens à Cusco représente approximativement 200 inscrits à l’ambassade.

Installée à 3500 mètres d’altitude, nous avons une communauté bien placée pour aborder les problèmes avec hauteur !

Parmi les sujets discutés, il a été diversement question de l’enseignement français, l’accès aux soins, l’industrie du tourisme et son impact sur l’environnement, le changement climatique et aussi la centralisation des démarches consulaires sur Lima.

Belle rencontre avec Isabel, française naturalisée péruvienne, fondatrice de l’association Cusco Maki en 1987, qui a créé un centre d’accueil afin qu’aucun mineur ne soit obligé de dormir dans la rue. 20 à 30 adolescents y résident régulièrement. Cette association a aussi créé une bibliothèque de quartier pour enfants et adolescents. Son projet vise à offrir une éducation combinée avec les principes de liberté et de confiance. + d’images

Entrepreneuriat

Antipode, Le Soleil et Café-crème

Ce fut un plaisir de rencontrer des entrepreneurs français qui ont fait le pari de s’implanter dans ce haut lieu du tourisme mondial.

Olivier Farre et Thierry Campredon (à l’image) sont deux Tarnais qui ont créé, il y a 12 ans, Antipode, une agence de voyages dédiée au Pérou et à la Bolivie. Ils font le bonheur de 2000 touristes par an.

Pour sa part, Arthur Marcinkiewicz a créé Le Soleil, seul restaurant français du Pérou. Son aventure a commencé il y a 8 ans et le succès fut immédiat : il a obtenu par trois fois le prix du meilleur restaurant du Pérou !

J’ai également rencontré Emmanuel Maeder qui a installé, il y a six mois, une cafétéria au sein de l’Alliance française, baptisée Café-crème. Nul doute que sa sympathie et son tour de main seront les clés de sa prospérité. + d’images

Culture française

Alliance française

Le directeur de l’Alliance française de Cusco, Anthony Rohou, m’a fait découvrir ses installations en présence de Jean-Jacques Decoster, consul honoraire à Cusco.

Ce site possède de nombreux atouts pour favoriser son développement, dont une équipe de direction dynamique et imaginative.

La médiathèque, située au dernier étage, offre au visiteur une superbe perspective sur la ville de Cusco.

Un projet de création d’un ascenseur pour garantir l’accessibilité à tous constitue une des priorités de l’AF Cusco. + d’images

AREQUIPA

Politique

Mairie

Entretien avec Omar Candia Aguilar, maire d’Arequipa, en compagnie de Véronica Estève, consule honoraire à Arequipa, de Catherine Clémente, directrice de l’école Saint-Exupéry et de Pauline Poutrain, chargée de projets à l’AFD.

Le maire souhaite construire un tramway électrique à l’horizon 2021 pour lequel je l’ai assuré du soutien de la France, à la fois pour le financement (AFD) et la réalisation technique, rappelant l’expertise de nos entreprises et citant les expériences réussies à Medellin en Colombie (compte-rendu) ou Guayaquil en Équateur (compte-rendu).

Le projet de rénovation du système de transport de la ville doit permettre de relier l’aéroport au centre-ville et favoriser l’inclusion des quartiers populaires à la vie de la cité. + d’images

Communauté française

Consule honoraire

Veronica Esteve, consule honoraire pour Arequipa, m’a accompagné tout au long de ma journée dans sa ville natale.

Après avoir servi durant 22 ans l’ambassade du Pérou à Paris, elle est rentrée à Arequipa pour accompagner son mari français qui a créé une boutique-hôtel.

Si la communauté française d’Arequipa compte 150 inscrits, Veronica pense qu’il y a bien 500 compatriotes qui résident dans la ville sans être inscrits. Son superbe bureau situé dans l’enceinte de l’Alliance française lui permet de les accueillir notamment pour accomplir des formalités administratives. + d’images

Enseignement

Collège Saint-Exupéry

Heureux d’avoir visité ce collège le jour même de l’ouverture de ses locaux flambants neufs.

Accompagné de Veronica Esteve, consule honoraire, j’ai été accueilli par Annie Postigo Oillic, responsable de l’école et de Yves Martinon, directeur.

Mon arrivée me laissera un souvenir ému, puisque les élèves ont entonné avec entrain les hymnes péruviens, puis français, précédant un discours de bienvenue de la part de deux élèves de 6ème.

Créée en 2014 avec 60 élèves, l’école accueille actuellement 300 élèves, de la maternelle jusqu’à la 6ème et justifie du label France Éducation. L’école souhaite désormais obtenir l’homologation et pouvoir financer ses projets de développement.

Je suivrai avec beaucoup d’attention l’évolution du collège d’Arequipa qui présente une offre éducative alternative dans toute la région sud du Pérou, dont peuvent profiter les familles françaises, francophones ou francophiles. + d’images

Culture française

Alliance française

A l’occasion de ma venue, l’Alliance française d’Arequipa, dirigée par Frantz Benhayoun, a pris la peine d’organiser un cocktail réunissant une trentaine d’acteurs de la communauté française locale.

Aux côtés de Veronica Esteve, ce fut l’opportunité d’échanger avec quelques entrepreneurs, principalement dans l’industrie du tourisme, l’hôtellerie et la restauration, mais également dans le domaine des services informatiques.

En discutant avec Natacha Eduardo Villeneuve, gérante de l’agence Colores Arequipa et François Stimpfling, DG de Tours de l’Inka, j’ai pu vérifier que la capacité d’adaptation se conjuguait idéalement avec le goût d’entreprendre. + d’images

En circonscription au Pérou (1/2) – Lima (1er mars & 5 mars 2019)

Je suis reconnaissant envers Antoine Grassin, ambassadeur de France au Pérou, d’avoir organisé mon accueil et une réception à la Résidence pour me permettre d’échanger avec nos compatriotes.

J’ai suivi sa suggestion de ne pas me limiter à Lima, ce qui m’a permis d’appréhender les potentialités du pays au regard de nos intérêts économiques et culturels.

Ce déplacement m’a conduit de Lima à Cusco, puis à Arequipa. Je suis revenu avec l’intention d’accompagner les établissements scolaires français de Lima et d’Arequipa dans leurs projets immobiliers.

Politique

Congrès

Entretien au Congrès péruvien avec Paloma Noceda, présidente du groupe parlementaire d’amitié Colombie-France et le député Victor Andres Garcia Belaunde, en présence de Renaud Collard, Premier conseiller à l’ambassade.

La situation au Venezuela a largement dominé l’entretien. 2 à 3000 réfugiés vénézuéliens arrivent chaque jour à pied à leur frontière, souvent démunis, affamés et nécessitant des soins médicaux.

700.000 réfugiés sont officiellement enregistrés, mais leur nombre est évalué à un million. Il est évident que le Pérou ne peut faire face, seul, à cette vague migratoire qui submerge son territoire.

Des eurodéputés sont attendus à sa frontière commune avec l’Équateur pour évaluer la situation. Le député Garcia Belaunde m’a expliqué que l’affection du Pérou pour la France prenait sa source dans l’invasion de l’Espagne par Napoléon, une initiative qui avait eu pour effet d’affaiblir considérablement ce pays et de faire murir la conscience autonomiste au sein des pays d’Amérique latine, où soufflait déjà l’idée de liberté.

J’ai visité le congrès où siège le Parlement. Un superbe édifice, dont les lumineux vitraux du plafond proviennent de Bordeaux. + d’images

Entrepreneuriat

CCI France-Pérou

Entretien avec Ricardo Guevara Bringas, pdt de la CCI France-Pérou (à l’image), suivi d’une visite de la Chambre, en compagnie de Max Porras, directeur de la CCIFP, Gaëlle Dupuis, resp. commerciale et Philippe Autier, conseiller économique à l’ambassade.

Créée en 1945, la CCI France-Pérou est composée de 130 entreprises et offre un accès au programme Froxi : Obrias por Impuestos (chantier pour impôts) qui permet aux entreprises de payer 50% de leur impôt société en nature. Ce sont les entreprises privées qui financent ainsi directement des projets d’infrastructures sur leurs impôts dus.

Ainsi, les entreprises françaises habituées des marchés publics doivent apprendre de nouveaux réflexes, et grâce à ce programme, celles-ci justifient d’un volant d’affaires annuel de 300 millions d’euros.

La CCI a également lancé un programme “Créateurs de valeur” pour les entrepreneurs individuels ou les TPE. Elle peut accueillir dans ses locaux jusqu’à 5 entreprises, parmi lesquelles la société Hydro Leduc. A noter que c’est un VIE, Simon Hanff, installé à Lima depuis 18 mois, qui a ouvert le marché latino-américain pour cette PME. + d’images

CCEF

Philippe Autier, conseiller commercial, m’a organisé une rencontre à l’ambassade avec sept conseillers du commerce extérieur de la France au Pérou représentant les entreprises Engie, Vinci, Indeco (Nexans ex-Alcatel Cables), Thales, Legrand, Société Générale, Aranwa (Tourisme).

Malgré l’insécurité juridique, le pays offre de belles opportunités, d’autant que la croissance est soutenue, de l’ordre de 4%. Le pays est dépendant de la santé du secteur minier qui représente près de 60% des exportations en 2017 et qui produit plus particulièrement du cuivre.

Le poids de la Chine se renforce d’année en année en accueillant 26% des exportations du pays et représentant 22% des importations péruviennes.

Le poids excessif de l’économie informelle facilite l’écoulement des produits contrefaits venant de Chine. La société Legrand, réputée pour la qualité de ses matériels électriques, est une victime emblématique. On associe souvent la contrefaçon à l’industrie du luxe, mais cela peut-être également dévastateur dans le secteur du médicament, des pièces automobiles ou de matériels électriques connus pour provoquer de nombreux incendies au Pérou. + d’images

Communauté française

Réception à la résidence

Je suis heureux d’avoir pu retrouver Marie-France Cathelat, présidente de l’UFE Pérou et personnalité incontournable de la communauté française.

Cette communauté compte 3731 inscrits, dont 84% vivent à Lima. On estime le nombre des Français non-inscrits à un bon millier.

L’action de nos consuls honoraires porte essentiellement sur les besoins de nos touristes, dont le nombre s’élève à 100.000 par an. Un véritable engouement ! Du reste, les vols Air France d’affichent un taux de remplissage de plus de 90%.

Un point noir : le Pérou a la palme mondiale des d’accidents d’autobus. A ne jamais prendre de nuit. Le pays compte, en moyenne, deux accidents par mois impliquant des Français. + d’images

Enseignement

Lycée franco-péruvien

Visite du lycée organisée par le proviseur, Marcel Salvetat, en présence de Patrick Bosdure, conseiller culturel, suivie d’un déjeuner-rencontre avec l’équipe de direction, les représentants des parents et des enseignants.

Fondé en 1950, conventionné avec l’AEFE, l’établissement accueille 1080 élèves.

En juillet 2017, un rapport indiquait qu’un séisme menaçait les bâtiments du lycée. La mise en sécurité des élèves dans des constructions provisoires a été exécutée dans un temps record, précédant la démolition des bâtiments à risque.

A la rentrée de février 2018, 36 préfabriqués équipés de climatisation et de vidéoprojecteurs accueillaient les élèves.

J’ai félicité l’équipe de direction pour sa réactivité face aux événements et pour la qualité des installations temporaires. Le lycée est désormais engagé dans un ambitieux projet de reconstruction qui devrait commencer fin 2019. + d’images

Culture française

Alliance française

Découverte de l’Alliance française de Lima créée en 1890 ! C’est assurément la plus impressionnante de toutes celles que j’ai visitées.

Accueilli par son directeur Nicolas Mezzalira, en compagnie de la vice-présidente de l’AF de Lima et de Patrick Bosdure, conseiller culturel, j’ai pu expérimenter le musée virtuel “Microfolie” à l’aide de tablettes numériques.

Avec plus d’un million d’heures de cours par an, l’Alliance française de Lima se place en 1ère position du réseau pour l’apprentissage du français pour tous les âges. L’AF assure également la formation de professeurs et le suivi de l’enseignement du français dans 45 collèges (21.000 élèves).

Elle organise 350 activités culturelles par an, en mettant à profit son théâtre de 200 places et sa salle de cinéma. + d’images