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INFOLETTRE n°131 – Édito : Faute grave // Hommage à Robert Feldmann, conseiller consulaire Tel Aviv // Assurance : rapatriement d’un Français vers Bruxelles // Post-Brexit : audition d’Amélie de Montchalin // Enfants franco-japonais privés de leur parent français // CETA : audition d’Isabelle Hudon, ambassadrice du Canada // Coronavirus : ma question écrite sur la participation de Taïwan aux travaux de l’OMS // Relations économiques France-Grèce : diner du gouvernement grec au Sénat et forum à Paris // En circonscription en ALGERIE : Alger (9-11 fév. 2020) / SUISSE : Genève (3 fév. 2020) // Débat à la RadioTélévisionSuisse.

Lire : l’INFOLETTRE n°131 – 04 mars 2020Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°131

Faute grave

Tout commence lorsqu’un jeune cadre d’entreprise m’adresse ses vœux, tout en me proposant d’abonder une cagnotte internet pour aider au rapatriement de son ami dans le coma à Miami…

Chacun sait qu’une destinée peut basculer en une fraction de seconde. Le 7 décembre, un compatriote, Jean-Emmanuel, entrepreneur à Bruxelles, était fauché par un taxi sur un passage piéton, en pleine nuit à Miami.

Hémorragie cérébrale et fractures multiples, le diagnostic du médecin est critique. Le diagnostic de son assureur est tout aussi sombre : refus de prise en charge des frais d’hospitalisation et du coût de rapatriement.

L’assureur oppose à Jean-Emmanuel, bien que dans le coma, une constatation du rapport de police : il a traversé alors que le feu piéton était au rouge, constitutif d’une faute grave en Floride, comme en Belgique.

La notion de faute grave en la circonstance interpelle. Surtout lorsqu’on la compare au nombre d’accidents de Français, roulant sans casque, en scooter en Asie. L’appréciation de la gravité mériterait une définition précise et contractuelle, au lieu d’être laissée au libre arbitre d’un assureur après un accident.Visuel HL125

Après avoir pris contact avec Anne, compagne de Jean-Emmanuel, puis avec la directrice des Français de l’étranger, et enfin avec l’assureur, ce dernier finira par m’écrire qu’il acceptait de rembourser les frais conformément à la police souscrite.

Celui-ci notifie également la bonne nouvelle à Anne, quelques heures plus tard, mais en ajoutant une petite phrase assassine : “nous nous réservons le droit de procéder au recouvrement des sommes déboursées”. “Je n’accepte pas cette épée de Damoclès au-dessus de nos têtes”, lui renvoie-t-elle.

Voilà qui devrait inciter chacun à jeter un œil sur son contrat d’assurance pour y repérer des clauses approximatives ou toutes relatives, comme “faute grave”, et ainsi se faire préciser ce qui est exactement couvert ou pas. C’était d’ailleurs le thème de conférence choisi par Rosiane Houngbo-Monteverde, conseillère consulaire Qatar et Bahreïn, auprès de la communauté française, ce week-end à Doha. Découvrir l’InfoLettre n°131

Robert Feldmann, conseiller consulaire de Tel Aviv, nous a quittés

L’annonce de la disparition de Robert Feldmann a été un choc. Je m’associe à la douleur de sa famille et de ses amis.

Robert conservera une place solennelle dans le cœur des élus de l’Assemblée des Français de l’étranger et au sein de l’UFE, dont il présidait la représentation en Israël.

Médecin, il a passé sa vie au chevet des autres. Retraité, il a mis son humanisme inaltérable au service des Français d’Israël, avec le brio que l’on sait.

J’ai vu Robert pour la dernière fois à Tel Aviv, un soir de janvier 2019, lorsqu’il m’a invité à diner chez lui en présence de son épouse Veronica que je salue, et de Gérard Pomper, président d’honneur de l’UFE Israël.

Je repense à cet homme naturellement courtois et élégant qui savait résoudre les situations de manière feutrée, mais qu’on ne se méprenne pas : il dénotait un caractère bien décidé et goûtait la confrontation.

Les hommages rendus à Robert réfèrent souvent à sa sagesse. Je crois que cela l’amuserait, car si sa sagesse était bien réelle, elle était pleine de malice et d’éclats de gaieté.

En circonscription en Israël (3/3) – Beer Sheva (29 déc.-03 janv. 2019)

Beer-Sheva se rêve en capitale mondiale de la cybersécurité.

Dans le désert, à 90 minutes au sud de Tel Aviv, le gouvernement israélien a décidé de positionner ses infrastructures dédiées à la cybersécurité.

A noter qu’en 2011, Benyamin Nétanyahou a décidé que les enjeux liés à la cybersécurité devaient incomber aux services du Premier ministre.

Cybersécurité

INCD

Le dispositif israélien est assez comparable à celui de la France. Compte tenu de mon engagement sur ces questions au Sénat, il fut passionnant de confronter la vision française avec la doctrine d’Israël qui se veut être une nation leader en matière de cybersécurité. Pour les Israéliens, il est vital de garantir un réseau internet propre, au même titre qu’il faut offrir un réseau d’eau potable.

L’INCD emploie 300 personnes et s’articule en 3 unités : la Tech-Unit (R&D), la Robustness unit (service Qualité) et le CERT (Computer Emergency Response Team). Deux semaines avant notre rencontre, le CERT avait lancé un nouveau service opérationnel destiné à répondre à toutes questions urgentes concernant la cybersécurité.  En cas de problème cyber, les Israéliens peuvent désormais composer le 119, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

J’ai apprécié l’agilité du dispositif israélien et sa philosophie globale. Israël place la sécurité au firmament de ses priorités et n’intègre pas autant de contraintes réglementaires liées au respect de la vie privée que la France. Cela n’empêche pas notre pays d’être doté d’un dispositif légal permettant à l’ANSSI de poser des sondes chez les opérateurs télécoms. Du reste, le législateur israélien pourrait reprendre cette idée… + d’images

Ecosystème 

A l’image de ce que la France entreprend à Rennes autour du Commandement de la cyberdéfense (COMCYBER), Israël a constitué un véritable éco-système autour du domaine de la cybersécurité au sein de la ville de Beer Sheva.

La ville constitue le trait d’union entre l’industrie (70 entreprises sur place), l’université Ben Gourion et les activités gouvernementales cyber. Sous peu, le commandement cyber de l’armée viendra également s’y établir.

J’ai pris la mesure de cette dynamique lors de ma visite chez un capital-risqueur, Jerusalem Venture Partner. L’associé, Gadi Porats, m’a présenté les dispositifs favorisant l’innovation et permis de rencontrer deux start-up, l’une opérant dans la block-chain (Valid Network) et l’autre dans la cybersécurité (Vicarius).

Je me suis ensuite rendu au Telekom Innovation Lab de la Ben-Gurion University, où Oleg Brody, directeur R&D, m’a permis de découvrir toute la latitude offerte aux étudiants pour stimuler leur esprit novateur. A titre d’exemple, un élève a réussi à faire passer une montre connectée pour une imprimante, ce qui lui permettait de récupérer une copie de tous les fichiers imprimés sur un réseau ! + d’images

En circonscription en Israël (2/3) – Tel Aviv (29 déc.-03 janv. 2019)-

Découvrir la “start-up nation” qui s’incarne à Tel Aviv attisait ma curiosité d’entrepreneur, d’autant que l’écosystème israélien ressemble à s’y méprendre à celui de la Silicon Valley.

La capitale économique du pays regroupe les plus importants fonds d’investissement et offre la plus forte densité de jeunes diplômés qui ne rêvent que de changer la donne dans la cybersécurité, l’intelligence artificielle, la blockchain ou bien encore la foodtech ou la healthtech…

Relations économiques

Chambre de commerce

En présence d’Hélène Le Gal, ambassadrice de France, j’ai évoqué nos relations économiques bilatérales avec Daniel Rouach, président de la Chambre de commerce franco-israélienne. Créée il y a 60 ans, celle-ci compte 120 membres en Israël. La French Tech Israel comptabilise 400 membres.

Start-up Nation Central

Vice-président de l’ONG Start-up Nation Central, Jérémie Kletzkine m’a décrit l’écosystème d’innovation du pays, en particulier dans le domaine cyber.

Start-up nation Central a fait la cartographie des 6000 start-up en Israël. 150 sociétés du Top500 de Forbes font partie de leurs clients. Et pour cause, Israël constitue un si petit marché qu’il est vital pour ses entreprises de se lancer au plus tôt vers l’international.

C’est impressionnant : 19% des investissements mondiaux dans le domaine de la cybersécurité s’effectuent en Israël. On y compte 443 sociétés dans ce secteur diffusant des produits toujours plus innovants. “Il y a deux sortes d’entreprises dit Jérémie, celles qui ont été hackées et celles qui ne savent pas qu’elles ont été hackées”… + d’images

Communauté française

Consulat de Tel Aviv

Accueilli par Jean-Pierre Septier, consul adjoint, j’ai débuté 2019 par une visite du consulat général de Tel Aviv qui compte 55.000 inscrits, dont 97% de binationaux !

L’activité du consulat est soutenue puisqu’il reçoit 35.000 visites par an. Lors de ma visite, j’ai discuté avec un compatriote venu renouveler ses papiers. Il m’a prié de faire savoir que “l’équipe du consulat est formidable”. + d’images

Vœux

Double rencontre avec des acteurs de la communauté française à l’occasion des vœux. Tout d’abord lors d’une réception offerte à la Résidence par Hélène Le Gal, ambassadrice de France en Israël, puis lors d’une conférence organisée par l’UFE Israël.

Auprès de notre communauté, j’ai rappelé mon soutien sans faille à la fermeté affichée par notre gouvernement face à la recrudescence d’actes antisémites répertoriés en France ces derniers mois.

Voir la VIDEO de mon intervention

Conférence UFE Israël

A l’invitation de son président Gérard Pomper, l’UFE Israël a organisé une conférence, en présence de Robert Feldmann, conseiller consulaire et élu AFE pour Israël.

Nous avons fait le bilan de la “Saison croisée” France-Israël 2018 qui a montré la vitalité de notre relation bilatérale dans les domaines culturels et scientifiques.

A travers plus de 400 événements répartis dans nos deux pays, cette Saison a été centrée sur l’innovation, la création et la jeunesse. Elle a encouragé de nouvelles coopérations et facilité des synergies entre la «Start up nation» et la «French Tech» ! + d’images

Culture

Institut français

Visite de l’Institut français et rencontre avec les équipes de Barbara Wolffer, directrice de l’Institut français d’Israël (Tel Aviv, Haïfa, Nazareth), où 1200 étudiants israéliens suivent des cours de français.

Près d’un israélien sur dix est considéré comme francophone. Hélas, le nombre d’apprenants de notre langue a drastiquement reculé dans l’enseignement secondaire au cours des vingt dernières années (40.000 élèves début 2000, contre 15.000 aujourd’hui).

Puisque les Français installés en Israël ne transmettent pas le français d’une génération à l’autre, on évalue à 80% le nombre de ces Français qui… ne parlent pas français. C’est pourquoi une attention particulière est portée à sept associations du programme FLAM (Francais langue maternelle) concernant les jeunes francophones de 6 à 15 ans.

Serge Borg, attaché de Coopération pour le français, s’est engagée de longue date dans la promotion de notre langue à l’étranger. Je soutiendrai son action pour relever le défi particulier de la situation en Israël. + d’images