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En circonscription à Madagascar (2/2) – Nosy Be (3-5 avril 2023)

Diplomatie économique

Forum CCEF

À l’invitation de Julien Marchand, président du comité CCE Madagascar (à droite), je me suis rendu à Nosy Be pour ouvrir la réunion régionale des Conseillers du commerce extérieur de l’Océan Indien, aux côtés de l’ambassadeur de France, Arnaud Guillois.

Une cinquantaine de conseillers venus de Madagascar, Maurice ou de la Réunion étaient réunis en présence du secrétaire général du Conseil national des CCEF, Xavier Pierard, et de Séverine Lauratet, présidente de la commission Afrique et Océan Indien.

Ils ont discuté de deux sujets majeurs dans la région : la transition vers les énergies renouvelables et le tourisme durable.

Lors de mon intervention, j’ai rappelé les défis posés par la Chine dans la région que j’avais déjà exposés lors du précédent forum à la Réunion en 2019. Ils apparaissent désormais au grand jour. La tension initiée par l’expansionnisme du Parti communiste chinois dans l’indopacifique s’exacerbe.

Une seule chose est sûre : les choses ne se passent jamais comme on les a planifiées et le pire n’est jamais sûr.

Qui avait anticipé que l’augmentation de 45% des taxes du kérosène en République dominicaine entraînerait l’arrêt des rotations d’Air France ?

Cela s’est révélé être une bénédiction pour le tourisme à l’île Maurice qui a bénéficié du report du trafic de la compagnie vers sa destination, dont se sont réjouis les CCEF de Maurice !

Félicitations aux organisateurs et aux participants qui rendent ces réunions riches d’enseignements. +d’images

Diplomatie parlementaire

Autorités de Nosy Be

Ma visite a été l’occasion de rencontrer les autorités locales en compagnie d’Arnaud Guillois, ambassadeur, d’Alain Schmaltz, consul honoraire de Nosy Be, de Frédéric Chollet, conseiller économique et de Patrick Bosdure, conseiller de coopération et d’action culturelle.

Après un premier entretien à l’aéroport en présence du ministre de la Pêche de Madagascar, le préfet de police de Nosy Be nous a accueillis à la préfecture avec le gouverneur de la région Diana et le maire de Hell-Ville.

Une visite qui nous a permis d’observer les importants travaux d’infrastructures en cours sur l’île. +d’images

Communauté française

L’île aux parfums

La communauté française de Nosy Be compte 700 inscrits au registre, en incluant les personnes sous protection.

Alain Schmaltz, consul honoraire de Nosy Be a accueilli notre délégation conduite par Arnaud Guillois.

Avec 12 vols internationaux par semaine et bientôt 15, Nosy Be fait partie des destinations phares de l’Océan indien. 30% des touristes sont français, quand 50% sont italiens.

La France bénéficie d’une image très positive dans l’île.

Des municipalités françaises se sont regroupées pour fournir des bâtiments de pompiers à disposition de Nosy Be.

La tournée consulaire récente d’agents du consulat a permis d’enregistrer 150 demandes de passeports sur place et d’éviter aux demandeurs de faire le déplacement à Antananarivo. Cette démarche a été très appréciée car nombre d’entre eux sont des retraités avec une pension souvent modeste.

Lors de la rencontre organisée par Alain Schmaltz, avec quelques dizaines de nos compatriotes, souvent retraités et mariés à une compagne native de l’île, j’ai sincèrement apprécié leur gentillesse et leurs témoignages de satisfaction des services consulaires.

Certains avaient décidé d’investir sur l’île pour y développer un hôtel après avoir cédé leurs affaires en France.

Beaucoup m’ont exprimé leur tristesse de voir les images renvoyées par les manifestants et les grévistes contre la réforme des retraites en France. Leurs encouragements pour faire face et tenir bon m’ont sincèrement touché.

Je conserverai de nos conversations, l’image de compatriotes apaisés et qui se décrivent heureux de vivre simplement avec pour horizon un paysage de carte postale. +d’images

Enseignement

Collège français Alphonse Lamartine

Visite du collège français Alphonse Lamartine, seule école internationale à Nosy Be, en présence d’Arnaud Guillois.

Elle compte 310 élèves, dont 85 au collège.

Lors de l’échange avec les représentants du comité de gestion, présidé par Sophie Gaudin, nous avons appris que leur objectif est la délocalisation du collège pour leur permettre d’augmenter la capacité d’accueil.

Un terrain a été repéré. Il faut désormais trouver les concours financiers. +d’images

Alliance française

Chaleureux accueil des jeunes de Nosy Be pour la visite de l’Alliance française en compagnie d’Arnaud Guillois, ambassadeur, d’Alain Schmaltz, consul honoraire de Nosy Be et de Patrick Bosdure, conseiller de coopération et d’action culturelle.

737 adhérents la fréquentent et bénéficient de 2 événements culturels par mois. Plus de 100 certifications DELF/DALF ont été délivrées en 2022.

Située dans le centre-ville, cette salle polyvalente peut y recevoir des conférences ou des spectacles. C’est aussi la plus grande bibliothèque de l’île que les jeunes rencontrés déclarent fréquenter assidûment.

Félicitations à Amady Assany, président, aux membres du conseil d’administration, à Noémie Rafaramandimby qui dirige cette Alliance depuis 12 ans et à toute l’équipe qui l’accompagne. +d’images

En circonscription au Maroc – Rabat 1/2 – (16-18 mars 2022)

Retour au Maroc du 16 au 20 mars afin de participer à la réunion des Conseillers du commerce extérieur français (CCEF) en Afrique, dont la section est présidée par Éric Bonnel, sur le thème : Maroc, plateforme vers l’Afrique.

L’objectif était de contribuer à la réflexion sur la déclinaison d’un nouveau partenariat économique franco-marocain orienté vers l’Afrique, d’identifier et de développer des actions concrètes.

Cela m’a permis de côtoyer pendant deux jours des CCEF venus de toutes les parties d’Afrique, mais également de l’Océan indien et d’appréhender les opportunités offertes à nos entreprises par ce marché.

Réunion Afrique CCEF


Dans un premier temps, l’ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, a accueilli les participants à une réception à la Résidence de France en compagnie de Gilles Abensour, président du comité Maroc des CCEF, à laquelle ont participé des députés de l’Assemblée nationale, membre du groupe d’amitié France-Maroc.

L’ambassadrice a rappelé le discours visionnaire d’Emmanuel Macron à Ouagadougou pour définir la nouvelle relation de la France avec l’Afrique. Hélène Le Gal a souligné la place du Maroc et la force du lien bilatéral comme des atouts pour permettre à nos entreprises de se développer sur le continent.

Notre politique d’aide au développement au travers du programme Choose Africa a engagé 3Mds d’euros en faveur de 26000 TPE/PME et soutenu 1,5 millions d’emplois.

En ouverture de la réunion, Éric Bonnel a rappelé que l’Afrique compte 1,2 milliard d’habitants et que ce nombre aura doublé dans 30 ans. Au Sahel, 3 millions de jeunes arrivent chaque année sur le marché du travail.


Le blé qui s’achetait à 120 euros par tonne avant la pandémie est passé à 300 euros par tonne après le Covid. Il faut compter 140 euros de supplément suite à l’invasion de l’Ukraine. Les risques politiques pour la dizaine de pays qui importent plus de 50% de leurs besoins depuis cette zone doivent être pris en compte. Il a justement conclu : « On ne peut pas parler de développement sans sécurité ! »

En visio depuis Marseille, où il participait au sommet Europe-Afrique, Franck Riester, ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, a insisté sur le gain en attractivité de la France, depuis 5 ans, devenue destination numéro 1 des investissements étrangers en Europe. Le chômage des jeunes est au plus bas depuis 40 ans et le chômage est le plus faible depuis 15 ans.

Franck Riester a encouragé nos entreprises à bâtir de nouvelles chaines de valeur depuis l’Afrique au lieu de l’Asie et rappelé la nécessité de réduire notre dépendance aux hydrocarbures. Il a insisté sur la nécessité de mettre fin à notre naïveté en matière de politique commerciale et que les entreprises européennes devaient être protégées face aux pratiques déloyales et inacceptables de la part de nos concurrents.

L’après-midi, je suis intervenu sur le thème “Géopolitique, Défense et Sécurité sur la bande Sahelo-saharienne”, aux côtés du général Patrick Destremau (vice-président, Defense & Security General Manager d’Inetum et ancien Directeur de l’IHEDN).

Mon intervention était destinée à partager mes observations, recueillies à la faveur de mes 44 déplacements sur le continent.

Tout d’abord sur l’évolution de la menace terroriste en Afrique centrale et occidentale ; puis l’utilisation de la guerre hybride par la Russie en rappelant qu’il n’y a pas d’artillerie contre le mensonge ; et enfin l’Afrique, terrain d’expérimentation du soft power chinois, en soulignant que la stratégie d’accaparement des matières premières sur le continent par l’Empire du milieu commence à être visible.

Le résultat partagé du vote africain sur la résolution à l’ONU condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie démontre que l’Afrique est un continent d’affrontement nécessitant de peser le risque géopolitique dans ses investissements.

Rejoint par Nicolas Arnulf, conseiller des Français de l’étranger à Rabat pour la deuxième journée, nous avons suivi la présentation du rapport du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN) par Sandrine Sorieul (directrice générale du CIAN), suite à leur enquête 2021 auprès des entreprises internationales en Afrique. Elle a fait apparaître que 75% de ces entreprises ont été à l’équilibre ou bénéficiaires en 2021. La Tanzanie, le Togo et le Maroc sont les 3 premiers pays cités pour investir en 2022.

Lors de la table ronde sur la stratégie de développement des affaires en Afrique, modérée par Mounir Ferram (directeur exécutif de l’Association marocaine des exportateurs – ASMEX), Jean-Pascal Darriet (président de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc – CFCIM) a rappelé que sur les 12 pays qui ont la plus forte croissance au monde, 6 sont africains ; et que 60% des terres non cultivées du monde sont en Afrique.

Lors de la session Financement, fiscalité et gestion du risque, François Marchal, directeur général de Société Générale Maroc, a rappelé que les délais de paiement constituent un réel enjeu.

Séverine Lauratet (avocat associé chez Fidal, membre du bureau de la commission Afrique) est revenue sur la convention fiscale franco-marocaine qui date de 1970 et sur des pratiques de retenues à la source dans certains cas par le Maroc qui paraissent incompatibles avec la convention.

Lionel Piquer (DG Coface Afrique du Nord), Mihoud Mezouaghi (dir. AFD Maroc) et Cécile Avizou (dir. Proparco Afrique du Nord) ont mis en avant leurs capacités respectives pour accompagner les financements de projets.

Alain Bentéjac, président des CCEF, a conclu le séminaire en mentionnant que l’Afrique est constituée de 54 pays qui sont autant de marchés différents. Le continent africain a beaucoup mieux résisté que prévu face au Covid. Le président a appelé les entreprises à prendre en compte le risque politique dans la stratégie d’entreprises.

Je remercie Eric Bonnel pour son invitation à participer activement à ce forum et à tous les organisateurs et participants qui m’ont souvent apporté de précieux enseignements.

À ce titre, je veux saluer la qualité du travail produit par les sous-ateliers régionaux animés par des CCE de comités Afrique :
– Afrique du Nord : Janie Letrot, Hadj Hamou (comité Maroc)
– Afrique de l’Ouest : Yves Keller (président du comité Sénégal)
– Afrique de l’Est : Yannick Chaumet (président du comité Afrique de l’Est) et Christophe Darmois (président du comité Tanzanie)
– Afrique Centrale : Didier Lespinas (président du comité Gabon)
– Afrique Australe : Paul Massardier (Afrique du Sud)
– Océan Indien : Julien Marchand (président du comité Madagascar) +d’images