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Ma question écrite sur le scandale du blocage de Calais

Qui fait respecter la loi en France ? Les salariés de la SCOP SeaFrance (My Ferry Link) sont en colère, alors ils se croient absolument tout permis, d’autant que nos autorités laissent faire.

GreveLes grévistes ont bloqué tout le trafic entre la  France et l’Angleterre et cloué sur le bord des routes de centaines de personnes et de véhicules. Ces otages du conflit social n’ont reçu aucune assistance sanitaire, ni protection de la part de nos autorités.

De l’autre côté de la Manche, ce fut la consternation et les commentaires au vitriol (lire Kent online de Kent Messenger). On parle en effet d’un milliard d’euros de manque à gagner pour l’économie du Kent.

J’ai demandé au secrétaire d’Etat en charge des Transports de “connaître l’origine des défaillances des autorités françaises ainsi que les mesures qui pourraient être mises en place pour pallier ces dysfonctionnements”.

Conséquences du chaos calaisien pour les utilisateurs français et étrangers des moyens de transports transmanche

Question n° 17361 (publiée dans le JO Sénat du 16/07/2015) adressée à M. le secrétaire d’État, auprès de la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche.

Texte de la question : M. Olivier Cadic attire l’attention de M. le secrétaire d’État, auprès de la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche sur les conséquences du chaos calaisien auprès des Britanniques et des utilisateurs français et étrangers des moyens de transports transmanche. Il rappelle que du 29 juin au 1er juillet 2015 les employés de la société My Ferry Link ont commis des actes répréhensibles et allant à l’encontre de leurs intérêts futurs, bloquant voyageurs et chauffeurs de camion, français et étrangers, dans les ports de Calais et de Douvres ainsi qu’aux gares d’embarquement d’Eurotunnel. Il constate que l’État a été dans l’incapacité de venir en aide à ces milliers de voyageurs, otages d’un conflit social qui ne les concernait en rien. Il souligne que ce blocage a été durement ressenti par l’économie du Kent qui évalue à près d’un milliard d’euros les pertes suscitées outre-manche. Il regrette enfin que rien n’ait été fait pour contrecarrer les propos presque guerriers d’un leader syndical français, propos repris par des médias britanniques qui, par ailleurs, montraient des chauffeurs routiers bloqués sur le bord des routes françaises, sans eau, sans nourriture, sans toilettes alors que, de l’autre côté de la Manche, la police et la Croix rouge britannique portaient assistance. Il aimerait connaître l’origine des défaillances des autorités françaises ainsi que les mesures qui pourraient être mises en place pour pallier ces dysfonctionnements. Il souhaiterait notamment avoir transmission des conclusions de la commission intergouvernementale « tunnel sous la Manche » réunie le 2 juillet 2015 suite aux perturbations du trafic dans le tunnel dans la semaine du 30 juin pour mieux assurer la sécurité sur le site de la concession.

Crédit photo : Remy Evin (Flickr)

HEBDOLETTRE n°29 – 15 juillet 2015 – Edito : Tsipras, l’homme qui retourne sa veste plus vite que son ombre

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Edito de l’HebdoLettre n°29

Le jour de notre fête nationale, il est de tradition de nous rassembler pour célébrer notre idéal démocratique et républicain.

Se rassembler ! C’est ce qui s’est produit lundi à Bruxelles.

Après une longue nuit de débats, les chefs de gouvernement de la zone euro sont parvenus à un accord pour éviter la sortie de la Grèce.
HL Picto 3
Depuis près de 5 ans, la Grèce dont le PIB ne représente que 2% du PIB européen, fait vaciller la monnaie unique.

Alexis Tsipras, son Premier ministre, s’est fait élire en début d’année sur un programme rejetant les mesures rigoureuses imposées par l’Europe en contrepartie de son soutien financier.

Les mesures imposées par la Troïka n’ont pas si mal réussi à l’Irlande. Ce pays s’est brillamment relevé, a remboursé et renoue avec une forte croissance.

Suite à l’arrivée de Tsipras, la croissance grecque s’est brisée. Le pouvoir a fait porter la responsabilité de l’échec économique du pays à l’Europe et à l’Allemagne en particulier.

Afin de faire plier l’Europe, le Premier ministre grec a joué la rue contre les créanciers. En conséquence, les banques ont fermé… Lire la suite

Publication du rapport : “Pourquoi le Royaume-Uni séduit les entrepreneurs français ?”

J’ai le plaisir de vous annoncer la parution du rapport intitulé “Pourquoi le Royaume-Uni séduit les entrepreneurs français ?”. Il est disponible en ligne gratuitement.

Olivier Cadic et Elisabeth Lamure, co-auteurs du rapport

Olivier Cadic et Elisabeth Lamure, co-auteurs du rapport

Lire le rapport : www.senat.fr/rap/r14-534/r14-5341.pdf

Lire la fiche de synthèse : DSAE 20150702 POURQUOI LE ROYAUME-UNI SÉDUIT LES ENTREPRENEURS FRANÇAIS (pdf).

J’ai cosigné ce rapport d’information avec Elisabeth Lamure, présidente de la Délégation sénatoriale aux entreprises.

La délégation, dont je suis vice-président, a notamment pour missions d’identifier les freins à la croissance économique en France et de proposer les réformes nécessaires.

HEBDOLETTRE n°28 – 07 juillet 2015

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Edito de l’HebdoLettre n°28

La France ne serait plus tout à fait elle-même si un acteur public n’apportait pas son grain de sel en toutes circonstances… Le gouvernement a fusionné l’AFII, destinée à faciliter l’implantation d’entreprises étrangères en France avec UBI France au sein d’un nouvel ensemble nommé Business France.

Le rôle d’accompagnement des entreprises françaises à l’export précédemment dévolu à UBI France recouvre en partie l’action des Chambres de commerce.
HL Picto 3
Lorsque l’on parle de Chambres de commerce, on distingue en premier lieu celles qui sont établies sur le territoire français. Leurs activités export sont regroupées dans CCI International, présidé par Jean-François Gendron. En second lieu, hors de nos frontières, on compte 112 CCI françaises à l’international, présentes dans 82 pays. Ce réseau est chapeauté par CCI France International (CCIFI), présidé par Arnaud Vaissié.

La semaine dernière, lors de l’AG de la CCIFI, Arnaud Vaissié a annoncé un taux de croissance de 10% de son réseau, aujourd’hui constitué de 32.580 entreprises membres. Un vaste ensemble autofinancé à 97% !
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PJL Dialogue social et Emploi : mes six amendements adoptés en première lecture au Sénat

La semaine dernière, le Sénat a débattu du projet de loi « Dialogue social et Emploi », présenté par François Rebsamen, ministre du Travail. L’épilogue est intervenu le 30 juin avec un vote positif (181 pour et 36 contre), mais la CMP (Commission mixte paritaire) qui s’est réunie deux heures plus tard fut un échec. J’y représentais le groupe UDI-UC. La gauche, engluée dans ses dogmes, semblait déterminée à repousser toutes les principales avancées du Sénat. Le texte est donc reparti le soir même à l’Assemblée nationale en seconde lecture.

« Tout le monde réclame davantage de simplicité », Olivier Cadic, Sénat, 22 juin 2015

« Tout le monde réclame davantage de simplicité », Olivier Cadic, Sénat, 22 juin 2015

En séance le 22 juin 2015, je suis intervenu en discussion générale au nom du groupe UDI-UC, fustigeant l’article 1er qui prévoit d’instituer les CPRI, Commissions paritaires régionales interprofessionnelles. Encore un nouveau « machin » en charge d’organiser le dialogue social dans les très petites entreprises (TPE). Quelle défiance vis à vis des entrepreneurs et de leurs collaborateurs ! (lire : O_Cadic_Dialogue social et Emploi _Discussion générale).

Lors des débats, six de mes amendements ont été adoptés parmi les 34 déposés :

Instances de représentation du personnel (IRP)
1- Offrir la possibilité aux entreprises de regrouper les instances à partir du seuil de 50 salariés et non plus de 300 (Amdt n°12).
2- Rétablir le principe selon lequel les suppléants ne seront présents lors des délibérations des IRP qu’en l’absence des titulaires (Amdt n°15).
3- Ne pas contraindre les entreprises à devoir consulter leur comité d’entreprise sur l’utilisation du crédit impôt recherche (Amdt commun n°151).

Pénibilité
4- Supprimer la possibilité d’élaborer des référentiels de branche se résumant au classement des salariés « par métiers » (Amdt n°21).
5- Permettre une entrée en vigueur des nouvelles obligations en matière de négociation des accords de prévention de la pénibilité concomitamment à la mise en place définitive et totale des dispositions du compte de prévention de la pénibilité, soit au 1er janvier 2018 (Amdt n°31).

Base de données unique
6- Repousser d’un an la mise en place de la base de données unique dans les entreprises de moins de 300 salariés (Amdt n°14).

Pourquoi les élus de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) n’ont-ils plus droit au passeport de service ?

Les conseillers consulaires élus en juin 2014 sont privés du passeport de service, même si leur mandat les conduits à se déplacer dans des pays à risques.

Pour l’obtenir, cela «nécessiterait une concertation interministérielle». Et pourquoi se donner cette peine alors qu’ils peuvent bien travailler par «conférence téléphonique ou audiovisuelle». Voilà la réponse plutôt désinvolte que j’ai reçue du ministre des Affaires étrangères, le 4 juin dernier.

Consternation (Lire : Le passeport de service c’est bon pour les fonctionnaires, mais pas pour les conseillers consulaires du 5 juin 2015). J’ai donc posé une nouvelle question écrite au ministre. Il me semble légitime d’insister, car les élus à l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE) disposaient d’un tel passeport jusqu’à fin juin 2014.

Sur quel fondement l’Administration refuse-t-elle aujourd’hui cette protection diplomatique aux élus de la République, tandis que le monde n’a jamais été autant en ébullition ?

Question écrite n° 16802 de M. Olivier Cadic
JO Sénat du 11/06/2015 – p.1358

M. Olivier Cadic souhaite rappeler l’attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur la réponse qui lui a été faite le 4 juin 2015 à la question n° 16120 publiée le 30 avril 2015 concernant la possibilité d’étendre aux conseillers consulaires la délivrance d’un passeport de service déjà attribué aux fonctionnaires. Outre le fait qu’il est surprenant qu’une administration refuse d’envisager l’évolution d’un décret sous prétexte que cela va nécessiter d’y consacrer, entre différents ministères décisionnaires, un peu de temps, du travail et de l’organisation… il est désobligeant à l’égard d’élus de la République, représentants des Français établis hors de France, de considérer que leur mandat pourrait s’exercer quasi-virtuellement au moyen d’une « conférence téléphonique ou audiovisuelle ». Enfin, il rappelle que les élus à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) dont le mandat a pris fin au 30 juin 2014 disposaient d’un passeport de service. Il souhaiterait donc savoir pourquoi les nouveaux élus AFE n’ont plus droit à ce passeport de service.

Mon appel à la déflation réglementaire pour soutenir les entreprises françaises (vidéo)

La prolifération des normes légales affecte directement la compétitivité de nos entreprises. Leur gestion devient de plus en plus complexe et couteuse, mais aussi plus frileuse en termes d’embauches. Il faut se féliciter d’avoir pu en débattre, le 10 juin, à l’initiative de ma collègue Elisabeth Lamure, présidente de la délégation aux Entreprises (DSAE).

« N’est-il pas temps, à notre tour, d’imposer l’élimination de deux règles chaque fois que nous en créerons une nouvelle ? » Olivier Cadic – Sénat – 10/06/2015

« N’est-il pas temps, à notre tour, d’imposer l’élimination de deux règles chaque fois que nous en créerons une nouvelle ? » Olivier Cadic – Sénat – 10/06/2015

L’inflation législative se double de la défiance de l’Administration. Au lieu d’accompagner et de conseiller les entreprises, a souligné la présidente, elle se comporte « comme un contrôleur de l’application des normes ».

Thierry Mandon, secrétaire d’État chargé de la réforme de l’État et de la simplification, a été invité nous à présenter le bilan d’application de la circulaire du 17 juillet 2013 « relative à la mise en œuvre du gel de la réglementation en ce qui concerne les entreprises ».

Nous avons attendu en vain de connaitre « le coût des normes » que la circulaire nous promettait pourtant tous les six mois ! (lire les débats).

Il faut cesser de se moquer du monde de l’entreprise. Avec mon collègue Michel Canevet, j’en appelle au respect de la circulaire précitée et au passage du gel à la déflation des règles. Pour ne citer qu’eux, nos proches voisins allemands et britanniques ont intégré cette pratique. (lire notre communiqué de presse : CP MC et OC).

Ainsi, pour prévenir l’inflation législative et, par voie de conséquence, l’augmentation des coûts pour les entreprises, j’ai illustré mon intervention par l’exemple britannique que l’on résume sous cette formule : « one-in, two-out ».

Autrement dit, si vous imposez aux entreprises une mesure légale qui leur coûte une livre sterling de plus, vous devez, en contrepartie, supprimer un texte existant pour leur permettre d’économiser deux livres sterling ! Et cela fonctionne. (lire mon intervention en séance : Intervention_O_Cadic_10 juin 2015).

VIDEO de l’intervention

HEBDOLETTRE n°27 – 26 juin 2015

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Edito de l’HebdoLettre n°27

Créée pour offrir une protection sociale aux expatriés, la Caisse des Français de l’étranger (CFE) fait actuellement l’objet d’un audit conjoint de l’Inspection générale des finances (IGF) et l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS).

Le rapport attendu le mois prochain sera déterminant pour dessiner l’avenir de la CFE.

La Caisse doit-elle demeurer un organisme de Sécurité sociale sous tutelle de l’Etat, ou alors être transformée en mutuelle ou bien encore être privatisée pour devenir une assurance privée ?

HL Picto 3 A quelques semaines de l’élection d’un nouveau conseil d’administration de la CFE composé de 21 membres, dont 18 sont élus par les membres de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE), les socialistes ont déposé une proposition de loi pour modifier le collège électoral.

Ils souhaitaient faire voter les conseillers consulaires tout en écartant les délégués consulaires et les parlementaires.

Pourtant lors de la réforme de la représentation des Français établis hors de France, ces mêmes sénateurs s’étaient refusés à envisager de faire évoluer le collège électoral de la CFE alors même qu’ils réduisaient le nombre de conseillers à l’AFE. C’est un point que nous avions souligné dans nos débats à l’époque… Lire la suite

Le Sénat rejette la proposition de loi sur la fin de vie

87 pour et 196 contre, la PPL « créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie » a été nettement rejetée par les sénateurs. Je me suis prononcé contre un texte qui avait été trop dénaturé à force d’amendements restrictifs et prohibitifs. C’est dire si mon amendement voulant accorder le libre choix de propre sa mort, dans les cas extrêmes, ne pouvait aboutir (lire : O_Cadic_findevie_seance_16_juin_2015). Il ne retranchait pourtant rien à la proposition de loi Claeys et Leonetti.

 « Mon corps m’appartient, ma mort m'appartient », Olivier Cadic, Sénat, 16.06.2015

« Mon corps m’appartient, ma mort m’appartient », Olivier Cadic, Sénat, 16.06.2015

Le 16 juin, le thème aidant, j’ai eu la sensation de vivre un voyage au bout de la nuit, puisque les sénateurs ont débattu chaque article jusqu’à 2h du matin. Du reste, certains collègues ont regretté qu’une loi aussi capitale manque à ce point d’éclairage et de visibilité dans l’opinion.

Mes amendements se sont fondés sur la réflexion conduite depuis des années par l’association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). Son dynamique président, Jean-Luc Romero, a intitulé son livre Ma mort m’appartient. J’ajouterai que ma mort m’appartient parce que mon corps m’appartient. C’est notre corps qui souffre et meurt. Qui oserait aujourd’hui contester la libre disposition de chacun sur son propre corps ? Pourquoi soudain une limite ?

Il n’est que temps de créer un nouveau droit ! Celui de pouvoir quitter ce bas monde, avec l’assistance du corps médical, sans souffrance inutile et sans donner à ses proches le spectacle de sa propre dégénérescence.

Le matin même de la séance du 16 juin, l’association ADMD avait organisé, dans les locaux du Sénat, une conférence de presse réunissant des sénateurs de toutes sensibilités, mais unis en faveur du droit de mourir dans la dignité.

Le matin de la séance du 16 juin, l’ADMD avait organisé, dans les locaux du Sénat, une conférence de presse réunissant des sénateurs de toutes sensibilités, mais unis en faveur du droit de mourir dans la dignité.

La société française est prête à 96% ! (sondage Ifop, octobre 2014) Lire : Mon amendement pour le « droit de mourir » dans la dignité du 28 mai 2015.

Nos voisins européens ont franchi le pas ! Les Belges, Hollandais, Luxembourgeois ou Suisses sont-ils pour autant insensibles à la valeur de la vie ?

J’aurais tant préféré que la patrie des droits de l’Homme se trouve à la pointe d’un mouvement irrémédiable, de toute façon.

Mieux vaudrait vaincre la précarité plutôt que de la condamner seulement !‬‬‬‬‬

Le 18 juin, j’ai soutenu une proposition de loi visant à lutter contre la discrimination à raison de la précarité sociale (lire mon intervention : PPL_Discrimination_O_Cadic). Celle-ci a été adoptée par le Sénat.

J’en suis satisfait. Comment ne pas vouloir combattre une discrimination qui empêche de briser le cercle de la précarité dans la recherche d’emploi ou dans la vie quotidienne (inscription scolaire, prêt bancaire…) ?

Il n’empêche que les socialistes, auteurs de cette proposition, seraient plus inspirés de créer un environnement propice à la croissance et générateur d’emplois. Autrement dit, ils feraient mieux de s’atteler aux causes du problème, au lieu de tenter de rattraper par le col leur électorat populaire en pleine débandade.

Cette proposition de loi protège-t-elle mieux les personnes en difficulté ou ajoute-elle, une fois de plus, de la complexité ? Olivier Cadic, Sénat, 18 juin 2015

“Cette proposition de loi protège-t-elle mieux les personnes en difficulté ou ajoute-elle, une fois de plus, de la complexité ?” Olivier Cadic, Sénat, 18 juin 2015

Au rang des regrets, nous allons étoffer notre code pénal d’un nouveau critère discriminant qui vient s’ajouter à 20 autres existants ! C’est donc de 21 critères dont nous allons disposer dans notre arsenal répressif, après l’ajout de la précarité sociale (*).

Puisqu’on ajoute des discriminations, cela pourrait laisser à penser que cette politique est efficace… D’autant que la liste peut toujours s’allonger : j’ai rencontré un patron qui n’embauche pas les gens qui empruntent une certaine ligne de RER pour venir travailler. Il m’a dit que « les salariés ne sont jamais là à l’heure ! ».

Au moment où des personnes en situation de précarité désespèrent de trouver un emploi, nous nous contentons de leur envoyer un signal de sympathie. La pauvreté concerne 8,7 millions de personnes en France, soit 14,3 % de la population. Rappelons également qu’un enfant sur cinq est touché.

Notre combat doit être avant tout de vaincre la précarité sociale !

(*) l’âge, l’apparence physique, l’appartenance réelle ou supposée à une nation, l’appartenance réelle ou supposée à une ethnie, l’appartenance réelle ou supposée à une race, l’appartenance réelle ou supposée à une religion, l’état de santé, l’orientation sexuelle, l’identité sexuelle, la grossesse, la situation de famille, le handicap, le patronyme, le sexe, les activités syndicales, les caractéristiques génétiques, les mœurs, les opinions politiques, l’origine, le lieu de résidence.

Présentation du rapport sur les enseignements du modèle britannique à la délégation sénatoriale aux Entreprises

Le 18 juin, j’ai eu le plaisir de présenter devant mes collègues de la délégation aux Entreprises la structure du rapport intitulé : « Pourquoi le Royaume-Uni séduit les entrepreneurs français ? », cosigné par sa présidente Elisabeth Lamure et moi-même.

Ce document fait suite au déplacement de notre délégation à Londres, le 13 avril 2015, pour y rencontrer des entrepreneurs français installés sur place (lire : La délégation aux entreprises du Sénat a rencontré les entrepreneurs français de Londres, du 20 avril 2015).

Présentation du rapport sur le Royaume-Uni. Elisabeth Lamure, présidente de la Délégation sénatoriale aux entreprises et Olivier Cadic

Présentation du rapport sur le Royaume-Uni. Elisabeth Lamure, présidente de la délégation aux Entreprises et Olivier Cadic

Je suis certain que ce rapport nous aidera à concevoir des propositions pour lever les freins de la croissance en France. Dans cette mission, j’ai souligné tout l’intérêt d’observer les pratiques de nos voisins, surtout ceux qui ont renoué avec la création d’emplois.

Ainsi, pour ne prendre qu’un exemple, lors d’une discussion récente relative au gel de notre réglementation, nous avons pris la mesure de notre retard face aux Allemands et aux Britanniques, pays où des organismes indépendants sont garants de la simplification réglementaire et de la réduction des coûts pour les entreprises (Lire : Mon appel à la déflation réglementaire pour soutenir les entreprises françaises (vidéo), du 29 juin 2015).

Simplicité, flexibilité et confiance constituent le triptyque autour duquel ce rapport s’articule. Et pour cause, ce sont les trois facettes du paradigme anglais de l’économie, orienté vers la promotion de l’entrepreneuriat et la récompense du risque associé.

Les Français installés au Royaume-Uni ne s’y sont pas trompés. Il est urgent de les écouter (lire Intervention_O_Cadic_rapport_RU).

Lire aussi : L’allègement du poids des emplois publics continue au Royaume-Uni, paru sur www.emploi-2017.org, le 28 juin 2015

HEBDOLETTRE n°26 – 15 juin 2015

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Edito de l’HebdoLettre n°26

A la bonne heure ! Un de mes amendements à la loi Macron devrait prendre force de loi !

Le 9 juin, Manuel Valls a annoncé un plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif dans une PME, afin d’apaiser les “craintes psychologiques” des petits patrons et ainsi les inciter à embaucher. Nous devrions examiner ce dispositif dans le cadre de la loi sur le Dialogue social.

HL Picto 3 Le 7 mai, lors des débats relatifs au projet de loi Macron, j’avais déposé un amendement exactement en ce sens (*).

Dans l’hémicycle, Emmanuel Macron m’avait opposé que « les services juridiques de l’État qui ont travaillé sur cette question ont relevé une incertitude juridique quant à la possibilité même de plafonner l’indemnisation fixée par une décision de justice », en concluant que « la création d’un plafond serait donc très fragile d’un point de vue juridique. »

Un mois plus tard, il semble que la frilosité des services juridiques de l’État ait subitement disparu… Lire la suite

(*) Amendement 898 : La deuxième phrase du second alinéa de l’article L.1235-3 du code du travail est complétée par les mots : « ni excéder les salaires des neuf derniers mois lorsque l’ancienneté du salarié est comprise entre deux et dix ans ou des douze derniers mois lorsque l’ancienneté du salarié est supérieure à dix ans, toutes causes de préjudices confondues ».

Loi sur le Renseignement : élu pour défendre les libertés publiques, pas pour les assassiner

Le projet de loi relatif au Renseignement menace clairement nos libertés publiques, même si Manuel Valls s’est dédouané, au Sénat, de vouloir instaurer une « surveillance généralisée des citoyens ».

Au-delà de prévenir le terrorisme, cette loi vise à défendre tous les intérêts publics, qu’ils relèvent du domaine économique, industriel, scientifique ou de la politique étrangère. Procédure d’urgence en prime, pour ne pas s’embarrasser de paperasseries, tandis que le contrôle judiciaire devient un gadget inutile. Ne parlons même pas des possibilités offertes aux utilisateurs d’outils de renseignement d’outrepasser tous leurs droits.

big-broLes « IMSI-catchers » destinés à capter les conversations téléphoniques de tous les utilisateurs situés dans leur rayon d’action, les « boîtes noires » permettant de collecter les métadonnées de tous les internautes français, les logiciels espions, tous ces outils ouvrent la voie à des dérapages possibles, comme le dénonce mon collègue Claude Malhuret, dont j’ai évidemment cosigné les 6 amendements (lire : Amendements C. Malhuret – Loi sur le Renseignement).

Pour sa part, ma collègue Catherine Morin-Desailly précise subtilement que ces métadonnées collectées par les « boites noires » sont devenues plus révélatrices du comportement des usagers que le contenu même de leurs courriers électroniques. Dès lors que les services de renseignement vont s’échanger des données entre pays, la sénatrice de Seine-Maritime estime nécessaire d’inscrire la loi dans un cadre juridique européen. J’ai également cosigné ses 12 amendements (lire : Amendements C. Morin-Desailly – Loi sur le Renseignement).

Il faut aussi souligner qu’aucune estimation de coût n’a été formulée. Déjà, nous n’avons pas les moyens de suivre les individus dangereux dûment identifiés ! Le député Eric Ciotti pointe cette faille dans un rapport signé par la commission d’enquête sur les filières djihadistes qu’il préside. Lors de la discussion du projet de loi, Manuel Valls, lui-même s’est exclamé que « le nombre d’individus à suivre et à surveiller a explosé » !

Je n’ai pas été élu pour porter atteinte aux libertés publiques et ce serait offrir une belle victoire aux terroristes. Nos amendements ayant été rejetés, j’ai décidé de voter contre le projet de loi sur le Renseignement.

HEBDOLETTRE n°25 – 08 juin 2015

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Edito de l’HebdoLettre n°25

“Les Français de l’étranger peuvent nous aider à transformer notre pays et faire réussir la France”, a déclaré Jean-Christophe Lagarde aux Français installés à Londres et à Milan, les 22 mai et 3 juin dernier.

L’Union des Démocrates et Indépendants (UDI) n’a pas trois ans. Mais déjà une organisation spécifique est nécessaire pour coordonner l’action de ses élus consulaires, ou pour rassembler et accompagner ses adhérents français à l’étranger sur chaque continent. Ainsi est née L’UDI-Monde, le 26 mai dernier.

HL Picto 3 Cette nouvelle fédération est co-présidée par le député Meyer Habib et moi-même.

Ouvert au monde, Jean-Christophe Lagarde veut résolument “aller voir ce qui fonctionne à l’étranger” pour nourrir la pensée et la créativité du mouvement de centre-droit qui est aujourd’hui la 3ème force parlementaire.

Rencontrer les communautés françaises, c’est capter ce qu’ils ont découvert, cet art de profiter de la mondialisation au lieu de la subir.

C’est aussi l’occasion de rassembler nos compatriotes attachés à une ligne politique claire qui fait la spécificité du centre… Lire la suite

« Accessibilité » : l’attentisme prend le pas sur le volontarisme

Lorsque l’exécutif est incapable de faire respecter la loi, le législateur légifère sur les dérogations à la loi.
En prenant la parole, juste avant le vote général à plus d’une heure du matin, j’ai redit mon désaccord sur le projet de ratification de l’ordonnance « Accessibilité » tel que le gouvernement le soumettait au Sénat, ce 2 juin. Face à un consensus général du monde politique, je souhaitais signifier aux associations de personnes handicapées qu’elles ont été entendues.

"Je regrette l'absence de réflexion collective sur les raisons de l'échec de la mise en œuvre de la loi de 2005", Olivier Cadic, 2 juin 2015.

“Je regrette l’absence de réflexion collective sur les raisons de l’échec de la mise en œuvre de la loi de 2005”, Olivier Cadic, Sénat – 2/06/2015.

Celles-ci parlent au nom de quelque 9,6 millions de personnes en France, selon l’Insee, qui ont des difficultés pour se déplacer normalement. Ces organisations s’indignent aujourd’hui parce qu’on enterre la loi du 11 février 2005 qui avait prescrit 10 ans pour rendre accessible les établissements recevant du public (ERP), les transports publics, les bâtiments d’habitation et la voirie (lire : Handicap : contre le report des échéances pour rendre accessibles les lieux et les transports – (VIDEO du discours – du 12 mars 2015 )

L’ordonnance ouvre la possibilité de reporter les travaux de mise aux normes à plusieurs années, tout en multipliant les cas d’exemption (petites communes, points d’arrêts « non prioritaires »…).

Les débats ont montré que les élus, pragmatiques et sincèrement désireux de permettre à tous les établissements recevant du public d’être accessibles, se retrouvent confrontés à des normes souvent absurdes et coûteuses imposées par l’administration. Pourquoi dans ces conditions ne pas avoir remis à plat ces normes pour les faire évoluer il y a 3 ans, lorsqu’à l’évidence l’objectif d’accessibilité de la loi 2055 semblait hors de portée?

Dans mon intervention, ci-dessous, j’ai regretté que les raisons de l’échec de la mise en œuvre de la loi de 2005 n’aient pas été analysées.
J’ai également cité Edouard Braine, ancien consul général de Londres, qui dénonce cet injustifiable retard français en matière d’accessibilité et qui risque bien de plomber notre candidature aux JO de 2024.

Séance du 2 juin 2015 – Ratification de l’ordonnance n° 2014-1090 du 26 septembre 2014 relative à la mise en accessibilité des établissements recevant du public, des transports publics, des bâtiments d’habitation et de la voirie pour les personnes handicapées

Olivier Cadic : « Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, j’ai écouté avec beaucoup d’attention et d’intérêt les débats de ce soir.

Les associations formulent de vives critiques sur ce texte car elles attendaient depuis dix ans l’obligation d’accessibilité en 2015.

Ceux qui ont fait les efforts pour appliquer la loi ont le sentiment qu’une prime est donnée à ceux qui n’ont pas respecté la loi.

Pour ma part, je regrette l’absence de réflexion collective sur les raisons de l’échec de la mise en œuvre de la loi de 2005.

Je ne reviendrai pas sur mon intervention du 12 mars sur le sujet, mais je voudrais rappeler le témoignage que j’avais évoqué en conclusion de mon intervention.

Tétraplégique depuis une quinzaine d’années suite à une chute de cheval, Édouard Braine, notre ancien consul général en poste à Londres, a pu mesurer l’écart qui séparait la France du Royaume-Uni. Il déclare ceci :

« Depuis Londres, j’avais estimé notre retard sur les Britanniques à trente-cinq ans. Ce délai est celui qui sépare l’adoption de la loi principale sur le sujet, votée par le parlement de Westminster, en 1970, tandis que la loi française date de 2005.

« Mon estimation était hélas optimiste, car, si les obligations d’accessibilité prévues dans notre loi étaient remises en cause, notre handicap par rapport aux Anglais dépasserait alors cinquante ans. […]

« Le mythe de la prise en charge intégrale, même dans une optique charitable, est une piste beaucoup moins efficace que l’approche pragmatique des Anglo-Saxons et de nos voisins en Europe. »

L’injustifiable retard français en matière d’accessibilité risque de coûter cher à l’image de la France. C’est l’oubli par notre pays de l’accessibilité et des jeux Paralympiques qui avaient permis à Londres de s’imposer en 2012. Si Paris ne devient pas irréprochable dans ce domaine, il est inutile de faire croire qu’une candidature de notre capitale ait la moindre chance pour 2024.

Avec les dispositions présentées aujourd’hui, le volontarisme de la loi de 2005 fait place à l’attentisme. Le dogmatisme des normes absurdes responsables de l’échec de la loi de 2005 perdure.

Je ne peux souscrire à cette orientation et ne voterai donc pas ce texte : je m’abstiendrai. »

Lire les débats du 2 juin 2015 sur l’Accessibilité.

Le passeport de service c’est bon pour les fonctionnaires, mais pas pour les conseillers consulaires !

La réponse du ministre des Affaires étrangères à ma question écrite est très claire : les élus consulaires ne pourront pas prétendre à un passeport de service, y compris lorsqu’ils se déplacent dans des zones à risques pour exercer leur mandat.

PasseportIl me semble regrettable que les élus de la République, représentant les Français de l’étranger, ne puissent pas bénéficier a minima du même traitement que celui réservé aux fonctionnaires en mission dans les pays instables.

Le ministre m’indique qu’il serait administrativement trop compliqué d’étendre aux conseillers consulaires la protection du passeport de service, prévue par le décret n° 2005-1726 du 30 décembre 2005. Etonnant quand on sait que les conseillers à l’AFE en bénéficiaient jusqu’en juin 2014. Il les renvoie au téléphone ou à la vidéoconférence pour participer aux conseils consulaires…

A quand l’élu consulaire virtuel ?

QUESTION n° 16120 adressée à M. le ministre des affaires étrangères et du développement international
Publiée le 30/04/2015
Texte de la question : M. Olivier Cadic attire l’attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur la nécessité de compléter les dispositions du décret n° 2005-1726 du 30 décembre 2005 relatives aux passeports électroniques afin d’élargir aux conseillers consulaires les facilités du passeport de service. En effet, pour le moment, un passeport de service ne peut être délivré qu’aux agents civils et militaires de l’État effectuant à l’étranger des missions sur ordre ou affectés à l’étranger. Outre le fait qu’être un élu de la République représentant les Français de l’étranger devrait être de nature à ouvrir droit à la délivrance d’un passeport de service, ce document devient indispensable lorsque ces élus sont établis ou doivent se déplacer dans le cadre de leur mandat dans une région du monde considérée à risque comme le Koweit, voisin de l’Irak et l’Arabie saoudite. Il l’interroge sur le calendrier et le dispositif qu’il entend mettre en place pour répondre au plus vite à cette attente.

REPONSE de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international
Publiée le 04/06/2015, page 1311
Texte de la réponse : Le décret n° 2005-1726 du 30 décembre 2005 relatif aux passeports est un décret relevant de la compétence de plusieurs administrations. À ce stade, il n’est pas prévu de procéder à une modification de texte, qui nécessiterait une concertation interministérielle, le ministre des affaires étrangères et du développement international n’étant que l’un des signataires du texte. Par ailleurs, le décret n° 2014-144 relatif aux conseils consulaires, à l’Assemblée des Français de l’étranger et à leurs membres prévoit, dans son article 12, la possibilité pour les conseillers consulaires de participer aux conseils consulaires au moyen d’une conférence téléphonique ou audiovisuelle. Cette possibilité a déjà été utilisée avec succès dans de nombreux postes diplomatiques et consulaires. Enfin, le ministère des affaires étrangères et du développement international, déjà saisi de cette question, a donné instruction de faciliter, le cas échéant, l’obtention de visas pour des conseillers consulaires se rendant aux réunions des conseils consulaires et de lui signaler les difficultés rencontrées. À ce jour, il n’apparaît pas que le nombre de demandes de dérogation présentées, ni leur fondement ne justifient une modification du décret du 30 décembre 2005.

Synthèse loi Macron (4) – Volet Justice

pic_justiceLe droit des affaires doit apporter la sécurité juridique, mais on peut aussi le voir comme un instrument de compétitivité internationale. En faisant appel à des juristes français, les entrepreneurs ne doivent pas se sentir lésés vis-à-vis des juristes étrangers qui offriraient, par exemple, davantage de garanties en termes de confidentialité des affaires. J’ai été soutenu par toute la profession des juristes d’entreprise à qui le législateur refuse toujours la confidentialité de leurs avis et de leurs documents devant l’autorité judiciaire, tandis que les juristes anglo-saxons, eux, bénéficient du «legal privilege».

4/ Volet justice

Droit des affaires

Autorité de la concurrence
– Préciser les sanctions applicables en cas d’inexécution des injonctions de l’Autorité (Amt 872)
– Renforcer les droits de la défense en prévoyant le caractère suspensif des recours (Amt 874)
– Supprimer la possibilité pour l’Autorité de la concurrence, dans le cadre de ses pouvoirs d’enquête simple, d’obtenir de la part des opérateurs de télécommunications des factures téléphoniques détaillées (fadettes) et des données de géolocalisation (Amt 876)
– Entériner que la non-contestation des griefs ne constitue ni un aveu, ni une reconnaissance de culpabilité. (Amt 877)
Cession d’entreprise
– Limiter le délai d’information préalable des salariés aux seuls cas de cessation d’activité, du fait de l’absence de repreneur (Amt 875).
– Réduction du délai de séquestre durant lequel le prix de cession d’un fonds de commerce est indisponible pour le vendeur (Amt 926)
Confidentialité juridique
– Garantir la confidentialité des avis juridiques des juristes d’entreprise français (à l’image du Legal privilege anglo-saxon), sans créer une nouvelle profession juridique réglementée (Amt 913)
(lire : Loi Macron : la confidentialité des avis des juristes d’entreprises attendra ! 18 avril 2015)

Réforme de la juridiction prud’homale

Indemnités
– Créer un montant maximal pour l’indemnisation auquel s’expose l’entreprise, afin de lever un frein à l’embauche (Amt 898).
(lire : Vers un plafonnement des indemnités versées aux prud’hommes ? du 28 mai 2015).
– Relever le seuil de 10 à 20 salariés concernant le plancher de 6 mois d’indemnités en cas d’absence de cause réelle et sérieuse du licenciement (Amt 899).
Organisation des Prud’hommes
– Assurer la permanence et la continuité du service de la justice contre toute action concertée (Amt 897)
– Autoriser le juge répartiteur à assister à l’audience solennelle du conseil de prud’hommes, et non pas à l’assemblée générale (Amt 900)
– Appliquer une même procédure pour les mêmes litiges et donc refuser les formations de jugement restreintes statuant à bref délai (Amt 901)
– Modifier la saisine du bureau de jugement pour séparer clairement la phase de conciliation, première étape non contentieuse (Amt 902)

Synthèse loi Macron (3) – Volet Fiscal

pic_fiscalMes amendements de nature fiscale visaient tous à développer une véritable politique publique en faveur des petites entreprises qui ont tant besoin de fonds pour démarrer ou renforcer leurs activités.

3/ Volet fiscal

Financement des entreprises
– Relever à hauteur de 500.000€ le plafond de la réduction liée à l’ISF-PME, afin d’encourager l’investissement dans de petites entreprises (Amt 920).
– Exonérer d’ISF toutes les parts d’entreprises (Amt 914).
– Attribuer aux droits sociaux soumis à un engagement collectif de conservation, la qualité de biens professionnels exonérés d’ISF pour encourager l’investissement de long terme dans les entreprises françaises (au moins 6 ans) et d’assurer la stabilité de leur actionnariat (Amt 918).
– Raccourcir le délai de détention des titres pour bénéficier des dispositifs ISF-PME et IR-PME, dans le cas des investissements en direct (business angels) dans des entreprises de moins de 7 ans (Amt 878).
– Supprimer la « tunnélisation » liées aux bénéfices de même nature à l’égard les investisseurs de sociétés de capitaux transparentes (SCT), lorsqu’il s’agit de déduire des pertes éventuelles pour le calcul de l’impôt (Amt 917).

Synthèse loi Macron (2) – Volet Social

pic_socialLe principe pyramidal et autoritaire a vécu. Il est temps d’inverser la hiérarchie des normes et de redonner toute latitude aux partenaires sociaux. Le droit du travail doit être refondé par la négociation entre les acteurs du monde du travail, parce qu’ils connaissent sa réalité et sa diversité.

2/ Volet social

Droit du travail

Conditions de travail
– Abroger le volet pénibilité (dont la création du compte personnel de prévention de la pénibilité), tout en continuant à renforcer les démarches de prévention et d’amélioration des conditions de travail (Amt 908).
Rupture du contrat de travail
– Qualifier de rupture du contrat de travail pour motif personnel le refus d’aménagements du contrat prévu par l’accord de maintien dans l’emploi (Amt 909).
– Permettre la conclusion de contrat de travail à durée indéterminée en vue de la réalisation d’un projet (Amt 910).
– Ajuster les préavis de licenciement à la taille de l’entreprise (Amt 916).
Négociation collective
– Inverser de la hiérarchie des normes en replacer au niveau conventionnel (d’entreprise, de groupe ou de branche, etc.) l’ensemble des règles applicables en matière de droit du travail, d’emploi et de formation professionnelle. Le but est de faire confiance aux partenaires sociaux pour simplifier le droit du travail afin de le rendre plus praticable et de l’adapter au plus près de la réalité du monde du travail, en tenant compte de la diversité des secteurs d’activité et des tailles d’entreprise (Amt 921).
– Mettre fin au principe de faveur qui prévoit que les accords collectifs ne peuvent déroger que dans un sens plus favorable (Amt 922).
– Ne pas interdire à une convention ou un accord de niveau inférieur de comporter des stipulations moins favorables aux salariés que celles qui leur sont applicables en vertu d’une convention ou d’un accord de niveau supérieur (Amt 923).
Sauvegarde de l’emploi (PSE)
– Apprécier la proportionnalité d’un PSE au niveau de l’entreprise et non du groupe (Amt 924).
– Mettre en oeuvre l’obligation de reclassement dans le cadre d’un PSE dans l’entreprise et non au sein du groupe (Amt 925).

Insertion professionnelle des Jeunes
– Déroger à la durée maximale de stage pour certains étudiants du supérieur (Amt 904).
– Ouvrir la découverte des métiers et des formations durant les deux derniers niveaux de l’enseignement des collèges (Amt 905).
– Autoriser le contrat d’apprentissage dès l’âge de 14 ans, afin de favoriser le préapprentissage (Amt 906).
– Elargir le nombre d’établissements pouvant prétendre à percevoir le barème de la taxe d’apprentissage, comme les écoles et campus créés à l’initiative d’entreprises (Amt 907). Adopté.

Intéressement
– Prévoir la négociation d’un accord d’intéressement par les branches avant le 31 décembre 2017 (Amt 881).
– Réduire le taux du forfait social à 8 % (Amt 882).
– Offrir au salarié la possibilité du déblocage de leur intéressement pour les droits à intéressement attribués entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2017 (Amt 880).

Epargne retraite
– Ramener à 8 % le taux du forfait social portant sur les sommes versées par les employeurs au titre d’un dispositif collectif d’épargne retraite (Amt 884).

Synthèse de mon travail parlementaire sur le projet de loi Macron (1) – Volet Economie

Le projet de loi dit Macron aura accaparé les sénateurs pendant deux mois. Il aura fallu 133 heures de débats pour améliorer ce texte en faisant preuve de modération. On le savait dès le début : la loi Macron ne changera pas le destin de la France. A l’Assemblée nationale, l’aile gauche du pouvoir socialiste avait déjà freiné des quatre fers, obligeant le gouvernement à passer en force.

OC_EMPourtant, le titre du projet de loi ne manquait pas d’allant : Croissance, activité et égalité des chances économiques. En effet, le ministre de l’économie est venu au-devant des sénateurs pour « faciliter les projets », « améliorer les financements », « accroître les possibilités », « alléger les obligations » …

Alors le Sénat a joué son rôle, pleinement son rôle. Nous avons progressé, mais, au final, toutes les occasions de réellement dynamiser l’emploi et l’investissement privé, toutes les franches opportunités de restaurer la confiance et notre attractivité internationale ont été remisées pour ne pas heurter la majorité socialiste à l’Assemblée nationale qui aura le dernier mot, le cas échéant.

Je vous présente, ci-dessous, quelles étaient mes intentions sous forme de quatre volets : économie, social, fiscal et justice. A l’intérieur de ces volets, je résume en quelques mots l’objet et l’esprit de mes amendements, regroupés par rubriques-clés.

1/ Volet économie

pic_economieLibérons l’activité et nous libérerons la croissance. Au travers mes amendements, j’ai voulu saisir l’opportunité de sortir d’une économie administrée et monopolistique : faire entrer de nouveaux acteurs ou confier davantage de responsabilités aux élus locaux. Je pense ainsi que les maires sont mieux placés que les parlementaires pour juger de l’intérêt économique d’ouvrir leurs commerces le dimanche. Faisons-leur confiance dans une fourchette de 0 à 52 dimanches…

Transports
– Ouverture du marché ferroviaire à de nouveaux opérateurs pour le transport de passagers (Amt 870).
– Donner la possibilité aux Régions de confier à titre expérimental l’exploitation de lignes TER (Amt 871).

Ouverture dominicale
– Simplification du processus de création de zones touristiques internationales (ZTI) ou commerciales (Amt 890).
– Donner la possibilité aux entreprises de demander au préfet la création de ces zones (Amt 891).
– Permettre au ZTI d’ouvrir en nocturne (Amt 894).
– Donner toute latitude aux maires pour autoriser l’ouverture dominicale des commerces, dans un espace compris entre 0 et 52 dimanches par an (Amt 911). (lire : Ouverture dominicale : la liberté nécessite une autorisation du 19 mai 2015)
– Donner pouvoir au Conseil de Paris de débattre du nombre de jours d’ouverture dominicale (Amt 912).
– Prendre en charge les frais de garde d’enfant sur justificatifs (Amt 896).

Archéologie préventive
– Limiter le périmètre géographique d’application de l’archéologie préventive (Amt 885).
– Réduire le délai de signature de la convention de diagnostic (Amt 866). Adopté
– Limiter le délai de remise du rapport du diagnostic à 3 mois (Amt 887).
– Fixer un délai maximal pour la fin des fouilles en l’absence de résultat (Amt 888).
– Plafonner le coût total de la redevance à 1% du montant du chantier (Amt 889).