Accueil      En circonscription      Sénat      Bilan de mandat      Revue de Presse          Parcours      Contact     
    

Venezuela – Audition de Lorent Saleh – Mon intervention (vidéo 3m)

Le président de notre commission des Affaires étrangères, Christian Cambon, a invité Lorent Saleh, co-récipidaire du prix Sakharof 2017 pour la liberté de l’esprit, à s’exprimer sur la situation au Venezuela.

Arrêté de façon arbitraire en 2014, Lorent a passé quatre ans dans un lieu souterrain et glacial de Caracas, surnommé la tombe. Torturé par les services de renseignements, il a survécu à des conditions effroyables.

“J’attends toujours mon procès…”, a-t-il commencé, se présentant comme un simple “défenseur des droits humains”, sans aucune affiliation politique.

Lorent Saleh a témoigné de “l’état permanent de terreur” instauré par le régime de Maduro. Personne ne sait combien il y a de prisonniers politiques, ni combien ont été assassinés. Pourtant, “si les gens sont dans la rue, ce n’est pas par idéologie, mais parce qu’ils n’ont pas d’eau et rien à manger”, souligne-t-il.

J’ai salué son courage et sa dignité, en l’assurant de notre plein soutien. Le régime vénézuélien est une véritable organisation criminelle. A ce titre, j’ai proposé que le Sénat adopte une résolution pour demander le gel des avoirs des personnes qui bénéficient de ce réseau criminel d’état alimenté par le narcotrafic et la contrebande. + d’images

La France continuera à œuvrer, notamment au sein du groupe de contact international, pour l’ouverture de couloirs humanitaires, pour la médiation en vue d’une solution politique, et pour que la Cour Pénale Internationale puisse œuvrer pour que les crimes commis au Venezuela ne restent pas impunis”, a déclaré Christian Cambon.

Après son témoignage poignant j’ai eu le plaisir de faire visiter le Sénat, puis déjeuner avec Lorent Saleh et quelques personnes qui l’accompagnaient, dont Isadora Zubillaga, représentante officielle de Juan Guaidó, président par intérim du Venezuela et reconnu comme tel par une part importante de la communauté internationale, dont la France.

M. Guaidó incarne l’espérance face à la crise politique, économique, sociale sans précédent qui s’est abattue le pays.

La liberté trouve toujours son chemin, n’en doutons pas.

Je salue la dignité et le courage admirable de Lorent Saleh, défenseur des droits humains. Voir son audition en vidéo : LIEN

Vidéo 3m

Océan Indien – Rencontre régionale des CCEF à La Réunion (10-12 mai 2019)

Durant trois jours, j’ai participé à la réunion régionale réunissant les CCEF de la Réunion, Mayotte, Madagascar, Maurice et Kenya.

Sur le chemin de Madagascar, le 8 mai, j’ai fait une étape pour un déjeuner avec Bruno Millot, président de la section locale des CCEF (conseillers du commerce extérieur de la France) et président de Stor data center, ainsi que Véronique Lagrèze, vice-présidente des CCEF et présidente de Avéliance conseil.

Ces deux chefs d’entreprise sont à l’origine de ma venue. Ils m’ont dressé un panorama des forces et faiblesses de l’île: « La Réunion, c’est l’Europe au cœur de l’Océan indien », résument-ils.

Nous avons préparé mes interventions programmées à l’occasion de la Réunion régionale des CCEF de l’Océan indien (10-11 mai).

Entrepreneuriat

Réunion régionale des CCEF de l’Océan indien

Journée 1

Lors de la première journée, je suis intervenu à trois reprises.

Ma première intervention (15m) avait pour objet « L’intelligence économique : quels enjeux pour la zone Océan Indien et pour les entreprises. »

Bruno Millot, président des CCEF de la Réunion, m’a demandé de faire une synthèse de la matinée des travaux. Résumer en 10 minutes, 12 interventions passionnantes et 2 tables rondes, sur les thèmes « développons nos réseaux d’influence » et « focus sur les nouvelles technologies et la cybersécurité », ne fût pas l’exercice le plus facile. D’autant que les experts se sont toujours montrés pertinents dans leurs analyses respectives.

J’ai été heureux de retrouver Emmanuel Cohet, ambassadeur de France à Maurice, venu rappeler les synergies à exploiter entre la Réunion et Maurice pour rayonner dans l’Océan indien et sur le continent africain.

J’ai rappelé mon soutien à cette démarche visant à rapprocher économiquement les deux îles voisines qui constitue ma priorité d’action pour Maurice.

Enfin, le soir, j’ai animé une conférence-débat d’une heure intitulée : « Comment développer son entreprise à l’international : quelle stratégie privilégier pour une meilleure efficacité économique ? Les nouveaux concepts et modèles économiques en fonction de sa zone géographique et de son environnement. Focus : le développement des hubs régionaux. »

L’échange avec les CCEF s’est révélé passionnant.

Journée 2

Cet échange s’est poursuivi le lendemain matin lors d’une réunion de 2 heures.

J’ai prévu plusieurs actions à suivre pour tirer parti de leurs réflexions.

L’insuffisance du réseau de liaisons aériennes dans la zone constitue le principal frein aux échanges, mais il est loin d’être le seul : complexité d’obtention des visas pour venir à la Réunion, lenteur des transferts financiers, lourdeurs administratives et fiscalité confiscatoire à La Réunion constituent les principaux handicaps pour développement international de l’ile.

Dommage, car La Réunion dispose d’atouts incontestables : un tissu de start-up plein de promesses, une riche offre « santé », une sécurité des biens et des personnes qui permet de travailler dans la sérénité.

J’ai remis la médaille du Sénat à Véronique Perdigon, présidente des CCEF Madagascar, en hommage à son action en faveur de la sécurité des entrepreneurs français de Madagascar. Je lui suis reconnaissant de m’avoir permis depuis plus de deux ans de travailler efficacement sur ce thème de la sécurité qui constitue ma priorité pour Madagascar. + d’images

Nouvelle route du littoral

Organisée par les CCEF de La Réunion, visite passionnante du plus grand viaduc actuellement en chantier en France.

La nouvelle route est éloignée de la falaise et se trouve donc hors d’atteinte des houles cycloniques exceptionnelles.

Ce chantier a été lancé en 2013 et devrait s’achever en 2023. Au total 19 marchés ont été attribués pour un montant de 1,66 milliards d’euros.

Les entreprises concernées aménagent une route en mer, longue de 12,5 kms portée, d’une part, sur un ensemble de digues de 7kms et, d’autre part, un gigantesque viaduc de 5,5kms soutenu par 48 piles, avec voies de circulation surplombant la mer de 20 à 30 mètres de haut, une voie dédiée aux transports en commun et une piste cyclable. + d’images

Débat sur le cannabis thérapeutique – Mon intervention (vidéo 4m)

Je suis intervenu au nom du groupe UC dans le débat intitulé “Le cannabis, un enjeu majeur de santé publique” pour donner mon regard d’élu des Français de l’étranger, soit un regard extérieur.

Il y a quelques jours, j’étais au Luxembourg qui va devenir le premier pays européen à légaliser la culture, le commerce et la consommation du cannabis. Le Luxembourg emboite ainsi le pas au Canada ou encore à la moitié des états américains.

Plusieurs pays ont compris que poursuivre une politique de répression, c’était courir après une chimère. Couteuse et inutile comme chez nous : la consommation de cannabis en France est au plus haut niveau depuis 25 ans.

Tant que le cannabis sera interdit, il fera la fortune des narcotrafiquants qui s’incarnent parfois jusque dans des états, à l’image de ce qu’on observe au Venezuela.

Vidéo 4m

La Chambre de commerce franco-norvégienne fête ses 100 ans !

La célébration du centenaire de la Chambre de commerce franco-norvégienne (CCFN) s’est déroulée en deux temps, d’abord à la Résidence de Norvège, puis au Sénat.

Le 23 mai, Oda Helen Sletnes, ambassadrice de Norvège avait organisé une réception en sa Résidence à Paris, en présence de Rikard Gaarder Knutsen, secrétaire d’État au ministère norvégien du Pétrole et de l’Énergie.

J’ai assisté à l’événement en compagnie de mon collègue André Gattolin, président du groupe d’amitié France-Europe du Nord. + d’images

Le lendemain s’est déroulé un colloque au Sénat toujours dans le contexte du centenaire de la Chambre d’Oslo. La proposition du lieu, m’avait été faite par Gérard Pignatel, président de cette chambre franco-norvégienne.

Afin de faciliter la démarche de Gérard, également conseiller consulaire en Norvège, je m’étais fixé comme objectif prioritaire pour ce pays de soutenir l’action de la CCFN. Aussi, je remercie mon collègue André Gattolin d’avoir bien voulu accueillir la CCFN dans le cadre d’un colloque dédié à la “croissance bleue durable”.

Fin connaisseur des pays de la zone et des enjeux auxquels ils sont confrontés, André Gattolin a ouvert le colloque, aux côtés de Rikard Gaarder Knutsen, Secrétaire d’État au ministère du Pétrole et de l’Énergie norvégien, de Sindre Walderhaug, président de la CCFN, et Frédéric Moncany de Saint-Aignan, président du Cluster maritime français.

Les participants ont échangé sur les technologies existantes et les innovations en préparation afin de rendre les océans plus propres. Il fut aussi question du financement de la croissance bleue durable et plus globalement de nos énergies du futur.

Une table ronde a été consacrée à la coopération franco-norvégienne en matière de stockage des émissions industrielles de CO2, via des solutions maritimes dans la ligne de l’Accord de Paris.

Ce colloque enrichissant s’est achevé sur une « pitch battle » durant laquelle 6 start-ups innovantes, françaises et norvégiennes, ont challengé leurs projets nécessitant des levées des fonds. On ne peut que louer l’esprit d’entreprise et l’audace de ces jeunes pousses.

La signature d’accords bilatéraux de coopération et la dégustation de produits de la mer norvégiens, préparés par le chef Alan Geaam, ont constitué le merveilleux épilogue de cet événement résolument tourné vers l’avenir. + d’images

Mes chaleureuses félicitations aux organisateurs.

Madagascar – La modernité au pouvoir

En marge de la visite officielle en France de Andry Rajoelina, président de la République de Madagascar, j’ai eu l’honneur d’accueillir au Sénat, Naina Andriantsitohaina, son ministre des Affaires étrangères, en compagnie de Véronique Vouland-Aneini, ambassadeur de France à Madagascar.

J’ai eu le privilège de faire découvrir le palais du Luxembourg au ministre-entrepreneur Andriantsitohaina et de prolonger l’entretien par un dîner en présence de notre ambassadeur.

Cette rencontre m’a permis d’exprimer au ministre toute ma reconnaissance au nom de la communauté française de Madagascar pour l’action exemplaire du gouvernement malgache en matière de sécurité, depuis ma rencontre avec Christian Ntsay, Premier ministre en novembre dernier à Antananarivo (compte-rendu).

L’élection de Andry Rajoelina à la présidence de la République de Madagascar a été suivie d’une action déterminée et efficace pour mettre hors d’état de nuire des organisations criminelles qui agissaient dans le pays.

Lors de mon 3ème passage à Antananarivo le mois dernier, j’ai pu constater que les enlèvements de nos compatriotes avaient cessé.

La modernité du président Andry Rajoelina apporte un souffle nouveau pour son pays.

En usant des techniques de management participatif pour animer l’action du gouvernement, le président Rajoelina a imposé un système de prise de décision qui se construit dans la transparence.

Je souhaite que les bailleurs de fonds internationaux prennent en compte les besoins immenses de Madagascar et qu’ils fassent confiance au nouveau président en soutenant ses projets de développement.

Il faut l’accompagner en lui donnant les moyens nécessaires afin qu’il puisse répondre sans délai à l’attente du peuple malgache.

En circonscription à Madagascar – Antananarivo (8-9 mai 2019)

Retour à Madagascar pour mon 3ème déplacement à Antananarivo.

A chacun de ces déplacements, j’ai eu l’opportunité d’apprécier le sens de la diplomatie de notre ambassadeur, Véronique Vouland-Aneini, pour renforcer les liens qui unissent nos deux pays. Arrivée en poste à Madagascar dans un contexte de tension diplomatique, celle-ci quittera Tananarive cet été, laissant notre relation bilatérale au beau fixe.

En novembre dernier, durant l’entre deux tours de l’élection présidentielle locale, alors que chacun de ses gestes ou prises de parole étaient scrutés pour déceler une marque de soutien de la France à l’un des candidats, Véronique Vouland-Aneini a adopté sans fléchir une neutralité respectueuse de la démocratie malgache.

J’ai aussi pu observer la justesse de ses analyses politiques a posteriori.

Je lui suis sincèrement reconnaissant pour son action au service de notre pays, ainsi que pour m’avoir permis d’accomplir mon mandat dans des conditions idéales à Madagascar.

Communauté française

Sécurité : réunion CFOIM

La sécurité de nos compatriotes installés à Madagascar constitue la priorité d’action pour ce pays depuis janvier 2017, date de mon premier voyage sur l’ile (compte-rendu).

J’étais revenu en novembre 2018, alors que nous déplorions 4 assassinats et 8 enlèvements de compatriotes depuis le début de l’année 2018 (compte-rendu).

Le Premier ministre, Christian Ntsay, m’avait reçu à la Primature en compagnie de notre ambassadeur Véronique Vouland-Aneini. Je lui avais confié que notre communauté réclamait des mesures fortes pour mettre rapidement un terme aux pratiques quasi-industrielles d’extorsion de fonds affectant nos compatriotes.

Six mois plus tard, nous pouvons constater que les efforts entrepris par le nouveau gouvernement, suite à l’élection de André Rajoelina à la présidence de la République, au mois de janvier dernier, ont stoppé net cette spirale infernale.

Ce déplacement avait donc pour premier objectif de remercier les autorités malgaches pour ces premiers résultats encourageants et de saluer la clairvoyance de notre ambassadeur qui avait su garder la tête froide au plus fort de la crise.

Lors de la réunion auprès du CFOIM (Collectif français d’origine indienne de Madagascar), j’ai apprécié la pertinence de l’action concertée de ses membres et de nos attachés de sécurité pour appuyer l’enquête des policiers et gendarmes malgaches.

Bien sûr, comme l’ont souligné les participants, rien n’est définitivement acquis.

La cinquantaine d’arrestations enregistrée ne concerne que des opérationnels de l’enlèvement, dont quelques policiers et gendarmes… Pour que la sérénité revienne définitivement, il faut un plan d’action qui cible les commanditaires de ces enlèvements pour les mette hors d’état de nuire.

Je remercie Véronique Perdigon, présidente de la section CCEF Madagascar, d’avoir été une nouvelle fois à l’origine de cette réunion en présence de Véronique Vouland-Aneini, ambassadeur ; Alain Fortin, consul général ; Jean-Hervé Fraslin, conseiller consulaire ; Hassanein Hiridjee, Riaz Hassim et d’autres membres du CFOIM. + d’images

Sécurité : conseil consulaire

J’avais souhaité, une nouvelle fois, rencontrer publiquement les Français de Madagascar pour rendre compte des progrès observés en matière de sécurité depuis mon passage en novembre dernier, alors que les menaces étaient à leur paroxysme.

À quelques jours de l’élection européenne, la période de réserve observée par l’administration a rendu impossible cette réunion publique.

Toutefois, Véronique Vouland-Aneini, ambassadeur, a organisé un déjeuner de travail pour faire un point sécurité en présence d’Alain Fortin, consul général et Jean-Yves Le Clech, commandant de police, avec les conseiller consulaires, représentants élus de notre communauté : Rachelle Rasamoely Ducaux ; Jean-Daniel Chaoui et Jean-Hervé Fraslin.

J’ai remercié notre ambassadeur pour la démarche qu’elle avait adoptée lors de la crise sécuritaire subie en 2018. Avec beaucoup d’abnégation, sans jamais céder aux sirènes l’invitant à prendre des positions martiales qui auraient pu se retourner contre la France, l’histoire a démontré qu’elle avait eu raison de faire confiance aux autorités malgaches.

Sa stratégie s’est révélée payante. Tout le monde a reconnu que l’élection du nouveau Président de la République a été déterminante.

S’il reste du chemin à accomplir pour atteindre une situation sécuritaire satisfaisante, chacun a convenu que nous étions désormais sur la bonne voie.

Je souhaite exprimer ma gratitude envers les conseillers consulaires, et spécialement à ceux qui sont venus de loin pour cette réunion, à l’image de Rachelle (12 heures de route depuis Majjunga !) ou Jean-Hervé (en avion depuis Fort-Dauphin). Ils font preuve d’un engagement total au service de nos compatriotes. J’admire leur dévouement. + d’images

Consulat

Réunion de travail à la résidence du consul général, avec Alain Fortin, consul général et les chefs de service du consulat.

Six mois après mon précédent passage, nous avons fait un tour d’horizon complet sur l’actualité concernant les Français de Madagascar.

Parmi les 16.695 Français inscrits au 1/1/19 sur le registre des Français établis à Madagascar, 54% sont domiciliés dans la capitale.

Excellente initiative du consul général en faveur des 46% établis en province : il cherche à obtenir du gouvernement malgache la possibilité de faire renouveler leur carte de résident et leur visa sans avoir à venir sur la capitale Antananarivo, ce qui représenterait une économie substantielle pour eux. Beaucoup de Français de Madagascar se trouvent dans une situation modeste voire précaire.

Avec près de 5000 consultations par an, le centre médico-social de Tananarive est un partenaire essentiel du service social.

Le montant des bourses scolaires (2017/2018) était de 5.419.079€ et concernait 2028 boursiers.

Nous avons évoqué le comportement inacceptable de Français qui font des enfants à des jeunes femmes malgaches et les abandonnent ensuite pour rentrer seul en France. Ils refusent de prendre leur part financière à l’éducation de leur(s) enfant(s), laissant cette charge en partie à la collectivité. Ce n’est pas le seul pays où j’observe ce phénomène. Nous devons créer les outils législatifs afin que ces retours en France ne leur permettent pas de s’exonérer de leurs responsabilités. + d’images

En circonscription en Espagne – Séville (2-3 mai 2019)

Ce 13ème déplacement en Espagne et 4ème en Andalousie depuis le début de mon mandat m’a permis de découvrir Séville.

Une page se tourne : lorsqu’il quittera son poste cet été, Didier Maze, aura été l’ultime consul général à Séville et le bâtiment du consulat sera cédé.

Je le remercie sincèrement de m’avoir permis d’accomplir ma mission dans les meilleures conditions.

Je suis aussi reconnaissant à tous participants pour leurs nombreux éclairages et pour m’avoir transmis leur passion pour cette région.

Communauté française

l’adieu au consulat

La restructuration du réseau consulaire a conduit l’Administration des Français de l’étranger à réorienter l’activité consulaire de Séville vers Madrid.

Situé au cœur de la vieille ville, le bâtiment sera mis en vente par la France.

J’ai visité le consulat et rencontré les agents en compagnie de Didier Maze, consul général à Séville et de Cédric Prieto, consul général à Madrid.

Réunion communauté française

Un petit-déjeuner, organisé par notre consul général, auprès des représentants de notre communauté m’a permis d’appréhender les attentes des Français établis en Andalousie.

10.000 Français sont inscrits au registre consulaire en Andalousie, mais on estime leur présence à près de 40.000. Il y a 85.000 inscrits au total en Espagne, mais on sait que 10 à 12 millions de touristes français y passent chaque année.

Le soleil, la culture, la sécurité et une excellente offre sanitaire sont les ingrédients justifiant l’attrait de la région pour nos retraités.

Leur présence a pour conséquence de faire croître les prix de l’immobilier qui atteignent 5000€/m2 dans le centre de Séville.

Je remercie les participants à la réunion Communauté française : Cédric Prieto, consul général de France à Madrid ; Monique Guyard, pdte de l’Association des Français de Séville et de la Société française de Bienfaisance de Séville ; Isabelle Steiner de l’Association des Français de Séville – représentante Hispalica Propiedades ; Julia Rozet de Sevilla a la Carta (tourisme) ; Marie-Josée Cassignard, ép. Desruelle de l’Association des Français de Séville ; Yves de Boujadoux, musicien ; Olivier Rust, directeur de ventes et marketing Hôtel Alphonse XIII. + d’images

Francophonie

Dans le prolongement de cette visite, j’ai eu un entretien avec Marie-Christine Rivière, attachée culturelle et de coopération et directrice déléguée de l’Institut français et Julie Quesnel, attachée de coopération linguistique.

L’attachement à la langue française est solide dans cette région, la seule en Espagne à respecter les recommandations de l’UE en faveur de l’enseignement de 2 langues étrangères au primaire. Le français est la seconde langue vivante enseignée après l’anglais.

A noter que 20 ans après avoir lancé des classes bilingues, l’Andalousie en compte 1200, dont seulement 60 classes bilingues espagnol/français. Cela devrait nous interroger.

Ajoutons que l’Institut français de Séville a fermé ses portes, il y a 11 ans.

Marie-Christine estime que le vide de projet se comble de nostalgie et que nous devrions avoir un discours clair sur nos intentions futures, expliquer nos priorités et définir nos moyens.

Je partage cette approche qui appelle une vision tournée vers l’avenir, plutôt que de s’enfermer dans un discours grandiloquent sur la francophonie chargé de songes creux. + d’images

Entrepreneuriat

Réunion économique

Dès mon arrivée, en provenance de Faro, Didier Maze, consul général à Séville, m’a organisé un dîner économique avec des représentants d’entreprises.

L’Andalousie est frappée par un chômage endémique : 22,5% contre 14,5% en moyenne en Espagne. Pire, le taux s’élève à 45% pour les jeunes en Andalousie.

25% des salariés sont dans l’administration et 50% des entreprises ne comptent qu’un seul salarié…

C’est dans cette région que Renault a implanté sa plus grande usine de boîtes de vitesse automobile. Elle en produit 1,1 millions par an.

Je remercie les participants à la réunion économique : Christophe Sougey (délégué chambre de commerce franco-espagnole – société Arevalo) ; Carlos Ginel (société Targo Bank – Crédit Mutuel) ; Thierry Jean (ancien délégué du commerce extérieur – société Primorfruits) ; Thierry Corot (pdt Cercle Eiffel – ex-cadre société Iturri) ; Martine Cam, directrice hôtel Palacio de Villapanes. + d’images

Parc scientifique et technologique

La légende raconte que c’est sur l’île de la Cartuja que Christophe Colomb a préparé son voyage vers… les Indes.

Rencontre avec Luis Perez Diaz, directeur Innovation et Projets de la Cartuja (Parc scientifique et technologique de Séville) en compagnie de Didier Maza, consul général de Séville.

Les infrastructures de l’Exposition universelle de 1992 ont été utilisées pour contribuer à la modernisation de l’Andalousie.

Le parc technologique occupe désormais toute l’île de la Cartuja. Il accueille 459 structures et ses 17.389 employés génèrent 2,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an. Pas mal, quand on pense que l’investissement du gouvernement espagnol ne s’est élevé qu’à 900 millions d’euros en 1990.

30% des infrastructures sont réservées aux universités pour créer l’éco-système favorable à l’innovation. Premier servi, le parc s’est fixé pour objectif zéro émission carbone d’ici à 5 ans, avec 100% d’énergie renouvelable (solaire). Cela représente un investissement de 100 M€. + d’images

Orange

Voici une success-story qui donne des couleurs françaises à l’Espagne.

Visite de la société Orange et rencontre avec Hector Cansino, directeur territorial et responsable des clients VIP.

Au 5ème étage de la tour Sevilla, premier gratte-ciel de Séville situé sur l’île de la Cartuja, Orange a établi une structure pour être au plus proche de ses clients basés en Andalousie. Ici, 70% du personnel a fait le choix du télétravail le vendredi.

A son arrivée en Espagne, Orange occupait la 3ème position derrière Telefonica et Vodafone. En 2017, notre opérateur est passée devant les Allemands et cherche désormais à consolider sa deuxième place derrière le leader national. Orange lancera des services financiers au 1er trimestre 2020. + d’images

PME & Tourisme

Les Français sont la première clientèle touristique de Séville.

Juste avant de repartir pour Paris, mon emploi du temps ne m’aura laissé que deux heures pour découvrir la ville. Cela m’aura suffi pour comprendre pourquoi des millions de touristes français se pressent à Séville, chaque année.

Les tours opérateurs rivalisent d’offres pour faire découvrir la capitale de l’Andalousie, où est enterré Christophe Colomb.

Parmi les professionnels du tourisme, j’ai rencontré Julie Rosset, représentante de « Séville à la carte », une société qui offre des circuits culturels personnalisés.

Si vous souhaitez, par exemple, connaître les anecdotes qui émaillent la venue à Séville de Joseph Bonaparte, propulsé roi d’Espagne par son frère l’Empereur Napoléon, la société permet de découvrir Séville de manière originale.

Les représentants des Français de Séville m’ont recommandé cette entreprise qui travaille avec les scolaires. www.sevillealacarte.com  + d’images

Enseignement

Lycée français international (MLF)

Bravo à toute l’équipe qui anime le lycée français parce qu’elle a su l’imposer dans le paysage éducatif local et réussi à dégager des ressources pour voir plus grand.

Visite du lycée français de Séville, membre du réseau de la Mission laïque française (MLF) en présence de Joseph Hadjadj, proviseur, Didier Maze, consul général de Séville, Marie-Christine Rivière, conseillère culturelle, et Julie Quesnel, attachée de coopération linguistique.

Le lycée français a 10 ans. Initialement ouvert comme école d’entreprise pour accompagner l’installation d’Airbus, l’école s’est progressivement ouverte aux enfants espagnols de Séville, qui la composent désormais aux 2/3.

L’école accueille 230 élèves et en prévoit déjà 260 pour la rentrée de septembre.

Un déménagement est devenu impératif pour permettre à l’école de grandir. La décision est prise de construire un établissement sur un nouveau site.

Pour obtenir le soutien des autorités locales afin de trouver le site idéal susceptible d’accueillir le nouveau lycée, il est nécessaire de montrer que l’état français soutient cette démarche.

Dans une ville qui compte un établissement allemand de 1000 élèves, la vision d’un lycée français qui aurait uniquement 500 élèves pour objectif de capacité serait susceptible de donner l’impression de manquer d’ambition.

L’idée serait d’avoir la possibilité d’ouvrir en parallèle un auditorium et des locaux pour faciliter la présence d’une antenne de la chambre de commerce et du service culturel. Faire du futur lieu, une sorte de maison de France.

La France doit non seulement soutenir ce projet de développement mais également l’étoffer et présenter une vision ambitieuse pour récompenser les parents qui choisissent le système français pour leurs enfants. + d’images

En circonscription au Portugal – Région Algarve (1-2 mai 2019)

Merci à Véronique Cartoux pour m’avoir organisé 24 heures en Algarve à la rencontre de nos compatriotes.

Son sens de l’organisation et de l’animation ont fait merveille.

Toujours de bonne humeur, elle cherche avant tout à se rendre utile pour faciliter la vie des Français de l’étranger…. et elle y réussit remarquablement.

Communauté française

Réunion à Vilamoura

Véronique Cartoux a initié une rencontre auprès d’une cinquantaine de mes compatriotes qui ont fait le choix de s’installer en Algarve. Ils sont très majoritairement retraités.

La conversation a essentiellement porté sur les tracasseries administratives de tous ordres qui entravent, de fait, la mobilité des citoyens au sein de l’Union européenne. + d’images

UFE Algarve

Présidée par Patrick Mangin, la section UFE Algarve réunit 1300 membres, ce qui en fait la plus importante section de l’UFE (Union des Français de l’Étranger) !

Les activités sont multiples et variées.

Après avoir réussi un très bel événement en obtenant que l’Hermione fasse escale en Algarve, l’UFE Algarve se lance un nouveau défi : organiser un festival du théâtre français.

Lors du déjeuner organisé avec le bureau de l’association, Alain Guille, en charge de la communication pour l’UFE Algarve m’a présenté leur plan qui est de faire jouer 4 pièces sur 2 ans et 2 villes. Les représentations se feront à Faro et Portimao. Lancement prévu le 22 juin 2019 avec «La Fayette Ballet», un formidable hommage à un personnage désireux plus que tout du bien-être des hommes, des droits de l’Homme et de la liberté en toutes terres.

Félicitations à Patrick Mangin et à toute l’équipe pour la réussite de cette section de l’UFE qui fédère avec succès les Français de l’Algarve.

Entrepreneuriat

Paris Si (Quarteira)

Alicia a conseillé pendant dix-huit ans le fonds d’investissement Blackstone jusqu’au jour où elle s’est décidée à investir pour son propre compte. Avec son compagnon Marius, ils ont décidé de construire un laboratoire de 600 mètres carrés à Vilamoura pour faire des produits de boulangerie et de pâtisserie française.

En complément, ils ont jeté leur dévolu sur une boutique en bord de mer à Quarteira, où les touristes et les habitants des environs peuvent goûter à ce qui se fait de mieux en matière de pâtisserie, viennoiseries et boulangerie française. Je le confirme après avoir goûté une brioche exceptionnelle.

Alicia m’a confié que pour offrir des produits de qualité qui correspondent à nos traditions, elle avait été contrainte de faire traduire les directives européennes qui concernaient ses procédés de fabrication et de faire de la pédagogie auprès des autorités locales.

Un autre point mérite la vigilance des investisseurs c’est le coût élevé de l’électricité au Portugal.

Pour leur boulangerie, le besoin en électricité relève du niveau industriel dans l’Algarve. Tous mes vœux de réussite à Alicia et Marius. + d’images

Diplomatico (Quarteira)

Margot sillonnait l’Australie avec Gauthier, son compagnon, lorsqu’elle a appris que son père souhaitait s’établir dans l’Algarve pour y lancer un restaurant.

Philippe a attendu leur retour et leur choix s’est porté sur une jolie hacienda pour ouvrir le restaurant Diplomatico, un 3 avril 2017.

Depuis plus de deux ans, Gauthier y prépare une cuisine « French touch ».

Une belle manière de se faire une place au soleil en faisant rayonner l’art culinaire français.

Enseignement français

Alliance française (Faro)

Visite de l’Alliance Française d’Algarve, installée à Faro en compagnie de Véronique Cartoux. Le remarquable tableau qui orne l’entrée de l’Alliance a été réalisé par la sœur de Simone de Beauvoir.

Accueillis par Antonio Bernardes, président, et Aurélie Quintanilha Martins, directrice, j’ai découvert une AF qui vendait davantage de cours de portugais que de cours de français, ce qui la distingue des neuf autres AF du Portugal ! Phénomène qui s’explique par l’importante communauté française de retraités installée localement qui commande des cours d’initiation au portugais, par module de 40 heures.

Équipée d’une médiathèque réunissant plus de 1000 livres, DVD et CD pour ses élèves et ses membres, l’AF Algarve organise tout au long de l’année différentes activités culturelles : film français du mois, fête du cinéma français, fête de la musique, concerts…. + d’images

La Commission Défense à Cherbourg (2/2) : Programme Barracuda

Suite de notre déplacement à Cherbourg par la visite du chantier Barracuda, programme du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) de nouvelle génération type Suffren.

Après une présentation de l’organisation du programme, des nouvelles capacités opérationnelles des SNA Barracuda et de l’avancement de leur réalisation, nous avons visité le chantier d’assemblage et d’intégration des sous-marins.

Très impressionnant également, la découverte des activités de formage et de soudage des coques.

La description de la construction modulaire permet de comprendre le génie industriel déployé pour concrétiser ce programme indispensable à notre force de dissuasion.

La livraison du Suffren, 1er sous-marin, est attendue pour 2020.

Le 6ème sous-marin du programme a été commandé cette année pour une livraison prévue en 2029.

Ces bâtiments embarqueront des équipages de 63 personnes.

Ils sont prévus pour une durée de déploiement de 40 ans. + d’images

La Commission Défense du Sénat à Cherbourg (1/2) : Remorqueur d’urgence

Le 23 mai, déplacement à Cherbourg de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat pour une visite en deux temps à la base navale.

Première étape à bord de l’Abeille Liberté, un remorqueur d’intervention, d’assistance et de sauvetage, prêt à appareiller sous 40 minutes.

La zone Manche – mer du Nord concentre 20 à 25% du trafic maritime mondial. Le trafic transmanche s’élève à 16 millions de passagers par an.

Les enjeux pour l’amiral Philippe Dutrieux, préfet maritime, sont :
-La sauvegarde des personnes et des biens ;
-La surveillance du trafic maritime et l’assistance aux navires en difficulté ;
-La lutte contre les pollutions maritimes ;
-La recherche et la neutralisation des munitions historiques (environ 20 à 30 tonnes d’équivalent TNT annuelles neutralisées par les plongeurs démineurs de la marine nationale et les chasseurs de mines).

2018 a connu un redoublement des tentatives de la traversée de la Manche par des migrants, souvent à bord de moyens de fortune.

En cette année 2019, à mi-mai, le nombre d’événements migrants a déjà dépassé celui de l’année 2018 (580 migrants).

En comptant tous les cas de figure de secours maritime, le préfet nous a annoncé 1456 interventions en 2018 et 3753 personnes sauvées.

Pour un budget annuel de 23 millions d’euros, l’économie en termes de préjudice évité s’élève à 5,5 milliard d’euros. Un rapport coût / économie de 1 à 240. Une efficacité remarquable !

Mes félicitations à tous les acteurs engagés pour assurer la sécurité civile et mon admiration envers les sauveteurs des mers qui assurent leur tâche en toutes circonstances, même face à une mer déchaînée. + d’images

HEBDOLETTRE n°120 – ÉDITO : Rendre une cyber attaque utile (plateforme Ariane) – HOMMAGE national à C. de Pierrepont et A. Bertoncello – BREXIT saison 2 : nouvel avatar – Notre groupe de suivi BREXIT interroge les collectivités locales – JT de France2 : mon intervention sur les NORMES européennes – Protection consulaire : Carlos GHOSN (JDD du 12 mai 2019 & Canard Enchainé du 15 mai 2019) – Audition de Louis Gautier : l’EUROPE de la Défense – APPRENTISSAGE : les encouragements du Président Macron à WorldSkills France – WorldSkills2023 à LYON : lancement officiel de la candidature française – Droit des femmes : Interview de Laurence Helaili-Chapuis, conseillère consulaire Irlande (LPJ) – En circonscription au JAPON : Tokyo (16-18 avril 2019) / en CORÉE du SUD : Séoul & Daejon (19-23 avril 2019).

Lire : l’HEBDOLETTRE n°120 – 21 mai 2019Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°120

Rendre une cyber attaque utile

Le 5 décembre 2018, la plateforme de service ARIANE du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) a été victime d’une cyberattaque (lire édito : ‘Ariane perd un fil‘). Ce service d’inscription en ligne permet aux ressortissants français de recevoir des consignes de sécurité, lors de leurs voyages à l’étranger. Des données personnelles enregistrées lors de l’inscription sur la plateforme ont été dérobées.

Sitôt l’incident connu, le 13 décembre, la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat demandait à mon collègue Rachel Mazuir et à moi-même, en qualité de rapporteurs des crédits du SGDSN (en charge de la politique de sécurité des systèmes d’information de l’Etat) et de l’ANSSI, de recueillir des éléments d’information sur cette cyberattaque.

En déroulant patiemment le fil d’une cyberattaque comme celle d’ARIANE, nous avons analysé comment le MEAE avait réagi, puis déposé au Sénat, ce 20 mai, un rapport d’information intitulé : Cyberattaque contre ARIANE : une expérience qui doit nous servir.

Le but de ce rapport d’information est, à partir d’un cas de cyberattaque aux conséquences fort heureusement limitées, de tirer des enseignements qui permettront d’améliorer la résilience des administrations de l’État.

Nous souhaitons favoriser l’émergence, en leur sein, d’une culture de la cybersécurité en affectant les moyens nécessaires à la protection de leurs systèmes d’information.

En cas de crise, il est nécessaire de garantir la fluidité des relations entre les différents acteurs de la prévention et de la protection (ANSSI, DSI des ministères, CNIL) mais aussi de la judiciarisation.
Visuel HL120

Nous avons formulé une série de recommandations pour y parvenir. Parmi elles, à l’image du service mis en place en Israël, nous souhaiterions que les professionnels et les citoyens, confrontés à un incident cyber, bénéficient d’un numéro vert unique. Si, selon les circonstances, chacun sait s’il doit appeler les pompiers, la police ou le Samu, beaucoup sont démunis lorsqu’ils sont confrontés à un incident cyber.

La création du site internet www.cybermalveillance.gouv.fr est utile et offre de nombreux conseils. Cela ne peut constituer la seule réponse.

La semaine dernière, une importante faille de sécurité touchant la fonction “appel téléphonique” de WhatsApp a été corrigée. Selon l’entreprise, propriété de Facebook, cette faille pouvait permettre d’installer, à l’insu de l’utilisateur, un logiciel espion sur son téléphone, si l’utilisateur ne décrochait pas lorsqu’il recevait l’appel “infecté”.

Trois jours plus tard, Europol annonçait de son côté avoir démantelé un réseau criminel international qui avait volé 100M$ en installant le maliciel GozNym (logiciel malveillant) sur des ordinateurs pour récupérer les identifiants bancaires.

En visitant VivaTech 2019, le salon consacré aux nouvelles technologies, j’ai pu observer avec quelle facilité les hackers pouvaient récupérer les données d’utilisateurs imprudents.

Voilà pourquoi il revient à l’État de garantir un réseau internet propre, au même titre qu’il lui appartient d’offrir un réseau d’eau potable. Découvrir l’HebdoLettre n°120

En circonscription en Corée du Sud – Séoul & Daejon (19-23 avril 2019)

La réussite de ce premier voyage de cinq jours au pays du Matin calme doit beaucoup à Fabien Penone, ambassadeur de France en Corée du Sud, et à toute l’équipe du poste, avec une mention particulière pour Anne-Cécile Peltier, cheffe de la section consulaire, qui s’est rendue disponible pour m’accompagner tout au long de mon programme, soit 19 rendez-vous sur Séoul et Daejon.

Mes rencontres dans les milieux d’affaires m’ont révélé une société bouillonnante d’activité et résolument projetée vers l’avenir qui ne connait qu’un mot d’ordre : pali, pali (vite, vite) ! + d’images

SÉOUL

Enseignement français

Inauguration au lycée français : ‘Grandir ensemble’

J’ai eu l’honneur de participer à la cérémonie d’inauguration de l’extension du lycée français de Séoul, en compagnie de l’ambassadeur de France en Corée du Sud, Fabien Penone, du conseiller consulaire, Pierre Ory, du proviseur de l’établissement scolaire, Bruno Hirm-Martin, et du président de l’Association des parents d’élèves du LFS, Eric de Castelbajac.

423 élèves sont scolarisés sur le site de la maternelle à la terminale. Ce lycée conventionné avec l’AEFE affiche 100% de réussite au baccalauréat !

Confronté à une saturation de ses locaux, le comité de gestion a acquis un terrain mitoyen pour construire une extension permettant d’accroître la capacité d’accueil et d’améliorer les infrastructures : doublement des espaces sportifs, nouveau centre de documentation de 220 m2 (deux fois plus grand que l’actuel)…

David-Pierre Jalicon, architecte en charge de l’extension et également président de la Chambre de commerce et d’industrie franco-coréenne, a été plébiscité pour son travail.

Afin de réduire l’impact du coût d’investissement sur les frais de scolarité, l’association des parents d’élèves a levé plus d’un million d’euros auprès de sociétés, comme le groupe Hanwa-Total, Renault-RSM, Renault-RCI, BNP-Paribas et Arkema. L’AEFE a également accordé une subvention d’un million d’euros.

Le jour de l’inauguration a mobilisé des centaines de parents. Suite au remarquable spectacle musical qui associait des élèves avec des chanteurs d’opéra, Eric de Castelbajac a présenté le nouveau logo du lycée, accompagné de ce nouveau slogan prometteur : grandir ensemble. Félicitations à tous les artisans de ce beau succès ! + d’images

Lycée Xavier

Visite du lycée Xavier en compagnie d’Anne-Cécile Peltier, cheffe de la section consulaire en présence de Jérôme Pinot, directeur de l’établissement.

Après une rencontre avec les élèves de seconde et première pour une discussion sur mon action de sénateur, j’ai visité l’établissement avant d’échanger avec l’équipe de direction et des représentants des enseignants.

Fondé en 2002 par la communauté Saint François-Xavier, le lycée international Xavier (LIX) est établi à Gugi-dong, au nord-ouest de Séoul.

Affilié à la Mission laïque française, le LIX est seulement homologué du CP à la 6ème, alors qu’il accueille 203 élèves de la maternelle à la terminale.

L’idée originale de l’établissement était d’accueillir les Coréens francophones. Mais une loi de 2009 a limité le nombre de Coréens à 30% de la capacité maximale des écoles internationales. Le LIX doit donc pratiquer des tarifs ultra compétitifs envers la clientèle française pour attirer un pourcentage d’élèves non-coréens plus élevé.

Les infrastructures sont de très haute qualité. En découvrant l’auditorium, j’ai fait remarquer qu’il pourrait faire envie aux élèves du lycée Charles de Gaulle de Londres, tant il parait vaste. La salle d’art est décorée par les élèves eux-mêmes. Je n’ai pu m’empêcher de faire une photo panoramique pour graver cette image dans ma mémoire.

J’ai indiqué au directeur que je souhaitais que les critères d’homologation de nos écoles à l’étranger soient assouplis. L’identité religieuse de l’établissement devrait pouvoir être respectée dans nos critères.

Les 100% de réussite au bac du LIX, avec 58% de mention, démontrent la qualité du travail des enseignants. L’équipe pédagogique comprend au total 37 personnes. Aucun expatrié ou agent résident de l’AEFE n’y est détaché. + d’images

Politique

Groupe d’amitié

Prenant en compte mes qualités de membre du groupe d’amitié France-Corée du Sud et d’ambassadeur de la candidature de Worldskills Lyon 2023 pour le Sénat, Fabien Penone, notre ambassadeur, m’a organisé deux entretiens pour soutenir mon action en matière de diplomatie parlementaire.

Le premier s’est tenu à la Résidence de France avec Chung Sye Kyun, député, président du groupe d’amitié Corée du Sud-France, ancien président de l’Assemblée nationale. Nous avons évoqué l’excellence de nos relations bilatérales, et évoqué le souhait du président Sye Kyun de conduire son groupe d’amitié prochainement en France.

La discussion m’a permis de rappeler que la Corée du Sud n’a jamais ouvert son marché aux exportations de viande bovine française. Alors que l’Assemblée nationale a donné son accord, en mars, pour mettre fin à l’embargo sur les importations de viande bovine danoise ou néerlandaise, l’administration coréenne temporise pour la France. Chung Sye Kyun nous a promis de regarder le dossier.

Assemblée nationale (Worldskills)

Mon second entretien a eu lieu à l’Assemblée nationale avec Han Jeoungae, députée et vice-présidente de la commission en charge de l’environnement et du travail, en compagnie de David Peneau, conseiller politique.

La vice-présidente était présente comme moi lors des Worldskills 2017 à Abu Dhabi (compte-rendu). Elle suit la compétition entre la France et le Japon pour accueillir les Olympiades des métiers (Worldskills) en 2023. Je lui suis très reconnaissant d’avoir partagé avec moi son regard sur les forces et faiblesses des deux candidatures.

L’implication personnelle du président Emmanuel Macron pour porter ce dossier, et l’accompagnement du parlement pour défendre notre candidature jusqu’à Séoul auprès d’elle, démontrait à ses yeux l’engagement de notre pays envers les Worldskills, au plus haut niveau politique.

Ses remarques nous permettent d’améliorer encore notre dossier qui sera examiné à Kazan, en août prochain.

Lors de cette rencontre, j’ai eu le plaisir de découvrir l’hémicycle de l’Assemblée nationale sud-coréenne qui fonctionne en mode zéro papier. + d’images

Sécurité

INSS (Corée du Nord)

Dans le cadre de mes fonctions de président du “groupe d’études et de contact RPDC (Corée du Nord)”, il m’a paru opportun de demander à rencontrer l’INSS (Institute for National Security Strategy). Ce think-tank, fondé en 1977, est chapeauté par le service de sécurité coréen et financé par les impôts des contribuables sud-coréens.

Mes interlocuteurs m’ont fait remarquer que c’était la première visite d’un parlementaire français à l’INSS. Ils m’ont présenté l’organisation de leurs travaux qui s’articule selon 5 thèmes : Le régime de la Corée du Nord / La stratégie d’unification pour la paix / La stratégie pour la politique extérieure / La nouvelle sécurité nationale (terrorisme – cyber sécurité – environnement) / La situation actuelle sur la péninsule.

Trois catégories de chercheurs travaillent à l’INSS : des experts en sécurité, des « élites défecteurs » qui ont quitté la Corée du Nord et, enfin, des retraités qui ont servi dans le service de renseignement. Tous développent une approche universitaire, mais en se fondant sur leur expérience de terrain. + d’images

MOFA – CYBERSÉCURITÉ

Ambassadeur pour la sécurité internationale du Ministère des Affaires étrangères (MOFA), Kim Gun, avait choisi l’Abri, un restaurant français de Séoul, pour m’inviter à déjeuner en compagnie de Thomas Biju-Duval, conseiller politique.

Mon objectif était de découvrir l’organisation de la Corée du Sud en matière de cyber-sécurité, afin de poursuivre mon travail de benchmarking et de recueil de bonnes pratiques en la matière.

Nous avons évoqué l’origine des cyber-attaques qui menacent régulièrement la Corée du Sud. Leur doctrine qui vise à ne pas nommer les attaquants est semblable à celle de la France. + d’images

Commerce extérieur

Communauté d’affaires

Fabien Penone a organisé deux diners à la Résidence : l’un pour me permettre de faire un tour d’horizon de notre relation bilatérale ; l’autre pour prendre la dimension économique avec la participation de chefs d’entreprise.

En 1953, la Corée du Sud était le 3ème pays le plus pauvre au monde… Elle fait désormais partie du G20 et pointe à la 12ème place. C’est aujourd’hui le premier pays à avoir mis en route la 5G et son duty free représente 7 fois celui de Dubaï.

Ce pays de 51,6 millions d’habitants, où l’espérance de vie est de 82,6 ans et dont la population se déclare sans religion à 57%, exerce une force d’attraction mondiale.

La Corée est néanmoins confrontée à de nouveaux défis.

Avec un indice de fécondité de 0,9, on prévoit qu’en 2070, la population coréenne sera divisée par deux ! Dès la maternelle, les enfants sont appelés à être compétitifs. Une jeunesse qui se déroule au rythme de double-journées : l’une à l’école publique, l’autre dans les cours privés.

La pression sociale les pousse à décrocher une université parmi les 4 meilleures. Pour ces jeunes, la Corée du Sud « c’est l’enfer », avouent-ils en rêvant d’ailleurs. Le malaise des jeunes coréens s’exprime clairement dans les Manwa (les mangas coréens). La Corée détient le record mondial du taux de suicide chez les adolescents et aussi chez les personnes âgées.

Le président Moon a réduit la durée maximale du travail à 52 heures/semaine (40 heures +12 heures supplémentaires) qui était précédemment de 68 heures. Un doublement du salaire minimum devrait l’amener au niveau de celui de la France, à la fin de son mandat.

Depuis l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange entre la Corée du Sud et l’UE en 2011, notre pays affiche un excédent commercial avec ce pays.

Le soir de mon arrivée, j’ai rencontré les chefs de service pour une réunion de cadrage.

Je remercie les participants : Michel Drobniak, chef du service économique ; Jean-Christophe Fleury, COCAC et directeur de l’Institut français de Corée ; Myriam Saint-Pierre, conseillère de presse et communication ; Thomas Biju-Duval, conseiller politique ; David Péneau, conseiller politique ; Jean-César Lammert, directeur du bureau Business France de Séoul ; Anne-Cécile Peltier, cheffe de la section consulaire.

Le second dîner fut axé sur notre commerce extérieur, avec la participation de chefs d’entreprise et acteurs économiques.

Je remercie les participants : David-Pierre Jalicon, président de la FKCCI, Philippe Li, président honoraire de la FKCCI, secrétaire général du Club Corée France ; Colette Rouches, conseillère du commerce extérieur ; Catherine Germier-Hamel, co-présidente du Cercle des entrepreneurs francophones en Corée ; Jérôme Chalansonnet, co-président du Cercle des entrepreneurs francophones en Corée ; Michel Drobniak, chef du service économique ; Jean-César Lammert, directeur du bureau Business France de Séoul. + d’images

Chambre de commerce (FKCCI)

En Corée, dire « je suis très occupé », signifie que tout va bien. J’ai constaté que la Chambre de commerce franco-coréenne allait très bien.

Accompagné par Michel Drobniak, chef du service économique, j’ai visité la FKCCI, présidée par David-Pierre Jalicon, qui dirige également un cabinet d’architecture employant 65 personnes et rayonnant sur toute l’Asie, jusqu’à Singapour.

La Chambre réunit 350 membres. Près de 200 entreprises françaises sont installées en Corée du Sud et y emploient 25000 salariés. Cependant, 5000 entreprises françaises ont un courant d’affaires avec ce pays. Les ventes sont estimées à 8Mds€ en cumulé.

La FKCCI présente la particularité d’être dirigée par un quatuor féminin.

Stella Yoon, directrice générale, encadre trois directrices de services :
Emmanuelle Sorel dirige le service Appui aux entreprises qui recense 470 services d’appui. 110 sociétés sont accompagnées ; 18 sont hébergées à la FKCCI ; 6 missions sont organisées en France pour les sociétés coréennes. De plus, la Chambre a constitué 4 comités sectoriels (luxe, gourmet, innovation, énergie).
Oriane Caitucoli dirige le service Évènement, à commencer par le gala annuel de la CCI qui regroupe 850 personnes ou encore la soirée du Bastille Day. Séminaires, conférences, déjeuners, tournoi de golf ou de tennis, les événements s’enchainent tout au long de l’année.
Orianne Lemaire dirige le service Communication. Avec 270.000 visites sur leur site et blog en 2017, la FKCCI affiche la meilleure visibilité de nos chambres internationales. + d’images

Groupe Total

Rencontre avec Jean-Marc Otero del Val, vice-président exécutif du joint-venture Hanwha-Total et conseiller du commerce extérieur (CCEF), en compagnie de Michel Drobniak, chef du service économique de l’ambassade.

Ce joint-venture fournit 10% du gaz (GNL) distribué en Corée. Créée en 2003, ce JV emploie 1600 personnes dont 4 expatriés français, des collaborateurs expérimentés de Total positionnés à des postes stratégiques. Son chiffre d’affaires représente de 7 milliards de dollars, pour un résultat net d’1 milliard. C’est la 14ème entreprise coréenne en taille.

Le plus important site pétrochimique du groupe Total se trouve en Corée à Daesan. Le groupe s’apprête à investir 3 Md$ pour étendre ce site, afin de poursuivre sa croissance liée à la demande de plastique, elle-même corrélée au développement économique, explique Jean-Marc.

Il n’y a pas que la Chine, la Corée du Sud est aussi l’usine du monde. La quantité et la qualité du travail chez les Coréens sont exceptionnelles. Avant les restrictions en termes de temps de travail, 15% des salariés réalisaient plus de 68 heures/semaine. Jean-Marc Otero del Val m’a raconté l’engagement d’un ingénieur qui mettait un point d’honneur à travailler 108 h/semaine. + d’images

Asiance – French Tech

Entretien avec Bosun Kim et Olivier Mouroux, co-fondateurs et co-directeurs d’Asiance, agence digitale créée il y a 15 ans et qui compte 60 employés.

La liste de leurs clients est impressionnante, en termes de références et de diversité. Leur maîtrise de l’environnement culturel des affaires, alliée à leur expertise technologique, leur permet de développer rapidement de leur clientèle en Asie.

Ces deux entrepreneurs font également partie des animateurs de la French Tech Seoul. Avec plus de 30.000 startups et 130 fonds de VCs, l’écosystème coréen a fait naître 6 licornes et de nombreuses réussites dans la haute technologie.

A titre d’exemple, Naver, le Google sud-coréen, est sollicité par 30 millions de visiteurs par jour, soit près de 14 millions de requêtes par heure. Ici, on n’achète pas les bannières au clic mais à l’heure !

La Corée ne manque pas d’ambition, puisqu’elle veut créer le plus grand incubateur du monde et dépasser notre Station F qui accueille plus de 1000 start-up et grandes sociétés technologiques, comme Microsoft, Facebook ou encore… Naver.

Voilà qui justifiait bien que l’une des 48 communautés French Tech du monde s’établisse à Séoul pour créer un pont technologique entre nos deux pays et faire naître les leaders économiques de demain.

Communauté française

Consulat

Afin de mesurer les attentes des Français établis en Corée du Sud, j’ai fait une visite du consulat qui m’a permis de m’entretenir avec l’équipe consulaire dirigée par Anne-Cécile Peltier.

Nous avons prolongé ce travail par le diner de clôture de mon séjour, en compagnie de Pierre Ory, conseiller consulaire pour la circonscription Corée du Sud & Taiwan.

Si 3058 ressortissants français sont inscrits au registre consulaire (dont 10% de franco-coréens), et 457 membres étrangers de leurs familles placés sur le registre de protection, les autorités coréennes ont recensé 6.540 résidents français au dernier semestre 2018.

Les Français forment le deuxième contingent européen, après celui des Britanniques (7554), et devant les Allemands (5319).

Le dynamisme de la communauté française est la résultante de la présence de plus en plus visible d’étudiants, première communauté d’étudiants européens en Corée, et de jeunes diplômés français.

Afin de pouvoir s’établir en Corée du Sud, certains compatriotes n’hésitent pas à se marier, quitte à divorcer les mois suivants. Il faut dire que certains supportent mal l’interventionnisme de leur belle famille coréenne.

A Séoul comme ailleurs, notre monde globalisé génère une explosion des flux touristiques et crée un impact sur l’activité consulaire. Il faut développer des activités chronophages pour répondre à nos compatriotes de plus en plus nombreux en situation de précarité économique, sociale, sanitaire, parfois psychologique. + d’images

DAEJON

Déplacement à Daejon, 5ème ville du pays.

Culture française

Centre culturel français

Visite du centre culturel français de Daejon, «L’entrepôt», dirigé par Jeon Chang-Son, président de l’Alliance française de Daejon.

Ce centre culturel est organisé autour d’un bistrot placé au sein d’une médiathèque qui compte 10000 supports.

L’établissement organise de nombreux événements culturels : Nuit de la lecture, festival Culinaire français, concert, conférences…

Le cadre est exceptionnel.  La richesse et la variété des objets qui décorent le centre constituent un bric-à-brac d’un charme fou.

Ce lieu original doit beaucoup à la personnalité de Jeon, diplômé d’un doctorat de littérature française et d’un DEA de La Sorbonne. Je lui suis reconnaissant de m’avoir accueilli chez lui pour un déjeuner coréen, en compagnie de Seunghye Sun, présidente du musée municipal de Daejon, d’Anne-Cécile Peltier, cheffe de la section consulaire et de Hervé Dematte, attaché de Coopération pour le français. + d’images

Alliance française

Fondée en 1985, l’Alliance française de Daejon est la 3ème Alliance française de Corée en termes d’étudiants différents.

Minji Kim, directrice de l’AF de Daejon, m’a accueilli en compagnie de Anne-Cécile Peltier, cheffe de la section consulaire et de Hervé Dematte, attaché de Coopération pour le français.

J’ai aussi profité d’un entretien décontracté avec des élèves et des professeurs de l’AF, suivi d’un échange avec la directrice sur les limites au développement de l’AF, liées à une législation nationale restrictive qui ne leur permet pas d’enseigner aux enfants. + d’images

En circonscription au Japon – Tokyo (16-18 avril 2019)

A ma descente d’avion à Tokyo, j’ai appris la dramatique nouvelle de l’incendie de Notre-Dame. J’ai constaté, à chaque rendez-vous, que l’émotion était aussi partagée par tous mes interlocuteurs japonais.

J’adresse un hommage particulier Laurent Pic, ambassadeur de France au Japon pour la qualité de son accueil et pour ses suggestions de rencontres qui ont enrichi ma mission.

Dès notre première rencontre, début 2015, lorsque Laurent Pic était ambassadeur de France aux Pays-Bas, puis directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, j’ai pu apprécier son engagement à défendre les intérêts de notre pays et son empathie envers nos compatriotes en difficulté à l’étranger.

Justement, l’un de ces compatriotes fait la une des médias, il s’agit de Carlos Ghosn. Ses conditions d’incarcération ternissent l’image du système judiciaire japonais. Le suivi de cette affaire constituera mon action prioritaire pour le Japon. Elle illustre l’insécurité juridique à laquelle sont confrontés de nombreux entrepreneurs et hommes d’affaires français à l’étranger. Notre pays peut et doit mieux faire pour les protéger.

Communauté française

Soirée d’accueil

Afin d’appréhender les défis auxquels sont confrontés nos élus consulaires au Japon, j’ai retrouvé, à l’ambassade, les membres du conseil consulaire des bourses, justement à l’issue d’une réunion consacrée aux bourses scolaires.

Les conseillers consulaires Evelyne Inuzuka, Thierry Consigny et François Roussel ; la Chef de section consulaire Marie-Hélène Teylouni, le proviseur du LFIT Philippe Exelmans et son adjointe Patricia Reynaud, ainsi que plusieurs responsables d’associations françaises locales m’ont fait l’honneur de participer au diner qui a suivi.

Nous sommes revenus les conséquences familiales des conflits parentaux qui représentent un tiers des dossiers d’entraide de l’OLES, structure présidée par Yves Alemany, ancien élu à l’AFE. Depuis 4 ans, l’OLES a aidé 108 personnes et découvert la face cachée de la communauté française.

Nous avons également évoqué la question de l’apprentissage de la langue française au Japon, qui est devenue un véritable challenge, puisque les Japonais privilégient l’apprentissage de leur langue maternelle combinée à celle l’anglais.

Merci à Thierry Consigny d’avoir organisé le dîner m’offrant ainsi une belle entrée en matière pour ce premier déplacement au Japon. + d’images

Consulat

Rencontre avec Marie-Hélène Teylouni, chef de la section consulaire, et sa dynamique équipe.

L’attrait de nos compatriotes pour le Japon se révèle en observant les statistiques. Nous sommes passés de 70.000 à 280.000 visiteurs français par an, en 5 ans. Le programme vacances-visa-travail fait le plein en atteignant le plafond prévu de 1500/an.

Avec 10.250 compatriotes inscrits au consulat, nous sommes dans un rapport de 1 à 30 entre le Français résident et le Français touriste.

Cette fréquentation en hausse engendre un surcroît de travail pour les agents, suite à des pertes ou vols de documents d’identité. Le service social est souvent appelé à intervenir par suite de décès, accidents, hospitalisations… Il dénombre 80 cas en difficulté par an.

Lors de conflits familiaux, la simple déclaration de la mère faisant état du caractère potentiellement violent du père peut justifier que ce dernier ne puisse plus revoir son enfant. Les cas sont nombreux et le désarroi des pères concernés est déchirant.

L’incarcération de Carlos Ghosn a révélé la possibilité de mettre une personne en garde à vue jusqu’à 23 jours au Japon. Dans le cas du président de Renault-Nissan, l’arrestation a même été renouvelée à plusieurs reprises pour permettre au Parquet de s’affranchir des limites légales de 23 jours. Cette détention ininterrompue constitue une violente atteinte aux droits de l’Homme qui nuit à l’image du pays.

Pour illustrer la dureté du système judiciaire, il m’a été révélé que des compatriotes sont restés plus de 3 semaines en prison, juste pour être sortis avec un sandwich de 3€ à la main sans l’avoir payé, ou pour avoir sélectionné par erreur un ‘café moyen’ après avoir payé un jeton ‘café court’…

La perspective de la coupe du monde de rugby et des JO au Japon fait craindre au consulat que certains comportements anodins en France puissent générer de douloureuses surprises.

Pour anticiper, la fiche Conseils aux voyageurs alerte opportunément sur l’inflexibilité du Japon par rapport aux actes d’incivilité ou de violence. + d’images

Conseillers consulaires

En clôture de mon premier déplacement au Japon, Laurent Pic, ambassadeur de France au Japon, a organisé un dîner à la Résidence en compagnie des conseillers consulaires Evelyne Inuzuka et Thierry Consigny, de la Chef de section consulaire Marie-Hélène Teylouni, ainsi que de Nicolas Bergeret, conseiller politique et d’Yves Alemany, ancien élu à l’AFE aux côtés duquel j’ai siégé durant 8 ans et président de l’OLES.

Nous avons eu l’opportunité d’échanger sur tous les aspects abordés lors de cette visite : diplomatique, économique, technologique, éducatif, culturel et sécurité.

Le volet judiciaire a mobilisé une part importante de nos échanges. L’affaire Carlos Ghosn évidemment ou encore la question du divorce qui mobilise nos élus consulaires au Japon depuis toujours. Toutefois, le 25/1/2011, une résolution avait été adoptée au Sénat, «tendant à permettre au parent français d’enfants franco-japonais de maintenir le lien familial en cas de séparation ou de divorce». Huit ans plus tard, l’inertie de la justice nippone empêche toujours des parents français d’approcher leurs enfants…

Entrepreneuriat

Chambre de commerce et CCEF

La réunion d’entrepreneurs français, présidée par le ministre conseiller, Jean-Baptiste Lesecq, en présence d’Olivier Ginepro, conseiller économique, a permis de rappeler que la présence économique française était ancienne et pérenne.

La CCI France-Japon a en effet fêté ses 100 ans, l’an dernier. Elle fut la première chambre indépendante au Japon en 1918 par autorisation du gouvernement et demeure aujourd’hui la plus importante chambre européenne a souligné son directeur général, Nicolas Bonnardel.

L’accord de libre-échange entre le Japon et l’Union européenne, en vigueur depuis le 1er février 2019, va favoriser nos échanges, puisqu’il vise notamment à une réduction conséquente des tarifs douaniers du Japon sur des produits agro-alimentaires, comme le vin, produit français phare.

Thales connaît une réussite emblématique au Pays du soleil levant, puisque sa présence remonte à 48 ans. Importation de composants, puis vente de systèmes d’armes (mortiers et munitions depuis 35 ans) et dernièrement accords bilatéraux, comme cette coopération signée en 2015 avec Mitsubishi pour le développement de sonars pour drones sous-marins, nous a raconté Cyrille Dupont, président de Thales Japan.

Notre relation commerciale se caractérise aussi par des investissements japonais en France où 500 filiales sont implantées. Des investissements, c’est à souligner, qui ont souvent un caractère manufacturier.

En écho à ma rencontre à la French Tech, Frédéric Nouel (3rdKind) nous a rappelé que le Japon prenait conscience qu’il n’était plus technologiquement en avance, ce qui allait multiplier les opportunités pour nos entreprises high-tech. Confortant cette idée, Adrien Pichon (WeAre Pacific) a relaté que des sociétés japonaises n’hésitaient plus à confier les clés de leur avenir à des managers étrangers de moins de trente ans. Signe des temps et de l’urgence de revenir dans la course. + d’images

French Tech Tokyo

La French Tech Tokyo a été lancée le 5 octobre 2015, en présence d’Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, avec l’objectif d’aider au développement de start-up françaises innovantes au Japon.

Ce fut passionnant d’échanger avec ses membres, en présence de Nicolas Bergeret, conseiller politique de l’ambassade et Pauline Girot de Langlade, conseillère industrie et services de l’ambassade.

On retiendra des propos de nos jeunes aventuriers qu’il existe une véritable barrière culturelle au Japon. Ici, rien ne sert de parler anglais et rien de possible sans un partenaire japonais pour ouvrir les portes, notamment celle des investisseurs. Le présentiel est tout aussi fondamental. Il faut se rencontrer régulièrement et souvent avant de conclure une affaire. Les deux maîtres mots sont la patience et la confiance, a résumé Pauline.

Jusque-là, le Japon s’est toujours tourné vers les États-Unis, mais depuis cinq ans il se tourne vers l’Europe, notamment pour faire barrière à la Chine. La « case France » est associée à l’innovation et l’entrepreneuriat (beaucoup moins pour l’industriel). L’industrie 5.0 devra se faire avec nos technologies, s’enthousiasme l’équipe de la French Tech Tokyo.

Je remercie chaleureusement tous les intervenants pour leur contribution : Samir Bennefla (Place2B) ; Célia Boffo (WeAre Pacific) ; Lancelot Bosques (OrangeFab) ; Adrien Caron (RealCro) ; Frédéric Nouel (3rdKind) co-président de la French Tech Tokyo ; Adrien Pichon (Aerospace, WeAre Pacific). + d’images et d’information

Energy Pool Japan

Née en Savoie, Energy Pool est aujourd’hui un leader mondial de la modulation de consommation d’électricité (Demand Response). Son rôle est de créer l’équilibre entre la production et la consommation d’électricité, impossible à stocker.

En effet, une vague de froid peut soudainement générer une surconsommation, comme un vent fort peut créer une surproduction par le biais des éoliennes. Selon les cas, aléas météo et pannes de centrales, Energy Pool intervient pour diminuer ou stimuler la consommation en temps réel, nous ont expliqué Alain Dardy, COO et Guillaume Fernet, COO.

Accompagné de Nicolas Bergeret, conseiller à l’ambassade, nous avons ensuite découvert le centre de pilotage.

Le CEO de la filiale japonaise, Takeshi Ichimura, nous a décrit sa technologie très particulière qui permet aux industriels de réduire leur facture électrique en réduisant ou augmentant leur consommation pour « rendre service au réseau électrique ».

Ce type de régulation est possible après une modélisation des procédés industriels des usines clientes qui peuvent introduire une part de flexibilité dans leur production, dans le but de réduire leurs coûts. Une belle success-story ! + d’images

EuroManga

Frédéric Toutlemonde a réussi un pari fou : vendre du manga français aux Japonais. L’engouement pour Radiant, la série conçue et dessinée par Tony Valence, est tel que la chaîne de télé publique NHK a décidé de faire une version dessin animé de l’histoire de ce jeune sorcier évoluant dans un monde fantastique.

Tous mes encouragements à cet entrepreneur audacieux. + d’images

Enseignement français

Lycée français

Visite du lycée français de Tokyo créé en 1967, en compagnie du proviseur Philippe Exelmans et de son adjointe Patricia Reynaud.

Cet établissement conventionné de l’AEFE accueille 1376 élèves de la maternelle à la terminale. Les effectifs sont en augmentation de 5 à 8%/an. Avec la simple montée des cohortes, le proviseur anticipe des effectifs de 1600 élèves en 2024.

La capacité du site actuel étant de 1250 élèves, l’équipe de direction est en discussion avec la mairie pour acquérir une ancienne école primaire désaffectée, située à proximité. Ce projet immobilier de 6,2 M€ permettrait d’y localiser les cycle2 cycle3 du primaire.

68-70% des bacheliers du lycée rentrent en France pour leurs études supérieures, généralement pour intégrer des prépas ou des écoles d’ingénieur.

Une section internationale japonaise et une section internationale américaine ont été créées dans l’école à partir du lycée. L’extension de ces sections au primaire et au collège est en projet.

J’ai eu l’opportunité d’échanger avec les élèves de seconde pour comparer leurs projets numériques avec ce que nous apprenions au lycée lorsque je passais le baccalauréat informatique en 1980. Je leur ai offert un saut dans le passé vers la programmation en binaire et la carte perforée, autant dire un effet Jurassic park de l’informatique. + d’images

Ecole du juste Milieu

Ce sont les petites rivières qui font les grands fleuves.

Comment permettre aux jeunes enfants de grandir à Tokyo, tout en se familiarisant avec la langue française à moindre coût ? C’est le défi relevé par les époux Levet, sitôt débarqués de Corée pour lancer leur projet d’école, en janvier dernier.

J’ai visité cette école où quinze bambins sont déjà familiers des lieux.

Je salue et j’encourage ces initiatives privées qui contribuent au développement de l’enseignement français à l’étranger.

Culture française

Institut français

Visite de l’Institut Français de Tokyo dirigé par Xavier Guerard que j’ai connu en poste à Londres. Nous étions accompagnés par Emmanuel Martinez, secrétaire général adjoint et David Certhoux, directeur des cours.

Ce centre accueille 3000 étudiants en français par an, en incluant les 300 étudiants qui suivent les cours à distance. 78000 visiteurs fréquentent l’Institut Français de Tokyo chaque année.

Propriétaire de ses locaux, l’Institut français prévoit de construire un nouveau bâtiment de 1200m2 qui comprendra un nouveau restaurant et augmentera le nombre de salles de cours de 16 à 20. La création d’une nouvelle salle de conférence est également prévue. Le début des travaux est programmé en ce mois de juin dans la perspective d’une ouverture au cours de l’été 2020. + d’images

Politique

GRIPS & Ministère des Affaires étrangères

En ma qualité de président du groupe sénatorial d’étude et de contact avec la Corée du nord, j’ai pris avantage de ce déplacement à Tokyo pour évoquer l’évolution de la situation en Corée du nord avec des analystes japonais spécialistes de ce pays.

J’ai eu deux rendez-vous, au GRIPS puis au ministère des Affaires étrangères japonais.

Tout d’abord une rencontre avec Narushige Michishita, professeur et vice-président du National Graduate Instituteur for Policy Studies (Grips). M. Michishita a consacré un ouvrage sur la Corée du Nord. Il m’a livré son analyse qui peut se résumer en quatre scénarios et m’a décrit dans le détail les options qui se présentaient au président nord-coréen et la position extrêmement vigilante du Japon à portée de missile immédiate…

Ma visite au ministère des Affaires étrangères m’a permis de m’entretenir avec Atsushi Saito, coordinateur régional pour l’Asie du nord-est. Missiles, dénucléarisation et enlèvement des Japonais, constituent les trois principales préoccupations du gouvernement japonais vis-à-vis de la Corée du nord.

Les missiles nord-coréens peuvent atteindre le Japon en quelques minutes. La menace nucléaire ajoute à la tension dans un pays qui est le seul à avoir subi le traumatisme des effets de l’arme atomique.

Enfin, la question des Japonais enlevés par la Corée du nord est d’importance primordiale et donc une urgence pour Tokyo. La Corée du Nord a longtemps nié avoir enlevé des Japonais dans les années 1970 et 1980, jusqu’à ce que le dirigeant Kim Jong-il l’admette et s’en excuse auprès du Premier ministre Japonais Koizumi, lors du sommet Japon-Corée du Nord en septembre 2002. Seulement 5 des personnes enlevées sont retournées au Japon. Le ministère des Affaires étrangères m’a remis un dossier circonstancié pour soutenir sa démarche. + d’images

WorldSkills2023 – Lancement officiel de la candidature française

Heureux d’avoir assisté, le 16 mai à l’Hôtel de Lassay, au lancement officiel de la candidature française pour l’organisation la compétition mondiale WorldSkills à Lyon en 2023.

Un événement organisé par Catherine Fabre, députée LaREM de Gironde, sous le patronage de Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, en présence de notre ministre du Travail Muriel Pénicaud et de Michel Guisembert, président de Worldskills France.

Ainsi, parlementaires, entreprises, partenaires et nos champions de l’équipe de France des métiers ont été réunis sous forme de tables rondes.

L’objectif est de produire un “Manifeste” qui sera basé sur les réflexions et des participants, tous enthousiastes à l’idée d’une Olympiades des métiers en France qui constituerait une merveilleuse vitrine pour l’image de l’apprentissage.

Nos jeunes champions incarnent “sens et amour du travail, transmission, passion, excellence : une part essentielle de l’art d’être français”, estime notre ministre du Travail.

Félicitations à Catherine qui assume auprès de l’Assemblée nationale le même rôle que je joue auprès du Sénat, celui d’ambassadeur de la candidature française WorldSkills2023.

Lire aussi :

Apprentissage : les encouragements du Président à WorldSkills France – (15 mai 2019)
WorldSkills 2023 : En route pour la candidature de Lyon – (23 déc. 2018).

Notre groupe de suivi Brexit interroge les collectivités locales (vidéo 4m)

Comment se prépare-t-on au Brexit dans les régions transfrontalières du Royaume-Uni ? Parking poids-lourds sécurisé ou renforts douaniers, nos collectivités doivent-elles d’ores et déjà investir pour se tenir prêtes ? Mais prêtes à quoi ? Le Brexit aura-t-il seulement lieu, se demande parfois Hervé Morin.

Le président de la région Normandie était l’invité d’une table ronde, ce 15 mai, organisée par notre groupe de suivi sur “le retrait du Royaume-Uni et la refondation de l’Union européenne”, co-présidé par Jean Bizet et Christian Cambon.

M. Morin était entouré d’Alexandre Wahl, directeur de l’Agence de développement Normandie, de Patrice Vergriete, maire de Dunkerque et de Christiane Guervilly, maire d’Erquy. Ceux-ci nous ont livré leur appréciation de la situation, soulignant combien le monde économique n’aimait pas l’incertitude.

Ma question a porté sur les coûts déjà induits par le référendum britannique auquel, rappelons-le, notre pays n’a jamais été associé de près ou de loin.

Le maire de Dunkerque m’a rassuré, nonobstant “l’énergie folle engagée qui génère du jus de cerveau et, au-delà de cela, l’inquiétude des populations”.

Brexit saison 2 : nouvel avatar (vidéo 7m30)

Ce 16 mai, je suis intervenu en discussion générale, au nom du groupe UC.

Vous avez aimé la saison1 ? Elle s’est achevée le 29 mars. Vous allez adorer la suite : voici le “Brexit Saison 2” !

La paralysie des institutions britanniques a produit un nouvel effet fâcheux et même ubuesque : le Sénat a voté, ce 16 mai, en faveur d’un projet de loi qui prévoit que cinq candidats français aux Européennes verront leur entrée en fonction au Parlement européen suspendue au retrait effectif du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Les parlementaires ont été obligés de prendre en compte que les sièges des Britanniques ont été un peu hâtivement ventilés entre les divers pays de l’Union. Ainsi, la France a reçu 5 sièges supplémentaires (de 74 à 79 élus).

Le sort de nos cinq candidats sera donc suspendu au départ effectif de tous les eurodéputés britanniques, soit le 31 octobre au plus tard, à moins que la Grande-Bretagne ne révoque l’article 50 et demeure dans l’UE…

Je me suis exprimé, au nom du groupe UC, pour faire un point sur le Brexit, puis j’ai évoqué les complications de vote pour les Britanniques vivant outre-Manche, avant de souligner l’augmentation des expulsions forcées d’Européens par les autorités britanniques. Le droit européen est-il toujours en vigueur au Royaume-Uni ?

Devant l’affligeant spectacle que nous subissons depuis trois ans, la reformulation de l’article 50 du traité européen parait indispensable, tout comme le mode de fonctionnement de l’Union.

Audition – Europe de la Défense (vidéo 1m)

Nous sommes confrontés à une force qui a une vision à long terme, c’est à dire une volonté affichée de dominer le monde à l’horizon 2050. Quelle est notre vision à long terme ? Est-il inéluctable de tomber sous domination chinoise dans trente ans ?

C’est la question que j’ai posée à Louis Gautier, ancien secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN) et chargé d’une mission sur la Défense de l’Europe.

Lors de son audition devant la commission Affaires étrangères et de Défense du Sénat, ce 15 mai, Louis Gautier m’a répondu très franchement en ce sens :

Aujourd’hui, nous avons une difficulté c’est que les Européens n’ont pas de doctrine. Les Européens n’ont pas identifié quels étaient les intérêts stratégiques qu’ils devaient défendre collectivement.

Ce qui nous fait défaut c’est la définition, au plan technique, d’une doctrine de défense et de sécurité européenne, identifiant des intérêts stratégiques, évaluant les menaces et définissant les moyens et les missions.

Il faut donc trouver un processus d’instruction et de validation de cette doctrine qui sera ensuite nécessairement approuvée par les chefs d’état et de gouvernent.

Apprentissage : les encouragements du Président à WorldSkills France

Très beau symbole à l’occasion du deuxième anniversaire de l’entrée d’Emmanuel Macron à l’Élysée : le président de la République a accueilli les membres et partenaires de WorldSkills France dans le cadre de la candidature française pour l’accueil de la 47ème WorldSkills Competition à Lyon en 2023.

Ambassadeur de cette candidature pour le Sénat, j’étais aux côtés de Catherine Fabre, députée de Gironde, qui assure le même rôle pour l’Assemblée nationale, et des ministres Muriel Penicaud et Jean-Michel Blanquer.

Ce 7 mai, aux côtés de Simon Bartley, président de Worldskills et de Dita Traidas, présidente WorldSkills Europe, Michel Guisembert, président de Worldskills France, a présenté l’équipe de France des Métiers 2019 qui aura le privilège de défendre les couleurs de notre pays à Kazan au mois du 22 au 27 août prochain.

Le Président leur a adressé ses plus vifs encouragements sur le chemin de la Russie (WorldSkills2019). Voir la vidéo.

L’engagement personnel du Président de la République constitue un atout déterminant pour notre candidature, comme me l’a confié Mme Han Jeoungae, députée et vice-présidente de la commission en charge de l’Environnement et du Travail à l’Assemblée nationale de Corée du Sud.

Encouragements à ces jeunes qui sont des exemples pour la nation, volonté du gouvernement de promouvoir l’apprentissage, implication du parlement pour porter la candidature à ses côtés, Emmanuel Macron assure avec passion le leadership de ce projet.

Je suis fier et heureux d’avoir l’opportunité de me mettre au service de cette belle ambition.

Journal du Dimanche – Carlos Ghosn

Merci au JDD pour sa publication, ce 11 mai. ‬

L’affaire Ghosn démontre à l’évidence que notre diplomatie, qui s’est heureusement déployée sur le champ économique, doit se donner les moyens de défendre nos entrepreneurs lorsqu’ils sont pris dans les griffes d’une « justice de l’otage » pour reprendre l’expression des ONGs de défense des droits de l’Homme… et de l’ONU.

Lire aussi l’éditorial de mon HedboLettre 119 du 6 mai 2019. LIEN

JT de France2 – Mon intervention sur les normes européennes

Ce 10 mai au JT de 20h sur France2, je me suis exprimé à propos des “sur-transpositions” des directives européennes, pratique bien française, dans le cadre d’un reportage intitulé “Europe : les normes sont-elles trop nombreuses ?” (peinture sur les jouets, forme des bananes ou seuils polluants). Excellent reportage qui aide à comprendre le processus de création des normes européennes et leur utilité.

J’espère que cela motivera les professionnels français à s’investir dans la création des normes volontaires.

Heureux d’avoir pu intervenir dans ce reportage et souligner l’effet négatif des sur-transpositions des directives européennes dans le droit français par notre parlement.