19 nov. 2024 – Nous, Alliance interparlementaire pour la Chine (IPAC), condamnons fermement la condamnation de 45 hommes politiques et militants pro-démocratie à Hong Kong et dénonçons leurs condamnations comme une parodie de justice.
Ces 45 hommes et femmes subissent des persécutions politiques pour avoir organisé des élections primaires démocratiques. C’est une preuve évidente, s’il en fallait davantage, du déclin précipité de l’État de droit à Hong Kong. Aucun système crédible n’accepterait des peines aussi ridiculement sévères pour des personnes qui voulaient simplement voter.
Nous abhorrons la détention arbitraire prolongée de ces personnes courageuses, ainsi que l’abus des procédures judiciaires utilisées par les autorités pour les condamner.
En ce jour tragique, en gardant à l’esprit ceux de Hong Kong qui continuent de prendre position, nous renouvelons notre appel à nos gouvernements pour :
Examiner et réviser leurs relations avec la Hong Kong Special Administration Region pour refléter la situation politique actuelle à Hong Kong, y compris, mais sans s’y limiter, la révision des privilèges dont bénéficient les bureaux économiques et commerciaux de Hong Kong en raison du principe « Un seul pays, Deux systèmes ».
Prendre des mesures décisives afin de demander des comptes aux responsables de l’érosion des libertés fondamentales, notamment en imposant des sanctions ciblées.
Abroger de toute urgence tous les traités d’extradition existants avec Hong Kong et la RPC pour protéger les dissidents à l’étranger.
Participation à deux séquences, ce 19 novembre, ayant trait à mon activité dans le domaine cyber.
1️⃣ Tout d’abord, un échange à Matignon avec François Cornut-Gentille, chef du pôle Défense au cabinet du Premier ministre, en présence de Thierry Perardel, conseiller technique défense.
J’ai remercié François Cornut-Gentille de m’offrir, pour la première fois depuis 2017, l’opportunité de partager mon expérience de 7 années, en qualité de co-rapporteur pour avis du programme 129 “Coordination du travail gouvernemental”.
Nous avons évoqué le budget du SGDSN, l’évolution de l’ANSSI et les défis imposés par les conséquences de la transposition de la directive NIS2, la création réussie de Viginum, l’impérative nécessité de lancer le “17 cyber” et de renforcer le GIP ACYMA, les retards du filtre anti-arnaque, l’IHEDN…
2️⃣ première réunion de travail avec Patrick Chaize et Hugues Saury, rapporteurs de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité, ce 19 novembre.
Notre objet était de fixer la répartition des articles entre les rapporteurs et les prochaines dates de réunions et d’auditions.
Ce 12 novembre, S.E. Sheikh Ali Bin Jassim Al-Thani, ambassadeur du Qatar en France, a reçu à l’ambassade une délégation du groupe d’amitié France-Pays du Golfe que je préside.
Une délégation composée de Louis-Jean de Nicolaÿ, président délégué pour le Qatar ; Hervé Maurey, président délégué pour Oman ; Else Joseph, présidente déléguée pour les Émirats arabes unis (EAU) ; ainsi que Guillaume Chevrollier, Vincent Éblé, Fabien Genet, Ahmed Laouedj, Akli Mellouli, Olivier Paccaud et Jean-Marc Vayssouze-Faure.
Les échanges ont porté principalement sur la situation au Moyen-Orient, les conséquences géopolitiques de l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis et les projets d’investissement qataris en France.
Il a également été évoquée un éventuel déplacement d’une délégation du groupe d’amitié au Qatar, courant 2025.
Retour en Suisse à la faveur de la cérémonie de remise des insignes de la Légion d’Honneur à Marie Mitra Wattez, présidente de la chambre de commerce et d’industrie France Suisse (CCIFS), par Marion Paradas, ambassadrice de France en Suisse et au Liechtenstein.
Un déplacement qui m’a également permis de rencontrer les autorités suisses afin de leur témoigner notre reconnaissance pour avoir contribué à la réussite des Worldskills Lyon 2024, et saluer les remarquables résultats de leur équipe nationale.
Diplomatie économique
Ambassade – Décoration de Marie Mitra Wattez, présidente de la CCIFS
À l’invitation de Marion Paradas, ambassadrice de France en Suisse et au Liechtenstein, j’ai assisté à la remise des insignes de la Légion d’Honneur à Marie Mitra Wattez, présidente de la chambre de commerce et d’industrie France Suisse (CCIFS).
Cette cérémonie officielle s’est tenue à la Résidence de France, en présence de Clément Leclerc, consul général de France à Genève, Laurent Alberti, consul général de France à Zurich et devant une assemblée de collègues, d’amis et de membres de la famille, qui avaient fait le déplacement vers la capitale fédérale.
Le discours élogieux de Marion Paradas nous a offert le privilège de découvrir l’exceptionnel parcours d’une femme à la personnalité attachante.
Partie d’Iran à la veille de la révolution islamique, Marie a poursuivi ses études à Paris et réalisé une carrière exemplaire. Devenue vice-présidente de Capgemini, Marie a favorisé la montée en responsabilité de femmes à haut potentiel, ainsi qu’au retour à la carrière de femmes réintégrant le marché du travail.
Elle a aussi contribué au développement de nombreux partenariats, tels que des projets de financement de micro-entreprises locales dans des pays dits en voie de développement.
Marie fut la première femme à siéger au conseil d’administration de la CCIFS en 2014 pour en devenir la vice-présidente pour la Suisse romande en 2016, puis la présidente depuis 2021. Grâce à sa force d’entraînement et son soutien, l’équipe dirigée par Romain Duriez a développé significativement le réseau d’entreprises membres de la CCI France Suisse (CCIFS), qui est passé d’un peu moins de 500 adhérents à plus de 1100 en trois ans.
Marie avait choisi le jour anniversaire de son père pour recevoir sa décoration et délivrer un discours très émouvant. Merci à Madame l’ambassadrice pour son accueil et toutes mes félicitations à Marie. +d’images
Diplomatie parlementaire
SEFRI (Secrétariat d’État à la Formation, à la Recherche et à l’Innovation)
Si Lyon a pu organiser les WorldSkills Lyon 2024 en septembre, nous le devons beaucoup à la décision de nos collègues suisses qui ont accepté de retirer leur candidature concurrente.
Ayant contribué à la fois à la défense de notre candidature, puis au conseil d’administration du comité d’organisation des Worldskills de Lyon 2024, Marion Paradas, ambassadrice de France en Suisse et au Liechtenstein, m’a organisé deux rendez-vous qui m’ont permis de remercier mes homologues et de boucler la boucle.
Tout d’abord, un petit-déjeuner à la Résidence, avec la participation de François Courant, conseiller culturel, en présence de l’ambassadeur Jacques Ducrest, chef des relations internationales au SEFRI et de Rémy Hübschi, chef de la formation professionnelle au SEFRI (coordinateur de la participation suisse aux World Skills).
En Suisse, les besoins sont discutés entre les entreprises et le SEFRI pour mettre en lien l’économie et la formation. L’entreprise est un lieu de formation. Tous les cinq ans, toutes les professions sont analysées pour faire évoluer les cursus de formation. Une entreprise qui ne forme pas des apprentis est mal vue en Suisse, car elle profite des autres. 80 000 postes d’apprentissage sont offerts chaque année. 70 000 sont souscrits.
J’ai félicité mes interlocuteurs pour les formidables résultats de leur équipe aux Worldskills Lyon 2024. Je leur ai exprimé notre gratitude d’avoir eu « l’élégance » de nous laisser la troisième place au classement aux points par médaille, pour un tout petit point de différence. Nos deux pays ont remporté chacun 6 médailles d’or. La Suisse a obtenu la médaille d’or pour la cybersécurité.
Ils m’ont expliqué l’approche en matière de formation professionnelle, leur approche conjointe entre l’armée et l’industrie de la finance suisse, pour former leurs experts cyber. Les gens de la cyber travaillent dans le privé, mais se rendent disponibles pour les militaires en cas de besoin.
Ce système de formation professionnelle répond au besoin de l’économie. Il doit continuer de nous inspirer.
Parlement fédéral
Seconde séquence consacrée à la formation professionnelle, une rencontre avec la Conseillère nationale Simone de Montmollin (Canton de Genève), présidente de la Commission de l’éducation du Conseil national et présidente de la Délégation des relations avec le Parlement français et le Conseiller aux États, Charles Juillard (Canton du Jura), membre de la Délégation des relations avec le Parlement français.
Erik Swars, responsable des relations internationales au HEFP (Haute école fédérale en formation professionnelle) a complété mon information sur le modèle éducatif suisse, où 2/3 des jeunes suisses démarrent par une formation professionnelle.
Cela fait de la Suisse, le pays européen avec la plus forte proportion d’apprenants en formation duale. Les contenus des cours sont faits par les branches professionnelles. 250 métiers sont référencés avec, pour chacun, une commission qualité pour l’amélioration continue des plans de formation certifiante.
Je suis parti ensuite à la découverte du parlement suisse, composé de deux chambres : le Conseil national et le Conseil des États. Le premier représente le peuple suisse et le second les cantons. Tout objet est examiné par les deux chambres qui doivent être d’accord pour qu’une décision entre en vigueur.
Pays de 8,9 millions d’habitants, dont plus d’un quart sont étrangers, la Suisse affiche une espérance de vie parmi les plus élevées au monde, 82 ans pour les hommes et 85 pour les femmes.
État plurilingue, il est doté de 4 langues nationales : l’allemand (62%), le français (23%), l’italien (8%) et le romanche (0,5%).
Il aura fallu attendre 1971, pour que les électeurs accordent le droit de vote et l’éligibilité aux femmes.
Merci à Simone de Montmollin et Charles Juillard pour le temps précieux qu’ils m’ont consacré. +d’images
Mouvement européen suisse
Entretien avec Chantal Tauxe, vice-présidente du Mouvement européen suisse, ancienne journaliste, pour évoquer la situation internationale vue de Suisse, en présence de l’ambassadrice Marion Paradas, à la Résidence de France.
De formation d’historienne, Chantal Tauxe milite pour un rapprochement entre l’UE et la Suisse. Pour comprendre les positions suisses, il faut revenir sur l’histoire de leur neutralité et comprendre l’obsession suisse de ne pas être marginalisés.
Les Suisses n’ont pas connu la guerre. Cela explique leur distance avec le besoin d’Union européenne et la perméabilité à la désinformation sur les questions européennes, où la réalité des liens économiques avec l’UE est niée, alors que la moitié des échanges suisses se font avec l’UE, dont un quart avec ses pays voisins.
La neutralité suisse ne lui paraît plus respectée du fait de l’ingérence étrangère et des guerres hybrides. Et de me citer l’exemple d’une famille chinoise qui a acheté, très cher, une auberge délabrée située à moins de cent mètres de la base aérienne de Meiringen, où seront affectés des chasseurs-bombardiers F-35A à partir de 2028.
Dans le conflit avec la Russie, l’équidistance ne lui paraît pas possible pour son pays, ni les positions. Le besoin de sécurité justifierait désormais, à ses yeux, l’adhésion de la Confédération à l’UE.
Merci à Chantal Tauxe pour ses enseignements lumineux. +d’images
GENÈVE
Communauté française
Réception en l’honneur de Marie Mitra Wattez
Dans le prolongement de la première séquence formelle à Berne qui lui a permis d’être décorée de la légion d’honneur, Marie Mitra Wattez, présidente de la chambre de commerce et d’industrie France Suisse (CCIFS) a organisé un moment plus informel à Genève dans les salons de l’Intercontinental.
Cet événement m’a offert l’opportunité de saluer l’engagement de la présidente de la CCIFS, première femme à siéger au conseil d’administration de la CCIFS en 2014, elle est devenue la vice-présidente pour la Suisse romande en 2016, puis la présidente depuis 2021.
Une période de dix années durant laquelle la Chambre a affirmé son positionnement de premier réseau d’affaires franco-suisse en développant son empreinte en Suisse alémanique avec l’extension du bureau de Zurich puis l’ouverture à Bâle en 2016.
Dans le même temps les bases à Genève ont été largement consolidées par la mise en place du Booster Genève en 2021, qui a été répliqué à Bâle en 2023.
Ce sont ainsi aujourd’hui près de 100 entreprises qui sont hébergées physiquement et soutenues par les équipes de la Chambre, qui rend chaque année plus de 1’300 prestations de services opérationnelles aux entreprises françaises et suisses dans leur approche, leur développement et leur implantation sur chacun des deux marchés.
Dans le même temps, le réseau d’entreprises membres de la CCI France Suisse (CCIFS) s’est significativement étoffé passant d’un peu moins de 500 adhérents à plus de 1’100, un développement directement corrélé à la croissance des activités club avec près de 200 événements organisés chaque année, une diversité d’informations publiées, ainsi que l’animation de comités sectoriels thématiques pour et au service des membres.
À l’issue de mon intervention, je lui ai remis la médaille protocolaire du Sénat.
La famille de la présidente et, en particulier, son fils Pierre-Emmanuel Reza Wattez ont ensuite pris la parole ainsi qu’Andrea Falleni, directeur général de l’Europe du Sud de Capgemini et membre du comité de direction générale du Groupe, devant l’assistance réunie en présence des conseillers des Français de l’étranger Linda Chevalier (Genève) et Jean-Philippe Keil (Zurich).
Merci à Romain Duriez, directeur de la CCIFS, pour son professionnalisme et son aide dans la préparation de mon intervention.
Profond respect pour la carrière de Marie et admiratif de sa capacité à aborder chaque défi avec un esprit positif. Une vraie force tranquille ! +d’images
Très honoré d’assumer la présidence de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité, suite à sa séance constitutive du 12 novembre.
Un groupe de travail préfiguratif avait été constitué au mois de juin dernier. Entretemps, la dissolution de l’Assemblée nationale, puis la constitution du nouveau gouvernement ont retardé le processus et ce n’est donc que le 15 octobre dernier que le projet de loi a été déposé sur le Bureau du Sénat en première lecture.
Ce projet de loi vise la transposition de 3 directives distinctes, dont la directive dite « NIS2 » qui a déjà soulevé bien des débats :
o la directive (UE) 2022/2557 du parlement européen et du conseil du 14 décembre 2022 sur la résilience des entités critiques, dite « REC ». Celle-ci modifie le code de la défense ;
o la directive (UE) 2022/2555 du Parlement Européen et du Conseil du 14 décembre 2022 concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union, dite « NIS2 ». Celle-ci relève du champ de compétence des Affaires économiques mais aussi de la commission de la Défense sur certains articles ;
o la directive (UE) 2022/2556 du Parlement européen et du Conseil du 14 décembre 2022 en ce qui concerne la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, dite « DORA ». Cette dernière relève davantage du domaine de la commission
des Finances.
Je souhaite que nous puissions entendre en premier lieu Mme Clara Chappaz, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, avec qui je me suis entretenu ces derniers jours.
Nos auditions seront programmées dans les semaines suivantes dans la perspective d’un examen en séance publique qui pourrait avoir lieu mi-février 2025.
La commission spéciale a constitué son Bureau au cours de sa séance constitutive du 12 novembre 2024 :
Le Président : . Olivier Cadic (UC – Français de l’étranger)
Les Rapporteurs : . Michel Canevet (UC – Finistère) . Patrick Chaize (LR – Ain) . Hugues Saury (LR – Loiret)
Les Vice-présidents : . Cédric Perrin (LR – Territoire de Belfort) . Christine Lavarde (LR – Hauts-de-Seine) . André Reichardt (LR – Bas-Rhin) . Hélène Conway-Mouret (SER – Français de l’étranger) . Audrey Linkenheld (SER – Nord) . Nadège Havet (RDPI – Finistère) . Vanina Paoli-Gagin (LIRT – Aube) . Michelle Gréaume (CRCE – Nord) . Akli Mellouli (GEST, Val de Marne) . Bernard Fialaire (RDSE – Rhône)
Au cours de l’audition du général Hubert Bonneau, directeur général de la Gendarmerie, ce 13 novembre, j’ai porté nos discussions sur l’activité cyber des services de gendarmerie, puis sur l’intérêt de recourir à l’intelligence artificielle, comme le démontre la police de la route au Brésil.
Dans le domaine cyber, le général nous a indiqué que 1000 enquêteurs travaillaient sous pseudonyme et que 500 cyber-réservistes complètent son dispositif. Il a insisté sur le rôle essentiel de prévention des gendarmes en la matière, qui vont au contact de toutes les populations, des établissements scolaires aux Ehpad, en passant par les petites mairies.
Au sujet de l’intelligence artificielle, le général Bonneau a mentionné une initiative (CAP IA) qui a pour vocation d’aider et soutenir le gendarme grâce à l’IA. Toutefois, « la vraie difficulté en la matière, c’est notre cadre réglementaire et législatif » auquel les gendarmes ne peuvent évidemment déroger.
Puisque j’ai évoqué le Brésil, le général a mis en avant notre « degré d’acceptabilité », en illustrant le fait que « vous êtes scannés des pieds à la tête quand vous arrivez à l’aéroport de Singapour ou de Dubaï. En France, ce n’est pas le cas ».
VERBATIM de mon intervention
Merci beaucoup pour votre présentation. Félicitations pour la Minute-cyber qui nous informe sur le progrès de vos opérations dans ce domaine et je veux citer l’opération Ghost pour laquelle vous nous avez informés avec cette task-force internationale au sein d’Europol qui a permis d’interpeler, le mois dernier, 50 personnes et saisir drogue, armes et des millions d’euros. Félicitations pour cette action.
Combien de sollicitations pour des attaques cyber enregistrez-vous ? Nous attendons la mise en place du « 17 cyber » pour centraliser justement les demandes des particuliers victimes en matière cyber. Avez-vous des statistiques à nous communiquer dans ce domaine ?
Mon deuxième sujet, qui va compléter certainement votre réponse précédente, est l’utilisation de l’intelligence artificielle. Au Brésil, la police de la route a une formidable efficacité parce qu’ils ont connecté l’intelligence artificielle au système de lecture automatique des plaques d’immatriculation. Cela leur permet d’anticiper, de détecter les véhicules automatiquement par ordinateur, de taguer certaines plaques d’immatriculation pour les placer orange/rouge en fonction des parcours suspects. Ce dispositif facilite les arrestations et la lutte contre le crime organisé au Brésil. Votre prédécesseur regrettait que cela faisait dix ans qu’on essaye d’avancer, je le cite, sur « la mise en commun des LAPI Douanes, Police, Gendarmerie pour pouvoir utiliser les données. Il se déclarait positif pour ce genre de solution. Est-ce que nous avons fait des progrès dans ce domaine pour améliorer notre efficacité et, sinon, comment pouvons-nous vous aider ?
Paul Ackermann, correspondant du journal suisse Le Temps, m’a donné l’occasion de partager mon appréciation au sujet de la lutte contre le narcotrafic en France à l’heure où se multiplient les déclarations chocs.
Je souhaite relativiser la situation en France, car certains abus de langage font souffler un vent de panique, et omettent d’engager une action résolue et coordonnée à l’échelle internationale face à un phénomène transnational, par nature.
Extraits
Relativiser les chiffres
Le sénateur centriste Olivier Cadic, vice-président de la commission d’enquête, note que tout a démarré à Marseille. « Puis ça s’est organisé, nous avons montré que cette problématique se propageait, puisque c’est une façon de faire de l’argent rapide avec un marché qui s’étend et des connexions internationales avérées », explique-t-il.
« Il ne faut pas laisser la situation dériver davantage et les propositions de la commission sont positives dans ce sens », ajoute l’élu. Mais Olivier Cadic tient à relativiser les chiffres: « En France, on a moins de 1000 homicides par an pour une population de 68 millions d’habitants, c’est un chiffre qui a été divisé par deux sur vingt ans. Si on constate que ce chiffre augmente légèrement, il faut agir. Mais je me demande quel est l’objectif du ministre de l’Intérieur quand il parle de « mexicanisation ». Notre situation n’a rien à voir avec celle du Mexique. La France reste un pays sûr, on a un Etat qui fonctionne, avec une police qui peut agir. Le rôle du ministre devrait être de montrer qu’il est au travail, de proposer des solutions et de rassurer la population, pas de créer la panique. Il faut se fier à la réalité du terrain. Si on faisait un journal télévisé pour chaque mort sur la route, les gens ne prendraient plus la voiture. » En 2023, année record, la police a comptabilisé 139 meurtres liés au narcobanditisme, dont une cinquantaine à Marseille. Pendant ce temps, 3167 personnes perdaient la vie dans des accidents de la route. […] Quant à l’insistance sur les campagnes de communication et la culpabilisation du consommateur via des peines de prison, pour Olivier Cadic, ce serait « une façon de se déresponsabiliser », d’autant qu’il n’y a déjà pas assez de places de prison pour tous les trafiquants. Le sénateur déplore le fait que le problème ne soit pas appréhendé plus globalement, avec notamment une approche européenne, « parce qu’on voit bien que les Néerlandais, les Belges et les Espagnols sont aussi confrontés » à ces problèmes. « Envoyer la police faire la chasse aux fumeurs de joints », comme le préconise le RN et dans une moindre mesure le ministre de l’Intérieur, « ce n’est pas la solution », a lui aussi estimé sur RTL l’eurodéputé star du centre gauche Raphaël Glucksmann.
Le dôme cyber a tenu ! Je n’ai pas manqué l’occasion de féliciter nos services pour leur action émérite durant les Jeux Olympiques et les scrutins électoraux qui a résisté aux attaques cyber et informationnelles à grande échelle observées en 2024.
Ces services étaient représentés par MM. Stéphane Bouillon, secrétaire général du SGDSN, Vincent Strubel, directeur général de l’ANSSI et Marc-Antoine Brillant, chef du Service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères (Viginum), lors de leur audition budgétaire annuelle devant notre commission des Affaires étrangères et de la Défense, le 6 novembre dernier.
Face aux contraintes budgétaires, j’ai interrogé nos responsables sur deux points majeurs :
Sur le Name & Shame :
Stéphane Bouillon (SGDSN) a distingué deux types de réponse : soit l’attribution, lorsqu’on est sûr que tel ou tel état est en cause, soit l’imputation, lorsque l’attaque utilise des « modes d’action habituels des services chinois, russes ou autres ». Quoi qu’il en soit, les dossiers remontent au sommet de l’État, car nommer l’agresseur demeure du ressort de l’autorité politique « dans un système où il y a le jeu des relations internationales ».
Pour sa part, Vincent Strubel (ANSSI) estime que dénoncer publiquement une manipulation de l’information est une réponse très naturelle pour rétablir la vérité, mais que dans le domaine cyber, le Name and Shame « n’est pas forcément très dissuasif ». En revanche, il met en avant la pratique du partage de l’information, associée à celle du « démantèlement d’infrastructures techniques de l’attaquant ». Une pratique « qui se développe de plus en plus, en lien avec nos principaux alliés ».
Sur les ajustements du périmètre de l’ANSSI pour tenir compte des contraintes budgétaires liées à NIS 2
M. Bouillon s’est loué du rôle de coordination interministérielle de l’ANSSI, qui est également une structure opérative. Il faut préserver cette possibilité de réunir tous les ministères, évaluer les cyber-précautions de chacun et, au final, « proposer des orientations et actions à mener au Premier ministre ». Une mission de « chef d’orchestre » également saluée par M. Strubel « qui permet d’intervenir dans tous les champs et qui est garant d’une forme de cohérence dans l’ensemble des réponses de toute nature à la cyber-menace ». Pour ce faire, le directeur de l’ANSSI a mentionné qu’il délègue « énormément au secteur privé le traitement des incidents », tout en gardant la main sur les opérations.
VERBATIM de mon intervention
Je tiens tout d’abord à m’associer aux propos du président pour saluer votre action et celle de vos services au cours de cette année 2024. Vous avez relevé le défi des Jeux olympiques dans un contexte géopolitique extrêmement tendu, rendu encore plus compliqué en politique intérieure par la succession des élections européennes et législatives.
Je veux donc saluer l’action de l’ANSSI, de Viginum et, évidemment, de tout l’écosystème qui vous entourait, ceux qui étaient en première ligne et qui ont répondu aux menaces cyber et informationnelles.
On pourrait dire que le dôme cyber a tenu.
Je disais l’an dernier qu’il n’y aurait pas de médaille d’argent en cas de défaillance de nos systèmes d’information ou de déstabilisation du bon déroulement des opérations électorales. Il n’en a rien été malgré des attaques bien réelles, vous l’avez rappelé. Il faut s’en féliciter et, comme vous M. Strubel, c’est effectivement une médaille d’or pour vos services et toutes vos équipes. Il est important de leur manifester toute notre reconnaissance d’avoir gagné cette bataille.
En qualité de sénateur de Français de l’étranger, je veux en profiter, comme Hélène, de vous exprimer notre gratitude pour le vote internet pour les Français de l’étranger qui a été très performant et qui montre aujourd’hui qu’il est devenu incontournable à l’étranger pour avoir une élection réussie.
Ce satisfecit ne doit pas nous empêcher de penser l’avenir. Ce budget pour 2025 ne répond manifestement pas aux besoins exprimés antérieurement par vos services :
– L’Anssi escomptait une croissance de ces effectifs et de son budget afin d’assumer les missions supplémentaires qui lui seront confiées après l’examen à venir du projet de loi relatif à la résilience des activités d’importance vitale, à la protection des infrastructures critiques, à la cybersécurité et à la résilience opérationnelle numérique du secteur financier. Au lieu de réguler l’activité d’environ 500 entités, cette agence devra changer d’échelle pour en gérer environ 15 000 ;
– Dans le même ordre d’idée, Viginum devait poursuivre sa croissance pour atteindre 65 ETP en 2025. Ce ne sera pas le cas et ses effectifs resteront identiques.
Ces deux cas de figure posent la question des priorités et des ajustements que vous devrez assumer. Cela pose également la question du périmètre des missions de l’ANSSI. Est-ce que l’agence pourra continuer à mener de front ses activités de régulateur, mais aussi d’acteur et parfois de prestataire de sécurité ?
On pourrait parler pour 2025, mais on ne peut pas regarder 2025 sans se projeter dans la suite et c’est ce qui est important.
J’ai une deuxième question sur la procédure. Lorsqu’on a discuté sur les attaquants, on avait dit que s’il y avait un podium, le premier pays des attaquants ce serait la Chine, ensuite la Russie et, en troisième position, l’Iran. Viginum agit aujourd’hui comme une force de réaction rapide pour contrer la désinformation et, on l’a vu, avec efficacité pour anticiper. Vous avez dénoncé, vous avez fait du “Name and Shame”, comme on dit en bon français. Effectivement, il faut nommer qui nous attaque, mais cela n’est pas toujours le cas. J’aimerais donc savoir quelle est la procédure qui détermine le fait que nous allons pouvoir nommer l’attaquant, puisqu’on voit bien que certaines attaques nous arrivent d’un certain endroit, mais elles ne sont pas dénoncées.
Animée par Thomas Hugues, j’ai participé à l’émission Sens Commun (Public Sénat) consacrée au narcotrafic en compagnie de Magali Lafourcade, magistrate et secrétaire générale de la CNCDH, et de Driss Aït Youssef, docteur en droit public et spécialiste des questions de sécurité.
Une occasion de mettre les chiffres en perspective, de souligner qu’une vision hexagonale dans la lutte contre narcotrafic était une impasse, et qu’il faut privilégier une politique basée sur des objectifs clairs en valorisant les résultats de nos forces engagées sur le terrain au péril de leur vie face à des criminels prêts à tout.
La dimension internationale du problème doit conduire à miser sur la coopération internationale. Thomas Hugues a mentionné mon récent déplacement en Bolivie, où j’ai assisté à la destruction des laboratoires clandestins dans la jungle. J’ai rappelé que la Chine était aux deux bouts de la chaine de valeur : de la production de précurseurs chimiques pour la cocaïne et les drogues de synthèse jusqu’à la facilitation du blanchiment, comme à Hong Kong où les autorités ne donnent suite à aucune demande d’information.
VP de la commission d’enquête sénatoriale sur « l’impact du narcotrafic en France et les mesures à prendre pour y remédier », j’ai soutenu lors de nos travaux que les pays-producteurs et les pays-consommateurs n’étaient que les deux faces de la même pièce et que se battre contre le narcotrafic devait nous conduire isoler les narco-États (lire).
Public Sénat :
« L’hyperviolence des trafiquants de drogue touchent désormais des villes comme Poitiers, Rennes ou Blois… Le constat d’une France submergée par le narcotrafic a été posé par une Commission d’enquête du Sénat en mai dernier. Six mois plus tard, le nouveau Ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, veut responsabiliser les consommateurs « vous… qui fumez des joints, qui prenez des rails de coke, il a le goût des larmes et surtout du sang ». Faut-il sanctionner plus lourdement les consommateurs ou au contraire légaliser le cannabis pour priver les dealers d’une partie de leurs revenus ? Comment sortir de ce que certains appellent la “mexicanisation” de la France ?
Espionnage, hacking, tentative de recrutement, la Chine et la Russie sont les fers de lance d’une guerre hybride menée contre nos intérêts.
Cette vidéo d’une minute réalisée par Public Sénat témoigne de l’ampleur de la menace qui pèse sur les démocraties.
Si les élus sont une cible de choix comme le révèle le reportage, d’autres professions ne sont pas en reste : diplomates, hauts fonctionnaires, journalistes, chercheurs, entrepreneurs…
Ce remarquable travail de Public Sénat est susceptible de contribuer à une prise de conscience collective de cette situation, afin que fidèle à la devise des lumières, chacun aie le courage de se servir de sa propre intelligence pour résister au chant des sirènes et ne pas tomber dans les pièges des régimes autocratiques.
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER . PLF 2025 – Audition de Jean-Noël Barrot . Conférence Liban (1/2) – Situation géopolitique & soutien à la population . Conférence Liban (2/2) – Message de Sophie Primas à nos ressortissants . 41e Session de l’AFE – Ouverture / Intervention de Sophie Primas . 41e Session de l’AFE – Intervention du groupe Les Indépendants . L’ANEFE auditionnée par le Sénat et l’AFE . 41e Session de l’AFE – Pauline Carmona clôture les travaux . Une BD qui raconte la Francophonie !
EN CIRCONSCRIPTION
> DANEMARK – Copenhague (26-27 sept. 2024)
> ÉTATS-UNIS (1/3) – Los Angeles (4-6 oct. 2024)
> ÉTATS-UNIS (2/3) – San Diego (7-8 oct. 2024)
> ÉTATS-UNIS (3/3) – San Francisco (9-11 oct. 2024)
SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES . Taïwan – Réception de Tsai Ing-wen, ancienne présidente . Taïwan – A quand la visite d’un ministre français ?
SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ . Cyber Task Force : “Comment réussir la transposition NIS2 ?” . Euro-Atlantic Resilience Forum 2024 – Il n’y a pas de canon pour détruire un mensonge . CyberSécurité – Le « 17 Cyber » sur la rampe de lancement
MÉDIAS . Olivier Cadic : “le Hezbollah entraîne les Libanais dans une guerre contre leur gré” (LePetitJournal.com – 29 oct. 2024) . “Russie, Chine : comment ils attaquent nos démocraties” (Public Sénat – 22 oct. 2024) . “CyberTaskForce : face aux cybermenaces pour la sécurité nationale, un projet de loi NIS 2 jugé brouillon” (The Epoch Times – 20 oct. 2024) . « Ingérences étrangères, des élus pris pour cibles » (Public Sénat – 19 oct. 2024) . Olivier Cadic : « Après la mort du chef du Hamas, il faut trouver une issue au conflit » (Public Sénat – 18 oct. 2024)
(g à d) Mme Anne María Larrea, MM. Michel Canévet, Alexandro Tonello Carrera, Olivier Cadic, Carlos Enrique Romero Racines et Fabien Przypolski
Ce 31 octobre, j’ai eu le plaisir de revoir au Sénat Carlos Romero Racines, président de la chambre de commerce franco-équatorienne, ainsi que Fabien Przypolki, directeur exécutif de cette chambre qui fête ses 35 ans cette année.
Merci à Michel Canévet, président délégué pour l’Équateur au sein du groupe d’amitié France-Pays Andins, de son invitation. Mon collègue a profité du déplacement à Paris des membres du Consorcio De Gobiernos Autónomos Provinciales Del Ecuador (CONGOPE), une entité qui représente les 23 provinces d’Équateur, pour organiser une réunion.
La délégation équatorienne était conduite par Anne María Larrea, directrice exécutive, accompagnée de Alexandro Tonello Carrera, vice-préfet de la province de Pichincha.
Au niveau économique, cette instance originale – et unique en Amérique latine – poursuit un double objectif : d’une part, soutenir le développement des investissements étrangers dans les différentes provinces d’Équateur, d’autre part permettre aux productions locales équatoriennes de s’ouvrir sur des marchés extérieurs.
La délégation équatorienne a souligné que de nombreux secteurs seraient susceptibles d’offrir des débouchés aux investisseurs français en Équateur : eau, assainissement, énergies renouvelables, infrastructures, transport, etc.
Ces personnalités sont venues notamment pour promouvoir le cacao équatorien au salon du Chocolat à Paris. L’événement qui s’est tenu porte de Versailles se prétend en effet le plus grand événement mondial dédié aux acteurs de la filière du chocolat, réunissant les artisans et les pays producteurs de cacao en provenance du monde entier.
La montée en puissance de l’Équateur est évidente : les exportations de cacao du pays devraient augmenter de 45 % en 2024, du fait, notamment, des conditions climatiques défavorables et des maladies qui ont affecté les cultures en Afrique de l’Ouest.
Une rencontre chaleureuse qui nous a également permis d’évoquer la situation politique et économique en Équateur, dans le prolongement de mes discussions avec Tannya Bricard, conseillère des Français de l’étranger à Quito, que j’ai revue, le mois dernier, à Paris.
En effet, la délégation équatorienne et les membres du groupe d’amitié ont évoqué la dégradation préoccupante de la situation sécuritaire en Équateur. Les travaux de la récente commission d’enquête du Sénat sur les impacts du narcotrafic en France ont notamment été soulignés.
Ce 6 novembre, notre commission des Affaires étrangères et de la Défense a auditionné Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de développement, dont je suis membre du conseil d’administration.
J’ai d’abord interrogé le directeur sur la situation au Liban et la façon de mesurer l’impact des actions de l’AFD auprès des populations. Dans un second temps, j’ai évoqué le risque réputationnel de financer des projets qui sont exécutés par des entreprises qui contreviennent aux droits humains, ce qui a provoqué le rejet d’un projet de financement lors du dernier CA, du fait d’un constructeur chinois.
Dans sa réponse, le directeur a évoqué un outil qui lui permet de suivre en temps réel les impacts obtenus et escomptés, projet par projet, pays par pays.
Par ailleurs, tout en affirmant qu’il aspire à « doctrine claire », Rémy Rioux estime qu’il dispose déjà des règles et des sauvegardes pour satisfaire au respect des droits humains. Concernant la Chine, il a précisé que sur la période 2019-2023 seulement 4% des marchés financés par l’AFD ont été emportés par des entreprises chinoises. Selon le directeur, le sujet important est celui de la réciprocité, puisque les financements de nos homologues chinois devraient être accessibles aux entreprises françaises, ce qui n’est arrivé qu’une fois au Sénégal.
VERBATIM de mon intervention
Je suis ravi de participer au conseil d’administration pour représenter notre Maison, mais également de pouvoir constater les résultats du travail de vos équipes lorsque je suis en circonscription. Je pense spécialement à notre regretté ambassadeur Jean-François Pactet au Sri Lanka avec qui j’ai inauguré une laiterie, je pense aussi à l’inauguration du parcours touristique à Antananarivo, où les gens criaient Vive la France. Ce parcours est un grand souvenir pour moi.
Je voudrais vous parler du Liban, puisque là aussi l’AFD fait beaucoup de choses, tente d’accompagner le pays pour faire face à ses chocs à répétition. Depuis 1999, l’AFD a mobilisé 1,5 milliards d’euros pour le Liban et 362 millions d’euros depuis 2019.
Lors des échanges sur place avec les spécialistes, il m’a été suggéré d’obtenir une analyse indépendante sur l’impact de notre action et d’évaluer comment la population libanaise la perçoit.
Avez-vous une procédure ou une mesure qui puisse permettre de mesurer l’impact des actions de l’AFD sur ces populations et qui pourrait être, aussi, une manière de mettre en valeur le travail de vos équipes ?
Ensuite, lors du conseil d’administration du 17 octobre dernier, il s’est passé quelque chose d’inhabituel, puisque vous aviez dit, monsieur le directeur, que c’était une première depuis trois ans !
Au cours de ce conseil d’administration, nous avons débattu en particulier d’un projet de financement d’un parc éolien en Égypte qui était attribué à un constructeur chinois. Les autorités de tutelle avaient exprimé leurs réserves et le risque réputationnel de faire appel à une société susceptible d’utiliser le « travail forcé ». Le respect des droits humains l’a donc emporté sur l’environnement, puisqu’on mettait bien en valeur l’intérêt du projet proposé au niveau environnement.
Le projet a été rejeté par le conseil. Vous avez alors exprimé le souhait auprès des autorités de tutelle qu’une doctrine puisse être établie concernant ces sociétés en particulier, pour éviter ces situations tout comme d’avoir des dossiers sur lesquels vos équipes travaillent qui seront finalement rejetés au niveau du conseil administration.
Votre demande m’est apparue légitime, opportune et je voulais donc savoir si quelque chose avait été engagé dans ce domaine ?
Félicitations à Yves Perron, président du Bloc québécois, pour ce formidable résultat.
La Chambre des communes du Canada a adopté hier à l’unanimité une motion déclarant que la résolution 2758 de l’ONU n’établit pas la souveraineté de la République populaire de Chine (RPC) sur Taïwan et ne détermine pas la participation future de Taïwan à l’ONU ou à d’autres organisations internationales.
La motion a été proposée par Yves Perron, un des deux législateurs canadiens qui se sont rendus à Taiwan pour participer au sommet de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC), auquel j’ai participé en juillet (compte-rendu).
Yves a déclaré que la motion avait été adoptée à l’unanimité par tous les partis avant la convocation de la réunion : “Le Canada et Taiwan entretiennent des liens plus étroits, car les deux parties ont davantage d’échanges économiques et culturels et coopèrent dans les domaines du commerce bilatéral, de l’investissement, de la technologie, de l’éducation, des échanges de jeunes, de l’industrie, de l’art, de la culture et des affaires des peuples autochtones.”
La Chine manipule les implications de la résolution 2758 de l’ONU pour légitimer ses actions militaires dans l’espace aérien et les eaux territoriales de Taïwan, a-t-il déclaré plus tard dans un message publié sur les réseaux sociaux.
Le président chinois Xi Jinping utilise cette résolution pour proférer des menaces et soutenir ses revendications sur Taïwan, a-t-il déclaré. Pour rappel , le mois dernier, le Parlement européen a également adopté une résolution affirmant que la résolution 2758 de l’ONU n’avait aucune incidence sur la participation de Taiwan à l’ONU ou à d’autres organisations internationales, et a rejeté comme inacceptable tout changement unilatéral du « statu quo » dans le détroit de Taiwan.
Cette motion devrait inspirer d’autres parlements.
Voir la VIDÉO de l’adoption de la motion par la Chambre des communes du Canada
Retour à San Francisco pour la dernière étape de ce second déplacement en Californie, coordonné par Florian Cardinaux, consul général de France à San Francisco à qui j’adresse toute ma gratitude.
Le soutien au réseau de la Chambre de commerce franco-américaine (FACC) constitue ma priorité d’action pour les États-Unis.
Je remercie son président Marc Somnolet, également président de la FACC New-York, de m’avoir invité à la réunion nationale 2024, organisée à San Francisco par la chambre locale présidée par Thomas Célérier, et dirigée par Anne-Emmanuelle de Boysson (sur la photo, de g à d : Marc Somnolet, Anne-Emmanuelle de Boysson, OC, Polina Bogdanovitch, Thomas Célérier).
Ravi d’avoir rencontré plusieurs compatriotes entrepreneurs de la French Tech San Francisco, dans cet environnement si inspirant qui est plus “up” que “start” !
Communauté française
Florian Cardinaux (à gauche sur la photo) m’a invité à deux séquences pour rencontrer les représentants de la communauté française locale.
Dès mon arrivée, je me suis rendu à la réception pour célébrer le XIXème sommet de la Francophonie au Bissap Baobab, point de rendez-vous pour les francophones de San Francisco et les passionnés de culture africaine.
Fondateur du restaurant, Marco Senghor est un entrepreneur social franco-sénégalais, et assurément un membre dévoué de la communauté, si j’en juge par son sens de l’hospitalité et sa générosité. Je le remercie de nous avoir accueilli.
Le lendemain, le consul général a organisé un dîner à la Résidence de France en compagnie des conseillers des Français de l’étranger Serge Morel, pdt du conseil consulaire, Sophie Lartilleux-Suberville et Loïc Le Gland ; et Michael Fenoud, chef de chancellerie.
26.000 électeurs sont enregistrés au registre consulaire, dont 80% sont établis dans la baie de San Francisco.
Le coût de la vie, très élevé, justifie qu’il faut compter 2 millions de dollars pour payer les bourses couvrant la scolarité de 120 élèves. Il apparaît être injuste pour les élus de mettre le plan retraite 404k dans le calcul du patrimoine des parents, car cela a pour effet d’exclure de nombreuses familles du dispositif.
Nous avons échangé sur la difficulté de faire revenir les employés dans les bureaux pour les entreprises et de gagner de l’argent pour les restaurants.
San Francisco reste un lieu unique pour les start-ups et les nouvelles technologies. Pourtant la venue dans la baie du dernier ministre français de plein exercice remonte à 2016. Il s’appelait Emmanuel Macron.
Pour me convaincre que la ville n’avait rien perdu de son sens de l’innovation, Loïc Le Gland m’a raccompagné à mon hôtel, en me faisant prendre pour la première fois un taxi Waymo dépourvu de chauffeur. +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce franco-américaine (FACC)
L’excédent de notre commerce extérieur avec les États-Unis s’est élevé à 4,4 milliards de dollars en 2023.
Les USA occupent la première place des investisseurs en France avec 112 milliards de dollars investis en 2022, tandis que la France pointe à la 5ème place des investisseurs aux États-Unis, avec des entreprises qui y ont investi 360 milliards de dollars (2022).
Très honoré d’avoir été invité à participer à la réunion nationale 2024 de la Chambre de commerce franco-américaine (FACC) présidée par Marc Somnolet, également président de la FACC New-York, dirigée par Polina Bogdanovitch.
Le réseau national de la FACC se compose de 17 sections, de 2 sections associées, de 42 employés dévoués et d’une communauté florissante de plus de 5 000 membres.
Pour nous accueillir, l’équipe de FACC California SF-LA présidée par Thomas Célérier et dirigée par Anne-Emmanuelle de Boysson, avait choisi les superbes bureaux de Sheppard Mullin Richter & Hampton LLP, offrant une vue panoramique magnifique de la baie de San Francisco.
Très heureux d’avoir retrouvé de nombreux présidents et directeurs à la faveur de ce séminaire qui a réuni plus de 30 participants des sections de la FACC de tous les États-Unis.
Le nombre de membres de la FACC est reparti à la hausse pour atteindre 5236 adhérents.
Au-delà des chiffres très encourageants sur la FACC présentés par Marc Somnolet et Anne-Emmanuelle de Boysson, j’ai particulièrement apprécié le partage des histoires de réussite particulièrement inspirant : Voyages d’études par Ludivine Wolzcik (FACC NE-Boston) ; Collaborations fructueuses avec Business France et le consulat par Cedric Lerouge (FACC Ohio) ; Accélérateur d’adhésion par Chrystelle Rambaux (FACC Chicago) ; Pleins feux sur l’ événementiel réussi par Denis Chazelle (FACC Washington DC) ; Promotion au travers d’un French Festival par Sofia-Cristina Visan (FACC PNW-Seattle).
La journée s’est conclue lors d’une réception pour favoriser les échanges entre les membres de la FACC à la Résidence du consul général Florian Cardinaux.
Merci à Marc Somnolet, Polina Bogdanovitch, Thomas Célérier et Anne-Emmanuelle de Boysson pour la chaleur de leur accueil et d’avoir favorisé mon retour en Californie. +d’images
La French Tech
Rencontre avec Sophie Rougerie, directrice-coordinatrice de la French Tech San Francisco et Pierre Ettori, ambassadeur de la French Tech SF.
Pilotée par un board de 8 membres et une directrice, accompagnée par 25 ambassadeurs, la French Tech San Francisco réunit une communauté 3 000 à 4 000 entrepreneurs, de cadres dirigeants, d’investisseurs, d’ingénieurs responsables publics de la Silicon Valley.
La mission de la French Tech San Francisco est de mobiliser l’écosystème French Tech local pour aider les startups françaises à s’implanter et à réussir dans la Silicon Valley.
La scène Tech de San Francisco recense 114 licornes, dont 2 startups françaises, 12.000 entreprises de haute technologie, 600 startups françaises et affiche 20.640 brevets déposés en 2023.
Très heureux d’avoir pu appréhender leur détermination tranquille pour accompagner nos entreprises et aider à promouvoir l’écosystème français dans l’industrie de la technologie et de l’innovation dans la région de la Baie. +d’images
Mistral AI
La Start-up française qui vaut 6 milliards de dollars
Rencontre avec Marjorie Janiewicz, General Manager de Mistral AI aux États-Unis, depuis avril 2024 qui m’a reçu dans des locaux fraichement acquis.
Co-fondée par Arthur Mensch, qui est passé par Google, Mistral AI est le leader européen dans la création de modèles d’intelligence artificielle générative de traitement du langage similaires à ceux de son concurrent majeur, OpenAI créateur de ChatGPT.
La mission de la société est de fournir une IA sur mesure à tous les développeurs.
Dans un contexte très favorable pour l’intelligence artificielle générative, l’entreprise a immédiatement suscité l’intérêt de nombreux investisseurs. Après avoir levé plus d’un milliard d’euros durant son année de création, la dernière levée de fonds de Mistral, en juin 2024, s’est élevée à 600 millions d’euros. Sa valorisation s’élève désormais à 6 milliards de dollars.
Le produit phare actuellement commercialisé est « Mistral Large », capable de rivaliser avec la 4ème version de Chat GPT.
Mistral AI a signé un partenariat avec Microsoft en février 2024 qui lui ouvre de nouvelles perspectives aussi bien dans la recherche que dans le champ commercial.
Désormais les clients américains parlent de « la plateforme » et du « chat » en français.
Je forme le vœu que leur technologie change le monde… en mieux ! +d’images
Odaseva
La pépite française de la cybersécurité qui a déjà séduit plus de 100 millions d’utilisateurs dans le monde.
Connaissant mon intérêt pour la cybersécurité, Florian Cardinaux, consul général de France et Stéphane Alisse, directeur général de Business France, m’ont accompagné chez Odaseva.
Sovan Bin, CEO et fondateur d’Odaseva, nous accueilli avec son équipe pour parler de l’interconnection entre les données et la cybersécurité.
Depuis sa création en 2012, Odaseva a connu une croissance fulgurante en surfant sur le succès planétaire de Salesforce. Trois ans après son lancement en France, la société a créé sa filiale aux USA et signé avec Coca Cola.
Dans un contexte où la sécurisation des services cloud reste un défi majeur pour les entreprises, la startup française Odaseva a bouclé un nouveau tour de table de 54 millions de dollars.
L’écosystème dynamique et complexe génère de nouveaux besoins en termes de sécurité et de confiance numérique. La société a su se positionner comme un partenaire de référence des grands comptes, avec des solutions pensées pour s’adapter aux spécificités de la plateforme Salesforce.
Odaseva, a développé une suite logicielle innovante couvrant des domaines aussi variés que : la protection des données (sauvegarde, restauration…) ; la sécurité zéro-trust ; l’archivage long terme ; la conformité (RGPD, SOC…) et l’automatisation et la gouvernance des données.
Très reconnaissant envers Sovan Bin pour son partage d’information sur l’encryption des données, la structuration des données critiques pour assurer une protection optimale et de nombreuses suggestions pertinentes qui nourriront la réflexion, en prévision de la transposition de la directive européenne NIS 2 dans le droit français début 2025. +d’images
Waymo
Waymo est issue du projet de véhicule autonome conçu par Google entre 2009 et 2016. Le service est aujourd’hui exploité par Alphabet Inc., société mère de Google.
Après de nombreuses étapes de tests techniques et d’adaptations législatives, c’est en décembre 2022 que Waymo obtient l’autorisation de commercialiser son service en Californie sans qu’aucun chauffeur se trouve dans la voiture.
Accueilli par Élisa de Martel, CFO (directrice financière), J’ai eu le privilège de visiter le site de la société Waymo en compagnie de Florian Cardinaux, consul général, et Pierre-Louis Bénard, Business France.
Arrivée à Waymo en septembre 2022, quelques mois avant la commercialisation du service, notre compatriote est chargée de l’organisation financière au niveau mondial notamment en ce qui concerne la stratégie, la fiscalité et les relations avec les investisseurs.
Aujourd’hui, le service Waymo est en fonctionnement dans les villes de Phoenix en Arizona, Los Angeles (2024) et San Francisco en Californie. Le service sera prochainement ouvert à Austin
A l’été 2024, Alphabet a annoncé un nouveau plan d’investissement pluriannuel de 5 milliards USD pour faire de Waymo la première société de conduite autonome au monde. La société emploie 2500 personnes annonce un chiffre d’affaires de 465 millions de dollars au 1er trimestre 2024, en hausse de 72% sur un an.
J’ai demandé ce qu’il se passerait si un passager s’avisait à toucher le volant pendant la conduite. Cette manœuvre est interdite. La voiture s’immobiliserait à la première place disponible. +d’images
VIDÉO (4’10)
Premier déplacement en taxi sans chauffeur de la société Waymo, filiale de Google.
Une course d’une trentaine de minutes, dans les rues de San Francisco pour me ramener à mon hôtel.
Merci à Loic Le Gland, conseiller des Français de l’étranger à San Francisco pour m’avoir offert ce souvenir impérissable.
META
À l’invitation d’Anne-Emmanuelle de Boysson, directrice de la chambre de commerce Franco-américaine (FACC) à San Francisco, j’ai pu me joindre à la délégation des FACC pour découvrir le campus de META.
Reposant à ses débuts sur le réseau social Facebook, l’entreprise dirigée par Mark Zuckerberg, son fondateur, s’est développée et a acquis Instagram, WhatsApp et Oculus VR. Meta fait partie des géants du Web, regroupés sous l’acronyme GAFAM, aux côtés de Google, Apple, Amazon et Microsoft.
Le site accueille 20 000 employés dans des conditions qui se veulent idéales et des infrastructures qui ne le sont pas moins. Des restaurants gratuits pour les employés, des espaces où grands et petits peuvent se distraire.
Cette dernière séquence m’a permis également d’enrichir ma compréhension des défis qui se posent, aux géants du numérique, en matière de cyber sécurité.
Je remercie Anne-Emmanuelle pour cette invitation et à mes interlocuteurs de META pour leur confiance et accueil. +d’images
Capital-Risque – Silicon Foundry
On ne peut pas passer à San Francisco sans échanger avec des capitaux risqueurs pour prendre le pouls de la tech dans le monde.
Florian Cardinaux m’a organisé deux séquences en ce sens.
Tout d’abord avec Farzin Shadpour (Silicon Foundry VC), une personnalité qui m’a séduit par sa capacité à décrire :
– les effets de mode successifs à l’image des tubes de l’été : mobilité (2015), Blockchain (2017), crypto (2022).
– la part de responsabilité des VC dans les vulnérabilités en orientant prioritairement les start-ups pour créer au plus vite un produit prêt pour le marché au détriment parfois de la sécurité informatique.
– les enjeux concernant les batteries et l’énergie.
– les avantages compétitifs de la France face à l’Allemagne pour accélérer la croissance de ses start-ups.
Plug & Play
Ensuite, j’ai visité Plug & Play, le plus grand incubateur de la Silicon Valley, qui se présente également comme la première plate-forme d’innovation au monde, interconnectant startups, entreprises, sociétés de capital-risque, universités, et agences gouvernementales.
Depuis le lancement de Plug and Play en 2006, la société a travaillé avec plus de 90 000 startups, réalisé plus de 2 000 investissements et compte plus de 30 licornes, dont Dropbox, PayPal, Lending Club, N26 et Honey.
Accueilli au siège social à Sunnyvale par Saeed Amidi, fondateur et CEO, et l’équipe exécutive de la société, j’ai découvert un business modèle qui s’appuie sur des industries verticales.
Plug & Play est présent en France à Station F et envisage de poursuivre son développement dans l’hexagone.
Au cours des cinq premières années, le programme Plug and Play de BNP Paribas a atteint l’un des taux de réussite de projet à la production les plus élevés du secteur financier. Il a profité à plus de 50 start-ups tricolores.
En décembre 2022, BNP Paribas et Plug and Play ont décidé de renommer le programme B!UP Accelerate.
Très satisfait de ces conversations avec des personnalités qui sont plus up que start ! +d’images
Enseignement
Lycée Français de San Francisco (LFSF)
Curiosité – Respect – Empathie – Excellence
Retour au LFSF, sur le campus Ortega, cinq ans après mon précédent passage en 2019, où j’ai retrouvé Emmanuel Texier, proviseur, qui m’a accueilli en compagnie d’Eric Szarzynski, proviseur adjoint.
Dans une ville où le solde migratoire est négatif et où le nombre d’enfants diminue, la concurrence est rude pour les écoles privées qui sont nombreuses.
Implanté sur 3 campus, le LFSF est compétitif en termes de prix. La mention « français » dans le titre de l’établissement présente une image réductrice qui mérite d’être corrigée pour mieux représenter sa réalité internationale. L’établissement change sa dénomination en « The Lycée ».
Comme beaucoup d’écoles, le LFSF a perdu des élèves suite au Covid. L’établissement accueillait 840 élèves en 2024 contre 950 en 2019.
Dernier établissement conventionné avec l’AEFE des États-Unis, le LFSF a mis fin à ce conventionnement pour devenir un établissement partenaire. L’évolution de la gouvernance de l’établissement a été imposée par les bonnes pratiques américaines qui veulent que le proviseur soit recruté par le Board, et assume la responsabilité de ses décisions.
Depuis 1967, le Lycée Français de San Francisco offre aux habitants de la Baie un enseignement multilingue de qualité dans un cadre international. En écoutant les élèves échanger avec les comédiens ayant fini leur représentation dans le théâtre de 300 places de l’école, j’ai été marqué par la pertinence et la concision de leurs interrogations.
Merci à l’équipe de direction pour l’échange et leur analyse clairvoyante de leur environnement et des défis à relever. +d’images
Culture
Alliance française – SF Bay Area Accueil
L’offre culturelle française aux États-Unis en partage.
Retour à l’Alliance française de San Francisco où j’ai été accueilli par Noémie Hérail, directrice, en présence de Florence Mauret, présidente de SF Bay Area Accueil et Christine Duquesne (www.frenchtalentusa.org).
Au service de la communauté de la région de la baie de San Francisco depuis 1889, l’Alliance française de San Francisco est la plus ancienne section de l’Alliance française aux États-Unis.
Nouveauté depuis mon précédent passage, la création d’un musée qui présente l’histoire des immigrants francophones et leur influence sur la communauté san franciscaine et californienne à travers un large éventail d’expositions, de programmes éducatifs et d’évènements.
Pour les enfants, l’AF propose des camps d’été, des cours sur place et des cours en ligne.
Centre d’examen officiel DELF/DALF, TCF et DFP pour la Californie du Nord, des préparations aux examens et des certifications pour les enseignants sont proposées.
SF Bay Area Accueil, membre du réseau FIAFE, facilite l’intégration des familles francophones. Florence observe que la crise Covid a eu pour effet de faire baisser le nombre de compatriotes dans la baie de SF et que le décalage horaire rend très difficile le maintien du contact avec la France.
Après 20 ans d’administration des ventes dans les secteurs des médias et de la technologie en France et aux États-Unis, Christine Duquesne a co-fondé French Talent USA en 2022 pour promouvoir la culture française et francophone en Californie. L’organisation aide les artistes à venir se produire en Californie.
Merci à Noémie, Florence, Christine et toutes celles et ceux qui partagent, avec elles, le même point commun d’œuvrer pour étoffer l’offre culturelle française aux États-Unis. +d’images
En cas d’incendie, vous appelez immédiatement les pompiers. En cas de cyberattaque… personne n’a pas encore de réflexe conditionné.
En notre qualité de co-rapporteur du programme 129 du budget, nous nous sommes rendus avec mon collègue Mickaël Vallet au GIP ACYMA (Groupement d’intérêt public Action contre la Cybermalveillance), où nous avons été accueillis par son directeur, Jérôme Notin.
Après avoir travaillé sur la synthèse budgétaire du GIP, nous avons bénéficié d’une présentation en détail du dispositif « 17Cyber » qui viendra en complément des dispositifs existants pour constituer une réponse aux victimes de cyberattaques qu’il s’agisse d’entreprises, d’organisation ou de tout citoyen.
Ce dispositif 24h/24 permettra successivement de qualifier la menace, poser un constat, donner des conseils, faire la mise en relation avec des prestataires et, enfin, accompagner les victimes dans l’étape de judiciarisation, par le biais d’un policier/gendarme, dans les cas les plus graves (rançongiciel, violation de données, virus, piratage de système informatique…).
Lorsque j’ai accueilli une réunion organisée par le CyberCercle au Sénat, le mois dernier, Jérôme Notin m’avait fait l’honneur de rappeler que j’ai cherché à mettre en place ce concept depuis janvier 2019, cette « très belle idée d’un équivalent numérique du 17 police secours », reprise par le président de la République, début 2022 (compte-rendu).
Cette année, le GIP a mis en place ce dispositif 17Cyber en collaboration avec le ministère de l’Intérieur.
Nous avons pu constater que
. le développement a été achevé en mai ;
. la communication est prête (nous avons vu le spot info) ;
. les délais ont été tenus ;
. le budget a été respecté ;
On attend seulement le feu vert du ministre de l’Intérieur pour effectuer le lancement officiel… depuis mai dernier.
Nos remerciements et nos félicitations à Jérôme Notin et à son équipe qui démontrent une fois encore leur capacité d’innovation et leur efficacité.
Vive Taiwan, Vive la France, vive les pays épris de liberté !
Ce 16 octobre, au Sénat, c’est avec ces mots que Mme Tsai Ing-wen, ancienne présidente de Taïwan (2016-2024) a conclu son discours en réponse à celui de mon collègue Jean-Baptiste Lemoyne, président du groupe France-Taïwan, devant un aréopage de nombreux sénateurs, du député Eric Bothorel, président du précédent groupe d’amitié à l’Assemblée nationale, et de la délégation taïwanaise, composée notamment de HAO Pei-Chih, ambassadrice de Taiwan en France, et d’industriels, venus étoffer nos coopérations dans de multiples secteurs.
L’ancienne présidente s’est réjouie que le groupe d’amitié France-Taiwan soit le troisième en taille au sénat, et le premier pour l’Indo-Pacifique.
Comme le Monde l’a rapporté, je pense que Mme Tsai « conserve une aura importante après ses deux mandats”. L’ancienne présidente peut désormais voyager sans problème pour conforter les relations internationales de l’île avec toutes les démocraties qui refusent de se soumettre au chantage du Parti communiste chinois.
J’ai eu l’honneur de faire la connaissance de Mme Tsai, en 2021, à Taipei, lorsqu’elle avait reçu notre délégation sénatoriale, conduite par notre collègue Alain Richard, alors président du groupe d’amitié (compte-rendu).
J’ai rappelé à Mme Tsai que nous avions découvert, à cette occasion, le projet de création du Lycée international français à Taiwan (LIFT). Je reviens chaque année, à Taiwan, pour soutenir et accompagner le développement du LIFT, dont le primaire a été inauguré l’année suivante et le collège en 2024.
Mme Tsai s’est réjouie de la dynamique enclenchée pour accroître les échanges scolaires. Elle a encouragé les initiatives qui vont dans ce sens, comme celles entreprises par Franck Paris, venu tout droit de l’Élysée pour représenter la France sur l’île.
La veille de sa venue en France, le ministère de la défense taïwanais avait détecté 153 avions chinois autour de l’île sur la journée, un record !
Pékin souhaite annexer Taiwan par tous les moyens et ne cesse d’accroître sa pression militaire, économique et diplomatique à l’encontre de l’île, depuis que Xi Jinping est au pouvoir.
La France prône le statu quo. Rappelons qu’en mai 2021, le Sénat a adopté à l’unanimité une résolution demandant au gouvernement français d’œuvrer en faveur de la participation de Taïwan à diverses organisations internationales, comme l’OMS, Interpol ou l’OACI…
En votant, l’an dernier, mon amendement à la LPM destiné à garantir la liberté de circulation maritime en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taiwan, le gouvernement et le parlement français ont démontré leur attachement au statu quo, au respect du droit et, ainsi, à la paix et à la stabilité dans la zone Indopacifique.
La France n’entretient pas de relations diplomatiques officielles avec Taïwan. Les échanges interparlementaires, par définition “non-officiels”, sont néanmoins réguliers, en dépit des protestations de Pékin.
Durant son toast, en soulevant sa coupe, Mme Tsaï a rappelé que c’est sous sa mandature en 2022 que le précédent Yuan législatif avait décidé de supprimer la surtaxe sur le champagne français.
Toute comparaison avec des comportements inverses qui visent à taxer spécifiquement les spiritueux français, comme le cognac, de l’autre côté du détroit, serait forcément fortuite et… involontaire.
L’ANEFE (Association nationale des écoles françaises à l’étranger) que j’ai l’honneur de présider depuis fin 2021, a été auditionnée pour la première fois successivement par l’AFE (Assemblée des Français de l’étranger), le 16 octobre, et par le Sénat, le 31 octobre.
Je remercie Catherine Dumas et Didier Marie, rapporteurs du programme 185, pour la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces Armées du Sénat, d’avoir porté intérêt à nos travaux ; et exprime notre reconnaissance au président Jean-Hervé Fraslin et à la Commission de l’Enseignement, de la Culture, de la Francophonie et de l’Audiovisuel extérieur de l’AFE, d’avoir accepté de nous entendre, suite à la suggestion d’Amélie Mallet, conseillère AFE et administratrice de l’ANEFE.
Ces auditions étaient importantes car, contrairement à ce qui est écrit dans le projet annuel de performances pour 2025 du programme 185 “Diplomatie culturelle et d’influence”, l’ANEFE n’a pas été supprimée en novembre 2019.
Depuis la loi de finances 2021, c’est seulement l’instruction par l’ANEFE des dossiers de garantie d’État sur les emprunts immobiliers des écoles françaises à l’étranger pour le compte de la commission interministérielle, qui a été transférée à l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE).
L’ANEFE poursuit néanmoins la gestion des engagements pris avant la réforme : 25 prêts pour un montant 32,4 millions d’euros, mais également des emprunts indirects, garantis par l’État français et contre-garantis par l’association pour un total de 210 millions d’euros. Soit un volume d’en-cours de 243 millions d’euros.
Depuis 2022, seuls 4 nouveaux dossiers instruits par l’AEFE ont été financés avec la garantie de l’État, quand on en comptait jusqu’à 7 par an auparavant avec l’ANEFE.
Afin d’exposer les évolutions, les ambitions et le fonctionnement de l’association, j’étais accompagné par Françoise Hirzel, directrice depuis 2014, et Michel Monsauret, secrétaire général.
C’est « une ANEFE 2.0 » qui a été auditionnée par deux fois. Elle est plus inclusive, puisqu’elle accepte désormais les écoles non homologuées par l’éducation nationale, depuis sa réforme statutaire de fin 2023. Elle a ainsi été rejointe par le collège du Léman à Genève et l’OFALycée, établissement d’enseignement en ligne.
Le conseil d’administration a souhaité préserver la vision de l’association qui est de jouer un rôle actif dans l’expansion du réseau éducatif francophone. Ainsi, j’ai rappelé que l’ANEFE désire contribuer à l’atteinte de l’objectif exprimé par Président de la République le 20 mars 2018 : doubler le nombre d’élèves dans notre réseau d’ici à 2030.
Parmi nos axes de développement, un guide pour les écoles françaises et francophones à l’étranger a déjà vu le jour. Il vise à recenser et promouvoir tous les établissements, par pays et par ville, en fournissant aux parents des informations claires et objectives. Un groupe de travail est formé pour définir les conseils à apporter dans le futur afin de soutenir le développement des écoles.
Cela permettra de réinventer l’activité de l’ANEFE, tout en restant fidèle à la vision du sénateur Jacques Habert, son fondateur en 1975, qui était de contribuer au financement de l’immobilier des écoles françaises à l’étranger.
Créer de la transparence, clarifier l’offre éducative et devenir un partenaire de confiance pour les écoles françaises et francophones à l’étranger, voilà notre nouvel horizon.
Encore fallait-il y penser ! Benjamin Boutin a pris l’initiative de créer une bande dessinée, dont il est le scénariste, intitulée « A la découverte de la Francophonie ».
Cet ouvrage superbement dessiné par Christophe Carmona et mis en couleurs de Zuzanna Zielinska, raconte l’histoire de deux étudiants, Virginie et Sylvain, venus de l’île Maurice et d’Acadie qui partent à la découverte du monde francophone, conduits par deux immortels : le poète et président sénégalais Léopold Sédar Senghor et le géographe français Onésime Reclus. Ce dernier a inventé le néologisme francophonie en 1880.
Un voyage imaginaire dans l’espace et le temps pour aborder l’histoire et les enjeux de la francophonie et mieux connaître notre communauté internationale de langue française. Un ouvrage distribué par les Éditions du Signe (Strasbourg)
Félicitations à Benjamin Boutin, maître de conférences associé à l’Institut international pour la Francophonie (Lyon III) et président d’honneur de Francophonie sans frontières, que j’avais rencontré pour la première fois à Montréal au début de mon mandat, en 2014.
LePetitJournal.com : « Lors d’un entretien avec lepetitjournal.com, Olivier Cadic, sénateur des Français établis hors de France, évoque l’actualité internationale, la crise au Liban et les enjeux des ingérences étrangères. Il attend notamment que “le Liban élise enfin son président, se dote d’un nouveau gouvernement, d’un système transparent et d’une justice indépendante”. Au cours de cet entretien, le Sénateur nous parle aussi des initiatives en faveur des Français de l’étranger, comme la dématérialisation des procédures d’état civil et le développement du service France Consulaire »…
Merci au média LePetitJournal.com qui m’a proposé de faire un tour d’horizon de mes travaux, prises de position et déplacements depuis la rentrée. J’ai ainsi répondu aux questions suivantes de Jean Bodéré :
. Que pensez-vous du gouvernement nommé en septembre 2024 par Michel Barnier ?
. Quel est votre avis sur la nomination de Sophie Primas en tant que ministre déléguée au Commerce Extérieur et aux Français de l’étranger ?
. Lors de la 41ème session de l’AFE, Sophie Primas a dévoilé ses priorités concernant les Français de l’étranger.
– Parmi elles, il y a notamment la dématérialisation des documents d’état civil et de la procédure de renouvellement des passeports sans comparution (en test au Portugal et Canada). Que vont apporter ces projets dans la vie des Français de l’étranger ?
– Il y a aussi une ambition d’étendre le Service France Consulaire. Pouvez-vous nous rappeler quelle est l’utilité de ce service pour les Français de l’étranger ?
. Vous prenez régulièrement la parole sur l’absence de liberté et d’indépendance du Liban et suivez de près la situation de nos ressortissants dans le pays. Comment jugez-vous l’évolution de la situation au Liban et qu’avez-vous à dire aux Français présents au Liban ? Comment les accompagner dans un contexte de conflit ?
. Vous avez débattu et défendu la proposition de loi visant à prévenir les ingérences étrangères en France. Pouvez-vous expliquer à nos lecteurs les enjeux d’un tel texte ?
. Vous avez effectué un déplacement en Lituanie en septembre 2024, à l’heure où la saison de la Lituanie a lieu. Quelles sont les problématiques mais aussi les initiatives qui vous ont marquée ?
. Vous vous caractérisez comme Sénateur entrepreneur. Justement que pensez-vous des réflexions autour d’un statut spécifique pour les entrepreneurs français à l’étranger ?
. Avez-vous un message particulier pour nos lecteurs lepetitjournal.com ?
Deuxième étape de ce déplacement en Californie, je me suis rendu à San Diego, ville située à moins de 200 kilomètres au sud de Los Angeles. Initié par Sylvie Almeri, directrice générale de la chambre de commerce franco-américaine du sud de la Californie (FACCI SO CAL), ce premier déplacement dans la ville frontière avec le Mexique était destiné à soutenir le développement de la FACCI SO CAL.
Nous avons été rejoints par Vanessa Bonnet, conseillère économique à la direction du Trésor et des Affaires économiques du consulat général de France et chef du bureau de San Francisco, pour participer à plusieurs séquences économiques.
Hervé AKa, administrateur de la FACCI SO CAL très investi dans la diplomatie sportive m’a également retrouvé sur différents rendez-vous à Los Angeles et San Diego.
Toute ma gratitude à Sylvie Almerie pour ce programme très dense qui m’a permis d’appréhender les formidables opportunités offertes par le sud de la Californie.
Diplomatie économique
Chambre de commerce du sud de la Californie (FACCI SO CAL)
San Diego est la troisième chambre du réseau des chambres aux USA, derrière New-York et Houston, en terme de revenus.
Forte de 200 membres, elle propose un service de business développement et un espace de co-working.
Présidée par Olivier Toury, le conseil d’administration est composé de représentants d’entreprises prestigieuses comme Airbus Aerospace, Dassault Systems, Qualcom, Veolia…
Lors de ma visite, j’ai échangé avec les représentants de Sudoskan, hébergés par la Chambre. Leur société importe pour près d’un demi-million de dollars de produits médicaux d’une société française et contribue ainsi à l’excédent commercial de la France aux États-Unis.
Hervé AKa, administrateur de la Chambre de commerce franco-américaine du sud de la Californie, qui développe la culture du judo aux États-Unis, nous a rejoint pour participer à une réunion de travail sur la francophonie. +d’images
Chambre de commerce – Club Aérospatial
Soirée organisée par Sylvie Almeri, directrice de la CCI Sud Californie, avec le club “Aerospace” de la chambre, en présence des membres du board composé d’Olivier Toury, président, Grégory Poilasne (entrepreneur Greentech), Hervé AKa (entrepreneur sport), Lionel Bochurberg (avocat corporate), Jean Philippe Laguerre (Dassault Systèmes), Bettina Experton (Humetrix), au board de la French Tech San Diego, et Laurent Delon et Marie Flacassier, tous deux entrepreneurs, membres CCEF de San Diego.
L’aérospatial représente une des principales industries de Californie du Sud.
La région abrite certains des plus grands noms de l’aérospatiale mondiale, notamment General Atomics Northrop Grumman, et SpaceX, consolidant ainsi sa position en tant que leader en innovation et en développement technologique dans le secteur.
Composé des membres du réseau, leaders mondiaux tels qu’Airbus, Dassault, Safran, et bientôt, Thales, qui est en cours d’intégration, ce club, en plein essor, reflète la force et la diversité de l’écosystème aérospatial.
Grâce à ce club, la chambre renforce sa position comme un pôle incontournable pour les échanges et les collaborations dans le secteur, et met en valeur le savoir-faire tricolore.
La soirée s’est tenue au Parfait Paris. Ludivine et Guillaume Ryon en sont les fondateurs. Leur chaine de pâtisserie prospère. Ouverte il y a environ 10 ans à San Diego, leur commerce a ouvert successivement 5 autres boutiques et en prévoit 3 nouvelles d’ici 2025.
Félicitations pour leur remarquable succès qui illustre l’esprit conquérant des Français établis en Californie. +d’images
General Atomics
Visite en deux séquences, de General Atomics, une entreprise de défense et de physique nucléaire, dont le siège est basé à San Diego.
Tout d’abord un déjeuner avec Dr Vivek Lall, Chief Executive, pour me permettre d’appréhender les métiers maîtrisés par cette société qui emploie 16,000 personnes dans le monde sur cinq continents.
GA est un leader international de la recherche sur la fusion magnétique depuis les années 1950.
Le DIII-D National Fusion Facility, exploité par GA pour le ministère américain de l’Énergie (DOE), est le plus grand centre de recherche sur la fusion magnétique aux États-Unis.
General Atomics (GA) est à l’avant-garde de la recherche, de la conception et de la fabrication de systèmes d’armes pour soutenir les opérations terrestres, maritimes, aériennes et spatiales critiques dans le monde entier.
À titre d’exemple, leur système de lancement électromagnétique d’aéronefs (EMALS) et le dispositif d’arrêt avancé (AAG) transforment l’aviation navale. Déployés sur les porte-avions les plus avancés au monde, EMALS et AAG offrent une efficacité et des performances éprouvées.
Dans un second temps, j’ai visité la filiale General Atomics Aeronautical Systems, connue pour ses drones, dont le MQ-1 Predator et le MQ-9 Reaper.
Reconnaissant envers Jim Yuhas, Aria Mahdion, et James Kinney. Ils m’ont permis de voir la fabrication de drones qui ont redéfini les tactiques de renseignement, de surveillance et de reconnaissance mais également les capacités de frappe de précision.
Très heureux d’avoir entendu mes interlocuteurs désireux d’approfondir leur relation avec la France. +d’images
Humetrix
Humetrix a été la première entreprise à créer une montre biométrique ou encore une application médicale sur carte à puce.
Durant ma vie professionnelle, il m’est parfois arrivé de rencontrer des entrepreneurs à l’image de Roland Moreno, inventeur de la carte à puce, dont j’ai admiré l’ingéniosité et le parcours. Bettina Experton, CEO et fondatrice d’Humetix, fait partie de ce club des géniaux innovateurs. Créée il y a 25 ans, Humetrix est la 5ème entreprise qu’elle a fondée.
Médecin formée en France en médecine interne, pédiatrie et santé publique, ancienne responsable de la Santé publique dans l’État de Californie, conseillère en politique de Santé et professeure adjointe de médecine à la faculté de médecine de l’UC San Diego, Bettina Experton a favorisé le développement d’analyses de la santé de la population, de logiciels de gestion des soins chroniques, de plateformes cloud et mobiles qui ont été déployées dans le monde entier.
Leur application a permis de suivre 20 millions de personnes pendant la Covid. Pour aider l’armée américaine à remplir sa mission de soutien face à la pandémie du Covid, le Dr Experton a adapté Humetrix pour permettre au Centre conjoint d’intelligence artificielle du ministère de la Défense américain de placer les centres de vaccination au bon endroit.
Pionnière du dossier médical de santé mobile, leur application permet de suivre l’état épidémiologique des voyageurs.
L’application n’est pas téléchargeable. Accessible sur le web grâce à un QR code, aucune donnée ne peut être divulguée.
Cette application a été utilisée avec succès pendant les JO de Paris 2024 pour permettre aux praticiens français de traduire les ordonnances médicales des visiteurs étrangers et d’avoir la correspondance des médicaments disponibles en France.
J’ai fait part au docteur Bettina Experton et à son équipe de toute ma reconnaissance pour leur contribution au bon déroulement des JO Paris 2024, en présence de Sylvie Almeri, directrice de la SoCal French-American Chamber of Commerce et Vanessa Bonnet – conseillère économique. +d’images
Saint-Gobain
Accompagné par Sylvie Almeri, directrice de la SoCal French-American Chamber of Commerce et Vanessa Bonnet, conseillère économique à la direction du Trésor et des Affaires économiques du consulat général de France et chef du bureau de San Francisco, nous nous sommes rendus chez Saint-Gobain, Performance Film Solutions.`
Accueillis par Bob Kun, Manufacturing manager, et Kevin Lecat, Business development manager, nous avons découvert leurs processus de fabrication en visitant l’usine.
Solar Gard Saint-Gobain est un leader mondial des technologies de films, protégés par brevet, pour le contrôle solaire et la protection des surfaces sur les marchés industriels, automobiles, résidentiels et commerciaux.
Leurs pellicules pour fenêtres peuvent améliorer considérablement la performance des bâtiments et retarder les tentatives d’effraction.
Merci à Bob Kun et Kevin Lecat d’avoir si bien mis en valeur leur expertise industrielle. +d’images
Nuvve
Visite de Nuvve et rencontre avec Gregory Poilasne, co-fondateur et CEO.
La technologie brevetée Véhicle to Grid (V2G) de Nuvve optimise la recharge des véhicules électriques (VE), réduit le coût total de possession des véhicules électriques et augmente l’impact environnemental positif de ces véhicules en soutenant l’introduction de sources d’énergie renouvelables, telles que l’éolien et le solaire, comme alternative aux centrales électriques à combustibles fossiles.
Fascinant d’observer l’Agrégateur de régulation énergétique Nuvve (NERA) qui permet de garantir que chaque véhicule sur la plateforme dispose de suffisamment de charge pour le prochain trajet avant de calculer la quantité de capacité disponible pour être revendue au réseau.
Ainsi un véhicule électrique à l’arrêt peut contribuer à fournir le réseau en électricité.
Entretien avec Anne Lise Thieblemont, vice-présidente Qualcomm, société spécialisée dans les semi-conducteurs, qui investit 22% de son chiffre d’affaires en recherche et développement. En comparaison, Apple affiche 10%.
Si la société emploie 45 000 personnes dans le monde, seuls 10% sont localisés en Europe, dont 300 en France.
Qualcomm a une stratégie de croissance en France, avec un centre de R&D à Lannion, une présence à Billancourt, Issy-les-Moulineaux et Sophia Antipolis.
Nous avons échangé sur des projets de directive européenne restrictifs en matière de propriété intellectuelle susceptibles de menacer l’innovation en Europe.
Secteur du tourisme
Dirigé par Bertrand Mangeot, CCEF, l’Intercontinental de San Diego a accueilli 1000 personnes pour le 14/7/24.
Idéalement situé à proximité de l’USS Midway, un porte-avions transformé en musée ouvert au public, l’hôtel prévoit d’être le lieu d’une célébration du D-Day.
Durant notre conversation, le méga yacht de 119 mètres de long, évalué à 300 millions de dollars (280 millions d’euros), appartenant au patron de Meta, Mark Zuckerberg, s’est amarré devant l’hôtel.
Cette rencontre m’a offert l’opportunité de faire le point sur les défis locaux pour l’industrie du tourisme, dans une ville réputée pour ses plages, ses parcs et son climat chaud.
Bertrand a partagé la difficulté de trouver du personnel à San Diego, une ville qui ne pourrait pas s’en sortir sans la ressource de main d’œuvre de la ville frontière mexicaine de Tijuana. Il manque 1300 personnes pour les services de police.
Les syndicats savent faire pression sur les employeurs. La grève des dockers leur a permis d’obtenir une augmentation de 70%. La perspective des JO 2028 à LA semble constituer une opportunité pour les syndicats de faire monter les salaires dans le secteur de l’hôtellerie, alors que ceux-ci semblent déjà élevés, puisqu’un simple cuisinier peut recevoir 50 dollars par heure.
Merci à Bertrand de m’avoir accueilli avec Sylvie Almeri. +d’images
Enseignement
San Diego French-American School
Accueilli par Isabelle David, cheffe d’établissement, j’ai découvert ce campus perché au sommet du mont Soledad dans la belle ville de La Jolla, à quelques minutes de la côte Pacifique.
Ce campus spacieux offre aux étudiants beaucoup d’espace pour être eux-mêmes dès le jour de leur arrivée, dès l’âge de 18 mois, jusqu’à la fin de leur 8e année (équivalent de la quatrième).
Il offre de multiples terrains de jeux et de vastes espaces de récréation, un grand terrain de sport, une belle bibliothèque, des salles de classe STEAM à la pointe de la technologie pour le codage et la robotique, un volumineux auditorium et un laboratoire scientifique entièrement équipé.
En visitant la bibliothèque, j’ai eu l’opportunité de jouer une partie rapide d’échecs avec un élève talentueux de 7e année ! +d’images
Lycée Français de San Diego (LFSD)
Francois Tregouet, proviseur, m’a accueilli en compagnie de Sylvie Almeri au LFSD, situé à proximité de la Chambre de commerce franco-américaine So Cal.
Le Lycée Français de San Diego est une école entièrement immersive située au centre de San Diego (région de Serra Mesa / Kearny Mesa – près de Mission Valley).
Cet établissement de 253 élèves de la petite section de maternelle à la quatrième, envisage l’ouverture d’un lycée en septembre 2026.
Le tatami trône au milieu de la salle de sport, et prouve la percée du judo à San Diego.
Très investi dans sa mission, le proviseur m’a confié que les parents étaient également intéressés par l’IB pour limiter le nombre de matières. +d’images
OFALycée
Le lycée français en ligne au service des Français et francophones de l’étranger !
À la faveur de mon passage à la Chambre de commerce à San Diego, j’ai rencontré Estelle Truche, enseignante à l’OFA lycée.
Fondé en 2019 et ouvert depuis septembre 2020, OFALycée est le premier lycée franco-américain en ligne qui offre la possibilité aux élèves scolarisés dans une école américaine de suivre une scolarité française, de la Grande Section au Baccalauréat.
Avec leur concept unique de la complémentarité, OFALycée fusionne deux systèmes scolaires dans un parcours complet bilingue et biculturel. Ce qui est appris en anglais à l’école américaine est utilisé pour répondre aux exigences des programmes français.
350 élèves sont inscrits en 2024. L’école affiche 100% de réussite au collège et au baccalauréat.
Très heureux d’observer que l’école mette en avant les pages la concernant dans le guide des écoles de l’Anefe afin de se promouvoir. +d’images
Culture – Francophonie
Alliance française
Très heureux d’avoir eu l’opportunité de visiter l’Alliance française de San Diego (AFSD), une des 109 Alliances des USA, en compagnie de Sylvie Almeri et de rencontrer une partie de l’équipe : Julie Ripoll, directrice exécutive, Estela Baptista, directrice pédagogique, Laurence de Valmy, directrice des affaires culturelles et Alexandra Hauffen, formatrice.
L’AFSD organise 60 événements culturels chaque année autour du cinéma, du livre, de l’éducatif…
L’AFSD retrouve un nombre d’élèves en progression depuis le Covid avec 249 élèves.
Un tiers d’entre eux assistent aux cours en présentiel et j’ai eu l’opportunité d’échanger avec des Américains, lors de la visite, parvenus à un niveau remarquable de maîtrise de notre langue. +d’images