Audition de Hans-Dieter Lucas, ambassadeur d’Allemagne en France, devant la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, ce 17 février.

L’actualité nous a offert de nombreux sujets qui nous ont permis de comprendre les positions de notre partenaire allemand : le système de combat aérien du futur (SCAF), le programme de char de combat nouvelle génération (MGCS), la défense européenne, l’intervention au Sahel, les tensions avec la Russie et la Turquie…

J’ai évoqué la fermeture de la frontière allemande avec le Tyrol autrichien et la république tchèque, décision unilatérale de l’Allemagne mise en oeuvre dimanche dernier pour lutter contre la propagation du virus.

J’ai rappelé à l’ambassadeur que lors de mon déplacement à Sarrebruck en septembre dernier, accueilli au Landtag sarrois, j’avais interrogé son président, Stephan Toscani, sur la décision de fermeture de la frontière allemande durant la pandémie en mars 2020 (compte-rendu). Elle avait choqué les habitants venant de France et du Luxembourg, sinon ouvert une blessure.

Le président Toscani avait alors reconnu que la fermeture de la frontière était une mauvaise expérience et il ne souhaitait pas qu’elle se reproduise. J’ai donc demandé à l’Ambassadeur s’il fallait craindre que l’Allemagne renouvelle une fermeture de la frontière avec la France, compte tenu de ce qu’il se passe à la frontière avec la République tchèque ?

L’ambassadeur Hans-Dieter Lucas m’a répondu que l’Allemagne ne souhaitait pas répéter cette situation. Une concertation très importante existe pour suivre l’évolution de la crise sanitaire entre les trois régions (Région grand-Est- Sarre- Luxembourg). La préfète de la région grand-Est participe à ces réunions hebdomadaires, dont la plus récente a eu lieu la veille.

L’ambassadeur a observé en conclusion, que la frontière avec la République tchèque n’était pas hermétiquement fermée, mais que les entrées y étaient limitées aux travailleurs transfrontaliers ou à des professions essentielles.