Le consul général Edouard Braine confirme le tournant en matière de politique de l’emploi du consulat qui me réjouit. Son engagement en faveur de nos jeunes compatriotes à la recherche d’un emploi à Londres est constant.

Le comité de pilotage pour le soutien à l’emploi des jeunes expatriés a défini son plan d’action, le 29 avril dernier. Il s’agissait d’une seconde réunion, après celle du 22 février, à l’initiative du consul Edouard Braine, pour définir l’aide possible aux Français affluant sur Londres pour tenter leur chance. A peine débarqués en gare de Saint Pancras, ceux-ci se dirigent presque tous vers le centre Charles Peguy, en quête d’un job et d’un logement.

Salle de travail du centre Charles Péguy

Le centre Charles Peguy (CCP) qui n’emploie que deux conseillers Emploi reçoit 10.000 visiteurs par an ! Certes, l’efficacité de ces deux VIA (volontaire international de l’Administration) est sans pareil puisqu’ils revendiquent un millier de placements par an (700 attestés durablement). Mais, fort de son succès, le système est en surchauffe chronique : le centre refuse déjà 50 adhésions par mois depuis le début de l’année, faute de pouvoir traiter les demandes.

Il est cependant question de supprimer un des deux postes de conseiller mi-juin ! Le comité de pilotage requiert, au contraire, un troisième recrutement qui faciliterait directement 500 embauches supplémentaires par an. Le comité a donc demandé au consulat de trouver le moyen de maintenir tout au moins l’effectif actuel.

Précisons qu’en parallèle le site internet du CCP joue parfaitement son rôle d’information et de relais en comptabilisant 250.000 visiteurs par an.

Il faut dire que Péguy fonctionne avec moins de 100.000 euros par an.

Suite au vote unanime de l’Assemblée des Français de l’étranger, La DFAE, Direction des Français à l’étranger, vient de lui verser une subvention de 55.000 euros (contre 47.000 l’an dernier). En guise d’autofinancement, l’organisme enregistre un millier de cotisations (qui viennent de passer de 50£ à 60£). Heureusement, tous ses coûts de structure et d’hébergement sont assumés par le CEI, Centre d’échanges internationaux.

A remarquer que la Fédération des associations françaises de Grande-Bretagne a proposé d’affecter le produit du bal du 14 juillet de la communauté française au centre Charles Péguy. Par ailleurs, deux évènements artistiques pourraient aussi renflouer les caisses dès l’automne prochain.

Notoriété et collecte de fonds marchent de pair.

Le journal de 20h de TF1 devrait consacrer deux minutes à l’accueil de jeunes gens de Tourcoing par le centre Péguy. A la rentrée, on devrait voir un reportage d’une vingtaine de minutes sur M6, dans Enquête exclusive.

Ce sont deux bonnes nouvelles qui faciliteront, comme nous l’avons également défini dans le plan, l’approche des responsables des milieux économiques français en Grande-Bretagne ou de nos décideurs politiques.

Lire aussi : “Emploi (12) : Comment pérenniser l’action du centre Charles Péguy ?” du 03 mars 2010

Crédit photo : Loïc Dumas