Devant la statue du général Charles de Gaulle, à Carlton Gardens, je crois et j’espère que mes compatriotes vivant au Royaume-Uni se sentiront toujours, génération après génération, les dépositaires légitimes et vigilants de l’esprit de résistance du peuple français et de son amour pour la liberté. “C’est parce qu’ils se sont battus hier que nous sommes libres aujourd’hui”, a martelé Bernard Emié, notre ambassadeur de France.

Les cérémonies de l’Appel du 18 juin 1940 lancé par le général se suivent et ne se ressemblent pas. Cette année fut marquée par la célébration du 70ème anniversaire de la bataille de Bir Hakeim.

Brigitte Williams, déléguée de la Fondation de la France libre, a consacré à ce grand fait d’armes une vitrine de souvenirs dans le hall du lycée Charles de Gaulle, où la cérémonie s’est poursuivie après le dépôt de gerbe et les remises de décorations à Carlton Gardens. De plus, avec le concours de notre consul général Edouard Braine, Brigitte a organisé la diffusion à l’Institut français d’un documentaire sur Bir Hakeim, illustré de témoignages d’anciens combattants, dont la résistance héroïque au milieu du désert de Libye stupéfia Rommel et tout l’état-major de Berlin.

Pendant seize jours, du 26 mai au 11 juin 1942, les volontaires des Forces françaises libres, sous les ordres du général Koenig, ont farouchement défendu une forteresse perdue dans les sables, contre les assauts furieux et répétés des troupes allemandes et italiennes. Pilonnés par l’artillerie, bombardés par des vagues de Stukas allemands, les soldats français demeureront indomptables et ils trouveront chaque fois les ressources pour repousser les attaques de la 21e Panzerdivision.

“L’adversaire se terrait dans ses trous individuels, et restait invisible. Il me fallait Bir Hakeim, le sort de mon armée en dépendait”, écrira Rommel.

Ces quinze jours ont fait basculer le sort de la guerre en Afrique du Nord, puisque la résistance de Bir Hakeim a permis à la 8ème armée britannique accablée par l’ennemi de se replier, puis de se fortifier à El Alamein, à proximité d’Alexandrie. Cette nouvelle ligne de défense bloquera définitivement la progression l’Afrika Korps dans sa marche vers Le Caire et le canal de Suez.

Une fois les Britanniques en lieu sûr à El Alamein, le général Koenig entreprit le repli de ses combattants qui durent forcer de nuit leur encerclement. Sorti d’affaire, il reçut de Londres ce compliment du général de Gaulle : “Sachez et dites à vos troupes que toute la France vous regarde, et que vous êtes son orgueil”.

Vibrant témoignage de bravoure patriotique, la vitrine dédiée à Bir Hakeim est à sa juste place au cœur du lycée français, parce que “c’est le devoir de notre école que d’éveiller, éclairer et rendre vivante notre Histoire” a parfaitement justifié Bernard Emié.

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De g. à d. : Henri Schricke, contre-amiral ; Edouard Braine, consul général, Bernard Emié, ambassadeur de France au Royaume-Uni ; Axelle Lemaire, députée des Français de l'étranger d'Europe du Nord ; Olivier Cadic. - En arrière-plan, à droite : Alain Sibiril, consul honoraire à Plymouth, Brigitte Williams, Pdte de la Fondation de la France Libre ; Carole Rogers, Pdte Fédération des Associations Françaises de GB ; Edouard de Guitaut, Pdt de l’Association officiers et sous-officiers de réserve de GB ; Bernard Masson, Pdt de l’association de l’Ordre national du Mérite ; Olivier Renard, Pdt du Souvenir français en GB. (copyright Ambassade de France - Service de presse)