J’ai eu plaisir d’adresser à un grand nombre d’entre-vous mon Infolettre n°18 qui liste les articles publiés en ce printemps 2013, regroupés par rubriques.

A l’attention des non-abonnés, je vous reproduis, ci-après, l’éditorial.

Madame, monsieur, chers compatriotes du Royaume-Uni,

Ingrid Loyau-Kennett, une mère de famille française établie au Royaume-Uni a commis un acte héroïque lors du lâche attentat de Woolwich. Je souhaite commencer ma lettre en lui rendant hommage. Elle fait la fierté de notre communauté.

Dans l’article du magazine Marianne intitulé « Ces ministres qui ne servent à rien (… ou à si peu)», Hélène Conway, notre ministre des Français de l’étranger a justifié l’utilité de son portefeuille en présentant deux réformes : celles des bourses scolaires et de l’AFE (assemblée des Français de l’étranger).

La première réforme a retiré 15,5 millions d’euros à l’aide à la scolarité aux Français de l’étranger (110,3M€ en 2013 contre 125,5 M€ en 2012), en formelle contradiction avec l’engagement de campagne du parti socialiste. Cette économie ne compense pas le coût annuel estimé à 17 millions d’Euros pour financer la création d’un ministère de plein exercice pour Mme Conway.

Les bourses scolaires sont calculées d’après les revenus des bénéficiaires. La réforme autorise les commissions locales à diminuer la bourse de l’un pour augmenter celle d’un autre, de manière discrétionnaire. Je regrette cette démarche. Elle ouvre la voie au favoritisme et aux pressions individuelles sur les membres des commissions. Nous constatons que les parents boursiers de Londres font partie des perdants de cette réforme. En refusant d’accéder à ma demande de divulguer aux élus la répartition du budget des bourses par pays, l’administration nous empêche de vérifier si la répartition de l’argent public est équitable.

La réforme de la représentation des Français de l’étranger épaissit le millefeuille représentatif et n’a pas tenu compte de l’orientation proposée unanimement par l’AFE. Elle crée des postes de conseillers consulaires dont nous ne connaissons pas les attributions. Pourquoi les députés socialistes des Français de l’étranger tiennent impérativement à vous retirer la possibilité d’élire directement les membres de l’AFE ? Mystère !

Il n’est pas sain qu’un seul parti politique puisse imposer ses vues en matière électorale. La recherche du consensus est préférable pour réformer efficacement. C’est cet esprit qui anime l’équipe du plan Ecole à Londres. Les progrès enregistrés ainsi pour l’enseignement français au Royaume-Uni sont spectaculaires et historiques. Mais pour maintenir cette unité, il faut veiller à ne pas politiser le sujet de l’école.

C’est pourquoi il me paraît important d’obtenir la transparence et la neutralité dans l’attribution des aides publiques accordées aux associations. L’AEFE (Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger) s’est opposée à cette démarche suite à l’arrivée du nouveau gouvernement. Cette année encore, les aides aux petites écoles du samedi du programme FLAM sont attribuées par l’AEFE dans la plus totale opacité. Ces petites associations ne doivent pas non plus devenir les otages de parlementaires qui chercheraient à les instrumentaliser politiquement ou les assujettir moralement en contrepartie d’aides publiques complémentaires et discrétionnaires.

En demandant à Bernard Masson, Président de la section britannique de l’association des membres de l’ordre national du mérite, de lire l’appel du 18 juin à Carlton Garden lors des cérémonies commémoratives, notre ambassadeur Bernard Emié a honoré toutes les associations françaises établies en Grande-Bretagne. Merci à toutes celles qui organisent des festivités à l’occasion de notre fête nationale, et toutes mes félicitations à Londres Accueil qui a fêté son 30ème anniversaire avec éclat.

Le mandat des élus à l’AFE a été prolongé d’un an par le parlement, décision validée par le conseil constitutionnel. Je poursuis donc mon action à votre service avec le même engagement et vous souhaite de bonnes vacances.

Fidèlement – Olivier Cadic

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Photo Flickr de Leo Reynolds