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Sénat – Diplomatie économique – Serbie – Ana Brnabic, une cheffe de gouvernement qui comprend à merveille les attentes du monde économique

Rencontre fructueuse au Sénat, ce 11 février, à l’initiative conjointe du Sénat et du conseil d’entreprise France-Serbie de Medef international.

Notre groupe d’amitié France-Balkans présidé par Marta de Cidrac, dont Mickael Vallet est président délégué pour la Serbie, a organisé un petit déjeuner économique consacré à la Serbie et aux Balkans, sous le patronage de Gérard Larcher, président du Sénat.

Après le discours d’ouverture de Roger Karoutchi, vice-président du Sénat chargé des activités internationales, nous avons eu le privilège d’entendre Ana Brnabic, Première ministre de la République de Serbie, s’exprimer sur l’historique et le potentiel commercial de notre relation bilatérale.

Comme je l’avais indiqué dans le compte-rendu de mon déplacement du 13/3/20, Ana Brnabic est une cheffe de gouvernement qui comprend à merveille les attentes du monde économique.

La Première ministre a su gagner la confiance de nos représentants implantés dans le pays, qui ne tarissent pas d’éloges à son sujet.

Pour renforcer l’attractivité de la Serbie auprès des acteurs économiques en France, je l’avais invité à participer à un colloque à Paris, au Sénat, qui devait initialement avoir lieu le 15 mai 2020 et s’intitulait : « La Serbie, porte d’entrée des Balkans ».

Les faits le démontrent :
. Ana Brnabic a rappelé que 80% des investissements de la France dans les Balkans se font en Serbie.
. La France est ainsi le 6 ème investisseur sur la période 2010-2019, grâce notamment aux investissements de Suez dans la concession de l’unité de traitement des déchets de Vinča à Belgrade, et de Vinci Airports dans la concession de l’aéroport Nikola Tesla de Belgrade.

La Première ministre a déclaré que ces deux investissements ont permis à la France de gagner en visibilité en Serbie, et s’est félicitée du retour d’Air France depuis 2019 et de l’arrivée de l’Agence Française de Développement (AFD) en 2019, avec une couverture des Balkans occidentaux, qui a permis d’élargir encore l’offre locale de financement.

La Première ministre a également mis en avant la société Michelin qui est le 4ème exportateur de Serbie pour illustrer la présence d’environ 120 entreprises françaises qui emploient 12 000 personnes ; puis a évoqué les grands projets d’investissement dans lesquels des entreprises françaises sont engagées à l’image du métro de Belgrade, qui a fait l’objet d’une déclaration d’intention signée lors de la visite du Président de la République française en Serbie en juillet 2019.

Ana Brnabic a rappelé la dimension historique de cette venue d’Emmanuel Macron, soulignant qu’il a marqué les esprits en prononçant la moitié de son discours en serbe. La Première ministre a également remercié le Président de la République française d’avoir non seulement proposé une nouvelle méthodologie pour accéder à l’Union Européenne mais également placé les Balkans comme une priorité de la Présidence française de l’Union Européenne.

La Serbie espère pouvoir ouvrir de nouveaux chapitres ce semestre et sera au séminaire sur les Balkans prévu en juin prochain.

A son tour, Franck Riester, ministre chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, a salué la croissance de 36,4% des échanges entre nos deux pays depuis quatre ans

Lors de la séance de questions, Philippe Gautier, directeur général de Medef international, a permis de montrer que les entreprises françaises avaient répondu présent et en nombre pour cet événement en particulier dans les secteurs des transports, de l’énergie et de l’environnement qui constituent des enjeux prioritaires pour la Serbie.

Cette réunion exceptionnelle m’a conforté dans l’idée que l’Union européenne devrait se montrer plus conciliante face à la volonté d’intégration des gouvernements des Balkans portée par l’espérance de leurs populations et, en particulier, la République de Serbie.

Dans mon intervention, j’ai formulé le souhait que la France accompagne la Serbie dans son processus d’adhésion avec la même bienveillance que celle affichée par la Serbie pour lui ouvrir son marché. +d’images

En circonscription en Serbie – Belgrade (12-13 mars 2020)

Toute ma reconnaissance à Jean-Louis Falconi, ambassadeur de France en Serbie, et à toute son équipe pour le brillant programme et l’accueil qui m’a été réservé lors de mon troisième déplacement qui fut, à nouveau, une pleine réussite.

J’adresse également toute ma gratitude à Éric Grasser, conseiller consulaire, dont l’engagement au service des Français de Serbie est remarquable.

J’ai observé qu’il s’impliquait avec le même sérieux sur chaque question touchant la vie quotidienne, économique, éducative de nos compatriotes, tout autant que leur sécurité.

Sa connaissance des enjeux de la relation bilatérale rehausse son efficacité d’élu local à un niveau professionnel.

Politique

Première Ministre

À la faveur de mon retour à Belgrade, Ana Brnabic, Première Ministre du gouvernement de la République de Serbie, m’a accordé le privilège d’un entretien en présence de Jean-Louis Falconi, ambassadeur de France en Serbie et de Swalie Lefeuvre, Premier secrétaire à l’ambassade.

Ana Brnabic m’avait déjà reçu lors de mon précédent passage à Belgrade en septembre 2018 (compte-rendu), puis nous nous étions revus à Paris en juin 2019 (compte-rendu).

Notre échange s’est tenu juste avant qu’Ana Brnabic ne rejoigne Aleksandar Vučić, Président de la République de Serbie pour une réunion du gouvernement portant sur le coronavirus. Compte tenu de ces circonstances exceptionnelles, j’ai été très sensible à sa décision de maintenir notre entretien (Lire le communiqué).

La politique de consolidation budgétaire conduite par son gouvernement a permis de stabiliser l’économie serbe qui a renoué avec la croissance (4,4% en 2018 et 4,2% en 2019).

La France devient un investisseur de premier plan en Serbie (1er investisseur étranger en 2018). Ana Brnabic a su gagner la confiance de nos représentants implantés dans le pays, qui ne tarissent pas d’éloges à son sujet. Pour renforcer l’attractivité de la Serbie auprès des acteurs économiques en France, je l’ai invité à participer à un colloque à Paris, au Sénat, le 15 mai prochain.

Elle est une chef de gouvernement qui comprend à merveille les attentes du monde économique. Je lui ai remis ma brochure « Un monde de projets » dans laquelle elle figure en bonne place. + d’images

Délégation de l’Union européenne

J’ai été ravi de revoir Sem Fabrizi, ambassadeur de la délégation de l’Union européenne en Serbie qui m’a reçu en présence de Jean-Louis Falconi, notre ambassadeur et de Swalie Lefeuvre, Premier secrétaire.

La Serbie est officiellement candidate à l’adhésion à l’Union européenne depuis mars 2012.

Nous avons évoqué, tour à tour, l’évolution des relations entre le Kosovo et la Serbie, les efforts faits par la France pour combler le retard dans ses relations économiques avec ce pays et les progrès de la candidature de la Serbie dans son processus d’adhésion à l’UE.

Les propos du diplomate m’ont encouragé à poursuivre mon action en faveur du processus d’intégration des pays des Balkans occidentaux à l’UE, et inciter mes collègues parlementaires et les entrepreneurs français à venir en Serbie.

Entrepreneuriat

Les conseillers du commerce extérieur

Ce troisième déplacement à Belgrade m’a permis de faire le point sur nos progrès en termes de relations économiques bilatérales.

Afin de préparer mon entretien avec la Première ministre Ana Brnabic, notre ambassadeur Jean-Louis Falconi, m’avait organisé un petit-déjeuner à l’ambassade avec des conseillers du commerce extérieur : Olivier Si Thahar, Pdt CCEF Serbie (Holiday Inn) ; Eric Blanchetete (Paxton Equity) ; Gilles Pequeux (Egis) ; Emmanuel Koenig (Pwc) ; François Berisot (Vinci Airports) ; François Allain (Delice), en présence de Fabrice Blazquez, conseiller économique et Sanja Ivanic, directrice Chambre de commerce, CCIFS).

Depuis mon premier passage en 2017, j’observe avec satisfaction que notre pays gagne en visibilité en Serbie.

Ainsi, la concession de l’aéroport de Belgrade a été confiée à Vinci Airports (plus d’un milliard d’euros d’investissements prévus en 25 ans). Suez Environnement a remporté la réalisation du centre de traitement de déchets de Vinca.

La France est devenue le 5ème investisseur étranger de la décennie 2010. Environ 120 entreprises françaises, employant 12000 salariés sont implantées.

Lors de mon précédent passage à Belgrade, la Première ministre Ana Brnabic m’avait demandé de proposer un projet pouvant symboliser le partenariat économique entre nos deux pays.

En réponse à sa demande, je proposais dès le lendemain à Aleksandar Vučić, Président de la république, le projet de fourniture d’un réseau intelligent (Smart Grid) par Schneider Electric à l’opérateur national d’électricité.

Le président Vučić m’avait alors invité à trouver 10 projets bilatéraux d’envergure pour amplifier nos échanges. Un colloque est en cours d’organisation pour le 15 mai prochain, au Sénat intitulé “La Serbie porte d’entrée pour la région des Balkans”, en partenariat avec Business France. + d’images

Enseignement

École française de Belgrade

Retour à l’École française de Belgrade (EFB), où j’ai été reçu par Christine Chourré, directrice, et François Allain, président du CA, en présence d’Eric Grasser, conseiller consulaire et de Manuel Bouard, conseiller de Coopération et d’Action culturelle.

Fondée en 1951, cette école accueille 530 élèves de la maternelle à la terminale.

La disposition des locaux, répartis sur plusieurs villas, semble très cosy mais n’est pas véritablement fonctionnelle au regard des standards éducatifs. En effet, une voie de passage, entre les bâtiments, ouverte au trafic des véhicules pose des problèmes de sécurité.

Aussi, lors de mon premier passage en novembre 2017, j’avais fait de la concrétisation du déménagement de l’école, mon action prioritaire pour ce pays.

Un projet de réimplantation était alors envisagé sur  le site de Belgrade Waterfront. J’avais obtenu l’aide du Président de la République, Aleksandar Vučić, pour que l’offre de location du site puisse être proposé à l’achat à un taux financièrement accessible pour l’école française.

Malgré cela, une majorité de parents s’était opposée au déménagement en assemblée générale préférant conserver l’école à proximité de leur domicile. Le problème reste donc entier, car les locaux nécessitent de lourds travaux pour les mettre aux normes. De plus, les coûts de location et de maintenance sont en hausse et pèsent de plus en plus sur les frais de scolarité.

L’exigence du déménagement se fait pressante, car il faut pouvoir faire croître cette école, afin de répondre à une demande de scolarisation toujours plus soutenue.

François Allain m’a confié qu’il étudiait de nouvelles pistes pour accueillir l’école et offrir le meilleur environnement possible aux élèves. J’ai apprécié le courage et le sens du consensus de mes interlocuteurs pour trouver une solution afin d’aller de l’avant. Ils ont tout mon soutien. + d’images

Solidarité

Kosovo

Eric Grasser, conseiller consulaire pour la Serbie, m’a permis de rencontrer plusieurs compatriotes installés dans le pays, lors de ce déplacement.

Parmi eux, j’ai fait la connaissance d’Arnaud Gouillon, un franco-serbe de 35 ans, originaire de Grenoble qui a fondé l’ONG Solidarité Kosovo.

En se dévouant à aider les Serbes du Kosovo, il a acquis une grande reconnaissance et fait figure de héros national en Serbie. Arnaud a été récompensé par les plus hautes institutions et autorités civiles ou religieuses.

Cette notoriété ne lui a pas tourné la tête. J’ai découvert une personnalité qui séduit par son humilité et son envie de contribuer au bien commun de son pays d’adoption.

Devoir de mémoire

Hommage à la France

Entre deux rendez-vous, Jean-Louis Falconi, ambassadeur de France en Serbie, m’a permis de constater la qualité de la restauration du monument de la Reconnaissance de la Serbie à la France, inauguré par le Président Emmanuel Macron, lors de sa visite le 15 juillet 2019.

L’inscription « Aimons la France comme elle nous a aimés » exprime toute la gratitude du peuple serbe pour le soutien apporté par notre pays au cours de la Première guerre mondiale.

Le monument porte sur un piédestal une statue monumentale, en pierre de Brač, symbolisant la Liberté.

Deux bas-reliefs placés sur les flancs du socle incarnent le rôle militaire et éducatif de la France en faveur du royaume de Serbie. + d’images

HEBDOLETTRE n°123 – ÉDITO : Programme Flam. // SENAT : WorldSkills 2023 (Élysée) – La coopération franco-britannique de Défense – Les sénateurs au salon du Bourget – Débat post-Conseil européen – Albanie : président Moisiu – Rép. de Serbie : Ana Brnabić, PM – Question écrite : projet franco-islandais Lexia. // TRIBUNES : Certificats de vie – Féminicides – abandons d’animaux // CYBERSECURITE : 5G – Forum parlementaire – FIC // COMMERCE EXTERIEUR : Océan Indien – Asean – Réseau CCI FI (au Sénat, AG, Trophées). // En circonscription : ISLANDE – Reykjavik (13-14 juin 2019) / CAMBODGE – Phnom Penh (6-7 juin 2019) / THAILANDE – Bangkok (4-5 juin 2019) / ROYAUME-UNI – Londres & Canterbury (28-29 juin 2019) / Kent (17 juin 2019). // MEDIAS (RMC – Public Sénat – Entreprendre à l’international)

Lire : l’HEBDOLETTRE n°123 – 11 juillet 2019Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°123

“La langue de la République est le français” (art. 2 de la Constitution)

Dans certains pays, plus de la moitié des Français nés à l’étranger ne maîtrise pas notre langue ; cette proportion atteint parfois les deux tiers en Amérique latine, voire 80% comme estimé en Israël.

Nos grandes déclarations sur l’importance de la francophonie masquent notre difficulté à enseigner le français à nos enfants établis hors de France.

Il n’est pas rare de voir arriver des étrangers dans des consulats ayant réussi un test de langue française pour obtenir notre nationalité, tandis que leurs conjoints, eux français, ne maîtrisent pas un traitre mot de la langue de Molière.

Le réseau AEFE scolarise moins de 25% des enfants français résidant à l’étranger.

Quant aux autres, ils disposent d’une solution d’apprentissage de notre langue à travers le programme FLAM, Français langue maternelle, initié en 2001 par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Concrètement, des associations, généralement créées à l’initiative de parents, permettent aux enfants de se familiariser avec la langue française sur un mode ludique et dans un contexte extrascolaire.

Le développement de ce réseau est l’objectif 3 du plan École au Royaume-Uni. En 10 ans, nous sommes passés dans ce pays de 12 associations FLAM à 52. Celles-ci accueillent près de 4000 enfants chaque semaine.

En assistant récemment au 10ème anniversaire de la petite école de Canterbury, j’ai admiré l’engagement et la ténacité de parents qui se sont donné la mission d’enseigner notre langue au plus grand nombre.

Tandis que l’AEFE reçoit près de 500 millions d’argent public, elle rétrocède juste quelque 200.000€ pour l’apprentissage du français au travers du programme FLAM. Pourtant, le public potentiel est composé de 75% de nos jeunes compatriotes établis à l’étranger.

Administrateur de l’AEFE de 2009 à 2012, j’avais dénoncé la volonté de l’AEFE de réduire ce budget de subvention dès que l’Agence en a eu la charge en 2009. Il était alors de 600.000 euros. J’avais à l’époque toutes les peines du monde à obtenir la transparence sur les attributions de subvention (lire “Programme Flam : le changement c’est on ne sait plus qui est subventionné !” – avril 2013).

Dans son rapport sur l’enseignement français à l’étranger, la députée Samantha Cazebonne a souligné la valeur ajoutée de ce réseau et formulé plusieurs recommandations pour le développer.

Le 27 juin dernier, la députée a justement demandé au conseil d’administration de l’Agence quel serait le budget alloué par l’AEFE aux associations FLAM en 2019. “Certainement supérieur à celui de 2018 (210.000 euros)”, lui a-t-on répondu.
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Après 10 ans de gestion par l’AEFE, le réseau est composé de seulement 163 associations localisées dans 40 pays, dont le tiers est lié au plan École du Royaume-Uni.

Il est grand temps de changer de gestionnaire pour soutenir la dynamique des associations FLAM et leur rendre les 2/3 d’un budget qui participe aujourd’hui au fonctionnement de l’AEFE.

Pour y parvenir, j’ai proposé en décembre dernier lors du débat budgétaire que la gestion du programme FLAM soit transférée de l’AEFE vers l’Institut français.

L’Institut français travaille en étroite relation avec le réseau culturel français à l’étranger constitué de 98 instituts français et de 850 Alliances Françaises, dont la vocation est d’assurer la promotion de la langue française.

En nous appuyant sur le maillage de ces réseaux, nous pourrons plus facilement développer des solutions économiques locales de soutien aux associations FLAM et nous fixer l’objectif commun qu’un jour tous les enfants français parlent … français ! Découvrir l’HebdoLettre n°123


 

République de Serbie – Rencontre avec Ana Brnabić, Première ministre

Très heureux d’avoir revu Ana Brnabić, Première ministre de la République de Serbie à la faveur de sa visite à Paris. Nous avions fait connaissance à Belgrade en septembre 2018 lors de mon second déplacement dans son pays.

A cette occasion, j’avais eu l’honneur de revoir le président Aleksandar Vučić. Un entretien qui fut suivi d’une conférence de presse commune (compte-rendu).

La présence d’Ana Brnabić au centre culturel de Serbie, ce 19 juin à Paris, était destinée à faire la promotion de la plateforme La Serbie et de l’exposition “Sava Šumanović et le secret de la coupole”, créée dans le cadre du programme de la célébration des 180 ans des relations diplomatiques entre la Serbie et la France.

La Première ministre a justement rappelé l’importance du développement des relations économiques entre nos deux pays.

Je l’ai remerciée pour son intérêt manifesté, de longue date, vis-à-vis des entreprises françaises et pour son approche pragmatique qu’elle notamment a manifestée lors de sa visite au Medef.

Lors de son séjour à Paris, Ana Brnabić aura rencontré notre Premier ministre, Édouard Philippe et le président du Sénat, Gérard Larcher.

Notre Président de la République est attendu en Serbie le mois prochain.

Alors que nous fêtons le 180ème anniversaire des relations diplomatiques entre nos deux pays, j’aimerais beaucoup qu’Emmanuel Macron apporte un soutien affirmé à la démarche d’adhésion de la Serbie à l’Union européenne. + d’images

HEBDOLETTRE n°108 – ÉDITO : Mobilité internationale – Conférence de presse avec le PRÉSIDENT VUCIC à Belgrade (vidéo) – Tribune dans LE FIGARO : “Loi Pacte : il faut aller plus loin pour libérer notre croissance” – En circonscription en ALBANIE – Tirana & Korça (3-5 septembre 2018) / En MACÉDOINE – Skopje (6-8 septembre 2018) / En SERBIE – Belgrade (8-10 septembre 2018) / En BOSNIE-HERZÉGOVINE – Sarajevo (11-12 septembre) / En CROATIE – Zagreb (13-14 septembre)

Lire : l’HEBDOLETTRE n°108 – 01 oct. 2018Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°108

Un beau projet

28 septembre 2018 – Dans l’avion de retour de Budapest vers Paris, je réalise que ce jour marque le quatrième anniversaire de mon élection. Me voilà désormais dans le dernier tiers de mon mandat.

En septembre, je n’aurai dormi que 4 nuits chez moi et séjourné dans 10 pays. En 4 ans, ce sont 277 déplacements dans 77 pays qui auront occupé 60% de mon temps. Le reste se déroule au Sénat.

Pour ne pas avoir le sentiment de vagabonder, je cherche à repartir de chaque pays avec une priorité d’action. Un sénateur-entrepreneur fonctionne en mode projet.

Se mettre au service de collègues parlementaires, d’élus consulaires, d’ambassadeurs, de consuls ou d’acteurs impliqués dans le réseau économique, éducatif et culturel ; constituer alors une équipe pour œuvrer ensemble, c’est la meilleure façon de faire naitre la magie de l’action.

Création d’écoles, d’Alliances françaises, de chambres de commerce, progrès concrets en faveur de nos compatriotes à l’étranger ou de nos relations diplomatiques… l’heure n’est pas encore au bilan, mais la liste d’accomplissements réalisés collectivement m’encourage à poursuivre sur ce chemin pour les 104 semaines à venir.

“Bien dire fait rire, bien faire fait taire”, disait un ministre de Louis XIV.

Laisser les détracteurs politiciens de tous bords sans voix, c’est l’exploit auquel la députée LREM Anne Genetet est parvenue avec son rapport sur la mobilité internationale des Français (lien).

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Ses 215 propositions, issues d’un travail sérieux, exhaustif et participatif, constituent des pistes de réflexion et de travail extrêmement pertinentes pour l’exécutif en matière de protection sociale, de simplification ou de fiscalité. Son rapport fait apparaître des problématiques nouvelles, comme le nomadisme digital. Son idée de créer auprès du Premier ministre un poste de “Délégué interministériel à la mobilité internationale” s’impose. En effet, si le gouvernement a pour projet d’exploiter son travail le plus complètement et au plus vite, une personne est nécessaire pour coordonner l’action de ministères habitués à travailler en silo.

J’ai eu le plaisir de retrouver plusieurs propositions que j’avais faites dès 2012, et notamment une ligne budgétaire du MEAE dédiée aux besoins IT ou encore un centre d’appels unique.

Un seul regret, la question des compatriotes qui ne parlent pas français est occultée. Aucune chance de les voir répondre aux questionnaires qui leur sont adressés. Rien n’est fait pour mesurer le phénomène ou pour l’endiguer. Je l’avais évoqué lorsque Anne m’avait auditionné et nous avons alors convenu que ces “décrochés de la République” à l’étranger méritaient une réflexion et un rapport qui leur soit exclusivement consacré.

Alors, un jour peut-être, tous les Français pourront parler français. Ce serait un beau projet ! Découvrir l’HebdoLettre n°108


 

En circonscription en Serbie – Belgrade (8-10 septembre 2018)

Retour à Belgrade dix mois après mon premier passage (compte-rendu) et rencontre avec les plus hautes autorités de l’État, dont le Président de la République, dans un climat très cordial.

Auprès de mes interlocuteurs, j’ai réitéré que j’étais un partisan convaincu de l’adhésion de la Serbie à l’Union européenne, comme je soutiens l’intégration européenne de tous les pays des Balkans, qui ne rêvent que d’Europe, dans les plus brefs délais.

Je remercie notre ambassadeur Frédéric Mondoloni et son équipe pour l’excellence de son programme. Nous n’avons reçu que des messages positifs sur le dynamisme de notre relation bilatérale au plan politique, économique, culturel et historique.

Politique

Président de la République

Après une première rencontre en novembre 2017, j’ai eu le privilège de revoir Aleksandar Vučić, président de la République de Serbie.

Nous avons évoqué le renforcement des relations économiques franco-serbes, l’intégration de la Serbie à l’Union européenne et le soutien français à une résolution apaisée et mutuellement satisfaisante entre la Serbie et le Kosovo.

J’ai en effet relayé la position du Quai d’Orsay en ligne avec l’UE sur un sujet essentiel pour la stabilisation durable des Balkans occidentaux.

Conférence de presse avec le président (3 vidéos)

Notre entretien a été suivi d’une conférence de presse commune.

Nos conversations ont évidemment porté sur les divers aspects de l’adhésion à l’Union européenne qui reste l’objectif stratégique du gouvernement serbe pour la paix et le développement économique.

J’ai salué le courage du président Vučić qui cherche à trouver un accord avec le Kosovo.

Vidéo1 TV Pancevo – Vidéo2 TV RTS – Vidéo3 TV KCN

Première ministre

Honoré d’avoir échangé avec Ana Brnabić, Première ministre, sur divers sujets d’avenir avec une forte dominante des sujets économiques pour renforcer la relation bilatérale franco-serbe.

Consciente des attentes des entreprises étrangères, ses récentes initiatives, comme son intervention devant le forum d’affaires France-Serbie en mai 2018, visent à créer un climat de confiance dans la sphère économique serbe. Je l’en ai remercié.

Ana Brnabić encourage les entreprises françaises à développer leur courant d’affaires avec la Serbie, dont les opportunités de marché, publiques et privées, recoupent le savoir-faire français dans divers domaines (technologies de l’information, métro de Belgrade…)

Ministre des Affaires étrangères

Mon entretien Ivica Dačić, ministre des Affaires étrangères, nous a permis d’évoquer le renforcement de notre relation bilatérale. J’ai insisté sur la contribution positive de la Serbie à la sécurité européenne (crise de migrants, crime organisé…)

J’ai été sensible à la chaleur de son accueil et la finesse de son analyse sur la situation des Balkans, riche d’enseignements et propre à trouver des rapprochements.

Parlement

Rencontre avec Nenad Canak, président de la commission des Affaires européennes suivie d’un entretien avec Natasa Vuckovic, députée et présidente du groupe d’amitié Serbie-France.

M. Canak m’a proposé de l’aider à faire comprendre en France la situation à laquelle son pays est confronté au Kosovo, en soulignant la nécessité de trouver une solution qui mette fin à un statu quo qui ne profite à personne.

Sortir de ce conflit gelé serait une étape importante pour permettre l’intégration européenne de la Serbie. + d’images

Échanges commerciaux

CCE

Afin de me permettre de mesurer les avancées de nos échanges extérieurs depuis mon dernier passage à Belgrade, Frédéric Mondoloni a réuni, à la Résidence, nos conseillers du commerce extérieur, Sanja Ivanic, directrice de la chambre de commerce France-Serbie et les représentants du service économique de l’ambassade.

Alors que plus aucune PME française ne venait s’installer en Serbie depuis des années, on compte 8 implantations au cours des 10 derniers mois.

La communauté d’affaires souhaite l’arrivée rapide de l’AFD en Serbie, car nos entreprises ont besoin de liquidités pour financer leurs projets.

Les échanges français avec la Serbie se situent dans un rapport de 1 à 4 en comparaison de ceux réalisés avec les Allemands. J’ai proposé à nos compatriotes de nous mobiliser pour rééquilibrer notre présence, en portant au plus vite ce rapport de 1 à 3.

Bailleurs de fonds

Dans le cadre d’un petit-déjeuner, notre ambassadeur a favorisé une discussion avec les représentants des bailleurs de fonds internationaux pour les Balkans : Zsuzsanna Hargitai (BERD) et Bernard Atlan (IFC), en présence de Marin Le Corre, Nominee Director auprès de la BERD et IFC.

Le soutien financier de la BERD et de la BEI fut essentiel pour que Vinci obtienne la concession de l’aéroport de Belgrade. Suez traite les déchets de la capitale serbe. Des succès qui sont des encouragements pour les autres investisseurs français.

A noter que 100% des investissements français en Serbie ont été fructueux et ont entrainé un développement complémentaire de ces investissements.

Enseignement

École française

Pour mon retour à Belgrade, notre ambassadeur, Frédéric Mondoloni, a organisé une rencontre consacrée à l’École française de Belgrade, réunissant l’équipe de direction, le conseiller consulaire Eric Grasser et les représentants de l’Ambassade concernés.

L’école accueille 500 élèves de la maternelle au baccalauréat. Elle doit faire face à plusieurs défis, notamment la saturation de sa capacité d’accueil.

Les parents d’élèves ont cependant voté contre un projet de délocalisation qui s’impose compte-tenu du manque de place, mais aussi de problèmes de sécurité ou de l’augmentation mécanique des frais de scolarité si l’école ne peut grandir.

La recherche d’une solution pragmatique qui permette à l’école de poursuivre son développement constitue ma priorité d’action pour ce pays. Avancer sur ce projet est un point clé pour notre relation bilatérale.

Devoir de mémoire

Cimetière français

Dans le prolongement de mon rendez-vous au Parlement avec Natasa Vuckovic, députée et présidente du groupe d’amitié Serbie-France au Parlement, nous nous sommes rendus au cimetière français de Belgrade.

Nous avons déposé ensemble une gerbe et laissé un message de reconnaissance au sacrifice des soldats français sur le front d’Orient, durant la Première guerre mondiale, pour la libération de la Serbie.

Le ministre des Affaires étrangères m’a dit que “parmi tous les pays occidentaux, la France est le plus proche, elle est liée à la Serbie par une alliance historique”. + d’images

Voir la page internet de l’ambassade de France dédiée aux commémorations de 1918 :
– Contexte historique de l’alliance franco-serbe et liste des soldats français reposant dans les cimetières militaires français de Belgrade et Zajecar
– La programmation 2018 (cérémonies, expositions, projets scientifiques et culturels)
– Les principaux projets (concerts, conférences, expositions, visites…)

Médias Serbie

Bilan média

Mon Tweet sur la conférence de presse avec le président Vučić a été retweeté 734 fois

1/ Presse audiovisuelle nationale

La télévision de service public correspond surtout à la RTS, principal média d’information de 60% de la population serbe (lien). Elle a surtout couvert l’entretien et la conférence de presse avec le Président Vučić (7 minutes de diffusion). S’y ajoute la RTV, qui a couvert la visite en général (3m).

Les télévisions privées ont dédié un total 28 minutes à la visite. Les principales diffusions sont celles de N1 (lien), TV Pink, TV Prva, Kopernikus (lien), Studio B, TV O2 et Radio Belgrade.

2/ Presse papier (11 et 12 sept.)

– Le quotidien Vecernje Novosti (conservateur, pro-gouvernemental) : « Le Président Vučić s’est entretenu à Belgrade avec le sénateur français, Olivier Cadic – Soutien de Paris à l’adhésion à l’UE »
– Le tabloïd Kurir (modérément critique des autorités) : « Soutien de la France – L’Europe restera sans cœur si elle n’admet pas les Balkans Occidentaux ». Et en sous-titre : « ‘L’UE attend la Serbie, nous apprécions les efforts investis’ a dit le membre de la Commission des AE du Sénat français, O. Cadic ».
– Le tabloïd Informer (pro-gouvernemental : « le Kosovo est important pour l’avenir de la Serbie »

3/ Presse en ligne

La presse en ligne a diffusé pas moins de 60 articles sur ma venue à Belgrade, couvrant le plus souvent la conférence de presse avec M. Vučić (78% – dont plus des deux tiers dédiés prioritairement à l’annonce de la visite du Président Macron en Serbie), mais aussi les entretiens avec Mme Brnabic (6% articles) et M. Dačić (5,5% articles) et le dépôt de gerbe au cimetière (2%). D’autres articles couvrent la visite dans son ensemble (8,5%).