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En circonscription à Taïwan – Taipei (28-31 juillet & 3 août 2024)

Merci à Franck Paris, directeur du Bureau Français à Taiwan (BFT), et à son équipe pour leur soutien et la pertinence de leurs conseils dans l’organisation de mon déplacement.

À nouveau très reconnaissant envers le MOFA pour leur art de faciliter les échanges et la qualité de leur accueil pour la conférence IPAC.

En dédicaçant la carte de Taiwan destinée au président Lai Ching-te, j’ai pensé à tous les Taïwanais qui défendent et incarnent les valeurs démocratiques.

Il faut venir à Taiwan pour ressentir qui si la Russie est une tempête, la Chine est le changement climatique qui menace l’équilibre géopolitique.

Diplomatie parlementaire

Sommet de l’Alliance interparlementaire sur la Chine, IPAC

IPAC – Accueil par la vice-Présidente Bi-khim Hsiao

Retour pour mon 4ème déplacement à Taïwan, depuis octobre 2021, pour participer à la quatrième réunion annuelle de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC) dans la ville de Taipei.

Accueillis par Luke de Pulford, directeur exécutif IPAC, 49 législateurs de partis politiques différents, venus de 24 pays sur 5 continents, ont formé la plus grande délégation parlementaire jamais vue à Taiwan à titre institutionnel.

Créé en juin 2020, comprenant plus de 250 parlementaires situés dans 34 pays et au Parlement européen, l’IPAC se concentre sur les défis que la République populaire de Chine (RPC) pose aux démocraties et promeut la législation dans les pays du monde entier pour maintenir l’ordre fondé sur les règles.

J’ai succédé au sénateur André Gattolin, co-fondateur de l’IPAC, au poste de co-chair pour la France, lorsqu’André a quitté le Sénat en octobre 2023.

Avant leur venue, des membres de l’IPAC (huit législateurs d’au moins cinq pays) avaient été contactés par les ambassades de RPC dans leurs pays respectifs dans une tentative claire de les intimider et de les dissuader de se rendre au sommet annuel de l’IPAC à Taipei. Les membres de l’IPAC, démocratiquement élus, ont condamné l’ingérence de la Chine dans le sommet de l’IPAC et réitéré leur soutien au régime démocratique de Taiwan.

Lors de la première audience à la Maison des hôtes de Taipei, la vice-présidente Hsio Bi-Kim nous a accueilli en déclarant : « Le plus grand atout de la démocratie est la capacité de tirer parti de notre liberté d’innover et de transformer les défis en opportunités grâce à des partenariats. »

« Le soutien des partenaires mondiaux de Taiwan prouve que nous ne sommes pas seuls ». +d’images

IPAC – Président LAI Ching-te

Lors du sommet de l’IPAC, le Président Lai Ching-te a appelé à la création d’un « parapluie démocratique » pour protéger les intérêts communs, la sécurité et la prospérité mondiale.

Le président Lai a défini les 4 piliers pour soutenir Taiwan : renforcer sa défense ; assurer sa résilience économique ; accroître la solidarité des démocraties et maintenir le statu quo en favorisant le dialogue plutôt que la confrontation.

Le Président a souligné que Taïwan, se trouvant à l’avant-garde du monde démocratique, était déterminé à défendre sa démocratie et souhaitait coopérer pour maintenir la paix régionale. Il a précisé que Taïwan avait besoin du monde, tout comme le monde avait besoin de Taïwan.

À la faveur de cette rencontre, une carte détaillée de Taïwan réalisée par CIGeography, dédicacée par les membres de l’IPAC, participant au sommet de Taipei, a été remise au président Lai. La carte montre les eaux intérieures (à l’intérieur de la ligne de base) et territoriales de Taïwan (jusqu’à 12 milles marins de la ligne de base), ainsi que sa zone d’identification de défense aérienne (ADIZ), revendiquée et de facto.

Chaque législateur a signé la carte dans la zone d’identification de défense aérienne (ADIZ) taïwanaise de facto, la seule partie de l’ADIZ où les incursions sont signalées par le ministère national de la Défense taïwanais.

Ma signature se trouve près des îles de Penghu, appelées également Pescadores, en souvenir de ma visite en 2023. J’ai remis au président Lai Ching-te un pin collector Paris 2024, en lui déclarant que si la démocratie était une discipline olympique Taïwan aurait la médaille d’or. +d’images

IPAC – Vice-ministre des Affaires étrangères

Imaginez que le régime de Pékin soit une démocratie!

À l’occasion d’un cocktail de bienvenue organisé par le ministère taïwanais des Affaires étrangères, j’ai eu l’opportunité d’adresser un discours au nom de mes collègues de l’IPAC.

Dans son discours, le vice-ministre Tien Chung-kwang a utilisé la métaphore de partenaires dans un marathon pour illustrer l’importance de la coopération entre les parlementaires de pays démocratiques dans le cadre de l’IPAC pour défendre l’ordre international face à la Chine.

Il a rappelé que la Chine tentait d’associer le “principe d’une seule Chine” à la résolution 2758 de l’Assemblée générale de l’ONU, afin de régler le différend avec Taïwan dans un cadre de politique intérieure. Taïwan ne partage pas cette interprétation de la résolution 2758 et espère que ses partenaires démocratiques accorderont plus d’attention à ce point.

Le vice-ministre a par ailleurs remercié l’IPAC d’avoir activement appelé les membres du G7 et du G20 à soutenir la démocratie taïwanaise et la participation internationale de Taïwan.

En réponse, j’ai souligné que ce sommet annuel de l’IPAC coïncidait avec la tenue des Jeux Olympiques de Paris.

J’ai regretté que dans le même temps, le gouvernement chinois prenne des dispositions en contradiction avec l’esprit des droits de l’Homme porté par les Nations unies, en adoptant le 1er juillet dernier, une ordonnance prévoyant des sanctions lourdes, jusqu’à la peine de mort, à l’encontre des personnes incitant à la sécession ou soutenant l’indépendance de Taïwan.

À l’issue des discours, j’ai remis au vice-ministre Tien Chung-kwang, un service de 4 coupes de champagne, marqués Sénat, et une bouteille de champagne. C’était un clin d’oeil pour marquer notre reconnaissance envers la décision du précédent Yuan législatif de supprimer la surtaxe sur le champagne français, prise en 2022. +d’images

Discours (prononcé en anglais)

[…]  Ne pensez-vous pas que l’avenir de Taïwan et du monde seraient plus sûrs si le régime de Pékin devenait une démocratie ?
Imaginez que le régime de Pékin soit une démocratie!
Imaginez que Jimmy Lai soit libre !
Vous pouvez dire que je suis un rêveur, mais je ne suis pas le seul ici, avec mes collègues.
Au nom des membres de l’IPAC, Monsieur le ministre,
Faites que Taïwan continue à inspirer les démocraties.
Merci encore pour votre accueil chaleureux et pour ce merveilleux moment d’échanges.

Lire l’intégralité du DISCOURS

IPAC – Résolution 2758

Les membres de l’IPAC adoptent leur « résolution 2758 » destinée à s’opposer à l’utilisation abusive délibérée par la Chine de la résolution 2758 de l’ONU pour limiter la participation internationale de Taiwan.

Les 49 parlementaires représentant 24 pays ont voté cette résolution à l’unanimité et se sont engagés à agir pour la faire approuver dans leurs parlements respectifs. +d’images

Lire RÉSOLUTION MODÈLE IPAC SUR 2758

IPAC – Conférence de presse

Les médias internationaux sont venus en nombre pour couvrir le sommet de l’IPAC à Taipei 2024, qui a réuni la plus grande délégation parlementaire à Taïwan, comprenant 49 parlementaires de 24 pays.

Notre message de solidarité avec Taïwan, ainsi que notre engagement à protéger les droits de l’homme, la démocratie et l’ordre international fondé sur les règles, ont résonné dans le monde entier, dans 87 pays.

Les membres de l’IPAC ont fermement condamné les tentatives de Pékin d’interférer dans leur sommet annuel par des tactiques d’intimidation et de pression. Cet effort diplomatique mondial pour perturber le sommet de l’IPAC fait suite à la divulgation par le ministère américain de la Justice en 2024 d’une cyberattaque du groupe APT31, parrainée par la RPC en 2021 contre le réseau de l’IPAC. Ces tentatives soulignent la nécessité de lever un parapluie démocratique non seulement sur Taïwan, mais aussi sur les pays qui partagent les mêmes valeurs.

L’IPAC est résolu à protéger nos institutions et nos communautés contre les activités d’ingérence étrangère et de répression transnationale de la RPC.

Comme lors des trois sommets précédents de l’IPAC, les parlementaires ont réaffirmé leur engagement à défendre les droits universels de tous les individus en Chine, à Hong Kong, dans la région ouïghoure au Xinjiang, au Tibet, ainsi que ceux qui font face dans le monde entier à la répression à distance de Pékin. D’autres annonces comprenaient le lancement d’un conseil des anciens parlementaires pour assurer la contribution continue des législateurs à la retraite au projet IPAC. +d’images

Radio Taïwan International : Le parlement taïwanais devient membre de l’IPAC lors de son 4e sommet qui s’est tenu à Taipei

IPAC – Jimmy Lai / Hong-Kong

Le procès tant attendu de Jimmy Lai, citoyen britannique qui a fondé le défunt journal Apple Daily, le plus grand journal pro-démocratie de Hong Kong, s’est ouvert le 18 décembre 2023.

Maria Ressa, prix Nobel de la Paix, Caoilfhionn Gallagher qui dirige l’équipe internationale d’avocats de Jimmy Lai et Amnesty International, ont fait un point sur l’avancement de la procédure aux membres de l’IPAC, en présence de Sébastien Lai, un des fils de Jimmy, que j’avais reçu précédemment au Sénat.

Le 24 juillet, le procès de Jimmy Lai a repris pour une évaluation à mi-parcours pour évaluer la justification de l’accusation. Les avocats de la défense ont fait valoir que M. Lai “ne peut être mis en cause” au motif que les libertés de la presse sont garanties par la Loi fondamentale. Mais la cour a statué que les accusations portées contre M. Lai sont fondées.

L’affaire a été ajournée au 20 novembre, date à laquelle M. Lai devrait témoigner.

L’IPAC rappelle que les activités prétendument criminelles de M. Lai, y compris la prise de parole avec des médias étrangers, l’expression de ses opinions et l’interview de journalistes, d’universitaires et de défenseurs des droits de l’homme, sont autorisées en vertu du droit international, y compris dans le cadre des obligations juridiques internationales de Hong Kong.

Sébastien Lai souligne : « Mon père a 76 ans et a déjà passé plus de trois ans et demi en prison. À une époque où la plupart des gens profitent de leur retraite et passent du temps avec leur famille, mon père est en isolement dans une prison de Hong Kong.”
Il dénonce un procès-spectacle de son père, en vertu de la loi sur la sécurité nationale. Il implore le gouvernement britannique de prendre des mesures pour mettre fin à cette farce et obtenir sa libération immédiate. +d’images

IPAC – Clôture – Conseil de Sécurité

Le sommet s’est conclu lors d’une réception en présence de Joseph Wu, secrétaire général du Conseil de sécurité nationale depuis le mois de mai dernier, après avoir été le ministre des Affaires étrangères à la plus grande longévité de l’histoire de Taiwan.

J’avais rencontré le ministre Wu en octobre 2021. Nous avions parlé alors de l’IPAC qui venait de se constituer et de la résolution votée, quelques mois plus tôt, au Sénat en faveur de l’association de Taïwan aux travaux de plusieurs organisations internationales.

Joseph Wu a rappelé que la guerre hybride était lancée contre les démocraties par les pays autoritaires. Les cyberattaques, la désinformation, la guerre cognitive, menacent les démocraties de l’intérieur.

L’IPAC sort renforcé de ce 4ème sommet. Plus tôt dans la semaine, des législateurs multi-partis de six autres pays ont rejoint le réseau : la Colombie, l’Irak, le Malawi, les Îles Salomon, la Gambie et l’Uruguay.

Cerise sur le gâteau, Taïwan est le 40ème pays à rejoindre l’Alliance avec les coprésidents Fan Yun (Parti démocrate progressiste) et Chen Gau-tzu (Parti populaire de Taïwan).

Malgré les tentatives de Pékin d’intimider le réseau, l’IPAC est plus fort que jamais.

Félicitations à Luke de Pulford, directeur exécutif de l’IPAC, et à toute l’équipe pour ce remarquable succès d’organisation. +d’images

Institut de défense nationale et de recherche pour la sécurité (INDSR)

Entretien inspirant avec Li Win-Chung, CEO de l’INDSR, ancien député membre de la commission Défense, accompagné de Tzeng Yi-suo, chercheur associé à la division de la Cybersécurité et de la Simulation de la prise de décision et de Jyh-Shyang Sheu, chercheur adjoint à la division des Concepts de politique chinoise, d’armée et de guerre.

L’INDSR est considéré comme le meilleur groupe de réflexion (think-tank) militaire de Taïwan.

Nous avons parlé de l’objectif de Pékin d’annexer Taiwan et la mer de Chine méridionale et des moyens nécessaires pour dissuader le PCC de rompre le statu-quo.

Taiwan a développé plusieurs mécanismes pour démonter les désinformations initiées par le régime de Pékin, car les risques liés à la sécurité de l’information sont des risques pour la sécurité nationale.

Dans le viseur, les applications chinoises qui peuvent “former la perception des utilisateurs” grâce à des algorithmes. Interdite en Inde depuis juin 2020, TikTok est classée comme un “produit dangereux”. L’utilisation de l’application est interdite dans les organismes gouvernementaux et dans leurs locaux à Taïwan. +d’images

Yuan législatif (parlement) – DPP

Rencontre avec Chen Kuan-ting, nouveau président du groupe d’amitié Taïwan-France au sein du Yuan législatif.

Élu en janvier 2024, député DPP (parti du Président Lai) de la 2ème circonscription de Chiayi, il m’a présenté les opportunités économiques offertes par sa circonscription.

Le député est vivement intéressé par le dynamisme des entreprises françaises sur l’île et a manifesté le souhait de rencontrer la chambre de commerce France-Taiwan pour attirer des enseignes dans sa circonscription.

Très heureux d’avoir rencontré ce nouvel interlocuteur déterminé à développer la relation bilatérale. +d’images

KMT

Merci à Alexander Huang, directeur des relations internationales du KMT, pour le long échange qu’il m’a accordé au siège du parti, en présence de Clea Le Cardeur, directrice adjointe du BFT.

Suite aux élections de janvier 2024, le DPP a conservé la présidence de Taiwan, mais a perdu sa majorité au Yuan législatif, du fait de l’alliance du KMT, du TPP et des indépendants (113 députés au Yuan législatif : 54 KMT, 53 DPP, 8 TPP, 2 indépendants).

Les nombreux voyages du KMT en Chine et en particulier celui d’une délégation de 17 parlementaires du KMT menée par le président du groupe Fu Kon-Chi en avril dernier, qui a précédé le dépôt d’une réforme renforçant les pouvoirs du parlement afin d’imposer ses orientations politiques à l’exécutif, font peser des soupçons de collusion entre le KMT et le régime de Pékin.

Le KMT se défend d’avoir reçu des instructions de Pékin et déclare avoir voulu rééquilibrer le pouvoir avec l’exécutif. Le but principal du voyage de Fu aurait été de persuader Pékin d’ouvrir des groupes de touristes à Taïwan pour l’économie locale. Alexander Huang m’a assuré que les voyages des parlementaires KMT étaient destinés à suivre l’activité de plus de 100 chambres de commerce situées en Chine.

Pour sa part, le directeur m’a dit qu’il n’était plus retourné en Chine depuis 2017, car Pékin n’offre pas de garanties de pouvoir aller et rentrer librement. Le régime de Pékin isole sa population et s’accompagne d’une dérive autoritaire de Xi Jinping au pouvoir depuis 13 ans. Les campagnes anti-corruption du dirigeant du Parti communiste chinois (PCC) peinent à convaincre, d’autant que deux ministres de la Défense qu’il a personnellement choisis sont poursuivis pour corruption.

Le « virus de la pensée démocrate » est présent en Chine. Plus il cherche à contrôler la population, plus le régime est fragile, pense-t-il. En référence à mon rêve exprimé de l’émergence d’un régime démocratique à Pékin pour apaiser l’évolution du monde, Alexander Huang m’a montré le portrait du père fondateur Sun Yet-sen et confié que c’était l’objectif initial du leader du KMT, qui reste à atteindre. +d’images

Maire de Taipei – LIFT

M. Wan-An Chiang, maire de Taipei, a favorisé l’atteinte de l’objectif que nous nous étions fixés lors de notre rencontre, l’an dernier. Le LIFT ouvrira son collège à la rentrée, qui sera inauguré par le maire le 2 septembre, en présence de Franck Paris, directeur du Bureau Français à Taiwan (BFT).

Accompagné de Clea Le Cardeur, directrice adjointe du BFT, Cécile Renault, conseillère de coopération et d’action culturelle, et Jérôme Douaud, conseiller politique, j’ai eu l’opportunité d’exprimer ma gratitude au maire, non seulement pour ce succès, mais également pour ses multiples marques d’intérêt témoignées envers l’éducation et la culture française.

Tout d’abord d’avoir confié à Mme Chen la responsabilité d’assurer un lien direct entre la ville et le LIFT, qui a permis de trouver un accord avec Yong Chun où le collège ouvrira ses portes.

Notre entretien m’a également permis de saluer les efforts de la principale, Mme Mann, pour améliorer les conditions d’accueil des primaires du LIFT au sein de Liu Gong.

J’ai félicité le maire pour le succès de la Nuit blanche de Taipei en 2023, où plus de 400 000 personnes ont déambulé pour admirer des oeuvres internationales. Le Bureau français de Taiwan est associé à la Nuit Blanche depuis sa création et s’implique plus étroitement encore en vue de celle qui se déroulera le 2 novembre 2024.

Nous avons évoqué enfin notre projet de trouver un nouveau site à Taipei pour accueillir l’Alliance française et offrir une vitrine à la francophonie dans la capitale.

Soucieux de donner un rayonnement et une dimension internationale à la capitale, Wan-An Chiang s’est réjoui de cette perspective qui contribue à l’atteinte de son objectif. +d’images

Enseignement

Lycée international France-Taïwan (LIFT)

Lors de mon premier passage en 2021 je me suis engagé à passer sur l’île chaque année, pour appuyer et suivre le développement du Lycée International Français de Taipei (LIFT), qui n’était alors qu’un projet.

Accompagné de Cléa Le Cardeur, directrice adjointe du BFT, et de Cécile Renault, conseillère de coopération et d’action culturelle, nous avons rejoint Amy Chen, présidente du LIFT et Alexandre Paître, vice-président de l’association des parents d’élèves UPLIFT. Charlotte Sichere succède à Alexandre Levy, initiateur du projet et président de l’association, parti à Hong-Kong.

Bonne nouvelle, le collège ouvrira à la rentrée pour les classes de 6ème et 5ème, sur un second site grâce à un accord avec Yong Chun. Les travaux d’aménagement ont été financés grâce à des mécénats (Total Energie pour la bibliothèque) ou le capital des donations passées.

À l’ouverture en septembre 2022, le LIFT comptait 45 élèves. À la rentrée de 2023, 72 élèves étaient accueillis. Leur nombre s’élevait à 90 à la fin de cette année scolaire en juin 2024. Ils seront 120 élèves à la rentrée 2024, soit près du triple des effectifs d’il y a deux ans.

Ces chiffres dépassent les prévisions et permettent d’équilibrer le budget.

Nous avons évoqué leurs prochains projets qui découlent d’une vision à 5 ans.

J’adresse mes plus chaleureuses félicitations à tous ceux qui contribuent à faire du LIFT un succès remarquable.

Cet établissement illustre à merveille l’épanouissement de la relation bilatérale qui unit nos deux pays : France et Taiwan.

Diplomatie économique

Chambre de commerce France-Taiwan – Énergie 

Retour à la Chambre de commerce France-Taïwan, dirigée par Stéphane Peden pour deux séquences en compagnie de Cléa Le Cardeur, directrice adjointe du Bureau français, Antoine Aubel, chef du département économique du bureau français, et Jérôme Douaud.

La sécurité énergétique constitue une priorité pour Taïwan, dont la croissance s’élève à 4% en 2024.

Première partie, une réunion s’est concentrée sur les approches de Taïwan pour relever les défis énergétiques afin de servir l’industrie des semi-conducteurs.

Avec Laurent Chevalier, représentant général pour le gaz, les énergies renouvelables et l’énergie chez TotalEnergies ; Olivier Letessier, Air Liquide Far Eastern (ALFE) et Denis Forman, avocat et président de la section CCEF Taiwan (Conseillers commerciaux extérieur de la France), j’ai pu mesurer le niveau d’implication des entreprises françaises dans ce secteur critique sur l’ile.

La société ALFE que j’ai visitée en 2023, a augmenté ses effectifs de 100 collaborateurs (880). Elle poursuit sa croissance en accompagnant la mise en route d’une nouvelle unité de la société TSMC, premier consommateur d’énergie sur l’ile.

Nous avons également discuté des progrès remarquables de Taïwan en matière d’inclusion et de droits, mis en évidence par un récent amendement permettant aux résidents étrangers permanents d’être admissibles à certaines prestations d’invalidité et à des services de soins de longue durée.

Chambre de commerce France-Taiwan – Le Booster

Dans un second temps, j’ai eu le plaisir de visiter le nouveau centre d’affaires de la Chambre française de Taïwan, “Le Booster”.

Ouvert en Mai 2024, l’espace de ce nouveau plateau est occupé par 5 entreprises employant 23 personnes.

J’ai échangé avec le VIE en charge du développement à Taïwan de la PME industrielle Gardette, de Villefranche sur Saône.

La chambre domicilie 72 entreprises.

Félicitations à Stéphane et à toute l’équipe de la Chambre pour leur enthousiasme et la progression des activités de la Chambre. +d’images

Advantech Co

« Permettre une planète intelligente »

Visite d’Advantech, une des premières sociétés technologiques de Taiwan, leader mondial de l’Internet des objets (IoT) industriel, dont la vision est de permettre une planète intelligente.

Pour prendre avantage des tendances de l’IoT, du big data et de l’intelligence artificielle, Advantech fait la promotion de solutions matérielles et logicielles IoT pour aider les partenaires commerciaux et les clients à connecter leurs chaînes industrielles.

Advantech travaille également avec des partenaires commerciaux pour co-créer des écosystèmes commerciaux qui accélèrent l’objectif de l’intelligence industrielle.

Notre délégation IPAC a découvert les multiples applications dans le domaine de la santé, du transport ou de la distribution offertes par Advantech, qui permettent d’appréhender un monde futur meilleur. +d’images

Cyber-attaques APT 31 : Quand la Chine se lance dans la guerre de la Toile

Une vingtaine d’experts mondiaux de la cybersécurité m’ont fait l’honneur d’accepter d’être auditionnés au Sénat, le 3 juin dernier.

Cette rencontre d’exception a été possible grâce à Sébastien Garnault, fondateur de la Cyber Task Force et du Paris Cyber Summit, colloque auquel participaient tous ces experts à Paris.

Je remercie chaleureusement Philip Stupak, directeur adjoint au bureau du directeur national de la cybersécurité à la Maison Blanche, d’être revenu au sénat, un an après son audition pour la LPM et André Gattolin, ancien sénateur et co-président, comme moi, de la branche française de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire sur la Chine, pour avoir brillamment co-animé les débats.

Cette audition grand format avait pour thème : « Menaces du groupe chinois APT : focus sur APT 31 et Storm 0558 ».

En effet, trois mois plus tôt, le ministère américain de la Justice avait dévoilé un acte d’accusation contre 7 ressortissants chinois appartenant au groupe de hackers APT31 qui dépend directement du ministère chinois de la Sécurité d’État. 116 parlementaires, issus de 15 pays, dont 7 Français, ont reçu en janvier 2021 des courriels de la part du groupe APT31 qui contenaient des images piégées (pixel attack), afin de collecter leurs informations. Les parlementaires ciblés, dont je fais partie avec André Gattolin, sont tous membres de l’IPAC.

Nous partageons une même volonté de s’opposer aux cyber-attaques lancées depuis Pékin, Moscou ou bien Téhéran, parce que nous défendons une vision commune de la démocratie et des droits de l’Homme.

Aussi, les responsables de l’administration américaine, canadienne et des plus grandes entreprises américaines ou européennes présentes ont partagé leurs propositions pour élever notre niveau de résilience face aux attaques.

Cyber-solidarité entre états

Il est ressorti des diverses prises de parole que, face à l’ampleur grandissante des cyber-menaces, aucun état, pas même les Etats-Unis, n’avait la « taille critique » pour se protéger seul.

(g à d) Phil Stupak (Maison Blanche) ; André Gattolin ; Olivier Cadic et Marc Schor (Sénat)

Tous les avis ont convergé pour prôner une cyber-solidarité entre les états démocratiques. Je partage naturellement cette vision nouvelle et pertinente pour contrer la Chine qui agit sur nos réseaux et prépare visiblement une guerre sur la toile.

La cyber-solidarité est une relation de confiance à construire entre les démocraties. Le temps presse cependant et il faut trouver des voies de partage sans tarder. En pareil cas, il est toujours judicieux de s’inspirer de l’existant. Ainsi, un intervenant a fait mention du secteur nucléaire parce que ses acteurs ont pris l’habitude de partager leurs nouvelles expertises, comme leurs points de vulnérabilité.

Partenariat public-privé

Une autre réponse a été développée lors de cette rencontre au Sénat, comme une extension logique au principe de cyber-solidarité entre les états : approfondir la collaboration public-privé. Puisqu’on parle de « taille critique » des états pour défendre leur souveraineté, force est de constater qu’une entreprise des GAFAM est plus numériquement plus « puissante » qu’un état comme la Russie.

Justement, l’agression de la Russie contre l’Ukraine a opéré comme un déclencheur pour de nombreux pays et entreprises les conduisant à hausser leur niveau de protection.

Trois jours avant l’invasion russe, les députés ukrainiens avaient voté une loi pour autoriser la localisation des données nationales hors de leur pays, afin de garantir la continuité du fonctionnement de leur administration.

Du reste, Amazon Web Services, va proposer un « European safety cloud » aux entreprises, comme aux administrations, pour faire valoir une vision de la souveraineté numérique qui n’est pas fondée sur l’achat d’une solution nationale, mais sur celui d’un produit qui assure un maximum de sécurité (notamment via le cryptage qui rend les données inaccessibles même au prestataire), de contrôle de la part de l’utilisateur et de garantie juridique.

Dans ce domaine, nous avons récemment progressé au niveau européen avec le règlement européen sur les services numériques (DSA) qui a permis pour la première fois, de confier aux plateformes, en particulier celles des GAFAM, des responsabilités importantes dans la lutte contre la désinformation. Aussi, pour la première fois, des sanctions ont été prises à l’encontre des médias manipulés par le pouvoir russe à des fins de propagande, ce qui a conduit à l’interdiction de Russia Today.

La cyber-solidarité entre états, associée aux partenariats public-privé, doit fonctionner à large échelle dans une guerre d’ordre planétaire. « La désinformation est devenue une véritable arme de guerre », rappelait, quelques jours plus tôt, le ministre de l’Europe, Jean-Noël Barrot, devant une commission du Sénat.

Un point d’alerte soulevé est que chacun doit prendre conscience de son empreinte numérique car les proches des personnes ciblées par une sont également ciblées.

Il faut urgemment rassembler les pièces d’un puzzle géant et multiplier les relais de confiance. Face à l’évolution technologique ou la corruption des individus, rien ne sera jamais acquis, même avec la meilleure volonté du monde ou les meilleurs outils. Une nouvelle page de l’histoire de l’humanité s’est ouverte. On se préparait à la guerre des Etoiles, avec les attaques des services chinois, nous sommes confrontés à la guerre de la Toile.

PARTICIPANTS
Mr Barnaby Page, Vice President, IR & Cyber Risk at SentinelOne
Mr Brett DeWitt, Vice President, Global Cyber & Technology Policy at Mastercard
Ms Christine Bejerasco, CISO at WithSecure
Mr Dan Cimpean, Director of the National Directorate for Cyber Security – DNSC
Mr Daniel Le Coguic, President of the Alliance for Digital Trust
Mr Dara Murphy, Vice President of Rasmussen Global, Former Minister for Europe and Digital Affairs of Ireland
Mr David Lashway, Co-chair at Sidley Austin
Ms Eva Benn, Senior Security Program Manager (Offensive Security, AppSec) at Microsoft
Mr François Deruty, Chief Intelligence Officer at Sekoia
Mr Fred Géraud, Government Affairs & Public Policy at Google Cloud
Ms Heli Tiirmaa-Klaar, former Ambassador, Director of Digital Society Institute of ESMT, Chair of the Ukraine IT Coalition Steering Group
Mr Jonathan Luff, Chief of staff at Recorded Future
Ms Katherine Sutton, Chief Technology Advisor to the Commander and Director of Pentagon Operations at the U.S. Department of Defense
Mr Lionel Benatia, Director Government Affairs Senior at Microsoft France
Mr Marc Raimondi, Chief of Staff to the Executive Chairman at Silverado Policy Accelerator
Mr Max Peterson, Vice President, Sovereign Cloud at AWS
Mr Michael Lashlee, Chief Security Officer at Mastercard
Mr Nils Hansma, Principal Security Assurance Lead – France/Switzerland at AWS
Mr Olivier Esper, Government Affairs Manager at Google
Mr Phil Stupak, Assistant National Cyber Director, Office of the National Cyber Director, Executive Office of the President – The White House
Mr Philippe Luc, CEO of ANOZRWAY
Mr Sami Khoury, Head of the Canadian Centre for Cyber Security
Ms Sandra Joyce, Vice-President, Google Threat Intelligence at Google Cloud
Mr Sean Newell, Chief of the National Security Cyber Section at the U.S. Department of Justice
Mr Vincent Richir, Director of Public Policy for Western Europe at Mastercard
Ms Zoey Stambolliu, Director Global Cybersecurity & Technology Policy at Mastercard

Revue de presse / Cyber-attaque contre les parlementaires par des hackers chinois

Alors que le président chinois Xi Jinping était reçu en France pour une visite d’État, j’ai initié une conférence de presse au Sénat, ce 6 mai, aux côtés de mes collègues parlementaires André Gattolin et Constance le Grip.

RAPPEL DES FAITS
. Le Département de la Justice américain a dévoilé un acte d’accusation, le 25 mars, contre 7 ressortissants chinois appartenant au groupe de hackers APT31 qui rapporte directement au ministère chinois de la Sécurité d’État.
. 116 parlementaires, issus de 15 pays, dont 7 Français, ont reçu en janvier 2021 des courriels de la part du groupe APT31 qui contenaient des images piégées (pixel attack), afin de collecter des informations concernant la victime.
. Les parlementaires ciblés, dont je fais partie, sont tous membres de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC).
. Les parlementaires français n’ont été contactés ni par l’Anssi, ni par Viginum, ni par la DGSI, ni par la DGSE, alors que les renseignements américains disent avoir transmis des informations sur ce piratage aux autorités françaises dès 2022.

Voir la Conférence de presse du 6 mai 2024, au Sénat (Vidéo 1h15). LIEN
À l’occasion de la visite du Président XI Jinping en France, une conférence de presse a été organisée au Sénat, en direct sur les réseaux, en présence de
. Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France
. Constance Le Grip, députée des Hauts de Seine
. André Gattolin, ancien sénateur des Hauts de Seine

Lire la Déclaration commune des 7 parlementaires français. LIEN
À l’issue de la conférence de presse, sept parlementaires français visés par la cyber-attaque du groupe APT31 ont diffusé une déclaration commune, en interpellant le gouvernement sur 5 points.

. Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France
. Isabelle Florennes, sénatrice des Hauts-de-Seine
. André Gattolin, ancien sénateur des Hauts de Seine
. Anne Genetet, députée de la 11e circonscription des Français établis hors de France
. Bernard Jomier, sénateur de Paris
. Constance Le Grip, députée des Hauts de Seine
. André Vallini, ancien sénateur de l’Isère

Voir ma Question d’actualité au gouvernement, le 30 avril 2024 (Vidéo Q/R 3’40). LIEN
Face à “un acte de cyber-guerre, commis par une dictature 2.0”, j’ai voulu connaitre les mesures mises en place par le gouvernement pour contrer les attaques du groupe chinois APT31. A ce jour, seuls trois états, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande ont attribué ces attaques à APT31.

REVUE DE PRESSE

Le Monde (12 mai 2024) : “Des parlementaires français ciblés par des espions chinois”. Lien

France Info (07 mai 2024) : “Ce que l’on sait de la cyberattaque qui a visé plusieurs élus français, attribuée au groupe de pirates chinois APT31”. Lien

BFM (07 mai 2024) : “Il y a eu une négligence : visé par une cyberattaque, un sénateur dénonce l’inaction des instances”. Lien

The Epoch Times (07 mai 2024) : “Les 7 parlementaires français hackés par la Chine réclament enquêtes et sanctions « pour ingérences étrangères »”. Lien

NTD (07 mai 2024) : “We Need to Make China’s Cyberwall Collapse: French Senator Calls for Global Cyber Defense”. Lien

The Sun (07 mai 2024) : “China has Britain under a cybersiege – so why are we so soft on them?”. Lien

Lesfrancais.press (07 mai 2024) : “Xi en France : les droits humains sacrifiés sur l’autel des autres enjeux ?”. Lien

01Net (07 mai 2024) : “Manque de moyens, d’informations… Les parlementaires français démunis face aux cyberattaques de la Chine”. Lien

Politico (06 mai 2024) : “French lawmakers targeted by Chinese cyberattack demand sanctions, amid Xi visit”. Lien

LCI (06 mai 2024) : “Xi Jinping en France : Une visite loin du faste de 2014 ?”. Vidéo

Le Point (07 mai 2024) : “Visite de Xi Jinping : colère des sept élus hackés par les Chinois”. Lien

Blick (07 mai 2024) : “La Chine est-elle invulnérable ? Non, si on sait lui résister”. Lien

France5 (06 mai 2024) : “Xi Jinping / Poutine… Les liaisons dangereuses”. Lien

Public Sénat (06 mai 2024) : “Cyberattaques : Les parlementaires victimes appellent à « ouvrir une enquête judiciaire pour ingérences étrangères » à l’encontre de la Chine”. Lien

Europe1 (06 mai 2024) : “François-Xavier Bellamy va déposer plainte après une tentative de cyberattaque chinoise”. Lien

France24 (06 mai 2024) : “Débat sur la visite de Xi Jinping à Paris”. Podcast

Le Monde (05 mai 2024) : “L’Ukraine et le commerce au cœur de la visite de Xi en Europe”. Lien

The Epoch Times (05 mai 2024) : “Le sénateur Olivier Cadic sur le rapatriement forcé de dissidents chinois : Ces activités du PCC en France tombent sous le coup de la loi française”. Lien

Libération (03 mai 2024) : “Espionnage : Ciblés par des cyberattaques chinoises, des parlementaires français prennent le sujet hackeur”. Lien

Le Monde (03 mai 2024) : “Avant la visite de Xi Jinping en France, l’épineuse question des droits humains”. Lien

L’Orient (03 mai 2024) : “Victimes de cyberattaques attribuées à la Chine, des parlementaires français s’inquiètent”. Lien

Politico (27 mars 2024) : “La Chine a ciblé les parlementaires européens avec des cyberattaques, selon Washington”. Lien

Médias – « Manque de moyens, d’informations… Les parlementaires français démunis face aux cyberattaques de la Chine » (01Net – 07/05/2024)

01Net relaie les informations publiées par Challenges et Politico qui rapportent que sept parlementaires français, dont je fais partie, et un parlementaire européen, candidat aux Européennes, ont été victimes de hackers liés au gouvernement chinois, selon le FBI.

Des élus qui souhaitent être davantage protégés contre les hackeurs, déplorant un manque d’informations et de moyens, résume la journaliste Stéphanie Bascou.

Lire l’article sur le site de 01Net : Manque de moyens, d’informations… Les parlementaires français démunis face aux cyberattaques de la Chine

EXTRAITS :

Pour André Gattolin, l’ancien sénateur de l’Isère, « les moyens dont nous disposons sont insuffisants au regard des attaques, avec la France qui est le premier pays en Europe le plus touché par les cyberattaques, et le quatrième pays au monde. Nous sommes en dessous du seuil minimal critique pour répondre aux attaques ».

Un point de vue partagé par Olivier Cadic pendant la conférence. « Avons-nous les moyens de combattre face à un tel niveau d’attaques ? Les organismes publics seuls n’ont pas les moyens d’y faire face. Il va falloir travailler autrement, penser différemment, en incluant le privé ». Car les hackeurs « ont des forces supérieures aux nôtres », a-t-il ajouté, appelant à davantage de coopération au niveau européen et international. […]

« Nous n’acceptons pas d’être attaqués depuis Pékin parce que nous exprimons une opinion et nous défendons une vision de la démocratie et des droits humains », a insisté Olivier Cadic, sénateur qui représente les Français à l’étranger.

Lire l’article sur le site de 01Net : Manque de moyens, d’informations… Les parlementaires français démunis face aux cyberattaques de la Chine

Médias – « Espionnage : Ciblés par des cyberattaques chinoises, des parlementaires français prennent le sujet hackeur » (Libération – 03/05/2024)

Entretien par Arnaud Vaulerin (Libération) au sujet des sept parlementaires français, dont je fais partie, qui ont été la cible d’une cyber-attaque commanditée par l’État chinois.

Au total, cette attaque a visé 116 parlementaires issus de 15 pays, tous membres de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire sur la Chine.

Lire l’article sur le site Libération : Espionnage : Ciblés par des cyberattaques chinoises, des parlementaires français prennent le sujet hackeur

EXTRAIT :

«Dictature 2.0»

Olivier Cadic a «mal pris» d’avoir été laissé dans l’ignorance de l’attaque. Sénateur représentant les Français établis hors de France (groupe union centriste), il a lui aussi été victime d’APT31, même s’il reconnaît n’avoir que des informations parcellaires. «Le Parlement est attaqué, il doit se défendre, réagit Cadic, qui n’envisage pas une action en justice. Il appartient aux parlementaires de se saisir, de lancer leur investigation. Vu que le gouvernement ne m’a pas averti, j’entends aller au bout pour comprendre ce qui s’est passé, pourquoi l’information a-t-elle été tue et répondre à ceux qui nous attaquent, qui sont prêts à tout pour nous intimider

Lundi, lors des questions au gouvernement, le sénateur Cadic, également membre de l’Ipac, a posé une série de questions au ministre des Armées. «Face à un acte de cyberguerre commis par une dictature 2.0, […] quelles sont les mesures mises en place pour contrer les attaques d’APT31 ? Allez-vous demander l’ouverture d’une enquête et que prévoyez-vous pour renforcer l’assistance aux parlementaires ?» La porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, n’a pas épilogué au-delà du «suivi particulier d’APT31 par l’Anssi et les investigations sur le plan national». Bernard Jomier : «Cette réponse n’est pas du tout au niveau de l’importance de l’attaque. Est-ce parce qu’il ne faut pas faire de vague avant la venue de Xi Jinping en France ?»

Lire l’article sur le site Libération : Espionnage : Ciblés par des cyberattaques chinoises, des parlementaires français prennent le sujet hackeur

Médias – « Débat sur la visite de Xi Jinping à Paris » (France24 – 06/05/2024) – Podcast 44m

Débat sur la visite de Xi Jinping à Paris avec Wang Guan, le correspondant à Washington de la Télé centrale de Chine (CGTN), Jakob Haesler, entrepreneur, et Juliana Bouchaud, Research Analyst, Rhodium Group.

Écouter le podcast sur France24

Très intéressant de confronter ses arguments avec un représentant de la voix de Pékin, en visite pour la première fois en France.

Temps fort, l’évocation, 6 jours avant la venue du président chinois, de l’épisode où Emmanuel Macron a décoré notre ancien collègue André Gattolin, et accueilli le chef du gouvernement tibétain en exil.

J’ai rappelé l’importance de l’investissement de Taiwan en France par rapport à la RPC, et souligné l’importance de la présence à l’Élysée de François Wu, ambassadeur de Taiwan en France, tout juste nommé vice-ministre des Affaires étrangères à Taiwan.

Le débat m’a permis de contredire Wang Guan sur sa comparaison avec la réunification allemande pour justifier que Taiwan ferait partie de la RPC. En effet, les Est-Allemands ont souhaité s’unir aux Allemands de l’Ouest. Ces derniers n’ont pas cherché à envahir l’Allemagne de l’Ouest.

J’ai eu le loisir de rappeler les sanctions prises par la Chine contre la Lituanie et l’acte de guerre insensé lié à la cyber attaque, dont les parlementaires ont été victimes.

Félicitations à Juliana Bouchaud dont c’était la première prestation à la télévision et qui s’en est remarquablement sortie.

Écouter le podcast sur France24

Conférence de Presse : Cyber-attaque contre les parlementaires par des hackers chinois

Conférence de presse, 6 mai 2024, au Sénat.

Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France
Constance Le Grip, députée des Hauts de Seine
André Gattolin, ancien sénateur des Hauts de Seine

Voir la conférence (1h15) :

À l’occasion de la visite du Président XI Jinping en France, les sept parlementaires français visés par la cyber-attaque du groupe APT31, ont fait cette déclaration commune :

DÉCLARATION COMMUNE

Cyber-attaque contre les parlementaires par le groupe de hackers chinois APT31

Comme pour nos collègues internationaux de l’IPAC, il est désormais confirmé que nous sommes 7 parlementaires français à avoir été la cible d’une cyber attaque commanditée par l’État chinois au début de l’année 2021.

Il ne s’agissait pas d’une attaque contre un parti politique ou un pays en particulier.

Cette attaque visait 116 parlementaires issus de 15 pays, tous membres de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire sur la Chine, appartenant à différents horizons politiques, qui suivent attentivement sans complaisance les actions du régime de Pékin et du parti communiste chinois.

Nous tenons donc à condamner d’une seule voix ces actions qui touchent au cœur des valeurs démocratiques qui nous unissent au-delà de nos couleurs partisanes.

Au cours de la dernière décennie, la Chine s’est montrée de plus en plus disposée à s’ingérer dans les systèmes politiques d’autres pays, y compris le nôtre.

Trop souvent, ses actes malveillants sont restés sans réponse.

Nous ne pouvons pas permettre qu’une telle campagne de cyberattaques contre des représentants élus par le peuple français reste sans réponse solide et proportionnée.

Nous demandons donc au gouvernement ce qui suit :

1. Attribuer formellement ces attaques à APT31, comme l’ont déjà fait les États-Unis, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande.

2. Imposer des sanctions (gel de fonds et interdictions de territoire) aux hackers d’APT31 nommés dans l’acte d’inculpation dévoilé par la Justice aux États-Unis le 25 mars dernier.

3. Donner l’assurance aux parlementaires français qu’ils seront informés en temps utile en cas d’attaque parrainée par un État.

4. Renforcer rapidement l’assistance aux parlementaires en matière de cybersécurité.

5. Ouvrir une enquête judiciaire pour ingérences étrangères.

Les services de renseignements chinois pensaient nous intimider, mais ils ne nous feront jamais taire : nous resterons déterminés à défendre les valeurs démocratiques et les droits humains en France et dans le monde.

Signataires :

Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France
Isabelle Florennes, sénatrice des Hauts-de-Seine
André Gattolin, ancien sénateur des Hauts de Seine
Anne Genetet, députée de la 11e circonscription des Français établis hors de France
Bernard Jomier, sénateur de Paris
Constance Le Grip, députée des Hauts de Seine
André Vallini, ancien sénateur de l’Isère

Cyberattaque : la Chine a ciblé des parlementaires européens, dont l’ex-sénateur André Gattolin

Un article de Politico (“China targeted European lawmakers with cyberattacks, Washington says”) rapporte que le ministère américain de la Justice accuse des pirates informatiques chinois d’avoir ciblé des parlementaires européens. L’article fait état de mes déclarations à ce propos.

Parmi les personnes ciblées figurent les membres de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC), dont André Gattolin, ancien sénateur, à qui j’apporte mon total soutien après la cyberattaque dont il a été victime.

L’IPAC, dont je suis membre, a réagi en publiant ce communiqué (traduction française) :

DÉCLARATION DE L’IPAC SUR LA CYBER-ATTAQUE APT31

Le 25 mars, le ministère américain de la Justice a dévoilé un acte d’accusation contre sept ressortissants chinois, accusés d’opérer au sein du groupe de piratage APT31.

L’acte d’accusation allègue que plus de 1 000 courriels envoyés à plus de 400 comptes uniques de personnes associées à l’IPAC ont été attaqués en 2021.

Il ne s’agissait pas d’une attaque contre qui que ce soit. Il ne s’agissait pas d’une attaque contre un parti politique, contre la politique d’un gouvernement ou même d’un continent.

Il s’adressait à des hommes politiques qui représentent l’ensemble idéologique et géographique du monde, unis par une seule chose : leur volonté de faire face aux profonds défis posés par le Parti communiste chinois.

Nous ne serons pas dissuadés d’exercer nos libertés démocratiques. Nous sommes unis, résolus dans notre détermination à défendre l’intégrité de nos systèmes politiques et les règles internationales dont nous dépendons tous. En nous ciblant, ces hackers ont contribué à consolider notre unité, soulignant que les enjeux dépassent les intérêts de partis ou nationaux.

Texte original Ipac Statement On Apt31 Cyber Attack

Lire aussi :

Victime de hackers chinois, l’ex-sénateur André Gattolin porte plainte (Le Point – 03/04/2024)

LE POINT. « Sur la Chine, c’est le silence des agneaux ! » : l’ex-sénateur Renaissance André Gattolin dénonce le laisser-faire de Paris face à l’espionnage de Pékin.

Il avait déjà porté plainte l’année dernière pour une affaire révélée par Le Point, un piratage d’une boite mail personnelle. Mais ce nouveau scandale dépasse de loin le premier… Lire l’article

Sénat – Taïwan – Fête nationale

Merci à Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur François Chihchung Wu 吳志中 et son épouse pour leur invitation donnée à l’occasion de la fête nationale de Taiwan.

Devant un parterre de parlementaires français venus en nombre tout comme les invités, l’Ambassadeur est revenu sur l’exceptionnel rapprochement entre la France et Taiwan intervenu ces dernières années.

Je lui suis reconnaissant d’avoir souligné que « la France est la première puissance au monde inscrire dans une loi le principe de la défense du droit de circulation maritime international pour maintenir la stabilité de la région », et d’avoir mentionné mon passage sur les îles Pescadores (compte-rendu) pour expliquer ce progrès résultant de mon amendement à la LPM (mon intervention).

S’en sont suivis les discours de l’ancien ministre Alain Richard, et président du groupe d’amitié France-Taiwan au Sénat et d’Éric Bothorel, député des Côtes d’armor et président du même groupe à l’Assemblée nationale.

Alain Richard a expliqué « Quand, il y a une Fête nationale, c’est qu’il y a une nation » et de citer Ernest Renan : « l’existence d’une nation est un plébiscite de tous les jours ». L’adhésion des Taïwanais à leur système démocratique démontre qu’il y a bien une nation taïwanaise. Il a ajouté « Il y a un état de droit à Taiwan, donc il y a un État ».

Une nation, un État, rien ne justifie que Taiwan ne puisse participer aux organisations internationales comme l’OMS, l’OACI, Interpol…

Très heureux d’avoir retrouvé AbdouRahma Yassin, Ambassadeur du Somaliland en France et André Gattolin, ancien sénateur et animateur de l’IPAC en France. +d’image

Sénat – Taiwan – Ministre des Affaires économiques – (vidéo 5’40)

A l’occasion de la venue en France de Mei-Hua Wang, ministre des Affaires économiques de Taïwan, et des membres de la délégation taïwanaise de start-ups présents au Salon Vivatech, l’ambassadeur François Chihchung Wu 吳志中 a organisé une réception le 14 juin à laquelle j’ai participé en compagnie de mes collègues sénateurs Valérie Boyer, André Gattolin, Pierre-Antoine Levi et André Vallini et prononcé une allocution.

📌 Verbatim de mon intervention

Mme la Ministre des affaires économiques de Taiwan,
Monsieur l’Ambassadeur, cher François,
Monsieur le représentant du conseil des sciences et technologies,
Chers collègues parlementaires,
Mesdames, Messieurs,
First of all, I wish to express our thanks Madame la Ministre, for your kind words and your work to reinforce the economic partnership between France and Taiwan, thank you very much for that.
Au moment où le sénat travaille sur la loi de programmation militaire, je dois vous confier que les intentions répétées du président Xi Jinping de briser le statu quo pour prendre le contrôle de Taiwan par la force, s’il le faut, nous préoccupent de plus en plus.
Si le Parti communiste chinois est nerveux, c’est parce que Taiwan offre un modèle alternatif et enviable pour les Chinois du continent.
Taïwan effondre le narratif chinois qui veut que la démocratie n’est pas le bon modèle pour le développement des pays.
“La liberté n’est jamais donnée” disait Martin Luther King.
Les Français l’ont gagné par la révolution.
Les Taïwanais l’ont gagné à force de résilience.
Les Ukrainiens la gagnent en combattant
Chaque pays a «un rôle à jouer» pour éviter une guerre avec la Chine.
Taïwan a besoin de la France a dit notre Ambassadeur François Wu le 12 avril.
Il y a deux ans, je lançais depuis Taipei : « Taīwan n’est pas seul ! »
La France est un pays de la région indo-pacifique.
La France ne serait plus la France, si elle détournait son regard en cas de coup de force du régime de Pékin contre votre démocratie.
Avec plusieurs collègues, dont certains sont ici présent, comme André Gattolin, nous appelons au développement de la relation économique entre l’UE et Taïwan.
Depuis 4 ans, la France est la première destination des investisseurs en Europe.
La France a également besoin de Taïwan.
Durant l’opération Choose France, le mois dernier,
le premier succès cité par Emmanuel MACRON a été la décision de l’entreprise taïwanaise ProLogium.
Elle investit 5,2 Mds € à Dunkerque et prévoit de créer 3000 emplois pour produire des batteries.
Merci à ProLogium pour son choix et sa confiance dans notre pays.
Merci à tous les entrepreneurs taiwanais, ici présents, qui s’intéressent à la France à la faveur de Vivatech.
En charge de la cybersécurité au Sénat, j’observe que :
Pour Pékin, Internet est un outil de répression.
Le citoyen est sous surveillance permanente.
À Taïwan, Internet est un outil de démocratisation.
Audrey TANG, ministre des Affaires numériques à Taïwan défend une vision délibérative et en open-data de la démocratie.
Taïwan nous inspire.
Merci d’être là !

Médias – « Madame Colonna, nous vous demandons de déclarer l’ambassadeur de Chine Lu Shaye persona non grata » (Le Monde – 23 avril 2023 – Tribune)

TRIBUNE

J’ai cosigné une lettre à l’attention de Catherine Colonna avec de nombreux parlementaires en Europe, notamment André Gattolin, Constance Le Grip, Rachid Temal et André Vallini.

Extraits de la tribune :

L’ambassadeur de Chine en France a nié, au cours d’une interview sur LCI, la souveraineté des pays issus de l’Union soviétique. Près de 80 parlementaires européens appellent, dans une tribune au « Monde », la ministre des affaires étrangères à ne pas rester sans réponse face à de telles attaques.
(…)
Ce n’est pas la première fois que l’ambassadeur Lu fait des remarques scandaleuses et désobligeantes. Il a récemment déclaré que le peuple taïwanais devrait être « rééduqué », une fois passé sous le contrôle de Pékin.

Lire la tribune Madame Colonna, nous vous demandons de déclarer l’ambassadeur de Chine Lu Shaye persona non grata

Médias – « Les Affaires étrangères saluent la tribune en soutien à Taiwan publiée par des sénateurs et députés français » (Taiwan Info – 11 avril 2023)

Le média Taiwan Info rapporte que le ministère des Affaires étrangères, à Taipei, a salué la parution dans Le Monde d’une tribune que j’ai cosignée avec mes collègues et les membres de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC)

Lire la Tribune (4 avril 2023) : La visite d’Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises

Extraits de l’article :

« Les intentions répétées par le président chinois Xi Jinping [習近平] de prendre le contrôle de Taiwan pour en faire une partie intégrée du territoire de la République populaire de Chine sont de plus en plus préoccupantes », notent les signataires en estimant que « ce qui se passe actuellement à Hongkong pourrait se reproduire demain à Taiwan » (…)

Parmi les signataires figurent les sénateurs Olivier Cadic, André Gattolin et André Vallini, ainsi que la députée Constance Le Grip.

Le ministère des Affaires étrangères exprime sa gratitude envers ces parlementaires et rappelle le soutien puissant apporté à Taiwan ces dernières années par l’Assemblée nationale et le Sénat français, à travers l’adoption de résolutions et l’envoi à Taiwan de délégations de haut niveau. »

Lire l’article Les Affaires étrangères saluent la tribune en soutien à Taiwan publiée par des sénateurs et députés français

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°211 – 6 avril 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°211 – 06 avril 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Consultations sur l’avenir de l’enseignement français à l’étranger.
. Législatives partielles – résultats du premier tour : la prime aux sortants ?
. Vote par Internet : le procès-verbal existe aussi.
. Résidence d’attache ou résidence de repli ? (Les amendements adoptés – Position des groupes)

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Nadia CHAAYA, présidente du groupe Les Indépendants, présidente du conseil consulaire à Djeddah – Sanaa. « Pour une représentation locale renforcée ».
. Nicolas ARNULF, vice-président du groupe des Indépendants, conseiller des Français du Maroc (Rabat). « Refonte du Guide de l’élu ».

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Tribune Le Monde. « La visite d’Emmanuel MACRON et Ursula von DER LEYEN à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises »
. Semaine AFE :
> Groupe des Indépendants : « les 12 apôtres d’une démarche efficace ».
> Audition Cybersécurité
> Soirée Enseignement en langue française
. Irak. Myriam FILLAUD, chef du bureau de liaison New-Yorkais d’UNITAD
. Argentine. Francisco CAFIERO, secrétaire d’État aux Affaires internationales pour la Défense

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°211

Médias – « La visite d’Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises » (Le Monde – 04 avril 2023 – Tribune)

TRIBUNE

Signataires : Olivier Cadic, sénateur (Union centriste) des Français établis hors de France ; André Gattolin, sénateur (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants) des Hauts-de-Seine ; Constance Le Grip, députée (Renaissance) des Hauts-de-Seine ; André Vallini, ancien ministre, sénateur (Parti socialiste) de l’Isère ; ainsi que les membres de l’IPAC (Inter-Parliamentary Alliance on China).

La visite d’Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises

Alors que le président français entame, le 5 avril, une visite en Chine, des sénateurs rappellent, dans une tribune au « Monde », que face à l’ingérence chinoise à Hongkong et ses appétits sur Taïwan, l’heure n’est ni à la faiblesse ni au silence.

Les intentions répétées par le président chinois Xi Jinping de prendre le contrôle de Taïwan pour en faire une partie intégrée du territoire de la République populaire de Chine sont de plus en plus préoccupantes. Les intimidations de toutes sortes, notamment la multiplication des violations de l’espace terrestre et de l’espace maritime ne cessent de se multiplier. Pékin qualifie même de double provocation une possible rencontre entre Tsai Ing-wen, la présidente démocratiquement élue de Taïwan, avec Kevin McCarthy, le président républicain de la Chambre des représentants des États-Unis.

Même si la Chine a longtemps pensé que le temps qui passe est toujours son meilleur allié, il paraît aujourd’hui évident que la Chine de Xi a, dans tous les domaines, décidé d’accélérer l’histoire. La situation que connaît Hongkong depuis trois ans illustre bien cette volonté d’extension de l’empire du Milieu au mépris des traités antérieurement ratifiés…

Lire la suite de la tribune

Sénat – Journée historique (1er fév. 2023)

➡️ Petit-déjeuner du groupe d’amitié France-Belgique et Luxembourg en l’honneur de Son Excellence Marc Ungeheuer, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Grand-Duché de Luxembourg, pour évoquer les questions transfrontalières.
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➡️ Commission des Affaires étrangères, de La Défense et des Forces armées pour l’audition du vice-amiral d’escadre (2S), Pascal Ausseur, directeur général de la Fondation Méditerranéenne des Etudes Stratégiques, (FMES). Un discours incisif pour rappeler la « désoccidentalisation » du monde et que l’Afrique constitue le front sud du conflit en Ukraine.

➡️ Examen de l’amendements de séance sur la PPL visant à réhabiliter les militaires « fusillés pour l’exemple » de mes collègues André Gattolin et François Patriat. Si certains fusillés de la Première guerre mondiale ont pu être réhabilités, toutes ces injustices avaient une cause bien identifiée : la mise en place d’un système d’exception destiné à condamner le plus vite possible pour faire des exemples, dans un conflit que l’on imaginait encore court, où la volonté d’efficacité rejetait au second plan la question de la culpabilité.
J’ai voté en faveur du texte la semaine dernière en commission (17 Pour ; 20 Contre) après avoir rappelé le témoignage que m’avait confié un vétéran de la Grande Guerre alors que j’étais enfant. Il avait vu un tout jeune soldat condamné à mort, pleurant, refusant de marcher vers le poteau d’exécution, hurlant qu’il voulait vivre devant le peloton d’exécution constitué de militaires qui pleuraient aussi.
Le texte passera demain en séance dans l’hémicycle.

➡️ Ovation dans l’hémicycle, pour accueillir Rouslan Stephantchouk, président de la Rada d’Ukraine. Gérard Larcher justifie le caractère historique de cette venue en lançant « Votre cause est devenue la nôtre ! »
Le Président du Sénat a souligné que ce sont les agressions russes qui génèrent l’escalade.
En réponse, Rouslan Stephantchouk a manifesté la reconnaissance des Ukrainiens envers la France et témoigné : « Les Ukrainiens prennent leur Bastille. Ils se battent pour leur liberté ».

➡️ Débat sur Public Sénat face à ma collègue communiste Céline Brunin sur la réforme des retraites et l’Ukraine.

➡️ Entretien à mon bureau avec Abdourahma Yassin Mohamed, ambassadeur du Somaliland en France pour évoquer le passage d’une loi au congrès américain qui met en lumière l’importance de soutenir cette démocratie située dans la corne de l’Afrique.
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➡️ Participation à la réception de Son Exc. François Chihchung Wu, représentant de Taïwan en France, dans les salons du Bureau de Représentation de Taipei en France.
Devant les parlementaires venus en nombre pour célébrer le passage à la nouvelle année du Lièvre, François Chihchung Wu a rappelé la volonté de Taiwan au maintien du statu quo dans le détroit de Formose.
Le groupe d’amitié du Sénat France-Taiwan présidé par Alain Richard compte 40 membres soit autant que celui de France-Chine.

➡️ Diner de travail en l’honneur du président du groupe d’amitié Egypte-France du Sénat égyptien, Hani Neamtallah, organisé par Catherine Morin-Desailly, présidente du groupe d’amitié France-Egypte. Cela m’a offert l’opportunité de rappeler les différents colloques sur l’hydrodiplomatie pour le Nil que j’ai organisés à plusieurs reprises. Les conséquences liées à la mise en service du barrage de la Renaissance en Éthiopie restent un sujet de tension entre l’Egypte, l’Éthiopie et le Soudan.

➡️ Alors que je participais aux événements des groupes d’amitié, le Sénat votait pour l’inscription de l’IVG dans la Constitution. J’avais transmis des instructions à mon groupe pour voter en faveur du texte adopté par l’Assemblée nationale.
Une proposition de loi constitutionnelle doit être votée dans les mêmes termes par les deux chambres, puis soumise à référendum pour être adoptée définitivement.
J’avais exprimé de ce fait, dans mes instructions de vote, mon refus de voter l’amendement du sénateur (Les Républicains, LR) Philippe Bas qui proposait de changer la formulation du texte en substituant la notion de liberté à celle de droit.
Lors des débats en séance, par pragmatisme, les sénateurs attachés à la formulation votée par l’Assemblée nationale ont accepté d’évoluer sur ce sujet afin d’assurer un vote positif du Sénat sur le texte (167 voix contre 151). Ils ont eu raison !
Même si le texte voté n’est pas celui que je souhaitais, j’ai donc demandé que mon vote inscrit en « Contre » soit rétabli en vote « Pour » afin de respecter ma volonté initiale de vote favorable sur ce texte.
Le texte doit retourner à l’Assemblée nationale. Le chemin reste donc encore long avant d’inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution.
Mais comme s’en est félicitée la sénatrice Mélanie Vogel dans son communiqué, une majorité politique pour introduire l’IVG dans la constitution est là.
C’est historique et je m’en réjouis.

Paris – Prise d’armes

Ce 4 janvier, j’assistais à une prise d’armes, suivie d’une remise de décorations, aux Invalides, présidée par Sébastien Lecornu, ministre des Armées, en présence de Bernard Émié, directeur général de la Sécurité extérieure et de mes collègues Christian Cambon, Nathalie Delattre et André Gattolin.

Toute ma gratitude envers l’engagement de nos forces armées, qui veillent sur notre sécurité. +d’images

Sénat – Parlementaires lituaniens

Visite d’une délégation de parlementaires lituaniens au Sénat, ce 14 avril, conduite par le Dr Laurynas Kasciunas, président de la commission Défense au Seimas, accompagné par Nerijus Aleksiejunas, ambassadeur de Lituanie en France.

Cet échange a été organisé et animé par mon collègue André Gattolin.

« Chaque matin, tu dois te lever en te demandant ce que tu fais pour l’Ukraine, car l’Ukraine défend l’Europe ! » a martelé le président Kasciunas.

Le président Poutine a clairement exprimé son objectif de revenir à une configuration d’états satellites à ses frontières. Il invente des prétextes pour justifier ses agressions. Les États baltes et la Pologne sont les prochains sur la liste.

Penser que Poutine s’arrêtera à l’Ukraine n’est pas naïf. C’est criminel !

La menace est telle que la Finlande et la Suède envisagent désormais sérieusement de rejoindre l’OTAN.

Nous avons dégagé une unité de vues avec nos collègues sur la nécessité de renforcer la fourniture d’armements à Kiev et d’accroître la présence militaire de l’OTAN en Lituanie. +d’images

Sénat – Ukraine – Ambassade de Russie

Une délégation de sénateurs conduite par Nadya Sollogoub, présidente du groupe interparlementaire d’amitié France-Ukraine s’est rendue ce 23 mars devant l’ambassade de la Fédération de Russie.

Nous avons remis un appel au gouvernement de Russie destiné à exiger son respect de la convention de Genève, cosigné par 175 sénateurs.

L’ambassadeur de Russie nous a signifié par l’intermédiaire des forces de l’ordre que personne ne recevrait notre pli pour le compte de l’ambassade.

La Russie s’exonère ouvertement du respect des conventions internationales en dépit de ses engagements et son président semble avoir perdu tout sens de l’humanité au regard des souffrances qu’il inflige à la population ukrainienne. + d’images

APPEL AU GOUVERNEMENT DE RUSSIE
A Monsieur l’Ambassadeur de Russie en France

Monsieur l’Ambassadeur,

Des milliers de victimes civiles, femmes et enfants de tous âges,
parfois blessés ou malades, sont la cible de l’armée Russe, et se
trouvent actuellement privés de ravitaillement et de soins dans
plusieurs villes d’Ukraine.

Alors que les négociations doivent se poursuivre, ces situations
absolument contraires à toutes les règles du droit international
doivent être traitées en urgence, en particulier à Marioupol et
Izyum, mais dans bien d’autres villes également.

Un très grand nombre de sénateurs de toutes sensibilités
politiques vous demandent :

– avec la plus grande fermeté et la plus grande
insistance,

– sans délai,

– d’ouvrir, respecter, exempter d’opérations
militaires et sécuriser des couloirs
humanitaires qui ne sont pas négociables, pour
les populations qui souhaitent fuir vers l’Union
Européenne,

– de permettre l’acheminement du ravitaillement
vers les populations civiles

– de permettre l’intervention sécurisée des
ONG,

– de mettre en œuvre un cessez-le-feu sans
condition.

La Fédération de Russie ne peut pas se soustraire à
ce que commande tout simplement, le respect de la
vie humaine.

Nous vous demandons de relayer immédiatement
notre exigence au Gouvernement de votre pays.

 

Patrimoine scientifique – Mon intervention sur les coopérations FRANCE-CHINE – Réponse de la ministre (vidéo 4’20)

Le 1er février, lors du débat sur les conclusions du rapport : Mieux protéger notre patrimoine scientifique et nos libertés académiques, à la demande de la mission d’information sur les influences étatiques extra-européennes dans le monde universitaire et académique français et leurs incidences, j’ai adressé deux questions à Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation

VERBATIM de mon intervention – – – – – – – – – – – – – – – – – –

Madame la Présidente, Madame la Ministre, mes chers collègues,

L’excellent rapport fait par notre collègue André Gattolin au nom de la mission d’information sur les influences étatiques extra-européennes dans le monde universitaire et académique français, met en lumière les travaux du chercheur Antoine Bondaz, qui a souligné la priorité donnée en Chine depuis les années 2010 à l’intégration civilo-militaire.

Il met l’accent sur les échanges d’informations entre les laboratoires chinois de recherche civile et leurs équivalents militaires.

Dans le rapport de l’IRSEM publié l’an dernier sur les opérations d’influence chinoises, on lit que de nombreuses universités chinoises civiles contribuent à la recherche militaire, voire à certaines activités : « au moins 15 universités civiles ont été impliquées dans des cyberattaques, des exportations illégales ou de l’espionnage ».

C’est Xi Jinping, lui-même, qui préside la Commission centrale pour le développement de la fusion civilo-militaire.

L’entreprise des technologies de l’information et de la communication Huawei a ouvert en France six centres de recherche de pointe.

Huawei a déposé en 2018 un brevet pour une technologie permettant d’identifier les personnes d’origine ouïgoure.

Les doctorants, pour certains en thèse « CIFRE » (Conventions industrielles de formation par la recherche), signent une clause de confidentialité au profit de l’entreprise.

Quels garde fous ont été mis en place pour que les universités et les chercheurs qui entretiennent des liens avec la Chine ne puissent contribuer à des applications militaires ou à l’élaboration de technologies de surveillance, de contrôle et d’oppression de la population chinoise ?

Lors de votre visite à l’Institut Pasteur à Shanghai en juin 2018, vous aviez été informée de la coopération stratégique mise en place entre l’Institut Pasteur de Shanghai et le P4 de l’Institut de virologie de Wuhan.

Le P4 a désormais une notoriété mondiale puisqu’il est aujourd’hui au centre des interrogations sur l’origine du virus Covid19.

Qu’a décidé à l’époque le ministère de l’Enseignement Supérieure et de la Recherche et de l’Innovation sur la suite de ces coopérations ? Ces coopérations se poursuivent-elles ?

Tribune – Protéger l’environnement orbital terrestre (Space News)

J’ai cosigné une tribune interparlementaire et transpartisane, à l’initiative de mon collègue André Gattolin, à l’occasion du Forum de Paris sur la Paix.

Ce document, travaillé avec l’équipe du Forum de Paris sur la Paix, vient soutenir politiquement le lancement de cette coalition multi-acteurs (agences spatiales, acteurs privés, ONG, etc.) qui appelle à protéger l’environnement orbital terrestre et à garantir une utilisation durable de l’espace extra-atmosphérique d’ici 2030, notamment en limitant urgemment les déchets orbitaux. Lire l’article de Space News

TRADUCTION :

Il est temps de protéger l’environnement orbital terrestre

Le 12 novembre 2021, à l’occasion de la quatrième édition du Forum de Paris sur la Paix, des acteurs du monde entier, concernés par la détérioration rapide de l’environnement orbital terrestre, ont lancé l’initiative « Net Zero Space », qui appelle à garantir une utilisation durable de l’espace d’ici 2030 en adoptant d’urgence des mesures visant à réduire le nombre de débris spatiaux.

Nous accueillons cette initiative multi-acteurs et nous soutenons son ambition de rassembler à la fois les parties prenantes du secteur spatial et toutes les forces politiques, ceci dans le but de protéger une durabilité à long terme de l’espace extra-atmosphérique.

Étant donné que le marché spatial est destiné à générer plus de 1.000 milliards de dollars d’ici 2040 (Morgan Stanley), ou même d’ici 2030 (Bank of America), nous ne devons pas oublier les conséquences coûteuses qu’auraient un développement économique qui ne serait pas durable et une pollution non maîtrisée. Au-delà des capacités stratégiques, des technologies du quotidien comme les télécommunications, le guidage par satellite, mais aussi les transactions financières, ou encore les capacités du cloud dépendent des infrastructures spatiales et sont de plus en plus menacées par la hausse du nombre de débris spatiaux. Le développement de technologies futures ayant d’importants bénéfices sociaux mais dépendantes de la viabilité de l’espace extra-atmosphérique, à l’instar de la production d’énergie solaire en orbite, serait aussi fortement ralenti, voire empêché, en raison d’une pollution excessive de l’environnement orbital.

L’augmentation du nombre d’activités conduites dans l’espace extra-atmosphérique rend la problématique de réduction du nombre de débris spatiaux encore plus pressante. Il y a environ 29.600 objets en orbite sous surveillance, et bien davantage encore que personne sur Terre ne peut surveiller. Si les orbites terrestres devenaient moins praticables, la hausse des coûts du lancement et de l’exploitation des technologies spatiales aurait, dans le meilleur des cas, un important effet d’éviction tant au niveau international que parmi les différents acteurs à l’échelle nationale. Dans le pire des cas, cela rendrait tout simplement l’espace extraatmosphérique inaccessible pour l’humanité.

La protection de l’environnement orbital terrestre est un élément essentiel pour le développement durable du marché spatial, pour la protection des infrastructures spatiales existantes et à venir, mais aussi pour l’égal accès de tous les acteurs à travers le monde aux bénéfices des orbites terrestres. Chacun d’entre nous, sur Terre, est un utilisateur des technologies spatiales : nous pensons donc qu’il est grand temps de mobiliser les ressources politiques pour aborder ce défi urgent, aussi bien au niveau national qu’à l’international, avant qu’il ne soit trop tard.

Nous nous réjouissons de coopérer avec la coalition « Net Zero Space » afin de développer des actions concrètes visant à rendre l’environnement orbital terrestre plus sûr et à encourager l’utilisation durable de l’espace d’ici 2030.

Signataires :
At the initiative of André Gattolin, Senator, France
Pierre Cabaré, MP, France / Olivier Cadic, Senator, France / Samuel Cogolati, MP, Belgium / Titus Corlățean, Senator, Romania / Damien Cottier, MP, Switzerland / Yves Détraigne, Senator, France / Jacques Fernique, Senator, France / Pavel Fischer, Senator, Czech Republic / Éric Forest, Senator, Canada / Laura Garavini, Senator, Italy / Amina Gerba, Senator, Canada / Vlad Gheorghe, MEP, Romania / Fabien Gouttefarde, MP, France / Christophe Grudler, MEP, France / Roger Haddad, MP, Sweden / Davor Ivo Stier, MP, Croatia / Hanna Kosonen, MP, Finland / Sujeet Kumar, MP of the Rajya Sabha, India / Bastien Lachaud, MP, France / Jean-Luc Lagleize, MP, France / Christine Lavarde, Senator, France / Jean-Paul Lecoq, MP, France / Carmen Martínez, MP, Spain / Jean-Luc Mélenchon, MP, France / Niklas Nienaß, MEP, Germany / Aurel Oprinoiu, Senator, Romania / François Patriat, Senator, France / Dragos Popescu, Senator, Romania / Natalia Pouzyreff, MP, France / Nik Prebil, MP, Slovenia / Sophie Primas, Senator, France / Roberto Rampi, Senator, Italy / Jean-François Rapin, Senator, France / Dovilė Šakalienė, MP, Lithuania / Patricia Schillinger, Senator, France / Nicolae Ştefănuță, MEP, Romania / Massimo Ungaro, MP, Italy