Accueil      En circonscription      Sénat      Bilan de mandat      Revue de Presse          Parcours      Contact     
    

Cyberattaque : la Chine a ciblé des parlementaires européens, dont l’ex-sénateur André Gattolin

Un article de Politico (“China targeted European lawmakers with cyberattacks, Washington says”) rapporte que le ministère américain de la Justice accuse des pirates informatiques chinois d’avoir ciblé des parlementaires européens. L’article fait état de mes déclarations à ce propos.

Parmi les personnes ciblées figurent les membres de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC), dont André Gattolin, ancien sénateur, à qui j’apporte mon total soutien après la cyberattaque dont il a été victime.

L’IPAC, dont je suis membre, a réagi en publiant ce communiqué (traduction française) :

DÉCLARATION DE L’IPAC SUR LA CYBER-ATTAQUE APT31

Le 25 mars, le ministère américain de la Justice a dévoilé un acte d’accusation contre sept ressortissants chinois, accusés d’opérer au sein du groupe de piratage APT31.

L’acte d’accusation allègue que plus de 1 000 courriels envoyés à plus de 400 comptes uniques de personnes associées à l’IPAC ont été attaqués en 2021.

Il ne s’agissait pas d’une attaque contre qui que ce soit. Il ne s’agissait pas d’une attaque contre un parti politique, contre la politique d’un gouvernement ou même d’un continent.

Il s’adressait à des hommes politiques qui représentent l’ensemble idéologique et géographique du monde, unis par une seule chose : leur volonté de faire face aux profonds défis posés par le Parti communiste chinois.

Nous ne serons pas dissuadés d’exercer nos libertés démocratiques. Nous sommes unis, résolus dans notre détermination à défendre l’intégrité de nos systèmes politiques et les règles internationales dont nous dépendons tous. En nous ciblant, ces hackers ont contribué à consolider notre unité, soulignant que les enjeux dépassent les intérêts de partis ou nationaux.

Texte original Ipac Statement On Apt31 Cyber Attack

Lire aussi :

Victime de hackers chinois, l’ex-sénateur André Gattolin porte plainte (Le Point – 03/04/2024)

LE POINT. « Sur la Chine, c’est le silence des agneaux ! » : l’ex-sénateur Renaissance André Gattolin dénonce le laisser-faire de Paris face à l’espionnage de Pékin.

Il avait déjà porté plainte l’année dernière pour une affaire révélée par Le Point, un piratage d’une boite mail personnelle. Mais ce nouveau scandale dépasse de loin le premier… Lire l’article

Sénat – Taïwan – Fête nationale

Merci à Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur François Chihchung Wu 吳志中 et son épouse pour leur invitation donnée à l’occasion de la fête nationale de Taiwan.

Devant un parterre de parlementaires français venus en nombre tout comme les invités, l’Ambassadeur est revenu sur l’exceptionnel rapprochement entre la France et Taiwan intervenu ces dernières années.

Je lui suis reconnaissant d’avoir souligné que « la France est la première puissance au monde inscrire dans une loi le principe de la défense du droit de circulation maritime international pour maintenir la stabilité de la région », et d’avoir mentionné mon passage sur les îles Pescadores (compte-rendu) pour expliquer ce progrès résultant de mon amendement à la LPM (mon intervention).

S’en sont suivis les discours de l’ancien ministre Alain Richard, et président du groupe d’amitié France-Taiwan au Sénat et d’Éric Bothorel, député des Côtes d’armor et président du même groupe à l’Assemblée nationale.

Alain Richard a expliqué « Quand, il y a une Fête nationale, c’est qu’il y a une nation » et de citer Ernest Renan : « l’existence d’une nation est un plébiscite de tous les jours ». L’adhésion des Taïwanais à leur système démocratique démontre qu’il y a bien une nation taïwanaise. Il a ajouté « Il y a un état de droit à Taiwan, donc il y a un État ».

Une nation, un État, rien ne justifie que Taiwan ne puisse participer aux organisations internationales comme l’OMS, l’OACI, Interpol…

Très heureux d’avoir retrouvé AbdouRahma Yassin, Ambassadeur du Somaliland en France et André Gattolin, ancien sénateur et animateur de l’IPAC en France. +d’image

Sénat – Taiwan – Ministre des Affaires économiques – (vidéo 5’40)

A l’occasion de la venue en France de Mei-Hua Wang, ministre des Affaires économiques de Taïwan, et des membres de la délégation taïwanaise de start-ups présents au Salon Vivatech, l’ambassadeur François Chihchung Wu 吳志中 a organisé une réception le 14 juin à laquelle j’ai participé en compagnie de mes collègues sénateurs Valérie Boyer, André Gattolin, Pierre-Antoine Levi et André Vallini et prononcé une allocution.

📌 Verbatim de mon intervention

Mme la Ministre des affaires économiques de Taiwan,
Monsieur l’Ambassadeur, cher François,
Monsieur le représentant du conseil des sciences et technologies,
Chers collègues parlementaires,
Mesdames, Messieurs,
First of all, I wish to express our thanks Madame la Ministre, for your kind words and your work to reinforce the economic partnership between France and Taiwan, thank you very much for that.
Au moment où le sénat travaille sur la loi de programmation militaire, je dois vous confier que les intentions répétées du président Xi Jinping de briser le statu quo pour prendre le contrôle de Taiwan par la force, s’il le faut, nous préoccupent de plus en plus.
Si le Parti communiste chinois est nerveux, c’est parce que Taiwan offre un modèle alternatif et enviable pour les Chinois du continent.
Taïwan effondre le narratif chinois qui veut que la démocratie n’est pas le bon modèle pour le développement des pays.
“La liberté n’est jamais donnée” disait Martin Luther King.
Les Français l’ont gagné par la révolution.
Les Taïwanais l’ont gagné à force de résilience.
Les Ukrainiens la gagnent en combattant
Chaque pays a «un rôle à jouer» pour éviter une guerre avec la Chine.
Taïwan a besoin de la France a dit notre Ambassadeur François Wu le 12 avril.
Il y a deux ans, je lançais depuis Taipei : « Taīwan n’est pas seul ! »
La France est un pays de la région indo-pacifique.
La France ne serait plus la France, si elle détournait son regard en cas de coup de force du régime de Pékin contre votre démocratie.
Avec plusieurs collègues, dont certains sont ici présent, comme André Gattolin, nous appelons au développement de la relation économique entre l’UE et Taïwan.
Depuis 4 ans, la France est la première destination des investisseurs en Europe.
La France a également besoin de Taïwan.
Durant l’opération Choose France, le mois dernier,
le premier succès cité par Emmanuel MACRON a été la décision de l’entreprise taïwanaise ProLogium.
Elle investit 5,2 Mds € à Dunkerque et prévoit de créer 3000 emplois pour produire des batteries.
Merci à ProLogium pour son choix et sa confiance dans notre pays.
Merci à tous les entrepreneurs taiwanais, ici présents, qui s’intéressent à la France à la faveur de Vivatech.
En charge de la cybersécurité au Sénat, j’observe que :
Pour Pékin, Internet est un outil de répression.
Le citoyen est sous surveillance permanente.
À Taïwan, Internet est un outil de démocratisation.
Audrey TANG, ministre des Affaires numériques à Taïwan défend une vision délibérative et en open-data de la démocratie.
Taïwan nous inspire.
Merci d’être là !

Médias – « Madame Colonna, nous vous demandons de déclarer l’ambassadeur de Chine Lu Shaye persona non grata » (Le Monde – 23 avril 2023 – Tribune)

TRIBUNE

J’ai cosigné une lettre à l’attention de Catherine Colonna avec de nombreux parlementaires en Europe, notamment André Gattolin, Constance Le Grip, Rachid Temal et André Vallini.

Extraits de la tribune :

L’ambassadeur de Chine en France a nié, au cours d’une interview sur LCI, la souveraineté des pays issus de l’Union soviétique. Près de 80 parlementaires européens appellent, dans une tribune au « Monde », la ministre des affaires étrangères à ne pas rester sans réponse face à de telles attaques.
(…)
Ce n’est pas la première fois que l’ambassadeur Lu fait des remarques scandaleuses et désobligeantes. Il a récemment déclaré que le peuple taïwanais devrait être « rééduqué », une fois passé sous le contrôle de Pékin.

Lire la tribune Madame Colonna, nous vous demandons de déclarer l’ambassadeur de Chine Lu Shaye persona non grata

Médias – « Les Affaires étrangères saluent la tribune en soutien à Taiwan publiée par des sénateurs et députés français » (Taiwan Info – 11 avril 2023)

Le média Taiwan Info rapporte que le ministère des Affaires étrangères, à Taipei, a salué la parution dans Le Monde d’une tribune que j’ai cosignée avec mes collègues et les membres de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC)

Lire la Tribune (4 avril 2023) : La visite d’Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises

Extraits de l’article :

« Les intentions répétées par le président chinois Xi Jinping [習近平] de prendre le contrôle de Taiwan pour en faire une partie intégrée du territoire de la République populaire de Chine sont de plus en plus préoccupantes », notent les signataires en estimant que « ce qui se passe actuellement à Hongkong pourrait se reproduire demain à Taiwan » (…)

Parmi les signataires figurent les sénateurs Olivier Cadic, André Gattolin et André Vallini, ainsi que la députée Constance Le Grip.

Le ministère des Affaires étrangères exprime sa gratitude envers ces parlementaires et rappelle le soutien puissant apporté à Taiwan ces dernières années par l’Assemblée nationale et le Sénat français, à travers l’adoption de résolutions et l’envoi à Taiwan de délégations de haut niveau. »

Lire l’article Les Affaires étrangères saluent la tribune en soutien à Taiwan publiée par des sénateurs et députés français

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°211 – 6 avril 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°211 – 06 avril 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Consultations sur l’avenir de l’enseignement français à l’étranger.
. Législatives partielles – résultats du premier tour : la prime aux sortants ?
. Vote par Internet : le procès-verbal existe aussi.
. Résidence d’attache ou résidence de repli ? (Les amendements adoptés – Position des groupes)

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Nadia CHAAYA, présidente du groupe Les Indépendants, présidente du conseil consulaire à Djeddah – Sanaa. « Pour une représentation locale renforcée ».
. Nicolas ARNULF, vice-président du groupe des Indépendants, conseiller des Français du Maroc (Rabat). « Refonte du Guide de l’élu ».

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Tribune Le Monde. « La visite d’Emmanuel MACRON et Ursula von DER LEYEN à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises »
. Semaine AFE :
> Groupe des Indépendants : « les 12 apôtres d’une démarche efficace ».
> Audition Cybersécurité
> Soirée Enseignement en langue française
. Irak. Myriam FILLAUD, chef du bureau de liaison New-Yorkais d’UNITAD
. Argentine. Francisco CAFIERO, secrétaire d’État aux Affaires internationales pour la Défense

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°211

Médias – « La visite d’Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises » (Le Monde – 04 avril 2023 – Tribune)

TRIBUNE

Signataires : Olivier Cadic, sénateur (Union centriste) des Français établis hors de France ; André Gattolin, sénateur (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants) des Hauts-de-Seine ; Constance Le Grip, députée (Renaissance) des Hauts-de-Seine ; André Vallini, ancien ministre, sénateur (Parti socialiste) de l’Isère ; ainsi que les membres de l’IPAC (Inter-Parliamentary Alliance on China).

La visite d’Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises

Alors que le président français entame, le 5 avril, une visite en Chine, des sénateurs rappellent, dans une tribune au « Monde », que face à l’ingérence chinoise à Hongkong et ses appétits sur Taïwan, l’heure n’est ni à la faiblesse ni au silence.

Les intentions répétées par le président chinois Xi Jinping de prendre le contrôle de Taïwan pour en faire une partie intégrée du territoire de la République populaire de Chine sont de plus en plus préoccupantes. Les intimidations de toutes sortes, notamment la multiplication des violations de l’espace terrestre et de l’espace maritime ne cessent de se multiplier. Pékin qualifie même de double provocation une possible rencontre entre Tsai Ing-wen, la présidente démocratiquement élue de Taïwan, avec Kevin McCarthy, le président républicain de la Chambre des représentants des États-Unis.

Même si la Chine a longtemps pensé que le temps qui passe est toujours son meilleur allié, il paraît aujourd’hui évident que la Chine de Xi a, dans tous les domaines, décidé d’accélérer l’histoire. La situation que connaît Hongkong depuis trois ans illustre bien cette volonté d’extension de l’empire du Milieu au mépris des traités antérieurement ratifiés…

Lire la suite de la tribune

Sénat – Journée historique (1er fév. 2023)

➡️ Petit-déjeuner du groupe d’amitié France-Belgique et Luxembourg en l’honneur de Son Excellence Marc Ungeheuer, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Grand-Duché de Luxembourg, pour évoquer les questions transfrontalières.
.

➡️ Commission des Affaires étrangères, de La Défense et des Forces armées pour l’audition du vice-amiral d’escadre (2S), Pascal Ausseur, directeur général de la Fondation Méditerranéenne des Etudes Stratégiques, (FMES). Un discours incisif pour rappeler la « désoccidentalisation » du monde et que l’Afrique constitue le front sud du conflit en Ukraine.

➡️ Examen de l’amendements de séance sur la PPL visant à réhabiliter les militaires « fusillés pour l’exemple » de mes collègues André Gattolin et François Patriat. Si certains fusillés de la Première guerre mondiale ont pu être réhabilités, toutes ces injustices avaient une cause bien identifiée : la mise en place d’un système d’exception destiné à condamner le plus vite possible pour faire des exemples, dans un conflit que l’on imaginait encore court, où la volonté d’efficacité rejetait au second plan la question de la culpabilité.
J’ai voté en faveur du texte la semaine dernière en commission (17 Pour ; 20 Contre) après avoir rappelé le témoignage que m’avait confié un vétéran de la Grande Guerre alors que j’étais enfant. Il avait vu un tout jeune soldat condamné à mort, pleurant, refusant de marcher vers le poteau d’exécution, hurlant qu’il voulait vivre devant le peloton d’exécution constitué de militaires qui pleuraient aussi.
Le texte passera demain en séance dans l’hémicycle.

➡️ Ovation dans l’hémicycle, pour accueillir Rouslan Stephantchouk, président de la Rada d’Ukraine. Gérard Larcher justifie le caractère historique de cette venue en lançant « Votre cause est devenue la nôtre ! »
Le Président du Sénat a souligné que ce sont les agressions russes qui génèrent l’escalade.
En réponse, Rouslan Stephantchouk a manifesté la reconnaissance des Ukrainiens envers la France et témoigné : « Les Ukrainiens prennent leur Bastille. Ils se battent pour leur liberté ».

➡️ Débat sur Public Sénat face à ma collègue communiste Céline Brunin sur la réforme des retraites et l’Ukraine.

➡️ Entretien à mon bureau avec Abdourahma Yassin Mohamed, ambassadeur du Somaliland en France pour évoquer le passage d’une loi au congrès américain qui met en lumière l’importance de soutenir cette démocratie située dans la corne de l’Afrique.
.

➡️ Participation à la réception de Son Exc. François Chihchung Wu, représentant de Taïwan en France, dans les salons du Bureau de Représentation de Taipei en France.
Devant les parlementaires venus en nombre pour célébrer le passage à la nouvelle année du Lièvre, François Chihchung Wu a rappelé la volonté de Taiwan au maintien du statu quo dans le détroit de Formose.
Le groupe d’amitié du Sénat France-Taiwan présidé par Alain Richard compte 40 membres soit autant que celui de France-Chine.

➡️ Diner de travail en l’honneur du président du groupe d’amitié Egypte-France du Sénat égyptien, Hani Neamtallah, organisé par Catherine Morin-Desailly, présidente du groupe d’amitié France-Egypte. Cela m’a offert l’opportunité de rappeler les différents colloques sur l’hydrodiplomatie pour le Nil que j’ai organisés à plusieurs reprises. Les conséquences liées à la mise en service du barrage de la Renaissance en Éthiopie restent un sujet de tension entre l’Egypte, l’Éthiopie et le Soudan.

➡️ Alors que je participais aux événements des groupes d’amitié, le Sénat votait pour l’inscription de l’IVG dans la Constitution. J’avais transmis des instructions à mon groupe pour voter en faveur du texte adopté par l’Assemblée nationale.
Une proposition de loi constitutionnelle doit être votée dans les mêmes termes par les deux chambres, puis soumise à référendum pour être adoptée définitivement.
J’avais exprimé de ce fait, dans mes instructions de vote, mon refus de voter l’amendement du sénateur (Les Républicains, LR) Philippe Bas qui proposait de changer la formulation du texte en substituant la notion de liberté à celle de droit.
Lors des débats en séance, par pragmatisme, les sénateurs attachés à la formulation votée par l’Assemblée nationale ont accepté d’évoluer sur ce sujet afin d’assurer un vote positif du Sénat sur le texte (167 voix contre 151). Ils ont eu raison !
Même si le texte voté n’est pas celui que je souhaitais, j’ai donc demandé que mon vote inscrit en « Contre » soit rétabli en vote « Pour » afin de respecter ma volonté initiale de vote favorable sur ce texte.
Le texte doit retourner à l’Assemblée nationale. Le chemin reste donc encore long avant d’inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution.
Mais comme s’en est félicitée la sénatrice Mélanie Vogel dans son communiqué, une majorité politique pour introduire l’IVG dans la constitution est là.
C’est historique et je m’en réjouis.

Paris – Prise d’armes

Ce 4 janvier, j’assistais à une prise d’armes, suivie d’une remise de décorations, aux Invalides, présidée par Sébastien Lecornu, ministre des Armées, en présence de Bernard Émié, directeur général de la Sécurité extérieure et de mes collègues Christian Cambon, Nathalie Delattre et André Gattolin.

Toute ma gratitude envers l’engagement de nos forces armées, qui veillent sur notre sécurité. +d’images

Sénat – Parlementaires lituaniens

Visite d’une délégation de parlementaires lituaniens au Sénat, ce 14 avril, conduite par le Dr Laurynas Kasciunas, président de la commission Défense au Seimas, accompagné par Nerijus Aleksiejunas, ambassadeur de Lituanie en France.

Cet échange a été organisé et animé par mon collègue André Gattolin.

« Chaque matin, tu dois te lever en te demandant ce que tu fais pour l’Ukraine, car l’Ukraine défend l’Europe ! » a martelé le président Kasciunas.

Le président Poutine a clairement exprimé son objectif de revenir à une configuration d’états satellites à ses frontières. Il invente des prétextes pour justifier ses agressions. Les États baltes et la Pologne sont les prochains sur la liste.

Penser que Poutine s’arrêtera à l’Ukraine n’est pas naïf. C’est criminel !

La menace est telle que la Finlande et la Suède envisagent désormais sérieusement de rejoindre l’OTAN.

Nous avons dégagé une unité de vues avec nos collègues sur la nécessité de renforcer la fourniture d’armements à Kiev et d’accroître la présence militaire de l’OTAN en Lituanie. +d’images

Sénat – Ukraine – Ambassade de Russie

Une délégation de sénateurs conduite par Nadya Sollogoub, présidente du groupe interparlementaire d’amitié France-Ukraine s’est rendue ce 23 mars devant l’ambassade de la Fédération de Russie.

Nous avons remis un appel au gouvernement de Russie destiné à exiger son respect de la convention de Genève, cosigné par 175 sénateurs.

L’ambassadeur de Russie nous a signifié par l’intermédiaire des forces de l’ordre que personne ne recevrait notre pli pour le compte de l’ambassade.

La Russie s’exonère ouvertement du respect des conventions internationales en dépit de ses engagements et son président semble avoir perdu tout sens de l’humanité au regard des souffrances qu’il inflige à la population ukrainienne. + d’images

APPEL AU GOUVERNEMENT DE RUSSIE
A Monsieur l’Ambassadeur de Russie en France

Monsieur l’Ambassadeur,

Des milliers de victimes civiles, femmes et enfants de tous âges,
parfois blessés ou malades, sont la cible de l’armée Russe, et se
trouvent actuellement privés de ravitaillement et de soins dans
plusieurs villes d’Ukraine.

Alors que les négociations doivent se poursuivre, ces situations
absolument contraires à toutes les règles du droit international
doivent être traitées en urgence, en particulier à Marioupol et
Izyum, mais dans bien d’autres villes également.

Un très grand nombre de sénateurs de toutes sensibilités
politiques vous demandent :

– avec la plus grande fermeté et la plus grande
insistance,

– sans délai,

– d’ouvrir, respecter, exempter d’opérations
militaires et sécuriser des couloirs
humanitaires qui ne sont pas négociables, pour
les populations qui souhaitent fuir vers l’Union
Européenne,

– de permettre l’acheminement du ravitaillement
vers les populations civiles

– de permettre l’intervention sécurisée des
ONG,

– de mettre en œuvre un cessez-le-feu sans
condition.

La Fédération de Russie ne peut pas se soustraire à
ce que commande tout simplement, le respect de la
vie humaine.

Nous vous demandons de relayer immédiatement
notre exigence au Gouvernement de votre pays.

 

Patrimoine scientifique – Mon intervention sur les coopérations FRANCE-CHINE – Réponse de la ministre (vidéo 4’20)

Le 1er février, lors du débat sur les conclusions du rapport : Mieux protéger notre patrimoine scientifique et nos libertés académiques, à la demande de la mission d’information sur les influences étatiques extra-européennes dans le monde universitaire et académique français et leurs incidences, j’ai adressé deux questions à Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation

VERBATIM de mon intervention – – – – – – – – – – – – – – – – – –

Madame la Présidente, Madame la Ministre, mes chers collègues,

L’excellent rapport fait par notre collègue André Gattolin au nom de la mission d’information sur les influences étatiques extra-européennes dans le monde universitaire et académique français, met en lumière les travaux du chercheur Antoine Bondaz, qui a souligné la priorité donnée en Chine depuis les années 2010 à l’intégration civilo-militaire.

Il met l’accent sur les échanges d’informations entre les laboratoires chinois de recherche civile et leurs équivalents militaires.

Dans le rapport de l’IRSEM publié l’an dernier sur les opérations d’influence chinoises, on lit que de nombreuses universités chinoises civiles contribuent à la recherche militaire, voire à certaines activités : « au moins 15 universités civiles ont été impliquées dans des cyberattaques, des exportations illégales ou de l’espionnage ».

C’est Xi Jinping, lui-même, qui préside la Commission centrale pour le développement de la fusion civilo-militaire.

L’entreprise des technologies de l’information et de la communication Huawei a ouvert en France six centres de recherche de pointe.

Huawei a déposé en 2018 un brevet pour une technologie permettant d’identifier les personnes d’origine ouïgoure.

Les doctorants, pour certains en thèse « CIFRE » (Conventions industrielles de formation par la recherche), signent une clause de confidentialité au profit de l’entreprise.

Quels garde fous ont été mis en place pour que les universités et les chercheurs qui entretiennent des liens avec la Chine ne puissent contribuer à des applications militaires ou à l’élaboration de technologies de surveillance, de contrôle et d’oppression de la population chinoise ?

Lors de votre visite à l’Institut Pasteur à Shanghai en juin 2018, vous aviez été informée de la coopération stratégique mise en place entre l’Institut Pasteur de Shanghai et le P4 de l’Institut de virologie de Wuhan.

Le P4 a désormais une notoriété mondiale puisqu’il est aujourd’hui au centre des interrogations sur l’origine du virus Covid19.

Qu’a décidé à l’époque le ministère de l’Enseignement Supérieure et de la Recherche et de l’Innovation sur la suite de ces coopérations ? Ces coopérations se poursuivent-elles ?

Tribune – Protéger l’environnement orbital terrestre (Space News)

J’ai cosigné une tribune interparlementaire et transpartisane, à l’initiative de mon collègue André Gattolin, à l’occasion du Forum de Paris sur la Paix.

Ce document, travaillé avec l’équipe du Forum de Paris sur la Paix, vient soutenir politiquement le lancement de cette coalition multi-acteurs (agences spatiales, acteurs privés, ONG, etc.) qui appelle à protéger l’environnement orbital terrestre et à garantir une utilisation durable de l’espace extra-atmosphérique d’ici 2030, notamment en limitant urgemment les déchets orbitaux. Lire l’article de Space News

TRADUCTION :

Il est temps de protéger l’environnement orbital terrestre

Le 12 novembre 2021, à l’occasion de la quatrième édition du Forum de Paris sur la Paix, des acteurs du monde entier, concernés par la détérioration rapide de l’environnement orbital terrestre, ont lancé l’initiative « Net Zero Space », qui appelle à garantir une utilisation durable de l’espace d’ici 2030 en adoptant d’urgence des mesures visant à réduire le nombre de débris spatiaux.

Nous accueillons cette initiative multi-acteurs et nous soutenons son ambition de rassembler à la fois les parties prenantes du secteur spatial et toutes les forces politiques, ceci dans le but de protéger une durabilité à long terme de l’espace extra-atmosphérique.

Étant donné que le marché spatial est destiné à générer plus de 1.000 milliards de dollars d’ici 2040 (Morgan Stanley), ou même d’ici 2030 (Bank of America), nous ne devons pas oublier les conséquences coûteuses qu’auraient un développement économique qui ne serait pas durable et une pollution non maîtrisée. Au-delà des capacités stratégiques, des technologies du quotidien comme les télécommunications, le guidage par satellite, mais aussi les transactions financières, ou encore les capacités du cloud dépendent des infrastructures spatiales et sont de plus en plus menacées par la hausse du nombre de débris spatiaux. Le développement de technologies futures ayant d’importants bénéfices sociaux mais dépendantes de la viabilité de l’espace extra-atmosphérique, à l’instar de la production d’énergie solaire en orbite, serait aussi fortement ralenti, voire empêché, en raison d’une pollution excessive de l’environnement orbital.

L’augmentation du nombre d’activités conduites dans l’espace extra-atmosphérique rend la problématique de réduction du nombre de débris spatiaux encore plus pressante. Il y a environ 29.600 objets en orbite sous surveillance, et bien davantage encore que personne sur Terre ne peut surveiller. Si les orbites terrestres devenaient moins praticables, la hausse des coûts du lancement et de l’exploitation des technologies spatiales aurait, dans le meilleur des cas, un important effet d’éviction tant au niveau international que parmi les différents acteurs à l’échelle nationale. Dans le pire des cas, cela rendrait tout simplement l’espace extraatmosphérique inaccessible pour l’humanité.

La protection de l’environnement orbital terrestre est un élément essentiel pour le développement durable du marché spatial, pour la protection des infrastructures spatiales existantes et à venir, mais aussi pour l’égal accès de tous les acteurs à travers le monde aux bénéfices des orbites terrestres. Chacun d’entre nous, sur Terre, est un utilisateur des technologies spatiales : nous pensons donc qu’il est grand temps de mobiliser les ressources politiques pour aborder ce défi urgent, aussi bien au niveau national qu’à l’international, avant qu’il ne soit trop tard.

Nous nous réjouissons de coopérer avec la coalition « Net Zero Space » afin de développer des actions concrètes visant à rendre l’environnement orbital terrestre plus sûr et à encourager l’utilisation durable de l’espace d’ici 2030.

Signataires :
At the initiative of André Gattolin, Senator, France
Pierre Cabaré, MP, France / Olivier Cadic, Senator, France / Samuel Cogolati, MP, Belgium / Titus Corlățean, Senator, Romania / Damien Cottier, MP, Switzerland / Yves Détraigne, Senator, France / Jacques Fernique, Senator, France / Pavel Fischer, Senator, Czech Republic / Éric Forest, Senator, Canada / Laura Garavini, Senator, Italy / Amina Gerba, Senator, Canada / Vlad Gheorghe, MEP, Romania / Fabien Gouttefarde, MP, France / Christophe Grudler, MEP, France / Roger Haddad, MP, Sweden / Davor Ivo Stier, MP, Croatia / Hanna Kosonen, MP, Finland / Sujeet Kumar, MP of the Rajya Sabha, India / Bastien Lachaud, MP, France / Jean-Luc Lagleize, MP, France / Christine Lavarde, Senator, France / Jean-Paul Lecoq, MP, France / Carmen Martínez, MP, Spain / Jean-Luc Mélenchon, MP, France / Niklas Nienaß, MEP, Germany / Aurel Oprinoiu, Senator, Romania / François Patriat, Senator, France / Dragos Popescu, Senator, Romania / Natalia Pouzyreff, MP, France / Nik Prebil, MP, Slovenia / Sophie Primas, Senator, France / Roberto Rampi, Senator, Italy / Jean-François Rapin, Senator, France / Dovilė Šakalienė, MP, Lithuania / Patricia Schillinger, Senator, France / Nicolae Ştefănuță, MEP, Romania / Massimo Ungaro, MP, Italy

INFOLETTRE n°152 – 2 nov. 2021 – Édito : Taïwan n’est pas seul // ACTUALITÉ > France Consulaire : ma question à JY Le Drian // FRANCE-TAIWAN (6-10 oct.) > CR du déplacement de la délégation sénatoriale / Revue de presse (Le Figaro, RTI, Le Point, Public Sénat) / Ma question sur Taïwan à Florence Parly // FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER > Fiscalité > “Gérer mes biens immobiliers” : nouveau service en ligne – Mobilité > QE : quel avenir pour la ligne Eurostar ? // AFFAIRES ÉTRANGÈRES > Notre monde universitaire, cible d’influences étrangères (rapport du Sénat) / Notre monde universitaire, cible d’influences étrangères (rapport du Sénat) / Crise des sous-marins : la France doit-elle quitter l’OTAN ? // CYBERSÉCURITÉ > PLF 2022-Cyberattaques : Audition du SGDSN + Audition de la DG Gendarmerie nationale // ÉCONOMIE > Le plan Indépendants intègre mes deux propositions // DIPLOMATIE PARLEMENTAIRE > Madagascar / Qatar.

Lire : l’INFOLETTRE n°152 – 2 novembre 2021Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°152

Taïwan n’est pas seul

Il y a tout juste un an, j’écrivais dans mon éditorial “Unis” : “La Chine de Xi-Ji Ping développe un monde néo-totalitaire qui va au-delà de l’imagination d’Orwell. Mettre à jour son appareil de répression interne et le développement de sa force militaire ; enrayer sa stratégie expansionniste et la mise en place de ses structures de désinformation externe constituent une priorité”.

Un an plus tard, trois rapports d’information ont été publiés en ce sens. Deux relevant du Sénat et un troisième émanant de l’Irsem Les opérations d’influence chinoises, un moment machiavélien (au sens où le Parti-État est “plus sûr d’être craint que d’être aimé”).

Ce document fait froid dans le dos, par exemple lorsqu’il présente Taïwan et Hong-Kong comme un terrain d’expérimentations pour des méthodes qui pourraient s’étendre à la planète entière…

Du reste, quel pays ne subit pas aujourd’hui la stratégie d’influence chinoise ? Le rapport de mon collègue André Gattolin (Mieux protéger notre patrimoine scientifique et nos libertés académiques) vient démontrer que le “Sharp Power” (subversion, intimidation, pressions) s’insinue dans des secteurs qui n’y étaient pas préparés, comme la recherche et l’enseignement supérieur.

Une évolution qui semble caractériser “un nouvel ordre mondial devant lequel s’effacent les règles de la diplomatie traditionnelle telles qu’héritées du XIXème siècle”, résume le rapport.

Comme je l’ai fait remarquer au chef d’état-major des armées, la dernière déclaration de guerre remonte à 1982 entre le Royaume-Uni et l’Argentine pour le conflit des Malouines. Désormais, à quel moment, considérons-nous qu’un pays fait la guerre à un autre ?

Depuis le début de l’année, Taiwan compte plus de 600 incursions d’avions chinois dans la zone d’identification de défense aérienne de son territoire et des milliers de cyberattaques au quotidien.

“Considérant que l’Union européenne et Taïwan sont des partenaires partageant les mêmes valeurs de liberté, de démocratie, de droits de l’homme et d’état de droit”, le 21 octobre 2021, le Parlement européen a émis 36 recommandations, dont la première consiste à travailler en étroite collaboration avec les États membres afin d’intensifier les relations politiques entre l’Union et Taïwan. Visuel HL125

En proposant de modifier le nom du Bureau européen de représentation économique et commerciale à Taïwan en “Bureau de l’Union européenne à Taïwan” afin de refléter le large éventail de nos liens, le Parlement européen fait un nouveau pas en avant significatif, à l’image de la Lituanie qui a approuvé la création d’un bureau de représentation taïwanais.

Le 26 octobre, c’est Antony Blinken, Secrétaire d’Etat américain, qui appelait à une participation accrue de Taiwan aux travaux des Nations Unies.

La fraicheur de la démocratie taïwanaise, sa liberté d’expression, la force tranquille de la présidente Tsai Ing-wen qui incarne la résilience d’un peuple de 24 millions d’habitants séduisent.

Lors de notre conférence de presse à Taipei, j’ai déclaré que Taiwan est le contre-exemple de la thèse véhiculée par les régimes autoritaires qui considèrent que la démocratie n’est pas le meilleur système pour le développement humain.

Dans l’affrontement idéologique qui oppose la vision totalitaire de son puissant voisin chinois aux démocraties, j’ai rappelé que Taïwan n’était pas seule.

Les déclarations de soutien à Taïwan qui viennent de tous côtés ces derniers jours, telles que celles de l’Union européenne, des États-Unis, du Japon ou de l’Australie le démontrent. Cette union est salutaire pour l’île, car comme le veut un proverbe chinois, “une baguette est facile à casser, dix baguettes sont dures comme fer”. Découvrir l’InfoLettre n°152


 

La France peut-elle contribuer au réveil européen dans un XXIe siècle chinois ? (rapport du Sénat – 22/09/2021)

Comment dépasser le « mantra d’une Chine aux trois visages » : partenaire, concurrent et rival systémique pour définir des politiques cohérentes, interroge le rapport d’information du Sénat, intitulé La France peut-elle contribuer au réveil européen dans un XXIe siècle chinois ?

Les cinq auteurs Pascal Allizard, Gisèle Jourda, Édouard Courtial, André Gattolin et Jean-Noël Guérini ont auditionné une cinquantaine de personnes avant de présenter leurs conclusions à notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, le 22 octobre dernier.

À quelques semaines de la présidence française de l’Union européenne, ce rapport souligne le rôle déterminant que notre pays peut jouer pour renforcer de l’autonomie stratégique de l’Union européenne tout en maintenant le dialogue avec la Chine.

Un dialogue pour progresser avec elle dans l’enjeu essentiel qu’est la protection de l’environnement ; un dialogue exigeant en termes de défense des droits de l’homme qui vise à la mise en place d’une mission d’évaluation de la situation au Xinjiang ; un dialogue commercial ambitieux ne négligeant aucun point sensible comme l’ouverture du marché chinois, la transparence des marchés publics ou la protection de la propriété intellectuelle.

Le rapport remarquable de mes collègues est sorti concomitamment avec celui de l’Irsem (Institut de recherche stratégique de l’École militaire) nommé Les opérations d’influence chinoises, un moment machiavélien (*).

L’Irsem définit le sharp power comme le recours à la subversion, l’intimidation, et les pressions qui se combinent afin de promouvoir l’autocensure. Aussi, afin de situer la frontière entre l’influence acceptable et l’ingérence inacceptable, on peut se poser la question de la réciprocité. Le parti communiste chinois tolérerait-il que nous fassions en Chine ce qu’il fait chez nous ? C’est précisément parce que nous ne définissons pas de limite que la Chine se croit tout permis.

Le rapport du Sénat doit nous aider à fixer des barrières et des garde-fous au travers de 14 recommandations pour guider la politique française et européenne vis-vis de la Chine.

La France peut-elle contribuer au réveil européen dans un XXIe siècle chinois ?
Rapport d’information n° 846 (2020-2021) de Pascal Allizard, Gisèle Jourda, Édouard Courtial, André Gattolin et Jean-Noël Guérini, fait au nom la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, déposé le 22 septembre 2021
Disponible au format PDF
Synthèse du rapport

(*) Extrait : C’est un « moment machiavélien » au sens où le Parti-État semble désormais estimer que, comme l’écrivait Machiavel dans Le Prince, « il est plus sûr d’être craint que d’être aimé ». Ce qui correspond à une « russianisation » des opérations d’influence chinoises.

Australie – Audition de Gillian Bird, ambassadrice

Le 21 juillet, la mission d’information sur “les influences étatiques extra-européennes dans le monde universitaire et académique français” du Sénat, présidée par mon collègue Etienne Blanc et dont le rapporteur est mon collègue André Gattolin, a auditionné Gillian Bird, ambassadrice d’Australie en France.

L’Australie est à la pointe de la lutte contre les formes influences étrangères dans le domaine universitaire. Le parlement australien s’est saisi de la question en 2019 au travers de sa commission sur le renseignement et la sécurité. Les résultats de cette enquête sont imminents et sont le fruit d’une étroite collaboration entre les autorités, les parlementaires et les universités australiennes.

Notre mission d’information restituera ses travaux à la fin du mois de septembre.

À l’issue de l’audition, j’ai interrogé l’ambassadrice en compagnie de mon collègue Jean-Michel Houllegatte, président du groupe d’amitié France-Australie, afin de connaître sa position au sujet de la nécessité d’avoir une convention de sécurité sociale bilatérale.

Bonne surprise, l’ambassadrice m’a dit qu’elle souhaitait également réouvrir ce dossier resté trop longtemps sur la table. L’ambassadrice nous a proposé de nous recevoir en septembre pour avancer sur cette question.

J’ai bien évidemment informé Serge Thomann, qui m’avait suggéré de travailler sur ce dossier en action prioritaire pour que les retraités australiens en France ou français en Australie ne soient pas lésés.

Islande – Lancement officiel du dictionnaire franco-islandais en ligne LEXIA

Vigdís Finnbogadóttir a eu l’excellente idée de lancer le nouveau dictionnaire islandais-français en ligne avec le mot hamingja (‘bonheur’)

Objectif accompli ! Il y a deux ans, lors de mon déplacement en Islande, en soutien à l’action de notre ambassadeur Graham Paul, j’avais fait du projet Lexia un objectif prioritaire de mon action pour les Français établis en Islande (compte-rendu).

Lexia, le premier dictionnaire en ligne français-islandais, était attendu avec beaucoup d’impatience.

Il n’existait jusqu’alors toujours pas de dictionnaire en ligne, ce qui était un obstacle majeur à l’apprentissage de la langue française en Islande, la version papier datant de 1950. Les travaux de Lexia ont été lancés en 2015 par une équipe de linguistes au sein de l’université d’Islande et aboutiront fin 2021 grâce au déblocage des derniers financements par la France.

Ce 16 juin, j’ai assisté à la cérémonie de lancement qui s’est déroulée à Reykjavik par visioconférence avec la participation de l’ancienne présidente islandaise et instigatrice du projet Vigdís Finnbogadóttir, la Première ministre islandaise Katrín Jakobsdóttir, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot et l’ambassadeur de France en Islande, Graham Paul, que je remercie vivement pour sa ténacité.

Je remercie vivement le groupe d’amitié France-Europe du Nord du Sénat et notamment notre président André Gattolin et notre présidente déléguée pour l’Islande, Françoise Gatel, pour leur soutien sans faille pour contribuer à finaliser ce projet (voir la vidéo tournée dans la bibliothèque du Sénat :)

Lexia marquera une nouvelle étape dans les liens entre nos deux pays.

Une pensée à Gérard Pignatel, conseiller consulaire à l’époque, qui m’avait accompagné en Islande et avait soutenu l’initiative. + d’images

Lire aussi :
Ma question écrite afin finaliser le projet Lexia, dictionnaire franco-islandais (04/07/2019)
Islande : réponse non satisfaisante pour le dictionnaire Lexia (14/12/2019)

INFOLETTRE n°146 – Édito : “Le jour de gloire” // ACTUALITÉ > QAG : ma question sur la Chine / Liban : questions au ministre JY Le Drian // FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER > Enseignement > Le bac pour les élèves du CNED – Francophonie > Webinaires Brésil et Israël – Solidarité > subventions au profit des OLES // DIPLOMATIE PARLEMENTAIRE > Allemagne, Arabie Saoudite, Bulgarie, Canada, Macédoine du Nord, Maroc, Madagascar, Dubaï, Sénégal, Suriname, Taïwan // DÉFENSE / BITD > Audition Dassault Aviation (programme SCAF) // SANTÉ > Droit de mourir dans la dignité.

Lire : l’INFOLETTRE n°146 – 02 avril 2021Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°146

Le jour de gloire

En 1777, l’ambassadeur napolitain à Paris, Caraccioli, écrivait : “Jadis, tout était romain, aujourd’hui, tout est français”. Mais ça, c’était avant.

Un résultat qui devait beaucoup à Louis XIV. En effet, le traité de Rastatt (1714) avait consacré le français comme langue diplomatique internationale faisant foi pour les traités.

Ironie de l’Histoire, c’est dans ledit “traité de Versailles” de 1919 qu’apparait pour la première fois la langue anglaise. Et un siècle plus tard, notre nouvelle carte nationale d’identité sera rédigée en français et en anglais.

Comme chaque année depuis 1970, à la date du 20 mars, la Journée internationale de la Francophonie est célébrée dans le monde entier.

Après des siècles de suprématie mondiale, le français fait partie des langues majeures du globe. Il reste, après l’anglais, à la fois la 2ème langue apprise et la 2ème langue d’information internationale.

Sa force d’attraction reste entière et actuelle. On peut en juger par le témoignage d’Ana Fabia Ferraz Martins au cours d’un webinaire qu’elle a organisé pour la communauté française du Brésil, lors de la journée internationale de la Francophonie. L’apprentissage du français a conduit cette Brésilienne à devenir francophile, puis finalement une citoyenne française engagée.

C’est cette même passion du français qui anime les parents qui créent des associations FLAM, Français langue maternelle. Ils permettent ainsi à des milliers d’enfants de se familiariser avec la langue française sur un mode ludique et dans un contexte extrascolaire.

J’ai proposé en novembre dernier qu’un chèque Éducation FLAM soit pris sur nos crédits sociaux pour permettre aux familles, qui n’en ont plus les moyens, de maintenir leurs enfants dans l’apprentissage du français.Visuel HL125

Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, tout comme la commission Finances du Sénat ont été sensibles à l’argument. Cet amendement a été voté sans opposition. Mais reste encore à le mettre en œuvre!

La fédération Parapluie FLAM qui réunit 55 associations du Royaume-Uni et accueille 4000 enfants chaque semaine a adressé un courrier à Jean-Yves Le Drian pour l’alerter sur les conséquences de ce retard. Rejoint par la fédération des associations FLAM USA et le collectif FLAM Espagne, ils sollicitent Jean-Yves Le Drian afin que le chèque Éducation FLAM soit mis en place dans les plus brefs délais.

Qui mieux que le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères pour comprendre l’urgence de la demande de ces combattants de la langue française ? Car la Francophonie joue toujours un rôle déterminant dans la diplomatie.

Comme je l’ai rappelé pendant la journée de clôture de la francophonie à Tel Aviv, les discussions sur la normalisation des relations entre le Maroc et Israël se sont tenues dans notre langue. Le choix du français comme langue neutre pour soutenir une diplomatie bienveillante est réconfortant.

Cela aurait sans doute plu au roi Soleil qui a su faire rayonner notre langue comme nul autre ou encore à André Malraux, envoyé du général de Gaulle à la première conférence de Niamey réunissant les “pays de langue française” ! Découvrir l’InfoLettre n°146

Sénat – Taïwan – Diplomatie parlementaire

Merci à François Wu, ambassadeur de Taipei en France, pour son accueil à la Résidence en compagnie de mes collègues André Gattolin et André Vallini.

Nous avons réaffirmé notre soutien en faveur de la participation de Taïwan à des instances multilatérales, comme l’OMS (santé), Interpol (sécurité) ou UNFCCC (climat).

Quelques minutes avant la rencontre, nous avons appris que le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait dénoncé un “système de répression institutionnalisé” de la Chine à l’encontre des musulmans ouïgours dans la région du Xinjiang (nord-ouest) devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

Nous avons exprimé notre préoccupation face à l’attitude du gouvernement communiste chinois qui, non seulement de bafouer ouvertement les droits de l’Homme, devient de plus en plus agressif sur la scène internationale en matière commerciale, diplomatique et militaire.

J’ai informé l’ambassadeur François Wu que certains de mes collègues commençaient à évoquer la question du rétablissement des relations diplomatiques entre la France et Taïwan. L’idée, selon eux, serait de rétablir ces liens diplomatiques d’ici à 2024, soit 60 ans après la reconnaissance de la République populaire de Chine par la France.

Exploiter la 5G… sans se soumettre à une “dictature 5G” – Revue du Trombinoscope (janvier 2021)

Dans une tribune publiée par la revue du Trombinoscope, j’explique pourquoi la France et l’Union européenne doivent renoncer aux équipements 5G de Huawei.

Le géant chinois de la téléphonie est sur le point d’implanter sa première usine de production d’antennes hors de Chine en Alsace !

En octobre dernier, Huawei inaugurait son 6ème centre de recherche français, celui-ci en plein cœur de Paris consacré à l’intelligence artificielle.

Faut-il rappeler l’usage que fait le régime chinois de l’intelligence artificielle ? C’est un moyen d’assoir le contrôle social de sa population par le biais de centaines de millions de caméras intelligentes et d’une surveillance des réseaux.

A l’instar du Royaume-Uni ou de la Suède, nous devrions purement et simplement interdire notre cyber-espace à l’équipementier chinois, tant que Pékin ne donnera pas des garanties explicites en matière de respect des droits de l’Homme.

Lire : Exploiter la 5G… sans se soumettre à une “dictature 5G”