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En circonscription au Cambodge – Phnom Penh (22-24 février 2023)

Je remercie infiniment Victor Remigi (à l’image), conseiller des Français de l’étranger au Cambodge, de m’avoir accompagné dans toutes les étapes de mon déplacement et enrichi de ses connaissances.

Le volet économique a été dense, d’autant qu’Arnaud Darc, président des CCEF Cambodge, Antoine Fontaine, ex-pdt des CCEF et Soreasmey Ke Bin, pdt de la CCIFC, ont multiplié mes rencontres.

Enfin, j’ai emporté de Phnom Penh l’image de deux réussites exceptionnelles : l’École française internationale (EFI), fondée par Carolyne Phuong et Amaury de Saint Blanquat, ainsi que l’organisation “Sourire d’Enfant” fondée par Christian et Marie-France des Pallières qui ont donné un avenir à des milliers d’enfants en les sortant de la plus grande misère.

Diplomatie parlementaire

Sénat

Je me suis rendu au Sénat en compagnie de Victor Remigi, conseiller des Français de l’étranger et Anthony Gay, conseiller à l’Ambassade.

J’ai reçu un chaleureux accueil de la part de M. Mom Chim Huy, président du groupe sénatorial d’amitié Cambodge-France, président de la commission de l’Éducation, de la Jeunesse, des Sports, des Cultes, de la Culture, des Beaux-Arts et du Tourisme.

Au programme, un entretien de travail, une visite institutionnelle et un déjeuner amical au Malis, un restaurant fondé par Arnaud Darc, président des CCEF Cambodge.

Le président était accompagné de ses collègues Mann Chhoeurn et Men Siphan, membres du groupe interparlementaire d’amitié Cambodge-France, de Lim Bunhok, secrétaire général adjoint du Sénat et de Melle Kong Sokmony, secrétaire administrative du groupe d’amitié. M. Mom Chim Huy m’a confié que notre groupe d’amitié France-Cambodge était le plus performant au Sénat cambodgien.

Il a loué le plan de coopération qu’il cherche à renforcer : experts, séminaires, projets formation des fonctionnaires, échanges de stagiaires. Nous avons évoqué de nombreux sujets concernant la relation bilatérale et la situation internationale.

J’ai félicité le Cambodge pour la fermeté de ses positions sur le conflit en Ukraine et ses votes à l’ONU en faveur du respect de la souveraineté de l’Ukraine face à l’invasion de la Russie. Le président m’a confié que la division du monde en blocs antagonistes est dangereuse. Et d’ajouter : « La guerre prend naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut mettre la paix ». J’ai approuvé en formant le vœu que nous trouvions au plus vite quelqu’un pour mettre la paix dans l’esprit de M. Poutine. +d’images

Diplomatie économique

AFD

Entretien avec Emmanuel Dollfus, directeur adjoint du bureau cambodgien de l’Agence française de développement (AFD), en compagnie de Victor Remigi.

L’AFD célèbre ses 30 ans d’action au Cambodge durant lesquels elle a engagé un milliard de dollars au travers de 92 projets. L’eau et l’assainissement constituent 40% des projets.

Un projet important de modernisation du réseau électrique est en cours dans le domaine de l’énergie. Le Cambodge s’est engagé à ne plus construire de barrage sur le Mékong.

L’AFD a financé deux écoles de formation professionnelle pour le tourisme à Sihanoukville et Phnom Penh qui prévoient d’accueillir chacune 2000 étudiants.

La Chine détient 50% de l’endettement public du Cambodge. +d’images

Réunion avec les CCEF Cambodge

Evénement organisé par Arnaud Darc, président des CCEF Cambodge.

Plus de 50% des entreprises ont fermé dans le secteur du tourisme. Nous sommes aujourd’hui parvenus à 70% de l’offre de 2019.

Au total, le Cambodge a perdu 60% de ses touristes.

Dans la construction, si les chantiers ont opéré pendant le Covid, il est désormais très difficile de voir de nouveaux chantiers démarrer.

Un conseiller m’a confié que beaucoup d’entreprises souhaitaient sortir de Chine et que c’est une opportunité pour les pays à proximité, dont le Cambodge.

Réunion “AF Siem Reap”

Dans un second temps, Arnaud Darc m’a invité en compagnie de l’ambassadeur Jacques Pellet, de Victor Remigi et Antoine Fontaine, ex-Pdt des CCEF Cambodge pour évoquer le dossier de l’Alliance française de Siem Reap, afin de la relancer.

Sa création était ma priorité lors de mon premier mandat. Sa renaissance sera la priorité du second mandat pour le Cambodge.

CCI France Cambodge – FrenchTech – EuroCham

Assemblée générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie France-Cambodge (CCIFC).

La Chambre de Commerce et d’Industrie France-Cambodge (CCIFC) est à l’image du marché cambodgien : dynamique et en croissance.

La chambre compte 162 membres en 2022, contre 140 en 2019, et envisage de dépasser 170 membres en 2023.

Elle participe à l’animation de notre diplomatie économique en participant à l’EuroCham et en soutenant la FrenchTech.

Je remercie sincèrement le président Soreasmey Ke Bin de m’avoir proposé d’intervenir pour clôturer l’AG avant les échanges avec les adhérents.

Lors des différents événements de cette séquence économique j’ai été accompagné par Victor Remigi, conseiller des Français de l’étranger, Emmanuel Ly-Batallan, chef du service économique et Antoine Fontaine.

➡️ Entretien avec Soreasmey Ke Bin, président de la CCIFC, et Estelle Lefèbvre, directrice. Ils mettent en valeur les opportunités du marché local et invitent nos entreprises à faire l’effort de se déplacer pour les constater.

Dans un second temps, j’ai visité les nouveaux locaux de Confluence qui accueille les entreprises françaises souhaitant prendre pied sur le marché cambodgien.

J’ai salué la belle évolution de cette société, déjà visitée il y a 5 ans.

Sa méthodologie pour faciliter l’obtention de contrats en mutualisant les savoir-faire de différentes entreprises pour remporter des appels d’offres est astucieuse et inspirante.

➡️ Réunion à l’EuroCham avec Tassilo Brinzer, président.

Créée en 2011, l’EuroCham compte 400 membres, dont plus d’un tiers sont français.

Nous avons évoqué les possibilités pour l’UE de soutenir les activités des EuroCham et les règles qui devraient être édictées pour déterminer quelles sociétés peuvent être admises.

➡️ Café avec les représentants de la French Tech, dont on célèbre les 10 ans en 2023, Matthew Tippets (Clik), Clément Barbier (Belaws).

Des esprits tournés vers l’innovation qui changent l’image de la France des affaires en la rendant plus technologique. +d’images

Bred

Seule banque européenne du Cambodge

Entretien à la banque BRED, avec Nicolas Hollanders, directeur général (en visioconférence) et Sopha Min, directrice adjointe.

Créée en 2017 au Cambodge, sous forme d’une société de droit cambodgien, la Bred Cambodge emploie 380 salariés qui y travaillent au service de 12.000 clients dont 1000 entreprises.

5 ans plus tard, il n’y a pas une entreprise française implantée localement qui n’ait pas un compte à la Bred. Certaines d’entre elles se financent auprès du siège en France.

Le Cambodge est un pays très dynamique, en croissance, qui est classé numéro 2 en Asie parmi les pays ayant le mieux supporté le Covid.

La Bred offre une garantie de sécurité et de confidentialité pour les affaires. Un véritable atout pour nos entreprises qui veulent se développer sur ce marché. +d’images

Beton block and Pave

Une réussite française en béton !

Rencontre avec Serge Pak, CEO de la société “Beton block and Pave Co Ltd”.

La société apporte le savoir-faire industriel français dans la production de produits préfabriqués à base de ciment : parpaing, bordures de trottoirs, pavés… standard France.

Tout l’outil industriel provient de la société Quadra, basée en Haute Savoie.

Il leur a fallu cinq années pour parvenir à la reconnaissance de leurs produits sur le marché.

Les pavés et trottoirs du boulevard Norodom et de la route de l’aéroport proviennent de cette société.

Communauté française

UFE Cambodge

Réunion avec Victor Remigi, conseiller des Français de l’étranger et VP de l’UFE, Cendy Lacroix (Présidente UFE Cambodge 2023), Antoine Fontaine et des soutiens de l’association.

5269 personnes sont inscrites sur le registre consulaire. Deux séquences de travail m’ont permis d’évaluer les attentes de notre communauté.

Le soutien des associations comme l’UFE Cambodge permet d’amplifier l’action du consulat en matière de solidarité.

En effet, le service des affaires sociales est très sollicité au Cambodge : 230 boursiers pour un budget de plus de 1 125 000, soit la 7eme subvention du réseau pour l’OLES. +d’images

Consulat

Visite de la section consulaire, secteur administration des Français avec Sophie Guegan, consule.

Un cinquième des inscrits ont 60 ans et plus. Certains s’abstiennent de souscrire à une couverture santé, ce qui s’est avéré fatal pour un compatriote, récemment. Nous avons parlé des difficultés rencontrées avec la CFE pour certains adhérents. Nous avons échangé sur les cas psychiatriques qui font perdre beaucoup de temps et coûtent de l’argent aux associations d’entraide.

Une solution reste à trouver pour ces situations difficiles, afin d’éviter qu’ils quittent le territoire français et abandonnent leur traitement.

Enseignement

École Française Internationale

L’enseignement français libre d’entreprendre

Visite de l’École Française Internationale (EFI) avec Carolyne Phuong (présidente), Amaury de Saint Blanquat (administrateur), Fabrice Filachet (principal), Antoine Fontaine (administrateur, parent d’élèves), Victor Remigi (conseiller des Français de l’étranger) et Anthony Gay (Conseiller).

L’EFI est née d’une rencontre entre Amaury, entrepreneur, président de l’Association des parents d’élèves de Descartes, qui avait conçu un projet d’école bilingue. À l’époque, l’ambassadeur lui avait interdit de mener son projet à terme. Mais la liberté trouve toujours son chemin. Sa rencontre avec Carolyn qui avait créé un campus et l’école internationale canadienne lui a permis de concrétiser son rêve.

Trois ans plus tard, Amaury a demandé à pouvoir homologuer l’EFI. Pas de réponse.
L’EFI s’est donc rapprochée du réseau britannique Cambridge qui les a accueillis à bras ouverts. On comprend mieux ainsi pourquoi Cambridge compte 10,000 écoles accréditées dans le monde et l’AEFE, 562.

L’EFI compte désormais 165 élèves de la maternelle à la seconde.

Elle bénéficie de toutes les infrastructures de l’école internationale canadienne (labellisée France Éducation) qui compte 900 élèves : gymnases, médiathèques, piscine olympique, stades, salle polyvalente de 1000 places… un espace de mini-golf. On trouve même un jardin des papillons qui permet aux enfants d’observer le cycle de leur vie.

Les infrastructures sont d’une telle qualité que j’en suis resté pantois.

L’EFI suit les programmes français de l’Éducation nationale en bilingue et travaille avec le CNED. Les trois premiers élèves à passer le brevet des collèges l’ont obtenu avec mention très bien. L’EFI démontre qu’homologuée ou pas, il est possible d’élever très haut la qualité de l’enseignement bilingue à la française.

La liberté trouve toujours son chemin ! +d’images

Culture

Institut français du Cambodge

Visite de l’Institut français du Cambodge (IFC) avec Valentin Rodriguez, directeur et Victor Remigi.

L’IFC offre désormais un espace de détente propre à la sérénité et envisage d’agrandir son espace vert au détriment du parking pour arranger un espace scénique.

Le cinéma, la médiathèque, l’espace d’exposition, l’espace numérique… sont autant de lieux qui permettent aux apprenants de français de compléter le travail réalisé dans les salles de cours de l’autre côté de la rue.

Très heureux de découvrir les nombreuses améliorations de l’IFC depuis mon précédent passage, il y a cinq ans. +d’images

Solidarité

Pour un Sourire d’Enfant

De la misère à un métier !

Visite de l’ONG « Pour un Sourire d’Enfant » (PSE). Fondée par Christian et Marie-France des Pallières, il y a 25 ans, après qu’ils ont découvert la décharge de Phnom Penh où travaillaient et vivaient des milliers d’enfants, l’association Pour un Sourire d’Enfant (PSE) a déjà sauvé 12 000 enfants de la misère !

Face à la maltraitance et les violences subies par les enfants, un programme de protection a été mis en place afin de les protéger des dangers dans leurs familles ou dans les rues.

Les fondateurs se sont aperçus que l’école primaire et secondaire qu’ils avaient créée ne suffisait pas. Certains jeunes – même avec le Brevet en poche – ne trouvaient pas de travail et retournaient sur la décharge.

Alors ils ont créé un programme de formations professionnelles – ce qui n’existait pas dans le pays ! – adaptées aux besoins du marché de l’emploi cambodgien. Ceux qui ne sont pas en capacité de suivre des formations professionnelles sur 3 ans sont orientés vers des formations courtes de 4 à 6 mois : cuisine, coiffure, ménage, service au comptoir, réparation de téléphone ou de climatisation… +d’images

Entretien avec Eva Nguyen Binh, présidente de l’Institut français

Eva Nguyen Binh a été nommée présidente du conseil d’administration de l’Institut français lors du Conseil des ministres du 2 juin, succédant ainsi à Pierre Buhler. En qualité d’administrateur de l’Institut français, la perspective de siéger à ses côtés me ravit.

J’ai rencontré pour la première fois Mme Nguyen Binh à Phnom Penh en juin 2019, tandis qu’elle était ambassadrice de France au Cambodge (compte-rendu). Nous avons porté ensemble mon projet prioritaire pour le Cambodge qui consistait à soutenir la démarche d’Arnaud Darc qui a abouti à l’a création d’une Alliance française à Siem Reap.

Eva Nguyen Binh incarne à merveille la défense de la francophonie et de la culture française.

Le 22 juillet au Sénat, nos échanges ont porté sur la promotion de la langue française qui constitue un enjeu majeur pour l’Institut français. Elle partage mon ambition d’oeuvrer pour qu’un jour tous les enfants français nés à l’étranger parlent français. A ce titre, je lui ai fait part de mes diverses initiatives, comme la création d’un chèque Flam.

Cette rencontre a été l’occasion de rappeler qu’en 2022, l’Institut français fêtera son 100ème anniversaire.

En circonscription en Cambodge – Phnom Penh (6-7 juin 2019)

Retour au Cambodge après ma venue en janvier 2018 (comptes rendus : Phnom Penh & Siem Reap) dans le but de participer au Forum Asean 2019 des CCEF.

Je suis redevable à Antoine Fontaine, président de la section Cambodge des conseillers du commerce extérieur, d’avoir pris l’initiative de m’inviter à ce forum.

Avec Antoine et ses collègues, j’ai pu évaluer, à dix-huit mois de distance, les changements observables sur un marché soumis à une pression intense de la Chine.

Entrepreneuriat

Forum CCEF

Le Forum Asean 2019 des CCEF, fut brillement animé par Isabelle Malivoir, rédactrice en chef et journaliste à TV5 Monde.

Eva Nguyen Binh, ambassadrice de France au Cambodge et Antoine Fontaine, président du comité Cambodge des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), ont ouvert le forum en lançant la projection, en avant-première, du film « Le Cambodge sourit aux audacieux ! », révélant le dynamisme économique du Royaume.

La première session a débuté par un point d’avancement de la réforme Team France de la part de Christophe Lecourtier, DG de Business France, suivi par une présentation de notre stratégie régionale Asean par Christophe Bories, sous-directeur des relations économiques bilatérales à la DG du Trésor et par Frédéric Kaplan, chef du service économique régional.

Christophe Lecourtier a postulé que le changement d’image de la France depuis l’élection du Président Macron avait permis d’améliorer notre attractivité. La France occupe désormais la 2ème place européenne pour les investissements étrangers, avec 1323 projets d’investissements en 2018.

Il s’agit de la meilleure performance enregistrée depuis que nous disposons de ces statistiques. 60% des projets d’investissements enregistrés en France, en 2018, avaient été détectés par Business France.

L’objectif pour 2020 est de disposer d’un réseau à l’export constitué à 50% d’implantations publiques et à 50% d’implantations privées. + d’images

Commerce bilatéral

A l’occasion du forum des CCEF de l’Asean, Eva Nguyen Binh, ambassadrice de France, avait convié Soraka Pan, ministre cambodgien du Commerce, à s’adresser aux participants depuis la Résidence de France à l’occasion d’un cocktail dinatoire.

Moment très chaleureux, où le ministre a célébré la qualité et la profondeur de la relation bilatérale avec une parfaite maitrise du français.

J’ai eu l’honneur d’échanger avec Soraka Pan et lui témoigner de la satisfaction des entreprises françaises établies dans son pays.

J’ai prolongé la discussion avec Buon Saramony, secrétaire d’État auprès du ministre du Commerce qui m’a assuré de toute l’attention qu’il portait développement de nos entreprises au Cambodge et de son travail de facilitation.

Ambassadeurs Asean

Déjeuner économique à la Résidence de France réunissant les 10 ambassadeurs de France de la zone Asean, Thierry Mathou, directeur Asie, Jean-Baptiste Main de Boissière, chargé de mission Asean, Agnès Humruzian, sous-directrice Asie du Sud-Est, Christophe Lecourtier, DG Business France, Christophe Bories, sous-directeur des Relations éco à la DG Trésor, Martin Juilliard, directeur adjoint diplomatie économique, Pierre-Emmanuel Beluche, administrateur pour la France à la DG Trésor, Frédéric Kaplan, chef du service économique régional Asean, François Corbin, responsable Medef Asean.

Il est revenu à Christophe Lecourtier de rappeler les objectifs français en matière d’exportation vers l’Asean, tandis que François Corbin mettait en avant les « success stories » françaises dans cette région.

Chacun des ambassadeurs a partagé les réussites françaises et les défis qui nous attendent dans chacun des pays de la zone.

Un déjeuner riche d’enseignements qui m’a donné la mesure de l’engagement du corps diplomatique en faveur du développement de notre économie. + d’images

Chambre de commerce France-Cambodge

En marge du forum des CCEF de l’Asean, entretien avec Guillaume Massin, président de la CCIFC et Arnaud Darc, président d’EuroCham Cambodge,

La France est le premier investisseur européen au Cambodge, essentiellement du fait de la présence historique de nos groupes de l’acabit de Vinci, Total, Accor… et d’autres arrivés plus récemment comme Pernod Ricard, Bred banque, Peugeot, Décathlon. Ce dernier vient d’inaugurer sa première grande surface sportive, tandis que Conforama annonce l’ouverture prochaine de plusieurs magasins.

Les échanges bilatéraux ont dépassé le milliard d’euros pour la première fois en 2018.

La mission de la CCIFC est d’assurer la promotion des échanges commerciaux et des investissements entre la France et le Cambodge. Intégrée à la chambre de commerce européenne (EuroCham), elle lui délègue l’organisation des services aux entreprises.

Le Cambodge bénéficie du programme « Tout sauf les armes » (TSA) lancé par l’Union européenne, ce qui lui offre un libre accès au marché européen pour tous les produits autres que les armes et munitions. Toutefois, en février dernier, la Commission européenne a annoncé le lancement d’une procédure de retrait de ce programme. Cela peut arriver en cas de violation grave et systématique en matière de droits de l’Homme.

Une délégation de la Commission européenne était au même moment que moi à Phnom Penh pour étudier la situation avant de prendre une décision définitive. En cas de retrait du programme TSA, l’arrêt des préférences tarifaires interviendrait six mois plus tard. + d’images

Communauté française

Conseillers consulaires

Entretien au consulat avec nos trois conseillers consulaires pour le Cambodge : Theany Phal, Yves Remigi et Jean Lestienne, en compagnie d’Adrien Cavey, chef de la section consulaire.

Je les remercie pour cette réunion empreinte de convivialité et de bonne humeur.

La communauté française compte 5000 inscrits, ce qui en fait la 4ème communauté d’Asie.

Une partie de cette population cause des difficultés.

Le profil type est celui une personne indigente, qui va de guest house en guest house, avec des problèmes de santé et un visa expiré…

Quand on connait le coût de l’amende de 10$/ par jour pour frais de dépassement de séjour au Cambodge, on déduit aisément qu’ils ne peuvent pas payer leur billet de retour, pas plus que l’amende, ce qui les place dans une situation très compliquée.

Nous avons aussi longuement évoqué la question du certificat de vie. Nos élus, le consul et son équipe accompagnent nos compatriotes retraités avec pragmatisme et esprit de solidarité.

Leur grande préoccupation provient de cette catégorie de retraités qui bénéficient une petite pension et qui décident justement de s’installer au Cambodge pour améliorer leur pouvoir d’achat. Ces retraités négligent de disposer d’une assurance santé. Et lorsque la personne est hospitalisée, elle n’est pas soignée tant qu’elle n’a pas fait la preuve de sa capacité à assumer les coûts de traitement.

Ce phénomène est en augmentation et notre équipe consulaire craint que la situation n’empire avec le vieillissement de nos retraités qui ont fait le choix de s’installer sur le tard dans le pays.

On constate également que ces personnes sont parfois rattrapées par un coût de la vie qui augmente plus vite que leur modeste pension ! Cela les conduit dans un impasse totale, car ils ne peuvent plus faire marche arrière, c’est-à-dire rentrer en France. + d’images

Enseignement

Lycée français

Visite du lycée Français, René Descartes, organisée par Gilbert Vignal, proviseur, en présence de Christophe Gigaudaut, président du comité de gestion et de Valentine Gigaudaut, conseillère culturelle.

L’établissement créé en 1951, a compté la Reine mère parmi ses premiers élèves…

L’école a quadruplé ses effectifs en dix ans et dépassera 1200 élèves dès l’an prochain. On compte 684 enfants de la Petite section au CM2, dont 217 en maternelle. 60% des élèves sont français.

Les équipements sportifs divers et haut de gamme illustrent une volonté de créer un cadre attrayant en faisant participer les élèves.

J’ai eu l’opportunité de m’entretenir avec les représentants élus des élèves, dont le dynamisme et la vivacité sont le reflet de la qualité de l’enseignement. Le lycée a toujours développé une vision d’excellence qui fait de l’établissement une référence éducative, dont il faut féliciter l’encadrement et l’équipe pédagogique. + d’images

 

L’écho des circos / Juin 2018

Australie – Botswana – Cambodge – Corée du Nord – Corée du Sud – États-Unis – Irlande – Mozambique – Royaume-Uni – Singapour – Slovaquie – Suède

SUÈDE

Fête nationale (6 juin)

Grand succès pour la réception organisée à Paris par l’ambassadeur de Suède, Veronika Wand-Danielsson, à l’occasion de la fête nationale suédoise (à l’image avec ma collègue Elisabeth Doineau).

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IRLANDE

Droit à l’avortement (6 juin)

À l’ambassade de Suède pour la fête nationale, heureux d’avoir pu féliciter Patricia O’Brien, ambassadrice d’Irlande en France, pour le résultat du référendum qui ouvre la voix au droit à l’avortement en Irlande.

 

ROYAUME-UNI

70 ans du CEI (8 juin)

Préfacé par le président Macron, un superbe ouvrage illustré «Ouvrir le monde aux jeunes / 1947-2017» retrace toute l’aventure du Centre d’échanges internationaux (CEI), dirigé par Guillaume Dufresne. Fier d’avoir apporté mon témoignage à ce projet.

 

AUSTRALIE

Délégation de parlementaires (12 juin)

Échanges avec Scott Ryan, président du Sénat australien, conduisant une délégation de parlementaires, à l’invitation de mon collègue Marc Daunis, président du groupe d’amitié France-Australie. Scott a succédé à Rod Kemp. J’ai rencontré Rod à Melbourne, puis à Paris. Il est le mari de Danièle Kemp, élue AFE..

 

CORÉE du SUD

Relations avec la Corée du Nord (12 juin)

Au Sénat avec Jong-Moon Choi, ambassadeur de la république de Corée. Notre entretien a porté sur le mur qui sépare les deux Corées, dernier vestige de la guerre froide. Les Coréens sont fatigués par cette séparation qui les use.

 

ROYAUME-UNI

Délégation de francophones (12 juin)

Accueil au Senat d’un groupe de Britanniques francophones, conduit par Marie Blanche Camps, déléguée consulaire Londres. L’occasion de découvrir les acarnes du Sénat, haut lieu de la République et palais historique.

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ÉTATS-UNIS

AmCham (14 juin)

Présentation de mon rapport sur le cycle de vie de l’entreprise “Pour une France libre d’entreprendre” lors d’une réunion organisée par l’American Chamber of Commerce, à l’invitation de Jérémie Gallon, directeur et de Stéphanie Barreau, présidente.

 

ASIE

Corée du Nord (15 juin)

Entretien avec Thierry Mathou, directeur Asie au MEAE, pour évoquer l’évolution de la relation entre les USA et la Corée du Nord (RPDC). La France pourrait jouer un rôle sur la vérification de la dénucléarisation de la RPDC.

 

SINGAPOUR

Colloque Business France (15 juin)

Table ronde : “L’année de l’innovation France-Singapour : une chance pour l’ASEAN ?”. J’estime que Singapour offre à nos PME innovantes un environnement juridique sécurisant, des partenaires de haut niveau et bon accès au marché chinois.

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CORÉE du NORD

Audition historique de Kim Yong-Il (19 juin)

Au Sénat, en qualité de président du groupe d’études France/Corée du Nord, j’ai interrogé Kim Yong-Il, délégué général de la République populaire démocratique de Corée, notamment sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne (compte-rendu et vidéo).

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ROYAUME-UNI

Délégation UFE Corporate (21 juin)

Avec ma collègue Joëlle Garriaud-Maylam, accueil d’une délégation de l’UFE Corporate conduite par Stéphane Rambosson, conseiller consulaire et Carole Rogers, pdte UFE GB et délégué consulaire. Discussions sur le Brexit et le train de réformes depuis un an.

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MOZAMBIQUE

Lancement de la CCI (22 juin)

La chambre de commerce France-Mozambique est née ! Avec ma collègue Nassimah Dindar nous avons accueilli son pdt Laurent Thong-Vanh et sa directrice Audrey Gortana-Vallet pour fêter ce qui était ma priorité pour ce pays (compte-rendu).

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MONDE

Booster nos PME (25 juin)

Autour d’Arnaud Vaissié, pdt de CCI_France International et 19 présidents de CCI dans le monde, j’ai organisé un déjeuner de travail sur le thème “Quelles solutions originales pour favoriser le développement international de nos PME ?” Beaucoup d’idées neuves et de bonnes pratiques partagées ! (compte-rendu)

BOTSWANA

Développement bilatéral (26 juin)

Pierre Voillery, notre ambassadeur au Botswana (2 millions hab.) a été invité au Sénat par le GIA France-Botswana. Le développement économique est l’enjeu majeur : 40% des jeunes sont sans-emploi. Le pays dispose toutefois de finances solides et offre de belles opportunités d’affaires.

CAMBODGE

Diner pour la création d’une AF (26 juin)

Soutien à l’ouverture d’une Alliance française à Siem Reap à l’initiative de l’entrepreneur Arnaud Darc et la relance du chantier de restauration du temple du Mébon à Angkor, conduit par l’EFEO. Merci à mes collègues présents Jacky Deromedi et Vincent Eblé. (compte-rendu)

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SLOVAQUIE

Relations commerciales (27 juin)

Avec Martina Malakova, pdte de la CCI franco-slovaque. La Slovaquie fait face à une pénurie de main d’œuvre spécialisée (personnel de santé, informaticiens…) et une surchauffe des salaires. Martina a initié un “Industry Innovation Cluster” associant les grands groupes français.

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ROYAUME-UNI

Audition de l’ambassadeur du RU (27 juin)

J’ai demandé à Edward Llewellyn, ambassadeur du RU en France : Quand disposerons-nous d’une évaluation de l’impact économique du Brexit ? Est-il prêt à consulter de nouveau les Britanniques lorsqu’ils auront pleinement connaissance des conséquences du Brexit ? (compte-rendu)

HEBDOLETTRE n°105 – ÉDITO : EGD Business : stop ou encore ? – CORÉE DU NORD / audition historique au Sénat : Kim Yong-Il s’exprime sur le processus de dénucléarisation de la Péninsule coréenne (Vidéo – 21m) – EXPORT : les solutions des présidents de CCI françaises à l’international pour booster nos PME – La chambre de commerce France-MOZAMBIQUE est née ! – CAMBODGE : un dîner pour la création d’une Alliance française à Siem Reap – BREXIT – L’ambassadeur du RU veut prévenir nos inquiétudes – FAKE NEWS : le ministre Jean-Yves Le Drian me répond en toute franchise (Vidéo 1:15) – En circonscription en LETTONIE – Riga (31 mai au 01 juin 2018) – L’UDI pour une Europe souveraine !

Lire : l’HEBDOLETTRE n°105 – 11 juillet 2018Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°105

EGD Business : stop ou encore ?

Lors de son Assemblée générale au palais du Luxembourg, la FAPEE a organisé une table ronde sur l’avenir de l’enseignement français à l’étranger à l’heure où débutait le match France-Uruguay. Et la FAPEE n’a pas manqué de supporters !

Les parents d’élèves financent majoritairement l’enseignement français à l’étranger. Pourtant seuls 2 sièges leur sont accordés sur 28 au conseil d’administration de l’AEFE, contre 5 pour les syndicats de personnel…

Ma présence était destinée à saluer l’action déterminée et judicieuse des parents d’élèves, parfaitement incarnée par son président sortant, Xavier Gonon, et par son successeur François Normant.

L’AG 2018 a marqué la croisée de chemins et cette impression se confirme à la lecture des 50 propositions élaborées par la FAPEE pour une réforme de l’enseignement français à l’étranger. La fédération souligne une injonction paradoxale pour une mission confiée jusqu’ici à la puissance publique : d’une part, on appuie à fond sur le frein budgétaire et, d’autre part, notre président de la République veut que “le nombre d’élèves accueillis au sein du réseau scolaire français” double d’ici 2025-2030.

Alors, par quel bout prendre le futur de l’enseignement français à l’étranger ? Par conséquent, quelles missions l’État français veut-il ou peut-il assumer frontalement ?

Il y aura des déçus et l’État mettra en avant le principe de réalité. Pour le comprendre, il faut être attentif aux propos de Christophe Bouchard, directeur de l’AEFE, lors de l’AG : “il ne faut pas se le masquer, l’enseignement français à l’international est un marché”.

Visuel HL101Un marché hautement concurrentiel, on le sait. Que faire face au développement exponentiel de l’enseignement anglais ou américain (environ deux nouvelles écoles privées par jour dans le monde) ou de l’enseignement religieux islamique, financé par des États du Moyen-Orient ?

Il faut “créer entre 50 et 60 établissements de 400 élèves par an, d’ici 2030”, nous dit le rapport de la FAPEE si on veut atteindre l’objectif présidentiel. Voilà un premier jalon.

Nous sommes face à un réseau d’écoles françaises sclérosé, menacé d’atrophie comme l’a souligné le rapport de la Cour des Comptes si on n’injecte pas davantage d’argent public. J’ai dit, lors de la table ronde, qu’il fallait commencer par opérer des arbitrages. Celui-ci en priorité : est-il bien du rôle de l’État français de continuer à faire du “business” à l’étranger, au travers de ses 72 établissements en gestion directe (EGD) ? Découvrir l’HebdoLettre n°105

Cambodge : un dîner pour la création d’une Alliance française à Siem Reap

(g. à d.) Christophe Pottier (EFEO) ; Jacky Deromedi, sénatrice des Français de l’étranger ; Olivier Cadic ; Arnaud Darc

En janvier dernier, je suis rentré du Cambodge avec pour objectif prioritaire le soutien à la création d’une Alliance française à Siem Reap (compte-rendu).

Quelques semaines plus tard, j’avais revu notre ambassadrice Eva Nguyen-Binh, lors d’un déjeuner au Sénat, organisé en son honneur par le groupe d’amitié France-Cambodge, présidé par mon collègue Vincent Eblé.

C’est fort de leur soutien chaleureux, associé à celui de Jacky Deromedi, présidente du groupe d’amitié Asie du Sud-Est, que j’ai entrepris de réunir, le 26 juin, quelques acteurs clés pour permettre à ce projet de prospérer, et également pour alerter sur la nécessité de trouver d’urgence les moyens de relancer le chantier de restauration du temple du Mebon à Angkor.

1 – L’Alliance française

Arrivé au Cambodge en 1994, Arnaud Darc, est devenu un entrepreneur à succès dans la restauration et l’hôtellerie (+ de 500 employés). Son idée est simple : “une Alliance française doit venir compléter un projet économique global”. Concrètement l’enseignement du français suivra l’essor du tourisme dans une ville où sont situés les temples Angkor.

Arnaud Darc, pdg de Thalias et pdt d’Eurocham Cambodge

Cette ville compte déjà 390 hôtels et 968 restaurants ! En 2017, près de 2 millions de touristes ont atterri à Siem Reap, dont 166.000 touristes francophones. Le gouvernement prévoit un doublement de cet afflux d’ici 2025. Alors, l’offre de cours de la future AF sera calibrée pour les métiers du tourisme, tout en étant un centre d’examens pour les divers diplômes d’aptitude au français.

Ce n’est pas tout, car Arnaud ambitionne de créer au cœur de la ville un “espace France”. La dynamique est lancée puisque les superbes locaux prévus pour l’AF, que j’ai visités en janvier, jouxteront la BRED, le créateur de mode Eric Raisinak, le restaurant français Khéma ou encore la librairie Carnet d’Asie.

Au-delà des ressorts économiques, les lieux accueilleront les artistes locaux pour constituer un véritable centre culturel, propre à attirer les touristes de passage. Pour le moins, notre communauté trouvera un intérêt pratique au projet, puisqu’un espace sera dédié au consul honoraire (salutations à Marc Franiatte), au conseiller consulaire (salutations à Jean Lestienne) et au représentant de la CCI franco-cambodgienne.

Bertrand Commelin, SG de la Fondation Alliance française : “L’essentiel n’est pas d’obtenir notre label, mais d’être viable”

Si l’équipe projet, présidée par Sophea Oum, obtenait le label AF, “le Cambodge serait le 133èmepays d’implantation des Alliances dans le monde et on s’en réjouirait”, a commenté Bertrand Commelin, secrétaire général de la Fondation Alliance française.

Si Bertrand apprécie l’enthousiasme sans lequel on ne fait rien, il a fait de la viabilité son maitre-mot. “Une Alliance doit vivre comme une entreprise”, postule-t-il, en faisant remarquer que le manque de vigilance de la Fondation sur les critères de succès constituait d’expérience un facteur de mortalité.

C’est le manque à gagner qui a provoqué la fermeture, à Siem Reap même, de l’Institut français en 2015. Une situation qui ne peut pas se reproduire, nous a convaincus Guillaume Massin, président de la chambre de commerce franco-cambodgienne (CCIFC). Tout est ficelé : le mécénat, les levées de fonds auprès des entreprises ou une politique tarifaire plus adaptée.

J’ai été convaincu que le terrain était favorable à l’éclosion de ce “projet économique global” porté par un entrepreneur qui avait fait ses preuves. Ce diner a permis de constater qu’une unanimité existait pour soutenir la démarche d’Arnaud Darc.

2 – Le temple du Mébon

Tout autre sujet concernant le Cambodge, où la France opère dans le domaine de l’archéologie préventive et la restauration, notamment grâce à l’École française d’Extrême Orient (EFEO).

(g. à d.) Laurence Auer, directrice au MEAE ; Vincent Eblé, sénateur de Seine-et-Marne ; Guillaume Massin, pdt de la CCIFC

Le 7 janvier dernier, j’avais constaté l’avancement des travaux, pilotés et financés par le MEAE, qui visaient à sauver le temple du Mébon, situé au beau milieu d’un lac, le Baray occidental.

Le 24 mai, dans les locaux de l’EFEO à Paris, j’ai appris de la part de son directeur, Christophe Marquet, que la restauration du temple venait d’être interrompue faute de financement. “Un chantier complexe qui consiste à remonter un temple du XIème siècle, nous a précisé le directeur. La France sauve le patrimoine du Cambodge depuis 1907.”

Le chantier a besoin d’un million d’euros, un enjeu financier relatif au regard de la taille de certains acteurs économiques français, publics ou privés, qui opèrent en Asie.

Christophe Marquet, directeur de l’EFEO

Laurence Auer, directrice de la culture, de l’enseignement, de la recherche et du réseau au MEAE, nous a fait un point sur les divers dispositifs de financement envisageables, comme le FSPI (Fonds de Solidarité Prioritaire Innovant), et l’état des discussions en cours avec les autorités cambodgiennes.

Je remercie Vincent Eblé d’avoir rappelé que notre groupe d’amitié France-Cambodge du Sénat était disposé à apporter son concours pour soutenir toutes les initiatives qui permettraient de redémarrer ce chantier au plus vite. Il y a urgence !

Export : les solutions des présidents de CCI françaises à l’international pour booster nos PME

Je remercie les présidents des chambres de commerce d’une vingtaine de pays pour avoir répondu à mon invitation à participer à un déjeuner au Sénat, le 25 juin, afin que nous débattions ensemble sur ce thème : quelles solutions originales pour favoriser le développement international de nos PME ?

En ouverture des débats, Arnaud Vaissié, président du réseau CCI FI, s’est inscrit dans la perspective de la future loi Pacte pour laquelle ses avis ont été sollicités. Cette loi devrait accorder aux PME “une série de mesures qui vont dans le bon sens”, juge-t-il, comme le sursis de cinq ans avant de subir les contraintes économiques et sociales des effets de seuil lorsqu’elles grandissent.

Un discours clairement optimiste à l’heure où nous avons “un gouvernement qui souhaite réellement développer notre commerce extérieur et les CCI à l’international”. Ce gouvernement mise sur le concept de guichet unique qui sera installé dans chaque Région, associant les équipes de Business France et des CCI. Mais déjà – et c’est de bon augure – le patron des CCI FI a “sentiment que tout le monde s’oriente dans la même direction : Business France, la BPI, les CCI FI, la CCI, l’OSCI, Bercy…”

Nul doute que ce volontarisme général aura pour effet de mettre en lumière le travail formidable de nos chambres aux quatre coins du monde, comme je l’observe depuis le début de mon mandat (voir rapport “Mes rencontres les chambres du monde entier” – juin 2018). Alors, quelles pépites et quelles bonnes pratiques leurs présidents sont-ils fiers de partager ?

Et si on commençait par le plus difficile : chercher des commandes pour le compte de nos entreprises ? Une solution expérimentée par Jean-Marie Pinel (Algérie) à travers une structure locale dédiée et exclusivement animée par des VIE pour minimiser les coûts.

Mais, en définitive, le plus difficile n’est-il pas de franchir le Rubicon ? “Souvent, les entreprises françaises sont compétitives, mais elles ne le savent pas”, un constat qui a toujours frappé Alain Ouelhadj (USA-Floride) sur un marché américain pourtant réputé hyperconcurrentiel.

Cela dit, pas question de partir la fleur au fusil. “C’est assez fréquent cette formidable méconnaissance de la culture du pays où l’on veut exporter”, tonne Renaud Bentegeat (Belgique). Même à notre porte : “Nos entrepreneurs savent-ils que 62% de la population belge ne parle pas français ?”, illustre Renaud.

Et, paradoxe de la situation, les aspirants exportateurs font ce reproche aux chambres : “vous êtes là pour nous aider, pourquoi vous nous faites payer ?”. Alors, Pascal Lambert (Singapour), comme tous ses collègues, explique de bonne grâce à “ces PME peu préparées, parfois à l’anglais balbutiant, que les chambres sont des organismes privés”.

Il peut y avoir un niveau d’information global gratuit, nous dit Catherine Dubreuil-Mitaine (Ile Maurice), mais “l’accompagnement relève d’un service facturé par un pôle d’experts, justement parce que chacun est expert en son domaine”, insiste-t-elle.

“Dans un pays où très peu d’informations sont disponibles et où un défaut de régularisation administrative peut provoquer la fermeture”, la solution éprouvée, selon Guillaume Massin (Cambodge), demeure l’incubateur qui apporte des services au quotidien et un réseau de partenaires.

(1) Carlos Aguiar, Portugal ; (2) Renaud Bentegeat, Belgique ; (3) Arnaud Darc, Cambodge ; (4) Fréderic Dehondt, Lettonie ; (5) Stéphane Delahaye, Bulgarie ; (6) Catherine Dubreuil-Mitaine, Maurice ; (7) Ricardo Guevara, Pérou ; (8) William Hart, Canada-Montréal ; (9) Pascal Lambert, Singapour.

A Sofia, Stéphane Delahaye (Bulgarie) se dispense à proprement parler d’un incubateur, au profit d’un “coworking space” où se croisent commerciaux et bâtisseurs de futures usines, attirés par la main d’œuvre la moins chère d’Europe et une flax tax de 10%, nous a rappelé Stéphane.

Vivant dans un contexte économique inverse à celui de la Bulgarie, Sindre Walderhaug (Norvège), mise sur la cross-fertilisation des savoirs et des résultats de recherche entre clusters d’univers différents. Concrètement, un robot mis au point pour forer la planète Mars a de bonnes dispositions pour forer le sol antarctique. A la clé, nos PME multiplient leurs débouchés.

Approche également originale et remarquée des participants : le “grand travail de mapping des Français d’influence” entrepris par George Mathieu (Irlande), en plus de “working groups” à thèmes très courus (blockchain, cybersécurité…)

En synthèse, quel que soit le chemin suivi, il faut tout mettre en œuvre au nom de la coopération, nous dit Martina Malakova (Slovaquie), elle-même initiatrice d’un cluster pour l’innovation regroupant les plus grands noms de l’économie française.

Une coopération qui s’étend par cercles concentriques et qui fonctionne d’autant mieux dans les secteurs d’excellence où tout le monde se connait (blockchain, IA…), souligne Sanjay Tugnait (Canada-Ontario) qui multiplie les membres de sa chambre sur ce schéma : ses amis, ses partenaires, ses clients…

Enfin, trois intervenants ont eu le mérite d’élargir le champ de notre sujet. D’abord, Arnaud Darc (Cambodge) a rappelé l’existence de nombreuses entreprises créées directement à l’étranger par des Français. Celles-ci demeurent inconnues de la France et ne peuvent donc bénéficier d’aucune aide. Arnaud pratique l’advocacy auprès des autorités, via Eurocham et au nom de l’Europe.

(10) Martina Malakova, Slovaquie ; (11) Guillaume Massin, Cambodge ; (12) George Mathieu, Irlande ; (13) Alain Ouelhadj, États-Unis, Floride ; (14) Rodrigo Perez Graziano, Argentine ; (15) Jean-Marie Pinel, Algérie ; (16) Sanjay Tugnait, Canada-Ontario ; (17) Riva Walia, Canada-Ontario ; (18) Sindre Walderhaug, Norvège.

Pour leur part, William Hart (Canada-Montréal) et Rodrigo Perez Graziano (Argentine) se sont exprimés sur les investissements directs. William en rappelant qu’au Canada aussi il y a pénurie de repreneurs d’entreprise et Rodrigo pour suggérer que la loi Sapin II anti-corruption, en vigueur depuis juin 2017, puisse constituer un atout auprès des autorités locales, notamment pour promouvoir des investissements directs français du fait de sa portée internationale.

Une nouvelle carte à jouer qui montre à quel point les participants n’ont pas manqué d’idées. Ces présidents de CCI sont animés d’un même sentiment d’urgence, car ils sont bien placés pour voir progresser nos compétiteurs étrangers. Nous voyons le Portugal comme un lieu de villégiature pour nos retraités, tandis que les Chinois ont pris pied dans tous les secteurs stratégiques de l’économie portugaise, s’alarme ainsi Carlos Aguiar (Portugal).

Heureusement, “ce qui a changé, c’est l’état d’esprit, dont nous devons être les porte-paroles en tant que CCI FI”, a prévenu Arnaud Vaissié. Ce nouvel état d’esprit se reflète parmi les chefs d’entreprises qui se déclarent de plus en plus soucieux d’exporter (sondage Opinionway pour la CCI France de mars 2018). Cette envie de conquête sera indéniablement favorisée par les relations bonnes et constructives entre les chambres et business France, dont divers participants se sont fait l’écho.

En qualité de parlementaire, je m’évertuerai à faire valoir diverses propositions en faveur de l’export contenues dans mon récent rapport “Pour une France libre d’entreprendre”, réalisé au nom de la délégation sénatoriale aux entreprises (Lien : le rapport et sa synthèse). Par exemple, au lieu de faire foisonner les dispositifs de soutien à l’export, je propose un seul coup de pouce : un taux d’IS nettement réduit sur la part des ventes réalisée hors frontières. Faisons simple et lisible pour nos PME.

HEBDOLETTRE n°99 – La victoire de la démocratie sur la technocratie (édito) – Conférence UDI-FDP-ALDE : allumage du moteur parlementaire franco-allemand ! (Vidéo) – Conférence des territoires de l’UDI avec Jean-Louis Borloo – Sénat : débat sur la réforme de la CFE, Caisse des Français de l’étranger (Vidéo) – Commission Défense : journée immersion à la Légion au camp de Carpiagne – Colloque hydro-diplomatie au Sénat : le bassin du Nil (compte-rendu) – En circonscription CAMBODGE – Phnom Penh & Siem Reap / 4 – 8 janv. 2018 – En circonscription THAÏLANDE – Bangkok, Pattaya, Leam Chabang, Phuket / 8 – 13 janv. 2018 – L’écho des circos décembre 2017 : Vietnam, Égypte, Irak, Liban, Soudan, Corée du Nord – République Serbe – L’écho des circos janvier 2018 : Arménie, Canada, Liban, Afrique du Sud – Djibouti, Vietnam, Australie, Corée du Nord.

Lire : l’HEBDOLETTRE n°99 – 27 février 2018Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°99

La victoire de la démocratie sur la technocratie

Une semaine ! C’est ce qu’il aura fallu aux députés LREM et Modem des Français de l’étranger, Roland Lescure en tête, pour que le gouvernement renonce à augmenter de 1,7% les prélèvements sur le montant brut de la retraite des pensionnés résidant à l’étranger, hausse que je dénonçais dans mon édito précédent (lire HL98 du 6 fev. 2018).

Exit donc l’application du décret n°2017-1895 du 30 décembre 2017 prévoyant une hausse du taux de cotisation à l’assurance maladie de 4,2% à 5,9%. Au total, 1,7 point supplémentaire qui correspondait à la hausse de CSG à laquelle ces contribuables “échappaient”, car n’étant pas soumis aux contributions sociales CSG et CRDS (Lire le communiqué du ministre Gérald Darmanin).

Ainsi, ce qu’un décret institue un mois, un autre peut l’annuler le mois suivant …d’un claquement de doigts ! En faisant subir une cuisante défaite à l’administration de Bercy, les députés LREM ont réhabilité l’action politique. Cette efficacité mérite d’être soulignée, car c’est la victoire de la démocratie sur la technocratie.

Le reproche majeur des députés au ministre Darmanin sur l’affaire des cotisations maladie est que son initiative n’a fait l’objet d’aucune consultation préalable, ni même de discussion dans le cadre de la loi de finances votée au parlement (PLFSS 2018) !

Visuel HL97 J’approuve leur démarche. Seul le législateur, représentant le peuple souverain, peut créer une imposition. La dénomination d’impôt désignant tout prélèvement fiscal (taxe, contribution ou redevance), il incombe au législateur de voter “l’assiette, le taux et les modalités de recouvrement des impositions de toutes natures” (art. 34 de la Constitution).

Il faudrait également s’interroger sur une autre dérive : le relèvement de 6 à 9% de la participation financière des établissements conventionnés au profit de l’AEFE (assise sur les frais de scolarité) à partir de janvier 2018. Un établissement public national à caractère administratif peut donc désormais prélever directement de quoi boucler son budget auprès de structures privées, sans passer par le législateur.

Il est heureux qu’Emmanuel Macron ait annoncé à Tunis en début de mois qu’il attend du gouvernement, pour l’été, un projet de réforme en profondeur de l’AEFE Découvrir l’HebdoLettre n°99

En circonscription au Cambodge (2) – Siem Reap (6 au 8 janv. 2018)

(A l’image) avec Arnaud Darc, devant le Malis, son somptueux restaurant cambodgien.

Siem Reap fut une étape passionnante avec la visite du chantier de rénovation archéologique du Mébon piloté et financé par la France, la préparation de la première Semaine française organisée par nos entrepreneurs, la galette des rois organisée par les associations ADFE et UFE ou encore la rentrée des classes de l’Ecole française.

Je soutiens totalement l’initiative d’Arnaud Darc qui réunit les énergies pour ouvrir une nouvelle Alliance française à Siem Reap à horizon de septembre 2018. Je remercie Laurent Triponey, Premier conseiller de l’ambassade, qui m’a accompagné lors de toutes ces étapes.

Entrepreneuriat

Semaine française

J’ai rencontré le comité d’organisation de la 1ère Semaine française de Siem Reap 2018, programmée en mars prochain.

Pour cette première édition, les organisateurs souhaitent réunir une trentaine d’entreprises pour créer une “envie de France”. J’ai été séduit par l’approche collective et dynamique de ces entrepreneurs locaux.

Ceux-ci s’étaient donné rendez-vous dans l’atelier du maître laquier, Eric Stocker, pour me présenter leur projet : Eric Raisina (couturier) ; Françoise Gouëzou (Biniky – accessoires voyages) ;  Loïc Dumas (Sirivan – prêt à porter) ; Vanessa Voukovitch (Brandrui – produits de beauté bio) ; Florian Bohême (B. Consulting – conseil en tourisme) ; Yannick Aillerie (directeur de l’aéroport de Siem Reap) ; Philippe Bes (directeur de l’école hôtelière Sala Baï) ; Arnaud Darc, président d’Eurocham – Chambre de commerce européenne). + d’images

Communauté française

Galette des rois

Merci à Jean Lestienne, conseiller consulaire pour le Cambodge (au micro), qui a animé à mes côtés la “Galette des rois” pour la communauté française de Siem Reap en présence de Laurent Triponey, Premier conseiller.

Une rencontre conviviale organisée par les deux associations Français du Monde – Adfe, représentée par son vice-président, Florian Bohême et l’Union des Français de l’étranger (UFE), représentée par Jean-Pierre Chennu, délégué. Nous nous sommes retrouvés au restaurant français le Barrio. 

Echange avec Marc Franiatte, consul honoraire, qui m’a confirmé tout l’intérêt d’une assurance rapatriement, au vu de nos compatriotes qui aboutissent à l’hôpital de Siem Reap sans être en mesure d’acquitter les soins reçus… + d’images

Lire aussi l’article de Raphël Ferry, correspondant Siem Reapois du LePetitJournal.com, que je remercie : ‘Les Français de Siem Reap, heureux de rencontrer le sénateur O. Cadic‘.

Enseignement

Ecole française

Quel plaisir d’avoir assisté à la rentrée scolaire de l’Ecole française de Siem Reap (EFSR), établissement homologuée et créé en 2003 grâce à une initiative privée.

Actuellement 84 élèves (61% de Français) sont scolarisés de la maternelle au CM2. Ensuite, c’est le CNED qui prend le relai avec l’assistance d’un tuteur.

Accompagné par Jean Lestienne, conseiller consulaire, et Laurent Triponey, nous avons été reçus par Aline Clément, dynamique directrice de l’EFSR qui partage son temps avec son rôle d’enseignante.

Pour l’anecdote, sa classe de CE2 était en train d’étudier “Le tour du monde en 80 jours” de Jules Verne. Ses élèves ont découvert que je vivais en Angleterre comme Phileas Fog et étaient curieux de connaître les 66 pays que j’avais traversés … + d’images

Culture française

Francophonie

L’antenne de l’Institut français à Siem Reap a dû fermer en 2014, pour des raisons budgétaires. Qu’à cela ne tienne, le serial entrepreneur Arnaud Darc, pdg de Thalias et président d’Eurocham, m’a présenté son projet de création d’une Alliance française.

Les locaux sont tout trouvés, flambants neufs, que nous avons visités au coeur d’une ville qui accueille 3 millions de touristes par an, dont 150.000 Français, ce qui signifie que les hôtels, restaurants ou commerces ont besoin de personnel parlant notre langue.

Outre les cours de langue, l’AF pourrait abriter une succursale de la chambre de commerce française au Cambodge.  + d’images

Coopération

Sauvegarde du patrimoine / Angkor

A Angkor, après l’achèvement de la restauration du temple du Baphuon (1995-2011), le MEAE pilote et finance désormais le chantier emblématique et complexe du Mébon (temple situé au milieu d’un lac, le Baray occidental).

J’ai visité ces deux monuments avec les explications de l’architecte Maric Baufeïst de l’Ecole française d’Extrême Orient (EFEO). En effet, la France opère au Cambodge dans le domaine de l’archéologie préventive et la restauration, notamment grâce à l’EFEO.

Le chantier du Mébon aura besoin de financements pour se poursuivre. + d’images

En circonscription au Cambodge (1) – Phnom Penh (4 au 6 janv. 2018)

Ma gratitude à Eva Nguyen Binh, ambassadrice de France, qui a résolument placé ma visite sous le signe de l’entrepreneuriat à travers diverses rencontres avec des acteurs économiques français au royaume du Cambodge (CCEF, CCIFC, dirigeants, cadres, organisateurs de la Semaine française…). Face à l’omniprésence chinoise et l’activisme américain, les Européens doivent regagner un précieux terrain.

Je suis reparti de Phnom Penh avec un coup de cœur : l’ONG “Toutes à l’école” qui m’a été présentée par sa fondatrice, la journaliste Tina Kieffer.

Politique

Sénat cambodgien

(g à d) Oum Sarith, secrétaire général du Sénat ; T’y Borasy, pdte de la commission des Affaires  étrangères et de la Coopération internationale, pdte du groupe d’amitié Cambodge-France ; Olivier CadicEva Nguyen Binh, ambassadrice de France.

Depuis sa création en 1999, la Chambre Haute du Cambodge a accueilli dix délégations sénatoriales françaises, tandis que ses membres se sont rendus quinze fois à Paris, la dernière mission datant d’octobre 2017.

La sénatrice T’y Borasy défend avec vigueur la francophonie. Elle travaillait à organiser un séminaire, le 16 mars prochain, intitulé “La langue française : son apprentissage comme vecteur de développement de la francophonie cambodgienne”.

A la lumière de l’exemplarité de son parcours, nous avons évoqué la place de la femme dans la vie politique locale.

J’ai marqué ma préoccupation face aux évolutions de la politique intérieure cambodgienne. En réponse, Oum Sarith s’est prononcé en faveur d’une intensification du dialogue dans son pays, en voie de démocratisation.

Solidarité

“Toutes à l’école” (ONG)

(g à d) Olivier Cadic ; Chantal Thomass, marraine officielle de l’association ; Tina Kieffer, présidente-fondatrice de Toutes à l’école ; Eva Nguyen Binh, ambassadrice de France au Cambodge.

Visite de l’école Happy Chandara, financée par “Toutes à l’école”, association française créée par la journaliste Tina Kieffer en 2004, suite à son adoption d’une petite cambodgienne orpheline et nécessitant des soins médicaux.

L’école scolarise désormais 1181 jeunes filles du CP à la terminale, dont une centaine en internat. Une quarantaine d’élèves est envoyée en séjour linguistique chaque année en France.

Pour Tina, seule une bonne éducation peut garantir l’avenir de ses élèves. Saluons aussi sa vision inclusive, puisqu’elle offre un suivi social et sanitaire aux familles de ces jeunes filles. A ce titre, l’école dispose d’un dispensaire et d’un cabinet dentaire. Chapeau bas !  + d’images

Entrepreneuriat

Chambre de Commerce et d’Industrie

Petit-déjeuner avec les membres de la CCI France-Cambodge et son président, Guillaume Massin, ainsi que des représentants de l’EuroCham.

En 2017, la CCIFC a été l’initiatrice de plusieurs événements promotionnels, comme la Semaine française, l’opération “Goût de France/Good France” en mars, le Grand dîner français du 14 juillet qui a rassemblé plus de 1.300 convives et, enfin, le gala annuel, qui s’est tenu en novembre sur le thème de la coopération historique franco-cambodgienne en matière de valorisation du patrimoine.

En outre, la CCIFC a produit un ouvrage remarquable : “Entreprendre au Cambodge”.

EuroCham

Fondée en 2013, la Chambre de commerce européenne (EuroCham Cambodia) est présidée par Arnaud Darc.

Une subvention importante de l’Union européenne (2,5M USD sur cinq ans dans le cadre du programme ICI+) lui a permis de bâtir une équipe pour développer plusieurs lignes d’action. L’une des plus accomplie est l’Advocacy autour du Livre Blanc rédigé l’EuroCham qui rassemble ses recommandations aux autorités.

L’action d’EuroCham a largement relevé la visibilité et l’influence des entreprises européennes auprès des autorités, tout comme celle de leurs partenaires cambodgiens. Sur le terrain, les bannières concurrentes sont très actives, comme l’IBC américain (International Business Chamber), le réseau des chambres chinoises (1000 entreprises) ou le club d’affaires japonais (240 membres).

Incubateur

Visite de l’incubateur “Confluences”, accompagné de son fondateur Soreasmey Ke Bin.

Notre consulat recense 453 “artisans, chefs d’entreprises ou commerçants” parmi les 5.084 compatriotes enregistrés au Cambodge. Les entrepreneurs français, créateurs d’entreprises locales, sont donc surreprésentés dans notre communauté !

J’ai rencontré quelques-uns de ces entrepreneurs à des phases différentes de leur développement. Confluences a eu l’heureuse idée de mettre en place une activité de distribution au profit des PME françaises qui souhaitent accéder au marché cambodgien.  + d’images

Diner de la communauté d’affaires

Un dîner organisé par notre ambassadrice Eva Nguyen Binh a réuni une douzaine d’hommes d’affaires représentant une palette variée du savoir-faire français au Cambodge.

Une quarantaine de filiales et de bureaux de représentation constituent la vitrine de notre potentiel économique au Cambodge, dont certains poids lourds tels que Total, Vinci, Sanofi, Bolloré, Banques populaires (Bred)… J’ai salué le niveau de coopération de notre communauté d’affaires avec la Chambre européenne.

Mes remerciements à Arnaud Darc (pdg de Thalias et président d’EuroCham) ; Eloi Courcoux (pdg de Meas Development Holding – restauration), Serge Pak (pdg de Pex Pipes / Béton Block and Pave – construction), Antoine Fontaine (secrétaire général du comité des CCEF, Avocat), Guillaume Perdon (directeur de la banque Bred), Franck Touch (président de KhmerDev et pdg de K-Digidata – services informatiques), Pily Wong (pdg du groupe Hung Hiep – agroalimentaire), Soreasmey Ke Bin (vice-président de la CCIFC et directeur général de l’incubateur Confluences).

Communauté française

Ambassade

Accueilli par Eva Nguyen Binh, ambassadrice de France au Cambodge, j’ai visité les locaux de l’ambassade et rencontré des agents très impliqués.

On estime que le nombre de Français résidant au Cambodge s’élève à 10.000 personnes, alors que la moitié seulement est référencée au consulat.

Il s’ajoute une population croissante d’enfants issus de mariages mixtes. Déjà 50 % des Français résidents ont la double nationalité. On constate un afflux régulier retraités masculins français venant profiter d’un coût de la vie plus adapté à leurs ressources.

Pour leur part, nos actifs (43%) sont fortement représentés au sein d’ONG et dans le secteur tourisme/restauration.

Élus et associations

Ma visite a été suivie d’une réunion de travail avec les élus consulaires et divers représentants associatifs.

Je remercie Theany Phal (conseillère consulaire), Bruno Bogvad (trésorier général de l’UFE), Yvon Chalm (président de Français du Monde-ADFE), Didier Fontenille (directeur de l’Institut Pasteur), Geneviève Hussenot-Labic (présidente de Phnom Penh Accueil), Rémy Hallegouet (responsable du développement du Volontariat international en Asie – France Volontaires).

(à l’image) Avec Yvon Chalm (UFE Cambodge) qui a rappelé l’importance de développer le réseau des écoles françaises, tant pour la communauté française que pour notre rayonnement et Borin Pin, pdt de Anvaya, l’association des khmers d’outre-mer qui m’a fait mesurer le dynamisme des jeunes franco-khmers.  + d’images

Problématiques

Les retraités français sont nombreux à fonder des foyers avec de jeunes femmes cambodgiennes. Cette situation participe évidemment à l’inflation des demandes de bourses scolaires.

(à l’image) Bruno Bogvad a attiré mon attention sur les Français non-assurés et la difficulté pour eux d’accéder à des soins. Il préconise que l’on oblige nos compatriotes à souscrire une assurance rapatriement, comme nous l’imposons aux Cambodgiens qui souhaitent venir en France.

Enfin, les administrations cambodgiennes, longtemps permissives, ont drastiquement renforcé leurs contrôles (permis de travail, fiscalité…) au grand dépit des Français en situation irrégulière.

Culture

Institut français

Visite de l’Institut français du Cambodge en présence de Laurent Triponey, Premier conseiller à l’ambassade et Eve Hermann, secrétaire générale de l’IFC.

L’Institut français du Cambodge est un acteur incontournable de la francophonie à Phnom Penh, grâce à son centre de langues qui est le premier opérateur dans le domaine des cours de français avec près de 5.000 élèves par an sur 4 sessions !  + d’images