Jean-Noël Barrot : Une diplomatie française en mouvement, entre modernité et ambition
Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,
La France, puissance d’équilibre et de dialogue, doit incarner une diplomatie à la hauteur des défis du XXIᵉ siècle. Dans un monde marqué par les tensions géopolitiques, les crises climatiques et les ingérences étrangères, une diplomatie moderne exige des moyens à la mesure de ses ambitions.
La diplomatie est à la Défense ce que la justice est à l’Intérieur : un pilier indispensable. Depuis son arrivée à la tête du Quai d’Orsay, Jean-Noël Barrot a impulsé une dynamique sans précédent. La stratégie French Response contre la désinformation, la lutte renforcée contre les narco-trafics, ou encore le sommet France-Afrique au Kenya en 2026 illustrent une volonté claire : réinventer notre partenariat avec l’Afrique et renforcer notre influence. Les Assises de la diplomatie parlementaire et de la coopération décentralisée complètent cette vision, en mobilisant tous les acteurs de notre rayonnement.
Ces avancées méritent d’être amplifiées.
Pourtant, un domaine cristallise les tensions : l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE). Avec 12 % du budget de l’action extérieure et des subventions passées de 200 à 400 millions d’euros en 15 ans, son modèle économique est devenu insoutenable.
Seuls 20 % des élèves scolarisés dans son réseau sont français, et les classes moyennes en sont progressivement exclues. La réforme engagée par Jean-Noël Barrot doit reposer sur trois principes : un juste coût, un juste prix, et une cohérence tarifaire internationale.
L’enjeu ? Réorienter les subventions vers les bourses et les outils garantissant l’accès à la langue et à la culture pour tous les enfants français.
Nos compatriotes de l’étranger, souvent sous-estimés, forment un réseau d’influence unique. Leur engagement quotidien renforce le rayonnement de la France. Il est temps de les considérer comme des partenaires stratégiques, et non comme des bénéficiaires passifs.
Si l’augmentation symbolique de 0,01 % des crédits (3,45 milliards d’euros) peut sembler modeste, l’ambition portée par Jean-Noël Barrot transcende ces contraintes. Preuve en est : il a été récompensé ce 10 décembre par le prix CEPR du décideur politique de l’année 2025, en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à l’élaboration des politiques publiques.
Sous son impulsion, j’observe que la diplomatie française avance, alliant rigueur budgétaire et vision stratégique. Le cap est tracé : celui d’une France offensive, moderne et solidaire.
Fidèlement,
Olivier Cadic
Sommaire :
HOMMAGE . Attentats du 13-Novembre 2015
SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES . PLF2026 – Action Extérieure de l’État – Discussion générale . MEAE – Assises de la diplomatie parlementaire . Budget 2026 – DFAE, AEFE, projets immobiliers . IPAC – Procès de Jimmy Lai – Réponse du Président de la République
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER . Face aux risques : lancement du guide « Tous responsables » . Enseignement du français : ma question écrite sur l’avenir du dispositif “PELF” . CA de l’AEFE (27/11/25) – Déclaration de l’ANEFE . Accueil des élèves du Collège du Léman – International School . TV5Monde au service du rayonnement culturel francophone
EN CIRCONSCRIPTION
> ÉTATS-UNIS – Floride / Miami (24-27 oct. 2025)
> ÉTATS-UNIS – Illinois / Chicago (28-29 oct. 2025)
> ÉTATS-UNIS – Massachusetts / Boston (30 oct. – 01 nov. 2025)
> ÉTATS-UNIS – New York (2-4 nov. 2025)
> PAYS-BAS – Amsterdam (6-7 nov. 2025)
> ROYAUME-UNI – Londres (8-12 Nov. 2025)
> DANEMARK – Copenhague (12 nov. 2025)
SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ & IA . Cybersécurité – L’État doit renforcer sa culture qualité . Cybersécurité et ingérences étrangères – SGDSN, ANSSI et VIGINUM . Cybersécurité – Olvid
SÉNAT – BUDGET & IA . PLF2026 – Mon amendement pour supprimer le CEHR . PLF2026 – Mon amendement en faveur d’un “Bouclier fiscaL”
SÉNAT – RELATIONS INTERNATIONALES – GROUPES D’AMITIÉ . Institut français – Lancement de la Saison de l’Ukraine . Taiwan – Visite du ministre François Wu . Taiwan – Un budget de défense exceptionnel . La France au rendez-vous de la nouvelle économie irakienne . Roumanie – Fête nationale . Japon – Hommage à S.E. Makita Shimokawa . Liban – Fête nationale
MÉDIAS . Olivier Cadic : “Les Jeux Olympiques ont réussi puisqu’on les a préparés, la guerre c’est pareil” (Public Sénat – 03/12/2025) . Le Service volontaire sera-t-il utile ? (France24 – 27/11/2025) . “Déploiement d’un service militaire volontaire ?” (Public Sénat – 21/11/2025) . Olivier Cadic : “Flam est ce que la démocratie participative peut faire dans sa plus belle expression” (Françaisdanslemonde.fr – 15 nov. 2025) . “Nouvelle pratique mafieuse à Marseille ?”– Le Temps (Suisse) – 14 nov. 2025) . Olivier Cadic : « “La France, comme tous les autres pays, est victime d’ingérences étrangères extérieures” (Public Sénat – 06/11/2025)
Invité de l’émission Bonjour chez vous (Public Sénat), ce 3 décembre, j’ai répondu aux questions d’Oriane Mancini.
Au lendemain de la visite du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à son homologue Emmanuel Macron, nous avons évoqué trois sujets : La paix en Ukraine et quel rôle pour la France ? ; l’augmentation du budget militaire ; l’interception des clandestins entre la France et le Royaume-Uni.
Résumé de Public Sénat :
« On ne veut pas prendre la représentation nationale en traître », déclarent Le Premier ministre et la ministre des Armées après avoir rassemblé, ce 1er décembre, les parlementaires des commissions chargés des sujets de défense dans une réunion à huis clos.
L’enjeu : faire accepter via des débats organisés en vertu de l’article 50-1 …l’augmentation de 6,7 milliards d’euros le budget des Armées. Olivier Cadic, sénateur (Union Centriste) des Français établis hors de France, justifie cette nouvelle hausse de dépenses : « On a trop attendu. J’entends Laurent Fabius dire ‘nous devons toucher les dividendes de la paix’ après la chute du mur de Berlin, il faut maintenant rattraper cette erreur stratégique. Nous avons baissé l’arme. L’adversaire s’est dit que c’était le bon moment. Aujourd’hui on voit que les efforts d’investissements pour se rétablir sont beaucoup plus importants. Nous devons aujourd’hui payer pour ceux qui ont bénéficié des dividendes de la paix ».
Olivier Cadic pense qu’il faut « prendre avantage de l’expérience sur le terrain en Ukraine, mais aussi de la confrontation Iran-Israël. Si nos forces armées réclament des forces supplémentaires c’est justement parce qu’elles considèrent que nous ne sommes pas à niveau.
Mais malheureusement, c’est comme le jour du match, ce n’est que dans la confrontation que l’on sait si l’on est au niveau ou pas. Et il ne faut pas attendre le jour de l’entrée au conflit pour voir si l’on est au rendez-vous. Les Jeux Olympiques, si ça a été un succès fantastique, c’est parce qu’on les avait préparés, et bien là c’est pareil ».
Le Président Emmanuel Macron a décidé de lancer, dès cet été, le Service militaire volontaire de dix mois avec l’objectif de mobiliser 50.000 jeunes d’ici 2035. Depuis le début de la guerre en Ukraine, certains pays européens ont aussi rétabli le service militaire. Est-ce efficace ? De quelles menaces parle-t-on ?
Nous en avons discuté au micro de Stéphanie Antoine sur la plateau du France 24 avec Richard Werly, correspondant France/Europe pour le quotidien suisse Blick ; Michel Goya, ancien officier des troupes de marine et historien ; Christelle Craplet, directrice Opinion Ipsos-BVA
Parler de mobilisation et de résilience m’a conduit à montrer la brochure « Tous responsables » diffusée la semaine précédente par le gouvernement et qui concerne tous les Français, pas seulement les jeunes. Il faut en effet que chacun comprenne qu’il a un rôle à jouer et qu’il va falloir investir pour rester en paix
J’ai successivement répondu aux questions suivantes :
> Quelle est votre réaction au sujet du Service national volontaire ?
> Est-ce que cela va créer du patriotisme ou l’objectif est-il uniquement de se défendre ?
> Votre réaction au fait qu’Emmanuel Macron ait bien dit que ce service national volontaire se cantonnait à la défense du territoire français ?
> On est plutôt dans des temps de disette. Ces 2,3 milliards de crédits pour le service national vont-ils être retirés du budget ?
> Est-ce qu’il va y avoir une astuce budgétaire pour que cette augmentation des crédits militaires soit votée ?
> Un service européen sans armée européenne ?
> Est-ce qu’on a les moyens financiers de pouvoir se défendre véritablement ?
La France se dote enfin d’un guide national de préparation aux risques majeurs : « Tous responsables – Face aux risques, agissons : bien préparés, bien protégés, tous engagés ».
Un document essentiel que plusieurs médias qualifient déjà de « guide de survie » ou de « kit de survie » face aux crises — qu’il s’agisse d’un accident industriel, d’un cataclysme, d’une cyberattaque, d’une épidémie ou d’un conflit armé.
J’accueille cette annonce du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) avec une grande satisfaction. Elle fait directement écho à mon intervention dans l’hémicycle le 4 mars dernier (vidéo). Ce jour-là, depuis la tribune, j’avais brandi le livret « En cas de crise ou de guerre », distribué à toute la population suédoise en plusieurs langues, un document clair et concret, pensé pour préparer chaque foyer à une situation d’urgence (lire).
À la fin de mon intervention devant le Premier ministre François Bayrou, j’avais remis ce livret à Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, en l’invitant à envisager une démarche similaire pour la France (vidéo).
Quelques mois plus tard, la publication du guide « Tous responsables » représente à mes yeux une avancée majeure. On y retrouve une pédagogie simple et accessible visant à faire de « chaque citoyenne et chaque citoyen un acteur de sa propre sécurité et de celle de la Nation ».
Ce document fournit des réflexes immédiats en cas de crise ; la liste du matériel recommandé à conserver chez soi ; des conseils pratiques pour réagir face aux situations d’urgence.
Sa dernière partie s’inscrit dans la stratégie de résilience voulue par le Président de la République, Emmanuel Macron, parce que la sécurité nationale ne repose pas uniquement sur nos forces armées ou nos institutions : elle dépend aussi de l’implication de chacun d’entre nous. Et comme le rappelle le document, « avoir conscience de la réalité n’est pas céder à l’alarmisme ».
Le 15 septembre, j’ai eu l’immense privilège, en tant que membre du conseil d’administration de l’AFD, d’assister à la remise des insignes de la Légion d’honneur à Rémy Rioux, directeur général de l’AFD, par Manuel Valls, ministre d’État, ministre des Outre-mer.
Aux côtés de Thani Mohamed-Soilihi, ministre de la Francophonie, Éléonore Caroit, députée des Français d’Amérique latine, ainsi que de Sophie Sidos, présidente des CCEF, et Jean-Jacques Santini, membre du CA, nous avons écouté un discours empreint de reconnaissance envers celles et ceux qui lui ont accordé leur confiance, à commencer par le président de la République, Emmanuel Macron.
Puisant dans ses racines d’historien, Rémy Rioux éclaire ses décisions au service du développement.
De nombreuses autres personnalités étaient également présentes parmi lesquelles : Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, Anne Grillo, directrice générale de la mondialisation, Anne-Marie Descôtes, secrétaire générale du Quai d’Orsay, Mathias Fekl, ancien ministre des Français de l’étranger, ainsi que plusieurs ambassadeurs.
Un grand bravo à Rémy Rioux pour cette distinction méritée. +d’images
Merci à SEM Samira Sitail, ambassadeure de Sa Majesté le Roi du Maroc en France, et SEM Samir Addahre, ambassadeur, délégué permanent du Royaume du Maroc auprès de l’Unesco, pour leur invitation à la réception célébrant le 26ème anniversaire de l’intronisation de la Majesté le Roi Mohammed VI.
Très honoré d’avoir pu participer à cet événement très réussi, en compagnie de plusieurs collègues à l’image de Christian Cambon, président du groupe d’amitié France-Maroc, et d’Hervé Marseille, président du groupe Union centriste et vice-président du groupe d’amitié.
Les discours de nos hôtes ont été très applaudis, en particulier lorsque l’ambassadeure Samira Sitail a exprimé la singularité du modèle marocain fait de tolérance et d’altérité, et qu’elle a renchéri sur l’importance de la pluralité culturelle et identitaire qui caractérise le Maroc.
Comme l’ont fait les deux ambassadeurs, Laurent Saint-Martin, ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et des Français de l’étranger a exprimé sa fierté du chemin accompli par la relation bilatérale France-Maroc depuis un an.
Le ministre a rappelé que le Maroc est le “premier investisseur et premier partenaire commercial africain en France”, tandis que la France est le “premier investisseur étranger au Royaume”.
Lors de son discours, Laurent Saint-Martin a rendu hommage au Président de la République, Emmanuel Macron et à Sa Majesté Le Roi Mohammed VI “qui portent ensemble cette relation au plus haut niveau” et ont décidé d’ouvrir un nouveau livre dans la relation franco-marocaine”.
Témoignage du partenariat d’exception, qui unit nos deux pays, la présence de plusieurs membres du gouvernement : Manuel Valls, ministre d’État des Outre-mer ; Rachida Dati, ministre de la Culture ; Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations ; et de nombreuses personnalités parmi lesquelles Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco.
À l’issue des discours et des hymnes, les participants ont formé une longue file d’attente pour obtenir un cliché souvenir aux côtés de Rachida Dati. Le parcours d’exception de la ministre de la Culture incarne, en effet, avec éclat ce que la France offre de plus précieux à tous : la possibilité, par l’effort et le mérite, de servir la République au plus haut niveau.
Cette réception m’a offert également l’opportunité de remercier Nacim Tourougui, chef de mission adjoint auprès de l’ambassade du Maroc en France, pour avoir facilité les contacts avec mes homologues parlementaires lors de mon récent déplacement à Rabat.
Vive l’amitié entre la France et le Maroc ! +d’images
Toute ma gratitude à Anna-Gaël Rio, conseillère des Français de l’étranger pour Tanger, toujours disponible pour me permettre d’accomplir ma mission dans les meilleures conditions.
Indépendante, anticonformiste, Anna Gaël sait multiplier les complicités, dans la bonne humeur, avec les acteurs locaux pour servir l’intérêt général, et en particulier celui des Français de Tanger.
Son sens du travail collaboratif avec Philippe Truquet, consul général ; Benoit Vaillant et Pascal Capdevielle, délégués régionaux de la CFCIM respectivement pour Tanger et Fès ; ou encore avec sa collègue Myriam Bennani, est très inspirant.
Communauté française
Consulat
Retour à Tanger, en compagnie de Pascal Capdevielle, délégué de la CFCIM Fès, où j’ai retrouvé Anna Gaëlle Rio, conseillère des Français de l’étranger (CFDE), qui a coordonné cette mission de 4 jours.
Point d’orgue de ce déplacement, le suivi de l’évolution des travaux du campus consulaire.
Depuis son arrivée en poste en 2021 à Tanger, Philippe Truquet, consul général, est également devenu directeur de l’Institut français de Tanger (IFT) en 2023.
Philippe Truquet a eu la lourde tâche de rénover et rationaliser le patrimoine immobilier du poste.
Le campus consulaire de France à Tanger accueille la Résidence et le consulat depuis 1893 et 1931, sur un terrain de 14 827 mètres carrés, en plein centre-ville. Il a été décidé de délocaliser les espaces du consulat vers l’ancienne Résidence de France. Le consulat bénéficie désormais d’une entrée dédiée, distincte de l’entrée principale, qui accueille les usagers depuis juin 2024. L’IFT sera partiellement relocalisé sur le site précédent du consulat général. J’ai échangé avec les agents du consulat installés dans des locaux restaurés et disposant d’un accès pour les personnes à mobilité réduite.
Lors du déjeuner de travail, où nous avons été rejoints par Myriam Bennani, CFDE, j’ai salué la méthode de Philippe Truquet, qui fait un point tous les premiers mercredis du mois avec les élus sur leur demande.
Nous avons évoqué l’inflation du nombre d’arrestations de compatriotes, 3 par semaine, principalement pour trafic de stupéfiants. Le plus âgé d’entre eux est né en 1955 (70 ans). +d’images
Diplomatie économique
Aluminium du Maroc
À l’invitation de Benoit Vaillant, délégué CFCIM à Tanger, j’ai visité plusieurs entreprises en compagnie d’Anna-Gaël Rio, CFDE Tanger, et Pascal Capdevielle, délégué CFCIM à Fès.
Première séquence, Aluminium du Maroc (ALM), dont Benoit est l’un des deux directeurs généraux délégués, avec Abdelaziz El Alami, du même nom que son grand-père fondateur.
ALM emploie 650 personnes pour un chiffre d’affaires de 120 millions d’euros.
La société a été créée en 1976 à Tanger par Abdelaziz El Alami, en partenariat avec le groupe français Péchiney (devenu Alcan puis Rio Tinto) pour produire des profilés d’aluminium sur le marché marocain. En 1998, l’entreprise est introduite en Bourse à Casablanca, se développe à l’international et lance la troisième ligne d’extrusion en 2019.
Pionnière dans la fabrication de profilés en aluminium au Maroc, ALM dispose d’un solide savoir-faire technique et d’une longue expérience. Le bâtiment représente environ 85 % de l’activité, avec des profilés pour menuiserie (fenêtres, portes, façades) et autres systèmes architecturaux.
ALM est la première société marocaine à être triplement certifiée ISO QES (Qualité-Environnement-Sécurité) qui facilite l’export et la reconnaissance internationale.
Nous avons eu un long échange sur les déclarations d’empreinte carbone, et la nécessité de décarboner la production d’aluminium pour ne pas sortir du marché. Les dirigeants d’ALM appellent l’UE à une réflexion collective, en associant les partenaires situés à l’extérieur de l’Europe, pour optimiser les coûts de la transition écologique. +d’images
Tronico Atlas
Accueilli par Michel Moulin, directeur général ; Guillaume Rousseau, responsable administratif et financier, et Hassan Zine el Abidine, directeur d’usine, nous avons visité l’usine d’assemblage de cartes électroniques de Tronico Atlas, située dans la zone franche de Tanger.
Tronico Atlas est une filiale marocaine du groupe Tronico (France), spécialisée dans la conception et production de systèmes électroniques à haute valeur ajoutée. Elle est implantée dans la Tanger Free Zone, avec une surface industrielle initiale de 6 000 m², sur un terrain pouvant atteindre 10 000 m², et emploie environ 250 à 300 personnes
Tronico fait désormais partie du groupe Agon Électronics, qui compte 1400 employés, pour un chiffre d’affaires de 216 millions d’euros.
Plus de la moitié des activités du groupe sont destinées à l’aéronautique.
Les activités destinées à la défense sont produites en France.
Très heureux d’avoir pu observer un véritable savoir-faire industriel qui est le premier site certifié NADCAP en Afrique, garantissant l’accès aux marchés aéronautiques internationaux.
Les services de production comprennent les lignes CMS, brasage, câblage filaire, tests… tandis que l’ERP est partagé avec Tronico France, pour une logistique intégrée, via des navettes régulières. +d’images
Malafi
Visite de Mafali, société dirigée par Olivier Autefage, qui partage son temps entre la France et le Maroc.
Implantée depuis mai 2010, dans la zone franche de Tanger, Mafali est spécialisée dans la fabrication et distribution d’accessoires optiques (étuis, microfibres, produits pour lentilles, etc.)
100 personnes travaillent dans l’entreprise qui assure la fourniture de 80% des opticiens français. +d’images
Entrepreneurs français
De nombreux entrepreneurs ont décidé de s’établir au Maroc pour gérer un Riad, un restaurant ou un commerce.
Anna-Gaël Rio m’a proposé de déambuler dans la ville à la rencontre de ceux qui ont choisi Tanger, pour s’établir.
Des personnalités aux parcours riches et variés qui ont toutes craqué pour cette ville, qui permet de profiter “en même temps” de l’Océan atlantique et la Méditerranée.
L’Atelier 49 est un lieu hybride mêlant atelier, boutique, bureau, salon de vernissage.
Singulier est un bureau d’architecture et fabrication d’objets créés par Jean Marc Haudrechy et Anne Chaplain – mobilier, luminaires, carreaux, lampes… chaque pièce est unique, de conception slow design, réalisée par des artisans tangérois (fer, rotin, bois).
Anne Chaplain organise également la manifestation « Être Ici » (tous les deux ans) autour du patrimoine tangérois, où chaque lieu-atelier accueille un artiste pour un week-end d’animations et d’expositions.
Rock da Kasbah, créé par Virginie Hutin, est un atelier de production textile : tot bags, t shirts, réalisés avec un couturier local Ahmed.
Le Musée de l’âne à Tanger créé par Abderrahim Benattabou, permet de redécouvrir un animal emblématique méconnu, de mieux comprendre son rôle culturel et historique.
La superbe maison d’hôtes Dar Nour, créée par Jean Olivier Arfeuillère et Philippe Chaslot, est située dans la Kasbah et offre une vue privilégiée sur la baie de Tanger.
Le restaurant Anna et Paulo, que j’avais visité lors de mon passage pendant la période du Covid, a surmonté la crise pour le plus grand bonheur des amateurs de sardines.
Afin de varier les échanges, je remercie Anna-Gael d’avoir organisé une soirée avec plusieurs représentants de notre communauté. +d’images
Culture
Institut français – Maison France
En 2026, une page de la représentation de la France à Tanger va se tourner. L’Institut français de Tanger va prendre possession du bâtiment utilisé historiquement par le consulat général de France.
J’ai visité, en compagnie d’Anna-Gaël Rio, CFDE Tanger, les travaux importants engagés qui permettront de renforcer la visibilité et l’attractivité française, grâce à des installations modernisées.
Campus France bénéficiera d’un espace à la hauteur de l’intérêt et la confiance des étudiants marocains, désireux de poursuivre leurs études supérieures dans l’Hexagone.
La majestueuse salle des pas perdus pourra accueillir conférences et salons professionnels. Le parc deviendra sûrement un lieu prisé par les Tangérois et les touristes, propice à la détente et à la rencontre. Un théâtre extérieur sera aménagé pour accueillir spectacles, projections de films en plein air et représentations théâtrales.
L’objectif est de faire de ce site, la “Maison France” à Tanger, qui accueillera également les associations.
Merci à Philippe Truquet d’avoir pris le temps de me présenter un chantier d’envergure qui marquera son passage et justifie notre sincère reconnaissance. +d’images
Institut français – Galerie Delacroix
En visitant la galerie Delacroix, attenante au campus consulaire, j’ai apprécié le travail proposé par Omar Mahfoudi, un artiste né à Tanger qui vit en France.
J’ai interrogé Philippe Truquet, directeur IFT, sur le modèle économique de la galerie.
Le produit de la vente des œuvres d’art exposées rapporte 50% à une galerie privée.
Très surpris d’apprendre que le fonctionnement de cette galerie repose uniquement sur l’argent du contribuable. Le directeur de l’IFT a plaidé sans succès pour un reversement d’une commission à minima de 20% pour participer aux frais. Compte tenu de l’état de nos finances publiques, il ne m’apparaît vraiment pas raisonnable de faire fonctionner une structure exclusivement sur fonds publics. +d’images
À l’invitation de Pascale Trimbach, consule générale de France à Casablanca, j’ai participé à la célébration de notre fête nationale, ce 15 juillet, dans les jardins du consulat général.
À l’issue du discours émouvant de la consule générale, venue en poste à Casablanca pour assurer un intérim de 8 mois, Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc, lui a rendu un hommage appuyé qui a été chaleureusement applaudi par les participants.
L’ambassadeur a rappelé la force des liens tissés entre le Maroc et la France.
La dynamique de la relation bilatérale est sortie renforcée suite à la visite d’État du président Emmanuel Macron, en octobre 2024.
Plus de 10 milliards d’euros d’accords ont été signés avec des entreprises françaises.
La réception ouverte à la communauté française et à des personnalités locales s’est tenue en présence du Wali de Casablanca ; du commandant de la place d’armes et de la maire de Casablanca.
Ravi d’avoir échangé avec de nombreux compatriotes que j’ai croisé lors de mes précédents déplacements, à l’image de nos conseillers des Français de l’étranger à Casablanca, Gilles D’Agescy et Fatima El Ouafi, de Gilles Abensour, président de la section CCEF Maroc, les membres du bureau de la CFCIM… +d’images
Consulat
Merci à Pascale Trimbach, consule générale de France à Casablanca, pour son accueil à la Résidence de France et l’entretien privilégié qu’elle m’a accordé à mon arrivée.
24.000 Français sont inscrits sur le registre de la circonscription de Casablanca.
Une grande activité du consulat est d’émettre des visas pour les Marocains souhaitant se rendre en France. 10% des visas émis par la France dans le monde (280 000), le sont au Maroc. Le nombre de demandes de visas pour étudier en France a progressé de 66% par rapport à 2024. Le nombre de dossiers enregistrés par Campus France a augmenté de 20%.
Nous avons évoqué également les questions liées aux fraudes détectées sur les aides sociales versées indûment en France pour des personnes établies au Maroc et sur celles liées au Narcotrafic. +d’images
Diplomatie économique
Saint-Gobain Maroc
Toute ma gratitude à Gilles Abensour, CEO de Saint-Gobain Maroc, et président de la section CCEF Maroc, qui compte 65 CCEF, pour m’avoir accueilli au siège social de la société, en compagnie de Pascal Capdevielle.
À cette occasion, Gilles Abensour m’a présenté l’extraordinaire développement cette société en moins de trois décennies. Saint Gobain a débuté en 1999 au Maroc. La société compte désormais 1000 collaborateurs dans le Royaume, répartis sur 9 sites pour un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros. J’ai salué le travail remarquable des équipes pour le développement de solutions constructives pour le confort, le bien-être et l’économie d’énergie dans les bâtiments.
Nous avons également visité le Showroom qui met en lumière l’ensemble des solutions offertes pour la construction. Pour finir, nous avons visité l’Académie de Formation, notamment la salle virtuelle et l’atelier technique Placo. Saint-Gobain Maroc a formé 11 000 personnes, à cette date, sur les produits et nouvelles méthodes constructives.
Autre sujet de fierté pour Gilles Abensour, la fondation Saint Gobain dépense 200.000 euros par an pour financer des projets sociaux.
Très heureux de cette visite d’une entreprise emblématique de la relation bilatérale entre la France et le Maroc. +d’images
RABAT
Diplomatie parlementaire
Chambre des représentants
Très honoré d’avoir été invité, en compagnie de Pascal Capdevielle, à la Chambre des représentants par Dr Hafid Ouchchak, député et ancien maire de Sefrou, pour un entretien avec Mohamed Chaouki, président du groupe parlementaire Rassemblement National des Indépendants (RNI).
Nous avons fait un tour d’horizon de la relation bilatérale, de la situation politique dans l’Union européenne, et des enjeux géopolitiques.
J’ai été séduit par le dynamisme de mes collègues, et leur description des perspectives offertes par le développement du Maroc. Leur volonté de soutenir l’expansion des entreprises marocaines, intéressées par les opportunités d’investissement en France, démontre qu’ils portent une vision ambitieuse pour conforter l’essor économique du Royaume et le développement de nos deux pays.
Merci au Dr Hafid Ouchchak pour son invitation à prolonger l’entretien, à l’occasion d’une rencontre privilégiée.
Merci également au Dr Mohamed Zidouh, président du groupe d’amitié Maroc-France à la deuxième Chambre, pour le temps qu’il m’a accordé à la faveur d’un entretien téléphonique durant mon passage à Rabat. Très sensible à ses mots de bienveillants et sa volonté de s’assurer du bon déroulement de ma mission au Maroc. +d’images
Ce 600ème déplacement, depuis le début de mon mandat, en compagnie d’Emmanuel Macron au Royaume-Uni, où je réside depuis 1997, constituera un souvenir exceptionnel et inoubliable.
Très honoré d’avoir fait partie de la délégation officielle qui accompagne la visite d’État du Président de la République et Mme Brigitte Macron au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, en compagnie de mes collègues parlementaires Pieyre-Alexandre Anglade, Vincent Caure et Jean-François Rapin.
Très heureux que les journaux aient titré à l’issue de ce déplacement, “Paris-Londres : le grand rapprochement”.
Abbaye de Westminster
Première séquence pour la délégation officielle qui accompagne le président de la République, le cadre de l’Abbaye de Westminster, lieu de couronnement des rois depuis celui de Guillaume le Conquérant en 1066.
L’abbaye a également vu de nombreux mariages et enterrements royaux. C’est le lieu de sépulture d’une partie des rois et reines d’Angleterre et aussi des hommes et des femmes célèbres, dont William Shakespeare ou Isaac Newton.
Le président de la République et Mme Brigitte Macron ont été accueillis par le révérend Marc Birch, Recteur chanoine de l’abbaye.
La séquence s’est ainsi déroulée :
. Recueillement devant le tombeau du soldat inconnu et dépôt de gerbe
. Présentation par le Recteur des membres du corps collégial
. Intermède musical par le coeur de Westminster
. Prière prononcée par le Recteur
. Visite de l’abbaye
. Signature du livre d’or +d’images & vidéo
Palais de Westminster
Étape très attendue, le discours prononcé par le président de la République Emmanuel Macron au Palais de Westminster.
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En 2008, j’avais suivi le discours du président Nicolas Sarkozy, un rang derrière les parlementaires, en qualité de conseiller à l’AFE pour le Royaume-Uni.
Autre perspective cette fois, aux côtés d’Emmanuel Macron, avec les ambassadeurs, face aux parlementaires britanniques (Commons et Lords) réunis en séance conjointe pour la circonstance.
À l’issue de son discours, Emmanuel Macron a été salué par une longue standing ovation des parlementaires.
Résumé des propos du président de la République Emmanuel Macron: 1. Renforcement du multilatéralisme et de l’ordre international
• le Président a souligné l’importance d’une coalition franco-britannique solide pour défendre un monde fondé sur les règles, face aux menaces de la Russie et à la montée de régimes autoritaires.
• Il a insisté sur la nécessité pour l’Europe de réduire sa dépendance économique vis-à-vis des États-Unis et de la Chine, en prônant une plus grande autonomie stratégique. 2. Coopération en matière de défense
• Il a annoncé un engagement à consacrer 3,5 % du PIB à la défense en France, tout en renforçant la coopération militaire entre Paris, Londres et l’Otan.
• Il a rappelé que le Royaume Uni et la France sont les deux seules puissances nucléaires en Europe, représentant ensemble 40 % des dépenses militaires du continent, et qu’ensemble ils peuvent bâtir le pilier européen de la défense. 3. Immigrations illégales
• Il a qualifié les traversées de la Manche de “fardeau partagé”, appelant à des résultats concrets via une coopération franco-britannique “humaine, solidaire et ferme” contre les réseaux de passeurs . 4. Soutien à l’Ukraine
• Emmanuel Macron a réaffirmé l’engagement sans faille à soutenir l’Ukraine dans sa résistance face à l’agression russe.
• Il a également évoqué la mise en place prochaine d’une force de sécurité paneuropéenne, discutée avec le Premier ministre Keir Starmer, pour un futur cessez-le-feu. 5. Paix au Moyen-Orient
• Le président a préconisé un cessez-le-feu urgent à Gaza et plaidé pour une solution à deux États en Israël-Palestine comme voie vers la paix. 6. Relance des échanges culturels et académiques
• Il a encouragé le développement des mobilités étudiants/chercheurs/artistes entre le Royaume Uni et la France, dans le sillage du nouvel accord jeunesse UE Royaume Uni.
Depuis le Brexit, cette mobilité est entravée par les Britanniques.
Pourtant ce passage a été particulièrement applaudi par les parlementaires britanniques. 7. Symbolisme culturel : prêt du Tapis de Bayeux
• En geste symbolique, Emmanuel Macron a annoncé le prêt historique du Tapis de Bayeux au British Museum (septembre 2026 – juillet 2027), en échange de la collection de Sutton Hoo. 8. Faire table rase du Brexit
• Il a qualifié le Brexit de “profondément regrettable” tout en soulignant le retour d’une relation retrouvée, grâce à l’orientation pro européenne du gouvernement de Sir Keir Starmer.
• Emmanuel Macron a appelé à ne “pas laisser la Manche s’élargir davantage” comme frontière entre leurs peuples. +d’images
À Carlton gardens, là où chaque 18 juin, nous célébrons l’Appel qui a marqué l’histoire de France, nous avons assisté au dépôt conjoint de deux gerbes par le président de la République, Emmanuel Macron, et par le Premier ministre, Keir Starmer, au pied de la statue du général de Gaulle.
Ils étaient accompagnés de Mme Brigitte Macron, et Lady Starmer.
David Lammy, secrétaire d’État aux Affaires étrangères du Commonwealth et du Développement, John Healey, ministre de la Défense et Sébastien Lecornu, ministre des Armées, étaient également présents.
À l’issue de la minute de silence, de la sonnerie aux morts, et des hymnes nationaux, le président de la République et le Premier ministre ont rencontré des vétérans, salué les élèves du lycée international Winston Churchill et leur directrice Mireille Rabaté, les représentants d’associations françaises et plusieurs élus des Français de l’étranger, dont Patricia Connell, présidente du conseil consulaire, et Marie-Claire Sparrow. +d’images & vidéo
C’est à l’issue de cette séquence, que le président de la République a pris une photo avec moi pour rendre hommage à Jérôme Notin, et son équipe, qui ont mis en œuvre le “17 cyber” (Lire le billet Cybersécurité : 17Cyber, le rêve devenu réalité !)
Château de Windsor – Dîner d’État
Profondément reconnaissant envers Emmanuel Macron de m’avoir inclus dans la délégation française, en compagnie de mes collègues parlementaires, le sénateur Jean-Francois Rapin, et les députés Pieyre Alexandre Anglade et Vincent Caure.
C’était un véritable honneur de représenter tous les Français établis hors de France d’être présenté à Leurs Majestés le Roi et la Reine au château de Windsor.
Côtoyer, lors du banquet d’État, la famille royale et de nombreuses célébrités du monde des affaires ou des artistes, à l’image des chanteurs Mike Jaeger, Elton John, Mika ou la comédienne Kristin Scott-Thomas, en compagnie du couple présidentiel et de nos ministres Jean-Noël Barrot, Sébastien Lecornu et Rachida Dati, donnait l’impression d’être au cœur d’un spectacle captivant.
Dans son discours, avec beaucoup d’humour et d’autodérision, le roi Charles III a cité le général de Gaulle pour justifier nos différences : “Les Anglais sont les Anglais, ce n’est pas leur faute !”
Dans un aparté humoristique, le roi a évoqué Astérix pour souligner les différences culturelles dans un climat de bon esprit et d’entente moderne entre les deux nations : « …Cette relation est fondée non seulement sur la coopération et la fascination mutuelle, mais aussi sur une compétition amicale et, parfois, oserai-je dire, la confusion. L’indomptable Gaulois, Astérix lui-même, et sans doute bien d’autres de ses compatriotes, ont eu le plus grand mal à comprendre notre chère “tasse de thé avec un nuage de lait” prise exactement à cinq heures de l’après‑midi… tout comme nous trouvons impossible de cuire une baguette aussi bien que vos artisans en France ! »
Le chef français Raymond Blanc était chargé de réaliser l’entrée, une “Assiette de légumes d’été, vinaigrette de tomates crues”, et le dessert, un “Parfait glacé au cassis sur un biscuit imbibé de cassis avec une gelée de fleurs de sureau”.
En hommage au chef français, la famille royale a tweeté sa photo en commentant : “L’entente cordiale in the kitchen”.
Impossible de conclure ce post autrement qu’en reprenant les mots du Président à l’issue de son toast : « Long live the United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland. Long live France. Long live Franco British friendship. » +d’images
Mots d’ouverture du dîner d’État offert par Leurs Majestés le Roi Charles III et la Reine Camilla (voir la vidéo).
Château de Windsor – Discours du roi / Astérix
Merci à Nicolas Ribollet de m’avoir envoyé cet extrait du discours au moment où le Roi fait référence à “Astérix et ses compatriotes”, et que le cameraman oriente alors l’image sur moi :
“Bonjour Olivier, Je me suis mis hier soir un peu par hasard à regarder en direct les discours du Roi et du Président au château de Windsor.
Quelle joie de te voir à l’image au moment même où le roi citait l’un de nos plus grands personnages de BD !
Comme Buckingham Palace laisse rarement la place au hasard, je n’imagine pas juste une coïncidence.
En fait, j’y ai vu un très beau clin d’oeil britannique rendant hommage à ta passion et tes activités dans le domaine de la BD.
Amitiés, Nicolas ”
Peut-être que le clin d’œil était alors plutôt un hommage aux Français du Royaume-Uni, dont je fais partie depuis 1997 ?
Verbatim :
“L’indomptable Gaulois, Astérix lui-même, et sans doute bien d’autres de ses compatriotes, ont eu le plus grand mal à comprendre notre chère “tasse de thé avec un nuage de lait” prise exactement à cinq heures de l’après‑midi… tout comme nous trouvons impossible de cuire une baguette aussi bien que vos artisans en France !”
Imperial College
Environ 250 personnes étaient réunies à l’Imperial College pour assister à la première séquence de la seconde journée de la visite d’État.
Le président de la République a participé à une table ronde intitulée : « IA : de la science à la croissance », avec la participation de Demis Hassabis (co-fondateur DeepMind) ; Arthur Mensch (CEO Mistral AI) et en modérateur, Amanda Wolthuizen (Imperial).
Emmanuel Macron a appelé à une alliance stratégique en IA franco britannique, affirmant que “le partenariat… est critique” pour rattraper les États Unis et la Chine, en mutualisant talents, laboratoires et financements.
L’objectif est d’atteindre une masse critique européenne pour concurrencer les puissances technologiques mondiales.
Cette séquence montre une volonté claire du président Macron de faire de l’IA un moteur de croissance européen, porteur de souveraineté technologique, à travers des partenariats structurés entre la France, le Royaume-Uni et leurs écosystèmes universitaires et industriels.
Très heureux d’avoir retrouvé le philosophe Théodore Zeldin à cette occasion. Il était venu en octobre 2011 à Ashford pour participer à une conférence en faveur de la création d’un métro transmanche pour rapprocher la France du Royaume-Uni. +d’images
Clara Chappaz et Éric Lombard
Institut français – Diplomatie économique
À l’occasion de la visite d’État du Président de la République au Royaume-Uni, Éric Lombard, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique et Clara Chappaz, ministre déléguée en charge de l’Intelligence artificielle et du Numérique ont organisé une réception pour la communauté d’affaires française au Royaume-Uni.
En 2024, 152 projets venus du Royaume-Uni ont permis de créer ou maintenir 4843 emplois.
Le pays est le 3ᵉ investisseur en nombre de projets et le 2ᵉ en emplois générés.
La France enregistre avec le Royaume-Uni son plus important excédent bilatéral en biens, atteignant 10,6Mds€ en 2024, devant tous ses autres partenaires commerciaux. Les exportations françaises ont progressé de 9% depuis 2019, pour atteindre 37,7Mds€.
Dans le domaine du nucléaire civil, EDF annonce un investissement de 1,1 Md£ dans le projet Sizewell C, pour la construction de deux réacteurs EPR au Royaume-Uni.
Très heureux d’avoir retrouvé Pascal Cagni, président de Business France et les membres de la Team France du Royaume-Uni réunis : Henri Baïssas (Business France) ; Pierre Chabrol (conseiller économique à l’ambassade de France) ; Luc Bardin (CCEF), Ralph Crouan (French Tech London), Philippe Chalon (Cercle Outre-Manche) et Sébastien Joly (directeur de la Chambre de commerce franco-britannique). +d’images
Lord-Maire – Guildhall
Le deuxième jour de la visite d’État d’Emmanuel Macron au Royaume-Uni s’est conclu par un banquet d’État à Guildhall, organisé par Alastair King, Lord-Maire de Londres et la City of London Corporation.
Plus de 600 invités ont assisté au banquet, y compris Son Altesse Royale le duc de Gloucester, plusieurs personnalités politiques de haut rang et des chefs d’entreprise du secteur financier et des services professionnels tant au Royaume-Uni qu’en France.
Le hasard du placement m’a offert le privilège d’être face à Julien Clerc, accompagné par son épouse Hélène Gremillon.
Émouvant de retrouver ce lieu où j’avais assisté au banquet d’État, il y a plus de 17 ans en 2008, offert alors au Président Nicolas Sarkozy.
Les temps ont bien changé depuis que le Royaume-Uni est sorti de l’UE.
Le maire de Londres a salué un esprit de coopération renouvelé dans les relations entre le Royaume-Uni et l’UE et appelé à une collaboration plus étroite sur les services financiers.
La cérémonie était à la fois diplomatique et cérémonielle : le chef de l’État a prononcé un discours dans une atmosphère empreinte de solennité et de traditions londoniennes. Emmanuel Macron a notamment critiqué le Brexit d’une manière diplomatique : « Je suis très respectueux de la voix du peuple et du choix de votre pays il y a neuf ans. Mais je dois dire que l’Union européenne était plus forte avec vous, et vous étiez plus forts avec l’Union européenne. »
Après s’être rendu au British Museum, le président a également déclaré qu’après « un projet longuement mûri », la France allait prêter pour la première fois en 900 ans la Tapisserie de Bayeux au British Museum.
Plusieurs ministres français accompagnaient le Président : Sébastien Lecornu (Armées) ; Jean-Noël Barrot (Europe et Affaires étrangères) ; Rachida Dati (Culture) ; Éric Lombard (Économie) ; Benjamin Haddad (Europe) et Clara Chappaz (Numérique) avec laquelle j’ai travaillé sur la transposition de 3 directives européennes (NIS2, DORA, REC) dans le droit français. +d’images
« Garde tes rêves au plus profond de toi et un jour, ils se réalisent. », Walt Disney.
En janvier 2019, à mon retour de Beer Sheva en Israël (compte-rendu), j’ai formé le vœu d’un numéro d’appel unique pour toutes les victimes d’une agression cyber en France et y compris pour les Français de l’étranger.
J’ai plaidé sans relâche pour mettre en œuvre ce service. Trois ans plus tard, en janvier 2022, le Président de la République, Emmanuel Macron, a fixé pour objectif la création de ce service en France.
Le 17/12/2024, grâce à l’action de Jérôme Notin et des équipes du GIP ACYMA (Cybermalveillance.gouv.fr), le 17Cyber est entré en service pour répondre à la demande du Président.
À Carlton Gardens, à Londres, ce 8 juillet, j’ai remis le rondache 17Cyber au Président de la République, de la part de Jérôme Notin, en présence de Sir Keir Starmer, Premier ministre britannique.
Je suis très reconnaissant envers Emmanuel Macron d’avoir créé les conditions de ce progrès.
Le président de la République a voulu rendre hommage à l’équipe du 17Cyber.
Leur travail remarquable protège et aide nos compatriotes face aux cyber attaques.
Mon rêve est réalisé.
Avec cette photo, la boucle est bouclée.
Merci au Président de la République !
Merci à Jérôme Notin et ses équipes !
En novembre dernier, à New Delhi, j’ai eu le plaisir de visiter les locaux de la Chambre de commerce et d’industrie franco-indienne (IFCCI), accueilli par Payal S. Kanwar, sa directrice (compte-rendu).
En partenariat avec les CCE, la chambre avait organisé le forum APAC (Asie Pacifique) auquel j’avais participé en présence de notre ministre Sophie Primas.
Puis, croisant Bénédicte Brouard, présidente d’Honneur de l’IFCCI, au Forum MENA (Moyen-Orient Afrique du Nord) au Caire, en mai dernier, nous nous sommes entendus pour accueillir au Sénat la prochaine AG de la Chambre.
Cette idée a été rendue possible, grâce à ma collègue Mireille Jouve, présidente du groupe d’amitié France-Inde. Ce 16 juin, l’AG s’est tenue au Sénat sous la houlette de Coumar Ananda, président exécutif. A la fin des travaux, je m’y suis rendu en compagnie de Sanjeev Singla, ambassadeur d’Inde en France
Nous avons rappelé que la visite à Paris du Premier ministre, Narendra Modi, en février 2025, à l’invitation du président Emmanuel Macron, avait permis de réaffirmer notre attachement à renforcer notre coopération bilatérale.
A ce titre, l’ambassadeur a fait un tour d’horizon de nos partenariats de pointe, notamment dans le domaine de la défense, de l’aviation civile ou du spatial, soulignant notre goût commun pour la créativité et l’innovation.
C’est tout naturellement que la France et l’Inde ont coprésidé, lors de la venue de M. Modi, le Sommet sur l’action pour l’intelligence artificielle et plusieurs start-ups indiennes étaient présentes au sein de l’incubateur français Station F.
Cette AG s’est conclue avec la présentation du programme Jeunes Talents, initié par la chambre, permettant des échanges croisés de talents français et indiens (de moins de 35 ans) pour contribuer à favoriser les relations d’affaires entre les entreprises de nos deux pays.
Retour au Caire pour assister au Forum MENA (Moyen-Orient Afrique du Nord) 2025 des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), réunissant plus de 400 entrepreneurs français autour des enjeux économiques entre la France, l’Égypte et l’ensemble de la région.
Le MENA est le 3ème marché pour la France après l’Amérique du Nord et la zone rhénane.
Diplomatie économique
Forum MENA des CCEF
Très reconnaissant envers Sophie Sidos, présidente des CCEF, qui ne manque jamais de souligner ma présence et mon engagement pour soutenir les efforts de la Team France export.
C’est le 3ème forum régional CCEF auquel j’assiste depuis le début 2025 : Europe à Stockholm, Amérique à Mexico et Afrique du Nord et Moyen-Orient au Caire.
Retrouver les acteurs économiques de la zone m’a permis d’approfondir le travail engagé en avril avec les CCEF des 6 pays du Golfe et du Liban, en particulier avec la délégation Bahreïn, conduite par Jacques Michel, venue en force avec 6 membres.
Cela m’a également offert l’occasion d’élargir le champ de réflexion en prenant en compte, en particulier, l’approche des entreprises établies en Égypte, avec Emad El Sonbaty, président de la CCIF en Égypte ; en Turquie, avec Franck Mereyde, président de la section Turquie ; et au Maroc, avec Claudia Gaudiau-Francisco, et Jean-Charles Damblin, respectivement présidente et directeur général de la CFCIM ; et Gilles Abensour, président des CCEF – comité Maroc.
L’ouverture du forum par Eric Chevalier (ambassadeur de France en Égypte), Ludovic Pouille (directeur de la Diplomatie économique), Ahmed Kouchouk (ministre égyptien des Finances), et Mohamed Kamel El-waziry (vice-Premier ministre d’Égypte), a permis d’appréhender l’importance de la relation économique bilatérale.
J’ai particulièrement apprécié l’intervention de Benoit Trivulce, directeur général par intérim de Business France. Son discours sans notes, fédérateur et positif a mis en lumière les atouts de la France et son attractivité pour les investissements étrangers. Il n’y a pas d’économie forte sans international. La France exporte 1000 milliards de biens et de services et s’appuie sur un réseau de 53000 filiales à l’international.
J’ai été moins sensible à un autre discours promettant le déclin de notre modèle avec, en conclusion du propos, l’affirmation que “la parenthèse de 400 ans de la domination occidentale va se refermer”.
L’ancien premier ministre de l’Égypte et économiste, Ziad Bahaa-Eldin, a partagé une vision différente, lors de la table ronde sur les perspectives régionales. S’il a regretté l’absence de valeurs morales du leader américain actuel, prônant que tout le monde doit penser à lui même, il a défendu la supériorité du modèle démocratique occidental incarné par l’UE, sur les modèles autoritaires (Chine, Russie, Iran… ), afin de garantir le développement humain.
Il a appelé l’UE à reprendre le flambeau des valeurs et à poursuivre une vision d’expansion en intégrant à terme les pays d’Afrique du Nord, comme le Maroc ou l’Égypte.
J’ai également assisté à deux tables rondes thématiques consacrées à l’art de vivre et sur l’intelligence artificielle.
Bravo à Alexandre Ratle (président de la Commission MENA des CCEF), à Mo Saad, président du comité CCEF Égypte, et à toute l’équipe du comité d’organisation pour la richesse et la diversité du programme.
La soirée avec une vue imprenable sur les pyramides marquera assurément toutes les mémoires. +d’images
Prix V.I.E. Entreprise à l’ambassade
“La zone Afrique du Nord et Moyen-Orient accueille un quart des VIE dans le monde” Ludovic Pouille.
Lors de la soirée de clôture du forum CCEF MENA, à la Résidence de France au Caire, j’ai eu le plaisir de participer à la remise des Prix V.I.E Entreprise, en présence d’Éric Chevalier, ambassadeur, des représentants des CCE d’Egypte et du General Authority for Investment and Free Zones (GAFI).
4 entreprises lauréates ont été distinguées pour leur engagement envers les jeunes Talents en Afrique du Nord et au Proche Moyen Orient : 1 – Le prix Croissance V.I.E – après Covid, a été attribué à l’entreprise Technip Energies, par Business France. Driss Louahem, CCE en Arabie Saoudite a reçu le trophée de la part de Benoit Trivulce, l’entreprise a formé 138 jeunes V.I.E en ANMO depuis 2001. 2 – le prix Impact V.I.E a été attribué à l’entreprise Sanofi par les CCE. Adrien Delamare-Deboutteville, CCE en Egypte a reçu le trophée de la part de Sophie Sidos, l’entreprise a formé 147 jeunes V.I.E en ANMO depuis 2001. 3 – Le prix Territoires V.I.E a été attribué à Thales par la Direction Générale du Trésor. Mouchir El Husseini, CCE au Liban a reçu le trophée de la part de Pascal Furth, l’entreprise a formé 215 jeunes V.I.E en ANMO depuis 2001. 4 – Le prix Rayonnement V.I.E a été attribué à TotalEnergies par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Thomas Strauss, CCE en Égypte a reçu le trophée remis par Ludovic Pouille, l’entreprise a formé 295 jeunes V.I.E en ANMO depuis 2001.
Félicitations à toutes celles et ceux qui s’engagent dans ce dispositif de mobilité RH, géré par Business France, destiné à former les talents internationaux et à soutenir l’investissement des entreprises françaises à l’étranger. +d’images
Chambre de Commerce (CCIFE)
Entretien avec Emad El Sontaby, président de la Chambre de commerce et d’industrie française en Égypte (CCIFE), qui a été créée en 1992 au Caire avec le soutien de l’ambassade de France.
Acteur-clé dans le développement des relations économiques entre la France et l’Égypte, elle compte 640 membres. Une équipe de 10 personnes l’anime.
De nombreuses grandes sociétés françaises sont implantées en Égypte, ce qui place la France au premier rang des investisseurs étrangers hors hydrocarbures.
L’Égypte enregistre une forte croissance dans la Tech.
Un smart village s’est développé à Gizeh, que le président compare à une Silicon Valley égyptienne.
Forte d’une population de 140 millions d’habitants, l’Égypte est un pays qui offre de multiples opportunités.
Communauté française
Ambassadeur
Entretien de cadrage sur la relation bilatérale France-Égypte avec Éric Chevalier, ambassadeur de France en Égypte.
Les relations bilatérales entre la France et l’Égypte ont connu un renforcement significatif cette année.
Début avril, lors de la visite officielle du président de la République Emmanuel Macron au Caire, la France et l’Égypte ont élevé leur coopération au rang de partenariat stratégique.
Cette initiative vise à consolider la stabilité régionale et à soutenir les réformes économiques en Égypte. Plusieurs accords intergouvernementaux et économiques ont été signés dans des secteurs clés, tels que la santé, les transports, l’énergie et la gestion de l’eau.
La France dispose d’un réseau de 15 établissements scolaires homologués qui accueille 10000 élèves. Plus de 40 accords bilatéraux ont été conclus entre des établissements français et égyptiens, renforçant la coopération scientifique et universitaire.
Consulat
Séance de travail avec le consul général, Olivier Le Van Xieu, et nos trois conseillers des Français de l’étranger pour l’Égypte : Hervé Majidier, Catherine Pascal et Rafael Pleutin.
La communauté française compte 7000 inscrits, dont près de 90% résident au Caire, et environ 700 à Alexandrie.
Les participants m’ont alerté sur les conséquences de la chute de la livre égyptienne qui a entraîné une perte de la moitié des revenus des agents de droit local. Cela a également eu un fort impact, par exemple, pour les clients de la CFE payés en monnaie locale.
Très reconnaissant pour les alertes qui m’ont été remontées pour améliorer les mesures de vigilance, afin de garantir l’intégrité de notre système d’aides sociales.
Comme j’ai eu souvent l’occasion de l’exprimer, un consul devrait pouvoir gérer son consulat comme une PME. Un instructeur visas ramène 1 million d’euros au Trésor public chaque année. C’est une source de revenus pour le Trésor qui pourrait progresser si nous savions adapter nos effectifs à la demande.
Bravo au consul général et aux élus pour leur approche pragmatique.
Enseignement
Lycée français du Caire
Accompagné par Philippe Lods, adjoint du Cocac, et accueillis par Yves Olichon, proviseur, et son équipe, j’ai visité Merag, le site principal des 4 sites du lycée français du Caire.
Merag accueille les élèves de collège-lycée, tandis que les 3 autres antennes reçoivent les primaires.
L’établissement compte 1987 élèves et anticipe de dépasser les 2000 élèves à la rentrée 2025.
Avec 21 millions d’habitants, Le Caire offre des perspectives importantes de développement pour les écoles internationales. Nous avons longuement évoqué les opportunités de croissance pour l’établissement, le plan de modernisation des différents sites et la perspective d’un nouveau site à New Cairo, qui pourrait ouvrir en septembre 2026. +d’images
Discovery Path
Entretien avec Maria Chatzikonstantinou (CEO) et Jamil Maleyran (CPO), dirigeants de la société de conseil Discovery Path.
Lors de notre précédente rencontre à Antananarivo, où il dirigeait le lycée français comme proviseur, Jamil m’avait confié son désir d’aller en Égypte pour accompagner les établissements scolaires internationaux et étrangers dans leurs projets de développement, d’acquisition et de transformation éducative.
À titre d’exemple, Discovery Path a facilité l’entrée du groupe français Odyssey Education sur le marché égyptien en orchestrant la reprise du British International College of Cairo (BICC).
L’entreprise conçoit des programmes intégrant des technologies avancées telles que la réalité augmentée, l’intelligence artificielle et l’apprentissage hybride.
Discovery Path met également en œuvre des solutions technologiques immersives et organise des événements tels que des compétitions d’e-sport pour les établissements français en Égypte.
Très heureux d’avoir retrouvé Jamil Maleyran, un leader engagé dans la transformation de l’éducation, et d’avoir pu échanger avec ce couple visionnaire, reconnu pour sa capacité à fusionner technologie et pédagogie.
À l’issue de notre échange, Maria et Jamil ont décidé de faire adhérer leur société à l’ANEFE pour contribuer au développement du réseau d’enseignement français à l’étranger. Je leur en suis profondément reconnaissant.
Première séquence de mon 7ème déplacement au Liban, un entretien de cadrage en compagnie d’Hervé Magro, ambassadeur de France au Liban.
La crise politique a trouvé une issue avec l’élection du président de la République, Joseph Aoun, que j’avais rencontré lors de mes deux derniers passages à Beyrouth en janvier 2023 et juillet 2024 (lien).
Les premières semaines du gouvernement libanais dirigé par Nawaf Salam, investi le 8 février 2025, ont été marquées par une volonté affichée de réformes et de reconstruction.
Le président de la République Emmanuel Macron a réaffirmé l’engagement de la France à soutenir le Liban dans ses efforts de réforme et de stabilisation.
L’affirmation de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire, en particulier face à des groupes armés non étatiques, demeure un enjeu majeur pour la stabilité du pays. La mise en œuvre de réformes économiques structurelles paraît essentielle pour restaurer la confiance des citoyens et des bailleurs internationaux.
Toute ma gratitude à Nadia Chaaya, conseillère à l’AFE pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale, de s’être autant investie pour organiser et m’accompagner à nouveau durant ce séjour, afin de poursuivre le travail que nous avions engagé ensemble, lors de mes deux précédents déplacements.
Associations des victimes de l’explosion du port de Beyrouth
Fil conducteur de mon action au Liban en compagnie de Nadia Chaaya, notre soutien aux familles des victimes de l’explosion du port de Beyrouth, plus grande explosion non nucléaire de l’histoire. On a déploré plus de 200 décès, dont trois Français, des milliers de blessés, des centaines de milliers de personnes déplacées.
Dans le prolongement de l’hommage aux victimes, que nous avions rendu ensemble sur le lieu de la tragédie en juillet dernier (compte-rendu), j’avais transmis une lettre des associations et de Nadia, en mains propres à Emmanuel Macron dans l’avion présidentiel, alors que nous étions en vol pour Riyad.
En retrouvant les familles, ce dimanche 27 avril 2025, je leur ai remis une lettre de Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, témoignage de son indéfectible soutien à leur démarche pour obtenir justice.
Après une interruption de deux ans, due à des interférences politiques, le juge d’instruction Tarek Bitar a repris l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth en janvier 2025.
Le président Joseph Aoun, et le Premier ministre Nawaf Salam, ont exprimé leur engagement à garantir l’indépendance de la justice et à ne pas entraver l’enquête. Ils ont promis qu’aucune immunité ne serait accordée aux personnes impliquées dans cette tragédie.
De son côté, le ministre de la Justice libanais, Adel Nassar (à l’image), a entrepris plusieurs réformes majeures pour restaurer la confiance dans le système judiciaire du pays. Pour la première fois, des personnalités politiques de haut niveau ont été entendues dans le cadre de l’enquête.
Les victimes et leurs familles, toujours aussi déterminées à réclamer justice, m’ont déclaré retrouver espoir avec ces avancées.
Les sourires timides esquissés sur leurs visages lors de cette rencontre, ont constitué une belle marque de confiance et décuplé notre détermination pour continuer à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que justice leur soit rendue. +d’images
Communauté française
Consulat
Lors de ce déplacement, trois séquences ont été consacrées au suivi des attentes de nos compatriotes établis au pays du Cèdre.
• Une visite du consulat avec Eric Amblard à la rencontre de l’équipe ;
• Une réunion avec les conseillers des Français de l’étranger (g à d) Lucas Lamah, Ghassan Ayoub, Ziad Nassour, Olivier Cadic, Rola Assi, présidente du conseil consulaire, Denise Revers-Hadad, Nadia Chaaya.
• Une réunion du conseil de Sécurité à la Résidence de France.
Les Français du Liban représentent 1% des Français de l’étranger, mais 20% du budget social.
Les questions relatives à la Caisse des Français de l’étranger (CFE) occupent une part importante du travail des agents concernés.
Compte tenu du travail qui s’ajoute sur le consulat lié au nouvel afflux de réfugiés (1200 demandes d’asiles enregistrées pour les seuls mois de mars et avril 2025), le renfort d’un agent consulaire est demandé.
La décision du CA de la CFE de déclassement du Liban a eu pour effet de limiter à 70% le remboursement des prestations en hôpitaux conventionnés et de 50% pour les non conventionnés est dénoncée par les élus. Un élu pénalisé m’a déclaré que la CFE n’est plus compétitive par rapport au privé. +d’images
Diplomatie parlementaire
Ministre de l’Intérieur
La sécurité de nos compatriotes est notre première préoccupation avec Nadia Chaaya, conseillère à l’AFE pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale.
Nous avons été reçus par Ahmad Hajjar, ministre de l’Intérieur du Liban, au lendemain d’une frappe israélienne sur Beyrouth, sur un bâtiment situé à 4 kilomètres de la Résidence des Pins, où je me trouvais.
Ancien général de brigade de l’armée libanaise, le ministre apporte une solide expérience en matière de sécurité intérieure, de lutte contre le terrorisme et de coordination entre les forces armées et les services de renseignement.
Peu après sa nomination en février 2025, le ministre libanais de l’Intérieur, Ahmad Hajjar, a demandé le retrait de toutes les affiches et banderoles de félicitations érigées en son honneur dans diverses villes du pays. En mettant l’accent sur le travail plutôt que sur les honneurs personnels, Ahmad Hajjar a affirmé sa volonté de se concentrer sur les défis sécuritaires et institutionnels du pays.
J’ai salué son humilité et l’ai remercié pour sa volonté de réforme et de restauration de la confiance entre l’État et les citoyens. +d’images
Ministre des Affaires étrangères
Entretien avec Joe Raggi, ministre des Affaires étrangères du Liban, en compagnie de Nadia Chaaya, depuis le ministère qui m’a permis d’avoir une vue d’ensemble sur le Sérail.
Les propos du ministre reflètent la volonté du Liban de renforcer sa souveraineté, de stabiliser la région et de s’engager activement dans la diplomatie internationale.
J’ai apprécié sa lucidité et sa fermeté, quand il a affirmé que la capacité du Liban à recevoir une aide internationale dépendait du désarmement du Hezbollah.
En effet, lors de mes échanges avec ses collègues situés dans les six pays du Golfe, si le sentiment général exprimé sur le nouveau gouvernement libanais est positif et nourrit l’espoir, les interrogations sur le futur du Liban et les doutes qui en découlent, confortent l’analyse de Joe Raggi lors de mes échanges avec ses collègues situés dans les six pays du Golfe. +d’images
Ministre de la justice – Députés – Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprise libanais (RDCL) – FMI
Très heureux de constater, avec Nadia Chaaya, les formidables progrès enregistrés depuis l’élection du président Joseph Aoun.
Merci à Carole et Nicolas Boukather, président du Rassemblement des Dirigeants et Chefs d’entreprise libanais (RDCL), pour avoir réuni des participants passionnants au cours d’un dîner privilégié pour évoquer la situation économique et sécuritaire. Ravi d’avoir pu suivre en direct certains échanges qui permettent d’appréhender les défis qui restent à surmonter dans les prochains mois pour le Liban.
Le Fonds monétaire international (FMI) a établi plusieurs attentes clés pour le Liban en 2025, conditionnant toute assistance financière à la mise en œuvre de réformes structurelles profondes. Le FMI insiste sur la nécessité de réformer en profondeur le système bancaire libanais, en particulier la Banque du Liban (BDL). Cela inclut la résolution des pertes accumulées, la protection des petits déposants et la mise en place d’une stratégie claire pour la restitution des dépôts.
La réforme du secret bancaire au Liban, adoptée quatre jours plus tôt par le Parlement libanais, constitue une avancée significative vers la transparence financière et la lutte contre la corruption.
Cette soirée m’a permis de saluer les efforts du ministre libanais de la Justice, Adel Nassar, qui ont rendu l’espoir aux familles des victimes de l’explosion du port de Beyrouth. Le ministre travaillait alors à son projet de loi visant à garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire qui devait être soumis au conseil des ministres la semaine suivante.
Le général Antoine Mansour, conseiller militaire et de sécurité du président Joseph Aoun, m’a permis d’appréhender la détermination du gouvernement afin que l’État dispose à terme du monopole sur les armes, pour garantir la souveraineté du pays.
Ces discussions ont parfaitement complété les informations recueillies lors de mes échanges dans les jours précédents avec des représentants des Forces libanaises, Dr. Ghada Ayoub, députée, Joe Gebeily, et Samy Gemayel, chef du parti Kataeb.
Merci à chacun pour avoir partagé leur regard sur l’évolution du Liban.
Ministère de la Santé publique – Marche contre le cancer
“Chaque pas fait la différence”
Pierre Anhoury, conseiller Expertise France, auprès de Son Excellence Dr Rayan Nasr El-Din, ministre de la Santé publique du Liban, m’a proposé de me joindre à la marche annuelle pour la sensibilisation au cancer du colon.
La prévention constitue une étape fondamentale dans cette lutte. Le cancer est un véritable fléau au pays du cèdre, où la population compte 70% de fumeurs. Le tabac coûte moins d’un dollar par paquet et les enfants commencent à fumer à 12 ans. Le pays enregistre une flambée de cancers du poumon et de la vessie. Au Liban, le cancer de la vessie arrive en 3eme position chez les femmes, alors qu’il ne pointe qu’au 12eme rang dans le monde.
Cette marche m’a permis d’échanger avec le ministre sur la situation politique et de le féliciter de poursuivre la mise en œuvre du plan cancer initié par son prédécesseur.
Parmi les participants également rencontrés, Dr Abdel-Nasser Abu Bakr, représentant de l’OMS au Liban ; Dr Arafat Tfayli, Pdt du Comité national du Cancer ; et Léa Moukanas, Pdte de l’association française Aida qu’elle a lancé à l’âge de 15 ans pour faire entrer la société civile dans l’hôpital. Après avoir mobilisé 85.000 jeunes pour l’action bénévole dans l’Hexagone, Léa lançait une branche de son association à Beyrouth.
Merci à Pierre de m’avoir sollicité pour soutenir toutes ces personnes engagées pour prévenir, traiter et guérir ce cancer du colon. +d’images
Patriarche d’Antioche et de l’Orient / Tripoli – Balamand
Rencontre privilégiée avec Sa Béatitude John X, Patriarche orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, pour évoquer la situation en Syrie.
Le Patriarche m’a alerté sur les tensions auxquelles la communauté chrétienne de Syrie est soumise. Cette communauté doit être pleinement intégrée et ne pas se sentir menacée.
Le Patriarche est revenu sur sa rencontre récente à Damas avec Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des affaires étrangères. Il a réitéré son appel pour que la France poursuive ses efforts en faveur de la paix et s’engage pour obtenir, du nouveau pouvoir, la garantie de respect de toutes les minorités établies en Syrie.
Merci au Dr Fadi Comair, professeur et membre de l’Académie des sciences d’outre-mer, auteur du livre « Les chrétiens d’Orient, le Liban et les maronites », un destin de coexistence, d’avoir favorisé cette rencontre, et au président Elias Warrack de l’avoir initié. +d’images
Coopération
Agence française de développement (AFD)
Le conflit entre le Hezbollah et Israël a particulièrement fragilisé le Liban. Il a fait plus de 4000 victimes, plus de 16.000 blessés, 1,2 millions de déplacés et près de 100.000 logements détruits ou endommagés.
Neuf mois après mon précédent à Beyrouth (compte-rendu), je suis retourné dans les bureaux de l’AFD, accueilli par Anne Isambert, directrice adjointe, pour évaluer les actions récentes mises en œuvre par l’Agence dans ce contexte.
6,15 millions d’euros ont été engagés pour des réadaptations : Santé (1,7) ; Éducation (0,9) ; Eau (0,6) ; développement urbain (0,25) ; gouvernance (1,2) ; Agriculture (1,5).
Sur les 1,7 millions d’euros engagés pour la santé, 1 million a été consacré à l’hôpital Rafic Hariri, premier hôpital public du pays. +d’images
1ère journée mondiale de l’Eau de Balamand – Tripoli – Université de Balamand – Ministre de l’Énergie et de l’Eau
Très heureux d’avoir retrouvé Dr Fadi Comair, à son invitation, dans l’amphithéâtre de l’université de Balamand, située près de Tripoli au nord du Liban, afin de participer à l’ouverture de cette première journée mondiale de l’Eau, en qualité de Keynote speaker.
Je suis intervenu en présence de Joe Saddi, ministre de l’Énergie et de l’Eau du Liban ; du Dr Elias Warrack, président de l’université de Balamand et de prestigieux experts du monde de l’eau.
Dans son propos introductif, Fadi Comair, ancien directeur du ministère de l’Énergie et de l’Eau du Liban, a rappelé notre collaboration pour la création d’un centre aux métiers de l’eau (CIFME) au Liban, en 2015 (compte-rendu).
L’Eau constitue un enjeu stratégique pour la région.
Le dialogue entre les pays riverains aboutissant à des accords durables sur le partage équitable et l’utilisation raisonnable de la ressource, est considéré comme le seul moyen viable pour la résolution des conflits aux niveaux des bassins transfrontaliers.
Lors de mon discours, j’ai retracé une décennie d’actions dans le secteur de l’eau pour prolonger l’élan impulsé par l’ancien ministre Jean-Louis Borloo, qui a été l’initiateur du projet régional de CIFME, labellisé par l’Union pour la Méditerranée. Puis, en qualité de membre du conseil d’administration de l’Agence française du développement (AFD), j’ai mis en avant l’action de l’agence pour accompagner le Liban, où le secteur de l’eau fait face à des défis techniques, institutionnels et commerciaux. + d’images
Propos tirés de mon discours : “L’AFD intervient depuis 1999, en appui à la rénovation des infrastructures et à la gouvernance, avec pour lignes directrices la gestion durable de la ressource et la promotion d’un service de qualité pour tous.
Sur fonds européens, l’AFD a soutenu la révision de la stratégie nationale et l’élaboration du plan de redressement du secteur.
Elle accompagne en outre le ministère et les établissements régionaux des eaux dans la mise en œuvre des réformes requises. lire la suite
UNHCR – Réfugiés syriens
Entretien avec Ivo Freijsen, représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Liban.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) intervient activement au Liban pour soutenir non seulement les réfugiés, mais aussi les communautés hôtes libanaises, particulièrement touchées par les crises économiques et humanitaires récentes.
La fin du régime Assad a suscité un espoir de retour chez de nombreux réfugiés syriens. Entre le 8 décembre 2024 et la mi-avril 2025, 142.955 réfugiés syriens sont retournés dans leur pays, auxquels s’ajoutent 97.021 syriens sortis des fichiers, comme présumés rentrés.
Malgré ces retours, de nombreux réfugiés hésitent à rentrer en Syrie. Seuls 24% des réfugiés syriens du Liban envisagent de rentrer dans les 12 mois.
Paradoxalement, malgré la chute du régime, de nouveaux réfugiés continuent d’arriver au Liban. Sur la période 8 décembre 2024 et la mi-avril 2025, 103.825 nouveaux réfugiés syriens ont été enregistrés.
L’UNHCR prévoit de faciliter le retour volontaire de 1,5 million de réfugiés syriens depuis les pays d’accueil, notamment le Liban, la Turquie et la Jordanie, au cours de l’année 2025 (437 226 retours enregistrés : au 17 avril 2025).
Pour atteindre ces objectifs, l’UNHCR a lancé un plan opérationnel nécessitant un financement de 575 millions de dollars pour ses programmes en Syrie en 2025. En janvier 2025, l’administration Trump a suspendu la majorité de l’aide étrangère pour une période de 90 jours via l’Executive Order 14169, affectant directement les financements de l’UNHCR. À ce jour, seuls 71 millions de dollars ont été engagés, mettant en péril la capacité de l’agence à soutenir les retours prévus.
Lors de mon premier déplacement à Beyrouth, en février 2015, j’avais déclaré aux médias : “Si nous avions accueilli autant de réfugiés syriens que le Liban au prorata de sa population, la France compterait 24 millions d’habitants de plus.”
Dix ans plus tard, avec environ 1,5 million de réfugiés syriens présents sur son territoire, le Liban accueille toujours l’une des plus fortes proportions de réfugiés par habitant au monde (25,4% de sa population). +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce et d’industrie France-Liban
Merci à Maxence Duault, président de la Chambre de commerce et d’industrie France-Liban (CCIFL) d’avoir animé à mes côtés une réunion dans les locaux de l’ESA Business School.
À l’issue de mon déplacement dans les 6 pays du Golfe, nous sommes revenus sur les opportunités économiques offertes par une région en fort développement et les défis auxquels elle est confrontée.
J’ai également eu l’opportunité de revenir sur les textes européens adoptés en matière de cybersécurité et d’intelligence artificielle.
Très heureux d’avoir pu débattre de ces sujets et des priorités en matière de représentation des Français à l’étranger. +d’images
Devoir de mémoire
Byblos – Musée des Orphelins du Génocide arménien “aram bezikian”
Le musée des Orphelins du Génocide Arménien « Aram Bezikian » est un lieu de mémoire situé à Byblos (Jbeil), au Liban, dédié à la commémoration du génocide arménien de 1915 et à l’histoire des orphelins qui en ont survécu.
Inauguré en 2015 à l’occasion du centenaire du génocide, le musée se trouve dans l’ancien orphelinat arménien connu sous le nom de « Bird’s Nest ». Cet orphelinat, fondé en 1922 par la missionnaire danoise Maria Jacobsen, a accueilli des milliers d’enfants arméniens ayant survécu aux massacres perpétrés par l’Empire ottoman. Le musée a été financé par la famille Bezikian en hommage à Aram Bezikian, lui-même orphelin du génocide.
J’ai été profondément ému par ce musée. Ce témoignage permet de réaliser l’horreur subie par ces enfants et de saluer l’humanité de ceux qui les ont recueillis.
J’ai découvert ce lieu de mémoire grâce à Pierre Anhoury, qui a grandi auprès de Jija Mesropian, une de ces orphelines. Pierre a enregistré ses souvenirs lors d’un entretien intitulé “1915, j’avais 6 ans en Arménie”(vidéo).
Bouleversant. + d’images
Médias
MTV Liban
“Avec ce président et ce nouveau gouvernement, l’espoir existe”
À la faveur de cette nouvelle visite au Liban, Marianne Zouein, m’a interviewé pour MTV lors du journal de 19.45, le 27/04/25 (lien).
VERBATIM
Comment voyez-vous la situation au Liban ?
Il y a une grande attente évidemment sur les réformes économiques, mais on sait qu’il y a beaucoup de défis pour le gouvernement. Le Hezbollah a failli entraîner tout le Liban dans la guerre. Aujourd’hui, la question est qu’il y a eu un accord qui a été passé. Ce qu’il faut c’est que ça se concrétise. Il faut aussi un changement dans le fonctionnement politique, c’était les accords de Taëf.
Vous venez de visiter les six pays du Golfe, alors quelles opportunités pourraient-ils offrir au Liban et y-a-t-il des conditions ?
Ce que j’ai ressenti c’est qu’il y avait une inquiétude très forte que la fenêtre qui était ouverte puisse se refermer. Avec ce président, avec ce nouveau gouvernement, l’espoir existe. On peut le faire. Cependant, si le Hezbollah reste armé, qu’est-ce qui aura réellement changé ? Qu’est-ce qui vous prouve que si vous mettez de l’argent sur le Liban, dans trois mois, dans six mois, neuf mois, cela ne recommence pas ? Et donc à nouveau des destructions. La chance ne passe qu’une fois. Et donc, il faut savoir la saisir. Évidemment, il faut que ça vienne du Hezbollah, il faut qu’ils aient cette sagesse de couper le cordon.
Comment cette intention peut-elle devenir des actions concrètes ? Y-a-t-il un calendrier bien clair ?
On voit que les choses vont aller très vite. L’année prochaine, il y aura de nouvelles élections au Liban et donc dans quelques mois la campagne va redémarrer. Est-ce qu’on peut imaginer que cette campagne se fera avec un Hezbollah toujours armé ? Non. Évidemment. Il faut que ça aille très vite.
Vous avez toujours soutenu le besoin impératif pour la justice, pour les familles des victimes du port, alors quels changements voyez-vous aujourd’hui ?
J’ai vu des sourires sur des visages qui voulaient dire qu’il y avait un espoir, que la justice s’était remise en route, qu’il y avait un nouveau ministre de la Justice dont les premières décisions avaient entraîné de la confiance, qu’un juge recommençait son action.
À l’invitation de SEM Jan Emeryk Rościszewski, ambassadeur de Pologne en France, j’ai assisté à la réception donnée à l’occasion de la Fête nationale de la République de Pologne, ce 13 mai, en présence de Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, dont c’était l’anniversaire.
Lors des discours, il a été souligné que la France et la Pologne parlent d’une seule voix.
Signé le 9 mai 2025 à Nancy par le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre polonais Donald Tusk, et intitulé « Traité pour une coopération et une amitié renforcées entre la République de Pologne et la République française », le Traité de Nancy représente une avancée significative dans les relations franco-polonaises.
Il établit un partenariat stratégique approfondi couvrant des domaines clés, tels que la défense, l’énergie, la culture et l’éducation.
Il reflète une volonté commune de renforcer la souveraineté européenne et de répondre aux défis géopolitiques actuels. +d’images
Le 14 mars dernier, le président Donald Trump a publié un décret visant à supprimer USAGM, l’organisation mère de plusieurs médias d’information indépendants, tels que Voice of America (VOA), Radio Free Asia (RFA) et Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL).
Ces médias sont les derniers garants d’un journalisme libre dans les zones où la liberté de la presse est la plus menacée. Ainsi, RFE/RL est l’ultime refuge de la résistance médiatique dans de nombreux pays européens autoritaires (comme en Géorgie et en Azerbaïdjan).
Le démantèlement de RFE/RL est l’un des plus beaux cadeaux dont les régimes autocratiques pouvaient rêver. Ainsi, en Russie, Margarita Simonyan, propagandiste-en-chef du Kremlin et rédactrice-en-chef de RT, a qualifié cette décision d’excellente nouvelle !
Le 17 mars la Tchéquie a lancé une initiative, auprès du Conseil des Affaires étrangères, afin que l’Union européenne vienne financièrement au secours de RFE/RL, dont le budget de fonctionnement annuel est de 150 millions de dollars (un réseau de 1700 journalistes qui opèrent en 27 langues dans 23 pays européens).
Depuis, la Tchéquie a été rejointe par divers pays européens : Autriche, Belgique, Estonie, Allemagne, Lettonie, Lituanie, Pays-Bas, Pologne, Slovénie, Suède, Finlande, Danemark…
Je m’associe aux démarches de Reporters sans frontières (RSF), appuyées publiquement par Ursula Von der Leyen, afin d’encourager tous les États membres, dont la France, à soutenir cette initiative, pour ne pas laisser le champ libre en Europe aux adeptes de la liberté de désinformer !
Fidèlement,
Olivier Cadic
Sommaire :
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER . Semaine AFE – Une session réussie sous le signe de l’amélioration continue des services pour les FDE . Semaine AFE – La cybersécurité au service des Français de l’étranger . Semaine AFE – Vous avez dit vino-diplomatie ? . Ma question écrite sur l’impossibilité pour un fonctionnaire en disponibilité de se présenter à un concours interne . Réseau FIAFE – Rencontres annuelles
EN CIRCONSCRIPTION
> ROYAUME-UNI – Londres (3 mars 2025)
> PANAMA – Panama City (23-24 mars 2025)
> MEXIQUE (1/2) – Mexico City (25-28 mars 2025)
> MEXIQUE (2/2) – Mexico City (25-28 mars 2025)
SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ / IA . Cybersécurité – Et si la montée en compétence numérique de tous était déclarée Grande Cause nationale 2026 ? . Sommet pour l’action sur l’IA . PJL Résilience & Cybersécurité – Intervention devant le Haut comité français pour la Résilience nationale . PJL Résilience & Cybersécurité – Avec Clara Chappaz au Campus Cyber . PJL Résilience & Cybersécurité – Adoption de la loi par le Sénat . PJL Résilience & Cybersécurité – Adoption de mon amendement pour établir un principe clair de sécurité numérique . PJL Résilience & Cybersécurité – Discussion générale . Commission Spéciale Cybersécurité – Visio avec Clara Chappaz . Commission Spéciale Cybersécurité – Rapports & Examen des amendements . Matinale du CyberCercle – Point d’étape sur la transposition des trois directives européennes
SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES . Danemark – Diner d’État à Élysée . Somaliland – Représentant officiel . Serbie – Ambassadrice . Émirats arabes unis – Iftar interculturel à la BNF . Iran – Otages français . Liban – Professeur Karim Bitar
MÉDIAS . Arnaque, phishing, rançongiciels : les Français pris pour cible” (Public Sénat, 04/04/2025) . Kit de survie : « Quand une population est préparée, elle n’est pas en mode panique », salue le sénateur Olivier Cadic (Public Sénat, 28/03/2025) . “Guerre en Ukraine, défense européenne… pourquoi Macron cultive son rôle de chef des armées“ (BMFTV, 18/03/2025) . “Narcotrafic : la lutte à tout prix ?” (Arte, 17/03/2025 – Vidéo 22m) . Olivier Cadic : “Il faut se préparer à l’agression de Poutine vis-à-vis de l’UE” (Public Sénat, 14/03/2025 – Vidéo 27m) . “Les politiques français divisés sur le prix de la paix” (Ouest France, 05/03/2025)
Ce 31 mars, j’ai eu l’honneur de participer au dîner d’État offert par le Président Emmanuel Macron en l’honneur de leurs Majestés le roi Frederik X et la reine Mary de Danemark, à l’occasion de leur visite de trois jours en France.
Sept ans se sont écoulés entre cette réception au Palais de l’Élysée et celle qui eut lieu au château de Christiansborg, où j’avais été présenté à S.M. la Reine Margrethe II, la mère du roi Frédérik X, lors d’un dîner d’État organisé à l’occasion de la visite officielle du Président Macron et de son épouse (compte-rendu).
(à l’image) Très fier d’avoir participé à cet évènement, aux côtés du ministre Jean-Noël Barrot et de l’ambassadrice du Danemark en France, Hanne Fugl Eskjær.
Dans son discours, le roi a démontré à quel point il était francophile, un amour profond pour la France que lui a transmis son père, feu le prince Henri, lui-même né en Gironde. Saluant diverses réalisations françaises, dont les récents Jeux olympiques et paralympiques auxquels il a assisté, le roi a loué les liens précieux qui unissent nos deux peuples : « dans ce monde en constante évolution, notre unité est cruciale ».
A juste titre puisque notre coopération ne cesse de se renforcer en tous points qu’il s’agisse de sécurité, de transition écologique ou de sport. L’anecdote ne manque pas de piquant : Frederik X a rappelé que le départ du Tour de France 2022 a eu lieu sur les routes du Danemark, témoignage de notre passion commune pour le cyclisme.
Emmanuel Macron, après avoir détaillé notre longue relation historique, à commencer par la cession des coteaux normands au chef viking Rollon en 911, a pris un ton plus grave pour souligner combien « la solidité de nos liens est le meilleur bouclier contre la brutalisation de l’ordre international et de nos valeurs partagées ».
(à l’image) Cette soirée mémorable m’a donné l’opportunité d’un échange privilégié avec Thomas Pesquet pour parler des stations spatiales prévues sur la Lune et Mars. Si le monde pour circonscription peut désormais s’appréhender, l’espace pour circonscription n’est pas pour demain…
Ce 19 mars, nous avons reçu au Sénat, avec Marta de Cidrac, présidente du groupe interparlementaire d’amitié France-Balkans occidentaux, S.E l’ambassadrice de Serbie, Ana Hrustanović.
L’entretien a porté sur la situation politique en Serbie, les relations avec l’Union européenne et les tensions avec le Kosovo et dans la région des Balkans occidentaux. J’ai exprimé mon inquiétude sur l’instrumentalisation des rivalités dans les Balkans, par la Russie, pour ralentir la Serbie dans son processus d’adhésion à l’UE.
Par ailleurs, j’ai souligné l’extraordinaire développement de la relation bilatérale depuis 2017, date à laquelle Emmanuel Macron et Aleksandar Vučić, sont devenus respectivement présidents de la France et de la Serbie.
En témoignent les nombreux succès commerciaux de la France (aéroport, métro de Belgrade….) et le choix de la Serbie de s’équiper des avions de combat Rafale. J’ai remercié le président Vučić et ses gouvernements successifs d’avoir rapproché nos deux pays avec constance durant toutes ces années.
Participaient également à la réunion les collègues : Catherine Belrhiti, Béatrice Gosselin, Guillaume Chevrollier, Laure Darcos, Béatrice Gosselin, Didier Mandelli, Alain Milon et Pierre Jean Rochette.
Article de Marie-Pierre Bourgeois, publié sur le site BTFTV, le 18 mars 2025, intitulé “Guerre en Ukraine, défense européenne… pourquoi macron cultive son rôle de chef des armées”.
Extraits :
“Depuis le 13 février dernier et l’appel entre Vladimir Poutine et Donald Trump qui a marqué un renversement d’ampleur sur la scène internationale, Emmanuel Macron s’est démultiplié en endossant ses habits de chef des armées.
“La nature a horreur du vide”, décrypte le centriste Olivier Cadic, vice-président de la commission de la Défense au Sénat auprès de BFMTV.com. “Les États-Unis se détournent de l’Union européenne, regardent vers l’Asie, la Russie.”
“On a besoin d’un nouveau leader sur le continent et ça Macron l’a bien compris”, estime ce parlementaire.”
Ce 14 mars, j’étais l’invité d’Oriane Mancini sur Public Sénat, dans son émission “Bonjour chez vous !” au sujet de la situation en Ukraine.
Extrait de Public Sénat :
Après l’annonce de Vladimir Poutine d’une trêve de 30 jours sous certaines conditions, le sénateur Olivier Cadic souligne que « Trump cherche un succès rapide », tandis que « Poutine cherche à gagner sur le long terme, et à se développer ».
Selon le centriste, le président russe « ne cherche pas à arrêter la guerre », mais plutôt « à gagner du temps et des moyens humains extérieurs » pour poursuivre son offensive ». Le sénateur représentant les Français établis hors de France est ensuite revenu sur la réunion regroupant les responsables parlementaires pour faire le point sur la situation en Ukraine. Il estime que cette discussion a permis « d’exprimer la gravité de la situation », « d’explorer les réalités du terrain » et de mieux comprendre les intentions de Poutine.
J’ai répondu aux questions suivantes d’Oriane Mancini et de Quentin Calmet :
> Est-ce que, selon vous, on entrevoit la fin de la guerre en Ukraine ?
> Pour vous, Donald Trump, avec les déclarations hier de Vladimir Poutine, n’a-t-il n’a pas forcément gagné son pari ?
> Il y a-t-il un risque que cette trêve soit un leurre de Vladimir poutine pour reconstituer son armée ?
> Hier, le Premier ministre et le ministre des Armées ont reçu les parlementaires pour faire le point sur la situation en Ukraine. Olivier Cadic, qu’est-ce qui s’est joué hier ? Est-ce qu’il y a une volonté de créer une cohésion nationale ou c’est juste de la communication politique ?
> Certains médias, ainsi que le RN, ont parlé ces dernières semaines d’un Président qui chercherait à attiser les peurs. Emmanuel macron a répondu hier dans Le Monde « ces gens-là n’ont pas suivi l’actualité manifestement ». Est-ce que l’idée de cette rencontre est de rendre indéniable la menace russe ?
> Au Sénat, on s’inquiète particulièrement des influences étrangères et, paradoxalement, un sénateur nous expliquait en off que les crédits à l’ANSII et à Viginum, les agences chargées de lutter contre ces influences étrangères, ont baissé dans le dernier budget. Faut -il dénoncer ce paradoxe ?
> Comment finance-t-on cet effort de défense ? Où doit-on mettre la priorité ?
> Faut-il revoir notre modèle social ? Revoir la réforme des retraites ?
> Les députés ont voté la saisie des avoirs russes gelés ? Vous l’auriez voté ?
> N’est-ce pas contraire au droit international ?
> L’UE s’est-elle hissée à la hauteur de l’enjeu, ces dernières semaines, selon vous ?
> Concernant les droits de douane, est-ce que Donald Trump est en train de terrasser l’UE ?
> L’UE a raison de dire que si Donald trump augmente les droits de douane, on doit les augmenter en retour ?
En 2017, lors du discours de la Sorbonne, le Président de la République avait indiqué la nécessité d’avoir une Europe de la Défense, Il a été un visionnaire. Aujourd’hui j’attends un discours de vérité et qu’il permette de nous projeter dans le futur. Si nous voulons la paix, il faut préparer la guerre.