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Hugo Catherine, nouveau président de la FAPEE

Comprendre le dispositif de solidarité du réseau.

Très heureux d’avoir reçu au Sénat, Hugo Catherine, le nouveau président de la FAPEE, Fédération des associations de parents d’élèves des établissements d’enseignement français à l’étranger, qui a succédé à François Normant au début de l’été.

Diplômé d’HEC, disposant d’une solide expérience tant professionnelle dans les RH que dans la représentation des parents d’élèves à Shanghai, Séoul et Tokyo, Hugo Catherine sait partager de manière concise et précise les défis auxquels l’enseignement français à l’étranger est confronté :

1 – Qualité du réseau : l’étranger devrait être un terrain d’innovation pédagogique. Utiliser l’amélioration continue.
2 – Accessibilité économique : rationaliser et optimiser la gestion plutôt que d’augmenter les tarifs.
3 – Augmenter la flexibilité pour l’homologation et la relation AEFE/Parents.

Hugo Catherine observe que l’AEFE a plusieurs casquettes. Nous partageons la même analyse : il faut impérativement dissocier le rôle de gestionnaire d’établissements de celui d’animateur-stratège du réseau. J’ai toujours répété que l’AEFE ne peut être à la fois joueur et arbitre.

La FAPEE a organisé un webinaire avec Frédéric Petit pour lui permettre d’expliquer son amendement voté à l’Assemblée nationale. Il permettra aux parents d’élèves de pouvoir mesurer les flux financiers au sein des EGD. Cela nous offrira enfin de savoir où va l’argent public attribué à l’AEFE.

Olivier Brochet a confié que l’aide publique est ainsi répartie :
EGD : 2700 euros par élève.
Conventionné : 1500 euros par élève.
Partenaire : 160 euros par élève.

J’ai assuré le président de la FAPEE que je soutenais l’initiative de Frédéric Petit dont je salue l’ingéniosité.

Le parlement contrôle l’action du gouvernement.

Cette innovation nous permettra de comprendre le dispositif de solidarité du réseau et de chercher à rééquilibrer un peu l’aide publique entre les élèves.

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°179 – 7 juillet 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°179 – 07 juillet 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Olivier BECHT : un nouveau ministre pour les Français de l’étranger
. Mouvements à l’Assemblée nationale
. Retour du passe sanitaire aux frontières ?
. Quelles règles pour venir en France : rappel
. Changer de nom, simplement

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Avenir du réseau consulaire
. Protection consulaire
. Parents d’élèves à l’étranger
. Australie
. Koweït
. Canada

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°179

Sénat – AG de la FAPEE

Très heureux d’avoir pu féliciter François Normant, président de la Fédération des associations de parents d’élèves des établissements d’enseignement français à l’étranger (FAPEE) à l’issue de leur assemblée générale au Sénat, ce 1er juillet.

François a achevé son mandat de 4 ans marqué par une présence exceptionnelle et un engagement sans limite au service des associations de parents.

Devant le conseil d’administration et les président(e)s d’APE présents, j’ai donné raison à Isabelle Tardé, déléguée générale de la FAPEE, qui l’avait qualifié de meilleur connaisseur de l’enseignement français à l’étranger.

François est également vice-président de l’ANEFE (Association nationale des écoles françaises de l’étranger). Il poursuit ainsi son implication au service du développement de l’enseignement français à l’étranger et m’a permis de partager nos projets avec l’assistance. +d’images

L’AG de l’ANEFE traduit un nouvel élan

Ce 28 juin, j’ai eu l’honneur de présider l’assemblée générale mixte (ordinaire, puis extraordinaire) de l’Anefe, Association nationale des écoles françaises de l’étranger.

Suite à ma désignation à la présidence, le 21 décembre 2021, le conseil d’administration a été renouvelé et partage mon ambition de donner un nouvel élan à l’Anefe dont la fonction historique a dû être reconsidérée à l’aune d’un arrêté du 21 avril 2021.

Le gouvernement ayant transféré à l’AEFE l’instruction des emprunts faisant appel à la garantie de l’état, l’Anefe doit réinventer son activité au service des écoles françaises de l’étranger pour accompagner le réseau.

Fin 2021, l’Anefe gère encore un portefeuille de 46 prêts en cours, dont 27 prêts directs (34M€) et 19 prêts indirects (186M€).

L’AG ordinaire a voté l’approbation des rapports et les comptes de l’année 2021 et donné quitus aux administrateurs.

Suite au CA du 3 mai 2022 (lire), l’assemblée générale a également validé la constitution de quatre cercles de réflexion pour préparer l’avenir, selon les quatre axes que j’avais proposé :

1 – Assistance au financement des écoles ;
2 – Aide au recrutement et à la formation des enseignants ;
3 – Définition d’un « good school guide » à la française ;
4 – Création une fonction de médiation.

L’AG extraordinaire a notamment permis de modifier les statuts de l’association afin de nous permettre la tenue de réunions et AG à distance.

Je remercie tous les participants et tout particulièrement les représentants des écoles qui ont fait le déplacement à Paris :
Farid Boulad pour le Lycée Charles de Gaulle de Damas
Stéphane Ebel pour le Lycée Vauban du Luxembourg
Fatoumata Dicko pour le Lycée Liberté de Bamako
François Normant, VP de l’Anefe et Pdt de la Fédération des associations de parents d’élèves des établissements d’enseignement à l’étranger (Fapee)

CA de l’ANEFE – Appel à participer aux cercles de réflexion sur son avenir

Ce 3 mai 2022, s’est tenu le premier conseil d’administration de l’ANEFE, Association nationale des Écoles françaises à l’étranger, depuis mon élection à la présidence, le 20 décembre 2021.

Le bureau s’est déjà réuni deux fois en janvier et avril 2022. Il est constitué du président ; des vice-présidents Bruno Foucher (Pdt AEFE) et François Normant (Pdt FAPEE) ; du trésorier Pascal Rakowsky ; du trésorier adjoint Sébastien Ricout ; de la secrétaire générale Dana Gruia Dufaut et de la secrétaire générale adjointe Balkis Kaouk.

Le conseil d’administration composé de 32 membres a approuvé le rapport du trésorier pour la présentation des comptes 2021 qui sera soumis à l’approbation de l’assemblée générale qui se tiendra le 28 juin prochain.

Le CA a également autorisé le Bureau à consulter un cabinet d’avocats pour identifier et évaluer les risques juridiques pour l’ANEFE concernant ses activités financières et pour analyser l’arrêté du 21 avril 2021, afin d’identifier ses conséquences pour la gestion des prêts en cours par l’ANEFE, car le texte est muet sur le sujet.

En effet, le gouvernement ayant transféré, à l’AEFE, l’instruction des emprunts faisant appel à la garantie de l’état, l’ANEFE doit réinventer son activité de conseil auprès des écoles françaises de l’étranger pour accompagner le réseau.

Pour y parvenir, nous avons décidé de créer un cercle de réflexion sur l’avenir de l’ANEFE.

J’ai proposé au Bureau d’adopter un management participatif en utilisant des techniques de travail collectives qui nous avaient réussi pour le plan École du Royaume-Uni, initié en 2008.

Lors de la première réunion de Bureau, nous avons proposé à Michel Monsauret le rôle de « facilitateur » pour animer les groupes de travail du cercle de réflexion.

Michel Monsauret avait été l’animateur du plan École à Londres à l’origine, en qualité de conseiller culturel adjoint en charge de la coopération éducative.

Au terme de sa dernière mission en Roumanie à l’été dernier, Michel a accepté d’offrir son expertise et son expérience pour aider bénévolement l’Anefe à définir sa nouvelle offre.

À l’issue de premières consultations menées en concertation avec Michel ces derniers mois, j’ai proposé 4 axes pour orienter la réflexion :

1 – L’Assistance au financement
Concernant le conseil en financement qui est le fer de lance de l’ANEFE, sous réserve des recommandations qui nous seront faites par les avocats, nous pourrions envisager de faire émerger une structure de fonds pour la garantie complémentaire à celle apportée par l’État (80 ou 90% des emprunts).

2 – Une aide au recrutement et à la formation des enseignants ;

3 – Définir le « good school guide » à la française ; proposer une fonction d’audit stratégique et financier et envisager une notation financière des écoles françaises à l’étranger ;

4 – Créer une structure de médiation pour les écoles avec leurs partenaires ou environnements.

Le conseil d’administration a décidé à l’unanimité d’ouvrir la réflexion à un travail collectif sur ces 4 axes qui intègrera une consultation large pour constituer des groupes de travail relatif aux axes de travail identifiés. À l’issue de leurs échanges, sur le modèle initial du plan École Londres, une définition du périmètre de l’activité conseils de chacun des axes sera soumise au conseil d’administration.

Toutes les bonnes volontés qui ont une expertise pour participer aux groupes de travail sont bienvenues.

Je les invite à se faire connaître auprès de Michel Monsauret par mail à michel.monsauret@orange.fr

Je remercie tous les administrateurs de l’ANEFE pour leur participation active et leur esprit constructif pour nourrir la réflexion.

En circonscription au Panama – Panama City (03-05 février 2022)

Retour au Panama, trois ans après mon premier passage en février 2019 (compte-rendu) motivé par l’inauguration du nouveau bâtiment du lycée français international de Panama qui lui permettra de doubler ses effectifs sur ce nouveau site.

Le soutien au projet de déménagement du lycée était ma priorité pour ce pays, au travers de l’obtention de la garantie de l’État par l’ANEFE (Association nationale des écoles françaises de l’étranger).

En cette circonstance, je suis heureux d’avoir retrouvé Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama, que j’avais précédemment rencontré à Casablanca où il était consul général (compte-rendu). Je lui suis reconnaissant de la qualité et de l’intensité du programme qu’il m’a préparé pour ma visite de 48h au Panama.

J’ai pu constater que les contraintes liées à la pandémie n’ont aucunement émoussé son énergie, ni sa capacité d’initiative pour promouvoir la France.

Enseignement

Inauguration du Lycée français international du Panama

L’inauguration du Lycée français du Panama a réuni ma collègue Samantha Cazebonne ; Florent Lombardo, conseiller des Français de l’étranger (Panama- Cuba- Jamaïque) , Olivier Brochet, directeur de l’AEFE et Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama. Éléonore Caroit, conseillère à l’AFE et des Français de l’étranger pour la Suisse, Sophie Lartilleux Suberville, conseillère à l’AFE et des Français de l’étranger pour San Francisco, ainsi que François Normant, président de la Fapee étaient également présents.

La cérémonie d’inauguration du Lycée français international de Panama, conventionné avec l’AEFE, a bénéficié de la participation de deux ministres du Panama : Maruja Guadalupe Gorday Moreno, ministre de l’Éducation et Erika Moynes, ministre des Affaires étrangères.

Le dossier de crédit pour financer la construction du nouveau site devait obtenir la garantie de l’État en 2018 au travers de l’ANEFE (L’Association nationale des écoles françaises de l’étranger). Mais Bercy a temporisé. L’existence de l’école s’en trouvait menacée. Les interventions auprès du ministre de l’Économie au premier semestre ont porté.

Les travaux ont pu commencer en septembre 2019. Le lycée a en effet bénéficié d’une garantie de l’État par le biais de l’ANEFE de 12,5 millions de dollars.

Le lycée est la seule institution du Panama à proposer un enseignement trilingue en français, espagnol et anglais.

Ce projet constitue un remarquable progrès dans l’esprit souhaité par le Président de la République qui vise à doubler le nombre d’élèves dans le réseau d’ici à 2030.

Le lycée qui accueille 540 élèves voit sa capacité portée à 900 élèves sur le nouveau site qui ouvrira ses portes à la rentrée de mars prochain.

L’ambition est d’attirer un nouveau public local pour faire croître les effectifs.

J’ai souhaité souligner le formidable investissement de nos ambassadeurs au Panama pour parvenir à ce résultat : Brice Roquefeuil, suivi d’Arnaud de Sury.

J’ai eu l’opportunité de féliciter l’équipe de direction de l’AEFE composée du proviseur Jean-Patrick Canadas, le directeur de l’école primaire Olivier Gaudel, du directeur Affaires financières Laurent Dupont, mais également le Comité de gestion présidé par Alejandra Hofer Hermann pour leur remarquable accomplissement car le chemin n’a pas été un long fleuve tranquille.

Ils m’avaient présenté leur rêve en 2019 et nous avions posé ensemble devant l’image du futur lycée.

Trois ans plus tard, nous avons pu déambuler dans leur rêve désormais concrétisé qui servira d’écrin pour éduquer des générations d’enfants venus de tous horizons.

Après une visite de l’ancien site, la cérémonie a été précédée d’une réunion de travail avec Maruja Guadalupe Gorday Moreno, ministre de l’Éducation.

En introduction de la cérémonie, trois élèves ont lu une lettre adressée aux élèves de 2042 du lycée qui a été placée dans une capsule pour être ouverte dans 20 ans.

Découverte de la plaque commémorative, discours, hymnes, coupé de ruban, photos, spectacle, cocktail réalisé par l’équipe de Christian, le Chef de “Un toque Frances”… se sont remarquablement succédés, démontrant ainsi une nouvelle fois le talent d’organisation des équipes en charge du lycée.

Il est heureux de pouvoir vivre, dans un mandat, ces moments uniques qui permettent de savourer la concrétisation d’un engagement collectif au service du bien commun. + d’images

Diplomatie parlementaire

Vice-ministre des Relations extérieures

Déjeuner avec Dayra Carrizo Castillero, vice-ministre des Relations extérieures en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama.

Francophone et francophile, Mme Carrizo est entrée au gouvernement le 3 décembre 2020. Avocate, titulaire d’un master à l’Université Paul Cézanne (Aix –Marseille III) en droit commercial européen, Dayra Carrizo a été nommée conseillère économique près l’ambassade du Panama en France par l’administration de Laurentino Cortizo en 2019, avant d’être nommée vice-ministre.

Depuis les révélations liées aux Panama Papers en 2016, le Panama cherche à rétablir l’image du pays à l’international, mais il peine à convaincre et à passer des mots aux actes (ou de l’adoption de lois à leur mise en œuvre). Le pays continue d’être inscrit sur les listes grises des territoires non-coopératifs en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.

L’objectif du gouvernement est de sortir le pays de cette liste du Groupe d’action financière (GAFI).

Le Panama est un pays de transit des stupéfiants : proximité naturelle du Panama avec la Colombie ; espace maritime difficile à surveiller ; rôle de premier plan du Panama dans la logistique régionale grâce à son canal interocéanique, ses ports internationaux et la Zone franche de Colón ; frontières particulièrement difficiles à contrôler en raison de leur caractère inhospitalier, notamment dans le Darién au sud du pays.

Conscientes de l’urgence, les autorités font de la lutte contre le crime organisé une priorité. L’exécutif a nommé de nouvelles personnalités spécialisées dans la lutte contre le narcotrafic à des postes clés (directeur de la Police nationale, Procureur général de la nation) et renforce ses actions sur divers plans.

Nous avons évoqué la proposition de loi très attendue sur la confiscation des avoirs criminels mais également le projet de registre digitalisé des bénéficiaires finaux. Dans un pays où 40 cabinets d’avocats gèrent à eux seuls 159.000 sociétés, l’inscription des bénéficiaires finaux d’une entreprise ne peut relever d’une démarche volontaire. Le décret du gouvernement pour la rendre obligatoire tarde à paraître ce qui pourrait avoir pour effet de maintenir le Panama sur la liste grise du GAFI.

L’Agence panaméenne travaille d’arrache-pied pour garantir la cyber sécurité pour la protection de ces données avant de rendre cette disposition obligatoire.

J’ai salué le volontarisme du gouvernement panaméen qui va dans le bon sens pour lutter contre le crime organisé et encouragé à accepter des règles internationales destinées à civiliser les flux financiers.

Mme Carrizo m’a sensibilisé au phénomène migratoire, qui touche de plein fouet l’Amérique latine et le Panama qui a accueilli de nombreux Vénézuéliens depuis 2016 (environ 100.000 selon les dernières estimations).

Le Panama est aujourd’hui confronté aux migrations des Haïtiens et Cubains cherchant à rejoindre les États-Unis depuis l’Amérique du sud. 140.000 migrants ont traversé le Panama en 2021 contre 8.000 en 2020.

Ces flux transitent en grande partie par la jungle du Darién, zone inhospitalière à la frontière colombo-panaméenne, où ils sont particulièrement vulnérables aux aléas naturels et aux divers acteurs de la criminalité organisée qui y sont présents.

L’accueil a coûté 45 millions de dollars au Panama qui a fait le choix de les soigner, de les vacciner et de les transporter.

Cela permet au pays de contrôler et d’ordonner l’accompagnement des migrants pour que ces derniers ne soient pas la cible des trafiquants d’êtres humains. J’ai salué la politique humaniste courageuse du Panama dans ce domaine et promis de la relayer.

Séduit par le charisme de la ministre, je l’ai invité à venir au Sénat pour détailler la politique de son pays en faveur de la démocratie, de la lutte contre le crime organisé et sa vision humaniste sur les phénomènes migratoires ; les questions environnementales et la lutte contre le réchauffement climatique ; et enfin sur l’égalité des femmes et des hommes.

Président de l’Assemblée nationale

Entretien avec le président de l’Assemblée nationale du Panama, HD Crispiano Adames Navarro, dans son bureau au Parlement en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama.

Député du Parti Révolutionnaire Démocratique (PRD) au pouvoir, M. Crispiano Adames préside l’Assemblée nationale depuis le 1er juillet 2021 (un an renouvelable).

Ses six premiers mois de mandats ont été marqués par plusieurs dossiers (réforme de la sécurité sociale, réforme du code électoral, vote du budget de l’État 2022, désignation de deux nouvelles juges de la Cour suprême de justice).

Nous avons évoqué la proposition de loi très attendue sur la confiscation des avoirs criminels – projet de loi 625 – actuellement soumis à l’Assemblée nationale et qui devrait être étudié prochainement par l’hémicycle.

Le président n’a pas caché son inquiétude en commentant la montée des extrêmes qu’ils soient de gauche ou de droite en Amérique latine et la désaffection des citoyens pour la politique qui permet au populisme de prospérer.

En effet, les sondages récents montrent paradoxalement qu’une majorité d’intentions de vote (environ 40%) est dirigée précisément vers l’ancien président R. Martinelli, dont on dit « robo pero hizo » (i.e. « il a volé, mais il a agi »), témoignant de la perméabilité de l’électorat panaméen aux discours populistes dans la période actuelle. + d’images

Sécurité

Directeur général de la Police nationale

« Le crime organisé nous affecte tous. Unissons nos forces et nous l’emporterons ! »

Entretien avec John Dornheim, directeur général de la Police nationale, en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama.

Nommé directeur des forces de police le 28 mai 2021 par le ministre de la Sécurité publique, John Dornheim a effectué la totalité de sa carrière (27 années) au sein des forces de sécurité panaméennes. Après avoir été à la tête de la direction nationale Anti-drogue, sa nomination comme directeur de la Police nationale, confirme la volonté de l’exécutif de faire de la lutte contre le narcotrafic une priorité.

Ses résultats obtenus depuis son arrivée le démontrent.

Les forces de police du Panama sont composées d’environ 20.000 personnels.

Le Panama est en proie à une détérioration progressive des indicateurs sécuritaires sur son territoire, liée en partie à une montée en puissance du narcotrafic. La zone de Colón se révèle poreuse au narcotrafic en raison de sa position géographique.

La hausse notable des saisies de stupéfiants par les autorités panaméennes (125 tonnes en 2021 contre 80 tonnes en 2020) en témoigne.

La dégradation du contexte socio-économique pousse une partie de la population à se tourner vers d’autres formes de revenus. Des campagnes les ont ciblés au travers de 700 opérations qui ont conduit à 800 personnes arrêtées. 500 ont déjà été condamnées.

La bataille pour le contrôle du transit du trafic engendre une hausse de la violence dans le pays et donc du sentiment d’insécurité. Selon les données du Ministère public, près de 500 homicides ont été commis en 2021, soit une hausse de 25% par rapport aux deux années précédentes.

70% des homicides sont liés au crime organisé. Si le Panama affiche le taux le plus bas d’Amérique centrale en matière d’homicide, l’objectif est quand même d’abaisser encore ce taux.

La lutte contre l’introduction des armes illégales s’intensifie. Plus de 2300 de ces armes ont été sorties des rues l’an dernier. La majorité venait des États-Unis ou des conflits armés d’Amérique centrale. Un réseau utilisait une société de livraison internationale pour les introduire dans le pays.

Le projet « Crime stoppers » a été mis en place. Cet espace permet aux citoyens de dénoncer anonymement les policiers corrompus.

Les dernières opérations en date, surnommée Fusion, Genesis, Fisher, Damasco, ou encore Chivo, ont conduit à identifier des réseaux de corruption dans plusieurs entités étatiques (Ministère public, service de garde-frontières, service national aéronaval, Police nationale).

Le directeur général regrette que les politiques se concentrent principalement sur la répression en négligeant la prévention : moins les jeunes seront attirés par la drogue mieux ce sera. Il suggère également de s’occuper des consommateurs comme on pourrait le faire avec des malades.

Il alerte sur un trafic qui surgit, lié aux produits pharmaceutiques contrefaits.

Le crime organisé ne connaît pas de frontières et sa coordination internationale est beaucoup plus facile que pour les services nationaux qui le combattent.

John Dornheim nous lance un appel : « Le crime organisé nous affecte tous. Unissons nos forces et nous l’emporterons ! » + d’images

Venezuela

Point de situation

Lors de mon précédent passage au Panama, j’avais rencontré Fabiola Zavarce, représentante de l’Assemblée nationale du Venezuela à Panama, présidée par Juan Guaido.

Fabiola Zavarce fait partie des membres fondateurs du parti politique vénézuélien d’opposition Primero Justicia qui a vu le jour au début des années 2000 et a été leader communautaire au Venezuela pendant plusieurs années. Elle est co-fondatrice de la fondation « Activados Panama », créée en 2018 pour soutenir le processus de demandes d’asile des Vénézuéliens au Panama.

À ma demande, notre ambassadeur Arnaud de Sury a organisé un déjeuner pour me permettre de faire un point de situation avec Fabiola Zavarce. J’ai eu la joie de revoir également Isadora Zubillaga, ministre adjointe des Affaires étrangères du gouvernement par intérim du Venezuela et “envoyée spéciale” de Juan Guaido pour la France, qui se trouvait également au Panama.

La France n’a pas reconnu la réélection frauduleuse de Nicolas Maduro à la présidence de la République en 2018, ni l’élection parlementaire de 2020, une position partagée avec l’Union européenne.

Reconnu comme « président intérimaire en charge de l’organisation d’élections libres », Juan Guaido a été reçu par Emmanuel Macron, Jean-Yves Le Drian et Gérard Larcher le 24 janvier 2020.

Depuis la fin « officielle » du mandat de Guaido à l’Assemblée nationale le 5 janvier 2021 (remplacée par une assemblée chaviste, issue d’élections que nous ne reconnaissons pas comme démocratiques), la France, tout comme ses partenaires de l’UE, maintient son appui aux « forces démocratiques vénézuéliennes » dans leurs efforts pour obtenir des élections libres et transparentes, sans lesquelles il n’y aura pas de sortie de crise.

L’ingérence de la Russie, pour permettre au régime de Nicolas Maduro de se maintenir, participe à la déstabilisation de la région.

J’ai remis une médaille du Sénat à Fabiola Zavarce pour manifester mon total soutien à l’action de Juan Guaido qui incarne l’espoir des forces démocrates vénézuéliens.

Entrepreneuriat

CCFP – Entreprises françaises

Entretien à l’Alliance française avec Pascal Carrere, chef du Service économique régional (SER) en présence d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France, suivi d’une réunion où j’ai été rejoint par ma collègue Samantha Cazebonne avec :
– la directrice exécutive de la Chambre de commerce franco-panaméenne (CCFP), Denisse Jungbluth
– des CCEF (Ariane Andreani, Thalès ; Guillaume Dumont, Matière) et d’autres acteurs économiques (Victor Manche, Salva mi Maquina, Javier Alfonso Ramos, TSO-CIM).

La CCFP a été créée en 2015 et compte 60 membres.

Le Panama est un pays qui dispose d’une commande publique structurée. La CCFP a organisé une réunion pour évoquer avec ses membres le fonctionnement des appels d’offre.

Les sociétés implantées au Panama mettent en avant la sécurité du pays et l’attrait d’être sur un hub régional.

Comme je l’avais fait en 2019, je suis allé sur le terrain à la rencontre de nos entreprises et visité le métro de Panama où officient Thales et Alsthom, puis encore les sociétés JC Decaux, Servair et le nouveau terminal de l’aéroport de Tocumen sur lequel opère Aéroports de Paris (ADP).

50% des membres de la CCFP sont des PME. J’ai retrouvé lors de ce déplacement des représentants de sociétés que j’avais rencontrés en 2019.

Salva mi maquilla a ouvert une troisième boutique pour la réparation d’équipements informatiques et télécommunication ; le traiteur « Un Toque Frances » a surmonté la crise liée au Covid et remercie l’ambassade pour sa solidarité.

Dans le secteur du tourisme qui a été sinistré pendant la pandémie, des compatriotes résistent et sont optimistes. Ainsi Mélody Chemier m’a présenté Nativa Tours, un tour opérateur familial qui organise de nombreuses excursions, hors des circuits classiques, au Panama. + d’images

Métro de Panama, premier métro d’Amérique centrale (Alstom – Thales)

Réunion avec Hector Ortega, directeur général du métro de Panama en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur au Panama, d’Ariane Andreani, directrice Thales pour l’Amérique centrale et d’Ivan Moncayo Andrade, représentant Alstom Panama, suivi d’une visite du centre de contrôle du métro fourni par Thales.

Le métro de Panama est le seul métro d’Amérique latine. La ligne 1 a été inaugurée en 2014 et la ligne 2 en 2019.

Les équipements du système électrique et mécanique ont été fournis par un groupement composé d’Alstom, Thales, Sofratesa, CIM et TSO dans le cadre d’un contrat signé en juillet 2015. Le chef de file du consortium, Alstom, a fourni une flotte de 21 rames.

L’extension de la ligne 2 permettra de relier l’aéroport international de Tocumen au centre-ville à partir d’octobre 2022. Ce sera une première en Amérique latine.

Nous avons évoqué avec le directeur général le plan directeur pour le développement des infrastructures en faveur des transports collectifs. Nous avons aussi parlé des financements. Le directeur m’a confié qu’il faut changer les mentalités, car les citoyens ne prennent pas les transports dès lors qu’ils possèdent une voiture. + d’images

Mobilier urbain : JC Decaux

Visite au siège panaméen du Français numéro 1 mondial du mobilier urbain

Entretien avec Assile Omar, directeur du développement Amérique latine, et Aurelie Sibille, directrice marketing, JC Decaux, en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France.

Créateur du concept de mobilier urbain, JC Decaux est actuellement le n°1 mondial du marché de la communication extérieure en étant présent dans plus de 80 pays et 1993 villes. Il est le 13ème groupe de médias dans le monde.

La crise sanitaire a redistribué les budgets vers le digital, dont la part au regard de la communication imprimée se développe plus vite qu’anticipé.

Reconnu pour son sens de l’innovation et la qualité de ses produits, JC Decaux aborde la reprise post-Covid avec confiance : Bernard Arnault, président du groupe LVMH, a confié qu’un écran digital géant est plus performant pour mettre en valeur ses produits qu’une bannière sur un téléphone portable. + d’images

Aéroport de Tocumen terminal2 : ADP Ingénierie

Le savoir faire français en ingénierie aéroportuaire

Visite du nouveau terminal de l’aéroport de Tocumen, avec Aéroport de Paris, acteur français essentiel du consortium, en compagnie de François Chiarelli et Fernando Ratto, représentants d’ADP et d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama.

La conduite des opérations et la supervision des travaux pour l’extension de l’aéroport international Tocumen de Panama City ont été confiées à la société ADP Ingénierie.

ADPI envisage l’aéroport de demain comme un hub attractif et performant, et l’extension naturelle de la cité connectée sur le monde.

Le Terminal 1 compte 34 portes.
Le Terminal 2 (Terminal sud), dessiné par l’architecte Norman Foster, permettra d’offrir 20 portes supplémentaires pour accueillir les passagers.

Il devrait entrer en service en octobre 2022 et coïncider avec la mise en service de l’extension du métro qui assurera la liaison avec le centre de Panama situé à 25 kilomètres de l’aéroport.

L’aéroport de Tocumen est le hub aérien pour l’Amérique latine de la compagnie Copa Airlines. + d’images

Restauration aérienne : Servair

Visite de Servair avec Kristen Bollinger, directeur général, pour découvrir comment sont confectionnés les plateaux-repas servis en vol par les compagnies aériennes.

Filiale de Gategroup, Servair est la première entreprise française de restauration aérienne et de nettoyage cabine. Elle opère dans 31 aéroports répartis dans 19 pays et compte 10.500 salariés.

Kristen Bollinger est arrivé au Panama il y a 5 ans pour créer la filiale de Servair.

La compagnie travaille pour les compagnies Air Iberia, Air Europa et Avianca.

L’entreprise produit actuellement 1500 plateaux par jour avec une équipe de 25 personnes. Elle est prête à accompagner la reprise du transport aérien, car sa capacité de production peut monter jusqu’à 5000 plateaux par jour. + d’images

Culture française

Alliance française

Avec ma collègue Samantha Cazebonne, nous avons été accueillis par Sandrine-Pia Casto, la présidente de l’Alliance française de Panama.

Fondée en 1951, l’AF de Panama a fêté son 70e anniversaire, en décembre dernier !

Ce centre linguistique dispose du grand avantage d’être propriétaire de son bâtiment, acquis il y a 11 ans, et qui abrite 22 salles de classe pour accueillir près d’un millier d’étudiants par an, encadrés par 26 professeurs.

Outre assurer l’excellence dans l’enseignement du français, l’Alliance travaille à promouvoir la diversité culturelle francophone. Elle a organisé plus de 100 événements en 2021, attirant 15.000 spectateurs au total. La même année, sa campagne de communication digitale a permis de toucher plus de deux millions de personnes.

L’Alliance française de Panama bénéficie du soutien du ministère de la Culture panaméen, celui de la mairie de Panama et bien sûr de notre ambassade de France. + d’images

Enseignement français – Mon élection à la présidence de l’ANEFE

Je me sens très honoré de succéder au sénateur honoraire André Ferrand à la présidence de l’Anefe (Association nationale des écoles françaises à l’étranger) et je remercie les membres du conseil d’administration pour leur confiance.

Ma présidence s’inscrit dans le droit fil du plan de développement de l’enseignement français exprimé par Président de la République, le 20 mars 2018, avec l’objectif de doubler le nombre d’élèves dans notre réseau d’ici à 2030.

Pour créer de nouvelles écoles ou les développer, il faut emprunter pour acquérir un bien immobilier ; et pour emprunter, il faut des garanties.

C’est la mission de l’Anefe, organisme créé par un décret du 4 octobre 1971 (signé par Maurice Schumann, alors ministre des Affaires étrangères) ayant la particularité d’être une « association administrative » dotée de la possibilité d’émettre, sur avis favorable d’une commission interministérielle, des emprunts pour la construction et l’aménagement des écoles.

L’Anefe a été fondée le 20 septembre 1975, lors de la 29e session plénière du Conseil Supérieur des Français de l’étranger (CSFE), sur l’initiative du sénateur Jacques Habert, alors 1er vice-président de ce Conseil, avec l’aval des trois ministères alors compétents pour l’enseignement français à l’étranger : Éducation Nationale, Affaires Étrangères, Coopération.

Depuis 45 ans, l’Anefe contribue à obtenir la garantie de l’État à hauteur de 100% en faveur des écoles françaises dans le monde pour leurs besoins en financements immobiliers.

Agissant comme un partenaire qui aide les écoles à monter des dossiers sérieux, l’Anefe aura permis de garantir 166 prêts en faveur de 112 établissements, dans 95 pays !

Depuis 2021, l’Anefe est écartée des opérations de garantie de l’État sur les prêts relatifs à l’immobilier scolaire, au profit de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) qui instruira les dossiers à la place de l’Anefe, afin que Bercy décide, in fine, quels établissements il voudra garantir et à quel taux.

L’Anefe continuera toutefois à gérer les dossiers antérieurs. On compte 52 financements immobiliers en cours qu’il faudra gérer jusqu’à la dernière échéance c’est-à-dire à long terme, 20, 25 voire 30 ans.

Hier, lors de l’Assemblée générale, André Ferrand a souhaité que l’ANEFE pilote un laboratoire de réflexion sur l’avenir de cet enseignement français à l’étranger. Il serait susceptible d’inspirer le conseil d’administration qui devra réinventer le mode d’action de l’Anefe, s’il ne veut pas s’en tenir à la gestion des affaires courantes.

Lors du conseil d’administration qui a suivi l’assemblée générale, François Normant a proposé la création d’un poste de Président d’honneur de l’ANEFE pour André.

Je salue le volontarisme sans faille et l’immense travail accompli par André Ferrand, président depuis 2005, en faveur du développement de l’enseignement français à travers le monde.

Il s’est révélé être le digne successeur de Jacques Habert.

Bureau ANEFE au 20/12/2021 :
. Président : Olivier Cadic
. Vice-Présidents : Bruno Foucher (Pdt AEFE) et François Normant (Pdt FAPEE)
. Trésorier : Pascal Rakowski (Luxembourg)
. Trésorier adjoint : Sébastien Ricout (Zurich)
. Secrétaire générale : Dana Gruia Dufaut (CDFE Roumanie)
. SGA : Balkis Kaouk (CDFE Sénégal)

Conseil d’administration ANEFEMembres élus par l’AG du 20/12/2021
(par ordre alphabétique) :
. Marie-Claude Aboufadel (Arabie saoudite) – réélue
. Samantha Cazebonne (sénatrice)
. Nadia El-azzi Chaaya (AFE Moyen-Orient, CDFE Arabie saoudite)
. Yves Demouy (CDFE République dominicaine)
. Jean-Hervé Fraslin (pdt commission Enseignement AFE, CFDE Madagascar)
. Dana Gruia Dufaut (CDFE Roumanie)
. Rosiane Houngbo Monteverde (pdte commission des Lois AFE, CFDE Bahreïn-Qatar)
. Balkis Kaouk (CDFE Sénégal)
. Sébastien Lahaie (Paraguay) – réélu
. Jean-Marie Langlet (CDFE Allemagne) – réélu
. Laurence Helaili (AFE Europe du nord – CFDE Irlande)
. Amelie Ersman Mallet (AFE Europe du nord – CFDE Royaume-Uni)
. François Normant (pdt FAPEE) – réélu
. Pascal Rakovsky (Luxembourg) – réélu
. Sébastien Ricout (Suisse) – réélu
. Patrick Teneze (Italie)

Hélène Degryse, présidente de l’AFE, Alexandre Bezardin et Ramzi Sfeir, vice-présidents de l’AFE, font partie des 16 membres de droit du conseil d’administration de l’ANEFE.

Mon infolettre n°144 – 22 janvier 2021

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Edito de l’InfoLettre n°144

Sommaire

. VOEUX 2021 aux Français de l’étranger
HOMMAGE :
. Marielle de Sarnez, figure du centrisme
. Yves Robert, coordinateur ALDE
RETROSPECTIVE :
. Mon année 2020 en images
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER :
Santé
. Vaccination des FE : 2ème réunion de JB Lemoyne avec les parlementaires
Social
. Le Secours occasionnel de solidarité est reconduit au premier semestre 2021
Enseignement
. Rencontre avec François Normant, président de la FAPÉE
. “Programme FLAM : petites écoles devenues grandes” par Hélène Degryse, CFE
Sécurité
. Que faire dans une situation dramatique à l’étranger ? Visuel HL125
EN CIRCONSCRIPTION :
. Cameroun (1) – Njombé & Douala (13 au 15 déc. 2020)
. Cameroun (2) – Yaoundé (15 au 17 déc. 2020)
BREXIT :
. Quelle Europe après le Brexit ? (Enquête Émile Magazine)
CYBERSÉCURITÉ :
. CyberSécurité à l’heure de la Covid : mon entretien dans GSMag
DÉFENSE / BITD :
. Sahel : quelle stratégie militaire, quelle solution politique ? (Public Sénat)
AFFAIRES ÉTRANGÈRES :
. Le jour où la Chine s’éveillera à la démocratie, la Chine sera Taïwan !
. Arctique : faire la paix avec la nature est une priorité absolue
CULTURE :
. Antoine Bueno signe “Futur”

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Vœux 2021 aux Français de l’étranger

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Voeux 2021 de l’InfoLettre n°144

Madame, Monsieur, chers compatriotes établis à l’étranger,

Je vous souhaite une belle année 2021 !

Je veux adresser mes pensées solidaires à tous les Français de l’étranger qui ont perdu un proche durant 2020, qui souffrent du Covid, ou qui ont subi les effets de la crise économique liés à la pandémie.

Aucun pays ne peut s’en sortir seul. Le destin des êtres humains qui peuplent la terre est intimement lié.

J’ai enregistré mes voeux dans la salle de la commission des Affaires étrangères du Sénat (vidéo ci-dessous), où nous travaillerons sur les défis internationaux qu’il faudra relever en 2021, à commencer par celui de la Covid.

Il y a tout juste un an, les Français de Wuhan en Chine ont été les premiers confrontés aux conséquences de la Covid 19 qui a déjà tué plus de 2 millions de personnes dans le monde.

Je souhaite que les vaccins qui sont désormais disponibles nous permettent de vaincre cette pandémie et que nous puissions tous retrouver nos proches à Noël prochain.

Comme je vous le disais l’an dernier, un de nos principaux défis est de défendre les droits humains face à des puissances totalitaires ; des régimes autocratiques ou religieux qui combattent ouvertement le modèle démocratique.

Je forme le vœu que la France fasse partie des pays pionniers qui poursuivront sur leur sol ceux qui bafouent les droits de l’Homme à l’étranger. Et parce que certains condamnent les idées de liberté que nous enseignons et défendons, j’ai souhaité que la sécurité des Français de l’étranger soit une priorité des travaux de notre commission en 2021.

Mon premier vœu est que notre système d’alerte en cas de crise face l’objet d’une évaluation parlementaire pour le conforter.

Mon second vœu pour notre communauté concerne l’éducation. Je souhaite que la progression des effectifs du réseau AEFE, interrompue en 2020, reprenne en 2021 pour atteindre l’objectif d’Emmanuel Macron de doubler les effectifs du réseau d’ici à 2030 ; et qu’un chèque éducation FLAM soit mis en œuvre pour que 100% des enfants français nés à l’étranger maitrisent notre langue.

En 2021, je poursuivrai mon action de soutien à nos entrepreneurs à l’étranger en cherchant à conforter le réseau des chambres de commerce françaises à l’international (CCIFI) et celui des conseillers du commerce extérieur. Je veillerai à ce que les ressources du programme “Choose Africa Resilience” affectées à l’AFD en 2020 atteignent effectivement nos TPE/PME et que cette initiative s’étende plus largement.

Les 29 et 30 mai prochains, vous aurez l’opportunité de voter à l’urne ou par internet pour renouveler les conseillers des Français de l’étranger, vos élus de proximité. Durant plus de 6 ans, j’ai eu le privilège de travailler à leurs côtés pour vous servir et je veux rendre hommage à tous ceux qui se sont investis dans cette mission. Souhaitons que ces élections, reportées l’an dernier, puissent se tenir en 2021 dans les meilleures conditions et que la participation soit au rendez-vous.

Avec les ministres Jean-Yves Le Drian et Jean-Baptiste Lemoyne, les élus des Français de l’étranger, les membres du réseau diplomatique, consulaire, économique ou culturel, les consuls honoraires, et les membres des associations à l’image de l’UFE, des Accueils de la FIAFE et de tant d’autres réseaux à l’étranger, nous avons démontré en 2020 qu’ensemble nous étions capables de constituer une chaîne de solidarité exemplaire.

Mes chers compatriotes, mes chers amis, je souhaite que nous conservions cet esprit d’unité au service de notre idéal de liberté, d’égalité et de fraternité.

Je vous souhaite à toutes et à tous une remarquable année 2021, une belle santé et que le sort favorise vos proches.

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Enseignement : rencontre avec le président de la FAPÉE

Entretien au Sénat avec François Normant, partisan enthousiaste du développement de l’enseignement français à l’étranger et dont l’action dynamique contribue au nouvel élan souhaité par Emmanuel Macron pour doubler le nombre d’élèves dans le réseau AEFE d’ici 2030.

Le président de la Fapée, Fédération des associations de parents d’élèves des établissements d’enseignement français à l’étranger, est l’archétype de ces parents qui se dévouent bénévolement pour faire vivre nos écoles à travers le monde.

Nous avons brassé divers sujets parmi lesquels les retards dans le versement des bourses scolaires à certains établissements ; la situation de l’Anefe ; l’attente de l’arrêté de Bercy pour instruire les dossiers de garantie de l’Etat sur les prêts immobiliers des écoles françaises à l’étranger ; la gouvernance de l’AEFE…

PLFR 2020 : deux amendements votés au Sénat pour soutenir l’enseignement français à l’étranger

Quelles sont les options pour soutenir le réseau de l’enseignement français à l’étranger, c’est à dire venir en aide aux établissements, ainsi qu’aux familles par des bourses scolaires ou aides sociales ?

En ce sens, le Sénat a adopté cet après-midi deux amendements au Projet de loi de finances rectificative (PLFR), déposés par mon collègue Robert-Denis del Picchia.

Celui-ci propose :
– de verser une aide d’urgence aux établissements du réseau de 30 millions d’euros, en abondant les crédits de l’action n°5 du programme 185 à hauteur (amendement 165).
– d’augmenter l’enveloppe consacrée aux aides à la scolarité de 15 millions d’euros, en abondant les crédits de l’action n°2 du programme 151 (amendement 164).

Comme plus de 70 sénateurs dont la majorité de ceux représentant les Français de l’étranger, j’ai cosigné ces deux amendements.

Robert-Denis Del Picchia les a préparé avec les rapporteurs pour avis de la commission des Affaires étrangères, Jean-Pierre Grand et de la commission de la Culture et de l’enseignement, Claude Kern, tous deux cosignataires, au terme de l’audition du président de la FAPEE, François Normant, et de Xavier Depouilly, administrateur de cette fédération d’associations de parents d’élèves.

Ils ont obtenu un vote favorable du Sénat contre l’avis du gouvernement, représenté par Olivier Dussopt.

Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’action et des comptes publics a rappelé que le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, travaillait sur un plan de soutien du réseau AEFE qui sera rapidement prêt. “Nous travaillons avec lui et nous garantirons le financement de ce plan, précise-t-il, soit par un véhicule législatif autre que ce PLFR, soit par des mesures de gestion qui permettent de faire face à des besoins en trésorerie”.

Pendant les débats, Richard Yung a déclaré que le système est en péril, d’autant que 2/3 des élèves ne sont pas français et ne peuvent bénéficier de bourses. Le sénateur LREM a courageusement voté notre amendement, s’opposant ainsi au gouvernement qu’il soutient.

Comme l’a justement fait remarquer Robert-Denis Del Picchia, s’il y a fort à parier que ces deux amendements votés ne survivront pas à la commission mixte paritaire qui se réunit demain entre députés et sénateurs pour trouver un accord sur l’ensemble du texte, cette action maintient une nécessaire pression sur le gouvernement pour qu’il respecte son engagement de soutenir le plan d’urgence en préparation par Jean-Yves Le Drian.

Je n’aurais pas dit mieux.

Point de situation sur l’enseignement français à l’étranger : 2ème conférence du ministère (21 avril 2020)

Des dizaines de millions d’euros en plus… le mois prochain, si tout va bien…

Seconde réunion du groupe de réflexion consacré à l’enseignement français à l’étranger (EFE) organisée par Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État, avec les parlementaires des Français de l’étranger.

Participants :
Sénat : O. Cadic (UC) ; J. Deromedi (LR) ; C. Frassa (LR) ; JY Leconte (PS) ; C. Lepage (PS) ;
Députés : S. Cazebonne (LREM) ; M. El Guerrab ; M. Habib (UDI) ; F. Petit (Modem)
M. Villard (Pdt AFE) ; F. Normant (Pdt Fapee)
L. Auer (Dir. CERC au MEAE) ; O. Brochet (Dir. AEFE) ; JM. Deberre (Dir MLF)

Jean-Baptiste Lemoyne (MEAE)

Dans son introduction le ministre indique travailler selon trois axes : les familles, le soutien aux écoles et le soutien à l’AEFE.

Des instructions ont été données pour prendre en compte les besoins nouveaux en termes de bourses scolaires en appréciant les situations nouvelles liées aux pertes de revenus.

Son ambition déclarée est de trouver des fonds additionnels pour financer le plan d’urgence pour l’enseignement. Il en appelle à une réponse massive qu’il évalue en dizaines de millions d’euros. Ce plan de soutien prendrait en compte les Français, mais aiderait également les familles étrangères. Pour les établissements, l’objectif est d’avoir un dispositif adapté à chaque catégorie d’écoles : école en gestion directe (EGD), conventionnés ou partenaires.

Ce budget supplémentaire serait présenté dans le cadre du Projet de loi de finance rectificatif (PLFR3) à venir (dans un mois ?), après celui qui est en cours de discussion cette semaine au Sénat (PLFR2).

Pour mémoire, j’ai cosigné les amendements déposés par Robert del Picchia prévoyant l’augmentation du budget des bourses de 15 M€ et un complément de 30 M€ pour l’aide au réseau. Ces amendements viendront en discussion au Sénat, ce mercredi 22 avril.

En conclusion, Jean-Baptiste Lemoyne nous a confié que son ministère poursuivait ses réflexions sur les mesures à prendre, avant de passer la parole à Olivier Brochet.

Olivier Brochet (AEFE) – Laurence Auer (MEAE)

Le directeur de l’AEFE nous a affirmé avec beaucoup d’assurance qu’il n’avait rien à signaler depuis la dernière fois ; tandis que Laurence Auer (Dir. CERC au MEAE) annonçait qu’elle n’avait pas de nouvelles de Bercy pour l’ANEFE.

Je ne sais pas si les deux leaders de l’EFE venaient de donner le meilleur d’eux-mêmes, ou si c’est l’effet du confinement qui les avaient rendus si laconiques.

Quel progrès après deux semaines de réflexions !

Jean-Michel Deberre (MLF)

Il aura fallu l’intervention de Jean-Michel Deberre pour avoir une expression affirmée de la situation. Le directeur général de la MLF est assailli par des demandes de familles extrêmement fortes. La généralisation sur la situation est très difficile à faire.

Certains pays comme l’Espagne, les États-Unis, la Grèce ou le Liban prévoient des aides nationales pour les écoles privées.

Dans les pays qui ont un taux de change qui s’écroule, les frais de scolarité en monnaie locale ne pourront pas s’élever pour compenser les dévaluations (ex : Éthiopie, 15 à 20% par an), afin d’acquitter le montant des salaires en euros pour les résidents.

Dans un pays, M. Deberre prévoit de perdre 20% des effectifs, soit 1500 élèves. Cela entraînera des licenciements en grand nombre. Il sera obligé de garder des titulaires de l’Éducation nationale et de licencier des recrutés locaux qui sont reconnus. Cela lui pose un vrai problème moral.

Conserver le statut de conventionnement va mettre la MLF dans une situation très compliquée. Pour les écoles homologuées, de taille modeste, les difficultés de paiement proviennent d’une trésorerie tendue. Une facilité de trésorerie remboursable sur 2 ou 3 ans pourrait être une solution.

Pour le responsable de la MLF, la crise révèle un problème de fond. Notre réseau s’adresse plutôt à des publics représentant la classe moyenne dont la situation est fragile. Ce n’est pas le cas des Américains qui s’adressent à une autre clientèle et ils redémarreront sans problème.

François Normant (FAPEE)

François Normant a repris le flambeau en témoignant de la grogne qui règne dans les EGD face à la position inflexible de l’AEFE sur les frais de scolarité.

La non-réduction des frais de scolarité se traduit dans les faits en impayés. Au Vietnam, il manquait déjà 70% des frais d’écolage attendus pour le 2ème trimestre. Alors le 3ème… ? La Tunisie, le Maroc, l’Espagne sont confrontés aux mêmes difficultés de recouvrement.

Au sein des écoles conventionnées, la même impatience se fait ressentir. Les pétitions qui appellent à la suspension des paiements se multiplient. La situation est d’autant plus anxiogène chez les parents qui ne verront pas leurs écoles rouvrir avant septembre.

L’absence totale d’empathie de l’AEFE envers les parents qui réclament une ristourne sur les frais aboutit à une perte de confiance dans le système.

Le président de la Fapee a cité trois pays où des écoles avaient commencé à faire des rabais et deux autres où la situation était en cours d’évaluation.

François Normant s’interroge sur l’aide à venir pour l’EFE : Quel montant ? Quand ? A qui bénéficiera-t-elle ? L’angoisse serait que les sommes servent à éponger les pertes des EGD et que le reste du réseau ne reçoive pas l’argent pour ce qu’il représente soit 451 écoles (conventionnées et partenaires), contre 71 EGD.

Mes réflexions

Pour ma part, j’ai rappelé que l’objectif du Président de la République de doubler les effectifs d’ici à 2030 devait rester notre cap.

C’est pendant les tempêtes que se révèlent les bons capitaines.

La crise doit servir de catalyseur.

Le plan d’urgence doit permettre de nous réformer pour atteindre l’objectif.

J’observe une première contradiction. La politique des plans École, pays par pays, fait désormais place à une doctrine générale venue de Paris pour conserver les tarifs à 100% quels que soient les statuts et les pays. Le Covid-19 réveille une vision jacobine dont on se croyait débarrassés.

Le directeur de l’AEFE propose une ligne de tarif qui lui convient pour les EGD, mais qui n’a pas les mêmes conséquences pour les écoles à statut différent.

Si un EGD perd des élèves ou n’encaisse pas les factures, l’État “bouchera le trou”. La responsabilité des proviseurs n’est jamais recherchée.

Pour une école partenaire ou une école conventionnée, dans certains pays, les administrateurs des conseils de gestion risquent la prison en cas de faillite !

Au sujet des personnels, je me fais le porte-parole et le soutien déterminé d’un parlementaire qui a affirmé son refus de voir les recrutés locaux sacrifiés au profit des résidents dans le plan de réduction d’effectifs qui s’annonce. En effet, les recrutés locaux n’auront même pas droit au chômage dans certains pays.

J’ai confié être consulté sur le déconventionnement, une option qu’il faut considérer sur la base d’expériences réussies par des présidents de comité de gestion qui doivent trouver des solutions économiques et retrouver de l’autonomie de gestion, car il y va de leur responsabilité personnelle.

L’AEFE doit accompagner positivement les comités de gestion qui font le choix de devenir partenaire, un statut largement majoritaire dans le réseau et privilégié pour son développement.

J’ai insisté sur le fait qu’une école partenaire ne sert pas moins les familles qu’une conventionnée, même si certains s’auto-persuadent toujours que le secteur public serait supérieur au privé.

Les gens ressentent que l’argent public injecté dans le réseau est justifié par le salaire de quelques-uns, et non pour alimenter un business model en faveur d’un système dynamique.

L’aide financière prévue dans le plan d’urgence devra être transparente et sa destination contrôlée.

J’ai proposé de substituer la redevance de 3% ou 6% des écoles vers l’AEFE par des prestations forfaitaires qui seraient facturées en fonction de services rendus.

Je pense que si l’aide est destinée à faire durer le système tel qu’il est, nous partons vers une sérieuse rupture de confiance. J’ai appelé à un rassemblement pour que chacun fasse corps pour que l’aide d’urgence contribue à l’évolution du réseau, afin de dépasser l’obstacle et d’atteindre l’objectif en 2030.

Il faut désormais avoir le plan d’urgence promis et faire vite !

Par respect pour un parlementaire qui a souhaité garder ses propos confidentiels, je me limiterais à ce commentaire sur les interventions de mes collègues qui m’ont toutes parues aller dans le bon sens. Les approches de Samantha Cazebonne et Frédéric Petit m’ont paru étayées et très pertinentes.

Si cette ligne est tenue, je pense qu’une majorité solide peut se constituer dans le refus d’un plan d’urgence qui préserverait un statu-quo, favorisant les privilégiés du système existant.

INFOLETTRE n°133 – Édito : “Fraternité sans frontières” // Français de l’étranger : point hebdo avec JB Lemoyne (2 & 9 avril) // Enseignement français à l’étranger : conférence du ministère (7 avril) // Note du Sénat sur le rapatriement des Français bloqués // Olivier Véran répond sur les mesures de précaution dans les aéroports // QE sur le remboursement des vols annulés // Comment améliorer le système d’enregistrement des FE ? // Coronavirus : point de situation en Europe et G7 // La CFE lance son offre Covid.19ExpatSanté // L’OMS doit pleinement collaborer avec Taiwan (tribune) & Remerciements officiels de Taiwan // En circonscription en TUNISIE : Tunis et Sousse (12-14 fév. 2020) / KENYA : Nairobi (20-21 fév. 2020) / ÉGYPTE – Le Caire & Alexandrie (23-24 fév. 2020) / EAU – Abou Dhabi & Dubaï (26-27 fév. 2020).

Lire : l’INFOLETTRE n°133 – 15 avril 2020Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°133

Fraternité sans frontières

154.000 Français, qui étaient bloqués dans 140 pays, sont (enfin !) parvenus à rentrer chez eux. C’est une information avancée le 9 avril par notre ministre Jean-Yves Le Drian. Une donnée statistique à laquelle, comme d’autres collègues et élus représentant les Français de l’étranger, je peux associer des prénoms, des messages parfois désespérés et enfin, aujourd’hui, des sourires.

Chaque message de remerciement qui me parvient me fournit l’opportunité de préciser que rien n’aurait été possible sans l’implication personnelle des ambassadeurs, de leurs équipes, du CDCS et bien souvent aussi sans le mécanisme de protection civile de l’Union européenne.

Pour accomplir un rapatriement d’une ampleur inédite, une longue chaine de solidarité s’est mise en place. J’en remercie tous les acteurs, animés au plus haut degré de l’esprit de fraternité, vertu républicaine qui brille d’autant plus quand les jours s’assombrissent.

Si chaque compatriote rapatrié constitue un soulagement, le contexte de crise sanitaire demeure et le tableau de bord clignote encore de partout.

Dans quelles conditions nos ressortissants débarquent-ils dans nos aéroports ? En France, les passagers de tous horizons entrent sans contrôle, ni remise d’information sanitaire. N’allez surtout pas soupçonner de la désinvolture de notre part, parce qu’il y a des panneaux d’information un peu partout, s’est défendu notre ministre de la Santé, en réponse à ma question orale (lire).

Certains compatriotes bloqués hors frontières ont parfois été contraints d’acquérir plusieurs billets d’avion pour faire face à la succession des vols annulés au dernier moment. J’ai demandé à notre ministre des Transports si le gouvernement envisageait de prendre une initiative auprès des compagnies aériennes dans le but d’accélérer le remboursement total, partiel ou forfaitaire de ces billets (lire).Visuel HL125

La crise révèle aussi que de nombreux Français vivent à l’étranger sans être inscrits auprès nos consulats. Il s’agit notamment de jeunes, souvent étudiants. Comment les contacter en cas de danger ? J’ai fait une proposition à notre ministre Jean-Yves Le Drian dans une question écrite (lire) pour assouplir notre dispositif et donner une possibilité d’enregistrement à tous nos expatriés. Un message que Laurence Haguenauer, directrice des Français de l’étranger m’a assuré prendre en compte lors de notre 4ème conférence téléphonique hebdomadaire avec Jean-Baptiste Lemoyne.

Sur le sujet de l’enseignement français à l’étranger, je suis reconnaissant à notre Secrétaire d’État d’avoir réuni des parlementaires dans un groupe de travail dédié. La première réunion m’a permis d’exprimer mes priorités pour répondre aux attentes des familles et de proposer des solutions pour permettre aux écoles du réseau de surmonter la crise (lire).

Par ailleurs, je soutiens la proposition de loi de mon collègue Robert del Picchia afin que toutes les écoles du réseau AEFE (EGD, conventionnées, partenaires) soient éligibles au fonds de solidarité pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire.

Il utilise le même mécanisme que celui développé dans ma proposition de loi “relative à la solidarité en faveur des Français établis à l’étranger”, qui fait appel au fonds de solidarité créé par la loi d’urgence du 23 mars 2020 (lire).

Nos deux PPL se complètent parfaitement : elles visent à couvrir l’ensemble des besoins dans le domaine éducatif et social, formant une réponse à ceux qui sont attachés à une fraternité sans frontières ! Découvrir l’InfoLettre n°133

Point de situation sur l’enseignement français à l’étranger : 1ère conférence du ministère (7 avril 2020)

Ce 7 avril, dans le prolongement de la conférence du 2 février dernier organisée par Jean-Baptiste Lemoyne avec les parlementaires des Français de l’étranger, le secrétaire d’État a organisé une nouvelle réunion téléphonique dédiée à l’enseignement français à l’étranger (EFE).

Participants :
M. Villard (Pdt AFE) ; F. Normant (Pdt Fapee)
L. Auer (Dir. CERC au MEAE) ; O. Brochet (Dir. AEFE) ; M. Miraillet (Dir DGM)
Députés : S. Cazebonne (LREM) ; M. El Guerrab ; M. Habib (UDI) ; F. Petit (Modem)
Sénateurs : O. Cadic (UC) ; J. Deromedi (LR) ; C. Frassa (LR) ; JY Leconte (PS) ; C. Lepage (PS) ; R. Yung (LREM)

Notre ministre a souhaité que les discussions portent sur trois sujets : les attentes des familles, les établissements en difficulté et la stratégie pour le réseau.

1 – Les attentes des familles

Jean-Baptiste Lemoyne a rappelé en ouverture que Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, avait annoncé que le Bac serait délivré sur la base du contrôle continu. Reste la question de l’oral prévu pour le Bac français qui pourrait se tenir en septembre.

350.000 élèves parmi les 365.000 élèves du réseau EFE bénéficient d’une continuité éducative.

François Normant a salué le recours gracieux accordé au Vietnam et en Chine, estimant qu’il faut étendre cette mesure aux autres zones en fonction de l’impact subi par la crise. Il pense que les familles étrangères ne doivent pas être exclues des aides pour affirmer notre solidarité. Il faut augmenter, selon lui, l’enveloppe des bourses et modifier les critères en prenant en compte les revenus de 2020 et non de 2019. François Normant rapporte en outre que les parents considèrent “qu’ils n’en ont pas pour leur argent” avec l’enseignement à distance par rapport au présentiel. Cette situation est décrite comme anxiogène par les parents, constate-t-il, car ils sont parfois contraints d’arrêter leur travail pour rester avec leurs enfants et les accompagner pour suivre l’enseignement distanciel. Enfin, le président de la Fapée, réclame une réduction des frais d’écolage en fonction du niveau, en particulier pour la maternelle.

Claudine Lepage et Samantha Cazebonne ont affirmé qu’Olivier Brochet doit se fixer pour priorité d’adresser un message aux familles pour stopper la colère qui gronde.

Claudine Lepage souhaiterait que des bourses soient attribuées à titre provisoire en indiquant que cela impactera sur les décisions des bourses en octobre. Pour Samantha Cazebonne, il faut faire un geste symbolique sur les frais de scolarité du 3ème trimestre. Les parents ont pris la place des enseignants.

Meyer Habib a réclamé des efforts partagés. Il voudrait la création d’une cagnotte constituée par ceux qui auraient les moyens, afin de venir en aide à ceux qui en ont besoin. Il propose aussi de demander des efforts aux enseignants sur leur rémunération.

Pour ma part, j’ai exprimé qu’en situation de crise, il faut avoir du sang froid et fixer les priorités.

Le problème urgent est de répondre aux familles qui se retrouvent aujourd’hui en difficulté.
Il faut donc évaluer toutes les dépenses que l’on peut baisser pour permettre de réduire la facture adressée aux parents.

Priorité 1 : Envisager une remise sur le 3ème trimestre pour les familles qui en ont besoin, car à l’évidence l’enseignement à distance ne saurait coûter le même prix que le présentiel. Comme nous sommes en situation d’urgence absolue, j’ai suggéré d’utiliser le solde annuel des bourses du budget 2020 non consommé (environ 40 M€).

Priorité 2 : Abonder le budget des bourses 2020 dans le cadre du PLFR pour financer les bourses du 1er trimestre de la rentrée de septembre 2020 (environ 30 à 50 M€ de budget).
J’ai ajouté qu’il y avait consensus pour revoir les instructions et qu’il serait nécessaire de revoir également le critère immobilier qui exclut les propriétaires de leur logement.

Priorité 3 : Anticiper une somme supplémentaire dans le PLFR pour soutenir les écoles qui ne rouvriraient pas en septembre 2020. Il me paraît illusoire de penser que la rentrée de septembre 2020 se passera dans les mêmes conditions que celle de 2019.

Le ministre a exprimé son accord avec mon approche sur le phasage. Il pense qu’il faut d’abord se fixer sur le 3ème trimestre comme première priorité et évaluer les besoins réels.

Concernant une remise « symbolique », celui-ci évalue les dépenses variables à 7%, ce qui serait trop faible pour offrir une remise sur les frais de scolarité. Chaque directeur administratif et financier devrait mettre les chiffres sur la table. Pour tous les projets immobiliers non réalisés, le ministre déclare qu’il faudrait prévoir de rembourser les familles.

2 – Établissements en difficulté

Olivier Brochet déclare que son questionnement vaut aussi pour toutes les écoles et pas seulement les EGD et les conventionnées.Il n’anticipe de risque de défaillance que dans le cas de petites écoles avec une faible trésorerie et demande à repérer celles pour lesquelles il y a un problème et évaluer la rentrée de septembre pour connaître les états des effectifs. Le directeur est prêt à engager les discussions pour certains établissements à court terme.

Il conseille aux écoles d’accompagner tous les appels de frais de scolarité pour le 3ème trimestre d’une note invitant les parents à prendre contact s’ils ont des difficultés de paiement.

Le directeur prévoit une baisse de recettes de plusieurs dizaines de millions d’euros rien que pour l’AEFE.

Jean-Yves Leconte mentionne le lycée de Zagreb qui a été endommagé par le tremblement de terre.

François Normant a égrené une liste d’établissements qui seront mis en difficulté en commençant par Siem Reap au Cambodge, dont il souligne l’urgence.

D’après lui, les présidents d’associations gestionnaires vont chercher à baisser les frais d’écolages afin de répondre à l’attente des parents qui les ont élus. Les variables d’ajustement à leur disposition sont les sommes remontées vers l’AEFE et l’arrêt des remboursements des crédits à l’Anefe qui sont garantis par l’État.

On a forcé les écoles à être solidaires de l’AEFE en 2017. Elles souhaitent désormais un retour de solidarité. Il constate que des familles se sont déjà désinscrites et une perte d’effectif à court terme pour ceux qui ont commencé les campagnes de réinscription.

Jacky Deromedi a déclaré que l’Anefe est en « soins palliatifs ». Elle a cité trois établissements susceptibles de demander un rééchelonnement des paiements à l’Anefe.

Laurence Auer lui répond que l’Anefe n’a pas été dissoute. Les en-cours et le fonds fonctionnent. La directrice suggère une réunion spécifique autour de l’Anefe en mentionnant que la Banque transatlantique peut aussi offrir des délais et des rééchelonnements.

J’ai remercié François Normant qui nous ramène au principe de réalité et à la vision pragmatique entrepreneuriale.

En envisageant le report des paiements à l’Anefe, les trois établissements cités par ma collègue Deromedi ouvrent une voie qui sera suivie par de nombreux établissements. J’ai pris l’exemple d’une école qui a une échéance de 3 millions d’euros à fin 2020, et qui envisage éventuellement un défaut d’un million d’euros, ce qui lui permettrait d’équilibrer ses comptes en laissant le choix à l’Anefe, soit de renégocier le crédit, soit de faire appel à la garantie de l’État.

À titre de comparaison, les trois dossiers mentionnés par Jacky Deromedi ne s’élèvent qu’à 150K euros environ.

J’ai soutenu le propos de Laurence Auer, en déclarant qu’il y a un moyen de régler beaucoup de problème de financements d’écoles par le biais de l’Anefe. J’ai déclaré que nous avons là beaucoup de ressources inexploitées si on utilise intelligemment ce véhicule pour lever des fonds.

Je suis revenu sur la politique concernant les enseignants, sujet également évoqué par Samantha Cazebonne. J’ai rappelé mes questions posées le 2 avril dernier et restées sans réponses : certains enseignants sont partis avec une autorisation pour raison de santé parce qu’ils sont des personnes à risques. D’autres ont quitté le pays sans autorisation. Combien de départs enregistrés dans chaque catégorie ?

La FSU a écrit une lettre au ministre s’inquiétant d’avoir des enseignants tenus de rester dans des pays aux conditions sanitaires inquiétantes, à l’heure où de grandes entreprises rapatrient leur personnel.

Je me suis inquiété de savoir si les enseignants rentrés en France seront bien tous à leur poste dans les écoles à la rentrée de septembre. Olivier Brochet m’a répondu que sur 6000 enseignants, 167 sont rentrés en France, dont 137 avec accord. Mais 30 d’entre-eux sont rentrés sans l’accord de leur hiérarchie et de l’ambassadeur. « L’AEFE est en discussion avec chacun d’entre eux, a précisé le directeur, Ce sont des gens sérieux et engagés. Aucune sanction n’est envisagée ».

M. Brochet a assuré qu’il ne reprendra pas aux enseignants les versements d’indemnités de vie locale, ni les avantages familiaux à ceux qui sont rentrés, au prétexte qu’ils ont conservé un logement dans le pays. Par ailleurs, il considère que les organisations syndicales ont un dialogue très responsable.

En réponse à Samantha Cazebonne, il veut que les personnels de direction aient un dialogue avec les parents et il s’élève face aux attaques des parents contre les salaires des enseignants pour obtenir des réductions de frais de scolarité.

3 – Stratégie pour le réseau

Olivier Brochet prépare un budget rectificatif pour dégager des marges d’action. Les problèmes sur le contrôle des changes vont exercer une grosse tension sur la trésorerie de certains établissements, note-il. Il reconnait aussi des difficultés de fonds de roulement pour l’AEFE. En trésorerie, ils n’arriveront peut-être pas à passer le mois de novembre, alors même qu’ils ne connaissent pas le niveau d’élèves de la rentrée.

L’AEFE n’a pas les moyens de pouvoir aider tout le monde.

L’Agence pourrait proposer des conventionnements temporaires pour pouvoir verser des subventions aux écoles partenaires. Ce serait la seule solution qui lui permettrait de les subventionner.

À la question de Richard Yung qui s’interroge sur le montant remonté par les écoles vers l’AEFE, Olivier Brochet répond 215M€. Cela compense une part de la charge salariale de 645M€ acquittée par l’AEFE.

Je me suis réjouis que Christophe-André Frassa propose un mécanisme de solidarité nationale pour le financement en reprenant l’idée de la proposition de loi (PPL) de Robert del Picchia que j’avais évoquée la semaine précédente, et qui correspond à celui utilisé dans ma propre PPL pour financer l’aide sociale à l’étranger.

Jean-Yves Leconte a envisagé de faire appel aux avances de France Trésor qui permettraient de passer les échéances en récupérant de la trésorerie. Le problème principal d’Olivier Brochet étant un celui de la trésorerie pour payer les salaires jusqu’en décembre.

Je me suis abstenu d’intervenir sur cette dernière partie, car visiblement, personne n’évoquait de stratégie pour le réseau.

De mon point de vue, nous traitions de l’AEFE en restant toujours dans la partie « Écoles en difficulté », sans regarder au-delà du 31/12/20. Décevant.

Suite au prochain épisode, lors de la réunion prévue avec Jean-Yves Le Drian, jeudi 9 avril.

En circonscription en Tunisie – Tunis (12-13 avril 2019)

Un grand merci à Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur de France en Tunisie, à Madeleine Bennaceur et à Michel Zucchero, conseillers consulaires pour la Tunisie et la Libye (sur la photo), pour avoir favorisé la réussite de mon 4ème déplacement en Tunisie.

Ces élus m’ont permis de concrétiser différents échanges avec les milieux économiques locaux en marge du 5ème FOMA. J’ai ainsi pu optimiser ce retour à Tunis et repartir avec une meilleure appréciation de la situation locale.

Enseignement français

5ème FOMA

J’ai participé au 5ème FOMA, Forum mondial des anciens élèves des lycées du monde qui s’est tenu à Tunis du 12 au 14 avril.

L’Union-ALFM, présidée par Dominique Tchimbakala, fédère quelque 80 associations d’anciens élèves qui existent à travers le monde. L’association a lancé, fin 2017, un réseau social, associatif et professionnel : www.alfm.fr

Au programme de ce FOMA : rencontres, discussions, témoignages, table ronde…

Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur de France en Tunisie, a annoncé que son objectif pour la Tunisie était de passer de 12.500 élèves dans le réseau français à 25.000. Son volontarisme s’incarne dans un projet unique intitulé « Tunisie pilote » qui permettra l’ouverture de nouveaux établissements aux programmes français, répartis sur l’ensemble du territoire tunisien dans les années à venir.

Les trois présidents d’associations d’anciens élèves de Tunis (lycée Carnot, lycée Pierre Mendès-France et lycée Gustave Flaubert) étaient réunis sur scène pour témoigner de la vitalité de ce réseau. + d’images

Réception à  l’ambassade

À l’occasion du 5ème FOMA à Tunis, Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur de France en Tunisie, avait convié les participants à un cocktail à la Résidence de France à La Marsa.

J’y ai retrouvé plusieurs parlementaires à commencer par les députés Samantha Cazebonne et M’jid El Guerrab, mais aussi mes collègues sénateurs des Français de l’étranger, Claudine Lepage, Damien Regnard et Richard Yung.

Quatre conseillers consulaires de Tunisie étaient présents : Madeleine Bennaceur, Laurent Caizergues, Francis Gaetti et Michel Zucchero.

Madeleine a largement contribué à l’animation en lançant la musique pour accompagner ce verre de l’amitié partagé avec des participants venus des 4 coins du monde.

J’ai eu l’excellente surprise de retrouver Mylène Audirac, conseillère consulaire du Mexique, venue spécialement pour l’occasion depuis Mexico.

La soirée s’est poursuivie par un dîner organisé par M’jid El Guerrab, député de la 9ème circonscription des Français de l’étranger.

Merci à M’jid de nous avoir offert ce moment privilégié pour parler enseignement français à l’étranger, en compagnie notamment d’Olivier Brochet, nommé récemment directeur de l’AEFE, ou encore de la députée Samantha Cazebonne, auteure d’un rapport sur l’Enseignement français à l’étranger et François Normant, président de la FAPEE. + d’images

Entrepreneuriat

CCEF

Entretien à la Résidence de France avec Norbert de Guillebon, ancien président de la section Tunisie des CCEF et Pierre Beregovoy, DG de l’UBCI en compagnie de Michel Zucchero, conseiller consulaire.

La France demeure le premier partenaire commercial de la Tunisie et il convient de poursuivre nos efforts pour soutenir le développement de ce pays.

J’ai souhaité évoquer les conséquences pour les milieux économiques locaux du placement de la Tunisie sur la liste noire de l’UE des pays fortement exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme. La Tunisie est également sur la liste noire du GAFI (Groupe d’action financière).

Les restrictions sur la détention de comptes bancaires en France par des Tunisiens, voire des compatriotes installés dans le pays se font ressentir.

La principale difficulté vient de la taille du business informel qu’il convient de circonscrire. La description du trafic d’hydrocarbure, venant de Lybie jusqu’à la frontière tunisienne, ressemble en tous points à ce qui m’a été décrit entre le Venezuela et la Colombie, le mois dernier.

La Tunisie n’a pas le choix. Mes interlocuteurs m’ont rassuré sur la prise de conscience de la situation par le gouvernement et les efforts entrepris pour en sortir le plus vite possible qui commencent à porter leurs fruits.

Pour l’illustrer, les transactions immobilières sont désormais plus étroitement contrôlées. Je remercie Michel Zucchero d’avoir organisé la réunion. + d’images

L’échos des circos / Octobre 2018

Croatie – Équateur – Inde – Irak – Islande – Jordanie – Maurice – Serbie – Royaume Uni – Thaïlande

MONDE

Fapee (1eroct.)

Entretien au Sénat avec François Normant, président de la Fédération des associations de parents d’élèves des établissements d’enseignement français à l’étranger (FAPEE) et Virginie Royer, vice-présidente EGD et APE, non gestionnaires de la FAPEE.

L’opportunité de faire le point sur les mesures souhaitées par la fédération afin de concrétiser l’ambition affichée par le Président de la République de doubler le nombre d’élèves dans notre réseau d’enseignement d’ici à 2025 ou 2030.

JORDANIE & IRAK

Conseillère consulaire (1eroct.)

Retrouvailles avec Laurence Ledger, conseillère consulaire pour la Jordanie et l’Irak que j’avais rencontrée lors de mon déplacement à Amman.

Outre les problématiques de nos compatriotes du Proche-Orient, nous avons évoqué ma conférence sur l’hydro-diplomatie du 10 décembre qui portera sur le Tigre et l’Euphrate. La Jordanie est l’un des pays au monde qui manque le plus cruellement d’eau.

Nous avons également parlé du sort des chrétiens d’Orient et des réfugiés fuyant le conflit en Syrie.

ÉQUATEUR

Conseillère consulaire (1eroct.)

A Paris pour les travaux de l’AFE, Tannya Cerda-Bricart, conseillère consulaire pour l’Équateur, a partagé ses observations sur la situation du pays qui connait un fort afflux de réfugiés en provenance du Venezuela.

Nous avons aussi évoqué l’action des ONG locales que j’avais visitées lors de mon passage à Quito en 2015 et des progrès de la chambre de commerce France-Équateur.

THAÏLANDE

Délégation de parlementaires (1eroct.)

Heureux d’avoir participé à un déjeuner de travail organisé par ma collègue Jacky Deromedi, présidente du groupe d’amitié France-Asie du Sud-Est, à l’occasion de la visite d’une délégation du parlement thaïlandais.

J’étais aux côtés du président de l’Assemblée nationale législative de Thaïlande, Pompetch Wichitcholchai. J’ai souligné l’attractivité de son pays, puisque 13.000 Français ont fait le choix d’y vivre et que 800.000 de nos compatriotes y viennent chaque année faire du tourisme.

Parmi les acteurs économiques présents, nous avons échangé avec les représentants de Transdev et Michelin, dont j’avais visité l’une des cinq usines en Thaïlande à Leam Chabang, en janvier dernier (CR janv 2018).

INDE

Opportunités économiques (8 oct.)

A l’invitation de Nicolas Ribollet, associé Mazars Inde, administrateur de la CCI France International et de la CCI France-Inde, j’ai participé à l’événement intitulé «les clés de la réussite sur le marché indien».

Pour mettre en valeur les immenses opportunités de ce marché qui affiche 8% de croissance, de prestigieux intervenants ont apporté leurs témoignages et retours d’expérience : Vinay Mohan Kwatra, Ambassadeur de l’Inde en France ; Philippe Castagnac, Pdt du Groupe Mazars ; Paul Hermelin, Pdg CapGemini ; Laurent Scheer, DAP Pernod Ricard ; Paul Joyce, VP service consommateurs Orange Business service ; Karim Vissandjee, VP Sanofi….

Il ressort que la clé de la réussite consiste à confier la structure à un encadrement indien, le plus à même de trouver le business model adéquat et développer des produits pour le marché local.

Le poids de la bureaucratie et l’absence d’infrastructures (600 millions d’indiens n’ont toujours pas accès à l’électricité) sont flagrants. Dans un tel contexte, l’esprit entrepreneurial se marrie forcément avec beaucoup l’ingéniosité (jugaad innovation). + d’images

MAURICE

Chambre de commerce (9 oct.)

Rencontre avec Catherine Dubreuil-Mitaine, présidente de la CCI France Maurice, et Ingrid Génillon, présidente du Centre des Jeunes Dirigeants International.

Ensemble, nous avons notamment évoqué mon prochain déplacement dans l’Océan Indien, à Maurice, à la Réunion et à Madagascar, pour contribuer à développer et dynamiser les échanges économiques dans cette région.

ISLANDE

Entrepreneur français (9 oct.)

J’ai rencontré Damien Degeorges, docteur en science politique et entrepreneur français en Islande, afin de m’éclairer davantage sur les enjeux nordiques et arctiques.

Cet entretien me sera très précieux pour préparer le déplacement que je réaliserai vraisemblablement au printemps 2019.

CROATIE

Ambassadeur (9 oct.)

Entretien au Sénat avec Filip Vučak, ambassadeur de Croatie en France, pour échanger sur les différents aspects du déplacement que j’ai effectué dans les Balkans, et notamment en Croatie, il y a quelques semaines (CR sept 2018).

Notons que 600 000 Français se rendent chaque année en vacances en Croatie.

La Croatie prendra la présidence de l’UE au premier semestre 2020.

Premier Ministre (16 oct.)

A la Sorbonne, j’ai assisté à la conférence donnée par le Premier ministre de Croatie Andrej Plenković, intitulée «La Croatie et l’avenir de l’Union européenne».

La Croatie affiche de bons résultats économiques qui lui permettent de réduire la fiscalité tout en améliorant la protection sociale. Ce pays veut intégrer la zone euro et l’espace Schengen au plus tôt.

Le Premier ministre souhaite que les pays des Balkans occidentaux aient une perspective d’adhésion dès lors qu’ils respectent les critères. Cette espérance sera le meilleur antidote au populisme montant et aux “fake news” lancées par certains États qui veulent destabiliser l’UE.

La Croatie prendra la présidence de l’UE au premier semestre 2020.

Culture (16 oct.)

A l’invitation de l’ambassadeur de Croatie, Filip Vučak, j’ai assisté au vernissage de l’exposition «La Croatie pleine de couleurs» par le Premier ministre, Andrej Plenković.

Au Carrousel du Louvre, j’ai ainsi découvert les clichés Davor Rastuhar, en présence de l’ambassadrice de France en Croatie, Corinne Meunier, de l’ambassadeur Philippe Meunier et de plusieurs personnalités croates rencontrées lors de mon déplacement à Zagreb. + d’images

MONDE

Mobilité internationale (16 oct.)

(g. à d.) Guillaume Dufresne, directeur général du groupe CEI ; ma collègue Catherine Fournier, sénatrice du Pas-de-Calais et Thibault Dufresne, directeur du centre Charles Péguy de Londres.

Nous avons exploré une piste pour résorber le chômage grâce à la mobilité, notamment dans les Hauts-de-France. Rappelons que le centre Péguy fournit un emploi à près d’un millier de nos jeunes compatriotes, chaque année. Pour sa part, Catherine a été à l’initiative des «Rencontres jobs transfrontaliers» à Fréthun qui accueillent des dizaines de recruteurs français, britanniques et belges.

SERBIE

Adhésion à l’UE (16 oct.)

J’ai eu le plaisir de retrouver Nicolas Bizel au Sénat. En charge de la réforme de l’État de droit en République de Serbie, au sein d’une délégation de l’Union Européenne, Nicolas a facilité mes deux derniers déplacements à Belgrade (CR nov 2017 et CR sept 2018).

Le pays est candidat officiel à l’adhésion depuis mars 2012. Les négociations ont démarré en janvier 2014. Rejoindre l’UE est le vœu le plus cher du président de la République, Aleksandar Vučić. Je l’ai encouragé sur cette voie lors de notre rencontre, suivie d’une conférence de presse, en septembre dernier.

Nicolas est délégué UDI.

ROYAUME-UNI

Brexit (16 oct.)

Rencontre avec Fiona Godfrey, co-présidente de British In Europe, et Christopher Chantrey, président de la section française.

Les deux millions de Britanniques résidant en Europe sont aussi inquiets par la probabilité d’un “no-deal” au regard de leurs droits. Actifs, retraités ou étudiants, leur statut risque d’être reconsidéré en fonction de l’attitude des autorités britanniques vis-à-vis des citoyens européens.

L’absurdité du Brexit est d’autant plus criante pour les expatriés britanniques qui se mobilisent en nombre au sein de l’association British In Europe.

L’écho des circos / Juillet 2018

Argentine – Chine – Brésil – Égypte – États-Unis – Finlande – Liban – Macédoine – Madagascar – Nouvelle-Zélande et Monde

FINLANDE

Chambre de commerce (5 juillet)

A l’invitation de notre groupe d’amitié, présidé par Jean-François HussonPatrice Dano, président de la CCI franco-finlandaise a fait un point sur l’évolution des relations commerciales entre nos deux pays.
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MONDE

ANEFE (5 juillet)

Entretien au Sénat avec André Ferrand, ancien sénateur des Français de l’étranger et président de l’ANEFE (Association nationale des écoles françaises de l’étranger) pour évoquer sa contribution à l’avenir de l’enseignement français à l’étranger.
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ÉTATS-UNIS

Congressman Pittenger (6 juillet)

Robert Pittenger est membre du Congrès, où il préside le groupe de travail consacré au terrorisme et à la guerre non conventionnelle. J’ai partagé ma vision en matière de cyberdéfense. Il m’a invité à intervenir au Parliamentary Intelligence-Security Forum à Washington, en fin d’année.
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MONDE

FAPEE : Assemblée Générale (6 juillet)

Participation à l’AG de la fédération des associations de parents d’élèves à l’étranger qui a élu François Normant à sa présidence. Échanges sur la politique éducative dans l’enseignement français à l’étranger (langues, réformes du lycée et du baccalauréat). Table ronde sur l’avenir du réseau de l’enseignement français.

NOUVELLE-ZÉLANDE

Nouvelle ambassadrice de France (10 Juillet)

Présidé par Jean-Marie Vanlerenberghe, le groupe d’amitié France-NZ a reçu la nouvelle ambassadrice de France à Wellington, Sylvaine Carta-Le-Vert, succédant à Florence Jeanblanc-Risler. Opportunité d’exprimer ma gratitude à Mme Carta-Le-Vert pour son action en qualité de consule générale à Londres.

CHINE

UFE Chine (10 juillet)

Venu de Chengdu, j’ai reçu Jean-Pierre Palier, président de l’UFE Chengdu. Nous avons parlé de la communauté française, de l’importance de son expérience au service de l’UFE pour aider nos compatriotes à s’implanter dans une ville en plein essor.
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MONDE

Mémorial en hommage à nos soldats morts en Opex (10 juillet)

Lors de la réunion du groupe d’études “Sénateurs anciens combattants et de la mémoire combattante”, Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, a annoncé la création d’un mémorial aux militaires tombés en opérations extérieures depuis 1963. Ce monument portera près de 600 noms et sera prochainement érigé au parc André Citroën à Paris.

BRÉSIL

Un pays en crise (11 juillet)

Rencontre au Sénat avec Anne-Marie Ballande, conseillère consulaire de Sao Paulo, établie à Curitiba dans le sud du Brésil. La situation des Français vivant au Brésil est délicate entre crise économique et crise politique, mais ils sont devenus très résilients ! Et Anne-Marie est toujours aussi enthousiasmante.
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ÉGYPTE

Amitié France-Égypte (17 juillet)

Participation au diner organisé pour le groupe d’amitié France-Égypte présidé par Catherine Morin-Desailly avec Ehab Badawy, ambassadeur d’Égypte. Il s’est exprimé sur la situation politique de son pays depuis la réélection du président Abdel Fattah al-Sissi.
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MACÉDOINE

Pays rebaptisé (18 juillet)

La nouvelle ambassadrice de Macédoine en France, Jadranka Chaushevska Dimov, a été reçue par notre groupe d’amitié France-Balkans occidentaux, présidé par Marta de Cidrac. Un accord a été conclu avec la Grèce pour changer le nom du pays en « République de Macédoine » qui sera soumis à référendum fin septembre. Un préalable pour pouvoir prétendre intégrer l’Union Européenne.

LIBAN

Enseignement français (19 juillet)

Le groupe d’amitié France-Liban a auditionné Jean-Christophe Deberre, directeur général de la Mission laïque française. Échange sur la crise dans les établissements scolaires français au Liban contraints d’accroitre leurs tarifs de 25 à 30% suite à l’adoption d’une loi par le Parlement libanais imposant une augmentation des salaires de 70%.

ARABIE SAOUDITE

Relations commerciales (19 juillet)

Conseiller consulaire, président de l’UFE Al Khobar et aussi conseiller du commerce extérieur de la France, Roland Raad m’apporte toujours un regard précieux sur les réussites et les difficultés de nos entrepreneurs au Moyen-Orient.
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MADAGASCAR

Relations commerciales (25 juillet)

Nous avons assisté à une présentation captivante de Rémi Maréchaux, directeur Afrique et Océanie au MEAE, invité par le GIA France-Madagascar. Les considérations économiques ont aussi laissé place à l’inquiétude face au phénomène galopant de kidnapping dont sont victimes les ressortissants franco-malgaches d’origine indienne.

MONDE

FedEx de nuit (25 juillet)

Visite nocturne du hub de FedEx, situé en bout de pistes à Roissy, qui emploie 2500 personnes. Avec 50 vols quotidiens, 1200 tonnes de fret quotidien, et 400.000 colis traités par jour, le transporteur américain indique qu’il contribue à hauteur de 2,6 milliards d’euros au PIB annuel de la France. Roissy, un autre exemple de la France qui gagne à l’international.

ARGENTINE

Conseiller consulaire (26 juillet)

Rencontre avec le passionné Michel Menini qui vient régulièrement échanger avec les parlementaires représentant les Français établis hors de France. Il évoque la difficulté de travailler à distance avec certaines administrations.

En Circonscription au Sénégal – Dakar et Saly (4 au 6 nov. 2016)

En provenance du Burkina Faso, j’ai bénéficié d’un exceptionnel programme de rencontres au Sénégal qui m’a conduit de Dakar à Saly, en passant par l’île de Gorée ou la réserve de Bandia.

J’adresse ma sincère reconnaissance à Olivier Serot Almeras, consul général, à Véronique Brigaud et Nicolas Soyere de l’UFE Sénégal qui m’ont accompagné durant mes déplacements.

Communauté française

ufe2UFE-Sénégal

Forte de plus de 400 membres, la section Sénégal de l’UFE Monde fait partie des belles représentations du réseau.

Je remercie très sincèrement le bureau de l’UFE qui m’a organisé un programme de rencontres inoubliable : soirée avec les adhérents à Dakar, déplacement à Saly et déjeuner dans la réserve animalière de Bandia, puis excursion le dimanche sur l’île de Gorée qui a vu partir pour les Amériques, pendant plus de trois siècles, les Africains réduits en esclavage.

Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, Gorée est jumelée avec la ville de Drancy dont le maire est Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI !

ufe1Mon grand regret est d’avoir manqué Alain Floriet, président de l’UFE Sénégal. Il s’était beaucoup investi pour organiser mon déplacement, mais il a retenu par un deuil familial.

A Nicolas, Véronique, Philippe, Leslie, Alain, Lou et sans oublier Gérard Senac (pdg d’Eiffage Sénégal), un grand merci pour votre amicale présence.

senegal_ambRéunion à l’ambassade

Petit-déjeuner avec l’ambassadeur Christophe Bigot (à l’image), le général Pascal Facon, commandant des éléments français du Sénégal (EFS) et des chefs de service. Nos entretiens ont porté sur le développement de nos relations économiques bilatérales avec le Sénégal. La France est un partenaire économique majeur à travers son aide publique au développement et ses entreprises.

reunionRéunion du conseil consulaire

Réunion consulaire au consulat autour du consul général Olivier Serot Almeras en compagnie des élus consulaires Gérard Senac (AFE), Balkis Kaouk, Hassan Bahsoun et Jean-Charles Pretet.

Afin de compléter le tour de table pour commenter les attentes d’une population comprenant 25.000 inscrits dont 50% de binationaux, diverses associations étaient représentées dont l’UFE Sénégal par Véronique Brigaud et Nicolas Soyere.

Le consulat reçoit chaque année 50.000 personnes dont 5.000 au service social. Chacun s’accorde à reconnaître que la langue française est en perte de vitesse et qu’il faut réagir.

Gérard Sénac a pointé l’importance de se donner les moyens de lutter face à la pression des entreprises chinoises. La France doit offrir des moyens financiers pour permettre à ses entreprises de se battre à armes égales.

Face aux sollicitations de toutes sortes (aide à la scolarité, aides sociales…), les participants réclament que l’on fasse confiance aux acteurs de terrain, alors que l’habitude veut que l’on cherche à tout gérer depuis Paris.

def2Journée Défense et Citoyenneté

A l’image avec le capitaine de vaisseau Eric Lavault, commandant du “Dixmude”.

En présence d’Olivier Serot Almeras, consul général, j’ai eu le plaisir d’introduire la Journée de défense et citoyenneté (JDC) devant de jeunes compatriotes âgés de 16 ans.

L’événement s’est déroulé à bord du Dixmude, bâtiment de projection et de commandement (BPC) de type Mistral de la Marine nationale française.

Nous avons, ensemble, rendu hommage au maréchal des logis Fabien Jacques, décédé en opération au Mali, quelques jours auparavant.

Nos forces armées agissent chaque jour pour servir la liberté. La JDC est une journée qui permet de rappeler aux jeunes adultes que cette liberté a un prix.

Cette rencontre fut l’opportunité d’échanger avec le capitaine de vaisseau Eric Lavault sur les missions de notre Marine française en Afrique de l’Ouest.

ch2Christian, consul honoraire à Saly

Visite de l’agence consulaire de Saly, compagnie de Véronique Brigaud, secrétaire générale de l’UFE Sénégal et de Nicolas Soyere, trésorier de l’association.

Nous avons été reçus par Christian Langlois, consul honoraire (au centre de l’image), qui est un entrepreneur breton spécialisé dans la pêche.

Christian a construit à ses frais son agence consulaire. 30 à 40 personnes s’y pressent à chaque permanence. Quatre bénévoles aident Christian à répondre aux situations les plus diverses, depuis les touristes en perdition par suite d’annulation de vol jusqu’aux cas sociaux lourds.

Christian est à l’image de tous les consuls honoraires qui font honneur à notre pays, car ils donnent tout sans rien attendre en retour.

ch3Relais bénévoles de l’Administration, les consuls honoraires participent au maillage de la présence française dans près d’une centaine de pays et parfois dans des zones très isolées.

Cette année encore le gouvernement a rogné leur maigre budget de fonctionnement.

Christian m’a raconté qu’il devait apporter de la glace deux fois par jour pour maintenir les corps de nos compatriotes décédés, avant leur rapatriement. Lassé, il a décidé de financer la morgue de Mbour pour la remettre en état.

Il faut avoir l’esprit entrepreneur et philanthrope pour tenir ce poste.

Entrepreneuriat

eiffageEiffage

Dirigé au Sénégal par Gérard Sénac conseiller consulaire et AFE, le groupe Eiffage a obtenu la construction et la concession d’une autoroute à péage entre Dakar et Diamniadio, ouverte en 2013.

Superbe réussite qui témoigne d’un savoir-faire français, non seulement dans la construction mais également dans l’exploitation pour permettre aux usagers de se déplacer en toute sécurité.

350 personnes travaillent à l’entretien de l’infrastructure. Cette autoroute a permis un véritable déplacement de la population qui a construit et déménagé à l’extérieur de Dakar. Le trafic dépasse déjà toutes les prévisions. Un seul problème, les gens n’adaptent pas leur conduite à l’autoroute. On compte 60 accidents et 450 pannes par mois sur le tronçon de 60 kilomètres géré par Eiffage.

clos1Clos des Baobabs

Entrepreneur dans le secteur informatique, président tout aussi entreprenant du comité de gestion du lycée français Jacques Prévert, François Normant avait besoin d’un challenge supplémentaire : la culture de la vigne.

Prudent et méticuleux, il a commencé par planter différents cépages afin d’observer comment ils s’adaptaient au climat local, assez éloigné de celui de la France. Au résultat, c’est le Grenache qui offre les meilleures perspectives et qui donne un vin rouge puissant et généreux.

Le clos des Baobabs est né. C’est le premier vignoble d’Afrique de l’Ouest !

neti2Neticoa

Chez Neticoa (g. à d.) : Anaïs Gueye, service économique de l’ambassade ; Papa Birame Sene, directeur général franco-sénégalais ; Olivier Cadic ; Malick Gueye, directeur du développement

Visite de la société Neticoa qui se présente comme un “industriel du numérique”, spécialiste du développement d’applications logicielles.

Les deux directeurs que nous avons rencontrés partagent un enthousiasme et une fraicheur qui sont souvent le propre des start-up. Papa Birame Sene et Malick Gueye se flattent d’avoir fait leur études en France et de promouvoir nos entreprises au Sénégal.

Neticoa Sénégal est une filiale d’Evoa, groupe franco-africain créé en 2009 et basé à Rennes, qui accompagne et promeut tout projet d’entreprise créateur d’emplois et de valeur ajoutée en Afrique de l’ouest et en France dans un esprit de co-développement.

Malik Gueye est également le relais local de Bretagne Commerce International, une association d’entreprises mobilisées à l’international.

sene1Senemeca

Senemeca est une PME de 80 personnes dirigée par Bruno Paret (à gauche sur l’image).

Réputée sur le marché de la mécanique de précision, on peut faire appel à Senemeca pour réparer un crochet de traction d’avion, un arbre treuil de navire de pêche, une poulie ou encore lui demander de fabriquer un élément à partir d’un plan.

Senemeca réalise 50% de son chiffre à l’export et travaille aussi bien pour les entreprises que les particuliers.

sene2Bruno et moi avons au moins un point commun : nous avons créé notre entreprise en 1982.

Bruno est l’archétype du battant. Il juge ses compatriotes de métropole un peu trop casaniers, voire trop gâtés par un marché intérieur qui freine leur appétit de conquête de marchés étrangers. Et pourtant, les opportunités existent… même si personne ne vous attend évidemment. Pour aider les entrepreneurs qui font le pas, Bruno préside le réseau des CCE Sénégal (Conseillers du commerce extérieur).

Culture française

if7Institut français

En plein centre de Dakar, l’Institut français est un lieu de référence pour les événements culturels.

L’endroit se distingue aussi par une superbe médiathèque.

A l’image, la scène du théâtre modulable pour permettre tous types de représentations.

Dotée de plusieurs salles de cours, l’Institut français n’oublie pas sa mission de développement de la francophonie.

Enseignement français

aime3École Aimé Césaire (Dakar)

Visite de l’école Aimé Césaire en compagnie de Balkis Kaouk, conseillère consulaire (à l’image), qui accueille les élèves de la maternelle à la primaire.

Cette école a la particularité d’être bilingue français-anglais. Elle attire naturellement une clientèle internationale, dont les enfants parlent déjà l’anglais.

aime4Malheureusement, les élèves ne peuvent plus poursuivre leurs études bilingues au lycée Jean Mermoz de Dakar, établissement en gestion directe de l’AEFE, puisque celui-ci renoncé au bilinguisme en 2014 pour des raisons de coût…

Il existe cependant une solution alternative à Dakar, grâce à une école internationale non homologuée qui propose un enseignement secondaire bilingue.

J’ai félicité la directrice de l’école Aimé Césaire pour son choix stratégique d’offrir un enseignement bilingue, gage d’avenir pour les enfants.

cobe7École Alloys Cobé (Dakar)

Visite de l’école Alloys Cobé, dirigée par Mme MF Senghor, qui accueille les enfants de la maternelle jusqu’en classe de 3ème.

Les “Filles du Saint-Cœur-de-Marie” de Dakar est la première congrégation autochtone d’Afrique Subsaharienne, fondée par Monseigneur Alloys Kobes (1849-1872).

L’école ambitionne de former des citoyens en phase avec les réalités du monde et profiter de la diversité des horizons géographiques et culturels des élèves pour leur apprendre à vivre ensemble.

Une deuxième classe de 6ème a été ouverte à la rentrée. La montée des cohortes nécessitera l’ouverture d’une nouvelle classe de 5ème l’an prochain et ainsi de suite.

cobe5Cet établissement en pleine croissance a déjà entrepris des travaux d’agrandissement sur un terrain d’un hectare.

J’ai été charmé par de jolies tables en bois, avec casiers intégrés, alignées dans certaines classes. Il m’a été répondu qu’elles avaient été fabriquées sur place, mais que l’inspecteur pédagogique exigeait que les tables des élèves soient désormais importées afin de satisfaire aux critères d’homologation…

Je ne fais pas de commentaires mais je n’en pense pas moins !

jp5Lycée français Jacques Prévert (Saly)

Visite du lycée français Jacques Prévert de Saly qui accueille plus de 300 élèves de la maternelle à la terminale.

J’ai été accueilli par Quentin Duvauchelle, proviseur et François Normant, président du comité de gestion. Ils m’ont présenté leur école qui affiche complet.

jp2La salle informatique et la salle des serveurs révèlent parfaitement que l’établissement scolaire dispose d’infrastructures de premier plan.

L’école est localisée à Saly, une station balnéaire située à 70 kilomètres au sud de Dakar et à 30 kms du futur aéroport international de la capitale.

Les demandes d’inscriptions devraient progresser en même temps que la population française attendue au cours de ces prochaines années.