FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES . Soudan : évacuations . L’école française internationale de Khartoum est fermée . Retour en France : simplifier les démarches administratives . Des visas depuis Mossoul . CIOTTI au Maroc . LARCHER n’y va pas . BARDELLA à Londres . La panne . Allocations sociales : pas de versement sur des comptes hors-SEPA après le 1er juillet . Législatives partielles (4 requêtes)
LE CLUB DES INDÉPENDANTS . Nadia CHAAYA, présidente du groupe des Indépendants à l’AFE, présidente du conseil consulaire Djeddah-Sanaa (Soudan) . Vincent SADEQUE, président du conseil consulaire de Djibouti (Soudan)
LE BLOG D’OLIVIER CADIC . Émirats Arabes Unis – Iftar interreligieux avec Hend Al OTAIBA, ambassadrice des EAU en France . Liban. Lancement de la fondation ESA avec Maxence DUAULT, directeur de l’ESA . En circonscription au CHILI – Ile de Pâques / Santiago / Valparaiso (21–25 avril 2023)
Déplacement organisé par Marie-Christine HARITÇALDE, présidente du conseil consulaire et Renaud COLLARD chargé d’affaires de l’ambassade ; accueilli par Véronique BARBEREAU, consule (Santiago) ; Jérôme BOUR (Ile de Pâques) et Quentin SONNEVILLE, consul honoraire (Valparaiso)
Ce 19 avril, heureux d’avoir pu participer à la soirée lancement de la Fondation ESA, afin de témoigner de l’action positive de l’ESA Business School, du dynamisme et de l’efficacité de son directeur Maxence Duault et de toute l’équipe qui l’entoure.
Alors que la situation du Liban inquiète, l’équipe de l’école poursuit sa mission avec pragmatisme et optimisme. Elle entretient l’espoir d’un retour prochain à des jours meilleurs pour le pays du cèdre.
La Fondation ESA est désormais sur les rails, dirigée par Câline Daher, et portée par une communauté convaincue que l’avenir du Liban passera par la préservation d’une éducation de qualité, et qui met au cœur de son projet l’égalité des chances, la diversité et l’innovation.
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES . Lutte contre la fraude sociale : les comptes à l’étranger dans le viseur de Bercy :
>Quand Bruno LE MAIRE s’en mêle
>Une idée pas originale…
… et inconstitutionnelle
>Les pendules à l’heure
>Confusion
>L’obligation de résidence ne concerne que les aides sociales : . Résultats élections partielles
>Dans la seconde circonscription (Amérique latine et Caraïbes), Éléonore CAROIT
>Dans la huitième circonscription (Israël, Italie, Grèce, Turquie, Malte…), Meyer HABIB
>Dans la neuvième circonscription (Maghreb et Afrique de l’Ouest), Karim BEN CHEIKH . Le vote par Internet a-t-il mieux fonctionné ?
LE CLUB DES INDÉPENDANTS . Florence OGUTGEN, présidente du conseil consulaire en Turquie. « Qu’advient-il de ces Français rentrés en France par leurs propres moyens ? ».
LE BLOG D’OLIVIER CADIC . Résidence de Repli. Groupe de travail à l’invitation des ministres Gabriel ATTAL et Olivier BECHT . Enseignement français à l’étranger. Contribution pour « inventer un modèle qui attire à nous les élèves » . Handicap. Échange avec Rahma Sophia RACHDI, fondatrice de Union Minority Plus . États-Unis. Débat sur RFI, suite aux propos du Président MACRON . Taïwan. Délégation de parlementaires conduite par Tsai CHI-CHANG, vice-président du Yuan législatif . Andorre. Rencontre avec Eva DESCARREGA, ambassadrice de la Principauté . Liban. Rencontre avec Samy GEMAYEL, président du parti Kataëb . Arabie saoudite. Laïla NEHMÉ, décorée de la Légion d’honneur
Ce 17 avril, j’ai eu le plaisir de retrouver Cheikh Samy Gemayel qui m’avait reçu chez lui au Liban, début janvier (compte-rendu).
Ce fut l’opportunité de faire le point sur une situation politique toujours bloquée en l’absence d’élection du président du Liban.
La situation continue de se dégrader pour les Libanais. Comme je l’ai déjà exprimé, le Hezbollah, agent d’une puissance étrangère au Liban, contrôle le processus et continue à bloquer la situation tant qu’un candidat chrétien ne lui convient pas.
La real politique a permis cet état de fait dans le passé. J’ai confié à mon interlocuteur qu’il serait désespérant que cette approche se perpétue.
Christine Lavarde, présidente de notre groupe d’amitié France-Liban, nous a conviés à l’audition de Nicolas Chikhani, économiste.
Ce dernier a mis au point, avec un certain nombre d’experts de la société civile, une feuille de route visant à redresser l’économie libanaise et à recréer la confiance dans le système financier et bancaire libanais.
J’ai évoqué la situation des deux députés libanais indépendants, Najat Saliba et Melhem Khalaf, qui refusent de quitter le parlement depuis près de trente jours, afin de protester pour obtenir l’élection d’un président du Liban et la nomination d’un nouveau gouvernement.
Le blocage politique interdit toute amélioration de la situation au Liban. De fait, toutes les initiatives de rétablissement de l’économie sont sans espoir en l’absence d’une bonne gouvernance.
Nous avons évoqué le projet d’une résolution du Sénat sur le Liban que j’avais mentionnée lors d’une visioconférence avec les deux députés, le 6 février dernier.
Promouvoir la neutralité du Liban me paraîtrait de nature à créer une nouvelle dynamique pour mobiliser les énergies politiques afin de protéger le peuple libanais des ingérences étrangères néfastes.
Le 24 janvier, j’ai eu le plaisir d’assister à la cérémonie de vœux de notre Première ministre, Élisabeth Borne, à l’attention des parlementaires.
“Notre premier défi c’est le plein emploi”, a affirmé Élisabeth Borne, en expliquant que c’est dans ce cadre qu’elle a présenté son projet pour les retraites, “car en travaillant progressivement plus longtemps nous pourrons préserver notre modèle social”.
Remerciant le parlement de “jouer pleinement son rôle de fabrique de compromis”, elle nous a appelés à “enrichir le projet dans les débats parlementaires”.
En effet, il était perceptible que les parlementaires présents étaient collectivement soucieux de contribuer à l’action réformatrice du gouvernement sur des dossiers fondamentaux, comme celui de garantir l’avenir des retraites.
Cette réception m’a permis d’évoquer la situation du Liban et le sort des Libanais avec Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, en prolongement de notre échange lors des questions d’actualité au gouvernement de la semaine dernière (compte-rendu).
Le média Ici Beyrouth revient sur mon intervention lors de la séance des Questions d’actualité au gouvernement du 18 janvier où j’avais interrogé Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, sur la situation au Liban (compte-rendu).
Extrait :
Mme Colonna a jugé “essentiel” que la lumière soit faite sur l’affaire du port, en rappelant que “la France reste disponible, et le Liban le sait, pour apporter toute aide nécessaire dans cette enquête”. “Justice doit être rendue, et les responsables de ce drame doivent rendre des comptes”, a-t-elle insisté.
Elle a par ailleurs réaffirmé la nécessité pour les responsables libanais de “dépasser le blocage politique actuel” afin de pouvoir élire sans tarder un nouveau président de la République.
Au terme de l’intervention de Mme Colonna, le sénateur Cadic a repris la parole pour rappeler que “pour beaucoup, aucune solution, économique, politique ou sécuritaire n’est envisageable au Liban tant que l’occupation iranienne du Hezbollah durera”. “Nous devons appuyer toutes les initiatives qui visent à rétablir la neutralité du Liban. Quatre-vingts pour cent des Libanais vivent sous le seuil de la pauvreté. Ne les oublions pas”, a-t-il conclu.
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Parcoursup : c’est parti.
. Pour demander des aides (futurs étudiants)
. Perte de la nationalité pour non usage : les conditions de la désuétude.
. Qu’est-ce que la possession d’état de Français ?
. Communication sur les réseaux sociaux des postes diplomatiques et consulaires – utilisation de la langue française.
. « Ambition pour la langue française et le plurilinguisme »
LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Nadine PRIPP, conseillère des Français établis en Suède (Suède a pris la présidence du Conseil de l’UE)
. Nicolas ARNULF, conseiller à l’AFE, conseiller des Français établis à Rabat (Maroc) (Prise de fonction du nouvel ambassadeur de France au Maroc, Christophe LECOURTIER)
LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Vœux 2023
. Enquête sur le port de Beyrouth. Question d’actualité au gouvernement (Catherine COLONNA)
. En circonscription au Liban – Beyrouth / Bkerké / Tyr / Naqoura / Deir Kifa (05-11 janv. 2023)
Accueilli par Anne GRILLO, ambassadrice de France et Julien BOUCHARD, consul général.
Déplacement préparé par Ghassan AYOUB, président du conseil consulaire à Beyrouth (Liban-Syrie), conseiller élu à l’AFE pour le Moyen-Orient et Nadia CHAAYA, présidente des Indépendants à l’AFE, élue pour la circonscription d’Asie centrale et Moyen-Orient, présidente du conseil consulaire à Djeddah-Sanaa (Arabie Saoudite-Yemen)
. Oman. Fin de fonctions pour S.E. Cheikh Ghazi AL BAHR AL RAWAS, ambassadeur du Sultanat d’Oman en France.
Premier déplacement en 2023 au Liban, pays où je me suis rendu quatre fois précédemment. Comme je l’ai déclaré aux médias libanais, je me suis donné pour mission d’évaluer les efforts que déploie la France afin de vérifier si notre soutien est directement profitable au peuple libanais, notamment en ce qui concerne l’éducation, la santé et les infrastructures.
Dès mon arrivée à Beyrouth, j’ai été reçu par Anne Grillo, ambassadrice de France, pour un tour d’horizon sur la situation politique au Liban et préparer mes entretiens et ma visite à la Finul (Forces intérimaires des Nations unies au Liban). Nous avons partagé une préoccupation commune face à la détresse de la population libanaise victime d’une crise économique et financière extrêmement grave. +d’images
Je suis particulièrement reconnaissant aux conseillers des Français de l’étranger, Ghassan Ayoub, président du conseil consulaire à Beyrouth (Liban-Syrie), conseiller élu à l’AFE pour le Moyen-Orient et Nadia El-azzi Chaaya, présidente du conseil consulaire à Djeddah-Sanaa (Arabie Saoudite-Yemen), présidente des Indépendants à l’AFE. Ils m’ont permis de rencontrer diverses personnalités libanaises et m’ont accompagné à toutes les étapes de mon déplacement.
Diplomatie parlementaire
Premier ministre
Au Grand Sérail, tour d’horizon avec le Président du conseil des ministres, Najib Mikati, en compagnie des conseillers des Français de l’étranger, Ghassan Ayoub et Nadia Chaaya.
Nous avons évoqué les difficultés principales remontées par nos compatriotes établis au Liban : les carences en matière d’électricité et la question des comptes bancaires qui ont de lourdes conséquences sur la vie quotidienne des Libanais.
Le Premier ministre s’est voulu rassurant sur ces sujets et envisage un dénouement sous deux ans.
Je l’ai également interrogé sur l’avancée de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth, où nous déplorons 3 compatriotes parmi les victimes. +d’images
Ministre de la Santé
Entretien avec le ministre de la santé Dr. Firass Abiad en présence de son conseiller Dr. Pierre Anhoury (Expertise France) et des conseillers des Français de l’étranger Ghassan Ayoub et Ziad Nassour.
Des échanges fructueux sur :
. les problèmes du secteur hospitalier dans un contexte où le budget de la santé a baissé de 60% ;
. les aides de la France pour faire la part entre les actions d’urgence (régler les problèmes du quotidien et accéder aux médicaments) et la réorganisation du système avec une vision basée sur les coûts ;
. les réformes basées sur une stratégie pour aller plus vers des soins primaires et la prévention.
. les perspectives d’avenir avec un travail collectif avec l’AFD et l’ESA pour la pharmacovigilance et la banque du sang, une gouvernance des hôpitaux avec l’Institut Curie pour un plan cancer, un « Central public Health Lab » avec Pasteur et l’OMS.
Un chantier ambitieux mené par le ministre et son conseiller pour réhabiliter ce secteur vital qui concerne la population libanaise, dans lequel la France tient un rôle spécial d’accompagnement. +d’images
Ministre des Travaux publics et des Transports
Au ministère des Travaux publics et des Transports, rencontre avec le ministre Ali Hamié.
Le ministre loue l’action de la France initiée par le Président de la république, qui apporte des aides au Liban sans attendre de contreparties.
Il a pour objectif de développer les chemins de fer libanais en les reliant au réseau syrien afin de créer un corridor qui finirait en Irak à Bassora.
Le ministre parie sur ses réformes et un plan stratégique pour prendre avantage de la position stratégique des 220 kilomètres de côtes libanaises sur la Méditerranée. Nous avons également parlé du projet de second terminal pour l’aéroport de Beyrouth. +d’images
Parlement
Au siège du parlement, Ghassan Ayoub m’a organisé des entretiens avec les députés Simon Abi Ramia (pdt groupe d’amitié avec l’Assemblée nationale), le Dr. Michel Moussa (pdt groupe d’amitié avec le Sénat) et Fadi Alamé (pdt de la commission des Affaires étrangères).
Nous sommes revenus sur l’élection du Président de la république qui incombe aux députés.
Les discussions peinent à faire émerger un consensus sur un nom. Le processus de vote permet le blocage si le quorum n’est pas atteint.
Mes interlocuteurs sont conscients que cette situation augmente le sentiment de frustration des Libanais. +d’images
Samy Gemayel & Musée de l’Indépendance
J’ai eu le plaisir de retrouver Cheikh Samy Gemayel que j’avais reçu au Sénat en septembre dernier (lire).
Nous avons visité le siège central des Kataëb à Saifi qui avait subi de graves destructions lors de l’explosion du port de Beyrouth. Le secrétaire général du parti avait trouvé la mort à cette occasion.
Nous nous sommes ensuite rendus à Haret-Saker Jounieh pour une visite guidée du musée de l’Indépendance qui retrace l’histoire du Liban et celle du parti Kataëb créé en 1936.
J’ai ressenti une profonde émotion dans la grande salle au rez-de-chaussée où brûle une flamme éternelle en hommage aux « martyrs » Kataëb. Sur les murs sont inscrits les noms des membres du parti tombés pour le Liban, dont l’oncle et le frère de Samy Gemayel, assassinés.
Le soir, Samy Gemayel m’a convié pour un dîner à son domicile avec des personnalités de la société civile. Je lui suis sincèrement reconnaissant pour son accueil et j’ai été séduit par sa détermination pour remettre le Liban sur de bons rails. +d’images
Maire de Tyr
Rencontre avec Hassan Dbouk, maire de Tyr, ville du sud Liban, en compagnie des conseillers des Français de l’étranger, Ghassan Ayoub et Nadia Chaaya.
Cette visite m’a été recommandée comme un des projets emblématiques financés par l’AFD.
En effet, le centre-ville, dont la place de la mairie, a été reconstruit pour permettre le redémarrage du secteur privé et favoriser le développement du tourisme.
Afin de soutenir l’activité du port de pêche, la criée et de nombreuses infrastructures ont été construites.
La région est célèbre pour avoir été le lieu où le Christ aurait accompli son premier miracle (à Cana). Le port de Tyr a traversé les millénaires et les fouilles permettent de retrouver les vestiges phéniciens, grecs, romains, byzantins, musulmans, croisés, arabes ou ottomans.
Un lieu qui donne envie de flâner et de rêver à la vie du temps des Phéniciens qui ont initié les affaires en Méditerranée. +d’images
Nations Unies
Finul (Naqoura – Deir Kifa)
Très heureux d’avoir pu rendre visite le 7 janvier 2023 à nos forces qui commandent la Finul (Forces intérimaires des Nations unies au Liban).
À Naqoura, situé au sud Liban sur la côte, à 1500 mètres de la frontière avec Israël, nous avons pu observer les bouées qui marquent la ligne de l’accord maritime trouvé entre les deux pays.
Accueillis par le général Helluy et son état-major pour un déjeuner de travail, notre délégation a pris la mesure de l’engagement des casques bleus et des risques associés, comme en témoigne l’assassinat récent d’un soldat irlandais.
Les forces françaises comptent 664 militaires dont 13 font partie de l’état-major. La Finul regroupe 11.000 hommes appartenant à 48 nationalités. Ces militaires sont pour moitié européens.
Sous la conduite du lieutenant-colonel Somerlat, nous nous sommes rendus ensuite à Deir Kifa, au Centre Force Commander Reserve, situé dans les montagnes au cœur de la zone sous le contrôle de la Finul qui surveille le cessez-le-feu, avec un mandat renouvelé depuis bientôt un demi-siècle. +d’images
Communauté libanaise
Patriarche (Bkerké)
Rencontre avec sa Béatitude Monseigneur Béchara El Raï en compagnie de Ghassan Ayoub et Nadia Chaaya.
Comme lors de notre précédente rencontre en février 2015 (compte-rendu), les divisions paralysent la vie politique et ne permettent pas l’élection d’un président par le Parlement.
Le Patriarche Al-Rai a expliqué publiquement qu’il ne fait plus confiance aux politiciens de son pays qui se divisent par intérêt personnel.
Il a dénoncé avec force leur attitude qualifiée de « criminelle » et appelle à une conférence spéciale pour le Liban sous les auspices des Nations Unies et des pays amis. +d’images
Port de Beyrouth
L’explosion du port de Beyrouth le 4 août 2021 a provoqué 222 morts dont 3 compatriotes, plus de 6.000 blessés, 30.000 déplacés et 300.000 sinistrés.
Je me suis rendu sur les lieux avec Nadia Chaaya.
Impressionné par les descriptions des dégâts provoqués par cette tragédie, je me suis recueilli devant les portraits des victimes.
1200 procédures sont en cours. Ghassan Ayoub, président du conseil consulaire à Beyrouth (Liban-Syrie) a organisé une rencontre avec l’avocat des plaignants, Me. Melhem Khalaf, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, élu député indépendant pour la société civile et cofondateur dans les années 1980 de l’ONG libanaise Offrejoie.
La procédure a été interrompue depuis de nombreux mois sans que l’on sache quand seront révélés les résultats de l’enquête.
Deux jours plus tard, je recevais l’appel à l’aide d’une Libanaise qui avait perdu son frère dans l’explosion, scandalisée par le fait que la justice n’avance pas.
« Un crime impuni est un crime récompensé », m’a lancé le député Melhem Khalaf.
Je me suis engagé à suivre l’évolution de ce dossier pour répondre à l’attente des familles des victimes. +d’images
Associations (Beyrouth)
La crise bancaire a fait disparaître la classe moyenne. En limitant les retraits bancaires à une poignée de dollars chaque mois, le gouvernement a ruiné les épargnants qui n’ont plus accès à leurs économies.
La livre libanaise s’est effondrée. Les fonctionnaires sont contraints de trouver un ou deux emplois supplémentaires, car leur salaire équivaut au coût d’un plein d’essence.
L’inflation au plus haut détruit le pouvoir d’achat. Mais les Libanais ont une manière de s’adapter et de toujours trouver des solutions qui relève du génie.
J’ai rencontré plusieurs représentants d’associations qui rivalisent d’ingéniosité pour accompagner les Libanais en souffrance.
Patricia Elias Smida, qui travaille pour ONU Femmes nous a accueillis chez elle et permis de rencontrer la fondatrice du groupe Facebook Liban troc, une communauté de 88 000 membres. Par ses appels aux dons, l’association a aidé 300 opérations médicales et organise les demandes urgentes de dons du sang.
J’ai également rencontré la présidente du système des urgences de la Croix-Rouge libanaise.
Chez Nadia Chaaya, j’ai fait la connaissance du père Tony Quadra qui anime 4 associations au sein de Oraunion, dans les champs social, médiatique et éducatif.
Aulib du docteur Antonio veut créer un centre médical universitaire pour les 6000 professeurs y compris retraités, leurs familles et les étudiants. L’association Labora offre 700 emplois par mois. Leur plateforme Sperare permet de rapprocher la demande de l’offre. Enfin, l’association Libanais pour l’entité libanaise réunit 50 intellectuels pour établir un projet politique.
La multiplicité d’initiatives d’ordre privé illustre la résilience des Libanais pour surmonter les épreuves. +d’images
Diplomatie économique
ESA
Séquence consacrée aux entreprises à l’ESA Business School (École supérieure des Affaires), dédiée à la formation des cadres et dirigeants du Liban et du Moyen-Orient.
Visite de l’école avec son directeur Maxence Duault, également président de la CCI France Liban, en compagnie de Ghassan Ayoub.
Cette école est née il y a 25 ans d’un accord intergouvernemental franco-libanais. L’ESA dispose d’un superbe campus boisé de 35.000m2 au cœur de Beyrouth. +d’images
CCEF
Lors du déjeuner en compagnie des conseillers du commerce extérieur du Liban, dont la section est présidée par Laure Daynié (Air France), et en présence de François Sporrer, chef du secteur économique régional, j’ai pu appréhender les défis pour faire prospérer des activités au Liban actuellement.
Il faut une grande résilience et beaucoup d’ingéniosité pour maintenir à flot une entreprise dans une « cash économie » suite à la défaillance du système bancaire. +d’images
CCIFL & Cérémonie
J’ai ensuite retrouvé les membres de la Chambre de Commerce et d’Industrie France Liban, dirigée par Marie-Helene Héry, pour une conférence durant laquelle j’ai partagé mon expérience d’entrepreneur et répondu aux questions.
Nous avons enfin dévoilé officiellement la plaque “CCI France Liban”, qui ancre la place de cette chambre de commerce au sein du réseau officiel CCI France International. +d’images
Communauté française
Réseau scolaire
Réunion à l’Institut français de Beyrouth avec la cheffe de Coopération et d’Action culturelle, les proviseurs des lycées conventionnés et Ghassan Ayoub, président du conseil consulaire et ancien professeur.
Un déjeuner organisé par notre consul général de France, Julien Bouchard, en présence des élus conseillers des Français du Liban et de Syrie (CFdE) a suivi, afin de prolonger l’échange.
Le Liban constitue notre premier réseau pour l’enseignement français à l’étranger. Il compte 60.000 élèves, dont 5% de français qui sont boursiers pour le tiers d’entre eux.
Les 63 écoles homologuées (le tiers appartiennent à la MLF) subissent la crise économique de plein fouet. Certaines perdent plus d’élèves à la fin de la terminale qu’ils n’en gagnent en maternelle.
Nous avons évoqué la difficulté de recrutement d’enseignants dans certains établissements et les coûts nouveaux afférents à l’Institut de formation (IFR) pour certains.
Compte tenu du coût de fonctionnement des générateurs pour avoir l’électricité, les proviseurs ont souhaité une aide de la France à l’acquisition de panneaux solaires.
J’ai écouté les préoccupations de ces proviseurs qui m’ont épaté par leur capacité à se confronter à une situation exceptionnellement difficile tout en gardant un esprit positif, à l’affût de toute opportunité pour faire fonctionner leur établissement au mieux. +d’images
Consulat
Ma visite au consulat organisée par Julien Bouchard, consul général de France, m’a permis de constater que les problèmes de réseaux informatiques passés étaient résolus au grand soulagement des agents.
Dans un second temps, j’ai pu rencontrer les conseillers des Français de l’étranger : Ghassan Ayoub (pdt du conseil consulaire), Rola Assi, Ziad Nassour et Lucas Lamah, le suppléant de la députée Amelia Lakrafi, les médecins du poste, Jean-Louis Mainguy en qualité de représentant de la CFE, le consul adjoint, le chef du service social et Pierre Anhoury (Expertise France).
Nous avons évoqué les difficultés des adhérents à la CFE pour payer leurs cotisations du fait des problèmes bancaires et de la nécessité de changer de catégorie CFE pour les hôpitaux du Liban, afin de permettre une prise en charge complète des soins.
À l’issue de l’échange, il a été décidé qu’une réunion du conseil consulaire serait organisée avec les représentants des hôpitaux pour les sensibiliser à cette nécessité.
Pour finir mon passage au consulat, un point de sécurité m’a été fait pour analyser la situation dans un contexte de dégradation continue du pays. +d’images
Réception à la Résidence
Pour marquer la fin de mon séjour, Anne Grillo, ambassadrice de France au Liban, a organisé une réception à la résidence des Pins pour que notre communauté partage une galette des rois.
Ce moment d’échanges fructueux avec des représentants de la communauté française m’a permis de saluer le remarquable travail de l’ambassadrice et de son équipe.
J’ai également eu l’opportunité de remercier toutes les personnes qui ont contribué à l’organisation de ce déplacement, à commencer par Ghassan Ayoub, président du conseil consulaire à Beyrouth (Liban-Syrie) et Nadia El Azi Chaaya, présidente du conseil consulaire à Djeddah-Sanaa (Arabie Saoudite-Yemen) qui m’ont m’accompagné tout au long de ce séjour. +d’images
MEDIAS
MTV Lebanon Interview
En ouverture du journal télévisé de 20h, je me suis exprimé sur divers sujets politiques à l’occasion de mon déplacement à Beyrouth : l’élection présidentielle libanaise, le Hezbollah, ma rencontre avec le Premier ministre Najib Mikati, l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth, ma visite du musée de l’Indépendance et la jeunesse libanaise.
Ici Beyrouth. Interview
Puisque le travail des parlementaires est de contrôler l’action du gouvernement, j’ai rappelé au média libanais que je venais donc évaluer les efforts que déploie la France au Liban et m’assurer que les aides que nous fournissons sont vraiment utiles au peuple libanais ».
Ici Beyrouth a rendu compte de ma rencontre avec le Premier ministre sortant Najib Mikati qui s’est tenue en présence de Nadia Chaaya et Ghassan Ayoub, conseillers à l’Assemblée des Français de l’étranger.
Le média fait aussi mention de mes échanges avec les présidents des commissions parlementaires des Affaires étrangères, Fadi Alamé, des droits de l’Homme, Michel Moussa, et de la Jeunesse et des Sports, Simon Abi Ramia.
« Un crime impuni est un crime récompensé ». Lors de mon récent déplacement au Liban (5-10 janvier), je me suis engagé à relayer les attentes sur l’évolution de l’enquête de l’explosion du port de Beyrouth.
Alors que des juges européens viennent d’arriver au Liban, dont un magistrat français, j’ai interrogé, ce 18 janvier, Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères dans le cadre des questions d’actualité au gouvernement (QAG).
VERBATIM
Ma question s’adresse à Mme la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.
Elle fait suite à mon cinquième déplacement au Liban.
En arrivant à Beyrouth, une odeur de fioul qui alimente les générateurs vous prend à la gorge. L’absence d’électricité m’a rappelé mon arrivée en Ukraine.
En trois ans, la livre libanaise a perdu 90 % de sa valeur. L’inflation sur un an s’élève à 162 %. La crise bancaire a ruiné les Libanais.
Le Liban connaît une aggravation de la situation économique et sociale, ayant entrainé un exode massif et sans précédent de la population active.
Le blocage politique du Hezbollah qui a privé le Liban d’un président pendant plus de deux ans se reproduit depuis le mois d’octobre.
J’ai rencontré de nombreuses associations et des personnalités politiques de toutes tendances.
J’ai pu apprécier le travail des équipes françaises, conduites par notre remarquable ambassadrice Anne Grillo, que ce soit dans la santé, l’enseignement, les infrastructures, le social.
Tous mes interlocuteurs ont loué l’action de la France pour aider les Libanais, et je vous le dis madame la ministre, cette reconnaissance m’a procuré un grand sentiment de fierté pour la France et notre action collective.
Ils décrient une élite qui entrave les enquêtes sur des dizaines de millions de dollars des fonds qui auraient été détournés de la Banque centrale, blanchis en Europe.
Mais aussi sur l’explosion du port de Beyrouth qui a fait plus de 220 tués – dont 3 de nos compatriotes – plus de 5000 blessés et 80 000 déplacés.
Ces interlocuteurs m’ont demandé de relayer auprès de vous leur appel à tout faire pour que justice soit rendue.
« Un crime impuni est un crime récompensé », m’a lancé un député.
Des juges européens viennent d’arriver au Liban, dont un juge français.
Quels progrès pouvons-nous attendre de leur déplacement au Liban ?
RÉPLIQUE suite à la réponse de Catherine Colonna
Merci madame la ministre,
Pour beaucoup, aucune solution politique, économique ou sécuritaire n’est envisageable au Liban tant que l’occupation iranienne du Hezbollah durera.
Nous devons appuyer toutes les initiatives qui visent à rétablir la neutralité du Liban.
80% des Libanais vivent sous le seuil de pauvreté. Ne les oublions pas !
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Réforme du corps diplomatique : accord sur le désaccord
. 50.000 ! (demandes de document d’identité au consulat de Londres)
. Américains accidentels
. Contentieux sur les élections législatives
. Parti socialiste – le vote de la Fédération des Français de l’étranger annulé
. Authentification sur Ameli depuis l’étranger
LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Radya RAHAL, membre de l’AFE, présidente du conseil consulaire à Alger, membre du conseil d’administration de la Caisse des Français de l’étranger. (Compte-rendu du conseil d’administration de la CFE).
. Benoit MAYRAND, vice-président de la commission des Finances de l’AFE, conseiller des Français de Roumanie et Moldavie. (Accès aux services publics – FranceConnect – pour les Français de l’étranger)
LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. MTV Lebanon. Interview. Déplacement au Liban
. Ici Beyrouth. Interview. Déplacement au Liban
. Prise d’armes
. En circonscription en Qatar – Doha (12–14 déc. 2022)
Accueilli par Jean-Baptiste FAIVRE, ambassadeur de France et Gilbert PERROT, consul
Dans le cadre de l’émission Pluriel sur Radio Orient, j’ai répondu aux questions suivantes de Loïc Barrière :
➡️ La finale du Mondial aura lieu le dimanche 18 décembre. Vous qui présidez le groupe d’amitié France-Pays du Golfe, comment jugez vous l’organisation de cette compétition par le Qatar ?
➡️ Le président chinois a passé 3 jours en Arabie Saoudite. Il a participé à un sommet avec les États du Golfe, puis à un autre avec des leaders du monde arabe. Est-ce qu’aujourd’hui, la Chine est un acteur incontournable dans le monde arabe ? Est-ce que c’est une mauvaise nouvelle pour la France et les Européens ?
➡️ J’aimerais qu’on évoque la question des visas au Maghreb. Ils ont été réduits par la France pour inciter ces pays à délivrer des laissez-passer consulaires à leurs ressortissants qui font l’objet d’une obligation à quitter le territoire. Est-ce que la France va assouplir sa politique en matière de visas ?
➡️ Le Liban connait la pire crise de son histoire. Un pays qui est sans président de la République depuis la fin du mandat du président Aoun. C’est un sujet de grande préoccupation pour vous ?
➡️ Olivier Cadic, vous êtes président de l’Association nationale des écoles françaises à l’étranger. De quelle manière la France contribue-t-elle à ce réseau d’écoles, notamment dans le monde arabe ?
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Établissements en gestion directe : vers un comité de gestion local ? C’est le sens de l’amendement présenté par Frédéric PETIT, député, pour distinguer les deux missions de l’AEFE (développement du réseau & scolarisation).
. Inaccessible Ameli
. Groupe de travail sur la réforme du corps diplomatique
LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Ahmed HENNI, président du conseil Consulaire, Mehdi J BELATRECHE, conseiller des Français de l’étranger et Yolande MATEO, conseillère des Français de l’étranger et membre de l’AFE, circonscription d’Oran – Algérie (CR de la visite d’Olivier CADIC en Oranie).
LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Médias : Public Sénat (Ukraine, suite à l’intervention d’Élisabeth BORNE) / MTV (présidentielle au Liban) / LPJ (Anefe, enseignement français, Ukraine, Taïwan, coupe du monde au Qatar)
. Liban. Ghassan AYOUB, président du conseil consulaire au Liban et conseiller élu à l’AFE pour le Moyen-Orient
. Paraguay. Luis Alberto CASTIGLIONI, ministre de l’Industrie et du Commerce du Paraguay
. En circonscription en ALGÉRIE : Tlemcen, Oran, Mostaganem (29 oct. au 01 nov. 2022)
Alexis ANDRES, consul général de France à Oran
Ahmed HENNI, président du conseil consulaire d’Oran
Mehdi BELATRECHE, conseiller des Français d’Oran
Robert MATEO, représentant Yolande MATEO, conseillère à l’AFE et CFE d’Oran
Alors que l’élection présidentielle se déroule au Pays du Cèdre, j’ai voulu apporter un message de sérénité et d’espérance au micro de MTV Liban.
Tout ce qui m’importe, ce n’est pas tant le nom d’un Président, c’est de savoir que les Libanais retrouvent un endroit où ils peuvent vivre tranquillement, gagner leur vie et élever leur famille.
Président du conseil consulaire au Liban et conseiller élu à l’AFE pour le Moyen-Orient, Ghassan Ayoub est venu me rendre visite au sénat, ce 27 octobre.
Toujours heureux d’observer son action déterminée pour protéger nos compatriotes du Liban confrontés à des difficultés afin de leur apporter un réconfort.
C’est vraiment un plaisir de travailler à ses côtés et de soutenir ses initiatives depuis le Sénat.
Rencontre au Sénat, ce 12 octobre, avec Maxence Duault, président de la CCI France-Liban et directeur général de l’ESA Business School.
Nous avons évidemment évoqué le contexte politique à trois semaines de la présidentielle libanaise, avec l’espoir de sortir enfin de la “vétocratie” dit M. Duault, persuadé que l’immobilisme n’est plus tenable et que des réformes vont advenir dans les prochains mois.
Le Président de la CCI pense qu’il faut aller à la rencontre des entreprises et de la jeunesse, afin de constater qu’il existe “un autre Liban” et “prêt à rebondir”.
Justement, Maxence Duault a pour métier de former les leaders du Liban de demain, grâce aux programmes de formation sur-mesure de l’ESA.
Je me suis rendu quatre fois à Beyrouth durant mon mandat.
En février 2015, j’avais visité cette école qui est née il y a 25 ans d’un accord intergouvernemental franco-libanais. L’ESA ne veut pas vivre en vase clos dans son superbe campus boisé de 35.000m2 au cœur de Beyrouth, affirmant clairement sa volonté d’influencer la société et de contribuer au redressement du Pays du Cèdre.
Sa direction se flatte de disposer d’un réseau de 4500 diplômés à travers le monde qui font preuve d’un fort attachement à leur école.
Présent à l’entretien, Grégoire Catry, directeur délégué au développement de l’ESA, a rappelé l’implication de l’école dans la formation continue et ses relations étroites avec les entreprises du Liban et de la région.
Ce 23 septembre, j’ai reçu Samy Gemayel, président du parti Kataëb (1er parti d’opposition libanais) pour discuter de la situation du Liban.
Les élections présidentielles d’octobre lui apparaissent comme devoir être une porte de salut pour sortir le Liban de la terrible crise qu’il traverse et de casser un statu quo paralysant.
Samy Gemayel se désole de voir émerger un “autre Liban” où se dissipent les valeurs de liberté, de démocratie et de paix. La fuite des classes moyennes, tant la vie est devenue intenable et sans perspective, accélère ce changement de culture.
Je lui ai exprimé mes préoccupations d’une situation dont je constate qu’elle est chaque jour plus dramatique pour le peuple libanais malgré les aides internationales apportées.
Nous nous sommes rejoints sur une nécessité : un nouveau président pour un nouveau Liban qui ne tolèrera plus la présence de milices armées, se tiendra à l’écart des ingérences étrangères et restaurera le fonctionnement normal des institutions financières, sociales ou bien judiciaires.
Ce 9 février, Éric Danon, ambassadeur de France en Israël, a été auditionné par notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Christian Cambon.
Compte-tenu de la confidentialité imposée à l’audition, les réponses de l’ambassadeur aux questions des sénateurs seront publiées ultérieurement par le Sénat.
VERBATIM de mon intervention :
Monsieur l’Ambassadeur,
Je vous remercie pour la qualité de votre propos introductif.
Comme vous l’avez souligné, les accords d’Abraham ont été un « game changer » pour le développement de la paix dans la région. Nous prévoyons de faire une conférence au Sénat sur le sujet le 2 mai, afin d’analyser les effets de la dynamique qui a été engagée.
Je voudrais évoquer le Liban. Israël est devenue une puissance économique régionale. Est-ce que, d’après vous, Israël est en capacité d’influencer positivement la situation au Liban ?
Je connais votre engagement en faveur de la francophonie pour avoir participé à vos côtés à un événement pour sa promotion (compte-rendu). A cette occasion, j’avais appuyé votre démarche de soutien à l’adhésion d’Israël à l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie). Pouvez-vous nous dire où nous en sommes sur ce sujet ?
Lors de mon déplacement en Israël, Serge Borg, notre attaché de coopération éducative, m’a permis de mesurer l’importance du chantier pour organiser et développer l’enseignement français et l’enseignement du français en Israël.
Pourriez-vous nous faire un point sur les efforts que vous avez entrepris dans ce domaine ?
Ce 17 décembre, j’ai parrainé une réunion au Sénat à l’initiative de la DLO, Diaspora Libanaise Overseas, présidée par mon ami Rodrigue Raad. Son projet est de rallier la diaspora libanaise dans le but d’aider le Liban à récupérer sa souveraineté et reconstruire son économie.
Je remercie ma collègue Christine Lavarde, présidente du groupe d’amitié France-Liban, pour sa brillante intervention en ouverture cet événement.
Il est frappant d’entendre que la diaspora libanaise représente plus de 14 millions de personnes à travers le monde, au regard de 4,5 millions de résidents !
Les divers intervenants ont rappelé que les liens de parenté, de religion ou le rêve de revenir sur le sol natal font que ces Libanais du dehors n’oublient pas leurs racines, même s’ils sont des “immigrants modèles” qui en oublient parfois de transmettre leur identité et leur langue. Forts de leurs compétences et leurs réseaux, ils forment un “bouillon de culture” autant qu’une force pour faire renaitre l’âme du Liban. Les résidents du Pays du cèdre pensent à eux comme à une ultime planche de salut.
Le sentiment d’urgence a prévalu dans tous les propos, face au cortège des calamités : grande pauvreté, hôpitaux qui ferment les uns après les autres, exode massif, ingérence meurtrière de certains pays ou bien encore “casse du siècle” avec le vol des avoirs des déposants…
“Le Liban n’est pas un pays, mais un paysage ; ce n’est pas un état, mais un état d’âme”, a résumé un participant.
Pour tenter de maintenir la barque à flot, plusieurs responsables d’associations apolitiques et areligieuses ont successivement témoigné de leurs actions de solidarité pour pallier les besoins de première nécessité, dans un contexte qui ne fait que s’aggraver.
Comment sortir de ce cauchemar ? “Il ne peut y avoir de résurrection du Liban sans le soutien indéfectible de sa diaspora”, affirme Rodrigue Raad.
Tout le monde est d’accord ou presque, disons que “80% des gens sont d’accord sur 80% des choses”, précise un conférencier. A cet égard, un autre souligne que le drame libanais s’explique par “l’excellence individuelle et la déchéance collective”. Il faut donc impérativement “mettre les égos de côté”, conclut-il.
Sur le plan collectif, une orientation suscite l’adhésion : “la diaspora libanaise est un corps qui doit être démocratiquement légitimé”. Il a ainsi été question d’états généraux.
Le Liban compte beaucoup sur sa diaspora, d’autant que la situation se dramatise. Mais gardons à l’esprit que “le symbole du pays, le cèdre, même blessé et exsangue, ne perd jamais de sa majesté. Il est éternel”, a conclu le président Raad.
A l’occasion de la fin de la session parlementaire, Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a convié ce 21 juillet un certain nombre de parlementaires pour un moment convivial dans les jardins du Quai d’Orsay.
Jean-Yves Le Drian était entouré de Franck Riester, ministre chargé du Commerce extérieur et de l’attractivité, et Jean-Baptiste Lemoyne le secrétaire d’État chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie.
L’occasion de faire un bilan sur l’année écoulée en matière de politique étrangère, mais aussi sur la situation des Français établis hors de France.
L’opportunité également d’échanger longuement avec certains directeurs du Quai en particulier sur le Sahel et le Liban. +d’images