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L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°212 – 13 avril 2023

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Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Réflexions sur la représentation politique des Français établis hors de France
. Législatives partielles : fin du vote par Internet
. Une chance au tirage
. L’autre chambre du Parlement
. Résidence fiscale hors de France : quid de l’IFI ?

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Marie-Christine HARITÇALDE, membre de la commission nationale STAFE, conseillère à l’AFE, présidente du conseil consulaire au Chili (Évolution des critères STAFE).
. Patrick BOURBON, président du conseil consulaire à Chicago (Administration fiscale des non-résidents).
. Radya RAHAL, conseillère à l’AFE, présidente du conseil consulaire à Alger (Campagne des bourses 2023/24).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Consultations sur l’enseignement français à l’étranger (lettre à Olivier BECHT)
. Taïwan. Tribune saluée par ministère des Affaires étrangères
. AFD Madagascar
. En circonscription à MADAGASCAR (1/2) – Antananarivo (2-6 avril 2023)
Accueilli par Arnaud GUILLOIS, ambassadeur de France et Jean-Louis ROTH, consul général
. En circonscription à MADAGASCAR (2/2) – Nosy Be (3-5 avril 2023)
Accompagné par Arnaud GUILLOIS, ambassadeur de France et Patrick BOSDURE, conseiller de coopération et d’action culturelle

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°212

En circonscription à Madagascar (2/2) – Nosy Be (3-5 avril 2023)

Diplomatie économique

Forum CCEF

À l’invitation de Julien Marchand, président du comité CCE Madagascar (à droite), je me suis rendu à Nosy Be pour ouvrir la réunion régionale des Conseillers du commerce extérieur de l’Océan Indien, aux côtés de l’ambassadeur de France, Arnaud Guillois.

Une cinquantaine de conseillers venus de Madagascar, Maurice ou de la Réunion étaient réunis en présence du secrétaire général du Conseil national des CCEF, Xavier Pierard, et de Séverine Lauratet, présidente de la commission Afrique et Océan Indien.

Ils ont discuté de deux sujets majeurs dans la région : la transition vers les énergies renouvelables et le tourisme durable.

Lors de mon intervention, j’ai rappelé les défis posés par la Chine dans la région que j’avais déjà exposés lors du précédent forum à la Réunion en 2019. Ils apparaissent désormais au grand jour. La tension initiée par l’expansionnisme du Parti communiste chinois dans l’indopacifique s’exacerbe.

Une seule chose est sûre : les choses ne se passent jamais comme on les a planifiées et le pire n’est jamais sûr.

Qui avait anticipé que l’augmentation de 45% des taxes du kérosène en République dominicaine entraînerait l’arrêt des rotations d’Air France ?

Cela s’est révélé être une bénédiction pour le tourisme à l’île Maurice qui a bénéficié du report du trafic de la compagnie vers sa destination, dont se sont réjouis les CCEF de Maurice !

Félicitations aux organisateurs et aux participants qui rendent ces réunions riches d’enseignements. +d’images

Diplomatie parlementaire

Autorités de Nosy Be

Ma visite a été l’occasion de rencontrer les autorités locales en compagnie d’Arnaud Guillois, ambassadeur, d’Alain Schmaltz, consul honoraire de Nosy Be, de Frédéric Chollet, conseiller économique et de Patrick Bosdure, conseiller de coopération et d’action culturelle.

Après un premier entretien à l’aéroport en présence du ministre de la Pêche de Madagascar, le préfet de police de Nosy Be nous a accueillis à la préfecture avec le gouverneur de la région Diana et le maire de Hell-Ville.

Une visite qui nous a permis d’observer les importants travaux d’infrastructures en cours sur l’île. +d’images

Communauté française

L’île aux parfums

La communauté française de Nosy Be compte 700 inscrits au registre, en incluant les personnes sous protection.

Alain Schmaltz, consul honoraire de Nosy Be a accueilli notre délégation conduite par Arnaud Guillois.

Avec 12 vols internationaux par semaine et bientôt 15, Nosy Be fait partie des destinations phares de l’Océan indien. 30% des touristes sont français, quand 50% sont italiens.

La France bénéficie d’une image très positive dans l’île.

Des municipalités françaises se sont regroupées pour fournir des bâtiments de pompiers à disposition de Nosy Be.

La tournée consulaire récente d’agents du consulat a permis d’enregistrer 150 demandes de passeports sur place et d’éviter aux demandeurs de faire le déplacement à Antananarivo. Cette démarche a été très appréciée car nombre d’entre eux sont des retraités avec une pension souvent modeste.

Lors de la rencontre organisée par Alain Schmaltz, avec quelques dizaines de nos compatriotes, souvent retraités et mariés à une compagne native de l’île, j’ai sincèrement apprécié leur gentillesse et leurs témoignages de satisfaction des services consulaires.

Certains avaient décidé d’investir sur l’île pour y développer un hôtel après avoir cédé leurs affaires en France.

Beaucoup m’ont exprimé leur tristesse de voir les images renvoyées par les manifestants et les grévistes contre la réforme des retraites en France. Leurs encouragements pour faire face et tenir bon m’ont sincèrement touché.

Je conserverai de nos conversations, l’image de compatriotes apaisés et qui se décrivent heureux de vivre simplement avec pour horizon un paysage de carte postale. +d’images

Enseignement

Collège français Alphonse Lamartine

Visite du collège français Alphonse Lamartine, seule école internationale à Nosy Be, en présence d’Arnaud Guillois.

Elle compte 310 élèves, dont 85 au collège.

Lors de l’échange avec les représentants du comité de gestion, présidé par Sophie Gaudin, nous avons appris que leur objectif est la délocalisation du collège pour leur permettre d’augmenter la capacité d’accueil.

Un terrain a été repéré. Il faut désormais trouver les concours financiers. +d’images

Alliance française

Chaleureux accueil des jeunes de Nosy Be pour la visite de l’Alliance française en compagnie d’Arnaud Guillois, ambassadeur, d’Alain Schmaltz, consul honoraire de Nosy Be et de Patrick Bosdure, conseiller de coopération et d’action culturelle.

737 adhérents la fréquentent et bénéficient de 2 événements culturels par mois. Plus de 100 certifications DELF/DALF ont été délivrées en 2022.

Située dans le centre-ville, cette salle polyvalente peut y recevoir des conférences ou des spectacles. C’est aussi la plus grande bibliothèque de l’île que les jeunes rencontrés déclarent fréquenter assidûment.

Félicitations à Amady Assany, président, aux membres du conseil d’administration, à Noémie Rafaramandimby qui dirige cette Alliance depuis 12 ans et à toute l’équipe qui l’accompagne. +d’images

En circonscription à Madagascar (1/2) – Antananarivo (2-6 avril 2023)

Communauté française

Ambassade

Retour pour mon 4ème déplacement à Madagascar pour participer à la réunion régionale des Conseillers du commerce extérieur de l’Océan Indien.

J’ai retrouvé Arnaud Guillois, ambassadeur de France à Madagascar, après avoir eu l’opportunité de le connaître dans son précédent poste à Djibouti.

Nous avons débuté ma mission de cinq jours par une réunion de cadrage avec les chefs de service de l’ambassade, le consul général et le directeur de l’AFD.

Nous avons évoqué les aspects de notre relation bilatérale qui se révèle excellente dans de nombreux domaines, comme l’aide au développement, l’enseignement francophone ou la relation économique.

Je me suis réjoui d’observer que le représentant malgache à l’ONU avait voté, comme les démocraties, lors des deux derniers votes pour condamner l’agression russe contre l’Ukraine.

Ce pays est l’un des dix moins riches au monde. Avec 80 à 85% de l’économie qui est informelle, Madagascar est confronté à de vrais défis. Sa population, dont 50% de la population est âgée de moins de 15 ans, a triplé en trente ans. 82% des 30 millions de malgaches vivent avec moins de 2$ par jour, dont la principale préoccupation est de trouver de quoi se nourrir…

C’est dans un contexte économique et social préoccupant que les élections présidentielles se tiendront en novembre 2023. Selon les institutions, le Président de la République Andry Rajoelina devra démissionner deux mois avant le premier tour de l’élection, soit début septembre, s’il souhaite se représenter pour un second mandat, comme beaucoup d’observateurs s’y attendent.

Consulat

Jean-Louis Roth, consul général (à droite de l’image), a organisé une rencontre avec les chefs de service du consulat pour me permettre d’échanger sur leur activité.

Si le registre consulaire recense 16 800 français inscrits à Madagascar, l’équipe estime que leur nombre est plutôt situé entre 28 000 et 55 000, si on examine le nombre de CNI ou de passeport demandés.

Les élections 2022 ont mobilisé la totalité des effectifs du consulat, ce qui a entraîné 380 jours de récupération pour les 46 agents du poste.

Le ministère reconnait que le consulat de Madagascar affiche un déficit de 6 postes pour répondre à la demande. Et cela se paie en délai : En 2010, il fallait 3 à 6 semaines pour transcrire un acte. Il faut désormais compter de 3 à 6 mois.

Le service social voit passer les dossiers de 2 500 boursiers pour un budget de 6M euros. Le Centre médico social (CMS), financé par le MEAE, reçoit l’ensemble des personnes adressées par le service social.

Nous avons également longuement évoqué les lourdeurs administratives des certificats de nationalité française (CNF) qui pèsent sur le consulat.

Merci aux participants pour leur enthousiasme et la qualité de cet échange passionnant qui s’est terminé à… 0h15 !

Réception

Clap de fin de ce 4ème déplacement à Madagascar à l’occasion d’une réception organisée par Arnaud Guillois à la Résidence, en présence de représentants de notre communauté.

Parmi eux, Jean-Daniel Chaoui, conseiller des Français de l’étranger et Marie-Paule Fraslin, épouse de Jean-Hervé Fraslin, président du conseil consulaire, retenu en France dans le prolongement de la session de l’AFE.

Ce déplacement aura compté 25 séquences. Les échanges de la soirée ont porté sur les actions de mémoire et les initiatives à soutenir sur l’île.

J’ai rendu hommage au leadership de notre ambassadeur, à la qualité de notre équipe du consulat, à l’élan de l’enseignement français à l’étranger dans ce pays et au dynamisme des représentants du monde économique observé à Nosy-Be.

Merci à toutes et à tous pour leur formidable engagement en faveur de la relation bilatérale.

Diplomatie parlementaire

Premier ministre

Privilège de rencontrer pour la troisième fois le Premier ministre de Madagascar, Christian Ntsay, en compagnie de l’ambassadeur Arnaud Guillois et du premier conseiller.

Cela m’a permis de lui rappeler mes visites avec Véronique Voulant-Aneini, ambassadrice à Madagascar à l’époque, et de lui renouveler ma reconnaissance pour son intervention en 2018, qui avait mis un terme à la spirale d’assassinats et d’enlèvements de compatriotes.

Nous avons pu longuement échanger sur de nombreux sujets tant la relation est dense et ancienne entre nos deux pays.

Le Premier ministre a accueilli avec bienveillance le témoignage des compatriotes confrontés à des professionnels de la contestation infondée de propriété, car des Malgaches lui ont pointé ces mêmes difficultés. Il est apparu déterminé à garantir la sécurité juridique des investissements. +d’images

Sénat

Accompagné par notre ambassadeur Arnaud Guillois, j’ai été reçu au Sénat par les sénateurs MM Hugues Mahonjo, Tahana Andrianandrasana et Mino Seramila Avizara.

Nous avons évoqué la visite du président du Sénat malgache accompagné de trois de ses collègues, dont le doyen et le questeur, à Paris au palais du Luxembourg, parallèlement à notre rencontre. Le président Gérard Larcher leur a rendu hommage à la tribune en indiquant que le Sénat français entretient d’excellents rapports de confiance et d’amitié avec celui de Madagascar et souhaite les renforcer.

Nous avons échangé sur les initiatives de notre groupe d’amitié bilatéral, présidé par Nassimah Dindar, sénatrice de la Réunion, et souhaité le renforcement de la coopération décentralisée pour faire ruisseler dans tout le pays l’aide au développement apportée par la France.

Je remercie mes collègues pour la chaleur de leur accueil. +d’images

Diplomatie économique

AFD – Inauguration du parcours touristique

En compagnie d’Arnaud Guillois, ambassadeur, j’ai pris part à la cérémonie d’inauguration du parcours touristique de la Haute Ville, en présence du ministre de l’Aménagement du territoire et des Services fonciers, Pierre Holder Ramaholimasy, du maire de la capitale, Naina Andriantsitohaina et du chargé d’affaires de la délégation de l’Union européenne.

L’inauguration de ce parcours touristique, mis en place en partenariat avec l’Office régional du tourisme d’Antananarivo, s’inscrit dans le cadre du Projet Lalankely III de l’AFD, avec des financements de l’Union européenne.

Lalankely est un programme de désenclavement et d’assainissement des quartiers prioritaires de la commune urbaine Antananarivo, lancé en 2011.

Dans mon discours, j’ai rappelé le cadre de ma mission de contrôle de l’action de notre gouvernement qui me conduit à évaluer le résultat des projets financés par l’AFD. J’ai donc salué les résultats remarquables de l’AFD à Madagascar, représenté par Yves Guicquéro, directeur, qui met en œuvre notre devise de fraternité à l’étranger. J’ai félicité les autorités malgaches d’avoir mené ce projet, véritable réussite urbanistique qui sert le développement de Madagascar et améliore la qualité de vie des habitants.

Lors de la visite, j’ai pu constater les sourires des habitants qui profitaient des points d’eau et des lavoirs flambants neufs. Une partie des habitants nous a accompagné dans notre déambulation et une dame âgée m’a lancé un « merci » dans un large sourire en me voyant passer.

Dons, prêts, crédits délégués, l’AFD a apporté 400 millions d’euros à Madagascar dont 90 millions d’euros pour la seule année 2022. Dans son discours, l’ambassadeur a annoncé le lancement d’un projet Lalankely IV. +d’images

Enseignement

Réseau d’enseignement français

Échange avec les représentants d’écoles locales homologuées, organisé au LIFT (Lycée Français De Tananarive) par Nolwenn Bodo, conseillère adjointe de coopération et d’action culturelle, pour me permettre d’évaluer leurs besoins et leurs projets de développement.

J’ai retrouvé Jacky Radavidra et Sylvia Razafionivelo de l’École Clairefontaine, que j’avais visitée début 2017. Disposant déjà de 5 sites à Tananarive (1595 élèves) et un site à Fort Dauphin (385 élèves), un nouveau bâtiment a été construit pour un collège-lycée de 420 élèves.

L’école Bird est dirigée par une entreprise familiale représentée par Maher Andrianiaina. La croissance exceptionnelle de Bird a fait suite à l’acquisition par cette famille des parts des parents d’élèves qui rechignaient à hypothéquer leurs biens pour acheter un nouveau site pour l’école. Ouvert en 2020, ce second site a permis de passer de 450 (2016) à 1950 élèves (2023). Un troisième site est attendu pour 2024 avec un objectif de croissance de 800 nouveaux élèves.

Le College de France (Ratovona Harisoamampiandra) compte 1500 élèves sur 3 sites et a acquis un nouveau site qui lui permet d’envisager d’accueillir 250 élèves supplémentaires par an à partir de septembre 2023.

L’école Peter Pan (Bienvenue Randrenjatovo) – 822 élèves ; l’école de l’Alliance française (Lalaina Andriamanantsoa) – 699 élèves et l’école de la Francophonie (Yann Toudic) – 600 élèves faisaient également partie du tour de table.

Dominique Lantiez, proviseure du LIFT, a souligné l’importance et le bon fonctionnement de la charte entre les écoles pour ne pas se faire concurrence sur le recrutement des enseignants.

L’importance de l’Institut régional de formation (IRF) va se révéler crucial pour accompagner la formation des enseignements. Il m’a été recommandé de ne pas réserver cette formation aux écoles homologuées.

J’ai tenu compte du souci exprimé par certaines écoles qui subissent des pressions extérieures susceptibles de retarder leur développement. Je leur ai promis d’en informer le gouvernement malgache.

Lycée Français De Tananarive (LFT)

Retour au LFT, que j’avais visité début janvier 2017 (compte-rendu), en compagnie de Nolwenn Bodo, conseillère adjointe de coopération et d’action culturelle (compte-rendu)

Nous avons été accueillis par Dominique Lantiez, proviseure (au centre), qui m’a fait visiter l’établissement et apprécier les nombreuses améliorations apportées ces sept dernières années.

Le collège et le lycée, regroupés sur ce site d’Ambatobe, comptent 1550 élèves sur l’année en cours, tandis que les 4 autres sites accueillant des écoles primaires totalisent près de 1100 élèves.

À noter que le LFT propose également une section professionnelle du baccalauréat répartie en deux filières : STMG (Sciences et Technologies du Management et de la Gestion) et AGOrA (Assistance à la gestion des organisations et de leurs activités).

Cet établissement en gestion directe (EGD) de l’AEFE dispose également d’un internat, ouvert 7 jours sur 7, fréquenté par 170 à 190 lycéens venant de provinces éloignées.

Le LFT est également porteur de l’Institut régional de formation (IRF), créé au 1er janvier 2023, qui organise la formation des personnels enseignants et non enseignants de la zone Océan indien (Comores, Seychelles, Maurice et Madagascar). +d’images

Fraternité

Messe du Père Pedro

Pour mon premier dimanche à Madagascar, sur la colline de Manantenasoa, à une dizaine de kilomètres du centre-ville d’Antananarivo, j’ai assisté à la messe des Rameaux du père Pedro, aux côtés de Jean-Louis Roth, consul général.

En entrant dans l’église, quelques minutes avant l’office, j’ai frayé mon chemin au milieu d’une foule compacte, dans une atmosphère enthousiaste que je n’avais connue que dans une enceinte sportive ou pour un concert.

Une foule de 10 000 personnes était entassée dans un édifice à l’aspect sommaire pour assister à une messe comme nulle part ailleurs. Seule une grande croix dressée près du père Pedro rappelle que l’enceinte est sacrée.

En français ou en malgache pour être compris de tous, le père Pedro dit une messe, pareille à nulle autre, émaillée d’appels répétés à la paix ou de prières pour une justice sociale.

Comme dans un stade, l’assistance entoure le prêtre qui s’adresse de manière circulaire aux fidèles pour mieux les rassembler, dans une unité bienveillante, et transmettre sa foi. Les adultes comme les enfants, majoritairement présents, participent avec entrain à l’office, dont chaque séquence a sa chorégraphie. L’invitation au recueillement se fait sous l’air du film « Mission ».

À l’issue de la cérémonie, le père Pedro égrène le nom de personnalités et les nationalités présentes dans l’assistance pour les remercier de leur participation. Puis, il quitte l’enceinte en premier, en tendant les mains vers le ciel comme pour rendre grâce à Dieu de la joie partagée qu’il a provoquée.

J’ai alors regardé ma montre en réalisant que c’était surement la messe la plus longue que j’ai eue à suivre dans ma vie, mais assurément, c’est celle qui m’a parue la plus courte. Le consul m’a confié : « je n’ai pas vu l’heure passer ». Je lui ai alors répondu dans un sourire : « Non, vous n’avez pas vu les deux heures passer !». +d’images

Akamasoa, l’association du père Pedro

À l’issue de la messe des Rameaux, alors que je venais le saluer, le Père Pedro nous a invités à rester pour partager son déjeuner.

J’étais convié avec Jean-Louis Roth, consul général, Marie-Paule Fraslin et Philippe Durst, soutiens de l’association Akamasoa (« les bons amis » en malgache) et deux jeunes compatriotes, respectivement médecin et infirmière, venus trois semaines depuis la Réunion pour apporter leur concours bénévole à la population locale.

C’est un immense privilège de pouvoir échanger avec une telle personnalité qui a voué sa vie au service des plus démunis. Quand il est arrivé la première fois sur l’ile en 1970, Madagascar comptait 6 millions d’habitants, dont 30% de pauvres. La population a quintuplé pour atteindre plus de 30 millions de personnes en 2023, dont 83% sont pauvres se désespère le prêtre.

Autour de nous, des enfants partageaient notre repas. Tous souriants, venaient tour à tour chercher le réconfort de sa main posée sur leur tête comme celui d’un père que souvent ils ont perdu.

Je n’oublierai jamais cette petite fille que le Père Pedro avait trouvé, autrefois, bébé abandonné sur la décharge. Les cicatrices dessinées sur son visage, au sourire radieux, rappellent qu’il l’a sauvé des rats qui commençaient à la dévorer.

Il a rendu leur dignité aux plus défavorisés, des centaines de milliers de personnes, en leur permettant d’accéder à de la nourriture, un logement, un travail, une éducation.

Ses résultats exceptionnels lui ont valu d’être proposé à six reprises pour une nomination au Prix Nobel de la Paix.

Après l’avoir quitté, je lui ai adressé ce message : Mon Père, je vous remercie pour la joie et le bonheur que vous apportez à chaque instant autour de vous. Cette messe des Rameaux constitue pour moi un moment inoubliable. L’inoubliable est ce qu’il vous reste quand vous laissez tout derrière vous. C’est l’inoubliable qui vous porte alors pour prendre votre envol.
Fidèlement ! +d’images

Pour soutenir l’action du Père Pedro en France : https://perepedro.fr

INFOLETTRE n°152 – 2 nov. 2021 – Édito : Taïwan n’est pas seul // ACTUALITÉ > France Consulaire : ma question à JY Le Drian // FRANCE-TAIWAN (6-10 oct.) > CR du déplacement de la délégation sénatoriale / Revue de presse (Le Figaro, RTI, Le Point, Public Sénat) / Ma question sur Taïwan à Florence Parly // FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER > Fiscalité > “Gérer mes biens immobiliers” : nouveau service en ligne – Mobilité > QE : quel avenir pour la ligne Eurostar ? // AFFAIRES ÉTRANGÈRES > Notre monde universitaire, cible d’influences étrangères (rapport du Sénat) / Notre monde universitaire, cible d’influences étrangères (rapport du Sénat) / Crise des sous-marins : la France doit-elle quitter l’OTAN ? // CYBERSÉCURITÉ > PLF 2022-Cyberattaques : Audition du SGDSN + Audition de la DG Gendarmerie nationale // ÉCONOMIE > Le plan Indépendants intègre mes deux propositions // DIPLOMATIE PARLEMENTAIRE > Madagascar / Qatar.

Lire : l’INFOLETTRE n°152 – 2 novembre 2021Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°152

Taïwan n’est pas seul

Il y a tout juste un an, j’écrivais dans mon éditorial “Unis” : “La Chine de Xi-Ji Ping développe un monde néo-totalitaire qui va au-delà de l’imagination d’Orwell. Mettre à jour son appareil de répression interne et le développement de sa force militaire ; enrayer sa stratégie expansionniste et la mise en place de ses structures de désinformation externe constituent une priorité”.

Un an plus tard, trois rapports d’information ont été publiés en ce sens. Deux relevant du Sénat et un troisième émanant de l’Irsem Les opérations d’influence chinoises, un moment machiavélien (au sens où le Parti-État est “plus sûr d’être craint que d’être aimé”).

Ce document fait froid dans le dos, par exemple lorsqu’il présente Taïwan et Hong-Kong comme un terrain d’expérimentations pour des méthodes qui pourraient s’étendre à la planète entière…

Du reste, quel pays ne subit pas aujourd’hui la stratégie d’influence chinoise ? Le rapport de mon collègue André Gattolin (Mieux protéger notre patrimoine scientifique et nos libertés académiques) vient démontrer que le “Sharp Power” (subversion, intimidation, pressions) s’insinue dans des secteurs qui n’y étaient pas préparés, comme la recherche et l’enseignement supérieur.

Une évolution qui semble caractériser “un nouvel ordre mondial devant lequel s’effacent les règles de la diplomatie traditionnelle telles qu’héritées du XIXème siècle”, résume le rapport.

Comme je l’ai fait remarquer au chef d’état-major des armées, la dernière déclaration de guerre remonte à 1982 entre le Royaume-Uni et l’Argentine pour le conflit des Malouines. Désormais, à quel moment, considérons-nous qu’un pays fait la guerre à un autre ?

Depuis le début de l’année, Taiwan compte plus de 600 incursions d’avions chinois dans la zone d’identification de défense aérienne de son territoire et des milliers de cyberattaques au quotidien.

“Considérant que l’Union européenne et Taïwan sont des partenaires partageant les mêmes valeurs de liberté, de démocratie, de droits de l’homme et d’état de droit”, le 21 octobre 2021, le Parlement européen a émis 36 recommandations, dont la première consiste à travailler en étroite collaboration avec les États membres afin d’intensifier les relations politiques entre l’Union et Taïwan. Visuel HL125

En proposant de modifier le nom du Bureau européen de représentation économique et commerciale à Taïwan en “Bureau de l’Union européenne à Taïwan” afin de refléter le large éventail de nos liens, le Parlement européen fait un nouveau pas en avant significatif, à l’image de la Lituanie qui a approuvé la création d’un bureau de représentation taïwanais.

Le 26 octobre, c’est Antony Blinken, Secrétaire d’Etat américain, qui appelait à une participation accrue de Taiwan aux travaux des Nations Unies.

La fraicheur de la démocratie taïwanaise, sa liberté d’expression, la force tranquille de la présidente Tsai Ing-wen qui incarne la résilience d’un peuple de 24 millions d’habitants séduisent.

Lors de notre conférence de presse à Taipei, j’ai déclaré que Taiwan est le contre-exemple de la thèse véhiculée par les régimes autoritaires qui considèrent que la démocratie n’est pas le meilleur système pour le développement humain.

Dans l’affrontement idéologique qui oppose la vision totalitaire de son puissant voisin chinois aux démocraties, j’ai rappelé que Taïwan n’était pas seule.

Les déclarations de soutien à Taïwan qui viennent de tous côtés ces derniers jours, telles que celles de l’Union européenne, des États-Unis, du Japon ou de l’Australie le démontrent. Cette union est salutaire pour l’île, car comme le veut un proverbe chinois, “une baguette est facile à casser, dix baguettes sont dures comme fer”. Découvrir l’InfoLettre n°152


 

Madagascar – Réception d’une délégation de sénateurs malgaches

À l’initiative du conseiller des Français de l’étranger Jean-Hervé Fraslin, j’ai eu l’honneur de recevoir ce 12 octobre au Sénat une délégation de trois sénateurs malgaches pour leur premier déplacement en France depuis leur prise de fonction il y a 8 mois :
Eddie Fernand, questeur du Sénat ;
Mino Avizara Seramila, sénateur ;
Donat Tang Manasoa, sénateur.

Cette rencontre leur a permis d’évoquer le plan stratégique du Sénat malgache, renouvelé en janvier 2021 pour 5 ans.

J’ai salué la force de leur engagement au service de leur pays et du fonctionnement de leurs institutions démocratiques.

Océan Indien / Madagascar : évacuations sanitaires

Toute ma gratitude à ma collègue Nassimah Dindar, sénatrice de la Réunion et présidente du groupe d’amitié interparlementaire France-Océan indien-Madagascar.

Alertés la semaine dernière par Jean-Hervé Fraslin, conseiller des Français de l’étranger pour Madagascar, nous avons appris que les évacuations sanitaires à destination de la Réunion en provenance de l’étranger étaient interdites.

Nassimah a témoigné à la télévision (Linfo.re > vidéo : http://bit.ly/3bNzgxQ) de sa mobilisation auprès du ministre de la Santé afin que les évacuations sanitaires puissent reprendre pour nos compatriotes établis à l’étranger.

On ne peut faire le choix entre les compatriotes qui pourraient être soignés ou non.

Nassimah dénonce à juste titre cette rupture d’égalité et commence à obtenir des résultats.

L’ambassade de France à Madagascar annonce que seules les évacuations pour urgence vitale immédiate sont désormais autorisées vers la Réunion. Cela me paraît mettre une grosse pression sur le médecin. Doit-il attendre que son patient soit dans une situation désespérée pour l’évacuer?

Félicitations à Jean-Hervé Fraslin qui remue ciel et terre sur ce sujet.

Madagascar : revoir d’urgence le plan local de sécurité sanitaire – vidéo (1’30)

Lors de la réunion du 16 juillet entre les membres du cabinet de Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, et les parlementaires représentant les Français de l’étranger, nous avons évoqué la situation de Madagascar.

Relayant les propositions de l’élu consulaire, Jean-Hervé Fraslin, je me suis adressé à Eric Chevallier, directeur du Centre de crise et de soutien du MEAE, organisme certifié Iso9001, pour évoquer la nécessité de mettre à niveau les capacités opérationnelles d’évacuation sanitaire de notre consulat.

La situation est urgente, car les personnes dont l’état de santé se dégrade risquent de ne plus être transportables.

Madagascar – La modernité au pouvoir

En marge de la visite officielle en France de Andry Rajoelina, président de la République de Madagascar, j’ai eu l’honneur d’accueillir au Sénat, Naina Andriantsitohaina, son ministre des Affaires étrangères, en compagnie de Véronique Vouland-Aneini, ambassadeur de France à Madagascar.

J’ai eu le privilège de faire découvrir le palais du Luxembourg au ministre-entrepreneur Andriantsitohaina et de prolonger l’entretien par un dîner en présence de notre ambassadeur.

Cette rencontre m’a permis d’exprimer au ministre toute ma reconnaissance au nom de la communauté française de Madagascar pour l’action exemplaire du gouvernement malgache en matière de sécurité, depuis ma rencontre avec Christian Ntsay, Premier ministre en novembre dernier à Antananarivo (compte-rendu).

L’élection de Andry Rajoelina à la présidence de la République de Madagascar a été suivie d’une action déterminée et efficace pour mettre hors d’état de nuire des organisations criminelles qui agissaient dans le pays.

Lors de mon 3ème passage à Antananarivo le mois dernier, j’ai pu constater que les enlèvements de nos compatriotes avaient cessé.

La modernité du président Andry Rajoelina apporte un souffle nouveau pour son pays.

En usant des techniques de management participatif pour animer l’action du gouvernement, le président Rajoelina a imposé un système de prise de décision qui se construit dans la transparence.

Je souhaite que les bailleurs de fonds internationaux prennent en compte les besoins immenses de Madagascar et qu’ils fassent confiance au nouveau président en soutenant ses projets de développement.

Il faut l’accompagner en lui donnant les moyens nécessaires afin qu’il puisse répondre sans délai à l’attente du peuple malgache.

En circonscription à Madagascar – Antananarivo (8-9 mai 2019)

Retour à Madagascar pour mon 3ème déplacement à Antananarivo.

A chacun de ces déplacements, j’ai eu l’opportunité d’apprécier le sens de la diplomatie de notre ambassadeur, Véronique Vouland-Aneini, pour renforcer les liens qui unissent nos deux pays. Arrivée en poste à Madagascar dans un contexte de tension diplomatique, celle-ci quittera Tananarive cet été, laissant notre relation bilatérale au beau fixe.

En novembre dernier, durant l’entre deux tours de l’élection présidentielle locale, alors que chacun de ses gestes ou prises de parole étaient scrutés pour déceler une marque de soutien de la France à l’un des candidats, Véronique Vouland-Aneini a adopté sans fléchir une neutralité respectueuse de la démocratie malgache.

J’ai aussi pu observer la justesse de ses analyses politiques a posteriori.

Je lui suis sincèrement reconnaissant pour son action au service de notre pays, ainsi que pour m’avoir permis d’accomplir mon mandat dans des conditions idéales à Madagascar.

Communauté française

Sécurité : réunion CFOIM

La sécurité de nos compatriotes installés à Madagascar constitue la priorité d’action pour ce pays depuis janvier 2017, date de mon premier voyage sur l’ile (compte-rendu).

J’étais revenu en novembre 2018, alors que nous déplorions 4 assassinats et 8 enlèvements de compatriotes depuis le début de l’année 2018 (compte-rendu).

Le Premier ministre, Christian Ntsay, m’avait reçu à la Primature en compagnie de notre ambassadeur Véronique Vouland-Aneini. Je lui avais confié que notre communauté réclamait des mesures fortes pour mettre rapidement un terme aux pratiques quasi-industrielles d’extorsion de fonds affectant nos compatriotes.

Six mois plus tard, nous pouvons constater que les efforts entrepris par le nouveau gouvernement, suite à l’élection de André Rajoelina à la présidence de la République, au mois de janvier dernier, ont stoppé net cette spirale infernale.

Ce déplacement avait donc pour premier objectif de remercier les autorités malgaches pour ces premiers résultats encourageants et de saluer la clairvoyance de notre ambassadeur qui avait su garder la tête froide au plus fort de la crise.

Lors de la réunion auprès du CFOIM (Collectif français d’origine indienne de Madagascar), j’ai apprécié la pertinence de l’action concertée de ses membres et de nos attachés de sécurité pour appuyer l’enquête des policiers et gendarmes malgaches.

Bien sûr, comme l’ont souligné les participants, rien n’est définitivement acquis.

La cinquantaine d’arrestations enregistrée ne concerne que des opérationnels de l’enlèvement, dont quelques policiers et gendarmes… Pour que la sérénité revienne définitivement, il faut un plan d’action qui cible les commanditaires de ces enlèvements pour les mette hors d’état de nuire.

Je remercie Véronique Perdigon, présidente de la section CCEF Madagascar, d’avoir été une nouvelle fois à l’origine de cette réunion en présence de Véronique Vouland-Aneini, ambassadeur ; Alain Fortin, consul général ; Jean-Hervé Fraslin, conseiller consulaire ; Hassanein Hiridjee, Riaz Hassim et d’autres membres du CFOIM. + d’images

Sécurité : conseil consulaire

J’avais souhaité, une nouvelle fois, rencontrer publiquement les Français de Madagascar pour rendre compte des progrès observés en matière de sécurité depuis mon passage en novembre dernier, alors que les menaces étaient à leur paroxysme.

À quelques jours de l’élection européenne, la période de réserve observée par l’administration a rendu impossible cette réunion publique.

Toutefois, Véronique Vouland-Aneini, ambassadeur, a organisé un déjeuner de travail pour faire un point sécurité en présence d’Alain Fortin, consul général et Jean-Yves Le Clech, commandant de police, avec les conseiller consulaires, représentants élus de notre communauté : Rachelle Rasamoely Ducaux ; Jean-Daniel Chaoui et Jean-Hervé Fraslin.

J’ai remercié notre ambassadeur pour la démarche qu’elle avait adoptée lors de la crise sécuritaire subie en 2018. Avec beaucoup d’abnégation, sans jamais céder aux sirènes l’invitant à prendre des positions martiales qui auraient pu se retourner contre la France, l’histoire a démontré qu’elle avait eu raison de faire confiance aux autorités malgaches.

Sa stratégie s’est révélée payante. Tout le monde a reconnu que l’élection du nouveau Président de la République a été déterminante.

S’il reste du chemin à accomplir pour atteindre une situation sécuritaire satisfaisante, chacun a convenu que nous étions désormais sur la bonne voie.

Je souhaite exprimer ma gratitude envers les conseillers consulaires, et spécialement à ceux qui sont venus de loin pour cette réunion, à l’image de Rachelle (12 heures de route depuis Majjunga !) ou Jean-Hervé (en avion depuis Fort-Dauphin). Ils font preuve d’un engagement total au service de nos compatriotes. J’admire leur dévouement. + d’images

Consulat

Réunion de travail à la résidence du consul général, avec Alain Fortin, consul général et les chefs de service du consulat.

Six mois après mon précédent passage, nous avons fait un tour d’horizon complet sur l’actualité concernant les Français de Madagascar.

Parmi les 16.695 Français inscrits au 1/1/19 sur le registre des Français établis à Madagascar, 54% sont domiciliés dans la capitale.

Excellente initiative du consul général en faveur des 46% établis en province : il cherche à obtenir du gouvernement malgache la possibilité de faire renouveler leur carte de résident et leur visa sans avoir à venir sur la capitale Antananarivo, ce qui représenterait une économie substantielle pour eux. Beaucoup de Français de Madagascar se trouvent dans une situation modeste voire précaire.

Avec près de 5000 consultations par an, le centre médico-social de Tananarive est un partenaire essentiel du service social.

Le montant des bourses scolaires (2017/2018) était de 5.419.079€ et concernait 2028 boursiers.

Nous avons évoqué le comportement inacceptable de Français qui font des enfants à des jeunes femmes malgaches et les abandonnent ensuite pour rentrer seul en France. Ils refusent de prendre leur part financière à l’éducation de leur(s) enfant(s), laissant cette charge en partie à la collectivité. Ce n’est pas le seul pays où j’observe ce phénomène. Nous devons créer les outils législatifs afin que ces retours en France ne leur permettent pas de s’exonérer de leurs responsabilités. + d’images

HEBDOLETTRE n°114 – ÉDITO : Ariane perd un fil – SÉCURITÉ : Discours au 12th Parliamentary Intelligence Security Forum – WORLDSKILLS 2023 : En route pour la candidature de Lyon (Caen, Sénat, Élysée, Ministère de l’Éducation) – Convention fiscale franco-MOLDAVE (question écrite) – Conseil d’administration de l’UFE-MONDE – CFE : la réforme votée par l’Assemblée nationale – L’ÉCHOS DES CIRCOS / Décembre 2018 – En circonscription en LITUANIE : Vilnius (30 nov – 02 déc. 2018) / MADAGASCAR : Antananarivo (Sécurité de nos compatriotes – 22-24 nov. 2018) / ÉTATS-UNIS : Washington (6-7 déc.2018) – Européennes : une liste UDI

Lire : l’HEBDOLETTRE n°114 – 24 déc. 2018Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°114

Ariane perd un fil

Le 4 décembre dernier, je lançais un cri d’alarme depuis la tribune du Sénat : “Les administrations multiplient les programmes informatiques pour réaliser des économies, mais au détriment des investissements de cybersécurité.”

Le lendemain, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) se faisait dérober des données personnelles enregistrées par des Français voyageant à l’étranger sur sa plateforme Ariane, en l’occurrence les coordonnées des personnes à prévenir en cas d’urgence.

J’ai appris la nouvelle le 13 décembre, comme tout le monde, en lisant le communiqué de presse du MEAE. Pour le gouvernement, c’était la 3ème fuite de données de la semaine.

Sur injonction de la CNIL, le MEAE a dû envoyer un courriel aux 540.563 personnes concernées par la fuite pour les inciter à redoubler de vigilance dans les prochains mois face à des tentatives d’usurpation d’identité ou des campagnes de hameçonnage par SMS ou courriel.

Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions. Comme les données personnelles des “contacts à prévenir en cas d’urgence” avaient été saisies dans Ariane par le voyageur, les victimes de la fuite n’ont généralement pas compris pourquoi ils recevaient ce courriel du MEAE. Joyeuse pagaille !

En qualité de rapporteur pour avis sur les crédits du programme 129 “Coordination du travail gouvernemental” (gestion de crises, cyberdéfense, renseignement), pour la commission des Affaires étrangères et de la Défense, j’ai donc naturellement voulu entendre les responsables de la sécurité informatique du MEAE et ceux de l’ANSSI, notre autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d’information.

Ces auditions ont eu lieu au Sénat le 19 décembre, soit six jours après le communiqué de presse du MEAE. D’autres auditions suivront en janvier, et une communication sera ensuite présentée devant notre commission avec nos recommandations.

Visuel HL110

Nous avons appris le lendemain qu’en s’introduisant dans le système du gouvernement de la république de Chypre, des pirates ont eu accès aux mots de passe pour accéder à la base de données de l’Union européenne.

Une société de cybersécurité américaine avait révélé que le réseau diplomatique européen était piraté depuis trois ans selon des techniques utilisées par l’armée de Chine populaire. Les hackers auraient également infiltré les réseaux des Nations Unies et plusieurs ministères des Affaires étrangères et des Finances à travers le monde.

L’Union européenne a réagi en assurant que les communications classées “confidentielles” n’avaient pas été affectées.

Demain, au pied du sapin, des enfants vont ouvrir leurs cadeaux et découvrir parfois des poupées parlantes, des montres GPS, des petits robots intelligents, autant de jouets connectés fabriqués en Chine à bas coût qui posent de sérieux problèmes en matière de sécurité.

A titre d’exemple, dans le but de pirater un casino, des hackeurs se sont infiltrés par un thermomètre situé dans un aquarium et relié aux ordinateurs de la réception du casino.

Voilà pourquoi je souhaite que l’on associe à tout investissement en matière de programme informatique d’un ministère un “budget cybersécurité” adéquat pour le rendre durablement invulnérable. Découvrir l’HebdoLettre n°114

En circonscription à Madagascar – Antananarivo (22-24 novembre 2018) (2/2)

Je suis revenu à Madagascar pour soutenir l’action de Véronique Vouland-Aneini, notre ambassadeur de France, face aux actes de grand banditisme qui provoquent un sentiment d’insécurité très marqué chez nos compatriotes, souvent pris pour cible (lire compte-rendu “Sécurité de nos compatriotes”).

A Antananarivo, je me suis également attaché à rencontrer nos entrepreneurs, les acteurs de l’enseignement français et de notre rayonnement culturel.

Entrepreneuriat

CJD International

Une vingtaine de participants ont participé à un petit-déjeuner débat organisé par Ingrid Génillon, présidente du CJD International (Centre des Jeunes Dirigeants).

Créé en 1938 par Jean Mersch, le CJD demeure le plus ancien mouvement patronal français.

Devant ce parterre de dirigeants, je suis intervenu sur ce thème : “comment un entrepreneur français peut-il développer du business à l’étranger ?”

CCE – Entrepreneurs

Déjeuner avec des représentants de la communauté d’affaires en présence de notre ambassadeur, des élus consulaires et de la présidente des CCE.

Pour mes interlocuteurs, le développement de Madagascar sera rural ou ne sera pas.

Le manque d’infrastructure constitue un handicap pour l’industrie, avec un coût d’électricité 4 fois supérieur à celui de l’Éthiopie ou du Bangladesh, par exemple. En outre, la désorganisation, aux allures de chaos, du port de Tamatave a ralenti les flux logistiques jusqu’à asphyxier les entreprises. L’un des participants à cette réunion a perdu de ce fait un demi-million de dollars.

Malgré la fragilité politique et économique du pays et une richesse par habitant qui a diminué d’un tiers, nos entrepreneurs restent déterminés à exploiter les nombreuses opportunités offertes par ce pays… imprévisible.

Éducation

École des Charmilles

J’ai visité l’école primaire française “D” Les Charmilles (EPFD), accueilli par Isabelle Cachat, directrice et Jamil Maleyrand, proviseur du LFT, en présence de Patrick Perez, Cocac.

Déplacée en septembre 2017 vers le quartier d’Ivandry, à proximité des résidences des ambassadeurs, cette école qui dépend du lycée français de Tananarive (LFT – établissement en gestion directe par l’AEFE ) a connu un succès fulgurant, car elle fait déjà le plein en accueillant 307 élèves de la petite section de maternelle au CM2.

J’ai particulièrement apprécié les jardins pédagogiques, dont le jardin à la française qui a demandé une grande application des élèves.

IECD – Programme Sesame

Depuis 1988, l’Institut européen de coopération et de développement (IECD) soutient le développement humain et économique de plusieurs pays par le biais de l’éducation et de la formation. Soutenu à Madagascar par l’AFD, l’IECD m’a présenté le programme Sesame (Soutien aux Études Supérieures et Accès à un Métier) destiné aux bacheliers en difficultés matérielles.

Après un échange avec les étudiants, j’ai visité le campus Sesame qui a ouvert ses portes en septembre 2016. Doté d’un internat, il accueille aujourd’hui 120 étudiants pour une remise à niveau afin de leur permettre d’intégrer un établissement supérieur.

Culture

Alliance française

Retour à l’Alliance française d’Antananarivo, accompagné par Patrick Perez, Cocac, un an après mon dernier passage (compte-rendu).

La première Alliance malgache a été créée en 1947 pour aboutir, aujourd’hui, à l’un des réseaux les plus importants au monde par son activité d’enseignement (près de 14.000 inscrits aux cours de français).

Ce réseau, présidé par Henri Razafints Alama, est composé de 29 établissements qui bénéficient d’une excellente image de marque dans tout le pays.

L’AF a organisé en juillet dernier la 2èmeédition du Carrefour de la formation, des métiers et de l’emploi, en soutien à l’insertion professionnelle et l’employabilité des jeunes. En deux jours, plus de 11.000 personnes de 17 à 25 ans sont venues à la rencontre d’une quarantaine d’exposants.

En circonscription à Madagascar – Sécurité de nos compatriotes (22-24 novembre 2018) (1/2)

Madagascar fait partie des cinq pays les plus pauvres du monde. Depuis plusieurs années, on constate une résurgence des actes criminels dont la nature est de plus en plus violente. En octobre, quelques jours avant mon retour à Antananarivo, un de nos compatriotes a été assassiné et trois autres enlevés.

La sécurité de nos compatriotes installés à Madagascar constitue la priorité de mon action pour ce pays depuis janvier 2016, date de mon premier voyage sur l’ile (compte-rendu).

Je suis en liaison régulière sur cette question avec Véronique Perdigon, présidente des CCEF à Madagascar et relais du CFOIM (Collectif des Français d’origine indienne de Madagascar), mais aussi en contact avec les conseillers consulaires Rachel Ducaud et Jean-Hervé Fraslin.

Ma venue en novembre avait pour but de soutenir la démarche de Véronique Vouland-Aneini, ambassadeur de France à Madagascar, qui vise à obtenir la nomination d’un magistrat référent malgache dédié aux enlèvements de Français et ainsi rassurer nos compatriotes sur la détermination des autorités à lutter contre cette criminalité en recrudescence.

SÉCURITÉ

Retour sur un parcours en 7 étapes et 10 réunions qui ont abouti à un entretien avec le Premier ministre, Christian Ntsay.

Étape 1 – Ambassade

Réunion de cadrage avec l’ambassadeur et son équipe : Bruno Asseray, Premier conseiller ; colonel Bruno Malet, attaché de Défense, colonel Bertrand Thouvenot, attaché de Sécurité intérieure, Alain Fortin, consul général ; Patrick Perez, conseiller de Coopération et d’Action culturelle ; Jean Boulange, conseiller économique adjoint.

La nomination d’un magistrat référent malgache dédié aux enlèvements de Français est une décision indispensable qui permettrait au vice-procureur près le TGI de Paris de se déplacer à Madagascar, afin de travailler de concert sur les dossiers.

Étape 2 – Consulat

Rencontre avec les chefs de service du consulat général de France.

Depuis mon premier passage en janvier 2016, 18 compatriotes ont été victimes d’homicides : 2016(9), 2017(5) et 2018(4).

En plus de ces meurtres, les enlèvements contre rançon sont un phénomène de plus en plus dramatique : on dénombre 20 enlèvements et 3 tentatives dont celui d’un d’enfant, signe que tous les membres d’une famille sont en insécurité.

Étape 3 – Conseillers consulaires

Réunion avec les élus consulaires Rachelle Ducaud, Jean-Hervé Fraslin et Jean-Daniel Chaoui, en présence de Mme l’Ambassadeur, M. le Consul général et M. le Premier conseiller.

La tendance du nombre d’inscrits au consulat est en baisse depuis 2013, passant de 18.607 à 17.622 inscrits.

22,6% de ces inscrits ont plus de 60 ans, ce qui génère une activité conséquente pour le service social. A noter que nos compatriotes sont nombreux à convoler avec une jeune malgache. On dénombrait 961 actes de mariage en 2017. Il arrive que ces maris français subissent un dépouillement progressif, jusqu’à l’abandon, voire l’élimination, lorsqu’ils tombent à court de ressources…

Étape 4 – CFOIM

Rencontre avec les représentants du Collectif des Français d’origine indienne de Madagascar, à leur siège à Antananarivo, en compagnie de Véronique Perdigon qui assure le lien entre cette organisation et moi-même depuis deux ans.

Les enlèvements avec demandes de rançon ciblent les Français d’origine indienne parce qu’ils sont les principaux acteurs économiques du pays.

Leur poids économique étant significatif, il serait regrettable pour le pays qu’ils se mettent à quitter l’île de guerre lasse.

Étape 5 – Victimes

A la Résidence de France, j’ai successivement rencontré la veuve d’un compatriote assassiné le mois dernier, deux personnes récemment enlevées et un parent d’une personne enlevée.

La force de caractère dont ils font preuve les honore. Je leur ai exprimé toute ma solidarité à l’écoute de leur témoignage, empreint de courage et de dignité.

Étape 6 – Communauté française

Face à la violence en hausse, la communauté française que j’ai rencontrée lors d’une réception a l’impression que l’ambassade et le consulat ne s’impliquent pas suffisamment auprès des autorités malgaches.

Cependant, le service de sécurité intérieure à l’ambassade a multiplié les interventions auprès des forces de police et de la gendarmerie malgache.

J’ai appelé chacun à faire bloc autour de notre ambassadeur et de la soutenir dans ses requêtes.

Étape 7 –Premier Ministre

Nommé Premier ministre le 6 juin 2018 pour assurer l’intérim jusqu’à l’élection du nouveau président de la République en décembre, Christian Ntsay, m’a reçu à la Primature en compagnie de notre ambassadeur Véronique Vouland-Aneini.

Je lui ai confié que notre communauté réclamait des mesures fortes pour mettre rapidement un terme aux pratiques quasi-industrielles d’extorsion de fonds affectant nos compatriotes.

Convaincu et positif sur la nomination d’un magistrat de liaison, le Premier ministre a proposé à notre ambassadeur de se rapprocher du ministre de la Justice dans les jours suivants.

Épilogue

Quelques jours seulement après mon passage, notre ambassadeur a obtenu la nomination du procureur tant attendue. Des arrestations ont été annoncées. Malheureusement, un nouvel enlèvement fût à déplorer.

 

Madagascar : vif sentiment d’insécurité chez les Franco-malgaches d’origine indienne

La situation devient dramatique, mais nul n’en parle : elle ne concerne qu’une poignée de Français vivant à l’autre bout du monde.

Suite à mon déplacement à Antananarivo en janvier dernier, Véronique Perdigon, est venue à Paris pour m’alerter sur l’aggravation du phénomène de grand banditisme dont sont victimes, à Madagascar, des citoyens Français.

Les ressortissants franco-malgaches d’origine indienne, au nombre de 7000 personnes, constituent une cible de prédilection pour les malfrats du fait de leur prospérité, fruit de leur enracinement sur plusieurs générations.

Ils doivent vivre dans la peur du kidnapping ou du vol avec violence de la part de bandes de plus en plus organisées, sans parler des actes de petite délinquance. Depuis 2009, le contexte sécuritaire de l’île n’a fait que s’aggraver face à l’impuissance des autorités malgaches, explique Véronique. Un sentiment de quasi-impunité incite les criminels à développer de nouvelles exactions, comme le rapt d’enfants.

Les conséquences économiques sont fâcheuses pour l’île : expatriation, investissements privés en berne, fréquentation touristique en baisse. Une situation à laquelle Véronique est particulièrement sensible en sa qualité de présidente du Comité des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) à Madagascar.

La société civile tente de s’organiser. Ainsi, en 2016, un Collectif des Français d’Origine Indienne de Madagascar (CFOIM) a été créé pour dialoguer avec les pouvoirs publics, porter assistance aux victimes et se faire entendre auprès des autorités françaises et des parlementaires.

Les actions juridiques conduites par le CFOIM le sont tant à Madagascar qu’en France, où les institutions judiciaires sont régulièrement saisies via Me William Bourdon, avocat parisien et via notre ambassade de France à Madagascar.

Toutefois, Véronique Perdigon fait le constat lucide que la pérennité de ces actions dépendra d’une franche volonté politique des autorités locales dans l’éradication du grand banditisme.

Lors de mon déplacement à Madagascar en janvier 2017, j’avais été sensibilisé à cette situation par le conseiller consulaire Jean-Hervé Fraslin. Je l’avais évoquée lors de mon entretien avec Hery Rajaonarimampianina, président de la République de Madagascar au palais d’Etat d’Iavoloha.

HEBDOLETTRE n°76 – L’Union européenne face aux “moi, d’abord !” (édito) – En Bref du 01 au 22 janv. 2017 – Vote à l’étranger : les recommandations de la Cour des comptes – République dominicaine : Christophe Naudin détenu arbitrairement – 1.782.188 inscrits au Registre des Français établis hors de France – En circonscription : MADAGASCAR – Antananarivo / Fort Dauphin / Antsirabe (30 déc.2016 – 5 janv. 2017) – UDI Actualités

Lire : l’HEBDOLETTRE n°76 – 31 janvier 2017Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°76

Lorsque Donald Trump a prêté serment, il a déclaré : “America First!”.

Marine Le Pen déclare que le Président des Etats-Unis s’inspire de ses propositions… tout en cherchant à faire oublier qu’elle se nourrit du slogan de son père : “Les Français d’abord!”

Britain First ! Furent les mots prononcés par le meurtrier de la députée britannique Joe Cox opposée au Brexit, Son procès vient de débuter.

Encouragée par les tabloïds qui incitent régulièrement à la haine des autres et de Bruxelles en particulier, Theresa May prépare la sortie du Royaume-Uni de l’U.E. en se précipitant chez Trump. Elle veut également nouer une relation privilégiée avec Erdogan, qui menace l’U.E si elle n’accepte pas la Turquie en son sein.

Les leaders du “Moi d’abord !” ont le vent en poupe. Les incohérences de leurs programmes égoïstes se noient dans le clivage qu’ils nourrissent en opposant les uns aux autres.

Visuel HL55 Après avoir traversé 54 pays en 28 mois de mandat, je n’en connais pas un seul qui n’ait pas de litige de frontières ou de partage de ressources avec ses voisins.

Les nationalistes d’aujourd’hui sont les bellicistes de demain.

“L’Europe n’a pas été faite, nous avons eu la guerre”, déclarait Robert Schuman le 9 mai 1950. L’U.E trouve ses fondements dans le désir de ne plus vivre de conflits sur son continent. Cette Union européenne a obtenu le Prix Nobel de la Paix !

En mettant un terme au conflit en Irlande du Nord… Lire la suite de l’édito et découvrir l’HebdoLettre n°76

En circonscription à Madagascar (3/3) – Antsirabe (4-5 janv. 2017)

Entrepreneuriat

Étape “Au rendez-vous des pêcheurs” à Ambatolampy sur la RN7, en route pour Antsirabe. Cet établissement existe depuis 1951. Ses spécialités fleurent bon la France : cuisses de grenouilles, foie gras ou écrevisses.

La maison est tenue depuis 8 ans par Gilbert Cezerac, un “serial entrepreneur” qui se définît comme d’abord comme un vendeur. Il a d’ailleurs écrit un livre de techniques de ventes, intitulé « La crise, connais pas… »

Usine Socota

La vision d’un atelier où s’affairent 1900 employés sous le même toit est impressionnante. Il s’agit de l’usine textile du groupe Socota qui travaille pour les grands noms mondiaux du prêt-à-porter.

A l’invitation de Julien Leraille, directeur financier, nous avons découvert un site où la productivité des équipes est constamment stimulée et récompensée. On comprend mieux pourquoi Antsirabe est la 3ème ville industrielle du pays.

Socolait

Dirigée par Philippe Penouty, Socolait est une PME de 308 employés produisant des produits laitiers : yaourts, lait, fromage…

L’entreprise livre 6111 points de vente, équipés froid, chaque semaine !

Une superbe réussite industrielle de nos compatriotes, fondée sur la poursuite minutieuse de l’excellence qualité.

Association Fert

Fert est une association française de coopération internationale créée il y 30 ans par des céréaliers. Elle favorise le développement de l’agriculture dans les pays en développement par la formation et l’accompagnement. Avec Jean-Hervé, j’ai rencontré Solange Rajaonah, leur représentante à Madagascar et Philippe Henry, conseiller technique.

L’agri-agence accompagne des jeunes agriculteurs dans leur insertion professionnelle à Madagascar. 95% des jeunes formés sont orientés vers l’agriculture. 38% des jeunes disposent de leur propre exploitation.

Communauté française

Réunion publique

Réunion publique avec les Français d’Antsirabe à la résidence des Hauts plateaux, avec Jean-Hervé Fraslin, conseiller consulaire.

Soirée prolongée par un merveilleux buffet réalisé par l’équipe de la résidence et poursuivi par un diner organisé par Robert Michel, consul honoraire pour Antsirabe et son épouse. Moments conviviaux et chaleureux destiné à découvrir l’histoire des Français de la “Vichy” malgache et saisir leurs préoccupations.

Enseignement français

Collège Jules Verne

Nous avons été accueillis par le principal, David Brigot, et les représentants du comité de gestion pour une visite du collège français Jules Verne.

L’établissement accueille 303 élèves de la maternelle à la troisième, dont 56% de Français et 40% de Malgaches.

L’APE qui gère l’école est composée de 194 familles. Jules Verne dispose d’une convention avec l’AEFE.

Culture française

Alliance française d’Antsirabe

En 2016, l’Alliance française d’Antsirabe a soufflé ses 50 bougies.

Sonia Rottermann, directrice, m’a présenté avec fierté son nouveau bâtiment comprenant une grande médiathèque avec un espace cyber-multimédia, trois nouvelles salles de classes et trois espaces polyvalents.

Toute l’équipe de l’AF s’est impliquée dans la définition du projet architectural, confié à une architecte française, résidente à Antsirabe, Léa Hippolyte. Magnifique !

Social

La résidence sociale d’Antsirabe

C’est un lieu chargé d’histoire, ouvert en 1934, pour accueillir les colons français dans leurs vieux jours. Un musée a même été créé en 2004 pour en conserver le témoignage.

Transformée partiellement en hôtel, la résidence sociale d’Antsirabe n’héberge plus que 11 pensionnaires relevant de l’action sociale.

J’ai tenu une réunion avec le comité de gestion. Il fut notamment question des besoins en formation du personnel et des baisses du montant des aides sociales accordées par le Ministère.

En circonscription à Madagascar (2/3) – Fort Dauphin (30 déc. 2016 – 2 janv. 2017)

Située au sud de l’île, la ville de Fort-Dauphin est la plus ancienne cité de Madagascar. Le bastion, bâti en 1642, a été nommé Fort-Dauphin en l’honneur de Louis XIV.

Politique

Rencontre avec la ministre des Affaires étrangères

Lors du vol à destination de Fort Dauphin, j’ai eu le plaisir d’échanger une première fois avec Béatrice Atallah, ministre des Affaires étrangères avant de la retrouver lors du réveillon pour lui présenter mes vœux en compagnie de Jean-Hervé Fraslin.

Nous nous sommes félicités de l’excellence de nos relations bilatérales. La France est non seulement le premier partenaire économique de la Grande île, mais aussi son plus proche voisin dans l’Océan Indien, à travers La Réunion et Mayotte.

J’ai découvert une magistrate qui fait de la politique avec rigueur. La ministre aborde 2017 avec confiance du fait des succès diplomatiques de Madagascar à l’international (Francophonie, Conférences des bailleurs de fonds).

Autorités locales

Rencontre avec la municipalité

Accompagné par Jean-Hervé Fraslin, conseiller consulaire Madagascar et de Gérard Schoumacher, consul honoraire de Fort-Dauphin, nous avons été accueillis par Georges-Mamy Randrianaina, le maire de la ville et son équipe. Nous avons ensuite rencontré Fafah Israël Rahovelson, chef de la région Anosy et Tsimbazafy Abdon Ravelonandro, préfet de région.

Preuve de son dynamisme, la ville portuaire comptait 2452 entreprises en 2014, contre 50 seulement en 2005.

Jumelée avec Oissel (Normandie), Fort-Dauphin a conservé des relations étroites avec la France et, sur place, des associations françaises participent à son développement : Espoir, APIC (La Réunion), Pompiers France-Fort-Dauphin, MadaCoeur France… .

Visite des pompiers de Fort-Dauphin

A l’image avec le lieutenant Judicaël Natolojanahary, commandant d’unité de la Protection civile à Fort-Dauphin.

Les véhicules rutilants offerts à Fort-Dauphin par divers départements français portent toujours leurs plaques d’immatriculation d’origine !

En discutant avec ces hommes qui n’hésitent pas à risquer leur vie pour secourir les autres, j’ai eu une pensée particulière pour nos sapeurs-pompiers de Paris et ceux de Rio Bravo au Chili que j’ai rencontrés en 2016.

Entrepreneuriat

Rencontre avec les entrepreneurs français

Toujours en compagnie de Jean-Hervé Fraslin, j’ai fait la connaissance de Bernard (à gauche de l’image), retraité actif à l’accent marseillais, qui est restaurateur. Et pour bien manifester son sens de l’accueil, il a baptisé son établissement : “Chez Bernard”. Il propose de la cuisine du sud.

Philippe de Heaulme, lui, est natif de Fort-Dauphin. Sa famille est installée sur place depuis plusieurs générations. Il dirige une exploitation de sisal (plante dont les fibres sont tressées ou tissées) et plusieurs hôtels, dont « Le Dauphin », où nous avons rencontré la communauté française.

Visite de Martin Pêcheur

A Madagascar, plusieurs sociétés se sont spécialisées dans la filière langoustière, une production majoritairement destinée à l’exportation, dont Le Martin-pêcheur.

Installé depuis 1998 à Madagascar, Gérard Schoumacher, notre consul honoraire, est directeur technique de cette entreprise dirigée par un Français qui fournit l’Europe en langoustes.

Communauté française

Réunion publique

La réunion organisée par Jean-Hervé Fraslin, élu consulaire, m’a permis de dialoguer avec une cinquantaine de nos compatriotes, installés dans cette ville côtière du sud de l’île.

Ce fût l’occasion pour Jean-Hervé de relayer l’action du conseil consulaire qui les représente. Pour ma part, j’ai pu faire valoir comment, depuis le Parlement, notre action était complémentaire.

J’ai salué lors du diner Raymonde Grayon et Yves Barijaon qui font vivre l’action sociale au service de nos compatriotes les plus démunis de Fort-Dauphin.

Enseignement français

L’école française de Fort-Dauphin

L’école française de Fort-Dauphin accueille 90 élèves en maternelle et primaire, une chance pour cette région enclavée d’offrir une éducation en langue française.

Gérée financièrement par le comité de gestion de l’association des parents d’élèves, l’école ne dispose plus d’aucune aide de l’AEFE : un vrai challenge à relever pour ces bénévoles. Faire vivre une école avec les surcoûts induits par l’homologation est un défi face à la concurrence des écoles d’expression française.

Culture française

Alliance française de Fort Dauphin

Ici, l’Alliance française a ouvert ses portes il y a tout juste 40 ans. J’y ai rencontré Annie Sevrin Razafiarisoa, présidente et Coline Lorang, directrice.

Plébiscitée par ses 1300 adhérents, l’AF a décidé de se relocaliser, car le bâtiment est désormais trop vétuste. Reste à trouver un terrain propice pour projeter la construction d’un bâtiment, intégrant les meilleures installations.

En circonscription à Madagascar (1/3) – Antananarivo (30 déc.-7 janv. 2017)

Madagascar est le 53ème pays traversé depuis le début de mon mandat. Ce 168 ème déplacement est le premier dans l’Océan indien.  

Notre ambassadeur de France à Madagascar, Véronique Vouland-Aneini, m’a accueilli dès mon arrivée et reçu avant mon départ. De bout en bout, elle a facilité mes déplacements dans le pays et mes rencontres.

Durant dix jours, Jean-Hervé Fraslin m’a accompagné lors de tous mes rendez-vous. Conseiller à l’AFE, conseiller consulaire des Français de Madagascar et représentant de l’AFE au conseil d’administration de l’AEFE, j’ai pu observer ses nombreux talents et son engagement total au service de notre communauté.

Grâce à ces deux personnalités auxquelles j’exprime ma sincère gratitude, j’ai pu rencontrer les plus hautes autorités du pays, faire 3 réunions publiques avec les Français de Madagascar, visiter de nombreux sites et multiplier les rencontres avec nos compatriotes. Le nombre des rendez-vous m’impose de diviser le compte-rendu selon les destinations visitées: Antananarivo, Fort-Dauphin et Antsirabe.

Selon le FMI, Madagascar est l’un des 5 pays les plus pauvres du monde. Mais le pays est en phase positive. Après la récente période de crise (2009-2014) qui a désorganisé tous les pans de la société, un président a été élu. Je remercie Jean-Hervé de m’avoir permis de le rencontrer.

Politique

Rencontre avec le Président de la République

Entretien exceptionnel de 90 minutes avec Hery Rajaonarimampianina, Président de la République de Madagascar au palais d’État d’Iavoloha, en compagnie de Véronique Vouland-Aneini, ambassadeur de France à Madagascar et de Jean-Hervé Fraslin, conseiller consulaire pour Madagascar.

Nous avons d’abord présenté nos vœux 2017 au président. L’occasion de le féliciter pour la réussite du XVIe Sommet de la Francophonie à Madagascar, en novembre dernier, et aussi pour le succès de la Conférence des bailleurs de fonds et investisseurs (CBI) à Paris, en décembre. En effet, le pays a obtenu plus de 6 milliards de dollars de promesses de financements sur 4 ans pour dynamiser sa croissance par le biais de nombreux projets structurants.

Hery Rajaonarimampianina est un ancien expert-comptable et commissaire aux comptes qui connait donc parfaitement le milieu entrepreneurial. Ses qualités d’homme de terrain et de gestionnaire l’inclinent vers une vision à long terme pour relever les immenses défis auxquels son pays est confronté.

Le Président s’est montré très attentif lorsque nous lui avons rendu compte des satisfactions et des attentes exprimées par nos compatriotes, lors de nos réunions publiques organisées à Antananarivo, Antsirabe et Fort-Dauphin. Du reste, il s’est montré un fin connaisseur de la situation politique en France (Notre rencontre dans la presse).

Rencontre avec le Premier ministre

J’ai eu l’honneur de rencontrer Olivier Mahafaly Solonandrasana, Premier ministre de Madagascar, toujours en présence de Véronique Vouland-Aneini, ambassadeur et de Jean-Hervé Fraslin.

Nous sommes évidemment revenus sur les récents succès diplomatiques du pays (Sommet de la Francophonie, Conférence des bailleurs de fonds), avant d’évoquer nos relations bilatérales. La France est non seulement le premier partenaire économique de la Grande île, mais aussi son “voisin” dans l’Océan Indien, à travers La Réunion et Mayotte.

Le Premier ministre m’a assuré que l’amélioration du climat des affaires dans le pays était sa priorité et la condition pour attirer les investissements privés (Notre rencontre dans la presse).

Rencontre avec le président du Sénat

(g. à d.) Véronique Vouland-Aneini, ambassadeur de France ; Olivier Cadic ; Honoré Rakotomanana, président du Sénat ; Laurent Roger Kolo Christophe, vice-président du Sénat et ancien Premier ministre ; Zo Rakotoseheno, président de la Commission sociale, culturelle et communication ; Pierrot Jocelyn Rajaonarivelo, président de la Commission des relations internationales.

Ce fut un plaisir de se rencontrer en toute complicité entre sénateurs du bout du monde. Honoré Rakotomanana a souligné l’effort de Madagascar vers la bonne gouvernance et la sécurité, afin que les investissements profitent au mieux-être du peuple malgache (Notre rencontre dans la presse).

Rencontre avec le ministre de l’Industrie

Avec le ministre de l’Industrie et du Développement du secteur privé, Nourdine Chabani, qui est également un jeune entrepreneur, nous partageons la conviction que l’essor économique est toujours le résultat d’une politique pérenne et patiente. C’est dans cet esprit qu’il attend avec optimisme la concrétisation des engagements pris lors de la CBI, à Paris.

Nous avons évoqué les moyens de favoriser les partenariats entre entreprises malgaches et françaises. Aujourd’hui, la France est le premier partenaire commercial de Madagascar et aussi le deuxième fournisseur : 10,3% de part de marché, derrière la Chine avec 24,8%. (Notre rencontre dans la presse)

Priorités de notre ambassadeur

A mon arrivée, Véronique Vouland-Aneini m’a confié ses trois priorités afin de me permettre de soutenir son action : d’abord, favoriser la stabilité politique liée aux nécessaires progrès de l’administration (sécurité juridique, anticorruption…) ;  ensuite, accompagner l’essor économique dont nos entrepreneurs doivent être partie prenante (ponts, routes, barrages, centrales solaires, travaux d’assainissement…) ; enfin, consolider les excellentes relations entre la France et Madagascar.

Revue de presse

14 titres de la presse quotidienne nationale en langue française ou malgache ont couvert mes rencontres avec le Premier ministre, Olivier Mahafaly (13 articles, dont 3 en malgache), le président du Sénat, Honoré Rakotomanana (9 articles, dont 3 en malgache), le ministre de l’Industrie et du Développement du secteur privé, Nourdine Chabani (1 article) et enfin l’inauguration des nouveaux locaux de l’incubateur d’entreprises “Incubons” (7 articles).

La Gazette de la grande Ile / La ligne de Mire / La Dépêche de Madagascar / La Vérité / Le Madagascar Laza / L’Express de Madagascar / L’Observateur / Le Citoyen / Les Nouvelles / Gazetiko / Madagascar Matin / Midi Madagasikara / Taratra / Tia Tanindrazana.  Lien vers la REVUE de PRESSE >>>

Communauté française

Réunion publique

(g. à d.) Jean-Hervé Fraslin, Olivier Cadic, Véronique Vouland-Aneini, ambassadeur de France et Jean-Daniel Chaoui, conseiller à l’AFE.

Notre ambassadeur a organisé une réception à la Résidence de France, où j’ai pu rencontrer une centaine de représentants de la communauté française qui compte près de 18.000 membres.

L’intégration et la qualité de la vie ne sont jamais en cause, mais les Français restent préoccupés par l’insécurité au quotidien, alimentée par la pauvreté et le manque de moyens des forces de l’ordre. Le consulat a récemment édité une série de dépliants remarquablement bien conçus, intitulés “Votre sécurité au quotidien”, “Se protéger en cas d’agression”, etc.

Consulat : réunion des conseillers consulaires

Réunion autour de Étienne Léandre, consul général, en présence des élus consulaires Jean-Hervé Fraslin et Jean-Daniel Chaoui.

Nous avons passé en revue les aspects statistiques et parfois problématiques de l’activité administrative du consulat : la délivrance des visas pour les entreprises ou les études ; la gestion des certificats de nationalité française (CNF) ; l’établissement des CCM (Certificat de capacité à mariage) après entretien pour détecter les mariages blancs ; l’organisation des tournées consulaires…

Nos services sont particulièrement vigilants dans la lutte contre l’usurpation d’identité ou la fraude documentaire. A noter que 2/3 des actes d’Etat civil présentés au consulat, souvent de la part de gens de bonne foi, ne sont pas valables.

Entrepreneuriat

Inauguration de “Incubons”

Les jeunes pousses malgaches sont chez elles à la maison Jean Laborde.

Ce Français, aventurier et industriel du XIXème, a merveilleusement réussi à Madagascar, au point d’y être nommé consul de France par Napoléon III. Grand acteur du développement de l’Ile et de l’amitié franco-malgache, il est devenu une légende locale.

Plutôt que de transformer sa maison en musée, Véronique Vouland-Aneini, ambassadeur de France, a décidé d’en faire un espace collaboratif pour entrepreneurs en herbe. Belle idée ! Je la remercie d’avoir choisi un “sénateur-entrepreneur” pour l’inaugurer. (Cette inauguration dans la presse).

Rencontre avec les CCEF et la CCIFM

Le service économique de l’ambassade m’a permis de rencontrer des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) et des responsables de la Chambre de commerce et d’industrie France-Madagascar (CCIFM) qui compte 460 membres !

La CCFIM est la première chambre bilatérale du pays. On lui doit la Foire internationale de Madagascar qui aide nos entreprises à s’implanter sur ce marché.

Une vingtaine d’entreprises françaises étaient représentées lors de cette réunion. Leurs dirigeants ont tous vanté la liberté d’entreprendre et m’ont suggéré d’inciter nos jeunes diplômés à tenter leur chance dans ce pays, où des positions très enviables peuvent d’emblée leur être proposées.

Afin de contribuer à l’amélioration de la sécurité juridique et du climat des affaires, Véronique Perdigon, présidente de la section CCE Madagascar, a soumis le projet au gouvernement malgache de rejoindre l’OHADA (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires). Cette engagement créerait un troisième niveau de juridiction, avec une possibilité de recours en cassation devant la CCJA à Abidjan.

Réunion d’entrepreneurs

Pour clore mon périple, Jean-Hervé a réuni chez lui un groupe d’entrepreneurs et de cadres d’entreprises. Tous les secteurs d’activité étaient représentés.

Le pays est doté d’immenses ressources.

Nos entrepreneurs souhaitent remettre Madagascar sous les feux des projecteurs. Bruno Massez, pdg de BFV-Société Générale Madagascar, a bataillé ferme pour sortir l’Ile de la liste des pays sous alerte et il espère “que cette bonification de la note-pays par la Société Générale sera virale vers les banquiers internationaux et autres assureurs, dont la Coface”.

La confiance retrouvée du pays auprès des organismes internationaux, comme à Paris en décembre, leur permet d’imaginer un avenir de plus en plus prometteur. Ils ont tous déclaré, chacun à sa manière : il fait bon être entrepreneur à Madagascar !

Enseignement français

La Clairefontaine d’Ambodivoanjo

Visite de l’établissement homologué La Clairefontaine d’Ambodivoanjo, dirigé par Henri Radavidra.

L’école a été créée en 1982 pour accueillir 13 élèves par son épouse Gabrielle, disparue prématurément l’an dernier. La Clairefontaine scolarise désormais 1310 élèves sur 5 sites à travers le pays !

En 2016, tous les élèves de la Clairefontaine ont obtenu leur bac, avec 78% de mentions !

L’objectif poursuivi par Henri Radavidra est l’obtention de l’homologation pour la partie lycée de l’établissement de Fort-Dauphin.

L’inquiétude du chef d’établissement est d’obtenir des professeurs détachés de la part de l’AEFE pour remplacer ceux dont la mission s’achèvera en juin prochain, sinon il lui sera difficile de respecter les critères d’homologation.

Dans cette école qui accueille 14 nationalités, le projet d’établissement vise à préparer de “futurs citoyens du monde”, en accordant un rôle essentiel à la culture littéraire, artistique et numérique.

Lycée français de Tananarive

(g. à d.) Jacques Flipo, Beryl Dabezies, Léa Metz, Jade Bersia, Alizée Frachet, … , Olivier Cadic, Jean-Hervé Fraslin, Jamil Maleyran, … , Pierre Thourigny.

Le lycée français de Tananarive (LFT) est assurément un des plus beaux établissements du réseau de l’AEFE. Il scolarise environ 3000 élèves sur plusieurs sites de la capitale malgache.

Accueilli par le proviseur Jamil Maleyran, j’ai visité la partie lycée en compagnie de Jean-Hervé Fraslin, élus consulaire et, rappelons-le, représentant de l’AFE au conseil d’administration de l’AEFE.

Après avoir découvert l’internat flambant neuf, nous avons effectué un tour des différentes salles pour apprécier l’excellence des équipements mis à disposition des élèves.

Afin de me permettre d’avoir un éclairage complet sur le fonctionnement de l’établissement, je remercie le proviseur d’avoir organisé une succession de réunions auprès de divers publics : comité de direction, représentants des EEMCP2, parents d’élèves, professeurs et élèves.

Pour conclure ma visite, un déjeuner m’a permis d’apprécier le niveau gastronomique de l’école qui joue tout son rôle dans sa réputation d’excellence.

Je vous invite à regarder la vidéo de présentation du lycée français de Tananarive réalisé à l’occasion du 25ème anniversaire de l’AEFE en cliquant sur ce LIEN.

Culture Française

Alliance française d’Antananarivo

Le réseau de l’Alliance française de Madagascar, 3ème au monde (en 2013) par son activité d’enseignement, est aujourd’hui composé de 29 établissements. Cette organisation bénéficie d’une grande reconnaissance auprès du public, des artistes, des médias et des autorités locales.

Merci à Henri Razafintsalama, président de l’AF d’Antananarivo et à Emmanuelle Lehembre, adjointe au délégué général, de m’avoir conduit à travers les dédales du vaisseau amiral du réseau malgache.

Soucieuses d’être à la pointe de l’innovation, les Alliances françaises de Madagascar ont désormais à leur disposition un site web bilingue (www.delfdalfmadagascar.com) au service de toute personne désireuse de faire valider son niveau de français par l’obtention d’une certification DELF, DALF à valeur internationale. Le 22 novembre dernier, l’AF d’Antananarivo inaugurait ce site en présence des présidents et directeurs des 27 AF centres d’examen et de leurs partenaires institutionnels et éducatifs.

Institut français de Madagascar

Denis Bisson, directeur adjoint et attaché culturel de l’IFM, nous a reçus avec Jean-Hervé.

L’Institut français de Madagascar (IFM) est l’acteur incontournable de la vie culturelle de la capitale malgache, comme de l’ensemble du pays, en collaboration étroite avec le réseau des Alliances françaises.

L’IFM est un espace d’accueil pour la coopération culturelle, universitaire et scientifique, ainsi que pour la promotion de la francophonie.

Ce lieu dispose de la plus belle salle de cinéma de la ville !

L’Institut est structuré en deux pôles : un pôle de diffusion et de coopération culturelle qui invite artistes et intellectuels ; un pôle de coopération universitaire qui assume la diffusion de la culture scientifique à travers des conférences, des expositions ou débats d’idées.

Social

Rencontre avec le père Pedro

Pour l’ultime étape de mon séjour à Madagascar, Jean-Hervé Fraslin m’a permis de rencontrer le père Pedro Opeka. Ce prêtre lazariste d’un immense charisme m’a confié que son action était un cri contre la pauvreté.

En 1989, le père Pedro s’installe sur l’immense décharge d’Antananarivo. Son père lui ayant appris le métier de maçon dès son plus jeune âge, il promet aux miséreux qui trient les détritus : « Ensemble, on va s’en sortir ».

Il veut les aider sans les assister. Alors, depuis 27 ans, son association Akamasoa (“les vrais amis” en malgache) a construit 18 villages et secouru 300.000 personnes. 25.000 personnes disposent désormais d’une maison construite sur les collines environnantes grâce son action.

Son mouvement a pris une dimension internationale, relayé en France par l’association des Amis de Père Pedro (www.perepedro.com).

Santé

Contre le paludisme

En 2015, l’OMS a enregistré 429.000 décès dus au paludisme, dont les deux tiers (70%) surviennent chez les enfants de moins de 5 ans.

La composante principale des médicaments antipaludiques est l’artémisinine qui provient d’une plante dénommée Artémisia. Le seul pays africain qui produise l’Artémisia à grande échelle est Madagascar.

Sur place, j’ai rencontré Charles Giblain qui a créé Bionexx afin de produire des principes actifs dérivés de plantes. Son produit phare (80% du chiffre d’affaires) est l’artémisinine, marché sur lequel il est devenu l’un des principaux fournisseurs mondiaux. La plante lui est fournie par 10.000 petits agriculteurs sous contrat.