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Cybersécurité & Cyberdéfense – BITD – (vidéo 5″50)

Ce 17 mai, la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des forces armées du Sénat a auditionné Marc Darmon, président du GICAT (Groupement des Industries Françaises de Défense et de Sécurité terrestres et aéroterrestres), Guillaume Faury, président du GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales ainsi que Pierre Éric Pommellet, président du GICAN (Groupement des Industries de Construction et Activités Navales) sur le projet de loi de programmation militaire.

J’ai saisi l’occasion pour poser plusieurs question en matière cyber, notamment sur l’initiative lancée par le département de la défense américain en juillet 2022 pour un cloud de défense intitulé “Zero Trust reference architecture”.

J’ai également demandé si la Loi de Programmation Militaire (LPM) nous permettra de disposer d’un cloud de défense suffisamment sécurisé au regard des investissements que les États-Unis consacrent à cet objectif.

VERBATIM de mon intervention

Messieurs les présidents,

Concernant la cyber-sécurité et la cyber défense, nous avons visité la semaine dernière la DGA et le cyber command à Rennes, en compagnie de mes collègues Mickaël Vallet et André Gattolin.

Nous avons été très agréablement surpris, et cela va aller dans le sens de vos propos, et rassuré par le niveau des capacités présentées pour répondre aux défis futurs dans le cyber.
Je voudrais d’ailleurs féliciter Thales, qui a réussi à neutraliser un satellite de démonstration en orbite dans le cadre d’un défi lancé par l’Agence spatiale européenne à des experts de la cybersécurité de l’écosystème spatial.
Ce hacking satellitaire est une première mondiale et c’est important de le souligner.

La principale inquiétude dans notre dispositif est quand même la vulnérabilité de la BITD en matière cyber.
On nous fait une guerre cyber. Les 14 affaires d’espionnage cyber en 2021 dont 9 sont d’origine chinoises en témoignent. Nos agresseurs sont à l’initiative.
En répondant à mon collègue Michael Vallet sur les défis en ressources humaines concernant la cyber, le Président Darmon a répondu par anticipation à une question que j’avais prévue, pour savoir ce qui était prévu pour que la BITD ne soit pas le maillon faible de notre dispositif en cyber.

J’aimerais poser une question complémentaire par rapport à votre réponse.
Le département de la défense américain a lancé une initiative en juillet 22 pour un cloud de défense intitulé Zero Trust reference architecture qui prévoit d’associer les grands noms américains comme Microsoft.
Comment analysez-vous cette initiative ?
Pensez-vous que la LPM nous permette de disposer d’un cloud de défense suffisamment sécurisé au regard des investissements que les États-Unis consacrent à cet objectif ?

Accord franco-andorran – Route du succès

Ce 17 mai, en Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat nous avons examiné le projet de loi autorisant l’approbation d’un accord entre la France et la Principauté d’Andorre, visant à renforcer la résilience climatique et la viabilité des routes nationales entre Prades et la frontière franco-andorrane.

Cet accord revêt une importance particulière pour moi, car j’étais rapporteur sur un texte similaire en 2018 concernant les routes nationales entre Tarascon-sur-Ariège et la frontière franco-andorrane.

Je souhaitais assurer un suivi complet des difficultés d’accès à Andorre depuis notre territoire.

L’Andorre, en tant qu’État enclavé dans les Pyrénées, dépend principalement des routes nationales pour les échanges avec la France. Malheureusement, ces routes sont souvent sujettes à des risques naturels tels que les avalanches et les chutes de pierres, ce qui entraîne des coupures de circulation, notamment en hiver.

Cet accord, soutenu à la fois par la France et l’Andorre, prévoit des améliorations significatives. Des aménagements importants, tels que l’installation de filets pare-avalanches et pare-blocs, ainsi que la création d’aires de chaînage, ont déjà été réalisés. De plus, la construction d’une galerie paravalanche de 300 mètres de long est prévue pour l’automne 2025.

Le financement de ces projets est partagé entre la France et l’Andorre, malgré le fait que les infrastructures se situent exclusivement sur le territoire français. Cela démontre notre volonté commune de renforcer nos relations et de favoriser la sécurité et la fluidité des échanges.

Je suis convaincu que cet accord présente de nombreux avantages sur les plans sécuritaire, économique, financier et social. Il réduira les risques d’accidents, facilitera les échanges commerciaux et renforcera les liens entre les résidents français et andorrans.

J’ai également profité de ce moment pour saluer la réélection de Xavier Espot le 10 mai dernier comme Chef du Gouvernement d’Andorre.

Je vous invite à suivre l’examen de ce projet de loi en séance publique le mercredi 24 mai 2023.
L’approbation de cet accord par notre assemblée ne présente à mes yeux que des avantages.

Verbatim de mon intervention

En circonscription au Brésil (3/3) – Rio de Janeiro – 01–05 mai 2023

De retour à Rio de Janeiro, sept ans après mon précédent passage, pour assister au forum régional des CCEF intitulé Cône sud : une puissance tranquille.

J’ai ainsi eu le plaisir de retrouver Gérard Maréchal (au centre de l’image), consul général de France à Rio, après ses postes à Londres et Mexico, ainsi que Serge Borg, attaché de coopération éducative, avec lequel j’ai travaillé au développement de la francophonie lorsqu’il était en poste en Israël.

Ce nouveau déplacement à Rio m’a aussi offert le bonheur de retrouver Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger et de rendre hommage à son dévouement en faveur des Français de Rio.

Je leur adresse à tous les trois toute ma gratitude pour l’organisation de mes séquences de travail et la chaleur de leur accueil !

Diplomatie économique

Forum Régional CCEF

“Cône Sud : une puissance tranquille”

Après les réunions régionales des CCEF pour le Moyen-Orient (Tel Aviv en janvier 23), pour l’Asie (Ho-Chi-Minh Ville en mars 23), pour l’Océan indien (Nosy-Be en avril 23), j’ai assisté à la réunion régionale pour l’Amérique latine organisée à Rio Janeiro par Frédéric Junck (Pdt section CCEF Brésil), en compagnie de Laurence Loyer (Pdte section CCEF Argentine), Jean-Marc Besnier (Pdt section CCEF Chili), Charles-Henry Chenut (Pdt section CCEF Amérique latine).

Ouverte par Frédéric Junck en compagnie de Brigitte Collet, ambassadrice de France au Brésil, Alain Bentéjac (Pdt CCEF), Denis Le Fers (DG Trésor), Laurent Saint Martin (Directeur Business France), la journée de travail qui a réuni en Amérique latine plus de 150 conseillers du commerce extérieur de la France, les conseillers économiques et les représentants de Business France, a représenté une opportunité de rencontres et d’échanges autour de divers sujets transversaux et d’actualités.

Les entreprises françaises investissent 89Mds euros au Brésil à comparer au 28Mds qui étaient investis en Russie. La remontée de dividendes des entreprises françaises implantées au Brésil contribue à notre balance des paiements.

Parmi les 200 CEO attendus au prochain sommet « Choose France », 7 viendront du Cône sud (Brésil-3; Chili-3; Argentine-1).

Ce forum régional a bien choisi son titre en qualifiant ce continent de “puissance tranquille”. Ses ressources naturelles gigantesques lui permettent de voir l’avenir avec sérénité.

Félicitations aux organisateurs pour la réussite de cette manifestation.

Hormis les événements en marge des conférences, j’ai assisté à trois tables rondes animées par Sandrine Weisz (Entreprendre à l’International) :

> La première, consacrée à la dynamique du Green business, a permis d’évoquer les réalités de la gestion de la forêt amazonienne qui diffèrent de la présentation parfois caricaturale des médias.
Le Brésil a déjà réalisé sa transition énergétique, puisque 80% de sa production provient du renouvelable.
Les métaux rares constituent un enjeu déterminant pour le Cône Sud qui possèderait 60% des gisements mondiaux de lithium.
Il faut 6 fois plus de métaux rares pour un véhicule électrique que pour un thermique. C’est le même rapport pour une centrale éolienne comparée à une centrale à charbon.

> La deuxième portait sur la révolution du e-business qui a fait évoluer le milieu des affaires du Cône Sud. Avec un principe de Warren Buffet en rappel de l’importance de suivre sa réputation sur les réseaux sociaux : « Il faut 20 ans pour bâtir une réputation, 5 minutes pour la détruire ». Et de rappeler que le Brésil est le 3ème utilisateur de YouTube au monde après les États-Unis et l’Inde.

> La troisième détaillait la stratégie chinoise en Amérique du Sud.
Les analyses d’Emmanuel Véron (Inalco) et Denis Le Fers (DG Trésor) étaient destinées à mieux évaluer comment se positionner face à une Chine qui agit sans état d’âme.
Un participant a informé l’assistance de l’adresse à Rio d’un centre policier clandestin chinois, signe que l’étau du Parti communiste chinois se resserre même pour les Chinois vivant à l’étranger.
J’ai partagé mes observations sur la tension qui s’exacerbe du fait que Pékin s’arme lourdement, en affirmant sa volonté de s’emparer, par la force s’il le faut, de Taiwan.
Le patron d’une multinationale française installée au Brésil m’a confié : « Nous nous sommes fait avoir avec la Russie, une première fois. Il n’y en aura pas deux avec la Chine. »
L’opération pour garantir un processus de fabrication indépendant des sources chinoises a été lancé. +d’images

Alain Bentéjac

Le mois prochain, Alain Bentéjac transmettra le flambeau de sa présidence du Conseil national des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF).

Durant les 9 ans de son mandat, j’ai assisté à la transformation de cette organisation qui s’est ouverte à l’extérieur et a gagné en visibilité.

Ses analyses exprimées lors des nombreux forums mondiaux ou régionaux des CCEF, auxquels j’ai pu participer aux quatre coins du monde, m’ont toujours paru pertinentes. La force de son engagement au service de notre diplomatie économique et sa capacité à faire prospérer les idées ont contribué à mettre en valeur l’importance des entrepreneurs français établis à l’étranger pour notre économie.

Fort de son sens du collectif, Alain a toujours su mettre en valeur l’équipe qui l’accompagne au conseil national et les présidents de section.

Ce message me permet de m’associer aux nombreux hommages qui lui ont été rendus par ses pairs tout au long du forum à Rio. +d’images

Chambre de commerce – Lycée Molière de Rio de Janeiro

Double rencontre avec la Chambre de commerce et d’industrie France Brésil (CCIFB).

> Tout d’abord une réunion à la CCIFB avec Jacqueline Saad, directrice de la CCIFB en présence de Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger et Serge Borg, attaché de coopération éducative pour discuter de l’action de la CCIFB qui compte environ 100 membres et s’organise en commissions thématiques.

La France est le premier employeur étranger au Brésil et le troisième investisseur direct étranger. À la différence de la Chine qui s’approvisionne au Brésil et s’affiche comme son premier client à l’export, la France se fond dans le paysage brésilien et contribue à son développement de l’intérieur.

> Puis en présence de Gérard Maréchal, consul général, j’ai retrouvé Patrick Sabatier (L’Oréal), président de la CCIFB et également président du comité de gestion du lycée Molière, depuis un an.

Sollicité à l’époque par le consul général pour apaiser les tensions observées au lycée Molière, Patrick a professionnalisé le comité de gestion, qui comprend désormais 10 représentants d’entreprises de la CCIFB et un représentant des parents.

Changement de directeur administratif et financier, retour à l’équilibre financier, apaisement des relations au lycée, les problèmes du court terme sont désormais dépassés. L’heure est venue de construire un plan à 10 ans, conforme à une ambition de croissance pour cet établissement qui accueille 890 élèves.

Compte tenu de la baisse du nombre d’expatriés, Patrick souhaite attirer les Brésiliens dès la petite section de maternelle. Je me réjouis de cette nouvelle dynamique.

La professionnalisation des comités de gestion est une gouvernance que je recommande depuis toujours pour trouver un équilibre entre les attentes des parents d’élèves et les besoins des personnels, sans sacrifier les projets à plus long terme pour assurer le développement de l’établissement. +d’images

French Tech

Rencontre avec Xavier Leclerc et Olivier Mourier animateurs de la French Tech Rio en marge du Web Summit Rio.

En matière de simplification administrative, ils soulignent l’intérêt de l’utilisation d’un identifiant unique (CPF) qui facilite les démarches pour toutes les personnes qui le demandent, même les touristes.

Les Français qui réussissent au Brésil se fondent dans leur environnement et manquent de visibilité.

TotalEnergies et Carrefour n’apparaissent pas dans la balance commerciale au Brésil.

Communauté française

Élus consulaires

De retour à Rio de Janeiro, sept ans après mon précédent passage, pour assister au forum régional des CCEF, j’ai eu l’opportunité de retrouver Gérard Maréchal, consul général de France à Rio, après ses postes à Londres et Mexico.

Afin de me permettre de faire un point général sur la situation des 5 000 français inscrits au registre consulaire à Rio, le consul général m’a organisé trois réunions au consulat : la première avec les élus, puis les chefs de service et enfin une rencontre dédiée à la situation sécuritaire à Rio.

Lors de la première réunion, Mélanie Montinard, présidente du conseil consulaire, et Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger, m’ont fait part de leur perception d’une hausse de l’insécurité depuis quelques mois.

Nous avons échangé sur l’évolution du réseau AEFE et les entrepreneurs français à l’étranger.

Les difficultés des retraités qui peinent à toucher leur pension française ont été soulignées. Certains attendent parfois 2 à 3 ans pour obtenir leur première pension. Une vingtaine de personnes sont actuellement dans cette situation. À l’inverse, une pension est toujours versée à une femme âgée de 123 ans, cas plus que suspect, lorsqu’il est apparu que son fils décédé, à l’âge de 85 ans, touchait alors la pension sur son compte personnel…

Au Brésil, les personnes qui vont chercher de l’argent au distributeur utilisent leurs empreintes. Cela vaut preuve de leur existence. +d’images

Maison de l’Europe

Deux réunions ont été organisées pour me permettre d’échanger avec la communauté française.

> La première initiée par Gérard Maréchal, s’est tenue à la maison de l’Europe dans la superbe médiathèque en présence de nombreux participants, parmi lesquels Mélanie Montinard, présidente du conseil consulaire, Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger, Luis Fernando Serra, ancien ambassadeur du Brésil en France et Serge Borg, attaché de coopération éducative.

Cela m’a offert l’opportunité de saluer l’action de Gérard Maréchal qui a su persuader le Quai d’Orsay de conserver la maison de l’Europe à Rio.

L’édifice de treize étages abrite les services consulaires et culturels, la chambre de commerce, un théâtre, une grande médiathèque, mais également le consulat allemand.

Sa vente aurait traumatisé non seulement nos compatriotes mais également nos partenaires brésiliens.

> Le lendemain, Marie Godefroy m’a accueilli avec des compatriotes très investis à ses côtés en faveur des Français de Rio.

Cela m’a offert l’opportunité de saluer l’abnégation de Marie, infatigable point d’appui pour aider nos compatriotes à surmonter les difficultés administratives.

Un grand merci à Marie Godefroy et Gérard Maréchal. +d’images

Sécurité

Lors de nos échanges au consulat général, Gérard Maréchal a organisé une réunion dédiée à la situation sécuritaire à Rio, avec la participation de Pascal Gras, dirigeant de la Société Movisafe.

Son expérience d’engagé militaire a permis à Pascal de gagner la confiance de beaucoup de filiales, de grands groupes français, situées au Mexique d’abord, puis au Brésil pour les conseiller en matière de sécurité.

Il a été constaté une dégradation de la situation depuis la fin des JO. Les gangs sont sortis renforcés de la période Covid. Il est vivement déconseillé de visiter les favelas, notamment à Rio de Janeiro, même accompagné d’un guide.

La drogue fait des ravages au Brésil. Les agressions peuvent dégénérer très vite.

L’attention est attirée sur une drogue synthétique baptisée : « Bonne nuit Cendrillon », glissée discrètement dans le verre. Une fois ingérée, la personne fait tout ce qu’on lui demande sans se souvenir de ce qu’il s’est passé. Afin de protéger leurs clients, les hôtels refusent l’entrée à tout accompagnateur qui n’est pas enregistré. Je partage le conseil transmis : « Considérez que si vous laissez votre verre sur une table, il sera corrompu lorsque vous reviendrez ! »

Les quartiers qui ne veulent pas subir la loi des gangs s’organisent avec des milices. Le modèle économique de ces milices repose sur un pourcentage prélevé sur des produits qu’ils ont autorisés. Les personnes qui rentrent avec des produits non commissionnés dans le quartier protégé se mettent en danger. Un jeune compatriote qui a voulu s’opposer à ce système l’a payé de sa vie.

Il est vivement conseillé aux nouveaux arrivants de prendre conseil auprès des personnes installées de longue date sur les précautions à prendre pour le choix de leur habitation. Il est aussi recommandé de lire les conseils aux voyageurs publiés par le MEAE. +d’images

Enseignement

Label France Éducation, à Niterói

Ce nouveau déplacement à Rio m’a offert le bonheur de retrouver Serge Borg, attaché de coopération éducative, avec lequel j’ai travaillé lorsqu’il était en poste en Israël.

Serge a pris avantage de ma visite à Rio pour me permettre de participer à la cérémonie de remise du second Label FrancEducation du Brésil.

Nous avons traversé la baie de Rio en ferry, pour aller à Niteroi en compagnie de Gérard Maréchal, consul général de France. J’y ai découvert le CIEP 449, un lycée public bilingue portugais-français, dirigé par Cicero Tauil. Les élèves, sélectionnés, selon leurs résultats, viennent des favelas.

Lors de la visite de l’établissement, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec les représentants officiels du Secrétariat d’état à l’éducation pour l’État de Rio, la municipalité de Niterói, l’université, les équipes enseignantes, et les élèves.

J’ai été séduit et même parfois impressionné par la maitrise de notre langue en discutant avec les élèves.

Lors de mon discours, j’ai rendu hommage à Marcela et Lucas, deux élèves de l’établissement qui connaissaient les paroles de la Marseillaise jouée pour la circonstance. J’ai ressenti une énorme émotion en entendant les élèves s’écrier « vive l’amitié Brésil-France ».

Lors du dévoilement de la plaque officielle, j’ai tenu à être accompagné par Serge Borg. Ce résultat est le fruit de son travail acharné au service de la promotion de la langue française. +d’images

Fédération brésilienne des professeurs de français

L’apprentissage de la langue française dans ce pays lusophone constitue un vrai défi sur ce continent dominé par l’anglais et l’espagnol. Signe encourageant : 145.000 apprenants de français sont recensés au Brésil.

Serge Borg m’a proposé de rencontrer Pedro Magalhães, président de la Fédération brésilienne des professeurs de français (FBPF).

Cette fédération est constituée de 27 associations couvrant les 27 états de la République fédérale du Brésil. Elle représente 835 professeurs de français.

Cette réunion de travail entrait dans le cadre de la préparation des SEDIFRALES, le Congrès panaméricain des professeurs de français (COPALC / FIPF) qui se tiendra à Brasilia en novembre 2023. +d’images

Culture

Alliance française

Visite de l’Alliance Française de Botafogo en compagnie de Serge Borg, attaché de coopération éducative, et Gérard Maréchal, consul général de France à Rio.

Accueilli par Nelson Tadeu, président de l’Abraf, Katia Chalita, présidente de l’Alliance française et Jean Bourdin, directeur de l’AF et coordinateur du réseau des 34 Alliances françaises du Brésil, nous avons visité les espaces de cours et la salle dédiée aux enfants.

La réunion de travail m’a permis de mesurer la difficulté de l’Alliance française à contenir une concurrence privée très offensive. Entre 2019 et 2023, l’AFde Rio a perdu un tiers de ses apprenants à 2000 par an, sur 3 sites. Ils étaient 7000 lors de mon passage en 2016.

Cette situation a nécessité une remise à plat de la stratégie pour attirer une clientèle très sollicitée sur les réseaux.

En utilisant la publicité en ligne, en développant un département de production de contenus numériques d’apprentissage autonome, en formant une équipe de Digital learning designers, l’AF Rio a vu son nombre de nouveaux apprenants repartir dans le bon sens cette année.

Il est anticipé que les chiffres enregistrés en 2019, avant le Covid, seront retrouvés début 2024. +d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°216 – 11 mai 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°216 – 11 mai 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Impôts 2023 : la date limite de déclaration de revenus
. Toutes vos questions sur les impôts
. Divorce à l’étranger non judiciaire : distinction en et hors Union européenne
. Fraude fiscale
. Otage (en Centrafrique)
. Reflexes (5e « rendez-vous »)
. « Pour une gauche unie aux sénatoriales »

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Nadia CHAAYA, présidente du groupe des Indépendants à l’AFE, présidente du conseil consulaire à Djeddah – Sanaa (Olivier BECHT échange avec le groupe des Indépendants de l’AFE).
. Marie-José CARON, conseillère des Français du Danemark (La section norvégienne du lycée international de St Germain en Laye).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Émirats arabes unis. Saqr GHOBASH, président du Conseil national de la Fédération des EAU
. Fiafe. Corinne LEVET, présidente
. 8 mai
. Hommage
. En circonscription au BRÉSIL (2/3) – Foz do Iguaçu – 29 avril-01 mai 2023
Déplacement organisé par Ana Fábia FERRAZ MARTINS, présidente du conseil consulaire (Sao Paulo).

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°216

Sénat – EAU – Accueil du Président du Conseil

Ce 10 mai, aux côtés du président du Sénat, Gérard Larcher, j’ai eu l’honneur de faire partie de la délégation qui a accueilli Saqr Ghobash, président du Conseil national de la Fédération des Émirats arabes unis.

J’ai partagé ce moment privilégié avec Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées et Joëlle Garriaud-Maylam, présidente déléguée pour les Émirats arabes unis dans le GIA France-Pays du Golfe.

L’occasion m’a été donnée de remercier notre hôte, en ma qualité de président du groupe d’amitié France-Pays du Golfe, pour son invitation à la COP28 qui se tiendra à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023, tout en lui adressant mes vœux de réussite pour cet événement capital.

Cette rencontre m’a permis de rendre hommage au Dr Ali Al Nuaimi, président de la commission Défense et Affaires étrangères et intérieures, qui nous avait fait l’amitié de nous accueillir à Dubaï, avec ses collègues, lors de l’Exposition universelle, il y a un peu plus d’un an (compte-rendu). Je m’étais entretenu une première fois avec lui à Abu Dhabi en 2020 (compte-rendu).

J’ai salué son courage et son engagement résolu contre le terrorisme.

Cette rencontre m’a offert une nouvelle occasion de lui exprimer ma gratitude d’avoir participé à la conférence sur les Accords d’Abraham au Sénat en mai 2022, un colloque historique que j’avais organisé avec Roger Karoutchi, vice-président du Sénat (compte-rendu).

En début d’année, les Émirat arabes unis ont inauguré l’Abrahamic Family House à Abou Dhabi, une “maison” comprenant une mosquée, une église, une synagogue, ainsi qu’un espace conçu pour encourager le dialogue. Un nouveau signe que les EAU sont une référence en matière de tolérance religieuse.

Enfin, j’ai conclu mon propos en saluant le travail exceptionnel de Son Excellence Hend Al Otaiba, ambassadrice des Émirats arabes unis en France, en faveur de l’amitié entre nos deux pays. +d’images

En circonscription au Brésil (2/3) – Foz do Iguaçu – 29 avril-01 mai 2023

Afin de compléter ma mission dans l’État du Paraná, Ana Fábia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire, m’a proposé de visiter Foz do Iguaçu, le 2ème site touristique du Brésil après Rio.

Ce fut l’occasion de visiter les installations du colossal barrage d’Itaipu et de découvrir les impressionnantes chutes d’eau d’Iguaçu au coeur de la forêt tropicale.

A noter aussi que les autorités locales et les conservateurs du Centre Pompidou envisagent de créer une antenne Pompidou qui prendra le nom de MIA (Museu Internacional de Arte de Foz do Iguaçu).

Diplomatie économique

Barrage d’Itaipu : Une Hydro-diplomatie réussie

Visite du barrage d’Itaipu, élu comme l’une des sept merveilles du monde moderne, en compagnie d’Alexandre Barbosa, directeur de Projets, Événements et Collecte de fonds de la Fondation Culturelle de Foz do Iguaçu.

La centrale hydroélectrique d’Itaipu est située sur le Rio Paraná à la frontière entre le Brésil et le Paraguay.

Construite et exploitée à parts égales par les deux pays, la centrale est aujourd’hui la deuxième au monde derrière le barrage des Trois Gorges en Chine et reste la première en quantité cumulée d’énergie produite.

2800 personnes y travaillent, dont la moitié provient de chacun des deux pays partenaires. La direction de la centrale comme chacun des postes, tout autant que la production d’électricité sont partagés à égalité entre le Brésil et le Paraguay.

Les 20 turbines génèrent une puissance totale de 14 000 MW.
20% de la production de la centrale fournit 85% des besoins du Paraguay.

Le Paraguay revend automatiquement ses 30% non consommés au Brésil, qui reçoit au total 80% de la production d’Itaipu. Cela correspond à 8,5 % de la consommation du Brésil.

Pour sa construction, Itaipu a utilisé quinze fois plus de ciment que le tunnel sous la Manche.

Le lac de retenue s’étend jusqu’à 150 km au nord d’Itaipu. 13 millions d’arbres ont été plantés autour du lac pour limiter l’érosion et augmenter la durée de vie de la centrale.

J’ai eu l’opportunité de voir le barrage relâcher le trop plein du lac, ce qui arrive dans 5% du temps.

Le gigantisme de l’ouvrage et l’équilibre du partenariat trouvé entre deux pays pour l’exploiter, en tenant compte de la préoccupation de l’Argentine, illustrent l’efficacité d’une Hydro diplomatie réussie, chère à mon ami Fadi Comair. +d’images

Zone des trois Frontières

La zone des trois frontières entre le Brésil, l’Argentine et le Paraguay se situe au point de confluence entre les fleuves Iguaçu et le fleuve Paraná.

Elle réunit les villes de Puerto Iguazu (100 000 habitants) en Argentine ; Foz do Iguaçu (300 000 hab.) au Brésil ; et Ciudad del Este (400 000 hab) au Paraguay.

La dévaluation de la monnaie argentine a rendu la destination argentine très attractive pour les Brésiliens qui font la queue, parfois plus d’une heure, pour dîner dans la ville mitoyenne et faire des emplettes d’alcool ou de carburant à bon compte.

De son côté, le Paraguay a décidé de transformer sa ville frontière en zone franche, ce qui permet de trouver toutes les nouveautés technologiques à un prix très attractif.

En passant du Brésil en Argentine à deux reprises, j’ai pu évaluer la facilité avec laquelle on traverse la frontière. +d’images

Communauté française

Consul honoraire

Lors de mon échange avec Carlos Piedrabuena, consul honoraire à Foz do Iguaçu depuis 2008, j’ai découvert les pratiques qui permettent aux habitants de prendre avantage de la perméabilité de ces frontières et d’améliorer le pouvoir d’achat des habitants.

Cette zone est aussi connue pour son trafic de drogue, d’armes et de carburant.

La contrebande rapporterait ainsi plus de revenus que les 2 millions de touristes qui visitent les chutes chaque année (avant la pandémie).

Cette zone décrite comme dangereuse par beaucoup révèle plutôt une ville pleine d’énergie lorsque l’on prend le temps d’échanger avec ses habitants.

Culture 

Projet de centre Pompidou

Des discussions ont débuté pour ouvrir un musée Pompidou à Foz do Iguaçu, le MIA (Museu Internacional de Arte de Foz do Iguaçu), afin d’enrichir le patrimoine culturel de ce site mondialement connu.

Lors de mon échange avec Joaquim Rodrigues, président de la Fondation culturelle de la commune de Foz do Iguaçu, je l’ai assuré de ma détermination à soutenir ce projet de centre Pompidou, qui est porté non seulement par la ville mais également par l’État du Paraná, par Renault et par le barrage d’Itaipu. +d’images

Alliance française

Geferson Ecker, président de l’Alliance française d’Iguaçu, m’a accueilli en compagnie de toute l’équipe, un dimanche soir, pour un entretien convivial.

J’ai visité les locaux de cette petite Alliance méritante qui m’a surpris par ses installations.

Rares sont celles qui disposent d’une piscine ou d’une ruche pour élever les abeilles indigènes. Ces dernières sont minuscules et ont l’avantage de ne pas piquer.

L’Alliance française de Foz do Iguaçu, Brésil, a reçu le 2ème prix dans la catégorie « Vie de l’Alliance et éco responsabilité » pour le projet « Une Alliance favorable aux abeilles indigènes ». +d’images

Les chutes d’Iguaçu

À l’invitation de la mairie, grâce à Geferson Ecker, guide de la mairie qui est également président de l’Alliance française locale, j’ai parcouru plus de 10 kilomètres pour découvrir les chutes d’Iguaçu situées au milieu de la forêt tropicale entre le Brésil et l’Argentine. Ce site naturel est inscrit au patrimoine mondial par l’UNESCO.

Les multiples cataractes et leurs arcs-en-ciel fascinent. Les parcs nationaux, brésiliens et argentins, qui entourent la zone des chutes nous enveloppent dans la végétation exubérante de la jungle subtropicale, où s’épanouissent plantes, oiseaux et animaux.

D’autres sites intéressants sont à découvrir, comme le Parc des Oiseaux Tropicana. +d’images

Centre d’Etudes Supérieures de Conscientiologie

Visite du premier campus conscienciologique de la planète, dédié à l’enseignement et à la recherche dans le domaine de la conscientiologie, l’étude de la conscience.

Théorisée par Waldo Vieira, un médecin brésilien, la conscientiologie est une néoscience qui vise l’étude de la conscience et de ses diverses formes de manifestation. Le terme « conscientiologie » vient du latin : conscientia (connaissance) et du grec : logos (étude).

Nous avons découvert le Tertuliarium, un espace débat où se tiennent les Rencontres conscientiologiques et déambulé dans l’allée des génies de l’humanité qui comprend de nombreux français parmi lesquels : Pascal ; Descartes ; Diderot ; Rousseau ; Balzac ; Poincarré ; Louis Braille ; Pasteur ; Marie Curie…

Une visite très inspirante ! +d’images

Lire aussi l’article publié par “100Fronteiras”: Senador francês Olivier Cadic visita o CEAEC, em Foz do Iguaçu

Lire aussi le Rapport de visite édité par la municipalité de Foz do Iguaçu qui revient sur les étapes de mon déplacement (centrale hydroélectrique, parc national, Alliance française, CEAEC…) et rend compte de mes entretiens.

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°215 – 4 mai 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°215 – 4 mai 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Fusillade à Belgrade : la communauté française endeuillée.
. CIOTTI à Rabat.
. Convention fiscale France-Danemark.
. Avantage familial.
. Publication de l’accord avec le Gabon
. Webinaire sur la fiscalité des Français de l’étranger
. Successions internationales et fiscalité du patrimoine mobilier
. Qu’est-ce qu’un bien « français » ?
. Mérite agricole (Yves DEMOUY, conseiller des Français en République dominicaine)

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Nicolas ARNULF, vice-président du groupe Les Indépendants à l’AFE, conseiller des Français à Rabat (Maroc) – Bilan STAFE 2023.
. Geneviève BERAUD-SUBERVILLE, conseillère à l’AFE, conseillère des Français du Mexique – Certificat de nationalité française à titre posthume.

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Tuerie à Belgrade. Hommage
. Taïwan. Interview à Nikkei (Japon)
. En circonscription au BRÉSIL (1/3) – Curitiba – 27-28 avril 2023
Déplacement organisé par Ana Fábia FERRAZ MARTINS, présidente du conseil consulaire (Sao Paulo).

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°215

Belgrade – Hommage

La nouvelle de la tuerie d’élèves en Serbie m’a profondément affecté. Face à l’absurde et la monstruosité, toute pensée rationnelle s’éclipse. L’école ne constitue plus un sanctuaire contre la folie criminelle, on le savait déjà amèrement.

Faut-il que tout soupçon d’humanité ait déserté le cœur et l’esprit de cet assassin de 13 ans qui, lit-on, aurait planifié son crime de longue date. Un crime inexpiable à l’égard de ses camarades, dont une élève de nationalité française, a-t-on appris dans la journée. Quel parent ne peut être confondu de tristesse devant un tel drame ?

L’heure est au recueillement pour les victimes et à notre compassion infinie pour leurs proches. J’assure le peuple serbe et son Président, Aleksandar Vučić, de notre sympathie et de notre solidarité dans cette épreuve.

En circonscription au Brésil (1/3) – Curitiba – 27-28 avril 2023

Communauté française

Réunions

Retour au Brésil pour un premier déplacement dans l’État du Paraná, situé au sud de l’État de Sao Paulo, organisé par Ana Fábia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire (Sao Paulo).

489 français sont inscrits au Paraná, dont 414 dans sa capitale Curitiba et 75 répartis dans les autres villes de l’État, essentiellement à Foz do Iguaçu.

À l’occasion de deux déjeuners, dont l’un chez Anne-Marie Ballande-Romanelli, ex-conseillère des Français de l’étranger, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec des compatriotes à l’accent parfois teinté de l’élégance propre aux Brésiliens.

Muriel, présidente de Curitiba Accueil, m’a confié que c’était sa première ville d’expatriée sans école française.

Claudia qui préside l’association des familles francophones, anime l’association FLAM.

Le Français est la langue de cœur au Brésil, a lancé un participant. Tous ont été unanimes pour dire qu’il fallait concentrer l’action sur le volet inter culturel et sur la langue française, qui marque un fort recul au Brésil.

Le plus étonnant a été Gilles devenu français après 43 ans de mariage. À 85 ans, il continue à faire des conférences à l’université, sur le fonctionnement du cerveau. +d’images

Diplomatie parlementaire

Sénateur Sergio Moro

Entretien privilégié avec le sénateur Sergio Moro pour échanger sur l’importance de signer l’accord commercial entre l’UE et le Mercosur. Le sénateur espère que les déclarations inappropriées du président Lula sur l’Ukraine ne porteront pas préjudice aux négociations commerciales.

Nous avons également discuté de l’importance d’approfondir la relation bilatérale entre nos deux pays. Le sénateur considère que le Brésil fait partie du camp des démocraties occidentales. À ce titre, même si la Chine est le premier partenaire commercial du Brésil, son pays ne doit pas en être dépendant. C’est pour cela qu’il plaide en faveur d’un accord européen avec le Mercosur.

J’ai pris avantage de son expérience de juge, puis d’ancien ministre de la Justice, pour l’interroger sur les questions de sécurité dans la région des trois frontières, au sud de l’État du Paraná.

Lorsqu’il a été juge, Sergio Moro est devenu une référence en matière de lutte contre la corruption. Il a été à l’origine de la procédure contre Lula, qui a abouti à sa condamnation par une juridiction de 9 juges et à son incarcération. Le sénateur Moro rappelle que le président Lula n’a pas été acquitté. Sa condamnation a été annulée par une Cour suprême amicale.

Son discours empreint d’une grande rectitude m’a permis de comprendre pourquoi il a gagné le respect et la considération de tant de Brésiliens.

Merci à Ana Fábia Ferraz Martins d’avoir organisé et participé à cette réunion. +d’images

Invest in Paraná

Rencontre en deux temps dans les locaux d’invest in Paraná avec Germano Ferraz Paciornik, président de CCI France Brésil et Ana Fábia Ferraz Martins.

Tout d’abord avec Ricardo Barros, secrétaire d’État à l’Industrie, au Commerce et aux Services pour le Paraná (ancien ministre de la Santé au Brési), puis avec Giancarlo Rocco et Bruna Radaelli, deux directeurs d’Invest in Paraná.

L’État du Paraná, dont la surface est équivalente à la France, est le 4ème PIB du Brésil et le 5ème en population. Le Paraná produit 2,5 milliards de poulets par an. Cet état est également le premier producteur de poissons du Brésil et le second pour les porcs.

Il est reconnu pour offrir la meilleure éducation du Brésil.

L’État prévoit de développer ses infrastructures en développant l’aéroport de Curitiba à l’international et de fournir une concession pour un réseau ferré de 1567 kilomètres, projet évalué à 5 milliards de dollars. +d’images

Mairie

Accueilli par Eduardo Pimentel Slaviero, vice-maire de Curitiba à l’hôtel de ville en compagnie d’Ana Fábia et de Germano Ferraz Paciornik, président CCI France-Brésil.

Cette ville connaît une expansion rapide, car elle est passée de 400.000 habitants à 2 millions en 40 ans. Curitiba est désormais la ville avec le plus grand nombre de voitures par habitant (1,8) du Brésil.

Le vice-maire a salué l’action de la France par l’intermédiaire de l’AFD. Depuis 2011, l’intervention de l’AFD vient l’aider à affronter les principaux défis de son agenda climat : améliorer la qualité des transports pour réduire le nombre de voitures et les émissions de gaz à effet de serre. Mais aussi préserver la biodiversité et s’adapter aux conséquences des changements climatiques, via la création d’un corridor écologique.

Eduardo Pimentel Slaviero a aimé l’idée de faire émerger une école française à Curitiba pour faciliter l’attraction d’entreprises françaises, à l’image de ce que Renault avait initié. +d’images

Diplomatie économique

Renault Brésil

Accueilli par Joaquim Martins, directeur financier de Renault Brésil, en présence d’Ana Fábia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire, j’ai visité l’usine de Renault installée à Curitiba depuis 1998. Une première de la part d’un parlementaire français, semble-t-il.

Le Brésil est le second marché le plus important de la marque au losange. Renault y détient 6,5% de parts de marché et a produit 185 000 véhicules en 2022.

Le site d’une surface de 2 500 000 mètres carrés comprend 900 000 d’espaces protégés. Si Renault Curitiba emploie directement 6000 personnes, ce sont 10 000 repas qui sont servis quotidiennement par le restaurant de l’usine. 25 000 personnes dépendent localement de Renault.

200 millions d’euros servis en salaires par an, 400 millions acquittés en impôts, Renault est une entreprise qui compte au Paraná.

J’ai eu l’opportunité de visiter de nombreuses opérations de construction des véhicules, de découvrir différents espaces de formation ou encore celui de prototypage rapide, et d’admirer des véhicules qui ont symbolisé l’évolution de la marque.

Merci à Joaquim Martins, et aux personnes rencontrées dans l’entreprise pour leur enthousiasme en faveur de Renault. +d’images

Entrepreneurs

La France est le pays qui a créé le plus d’emplois au Brésil. Si Renault est la locomotive des entreprises françaises du Paraná, le train des entreprises tricolores compte de nombreux wagons aux noms tout aussi prestigieux : Air liquide, Arcelor-Mittal, Jacquet, Kuhn, piscines Desjoyaux, Sonepar, Engie, Faurecia, Louis Dreyfus, Schneider Electric, Sodexo….

Lors du petit-déjeuner organisé par Joaquim Martins, directeur financier de Renault Brésil et ancien président de la chambre de commerce bilatérale à Curitiba, j’ai eu le plaisir de lui remettre une médaille du Sénat. Devenu français suite à ses multiples mérites professionnels en faveur de la France, j’ai voulu saluer ainsi son engagement permanent au service de la relation bilatérale et du rapprochement de nos deux pays.

Merci aux entrepreneurs présents lors de cette réunion très productive qui m’a permis de découvrir la pâtisserie-salon de thé « Louis-Philippe », créé par deux compatriotes.

Loïc, un des cofondateurs, m’a confié qu’il n’aurait jamais imaginé que tant d’habitants de Curitiba étaient francophones. Ils choisissent de venir pour avoir le plaisir d’y entretenir leur français. +d’images

Utopia Tropical – Julian et sa chocolaterie

Située dans le centre historique de Curitiba, j’ai visité la chocolaterie de Julian Caron Lys, associé à Gabriela Parfait.

Accompagné par Ana Fábia, j’ai ajouté cette ultime séquence à ce déplacement dans la capitale du Paraná pour encourager ces jeunes entrepreneurs méritants, rencontrés lors de la réunion économique du matin.

Ouverte en 2022 par Julian Caron Lys, entrepreneur franco-suisse, la chocolaterie Utopia Tropical fabrique artisanalement du chocolat à partir de fèves de cacao.

Ce projet s’inscrit dans la volonté de repenser l’équilibre Nord-Sud dans le marché de l’import-export de matières premières, tant dans la répartition des savoir-faire que des marchandises.

Ils agissent directement sur l’ensemble de la chaine, comme par exemple l’aide aux petits producteurs en agro-foresterie à développer les processus de fermentation et séchage, ou l’amélioration de la qualité du chocolat fin sur le marché brésilien, actuellement majoritairement importé d’Europe.

A terme, ils visent l’exportation de fèves de spécialité, de blocs de chocolat produits sur place et de produits dérivés du cacao qui laissera le maximum de valeur ajoutée dans le pays producteur. +d’images

Culture

Musée MON

Le Musée Oscar Niemeyer (MON) est un patrimoine de l’État, lié au secrétariat d’État à la Culture du Paraná. Considéré comme le plus grand musée d’Amérique latine, il compte environ 35 000 mètres carrés de surface construite et plus de 17 000 mètres carrés de surface d’exposition.

Accueilli par Luciana Casagrande Pereira, secrétaire d’État de la Culture et Juliana Vellozo, directrice du MON, j’ai visité ces bâtiments emblématiques, conçus par l’architecte brésilien Oscar Niemeyer, en compagnie d’Ana Fábia Ferraz Martins et Anne-Marie Ballande Romanelli.

Avec un total de 12 salles d’exposition, une vingtaine d’expositions sont organisées chaque année qui attirent un public moyen de 360 000 personnes.

Des noms comme Poty Lazzarotto, Alfredo Andersen, Joao Turin, Theodoro De Bona, Miguel Bakun, Guido Viaro, Helena Wong, Tarsila do Amaral, Cândido Portinari, Oscar Niemeyer, Ianelli, Caribé, Tomie Ohtake, Andy Warhol, Di Cavalcanti, Francisco Brennand , entre autres, en plus des œuvres d’art asiatiques et africaines, font partie de la collection MON.

J’ai également visité les pièces conservées dans la réserve technique, dans le laboratoire de conservation et de restauration, où elles sont préservées selon les critères muséologiques internationaux.

Oscar Niemeyer, l’un des plus grands noms de l’architecture moderne internationale, est mort le à l’âge de 104 ans. Il compte plus de 600 projets architecturaux à travers le monde, dont le siège du PCF place du Colonel Fabien à Paris. +d’images

Alliance française

Visite de l’Alliance française de Curitiba fondée en 1945, organisée par Benjamin Teulieres, directeur.

Depuis sa création, sa contribution à la diffusion des cultures francophones et de la langue française à Curitiba a été considérable.

L’Alliance française privilégie les échanges culturels grâce à une combinaison de facteurs exceptionnels dans un même environnement : cours de français, médiathèque, multiples activités culturelles et espaces dédiés aux arts et à la gastronomie – avec un Café et une Cuisine Pédagogique – tous deux axés sur la cuisine typique française et francophone.

La plupart des événements sont ouverts à toute la communauté et les activités culturelles sont bilingues.

J’ai apprécié particulièrement le souci de la décoration qui donne à cette Alliance un cachet singulier et provoque l’envie aux étudiants de visiter la France.

Je remercie la présidente Raquel Masiero de m’avoir retrouvé le lendemain de la visite avec Ana Fabia Ferraz Marins.

L’Alliance abrite le bureau du consul honoraire qui rappelle que la chanson « le consul de Curitiba » a gagné le grand prix de la chanson française en 1950 du casino de Deauville. +d’images

QE – Application des conventions de sécurité sociale France-Maroc

Alerté par Catherine Tribouart, présidente du conseil consulaire à Agadir, j’avais posé une question écrite au MEAE, en début d’année, relative aux difficultés que rencontraient certains retraités de nationalité française établis au Maroc pour se faire affilier à la Caisse nationale de sécurité sociale marocaine (CNSS) et qui se retrouvaient donc sans protection sociale. Je viens de recevoir une réponse.

Question de M. Olivier Cadic (Français établis hors de France – UC) publiée le 26/01/2023
M. Olivier Cadic attire l’attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger sur l’accord de coopération liant la France et le Maroc en matière de sécurité sociale. S’agissant de retraités de nationalité française établis au Maroc, la caisse nationale de sécurité sociale marocaine (CNSS) est compétente. Pourtant, dans le cas où un pensionné du régime français serait également bénéficiaire d’une retraite marocaine, l’application de l’accord peut rencontrer des écueils. En effet, si le montant de la pension servie par les autorités marocaines est faible, la CNSS refuse d’affilier le résident, qui se retrouve sans protection sociale. La commission mixte franco-marocaine ne s’est pas réunie depuis plusieurs années, ce qui permettrait pourtant de trouver une solution pour ces pensionnés des deux régimes. Il lui demande si une réunion de la commission mixte franco-marocaine pourrait être organisée au bénéfice de nos compatriotes pensionnés établis au Maroc, à l’aune de la relance des relations franco-marocaines.

Réponse du Ministère auprès de la ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger publiée le 27/04/2023
Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères suit avec attention les questions relatives aux difficultés que rencontrent les particuliers pour l’application des différentes conventions de sécurité sociale qui lient la France à ses principaux partenaires. Dans ce cadre, il entretient un dialogue régulier avec les services compétents du ministère de la santé et de la prévention ainsi qu’avec le Centre des liaisons européennes et internationales de sécurité sociale (CLEISS), organisme de liaison désigné par ces conventions. S’agissant de l’accès aux soins de santé des résidents au Maroc qui sont titulaires à la fois d’une pension du régime français et d’une autre du régime marocain, le sujet a été évoqué lors de la dernière réunion de la commission mixte bilatérale de sécurité sociale franco-marocaine qui a pu se tenir à Casablanca en 2016. La divergence d’interprétation par la France et le Maroc des dispositions de la convention de sécurité sociale y avait été actée et les deux parties avaient alors convenu de travailler à une interprétation commune permettant de résoudre les difficultés rencontrées par ces personnes. Bien que le Gouvernement ait fait des propositions aux autorités marocaines, le sujet n’a pas connu d’avancées depuis. Le fait que la crise sanitaire n’ait pas permis l’organisation des instances de dialogue prévues par la convention bilatérale de sécurité sociale n’a pas facilité ce dialogue. L’organisation d’une nouvelle commission mixte réunissant les autorités compétentes de nos deux pays, prévue avant la fin du premier semestre 2023, doit permettre de revenir sur la question de l’accès aux soins des personnes concernées.

LIEN : Publication dans le JO Sénat du 27/04/2023 – page 2814

Médias – « Macron’s Taiwan comments expose muddled China policy » (Nikkei – 17 avril 2023)

Le média japonais Nikkei m’a interrogé au sujet des propos du président Macron qui ont fait polémique sur la situation de Taïwan, souhaitant que les Européens ne deviennent pas “des suiveurs sur ce sujet et nous adapter au rythme américain ou à une réaction excessive de la Chine“.

Extrait (traduit de l’anglais)

La controverse survient à un moment où l’unité entre les démocraties est mise à l’épreuve.

“Nous devons réfuter l’interprétation selon laquelle la France prend ses distances avec les États-Unis et se rapproche de la Chine”, a déclaré à Nikkei le sénateur français Olivier Cadic, qui représente les citoyens français vivant à l’étranger.

Lire l’article de Nikkei Macron’s Taiwan comments expose muddled China policy
Texte (en PDF)

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°214 – 27 avril 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°214 – 27 avril 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Soudan : évacuations
. L’école française internationale de Khartoum est fermée
. Retour en France : simplifier les démarches administratives
. Des visas depuis Mossoul
. CIOTTI au Maroc
. LARCHER n’y va pas
. BARDELLA à Londres
. La panne
. Allocations sociales : pas de versement sur des comptes hors-SEPA après le 1er juillet
. Législatives partielles (4 requêtes)

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Nadia CHAAYA, présidente du groupe des Indépendants à l’AFE, présidente du conseil consulaire Djeddah-Sanaa (Soudan)
. Vincent SADEQUE, président du conseil consulaire de Djibouti (Soudan)

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Émirats Arabes Unis – Iftar interreligieux avec Hend Al OTAIBA, ambassadrice des EAU en France
. Liban. Lancement de la fondation ESA avec Maxence DUAULT, directeur de l’ESA
. En circonscription au CHILI – Ile de Pâques / Santiago / Valparaiso (21–25 avril 2023)
Déplacement organisé par Marie-Christine HARITÇALDE, présidente du conseil consulaire et Renaud COLLARD chargé d’affaires de l’ambassade ; accueilli par Véronique BARBEREAU, consule (Santiago) ; Jérôme BOUR (Ile de Pâques) et Quentin SONNEVILLE, consul honoraire (Valparaiso)

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°214

En circonscription au Chili (3/3) – Valparaiso – 25 avril 2023

HOMMAGE

Au moment de quitter le Chili, je veux marquer ma reconnaissance à toutes les personnes qui se sont investies pour me permettre de réussir ma mission et tout particulièrement à Marie-Christine Haritçalde, présidente du conseil consulaire, et Juan Edmunds Paoa, président de l’Alliance Française de Rapa Nui.

Ce post me permet également rendre hommage à Pascal Teixeira Da Silva, ambassadeur de France au Chili, qui n’a pas pu être présent lors de mon déplacement. Que ce soit à Santiago, Valparaiso ou l’île de Pâques, qu’ils soient entrepreneurs, fonctionnaires, compatriotes ou Chiliens, j’ai toujours eu un retour élogieux sur son engagement, son soutien et son écoute, de la part de tous ceux qui l’avaient croisé..

VALPARAISO

Communauté française

Viña del Mar

À la faveur de mon premier déplacement à Valparaiso, Marie-Christine Haritcalde et Quentin Sonneville, consul honoraire, m’ont organisé un déjeuner avec une quinzaine de représentants de la communauté française locale qui compte 1300 inscrits au consulat.

Nous nous sommes rendus au restaurant le « Merci », tenu par Philippe et son épouse.

Comme je l’avais fait sur l’île de Pâques, chacun des participants a partagé son parcours de vie et les raisons les ayant conduits à poser leur ancre dans un port au nom mythique qui faisait rêver tous les marins.

Que ce soit les trois sœurs Rose-Marie, Yvonne-Marie, Marie-Angelique ou Daniel ; Fabien ; Jean-Pierre ; Cécilia ; Andrea ; François ; Alain et Marc, tous ont révélé leur amour profond et partagé à la fois pour le Chili et pour la France.

Marc Durel, éditeur-biographe en charge du souvenir napoléonien, m’a éclairé sur la relation indéfectible qui unit nos deux pays depuis l’indépendance du Chili acquise en 1828.

300 officiers de la Grande Armée de Napoléon sont arrivés au Chili en 1817. Militaires, scientifiques, chercheurs, ils ont participé à la guerre d’Indépendance du Chili et permis à ses habitants de conquérir leur liberté.

Ceci explique cela ! +d’images

Maison de France

Cette demeure de la fin du 19eme siècle est le port d’attache des Français de Valparaiso depuis de nombreuses décennies.

La maison de France est dirigée par trois sœurs, Rose-Marie, Yvonne-Marie et Marie-Angelique dévouées à la communauté. L’espace est optimisé pour se transformer dans une même journée au gré des besoins des différents publics.

Marie-Christine Haritcalde souhaitait me faire découvrir cet espace associatif qui a également abrité l’Alliance française de Valparaiso avant qu’elle ne se saborde en 2018.

Quentin Sonneville, consul honoraire de Valparaiso depuis 2013, y a établi son bureau pour accueillir la communauté française locale ou les touristes en difficulté.

Après avoir exercé comme professeur de français langue étrangère, pour le lycée et l’Alliance française, il poursuit son activité en profession libérale. +d’images

Enseignement

Lycée Jean d’Alembert – Alliance Française

Visite du lycée Jean d’Alembert organisée par Pascale Robert, proviseure, en présence de Marie-Christine Haritcalde.

Établissement conventionné avec l’AEFE, le lycée accueille 950 élèves de la maternelle au lycée, dont 10% de français.

J’ai été séduit par la décoration de cet établissement qui en fait un endroit unique.

L’échange avec les enseignants m’a permis d’expliquer ma vision du développement de l’enseignement français à l’étranger. Je les remercie de leur écoute et de leurs suggestions pour relancer une Alliance française à Valparaiso.

Ils suggèrent une offre de culture française destinée aux parents, afin de leur permettre de mieux accompagner leur progéniture dans leurs progrès. +d’images

En circonscription au Chili (2/3) – Santiago – 20 & 24-25 avril 2023

SANTIAGO

Communauté française

Réception 

Retour chez Marie-Christine Haritçalde, présidente du conseil consulaire au Chili, pour débuter mon second déplacement comme j’avais fini le précédent, 7 ans plus tôt, par un repas à son domicile (compte-rendu).

Pour me permettre de renouer avec le Chili et l’Amérique latine, Marie-Christine avait invité des élus consulaires : Ana Fábia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire de la circonscription de Sao Paulo (Brésil) et Daniel Colas (Chili) ; des responsables du poste diplomatique : Célia Alfonsi, première secrétaire à l’ambassade, et le commandant Pitrat, attaché de Défense ; des représentants de la communauté économique : Dimitri Weiler et Daniel Mikolajczak et enfin Juan Salazar Sparks, précédent ambassadeur du Chili en France.

Ces échanges variés ont constitué une belle entrée en matière pour entamer une tournée de deux semaines en Amérique latine qui sera dominée par les sujets économiques et éducatifs.

Merci à Marie-Christine et Alberto pour leur chaleureux accueil. +d’images

Consulat

Réunion avec l’équipe des chefs de service du consulat autour de Véronique Barbereau, consule.

En toute transparence, la consule et son équipe m’ont fait part des limites actuelles du service rendu par le consulat.

Les délais pour l’obtention des visas ou des titres d’identité s’allongent car l’organisation avait été définie auparavant au plus juste sans avoir anticipé la reprise. À titre d’exemple, les visas n’ont qu’un seul guichet qui s’avère être un goulot d’étranglement. La croissance de la demande – 1967 (2022) ; 1700 (2019) – se manifeste par un délai d’attente qui augmente.

Pour évaluer l’activité d’un consulat, il serait également nécessaire d’intégrer les temps passés pour les dossiers relevant du social, qui sont nombreux et complexes au Chili.

Le budget alloué aux tournées consulaires pour 2023 a été réduit par Paris à un tiers de la demande exprimée par Santiago. La consule ne pourra donc faire que 3 déplacements en 2023. Le premier sera pour Rapa Nui, où aucun consul n’est allé depuis 2018.

À l’issue de la rencontre, j’ai averti le ministre Olivier Becht que cette équipe de 9 ETP semble sous dimensionnée et travailler en sur-régime pour faire face, comme elle peut, à une attente de plus en plus difficile à satisfaire ; et qu’il conviendrait, peut-être, de revoir à la hausse son budget des tournées consulaires. +d’images

Diplomatie économique

Mission Économique – Business France

Double rencontre à la mission économique de l’Ambassade de France avec Philippe Autier, conseiller économique.

La première, le 20 avril, jour de mon arrivée au Chili pour préparer mon déplacement à Rapa Nui, afin d’apporter mon soutien aux dossiers en cours.

La seconde, le 24 avril pour suivre la présentation du secteur des mines au Chili aux 10 entreprises participant à la mission collective Expomin, organisée par Business France.

Avec 25% des réserves mondiales, le Chili est le premier producteur mondial de cuivre. En lithium, il pointe à la seconde place (22%) derrière l’Australie (40%).

L’évolution des besoins, liés en particulier aux véhicules électriques, justifie que tous les grands acteurs mondiaux de l’industrie minière se retrouvent à Santiago pour le salon Expomin Chili. +d’images

Prisma

Prisma est un club d’entrepreneurs français basés à Santiago destiné à faire du réseau pour les TPE, les professions libérales et les auto-entrepreneurs.

À la Résidence de l’ambassadeur de France au Chili, Pascal Texeira Da Silva ; le chargé d’affaires, Renaud Collard a réuni des entrepreneurs de Prisma, des participants à la mission Expomin, Philippe Autier, conseiller économique, et l’équipe Business France conduite par Santiago Diaz Herrenschmidt.

Cela m’a offert l’opportunité de discuter de sujets concrets, comme la requête faite par l’administration fiscale française d’une signature par l’administration chilienne du Cerfa 5000, alors que ce formulaire, justifiant de la résidence fiscale dans un pays, n’est reconnu par aucune administration étrangère, à l’exception des Britanniques.

Chambre de commerce (CCIFI)

À l’invitation d’Emmanuel Riffaud, président de la CCI France-Chili, et de Marie-Aude de Saint Charles, directrice, j’ai eu le plaisir de participer au cocktail d’inauguration d’ExpoMin 2023, en présence de Renaud Collard, chargé d’affaires, des élus des FDE, Marie-Christine Haritcalde, présidente du conseil consulaire, et Jean-Marc Besnier, président de la section locale des CCEF.

Cet événement a réuni 80 membres de la communauté d’affaires de la Chambre de commerce, notamment parmi les 56 membres du Club Développement durable des entreprises françaises au Chili ou en mission pour l’occasion.

Cela m’a offert l’opportunité de rappeler la dimension géopolitique prise par l’exploitation des minerais sur la planète. La France apparaît comme un petit poucet dans un monde de géants, mais elle ne manque pas de ressources technologiques pour compenser sa taille.

Je suis ressorti de la soirée très impressionné par la qualité des participants et la richesse du réseau de cette chambre.

Merci à Emmanuel et Marie-Aude pour leur invitation. +d’images

Sécurité

Chefs d’îlot

Début de mes rencontres dans la capitale chilienne par deux séances de travail au consulat.

Tout d’abord, une réunion sur la sécurité des français avec des chefs d’îlot en présence de Marie-Christine Haritçalde, présidente du conseil consulaire, Véronique Barbereau, consule, Daniel Colas, conseiller des FDE et Renaud Collard, premier conseiller.

Il y a une vingtaine de chefs d’îlots au Chili où le risque sismique est majeur. Nous avons évoqué l’actualisation des listes de personnes pour chaque îlot et l’importance d’expliquer au public la mission du chef d’îlot. Il est arrivé à l’un d’entre eux qu’il soit contacté car un compatriote avait perdu ses clés.

Depuis trois ans, la sécurité s’est dégradée au Chili. Des groupes organisés venus du Venezuela ou de Colombie s’y sont implantés.

L’augmentation des vols avec violence, les car-jackings, le trafic de drogue contribuent à nourrir un sentiment d’insécurité nouveau qui a fait évoluer les habitudes. Les participants ont insisté sur la nécessité de bien informer les nouveaux arrivants sur les précautions à prendre dans les déplacements.

Défense

Dans un second temps, j’ai eu un entretien avec le commandant Pitrat, attaché de Défense, pour évoquer nos relations de défense avec notre voisin du Pacifique.

Nous avons parlé du dispositif cybersécurité en place et de la solidité avérée de l’armée du pays, appelée récemment en soutien des forces de sécurité pour la protection de la frontière nord afin d’endiguer les trafics.

Marin, l’attaché de Défense est bien placé pour apprécier la marine chilienne qui sait se déployer loin, longtemps et participe à des exercices militaires conjoints.

Pompiers

Accompagné du chargé d’affaires, Renaud Collard, et de l’attaché de Défense, le commandant Nicolas Pitrat, j’ai été reçu au siège de la 4e compagnie de la Pompe de France de Santiago.

Le corps des pompiers est bénévole au Chili.

La 4ème compagnie porte l’uniforme de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris pour marquer son attachement à la France depuis sa création.

J’ai visité le musée de la compagnie qui rappelle le souvenir de ses nombreux membres partis combattre pour la France, lors des deux guerres mondiales, parfois jusqu’au sacrifice de leur vie.

J’ai été heureux de voir la photo-portrait des généraux commandant les sapeurs-pompiers de Paris venus leur rendre visite, dont celle du général Philippe Boutinaud que j’avais reçu au Sénat.

Après les hymnes, je leur ai rendu hommage et ai exprimé ma profonde gratitude pour leur fidélité à la France en remettant la médaille du Sénat au directeur de la compagnie. +d’images

Enseignement

Lycée Antoine Saint-Exupéry – Site Vitacura

Construit en 1956 et inauguré en 1959 par André Malraux, le lycée Antoine de Saint-Exupéry est la référence en matière d’enseignement international au Chili.

J’ai effectué ma seconde visite du Lycée, 7 ans après la précédente, avec le proviseur Fabrice Alvarez, et Marie-Christine Haritcalde, présidente du conseil consulaire.

Cette école conventionnée avec l’AEFE dispose de deux sites (Vitacura et Chamisero).

Le site historique est pratiquement au maximum de sa capacité, 2205 élèves pour 2250 places disponibles.

Après plus de 60 ans d’activité, la rénovation des infrastructures constitue le plus grand défi pour ce site. +d’images

Lycée Antoine Saint-Exupéry – Site Chamisero

Depuis mon précédent passage, le second site du lycée, ouvert il y a 10 ans, a connu une croissance remarquable.

Il accueille désormais 1113 élèves de la maternelle à la terminale.

C’est un nouveau pari réussi par le comité de gestion de l’établissement et j’ai eu l’opportunité de féliciter sa présidente lors d’un échange en visioconférence.

Les infrastructures sportives permettent à l’établissement de rivaliser avec les meilleures écoles internationales.

Le proviseur a décidé d’introduire le baccalauréat international français à partir de la rentrée 2024 pour offrir un accès plus facile aux universités anglo-saxonnes. +d’images

Culture

Institut français

J’ai redécouvert l’Institut français du Chili qui a fait peau neuve sous les attraits de Molière, en compagnie de son directeur Christian Estrade.

Après une visite des locaux, nous avons échangé ensemble en compagnie de Julie Le Gall, attachée de Coopération scientifique et universitaire, qui m’a confié que le modèle des IUT français a séduit les autorités chiliennes.

L’ambassadeur de France au Chili, Pascal Texeira Da Silva, a été un soutien déterminant pour donner confiance aux mécènes, qui ont financé les événements de l’Institut.

Des projets innovants ont provoqué un vif intérêt comme le Hackathon ou le Trophée Start-up qui a permis de bâtir un pont durable entre l’innovation chilienne et la French Tech. +d’images

En circonscription au Chili (1/3) – Ile de Pâques – 21–23 avril 2023

RAPA NUI / ÎLE DE PÂQUES

Communauté française

Consul honoraire

L’île de Pâques est le territoire le plus isolé au monde et peut-être le plus mythique.

Situés à environ 4000 kilomètres de Tahiti ou de la côte chilienne, ses 8000 habitants vivent dans un monde à part.

C’est là que j’ai fait la connaissance de Jérôme Bour, un ancien militaire français qui a servi en Polynésie et qui a posé ses valises sur l’île chilienne en 1993. Marié avec une Rapa nui, ils ont eu deux filles.

Durant deux jours, Jérôme m’a accompagné dans tous mes rendez-vous et permis de mesurer la valeur de son dévouement pour servir ses compatriotes qu’ils soient résidents ou de passage pour quelques jours.

Avant la pandémie, 8 à 10 000 Français venaient découvrir l’île chaque année, ce qui nous place en troisième position derrière les Chiliens et les Américains.

Les 250 compatriotes sur l’île, première communauté étrangère, n’ont pas vu le consul depuis 2018. La présence d’un consul honoraire est cruciale pour faire le trait d’union entre les autorités locales et l’administration française.

Une demande a été formellement présentée par l’ambassade, le mois dernier, aux autorités chiliennes pour permettre à Jérôme de devenir le premier consul honoraire de France sur l’île de Pâques, un rôle qu’il assure officieusement depuis de nombreuses années.

J’ai exprimé à Jérôme toute ma gratitude pour son engagement afin d’aider nos compatriotes à surmonter leurs difficultés locales, mais également à remplir leurs formalités administratives depuis de nombreuses années.

Je souhaite que l’accord du gouvernement chilien nous parvienne très vite. +d’images

Français de l’île

Afin de me permettre d’échanger avec des Français installés sur l’île, Jérôme Bour avait organisé une rencontre à l’Alliance française

Durant plus de deux heures, Richard, Erwan, Patrice, Henri, Bénédicte et Jérôme m’ont raconté leur histoire personnelle qui a commencé sur l’île dès les années 80 pour certains. Militaire, marin ou professeur des écoles, ils ont pour point commun d’avoir été attirés par cette île du bout du monde, et d’y être restés après avoir trouvé l’âme sœur.

Ils ont souvent une activité en rapport avec le tourisme et se distinguent de l’autre partie des 250 membres de la communauté française locale à l’ascendance polynésienne.

Ils témoignent avoir vu le Concorde se poser sur la piste et en ressentir une immense fierté.

Ils observent qu’il n’est pas si facile de transmettre leur langue aux générations suivantes. La France est loin. Le renouvellement des passeports nécessite de se rendre à Santiago, ce qui a coûté 1500 euros de billets d’avion à l’un d’eux.

La solidarité et le sens du partage caractérisent les insulaires.

Nous avons terminé la discussion autour d’un verre et de fromages français offerts par un compatriote importateur installé à Santiago. +d’images

Culture

Statues Moai

L’activité économique de l’île est essentiellement le tourisme.

Son prestige est lié aux 1048 statues Moai, situées dans un parc national déclaré patrimoine mondial de l’Unesco.

Du 15/3/20 au 1/8/22, soit pendant 28 mois, l’île est restée fermée, et ses habitants ont renoué avec l’autarcie ancestrale.

Les liens historiques, culturels et affectifs qui unissent l’île de Pâques et la France sont nombreux et très anciens. Il existe une très importante diaspora Rapa Nui installée en Polynésie française depuis plus d’un siècle.

Jérôme Bour m’a confié qu’avant la pandémie, 8 à 10.000 Français venaient à Rapa Nui chaque année, soit plus que la population totale de l’île.

Si 1 Français sur 10 devaient visiter l’île, il faudrait 1000 ans à ce rythme… Faire ce déplacement nécessite un effort important. Cela avait fait dire à Lili Frechet, que visiter l’île de Pâques se mérite.

Soucieux de faire connaître la culture locale au plus grand nombre, Jérôme a financé la formation d’une troupe de danseurs Rapa Nui afin de leur permettre de se produire en France.

Sa troupe participera aux grandes médiévales d’Andilly en haute Savoie fin mai.

Alliance française

Présidée par Juan Edmunds Paoa et dirigée par Bénédicte Hazard, professeur des écoles, l’Alliance française progresse chaque année en nombre d’apprenants.

Cette AF doit sa création à Liliane Frechet, une compatriote qui s’était installée sur l’île avec son mari en 1983.

Hébergée à l’origine gratuitement dans les locaux de la bibliothèque municipale grâce au soutien actif du maire, l’Alliance française de Rapa Nui dispose désormais de son bâtiment dans le centre du village, inauguré en 2009.

Le président finance la location, la maintenance et la rénovation du bâtiment.

Depuis 2021, l’Alliance française organise un festival, compétition de danses tahitiennes qui recrée le lien entre Rapa Nui et la Polynésie française au travers de la danse et de la musique.

À la demande de Marie-Christine Haritcalde, je me suis rendu sur la tombe de Liliane Frechet, décédée pendant la pandémie. J’ai rendu hommage à cette compatriote qui a incarné la dimension culturelle de la France sur l’île de Pâques pendant près de quatre décennies, ce qui lui a valu d’être décorée des Arts et des Lettres.

Diplomatie parlementaire

Maire

Échange avec Petero Edmunds Paoa, maire de Rapa Nui et Juliette Hotus Paoa, déléguée présidentielle de la Province de l’île de Pâques, en présence de Jérôme Bour et de Bénédicte Hazard, directrice de l’Alliance française.

Les Rapa Nui aiment la France m’a déclaré le maire, sans ambages.

Marié lui-même avec une Française, originaire de Nice, son frère Juan est le président de l’Alliance française. Maire de l’île depuis 30 ans, il a connu un certain Jacques Chirac, maire de Paris, à l’époque, qui l’avait reçu à son domicile lorsqu’il était venu dans la capitale.
Le maire appuie la demande de nomination d’un consul honoraire français compte tenu de l’importante communauté française qui vit et vient visiter l’île.

Nous avons évoqué la perspective de la livraison d’une centrale solaire fournie dans les prochains mois par une entreprise française. Le maire a une vision d’envergure pour préserver les ressources de l’océan pacifique.

Il voit ce territoire comme un triangle dont les extrémités seraient l’île de Pâques, Hawaï et la Nouvelle-Zélande. Ce triangle englobe la Polynésie française et les îles Cook britanniques. Il dévoilera son plan à l’ONU en juillet.

J’ai invité le maire à venir rencontrer Olivier Becht, ministre du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, lors de son déplacement à Santiago prévu en juin prochain.

Très reconnaissant pour le temps que le maire m’a consacré et pour son accueil convivial et chaleureux. +d’images

Médias – « Madame Colonna, nous vous demandons de déclarer l’ambassadeur de Chine Lu Shaye persona non grata » (Le Monde – 23 avril 2023 – Tribune)

TRIBUNE

J’ai cosigné une lettre à l’attention de Catherine Colonna avec de nombreux parlementaires en Europe, notamment André Gattolin, Constance Le Grip, Rachid Temal et André Vallini.

Extraits de la tribune :

L’ambassadeur de Chine en France a nié, au cours d’une interview sur LCI, la souveraineté des pays issus de l’Union soviétique. Près de 80 parlementaires européens appellent, dans une tribune au « Monde », la ministre des affaires étrangères à ne pas rester sans réponse face à de telles attaques.
(…)
Ce n’est pas la première fois que l’ambassadeur Lu fait des remarques scandaleuses et désobligeantes. Il a récemment déclaré que le peuple taïwanais devrait être « rééduqué », une fois passé sous le contrôle de Pékin.

Lire la tribune Madame Colonna, nous vous demandons de déclarer l’ambassadeur de Chine Lu Shaye persona non grata

Ambassade des EAU – Dialogue interreligieux

Invité par Son Excellence Hend Al Otaiba, ambassadrice des Émirats Arabes Unis en France, j’ai participé à l’Iftar interreligieux qui s’est tenu le 18 avril à l’ambassade des EAU.

Cet événement était destiné à célébrer la diversité culturelle et religieuse et à promouvoir le dialogue interreligieux.

À cette occasion, Abdulla Al Shehhi a présenté le complexe interreligieux Abrahamic Family House à Abou Dhabi, inauguré en début d’année et dont il est le directeur. La maison de la famille Abrahamique est un établissement dédié à l’échange et à la pratique de la foi. Comprenant une mosquée, une église, une synagogue ainsi qu’un espace conçu pour encourager le partage et le dialogue, la mission de la maison de la famille Abrahamique s’aligne sur les valeurs pérennes des Émirats Arabes Unis qui cherchent à unir les peuples et les cultures en vue de favoriser une coexistence harmonieuse pour les générations futures.

L’événement s’est tenu en présence d’Anne-Marie Descôtes, secrétaire générale du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères ; de Xavier Chatel, ancien ambassadeur de France aux EAU et de ma collègue députée Amélia Lakrafi.

Vidéo de l’Iftar interreligieux.

Sénat – Liban – ESA – Diplomatie économique

Ce 19 avril, heureux d’avoir pu participer à la soirée lancement de la Fondation ESA, afin de témoigner de l’action positive de l’ESA Business School, du dynamisme et de l’efficacité de son directeur Maxence Duault et de toute l’équipe qui l’entoure.

Alors que la situation du Liban inquiète, l’équipe de l’école poursuit sa mission avec pragmatisme et optimisme. Elle entretient l’espoir d’un retour prochain à des jours meilleurs pour le pays du cèdre.

La Fondation ESA est désormais sur les rails, dirigée par Câline Daher, et portée par une communauté convaincue que l’avenir du Liban passera par la préservation d’une éducation de qualité, et qui met au cœur de son projet l’égalité des chances, la diversité et l’innovation.

Lire aussi :
En circonscription au Liban (05-11 janv. 2023)
Sénat – Au Liban, jeunesse rime avec promesse (13 oct. 2022)

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°213 – 20 avril 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°213 – 20 avril 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Lutte contre la fraude sociale : les comptes à l’étranger dans le viseur de Bercy :
>Quand Bruno LE MAIRE s’en mêle
>Une idée pas originale…
… et inconstitutionnelle
>Les pendules à l’heure
>Confusion
>L’obligation de résidence ne concerne que les aides sociales :
. Résultats élections partielles
>Dans la seconde circonscription (Amérique latine et Caraïbes), Éléonore CAROIT
>Dans la huitième circonscription (Israël, Italie, Grèce, Turquie, Malte…), Meyer HABIB
>Dans la neuvième circonscription (Maghreb et Afrique de l’Ouest), Karim BEN CHEIKH
. Le vote par Internet a-t-il mieux fonctionné ?

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Florence OGUTGEN, présidente du conseil consulaire en Turquie. « Qu’advient-il de ces Français rentrés en France par leurs propres moyens ? ».

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Résidence de Repli. Groupe de travail à l’invitation des ministres Gabriel ATTAL et Olivier BECHT
. Enseignement français à l’étranger. Contribution pour « inventer un modèle qui attire à nous les élèves »
. Handicap. Échange avec Rahma Sophia RACHDI, fondatrice de Union Minority Plus
. États-Unis. Débat sur RFI, suite aux propos du Président MACRON
. Taïwan. Délégation de parlementaires conduite par Tsai CHI-CHANG, vice-président du Yuan législatif
. Andorre. Rencontre avec Eva DESCARREGA, ambassadrice de la Principauté
. Liban. Rencontre avec Samy GEMAYEL, président du parti Kataëb
. Arabie saoudite. Laïla NEHMÉ, décorée de la Légion d’honneur

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°213

Bercy – Résidence de repli – Groupe de travail transpartisan

Mes propositions pour une réflexion plus large sur la résidence de repli face aux adeptes de l’aménagement d’avantages fiscaux pour un petit nombre.

Nous devons déterminer un objectif de « politique publique » qui concerne tous les Français de l’étranger qui pourraient avoir besoin de « se replier ».

À l’invitation de Gabriel Attal, ministre délégué chargé des Comptes publics et d’Olivier Becht, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, j’ai participé le 17 avril à la première réunion du groupe de travail transpartisan sur la résidence de repli, objet de la promesse de campagne d’Emmanuel Macron, l’an dernier.

Olivier Becht a cadré la réflexion selon deux hypothèses qu’il avait évoquées devant l’AFE.
L’hypothèse maximaliste concernerait tous les Français de l’étranger qui disposent d’une résidence potentiellement principale sur le territoire national. L’hypothèse minimaliste se limiterait à ceux résidant dans un pays à risques.

Comme souligné à diverses reprises par Olivier Becht, se pose ensuite la question de la constitutionnalité d’un régime fiscal propre aux « résidences de repli », alors que l’ensemble des propriétaires de résidence secondaire en France sont redevables de la taxe d’habitation, éventuellement majorée selon la zone concernée, en raison de la crise du logement. L’objectif des ministres serait d’avoir une disposition dans le PLF 2024 ou dans un autre texte qui le permettraient, le cas échéant.

Dans ma déclaration liminaire, j’ai indiqué aux ministres qu’il est indispensable d’obtenir une étude d’impact concernant les recettes fiscales des Français non-résidents. Ce qui fait la popularité des Philippins vivant à l’étranger parmi ceux qui sont restés au pays, c’est l’argent qu’ils rapatrient.

Nous devons donc savoir de quoi nous parlons.

Combien de personnes seraient-elles concernées ? Rappelons en effet que parmi les « non-résidents » fiscaux en France, il y a les contribuables de nationalité étrangère. Les plus visibles d’entre eux qu’ils soient oligarques russes, magnats du Golfe ou stars d’Hollywood n’incitent pas vraiment nos compatriotes à leur accorder des privilèges fiscaux.

Parmi ceux qui sont Français non-résidents, combien sont effectivement propriétaire d’un bien en France ? Parmi ces propriétaires français d’un bien immobilier en France, combien ne mettent-ils pas leur bien en location et sont donc redevables de la taxe d’habitation, ni ne sont éligibles aux dispositifs incitatifs de rénovation énergétique ?

J’ai déclaré que cette résidence de repli ne devait pas être approchée comme la création d’une simple niche fiscale pour les Français de l’étranger.

Lorsque les services de Bercy sont ensuite intervenus, il s’est passé ce que je craignais : la direction de la législation fiscale (DLF) s’est engouffrée dans l’analyse de la proposition de loi (PPL) de Ronan Le Gleut, votée au Sénat le 4 avril dernier, pour démolir consciencieusement un texte qui avait pour seul objectif la recherche d’un avantage fiscal.

Ils s’en sont donné à cœur joie en rappelant la nécessité de respecter des exigences fondamentales, comme celles constitutionnelles du principe d’égalité devant la loi ou celles de l’Union européenne de non-discrimination sur la nationalité.

Le coup de grâce à Ronan Le Gleut a été donné par Evelyne Renaud-Garabedian, sa collègue des Républicains du Sénat. Elle a raillé la faiblesse de la portée du texte, limité à l’exonération de quelques mois de taxe d’habitation. En effet, les personnes concernées déclareraient une nouvelle résidence principale à leur retour remplaçant de facto la résidence de repli.

Chacun comprendra ainsi pourquoi mon groupe Union Centriste n’a pas voté ce texte.

Comme les services de Bercy ont pour fonction de faire rentrer l’argent dans les caisses de L’État, il ne faut pas trop compter sur eux pour participer à l’édification d’une niche fiscale.

La PPL leur a permis de renvoyer la balle vers les parlementaires sans faire de proposition.

J’ai donc développé ma vision de la résidence de repli voulue par le Président de la République.

Les avantages fiscaux ne peuvent pas être une fin en soi. Cela alimente l’image négative contre les Français de l’étranger, « exilés fiscaux ». Nous devons déterminer un objectif de « politique publique » qui concerne tous les Français de l’étranger qui pourraient avoir besoin de « se replier ».

L’objectif doit être d’affirmer l’appartenance des Français établis à l’étranger à la communauté nationale, à travers différents biais.

1️ – Nationalité : les familles établies depuis 3 ou 4 générations perdent progressivement le lien, lequel est encore distendu par la difficulté de prouver la nationalité française.

Il devient pratiquement impossible d’obtenir un CNF (en raison de la « désuétude »), dont la procédure a été réaménagée. C’est un parcours du combattant pour les Français par filiation qui n’ont jamais vécu en France.

On peut imaginer que la propriété d’une résidence en France soit un critère permettant de prouver sa nationalité. Cela pourrait être considéré comme élément de possession d’état (équivalent à celui d’avoir vécu en France).

2️ – Sécurité : faciliter l’acquisition d’un bien pour les compatriotes installés dans une zone susceptible de nécessiter un retour en France en urgence.

L’intérêt d’un classement des pays par zones de couleurs, déterminé par le Quai d’Orsay, est que le dispositif règlementaire existe déjà et qu’il est utilisé pour la pondération des indemnités des agents en poste.

3️ – Rapatriement : fils de rapatrié d’Algérie, j’ai conservé en mémoire ce statut des rapatriés voté pour les Français des anciennes colonies françaises.

Quid des Français qui louent leur bien en France, mais qui se retrouvent dans l’impossibilité de l’habiter en cas de retour forcé ? Je propose d’envisager la création d’un « bail précaire », permettant à un propriétaire de louer son logement moins cher, contre possibilité de le récupérer en un mois en cas de retour en urgence.

Il faut également considérer celles et ceux qui ne sont pas propriétaires en France, mais se retrouvent dans l’impossibilité de louer un logement en cas de retour en urgence.

Les questions diverses, mais fondamentales, relatives à l’inscription des enfants en cours d’année, les difficultés pour ouvrir un compte en banque, l’accès à la sécurité sociale ou encore au « filet social » français, inaccessible pendant 3 mois après le retour… doivent être posées dans le cadre d’une réflexion plus large sur la résidence de repli que celle du simple aménagement d’avantages fiscaux pour un petit nombre. +d’images