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Sénat – Audition d’Anne-Marie Descôtes, SG du MEAE

📌 France consulaire // Plan de programmation consulaire // Enseignement français à l’étranger

Ce 26 octobre, dans le cadre du projet de loi de finances, audition d’Anne-Marie Descôtes, secrétaire générale du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, devant la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Christian Cambon.

J’ai interrogé la secrétaire générale sur les trois points suivants :

1 – France consulaire

Q/ Cette plateforme téléphonique centralisée doit permettre de faciliter les démarches consulaires pour nos concitoyens à l’étranger, en soulageant les standards des consulats qui peinent à répondre.

Lancée il y a tout juste un an, j’ai pu vérifier la valeur ajoutée de ce service en Irlande, un des pays où il a été déployé.
L’objectif d’ouvrir le service à l’Europe entière cette année exprimé par votre prédécesseur n’a pas été atteint. Il était prévu de l’ouvrir au monde entier d’ici fin 2023.
Quand cet objectif sera-t-il atteint ?

▶️ Mme Anne-Marie Descôtes n’a pas pu préciser de calendrier sur l’objectif de déploiement dans le monde entier.

2 – Plan de programmation consulaire

Q/ Pour ne pas rester les simples spectateurs de l’action du gouvernement et assumer notre mission de contrôle de son action, nous aurions besoin d’un plan de programmation consulaire qui nous permette d’appréhender l’évolution du réseau consulaire dans le temps. Avez-vous un plan pour les 3 prochaines années pour savoir s’il y aura des créations de consulats ou des fermetures prévues ?
Nous espérons, par exemple, l’anticipation d’une création de consulat général à Melbourne. Que pouvez-vous nous en dire ?

▶️ La Secrétaire générale a souligné que le raisonnement ne repose pas sur la géographie, mais sur les besoins constatés au fil de l’eau, notamment en fonction de la réorganisation des services liée à la dématérialisation des démarches (par exemple avec le service France consulaire). Les besoins en termes d’influence sont identifiés, conduisant à transformer par exemple le bureau de Monterrey, au Mexique, en consulat général. Elle m’a indiqué les ouvertures de postes à Mossoul ou encore à Florence. Le Quai répond aux besoins identifiés au mieux des moyens disponibles. La question de l’ouverture d’un consulat à Melbourne n’est pas encore tranchée.

3 – États généraux de l’Enseignement français à l’étranger

Q/ Le nouvel élan pour l’enseignement français à l’étranger voulu par le Président de la République a permis de passer de 495 à 560 écoles françaises à l’étranger en 4 ans. Mais nous restons sur une croissance annuelle de 3% du nombre d’élèves, ce qui est insuffisant pour atteindre l’objectif présidentiel de doublement du nombre d’élèves à horizon 2030..
Des états généraux de l’Enseignement français à l’étranger avaient été promis aux parlementaires des FDE à la rentrée. Qu’en est-il ?

▶️ S’agissant de l’objectif du doublement du nombre d’élèves, Mme Descôtes a affirmé sa confiance en la capacité de l’AEFE de relever les défis qui lui sont fixés. Une réflexion collective sera menée au printemps prochain.

Médias – « Dans notre immense majorité, nous devenons Français de l’étranger pour de bonnes et belles raisons » (Le Monde – 25 oct 2022 – Tribune)

À l’initiative du député Stéphane Vojetta et co-signée par un grand nombre de parlementaires représentants les Français de l’étranger, une tribune met en lumière le rôle positif pour la France de tous ces expatriés. Ils sont de véritables ambassadeurs de nos valeurs et de notre culture et participent au rayonnement de notre pays, partout dans le monde.

Co-signataires : Pieyre-Alexandre Anglade, Député des Français établis au Benelux ; Olivier Cadic, sénateur des Français de l’étranger ; Eléonore Caroit – Députée des Français de l’étranger ; Samantha Cazebonne, Sénatrice, sénatrice des Français de l’étranger ; Marc Ferracci, député des Français de l’étranger ; Anne Genetet – Députée des Français de l’étranger ; Alexandre Holroyd, député des Français de l’étranger ; Amal Amélia Lakrafi, députée des Français de l’étranger ; Frédéric Petit, député des Français de l’étranger ; Christopher Weissberg – Député des Français de l’étranger.

Lire la Tribune

Mondial des CCEF (1/2) – Monaco

Le bouleversement du monde, nouvelles clés pour nos entreprises.

Très heureux d’avoir retrouvé le président Alain Bentejac et les conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) pendant 3 jours au mondial à Monaco et à Nice du 19 au 21 octobre 2022. Un véritable succès qui a réuni plus de 800 participants.

Les conseillers du commerce extérieur sont les témoins précieux de l’évolution du monde qu’il faut écouter pour adapter la France et lui permettre de relever les défis auxquels nous sommes confrontés à l’international.

Lancés sur trottinettes, en blouson de cuir, l’inséparable duo des co-présidents du comité d’organisation du mondial 2022 composé du pdt des CCEF Amérique du Nord Paul Bensabat, et son compère Jean-Jacques Lestrade, s’est inspiré de l’esprit des « vieilles canailles » pour briser la glace.

Leur don et leur professionnalisme pour l’organisation d’événements d’envergure que j’avais découvert et apprécié lors de la conférence à Washington, en juin dernier, a une nouvelle fois des merveilles.

Ouvertes par Alain Bentejac, ces journées animées par des intervenants de premier plan parmi lesquels : Thierry Breton (commissaire européen), Roland Lescure (ministre chargé de l’Industrie), Olivier Becht (ministre du commerce extérieur), Christian Estrosi (président de Nice Métropole), Maurice Levy (Publicis Groupe), Patrick Pouyanné (TotalEnergies), Pascal Cagni (Business France), Bertrand Piccard (psychiatre, explorateur et environnementaliste) ou encore Julia De Funès (philosophe).

Les débats ont porté sur des sujets qui concernent directement nos entreprises : l’innovation, la transition écologique, la dépendance aux matières premières dans un climat géopolitique mondial pour le moins tendu, la responsabilité des entreprises et des entrepreneurs, le défi du numérique.

Réseau par nature, le monde des CCEF tient sa richesse des femmes et les hommes qui le composent. Échanger, se rencontrer, confronter ses opinions, s’échanger les bonnes pratiques, se nourrir des connaissances d’experts, s’organiser pour être plus forts ensembles, par zones, par mission, par compétence.

J’ai profité des moments du Mondial dédiés à l’échange et à la rencontre pour discuter avec de nombreux CCEF venus des quatre coins du monde, dont des élus des Français de l’étranger comme Franck Barthelemy (Inde), Valérie Beilvert (Mali), Jean-Marc Besnier (Chili), Dominique M H Lemoine (Etats-Unis), Didier Lespinas (Gabon) et Gérard Sénac (Sénégal).

Les députés des Français de l’étranger Eléonore Caroit – députée (Amérique latine) et Stéphane Vojetta – député (Péninsule ibérique et Monaco) ont également assisté à l’événement. +d’images

Preuve de la nationalité et possession d’état de Français

Le 04 août dernier, j’avais posé une question écrite au sujet de la doctrine administrative en matière de preuve de la nationalité lors d’une première demande de passeport.

Dans sa réponse, la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères confirme que « l’usager qui le souhaite ou qui se verrait opposer un refus de certificat de nationalité française dispose de la faculté de souscrire une déclaration de possession d’état de Français au titre de l’article 21-13 du code civil ». Celui-ci dispose que « peuvent réclamer la nationalité française par déclaration souscrite conformément aux articles 26 et suivants, les personnes qui ont joui, d’une façon constante, de la possession d’état de Français, pendant les dix années précédant leur déclaration ».

Lire question/réponse Passeport et doctrine administrative pour prouver sa nationalité, dans le JO Sénat du 20/10/2022

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (18 oct. 2022)

Après une première étape à Dublin, nous nous sommes rendus à Londres, avec mes collègues Jean-François Rapin et Didier Marie, afin de poursuivre notre mission au nom du groupe de suivi de la « nouvelle relation euro-britannique ».

Tous nos remerciements à nos interlocuteurs rencontrés au Foreign Office, au Parlement et à la délégation de l’UE, ainsi qu’aux services de l’ambassade de France, qui nous ont permis de cerner les diverses problématiques liées à la mise en œuvre de l’Accord de retrait du Royaume-Uni.

Diplomatie Parlementaire

Résidence de France

Notre délégation sénatoriale a été accueillie à la Résidence de France pour un petit-déjeuner de cadrage, autour des responsables de notre ambassade et notre consul général :
Gerrit Van Rossum, chargé d’affaires a.i.
Amiral Hervé Hamelin, attaché de défense
Guillaume Lacroix, Premier conseiller
Stanislas Godefroy, conseiller économique,
Samer Melki, consul général

Délégation de l’Union européenne

Dans un second temps, nous sommes allés dans les locaux de la Délégation de l’Union européenne, afin d’échanger avec Nicole Mannion, chargée d’affaires.

La délégation de l’UE présente et explique le politique de l’UE, auprès du gouvernement et du Parlement britanniques et travaille en collaboration avec les ambassades et consulats des 27 États membres de l’UE implantées au Royaume-Uni.

Nicole Mannion nous a apporté son analyse des mutations politiques du pays que je qualifierais « d’agitées » et de ses conséquences sur la bonne application de l’Accord de sortie du Royaume-Uni de l’UE.

En réponse à mes observations suite au refus manifeste du DUP (unionistes) de participer positivement au bon fonctionnement de l’accord du Brexit, Nicole Mannion est convaincue que la solution pour obtenir une bonne application du protocole Nord-irlandais, qui tarde à venir, se trouve à Westminster.

Foreign Office

Ce déplacement m’a offert le plaisir de retrouver Olaf Henricson-Bell, directeur pour l’UE, au ministère des Affaires étrangères britannique, que j’ai côtoyé pendant 4 ans lorsqu’il était en poste à Paris durant la période qui a suivi le référendum du Brexit.

Les différents domaines définis dans l’Accord de retrait (finance, pêche, transports, sécurité, droits des citoyens…) ont été abordés.

En réponse à mes interrogations concernant le Data protection Act (DPA) qui pourrait s’écarter du RGPD européen, Olaf Henricson-Bell m’a assuré que la réforme du DPA ne doit pas menacer l’Adequacy agreement, et restera compatible avec la RGPD.

La visite promise du Foreign office prévue après notre entretien a été empêchée par une alerte incendie. Cela nous aura permis de découvrir que le ministère était une véritable ruche.

Parlement

Reçus à Westminster par Stephen Crabb, président du Groupe d’amitié parlementaire Royaume-Uni-France, dans un contexte politique très perturbé.

Restera ? Restera pas ? La première ministre Liz Truss a perdu toute crédibilité. La question est donc plutôt : combien de temps peut-elle se maintenir et quel processus adopter pour lui trouver un successeur ?

Lors du déjeuner, notre délégation a engagé le dialogue avec les parlementaires britanniques, députés et Lords :
Stephen Crabb (député – conservateur)
Ben Lake (député – nationaliste gallois)
Douglas Chapman (député – nationaliste écossais
Paul Murphy of Torfaen (Lord – travailliste)
John Anderson, Viscount Waverley (Lord – crossbencher)
Baroness Barbara Janke (Lord – libérale-démocrate
Don Touhig (Lord – travailliste)

Constat partagé sur la nécessité de renouveler nos rencontres régulièrement pour surmonter les effets du Brexit sur notre relation bilatérale.

Cet entretien s’est poursuivi par la rencontre de deux personnalités de premier plan : Lady Anelay, présidente de la commission des Affaires étrangères et de la Défense et Lord Kinnoull président de la commission Europe de la chambre des Lords.

En réponse à ma question sur les enjeux cyber, Lady Anelay a évoqué l’évolution du rapport à la Chine pour le Royaume-Uni qui, en un an, est passé du statut de rival systémique à celui de menace sur la sécurité nationale.

En circonscription en Irlande – Dublin (16-17 oct. 2022)

Quatre ans après le déplacement de la délégation Brexit du Sénat (*) à Dublin, Belfast et Londres, je suis revenu pour une mission de deux jours à Dublin et Londres, en compagnie de mes collègues Jean-François Rapin et Didier Marie, respectivement président et vice-président de la commission des Affaires européennes.

En effet, le groupe sénatorial de suivi de la “nouvelle relation euro-britannique” a décidé d’envoyer une délégation à Dublin pour observer les conditions d’application de l’Accord de sortie de l’UE, en particulier celles relatives au protocole Nord-Irlandais.

Pour ce faire, notre délégation a rencontré les membres du gouvernement, du parlement et les acteurs de la société civile.

Ce déplacement nous a permis de constater l’excellence de notre relation bilatérale avec l’Irlande et des échanges commerciaux qui se sont beaucoup étoffés depuis le Brexit.

Pour mon 7ème déplacement en Irlande, je n’ai pas manqué de rencontrer Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire pour l’Irlande et conseillère à l’AFE pour l’Europe du Nord. Je la remercie d’avoir organisé, un dimanche, des rencontres auprès de notre communauté en Irlande avec la participation de Saida Khemira, conseillère des Français de l’étranger.

Diplomatie parlementaire (Mission Brexit)

Parlement

Accompagnés par Vincent Guerend, ambassadeur en Irlande et Julien Bouchez, deuxième conseiller, nous avons eu une réunion au Parlement avec le groupe d’amitié parlementaire France-Irlande, présidé par Richard Bruton, député – FineGael, la commission des Affaires européennes, la commission des Affaires étrangères et Défense, la commission sur l’Application de l’accord du Vendredi Saint.

Cette première étape nous a permis d’évoquer leur perception des effets produits sur l’Irlande, suite au Brexit et leur avis sur le retard concernant l’application du protocole Nord-irlandais, prévu dans l’accord de sortie du Royaume-Uni.

Pour la première fois, des parlementaires irlandais ont partagé leur vision sur ce que pourrait représenter un accord de réunification avec l’Irlande du nord. Les modalités imaginées variaient en fonction des interlocuteurs démontrant que la réflexion commence à s’engager, sans que la solution apparaisse évidente. +d’images

Ministère des Affaires étrangères

Réunion au ministère irlandais des Affaires étrangères pour évaluer l’impact du Brexit sur l’île d’Irlande, afin de mesurer l’état actuel de l’application du protocole Nord-Irlandais et son impact sur le terrain au niveau douanier et des transports.

Les défis à venir restent nombreux pour garantir l’étanchéité des frontières, car il n’y a pas de moyens pour contrôler les camions qui arrivent depuis le nord de l’île.

Compte tenu du nombre de personnes qui s’interrogent sur l’opportunité de concrétiser la réunification de l’île afin de régler le problème du protocole Nord-Irlandais, j’ai demandé à nos interlocuteurs si les différents scénarios qui pouvaient aboutir à une sortie de l’Irlande du nord de l’UE ont été étudiés.

Beaucoup voient la réunification de l’Irlande comme une fusion à l’allemande.

Compte tenu des réalités de terrain, des démarches plus progressives, fédérales ou confédérales peuvent également être réfléchies.

Karl Gardner, directeur duBrexit, DFA
Paul Sherlock, Directeur,Relations Nord/Sud, DFA
Florence Carey, Directricegénérale de la division des douanes, Irish Revenue Commissioners
Eddie Burke, DirecteurDivision Internationale /UE, Dept of Transport
Colm Hawkes, Unité Brexit, DFA

Société civile

L’application du protocole Nord-Irlandais reste le point de l’accord de sortie de l’UE qui semble le plus difficile à mettre en œuvre pour les Britanniques.

L’ambassadeur de France en Irlande, Vincent Guerend, a organisé deux échanges avec des acteurs de la société civile pour évoquer les relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, vues depuis Dublin.

Déjeuner à la résidence de France :
Pat Hynes (GlencreeCenter for Peace and Reconciliation) ;
Noel Treanor (Evêque de Belfast) ;
Danny McCoy (IrishBusiness and Employers Confederation – IBEC) ;
John Downing (IrishTimes)

Réunion à l’ambassade avec le Brexit Institute :
Ian Cooper (chargé de recherche à l’Institut du Brexit de l’Université de la ville de Dublin -DCU)
Christy Ann Petit (professeure de droit européen à la DCU School of Law and Government et au Brexit Institute)

La relation bilatérale entre la France et l’Irlande apparaît renforcée depuis la mise en application du Brexit.

Les liaisons directes par bateau avec le continent pour éviter le passage des biens au travers du Royaume-Uni ont plus que doublé.

Sinn Fein

Entretien avec Martina Anderson, référente Europe du Sinn Fein.

Ce parti républicain a désormais le vent en poupe et fait de la réunification de l’Irlande son objectif prioritaire pour faire revenir l’Irlande du Nord dans l’UE.

Ancienne activiste de l’armée républicaine irlandaise provisoire, Martina Anderson est devenue parlementaire nord-irlandaise, puis députée européenne jusqu’à la sortie du Royaume-Uni.

Elle souhaite qu’une réflexion collective soit engagée en Irlande pour faire émerger un consensus sur la manière d’unifier les deux parties de l’île.

Communauté française

Consuls honoraires

Laurence Helaili-Chapuis a initié une réunion en présence de Saida Khemira, conseillère des Français de l’étranger et Monika Lewitowicz, vice-consule à Dublin, avec les trois consuls honoraires d’Irlande :
Catherine Gagneux (Galway);
Josselin Le Gall (Cork) ;
Loïc Guyon (Limerick)

Laurence ne manque jamais une occasion de rappeler l’abnégation dont ils ont fait preuve pour porter assistance et réconfort à nos compatriotes en difficulté durant la période du Covid.

Je leur suis sincèrement reconnaissant d’avoir fait le déplacement à Dublin, un dimanche, afin de m’éclairer sur leur action auprès de nos compatriotes et des autorités locales.

Leurs suggestions pour améliorer l’efficacité du service rendu sont précieuses.

Je relaierai leur souhait d’être associés aux états généraux de la diplomatie.

Cet entretien m’offre l’opportunité de saluer l’engagement bénévole et les multiples mérites des 475 consuls honoraires de notre réseau mondial. Nous leur devons tant.

Rencontre en deux temps organisée par Laurence Helaili auprès de la communauté française, en présence de Saida Khemira, conseillère des Français de l’étranger pour l’Irlande.

Communauté d’affaires

Mathieu Gorge, président des CCEF Irlande m’a transmis un remarquable rapport concernant l’impact du Brexit sur l’économie irlandaise qui met en valeur toutes les opportunités au pays du Trèfle.

French Tech, conseillers au commerce extérieur, acteurs de la bioeconomie, distribution de produits français sur un marché qui peine à offrir une variété de produits du fait du Brexit…

Leurs idées sont nombreuses et sont à l’image de la dynamique irlandaise.

Droit des femmes / vie quotidienne

Dialogue sur les évolutions récentes du droit des femmes : suivi de grossesse et accès à la contraception depuis le Repeal. Témoignages de femmes, victimes collatérales des lois anti-IVG dans le cadre d’une grossesse à risque.

Des échanges passionnants qui m’ont permis de comprendre que le réseau sanitaire irlandais conserve des faiblesses qui engendrent de réelles frustrations pour nos compatriotes.

Puis, par un jeu de questions/réponses, nous avons abordé les questions qui concernent les Français d’Irlande : inflation, pouvoir d’achat, accès aux documents d’identité…

Merci à Laurence d’avoir organisé ces débats et à tous les participants d’avoir pris sur leur dimanche pour venir à ma rencontre.

 

(*) délégation composée pour moitié de sénateurs membres de la commission des Affaires étrangères et de la Défense et, pour l’autre moitié, de membres de la commission aux Affaires européennes

En circonscription en Suisse – Genève (13-14 oct. 2022)

Mon déplacement à Genève a été principalement motivé par deux événements : les Mondiaux de la Joaillerie (WorldSkills) et l’hommage à la résistante Noëlla Rouget, aux côtés de Patrick Lachaussée, consul général.

Cette visite m’a aussi permis de prendre le pouls de notre communauté auprès de notre élue, Linda Chevalier et de nos entrepreneurs de la CCI France-Suisse.

Ce fut également l’occasion de faire un point sur l’actualité internationale avec Jérôme Bonnafont, ambassadeur de France et représentant permanent de la France auprès de l’Office des Nations Unies.

Compétition WorldSkills

Épreuve de joaillerie

Après les épreuves de Boulangerie/Pâtisserie à Lucerne (compte-rendu) auxquelles j’ai assisté trois jours auparavant, je suis revenu en Suisse, à Genève cette fois, pour assister aux Mondiaux de la Joaillerie, en qualité de membre du comité d’organisation de WorldSkills Lyon 2024.

14 concurrents se sont affrontés durant 23 heures d’épreuves. Ils devaient réaliser une pièce en trois morceaux dont une partie créative, où le candidat doit réaliser son propre design. Les compétiteurs travaillent sur de l’or.

Parmi les 14 pays participants, j’ai encouragé notre jeune représentant qui a déjà non seulement remporté les Worldskills France, mais également un contrat d’embauche chez un grand joaillier de la place Vendôme.

J’ai longuement échangé avec Magali Saouzanet, team leader de l’équipe de France, en charge d’un centre d’apprentissage à Quimper.

Celle-ci m’a confié que ces Mondiaux par métiers offrent l’opportunité aux jeunes de comparer leurs expériences auprès d’autres nationalités, tandis que lorsque tous les métiers sont réunis en un même endroit, les jeunes restent avec leur équipe nationale.

J’ai également encouragé l’équipe de Taiwan et noté qu’elle avait de nombreux sympathisants. +d’images

Diplomatie parlementaire

ONU

Rencontre avec Jérôme Bonnafont, ambassadeur de France, représentant permanent de la France auprès de l’Office des Nations Unies à Genève et des autres organisations internationales en Suisse.

Lors d’un échange privilégié à la Résidence de l’ambassadeur en présence de Patrick Lachaussée, consul général de France à Genève, nous avons abordé tous les sujets d’actualité discutés à l’ONU.

➡️ L’Ukraine d’abord. L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, deux jours plus tôt, une résolution dans laquelle elle demande à la Russie de revenir sur sa « tentative d’annexion illégale » de quatre régions ukrainiennes à la suite de « soi-disant référendums illégaux ».
Le texte de la résolution intitulé « Intégrité territoriale de l’Ukraine : défense des principes consacrés par la Charte des Nations Unies », a été adopté par 143 voix pour, 5 contre et 35 absentions.
Ce vote constitue une victoire diplomatique dont nous nous sommes réjouis.

➡️ Pour le Venezuela, j’avais plaidé pour la reconduction pour deux années supplémentaires du mandat de la Mission internationale indépendante d’établissement des faits sur le Venezuela, créée en 2019.
C’est chose faite. Lors de sa 51e session, le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a adopté une résolution (19 voix pour, 5 voix contre et 23 abstentions) reconduisant la Mission.
Le Conseil a condamné fermement toutes les violations du droit international des droits de l’Homme au Venezuela, dont certaines, selon la mission internationale indépendante, pourraient être constitutives de crimes contre l’humanité, et demande aux partis du pays de prendre rapidement part à un processus qui permette la tenue d’élections présidentielle et parlementaire libres et régulières, ou bien de soutenir un tel processus.

➡️ La Syrie affiche un bilan désastreux : 400.000 morts, 150.000 disparus, 7 millions de réfugiés. 14,6 millions de Syriens ont actuellement besoin d’une aide humanitaire.
Le Conseil exige que la Syrie accorde au Haut-Commissariat et à la Commission d’enquête internationale indépendante un accès immédiat, total et sans entrave à l’ensemble de son territoire de façon à faciliter la surveillance du respect des droits de l’Homme et l’enregistrement des victimes.
La Chine a voté contre cette résolution.

➡️ L’influence de la Chine est palpable à l’ONU, où certains pays craignent des rétorsions s’ils votent contre la Chine.
Ainsi le Conseil des droits de l’Homme (19 voix contre, 17 pour et 11 abstentions) a choisi la semaine précédente de ne pas organiser un débat sur la situation des droits de l’Homme dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang (Chine), en février ou mars prochain.
Cela aurait constitué une première contre une grande puissance. +d’images

Communauté française

Deux rencontres m’ont permis d’évoquer les besoins de la communauté française à Genève.

Linda Chevalier, élue AFE et Genève

Tout d’abord réunion avec Linda Chevalier, conseillère des Français de l’étranger pour Genève, élue à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE), présidente de l’Union des Français de Suisse (UFS), de l’UFE Suisse-Genève et de l’Union des sociétés françaises de Genève (USFG).

Nous avions défilé ensemble, la veille, lors de la cérémonie mémorielle en hommage à Noëlle Rouget.

Très engagée au service de nos compatriotes, Linda honore ses multiples casquettes en animant de très nombreux événements associatifs. C’est pratiquement un temps plein consacré au bénévolat. Je veux le souligner et saluer son abnégation.

Marie-Françoise de Tassigny, pdte de la Bienfaisance

J’ai ensuite rencontré, Marie-Françoise de Tassigny, présidente de la Bienfaisance, qui vient en soutien à des jeunes compatriotes qui font des études en Suisse.

Élue de 2006 à 2014 à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE), nous avons été dans le même groupe et participé ensemble à la création de l’UDI avec Jean-Louis Borloo et Simone Veil en 2014.

Après avoir abandonné ses mandats électoraux, Marie-France a continué à s’investir en faveur de notre communauté.

Enseignement

Collège du Léman

Accueilli par Emmanuel Coigny, principal, j’ai visité le Collège du Léman, en compagnie de Patrick Lachaussée, consul général de France.

L’établissement compte 2000 élèves de 2 à 18 ans, dont 250 internes. 130 nationalités y sont représentées.

Le collège présente une trentaine d’élèves au baccalauréat chaque année avec un succès éclatant de 100% de réussite.

Le collège du Léman fait partie des 11 écoles du Groupement des écoles suisses préparant le baccalauréat français (GESBF).

Présidé par Emmanuel Coigny, le GESBF a signé une convention définitive le 5/10/21 avec le rectorat de l’académie de Grenoble dans le cadre de la réforme du baccalauréat.

Très impressionné par l’engagement du président en faveur de notre enseignement, je l’ai sollicité pour nous aider à créer un système Qualité d’évaluation des écoles françaises au sein de l’Anefe. +d’images

Diplomatie économique

Chambre de Commerce (CCIFS)

A l’invitation de Marie Wattez, présidente de la CCI France-Suisse, et de Romain Duriez, directeur, réunion avec des membres de la chambre afin d’échanger sur l’environnement des affaires en Suisse.

Forte de 900 membres, la CCIFS pointe à la 3ème place dans le réseau des chambres françaises à l’international.

Un des points de préoccupation pour les entreprises est la législation fiscale et l’accord bilatéral qui pourrait évoluer et créer des difficultés pour gérer les télé-travailleurs. Les tensions entre l’UE et la Suisse ont également été citées.

La Chine a fait l’objet de discussions et la nécessité de rapatrier des unités de production vers l’Europe faisait consensus.

Après avoir observé l’effet positif de la délégation de service public (DSP) à certaines chambres de commerce comme en Belgique et en Norvège, le conseil d’administration a émis le souhait de s’engager dans cette démarche pour accroitre l’activité de la CCIFS. Vincent Faysse, administrateur de CCIFI, porte le projet pour la CCIFS. Marie Wattez considère que cette évolution pourrait générer un réel progrès dans les échanges bilatéraux.

J’ai assuré les membres du conseil d’administration de mon plein soutien à leur démarche. +d’images

LeBooster Genève

Le déménagement de la CCI France-Suisse dans de nouveaux locaux lui a permis de développer son activité d’accompagnement des entreprises françaises qui souhaitent prendre pied sur le marché helvète.

J’ai visité le LeBooster Genève : des bureaux privatifs et espaces de coworking, incluant un panel de services clés en main (salles de réunion, imprimantes, caféteria…) et l’appui des collaborateurs de la CCI France-Suisse qui permettent d’appuyer le développement des entreprises de part et d’autre de la frontière, mais également d’accompagner les démarches d’implantation sur les deux marchés.

Cette visite m’a offert l’opportunité de découvrir Wellzia, une entreprise suisse spécialisée dans la distribution exclusive de marques cosmétiques françaises (dermo-cosmétiques, cosmétiques premium et cosmétiques Bio).

Depuis 2021, Wellzia assure la distribution exclusive des produits du Laboratoire Bioderma, de la marque Institut Esthederm, ainsi que de 4 marques du Laboratoire Gravier : @cosmonaturel.bio, Bio since 1975, Ce’Bio et Harmonie verte.

J’ai dit à Alexa Brasseur, responsable Marketing, combien j’étais heureux de voir son activité dédiée à l’exportation de produits français. Notre balance commerciale se porterait mieux si nous avions des centaines de Wellzia. +d’images

Crédit agricole Next Bank

Accompagné de Vincent Faysse (administrateur et membre du comité exécutif de la CCI France-Suisse) et de Pierre-Marie Durécu (responsable Communication de la CCI France-Suisse), je me suis rendu au Crédit agricole Next Bank, dirigé par Thibault Reversé.

Créée il y a 22 ans, cette structure a été initiée pour répondre aux besoins des frontaliers français qui vivent en France et travaillent en Suisse.

Avec 11 agences en Suisse et 220 collaborateurs, la banque s’est diversifiée pour les résidents en Suisse et cible en particulier les expatriés français.

Le Crédit agricole Next Bank est donc un partenaire naturel des associations françaises comme l’UFE, FIAFE, CCIFS.

Thibault Reversé m’a assuré qu’il est simple d’ouvrir un compte en Suisse.

Il s’interroge sur les effets potentiellement négatifs pour l’activité si les accords fiscaux bilatéraux entre la Suisse et les pays de l’UE s’interrompaient à l’avenir.

Devoir de mémoire

Hommage à Noëlla Rouget

Devant le monument aux morts rénové, situé dans le périmètre du consulat général de France à Genève, j’ai assisté à la cérémonie en hommage à Noëlla Rouget, résistante, déportée, militante au service de la mémoire, aux côtés des conseillers des Français de l’étranger Linda Chevalier et Nicolas de Ziegler.

Présidée par Patrick Lachaussée, consul général de France, avec pour maître de cérémonie, Dominique Louis, ancien chef du protocole du Canton de Genève et colonel de l’armée suisse, et pour coordonnateur général, Bernard Revol, trésorier fondateur de l’association « Mémoires », la cérémonie s’est tenue en présence d’un grand nombre de personnalités.

Le général Benoît Puga, Grand Chancelier de la Légion d’honneur, Mauro Poggia, président du Conseil d’État du Canton de Genève, Alfonso Gomez, vice-président du Conseil administratif de la ville de Genève ont accompagné le consul général pour témoigner du formidable parcours et de l’extraordinaire humanité de Noëlla Rouget.

La plaque en hommage à Mme Rouget, était recouverte pour l’occasion des drapeaux français et suisse, entrelacés pour symboliser sa naissance et sa mission dans la Résistance française jusqu’à sa déportation et sa libération, puis son installation en Suisse avec l’appui de Geneviève de Gaulle-Anthonioz, sa reconstruction, sa rencontre avec son époux et la naissance de ses enfants, ses combats pour la mémoire jusqu’à son décès en 2021.

Comme le public, j’ai ressenti une très forte émotion lorsque huit enfants de l’école primaire française de Genève ont dévoilé la plaque et que les petits enfants de Mme Noëlla se sont ensuite approchés pour déposer deux bouquets de roses blanches.

Afin de remercier les artisans de cette remarquable cérémonie, le consul général les avait invités à un dîner à sa Résidence, durant lequel j’ai eu le plaisir d’échanger longuement avec le Grand Chancelier. +d’images

LOPMI – Cyber-attaques : ne payez jamais de rançon ! – Vidéo 3m

Lors des débats sur le projet de loi Orientation et programmation du ministère de l’intérieur (LOPMI), ce 12 octobre, j’ai défendu un amendement pour obtenir la suppression d’un article qui légitime de fait le remboursement des cyber-rançons par les assureurs, ce qui est en rupture avec la doctrine constante de l’ANSSI (*) selon laquelle la France ne paie pas de rançon !

Tout versement de rançon finance le terrorisme et incite les criminels à poursuivre leurs activités.

Je regrette que le Sénat se soit rangé à la vision d’une opportunité de marché pour les assurances afin de justifier le versement de rançons.

(*) Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information

Paris – Brésil – Diplomatie parlementaire

Le 22 février dernier, j’avais déjà été très honoré de recevoir les insignes de l’Ordre de Rio Branco, au grade de Grand Officier, de la part de Luís Fernando Serra, ambassadeur du Brésil en France.

Afin de célébrer cette distinction, l’ambassadeur a organisé en sa Résidence un déjeuner en mon honneur, entouré d’amis sénateurs, ce 12 octobre, qui ont un intérêt manifeste pour le Brésil et l’Amérique latine.

Je suis reconnaissant à Luís Fernando Serra, pour cette attention et aux collègues qui ont répondu positivement à cette invitation :
Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées
Laurent Lafon, président de la commission de la Culture, de l’Éducation et de la Communication
Nathalie Delattre, vice-présidente du Sénat
Hervé Marseille, président du groupe UC
Pascal Allizard, vice-pdt de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées
Anne-Catherine Loisier, vice-pdte de la commission des Affaires économiques
Michel Canévet
Philippe Dominati
Nicole Duranton
Louis-Jean de Nicolaÿ

Alors que le Brésil s’apprête à voter pour élire son président dans quelques jours, il était opportun d’écouter l’analyse politique du diplomate sur les résultats du premier tour et du renouvellement des autres institutions dont le sénat.

Cette rencontre aura permis de faire un tour d’horizon des coopérations éducative et culturelle entre la France et le Brésil, tout comme de souligner la densité de nos échanges économiques ou de défense. La France est le troisième investisseur au Brésil. Près d’un millier de filiales françaises sont installées au Brésil (dont 38 entreprises du CAC 40).

La CCI France-Brésil a célébré, en 2020, les 120 ans des chambres de Rio et de Sao Paulo.

Nous avons salué à ce titre l’action de l’ambassadeur qui a toujours été un précieux appui pour affermir notre relation bilatérale, en tous domaines.

N’oublions pas que les Brésiliens sont nos voisins, car c’est le pays avec lequel nous avons la plus longue frontière terrestre, en Guyane.

Paris – Danemark – Diplomatie parlementaire

Ce 12 octobre, rencontre de membres du groupe d’amitié France-Danemark avec Michael Starbæk Christensen, ambassadeur du Danemark en France pour discuter des points suivants :

➡️ Priorités de l’ambassade du Danemark (Alliance bilatérale dans la santé en impliquant le secteur privé) ;
➡️ Énergie, le premier parc éolien au Danemark date de 1991 ;
➡️ Ratification convention fiscale France-Danemark : si elle n’est pas ratifiée avant le 31/12/22, elle ne pourra pas entrer en œuvre avant 2024 ;
➡️ Convention Europe Défense ;
➡️ Euro ;
➡️ Communauté politique européenne : l’ambassadeur a qualifié de réussite politique, la première rencontre de Prague, initiative du président Emmanuel Macron. La réunion suivante est prévue en Moldavie. +d’images

Sénat – PLF 2023 – Audition de Catherine Colonna – Lutte informationnelle, France-Consulaire, Amérique latine – Vidéo (10’30)

Audition de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, devant la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Christian Cambon, ce 12 octobre sur les crédits de son ministère pour 2023.

La ministre a annoncé que les parlementaires seraient associés aux États généraux des affaires étrangères.

J’ai souhaité obtenir des éclaircissements auprès notre ministre sur trois sujets : les services du Quai affectés dans la lutte informationnelle, autres que la direction de la Communication et de la presse ; le report de l’extension à toute l’UE, puis au monde entier, de la plate-forme téléphonique centralisée France Consulaire ; mon souhait d’une présence plus affirmée en Amérique latine.

J’ai réitéré ma proposition d’envisager une “loi de programmation consulaire” pour appréhender l’évolution du réseau dans le temps.

Je remercie Catherine Colonna d’avoir répondu sur chaque point.

Verbatim de mon intervention

Votre prédécesseur Jean-Yves Le Drian avait mis un terme à la baisse des moyens du Quai d’Orsay.

Avec la création de 106 ETP, une première depuis 1993, vous engagez un nouvel élan pour votre ministère dont nous nous réjouissons.

Votre punch est relayé avec beaucoup d’efficacité par la porte-parole du Quai d’Orsay pour relever les défis liés à la lutte informationnelle. Pour lutter contre les opérations de désinformation et de propagande hostiles, souvent russes ou chinoises, vous avez annoncé augmenter de 2,5 millions d’euros les moyens de la direction de la communication et de la presse.

Quels sont les autres services du Quai affectés à cette lutte informationnelle dont vous avez fait état ?

Comme vous l’avez dit : « Aider les Français de l’étranger, c’est également développer de nouveaux services, comme l’expérimentation du renouvellement des passeports sans comparution, qui débutera en 2023 au Canada et au Portugal. »

J’en suis ravi. Les Britanniques le font depuis longtemps. J’avais soumis cette approche à Jean-Baptiste Lemoyne lors de sa nomination au gouvernement, il y a cinq ans.

Par contre, comme je l’observe pour le service France consulaire, la plateforme téléphonique centralisée, c’est souvent repoussé. En réponse à ma question sur France Consulaire l’an dernier, François Delattre nous promettait ici qu’il serait étendue dans toute l’Union européenne d’ici la fin de cette année, et qu’il serait étendu au monde entier en 2023.

Je comprends d’après votre intervention que ce ne sera plus le cas.

Comment expliquer ce nouveau report ?

D’expérience, la mise en œuvre de nouveaux services consulaires prend de longues, voire de très longues années.

Pour ne pas rester les simples spectateurs de l’action du gouvernement et assumer notre mission de contrôle de son action, comme je vous l’ai suggéré lors de votre précédente audition, pourrions-nous envisager une loi de programmation consulaire qui nous permette d’appréhender l’évolution du réseau consulaire dans le temps ?

Enfin, un message qui relaiera, je le sais, le vœu de notre président.

Nous souhaiterions que notre présence soit plus affirmée en Amérique latine.

Nous avons rencontré l’ambassadeur du Brésil avec plusieurs collègues à midi.
La France est le 3ème investisseur au Brésil. À l’heure où la balance de notre commerce extérieur inquiète, la clairvoyance voudrait que nous nous saisissions mieux des nombreuses opportunités offertes par notre voisin, avec lequel nous partageons la plus grande frontière terrestre.

Sénat – Au Liban, jeunesse rime avec promesse

Rencontre au Sénat, ce 12 octobre, avec Maxence Duault, président de la CCI France-Liban et directeur général de l’ESA Business School.

Nous avons évidemment évoqué le contexte politique à trois semaines de la présidentielle libanaise, avec l’espoir de sortir enfin de la “vétocratie” dit M. Duault, persuadé que l’immobilisme n’est plus tenable et que des réformes vont advenir dans les prochains mois.

Le Président de la CCI pense qu’il faut aller à la rencontre des entreprises et de la jeunesse, afin de constater qu’il existe “un autre Liban” et “prêt à rebondir”.

Justement, Maxence Duault a pour métier de former les leaders du Liban de demain, grâce aux programmes de formation sur-mesure de l’ESA.

Je me suis rendu quatre fois à Beyrouth durant mon mandat.

En février 2015, j’avais visité cette école qui est née il y a 25 ans d’un accord intergouvernemental franco-libanais. L’ESA ne veut pas vivre en vase clos dans son superbe campus boisé de 35.000m2 au cœur de Beyrouth, affirmant clairement sa volonté d’influencer la société et de contribuer au redressement du Pays du Cèdre.

Sa direction se flatte de disposer d’un réseau de 4500 diplômés à travers le monde qui font preuve d’un fort attachement à leur école.

Présent à l’entretien, Grégoire Catry, directeur délégué au développement de l’ESA, a rappelé l’implication de l’école dans la formation continue et ses relations étroites avec les entreprises du Liban et de la région.

En circonscription en Suisse – Zurich & Lucerne (9-10 oct. 2022)

Suite à l’annulation des mondiaux des Métiers 2022 à Shanghai, l’organisation WorldSkills a décidé que les épreuves seraient réparties sur la planète pour des mondiaux par métier.

Membre du comité d’organisation de WorldSkills Lyon 2024, je me suis rendu à Lucerne près de Zurich, en compagnie du consul général à Zurich, Alain Sterbik, pour soutenir nos compétiteurs dans les épreuves de Boulangerie/Pâtisserie.

Pour mieux appréhender les problématiques de notre communauté, je remercie vivement Alain Sterbik d’avoir organisé mon programme avec une réunion des élus des Français de l’étranger et une rencontre avec son équipe au consulat afin de faire le point sur son fonctionnement.

Par ailleurs, je suis retourné au lycée français de Zurich, qui est sorti en septembre 2022 de la convention qui le liait à l’AEFE. L’accompagnement du comité de gestion du LFZ pour conforter sa réflexion sur l’organisation de sa gouvernance était ma priorité pour la Suisse.

Ce nouveau déplacement m’a permis d’avoir des entretiens approfondis sur les effets de cette évolution avec Sébastien Ricout (à l’image), président du LFZ et également trésorier adjoint de l’ANEFE (Association nationale des écoles françaises à l’étranger).

Compétition WorldSkills

Épreuve de Boulangerie/Pâtisserie (Lucerne)

En compagnie d’Alain Sterbik, consul général de France à Zurich, j’ai eu le loisir d’assister aux épreuves de boulangerie et de pâtisserie.

La France était représentée dans ces deux disciplines.

Le français, Antoine Paris, est l’un des 14 compétiteurs qui s’affrontent pour la boulangerie.

15 étaient en compétition pour la pâtisserie, dont notre compatriote Alex Soszinsky.

Par ailleurs, j’ai pu observer les superbes installations de l’école Richemont, où la compétition se déroule sur une semaine.

En marge des épreuves, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec Laurence Gates, une compatriote, membre du comité d’organisation de Worldskills, sur la préparation de Lyon 2024. +d’images

Communauté française

Rencontre avec les élus

Notre consul général a organisé une rencontre avec des conseillers élus des Français de l’étranger Odile Avezou, présidente du conseil consulaire, et Louis Portal.

Afin de donner un angle économique à la discussion, Claire Louis, responsable du bureau de Zurich à la chambre France-Suisse qui compte 900 adhérents, et le représentant de Business France, participaient à cette rencontre.

Les universités de Zurich constituent un vivier pour les grandes entreprises suisses à l’image d’ABB. Il n’est pas surprenant d’y trouver dès lors le centre de recherche de Google pour l’intelligence artificielle.

Dans ce pays qui compte 80% d’apprentis pour 20% de bacheliers, les passerelles pour passer du monde professionnel au monde académique sont nombreuses.

Le pays dispose du 4ème réseau ferroviaire au monde.

Visite du consulat

Alain Sterbik, consul général à Zurich, m’a présenté l’équipe du consulat de 12 personnes au service d’une communauté de 31.000 inscrits.

4ème ville la plus chère au monde, le consul général m’a confié que depuis mon précédent passage en octobre 2018, il ne dispose plus d’une Résidence, par souci d’économie.

L’externalisation a des incidences budgétaires qui ne sont pas neutres pour le consulat, quand on sait qu’un restaurant facturera 30 francs suisses (environ 33 euros) de droits de bouchon pour l’ouverture d’une bouteille fournie. Les frais de réception s’envolent ! Le 14 juillet est désormais célébré à Berne, la capitale située à 1 heure de Zurich.

Si la villa qui accueille le consulat ne manque pas de charme, il est envisagé de déménager vers un espace plus fonctionnel pour recevoir un public nombreux.

Le renouvellement de la carte nationale d’identité a un succès fou depuis août dernier et l’apparition de son nouveau format type carte de crédit.

Le consulat doit être également mieux protégé : Lénine a écrit son manifeste pour la révolution dans le centre de Zurich. Un foyer de la révolution, installé dans la ville, tague complètement les murs du consulat chaque 1er mai au prétexte de chercher à libérer des personnes emprisonnées. On pourrait en sourire s’il ne fallait pas payer pour procéder au nettoyage… +d’images

Enseignement

Lycée français de Zurich (LFZ)

Retour au lycée français de Zurich en compagnie d’Alain Sterbik et de François Courant, conseiller culturel.

Sébastien Ricout, président du LFZ et également trésorier adjoint de l’ANEFE, nous a accueilli avec l’équipe de direction qui chapeaute une équipe de 150 personnes au service de 1140 élèves de la maternelle au baccalauréat.

Arrivé à saturation en 2019 avec 1080 élèves, le LFZ a décidé de louer des locaux à proximité pour poursuivre sa croissance et d’engager un projet de nouvel établissement sur un terrain situé à proximité.

Le LFZ a mis fin à la convention qui le liait à l’AEFE pour opter pour le simple statut de partenaire, ce qui a pour effet de simplifier et optimiser la gouvernance de l’établissement.

Un nouveau proviseur et une nouvelle directrice du primaire ont été recrutés à la rentrée de septembre.

J’ai assisté à une présentation du projet d’agrandissement qui prévoit un investissement de 26,4 millions de francs suisse et la location du terrain sur 80 ans.

L’objectif est d’atteindre 1590 élèves en 2025 avec 23 élèves par classe, soit une progression de 500% en 25 ans. La capacité maximale (26 élèves par classe ) serait de 1800 élèves.

La parcelle recevra un bâtiment de 4 étages équipé d’une salle de spectacle de 200 personnes minimum. Il sera destiné à accueillir une partie du collège et le lycée.

Avec 100% de résultats au baccalauréat, dont 80% de mentions bien ou très bien, le LFZ observe que 40% de ses bacheliers choisissent la France pour leur parcours universitaire.

Afin d’améliorer encore le partenariat éducatif bilatéral, Sébastien Ricout suggère la création d’un diplôme franco-suisse à l’image du diplôme italo-suisse.

Lors de la visite du LFZ, j’ai été impressionné par la maîtrise des outils numériques par les élèves et la puissance du projet numérique mis en place par l’établissement.

Chaque élève dispose d’un iPad depuis plusieurs années pour collaborer avec l’enseignant dans la classe sans avoir à se lever pour aller au tableau.

Félicitations à Sébastien, au comité de gestion, au proviseur et à l’équipe qui anime le LFZ. +d’images

PLF 2023 – Audition de Sébastien Lecornu, ministre des Armées – Vidéo Q/R 3’53

Cilas & Lumibird

Ce 11 octobre, audition de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, devant la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Christian Cambon.

J’ai interrogé le ministre sur la domination technologie de la Chine à des fins de surveillance, ainsi que sur l’arme laser, enjeu clé pour notre BITD et notre souveraineté, à travers l’avenir compromis de la société Cilas.

Le ministre a demandé à Emmanuel Chiva, DGA de me répondre sur Cilas. Celui-ci m’a assuré que le projet de reprise de Cilas était prêt et qu’il attendait l’avis de la DG concurrence de la Commission européenne, le 14 octobre prochain. Selon lui, l’avis favorable favoriserait le développement de la filière laser en France.

“Cette réponse ne m’a que partiellement satisfait, car la reprise envisagée a été conçue sans concertation avec l’ETI française Lumibird, actionnaire minoritaire très significative (37%) de Cilas et fleuron européen des technologies laser, pourtant seul à même de redresser la situation économique très préoccupante de Cilas. Le ministre en a pris acte et m’a proposé d’approfondir la question avec ses services dans les meilleurs délais”

Verbatim de mon intervention

Monsieur le ministre,

La Chine cherche à utiliser sa domination technologique à des fins de surveillance. Un média annonce que le chef de l’Agence britannique de Renseignement et de Sécurité appelle aujourd’hui les pays occidentaux à agir en urgence pour contrer “cette énorme menace”.

Le SGDSN recensait ici 9 attaques d’espionnage, cette année, venant de hackers utilisant la langue chinoise.

Est-ce que les nouveaux moyens humains annoncés pour la guerre hybride sont susceptibles de répondre à cette alerte britannique ?

L’arme laser est au cœur de la lutte anti-drones, mission prioritaire pour nos armées. La France semble avoir pris quelque retard dans le domaine. C’est donc aujourd’hui un enjeu-clé pour notre BITD et sa souveraineté.

La société Cilas est au centre du débat.

L’an dernier, Areva a vendu ses parts minoritaires dans la Cilas à l’ETI française Lumibird fleuron européen des technologies laser, qui équipe entre autres le Rafale et le laser mégajoule du CEA.

Cilas est aujourd’hui dans une situation financière catastrophique, doublée d’une dépendance technologique grave vis-à-vis des États-Unis, auprès desquels elle s’approvisionne en sources laser, alors que Lumibird est un des rares acteurs au plan mondial à maîtriser industriellement cette technologie.

De l’avis de tous, seul Lumibird est à même retourner cette situation désastreuse, et faire gagner délais, budget et indépendance pour nos forces armées.
Le montage industriel envisagé précédemment, qui ignore Lumibird, a conduit à l’impasse actuelle qui dure depuis 14 mois d’inaction.

Des alternatives impliquant Lumibird existent et ne demandent qu’à être activées.

Monsieur le ministre, allez-vous prendre rapidement les mesures qui s’imposent pour en sortir et reconnaître aux ETI pépites de notre BITD leur rôle essentiel dans la préservation de notre souveraineté ?

France-États-Unis – Diplomatie Parlementaire

À l’invitation d’Antoine Lefèvre, président du groupe interparlementaire d’amitié France-États-Unis, nous avons accueilli Denise Bauer, ambassadrice des États-Unis en France et à Monaco au Sénat, ce 11 octobre.

Arrivée en poste à Paris en début d’année, l’ambassadrice s’est exprimée en français pour nous adresser un message très positif en faveur de la relation bilatérale qui unit nos deux pays.

Nous avons évoqué de nombreux points dont la perception réciproque de la situation en Ukraine.

J’ai notamment échangé sur :
➡️ Relations économiques et la rencontre prochaine avec les CCEF à Atlanta
➡️ Cybersécurité
➡️ Situation en Ukraine, Taiwan, Venezuela

Sénat – Audition AFE – Vidéo 3’55

Ce 6 octobre, le groupe d’études “Statut, rôle et place des Français établis hors de France”, présidé par Ronan Le Gleut, a entendu le Bureau exécutif et les président(e)s des commissions de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE).

J’ai chaleureusement remercié les élus de l’AFE qui ont développé un certain nombre de points qui méritent toute l’attention des parlementaires.

J’ai interrogé en particulier :

Avraham Benhaim (1) sur les travaux de la commission Sécurité en matière de cybersécurité pour l’inviter à engager un travail collectif ;

Jean-Luc Ruelle (2) sur l’avancée du benchmark Team France Export face aux systèmes étrangers en matière de commerce extérieur qui était l’objectif de sa commission en mars dernier.

Jean-Hervé Fraslin (3) sur la pertinence de la résolution de sa commission visant à autoriser les établissements EGD de l’AEFE à emprunter.

Renaud Le Berre (4) sur le budget de l’Action extérieure de l’État pour le remercier d’avoir repris l’idée de la “loi de programmation consulaire” que j’avais suggérée à notre ministre Catherine Colonna, lors de son audition le 19 juillet dernier.
Compte tenu des critiques qu’il avait exprimées j’ai rappelé l’augmentation de plus de 100 ETP (pour la 1ère fois depuis 1994) et souligné la pertinence du concept de brigade de renfort pour éponger les retards pris dans la fourniture de passeports, comme on l’a vu à Londres.

Pour finir, j’ai suggéré que les membres de l’AFE interrogent la directrice des Français de l’étranger sur sa liste de priorités concernant le réseau.

(1) Pdt de la commission de la Sécurité et des Risques sanitaires
(2) Pdt de la commission du Développement durable et du Commerce extérieur
(3) Pdt de la Commission de l’Enseignement et des Affaires culturelles, de la Francophonie et de l’Audiovisuel extérieur
(4) Pdt de la Commission des Finances, du Budget et de la Fiscalité

Paris – Arabie Saoudite – Culture

Événement historique au théâtre du Châtelet ce 7 octobre 2022.

L’ensemble musical et le Chœur national saoudien associés à l’orchestre philharmonique international de Paris ont créé une fusion musicale pour le dialogue des cultures entre Orient et Occident.

Créée en février 2020, la commission de musique a pour objectifs de sensibiliser la société saoudienne à la culture musicale, développer l’identité culturelle musicale du Royaume d’Arabie saoudite, et la diffuser au niveau régional et mondial.

Ce développement de la musique est une illustration des efforts de modernisation, initiés par le prince héritier Mohammed ben Salmane dans le royaume, qui constituent une vraie révolution, soutenue par la jeunesse saoudienne.

Invité par SEM Fahad Al Ruwaily, ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite en France, en compagnie de Nadia Chaaya, conseillère des Français de l’étranger pour la circonscription de Djeddah et AFE pour le Moyen-Orient, j’ai été séduit par ce mélange orchestral intitulé « Merveilles musicales d’Arabie saoudite ».

Cette représentation Franco-saoudienne au Châtelet constitue un prolongement des prestations à Riyad et Djeddah, grâce à l’impulsion de son altesse Badr ben Abdallah ben Mohammed ben Farhane al-Saoud, ministre de la Culture. +d’images

Paris – Intervention au Forum “la Corée pour la paix”

Ce 8 octobre, à Sciences Po Paris, j’ai été invité par Hoon Moreau, présidente de l’association KCRC France, à intervenir lors de son premier Forum Citoyen, dont le thème était : la Corée pour la paix.

KCRC France est la branche française de Korean Council for Reconciliation and Cooperation qui veut promouvoir le débat citoyen autour de la paix, le développement et l’identité nationale dans la péninsule coréenne. +d’images

Texte de mon intervention

Mme la Présidente,
Monsieur le Premier conseiller et consul général,
Messieurs les Présidents,
Mesdames messieurs

En premier lieu, permettez-moi de vous adresser mes plus vives félicitations pour l’organisation du 1er forum citoyen de KCRC France.

Je vous remercie de votre invitation à y participer.

Cela me permet de retrouver entre autre Antoine Bondaz à cette occasion, qui enrichit toujours mes réflexions par la pertinence de ses analyses.

Votre démarche afin d’établir la paix dans la péninsule coréenne et dans le monde est louable…

Elle rejoint l’action du sénat. J’y reviendrai.

Sénateur représentant les Français établis hors de France, ma circonscription est le monde.

Cela m’a amené à traverser 105 pays au cours de plus de 440 déplacements.

À la commission des AE, défense et forces armées depuis 5 ans, en charge plus particulièrement du cyber, j’ai pu appréhender l’étendue et la complexité des problèmes auxquels le monde, et donc notre pays est confronté.

Le 21 avril dernier, j’étais en Ukraine, soit 2 mois après le début de l’invasion russe.

Je suis allé dans les villes de Lviv, Kyiv, Boutcha, Borodianka, Irpin.

J’ai vu ce que provoque la guerre. J’ai traversé des villes en ruine.

A Borodianka, les croassements des corbeaux constituaient les derniers bruits de la ville qui subsistaient.

J’ai alors compris le 1er strophe du chant des partisans : « Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines »

En plantant des arbres avec les enfants de Butcha, quelques jours après que l’envahisseur russe en avait été chassé, leurs yeux, leurs regards m’ont renvoyé à ce qu’avaient vécu les enfants du Royaume-Uni dans les années 40.

La guerre ne fait pas de gagnants.

Elle ne fait que des morts.

Les peuples le sentent.

Dans mes voyages, j’ai observé un point commun à toutes les cultures, à tous les pays.

Ce point commun, c’est que tous les parents me disent qu’ils veulent le meilleur pour leurs enfants.

À partir de là, quels parents se réjouiraient de voir leurs enfants mobilisés pour partir à la guerre ?

Ceci explique pourquoi les démocraties ne se font pas la guerre et trouvent d’autres moyens pour régler leurs litiges.

Les autocraties détestent les démocraties, les droits de l’Homme, la liberté d’expression.

Le narratif chinois qui vise à faire croire que la démocratie n’est pas le système adapté aux pays en développement ne résiste pas aux faits.

Taiwan le démontre avec éclat aujourd’hui comme j’ai pu le constater.

En 1953, la Corée du Sud était le 3ème pays le plus pauvre au monde… elle est aujourd’hui la 11e économie mondiale et la 5e puissance exportatrice !

Son effort en matière de R&D est le plus important au monde en proportion du PIB ! J’admire cette progression.

En comparant le niveau de développement entre le nord et le sud de la péninsule coréenne, le narratif chinois peine à convaincre.

La guerre de Corée a causé d’immenses destructions à la péninsule coréenne et a entraîné sa partition, qui perdure aujourd’hui encore.

Les combats se sont interrompus le 27 juillet 1953.

Il ne s’agit que d’un armistice : la guerre n’a pas pris fin officiellement.

Une alliance militaire a été signée entre les États-Unis et la Corée du Sud en 1953.
29 000 soldats des forces armées des États-Unis demeurent stationnés en Corée du Sud ;

Pour anticiper une éventuelle attaque nord-coréenne, des exercices militaires bilatéraux se tiennent régulièrement.

Cette situation, qui dure depuis près de soixante-dix ans, constitue de fait un obstacle à la négociation d’un traité de paix.

En septembre 2021, le gouvernement de Pyongyang a une nouvelle fois repoussé la proposition du président Moon Jae-in d’une déclaration officielle de la fin de la guerre de Corée.

Il posait comme préalable la fin de la « politique hostile » des États-Unis.

De son côté, le sénat français a voulu soutenir la démarche pacifique de Séoul.

Nous avons voté le 5 janvier dernier, une résolution appelant le Gouvernement à œuvrer à l’adoption d’une déclaration de la fin de la guerre de Corée.

Mardi dernier, on apprenait qu’un missile balistique parti de Corée du Nord avait survolé le Japon avant de tomber dans l’océan Pacifique…

Il s’agissait du cinquième test balistique réalisé par la Corée du Nord en 10 jours… et cela continue comme l’a rappelé monsieur le premier conseiller.

Lorsque j’ai été président du groupe “d’études et de contact France-République populaire démocratique de Corée” du Sénat, de 2017-2020, j’ai tenté de rapprocher les points de vue.

Ainsi, le 19 juin 2018, j’ai animé la première audition publique d’un représentant de la Corée du Nord au Sénat.

Notre invité était le délégué général de la RDPC à Paris, entendu au cours d’une audition retransmise en direct sur les réseaux.

Mes questions ont porté sur le processus de dénucléarisation de la Péninsule et son calendrier, les opérations de vérification et de démantèlement envisagées, ainsi que l’adhésion éventuelle de la Corée du Nord au traité d’interdiction des essais nucléaires.

Je regrette sincèrement que le régime de Pyongyang persiste sur la voie de la nucléarisation et de la menace de son emploi, comme le fait d’ailleurs ouvertement Vladimir Poutine, pour ce qui le concerne en Russie.

Il y a donc lieu de promouvoir et de soutenir l’adoption par les parties au conflit d’une déclaration de fin de la guerre de Corée comme vous cherchez à le faire.

Une telle déclaration représenterait une nouvelle étape franchie sur le chemin de la paix.

Comme l’a rappelé Jean-Yves Le Drian en janvier dernier au sénat, « la France continuera à soutenir le rapprochement intercoréen et favoriser à la fois les échanges avec la Corée du Sud et le dialogue entre toutes les parties.

Nous poursuivrons nos efforts pour apaiser les tensions dans la péninsule coréenne et préserver la stabilité et la sécurité internationales. »

Cette volonté sera inscrite à l’agenda de la mission de la délégation sénatoriale que je conduirai à l’ONU dans un mois.

Je vous remercie.

Semaine AFE – Soirée “diplomatie économique”

Dans le cadre de la session plénière de l’Assemblée des Français de l’étranger, j’ai eu le plaisir de réunir plus d’une cinquantaine d’élus au Sénat pour une soirée sur ce thème : “Les conseillers des Français de l’étranger, acteurs de la diplomatie économique”.

Cette réunion a été animée par Alain Bentéjac, président du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF) et Charles Maridor, délégué général de CCI France International.

Je remercie Stéphane Vojetta, député des Français établis hors de France (5ème circo.) et entrepreneur accompli pour sa participation remarquée, ainsi que les deux conseillers du cabinet du ministre délégué Olivier Becht qui nous ont fait l’honneur de leur présence : Jean-Bernard Bolvin, chargé des Français de l’étranger et Isabelle Camilier, chargée du commerce extérieur, pour permettre au ministre de prendre en compte les avis des élus.

J’ai également partagé le message d’amitié et d’encouragements, adressé aux élus et aux orateurs, par son prédécesseur Franck Riester, rencontré au palais de l’Élysée juste avant la soirée.

Vers un soft power à la française ?

L’état d’esprit, unanimement partagé par les élus, tient en cette formule : il faut faire cause commune.

Les conseillers des Français de l’étranger souhaitent jouer tout leur rôle en matière de diplomatie économique, car ils possèdent tous une zone d’influence et une connaissance fine du terrain.

Toutes les prises de parole ont incité à une recherche de synergies entre les élus et les réseaux CCEF, CCIFI, Business France, French Tech, sans oublier le concours des postes diplomatiques et consulaires, ni même l’apport de tout le tissu associatif français à l’étranger.

Sachant parfaitement que les meilleures intentions peuvent se heurter aux querelles de clocher ou aux obstacles administratifs, les élus insistent néanmoins pour qu’on fasse appel à leur potentiel et appellent même à élargir le champ de notre diplomatie économique aux EFE, entrepreneurs français à l’étranger. Sans lien juridique avec la France, il n’empêche que ceux-ci diffusent le savoir-faire ou les produits français.

A ce titre, Charles Maridor a répondu qu’une des priorités du réseau CCIFI était de valoriser l’action des EFE, mais qu’il fallait d’abord mieux les connaître et les cartographier, ceci dans la perspective de jeter les bases d’un label dédié.

CCEF et CCIFI, deux réseaux tournés vers le progrès de nos entreprises

Alain Bentéjac nous a rappelé que la France disposait de conseillers du commerce extérieur (CCE) depuis 1898, dans le but de favoriser son commerce extérieur. Nommés par décret du Premier ministre, ils ne coûtent pourtant rien à l’État puisqu’ils constituent un réseau autofinancé de 4200 bénévoles dans 140 pays destiné à accompagner nos entreprises, mais aussi promouvoir l’attractivité de la France pour les investisseurs internationaux.

Les CCE partagent leurs enseignements à travers des « réunions régionales » (qui couvrent plusieurs pays) auxquelles je participe régulièrement.

Basé sur le même principe d’autofinancement, Charles Maridor, a présenté le réseau CCIFI, dont les membres sont, cette fois, des entreprises. Il s’articule en 125 chambres implantées dans 45 pays regroupant 34.000 membres. D’un mot, la mission de ces chambres vise à “accélérer” le développement des entreprises.

Présidé par Arnaud Vaissié, le réseau aspire à jouer pleinement son rôle dans la Team France Export, notamment par le développement de concessions de service public qui ont fait la preuve de leur efficacité et rentabilité.

Débat CyberCercle – Politique publique de sécurité

Ravi d’accueillir au Sénat, ce 6 octobre, une réunion du CyberCercle, présidé par Bénédicte Pilliet, aux côtés de mon collègue Mickaël Vallet.

Ce fut l’occasion d’avoir un échange privilégié dans le cadre de la rédaction du rapport d’informations sur la coordination du travail gouvernemental (cyberdéfense – SGDSN).

Une cinquantaine d’experts ont partagé leur expérience et leur regard pour enrichir notre rapport budgétaire.

Cyberassurance, rançongiciel, responsabilité, collectivités, lutte informationnelle… autant d’angles qui ont été abordés lors de cette matinale. +d’images