Accueil      En circonscription      Sénat      Bilan de mandat      Revue de Presse          Parcours      Contact     
    

Équateur : visio-conférence avec les entrepreneurs français

Ce 26 août, à l’initiative de la conseillère consulaire, Tannya Bricard, j’ai eu l’opportunité de dialoguer avec des entrepreneurs français installés en Équateur. Ceux qui opèrent dans la restauration ou le tourisme n’ont quasiment plus de clients depuis mars dernier. Je veux rendre hommage à leur courage, leur persévérance, leur imagination et leur attitude positive.

Merci à Tannya pour l’organisation de cette visio-conférence qui lui a valu de chaleureuses félicitions à chaque prise de parole, tant son travail d’élue est remarquable et remarqué.

Puisque nos entrepreneurs participent au développement économique local, tout en faisant rayonner notre savoir-faire, pourquoi n’auraient-ils accès aux facilités de crédit offertes aux TPE par l’Agence française de développement (AFD), via une banque locale ? L’idée d’un prêt leur permettant de traverser la crise sanitaire fait consensus. 

Jean-Baptiste représente un cas emblématique : ce jeune boulanger-pâtissier s’est lancé à Manta en 2014 où, comme d’autres, il a tout perdu à cause du tremblement de terre de 2016. Je l’avais rencontré avec Tannya en février 2019 dans sa maison-atelier rebâtie grâce à sa famille et ses amis (compte-rendu). Aujourd’hui, ce spécialiste du macaron nous a dit avoir perdu 90% de son chiffre d’affaires. Il a dû suspendre les contrats de ses 20 employés, en continuant de payer leur sécurité sociale. On serait désabusé à moins. Jean-Baptiste fait face avec beaucoup de détermination mais envisage désormais de rentrer en France.

Puisque les clients ont déserté son restaurant, Lucie propose désormais des plats typiques français livrés à domicile. 

Au cours de notre visio-conférence, les autres entrepreneurs ont décrit une situation commerciale tout aussi catastrophique. Il s’ajoute le sentiment de se trouver dans une impasse financière du fait de ne pouvoir compter ni sur la France, ni sur l’Équateur…

A la fin du mois, Aude va devoir cesser de payer ses employés de l’école de plongée de Puerto Lopez quasiment à l’arrêt depuis mars, conséquence du refus d’un prêt en France par manque de garantie, du refus d’un prêt en Équateur car elle et son mari sont français, du refus de report de loyer… 

Les portes du crédit sont aussi restées closes pour Anne et son commerce ambulant de crêpes bretonnes, tout comme pour Sophie, apicultrice, qui a aussi tenté une aide auprès du ministère de l’Agriculture équatorien. Quant à Dominique, à la tête de son agence de voyages, elle n’a reçu que des solutions à des taux prohibitifs avec un remboursement à très court terme. Dès lors, elle se demande comment payer les indemnités de départ de ses employés.

Quelle solution pour nos entrepreneurs en Équateur, comme dans de nombreux pays émergents, où ils ne sont pas aidés par les États, souvent défaillants et très endettés ?

L’atelier de macarons de Jean-Baptiste a été détruit par le tremblement de terre de 2016. La pandémie constitue une réplique tout aussi ruineuse.

La meilleure solution, d’après moi, passe par l’AFD qui offre aux institutions financières locales (en Asie, Afrique, Amérique) un partage de risque (dispositif Ariz) pour les emprunts des TPE/PME locales. Je propose d’en réserver une partie aux entrepreneurs français. Les représentants des CCIFI et des CCEF pourraient veiller à cette affectation au sein des comités de prêts.

J’ai proposé cette idée à Rémy Rioux, directeur général de l’AFD, lors de son audition devant notre commission des Affaires étrangères en mai dernier (compte-rendu).

Présente en Équateur depuis 2015, l’AFD a prêté 350M$ localement. J’ai salué son travail lorsque je me suis rendu au siège de l’AFD à Quito, avec Tannya, l’an dernier (compte-rendu).

Suite au séisme, l’Agence s’était engagée à soutenir des projets de reconstruction par des prêts administrés qui s’élèvent à plus de 100M$. Mais nos entrepreneurs français n’ont eu droit à rien…

En circonscription en Équateur (3/3) – Quito (26 février 2019)

Toute ma gratitude à Jean-Baptiste Chauvin, ambassadeur de France en Équateur, pour avoir facilité mon séjour à Quito et organisé une soirée à la Résidence de France, afin de me permettre de rencontrer les représentants de notre communauté.

A la lumière des problèmes soulevés par nos compatriotes de Manta, j’ai trouvé indispensable de rencontrer l’AFD pour discuter de la question des aides aux sinistrés français du tremblement de terre d’avril 2016.

Mes rendez-vous à caractère politique étaient tous imprégnés par la situation au Venezuela.

Politique

Ministère des relations extérieures

Entretien avec Andrés Teran Parral, vice-ministre des Relations extérieures et Mauricio Montalvo, directeur général de la Coopération internationale, en compagnie de Jean-Baptiste Chauvin, ambassadeur de France.

Comment ne pas évoquer la situation critique au Venezuela ? Le vice-ministre nous a annoncé le geste fort que son pays venait de faire en acceptant les lettres de créances du représentant de Juan Guaido, président vénézuélien par intérim.

300.000 Vénézuéliens se sont réfugiés en Équateur. Andrés Teran Parral a émis le souhait que l’UE leur ouvre l’espace Schengen sans visas pour les courts séjours. Je présenterai cette requête auprès de notre groupe d’amitié sénatorial. + d’images

Député équatorien

A la Résidence de France, je me suis entretenu avec Esteban Melo Garzón, député et président du groupe d’amitié parlementaire Équateur-France, en présence de Jean-Baptiste Chauvin, notre ambassadeur.

Le député est très soucieux de la possibilité d’un conflit armé au Venezuela qui serait provoqué par une intervention extérieure. D’autre part, il dénonce les réflexes xénophobes de la part de certains de ses compatriotes à l’égard des réfugiés. + d’images

Mairie

Alvaro Maldonado, directeur des Affaires économiques à la mairie de Quito, m’a exposé son plan de développement étalonné sur 10 ans.

La capitale équatorienne peut se flatter d’un aéroport flambant neuf entouré d’une zone franche, de l’arrivée du métro ou encore de l’ouverture d’un centre de convention. A noter qu’un tiers des universités du pays se trouvent à Quito.

Alvaro promeut des politiques publiques fondées sur la compétitivité, les partenariats public-privé, l’emploi et l’innovation. Voilà qui devrait plaire aux investisseurs étrangers.

Entrepreneuriat

Chambre de commerce

Heureux d’avoir répondu à l’invitation de Miguel Fuentes, président de la CCI franco-équatorienne, et aussi d’avoir revu Fabien Przypolski, rencontré il y a 4 ans à Quito comme directeur d’une revue œnologique et désormais directeur de la Chambre.

Forte de 55 membres, la Chambre fête ses 30 ans cette année, avec le sourire puisque les exportations françaises vers l’Équateur ont progressé de 30% en 2018.

A Quito, le salon du chocolat et la fête du Beaujolais nouveau se sont imposés comme des événements de référence. L’ouverture par Air France, en mai prochain, d’une ligne directe Paris-Quito fait espérer à nos entrepreneurs un fort regain des échanges bilatéraux. + d’images

Agence française de développement (AFD)

Suite au séisme qui a frappé le pays en 2016, l’Équateur a sollicité l’aide de la France qui s’est engagée, au travers de l’AFD, à soutenir des projets de reconstruction à moyen et long terme.

Je me suis rendu au siège de l’AFD en compagnie de Tannya Bricard, conseillère consulaire, pour y rencontrer Bruno Leclerc, directeur exécutif pour l’Amérique latine, Clotilde Boutrile, directrice Équateur et Alejandro Barreneche, chargé de projet.

Nous avons pointé la répartition des prêts administrés par l’AFD qui s’élèvent à plus de 100M$ : un volet ONG pour 1 M€ ; un volet de 65M$ pour des projets dans les secteurs de l’agriculture, tourisme, aquaculture et manufacture. Trois ans après le séisme, l’AFD a déjà décaissé 25M$ en faveur de 47 entreprises sur ce programme. Un dernier volet de 35M$ concerne une banque équatorienne qui finance des coopératives destinées à distribuer du micro-crédit immobilier.

Nous avons ensuite évoqué les dossiers de nos compatriotes-entrepreneurs, victimes du tremblement de terre qui n’ont eu aucun soutien de la France pour emprunter afin de se relancer.

Cette situation n’est pas satisfaisante. J’ai demandé à mes interlocuteurs de nous aider à imaginer une approche spécifique, afin que ces Français ne soient pas les grands oubliés de notre propre dispositif d’assistance financière. Ce sera ma priorité d’action pour l’Équateur.

Présente dans le pays depuis 2015, l’AFD a prêté 350M$ localement. C’est une performance à saluer. + d’images

Hilana

Visite de Hilana, société spécialisée dans le textile, créée par un Français venu en Équateur il y a 50 ans.

J’ai rencontré Moana Melet et Philippe Esquerré dans leur boutique à Quito pour juger sur pièce du savoir-faire qu’ils ont patiemment développé.

Leur usine, située dans la banlieue de Quito, occupe une vingtaine de salariés. + d’images

Antinea

Découverte de la splendide boutique-hôtel tenue par Catherine Cantié, en compagnie de Tannya Bricard.

Un lieu exceptionnel pour se reposer avant d’entamer la visite de la capitale…

Catherine a délicieusement restauré cet endroit qui abrite 8 appartements et 8 chambres spacieuses.

+ d’images

Communauté française

Ambassade

De bon matin, notre ambassadeur, Jean-Baptiste Chauvin, m’a offert un tour d’horizon de notre relation bilatérale, en organisant un petit-déjeuner à la Résidence autour des chefs de service et divers opérateurs (AEFE, AFD, FRANCE Volontaires, IRD…).

Dans le domaine de l’enseignement, le lycée La Condamine a fêté ses 50 ans en 2018 et prévoit de dépasser les 1500 élèves à la rentrée de septembre ! Ses responsables portent un projet d’agrandissement ambitieux. Malheureusement, l’investissement de 11 M€ est bloqué du fait de la suspension des garanties de l’État pour les prêts immobiliers des écoles françaises à l’étranger.

Nous avons également évoqué la coopération culturelle, scientifique et technique entre nos deux pays. Ainsi, la France se place au 7ème rang des pays d’accueil des étudiants équatoriens (590 étudiants en 2017, contre 480 en 2013) et L’IRD (Institut de Recherche pour le développement) mène ses travaux sur les maladies tropicales et divers thèmes liés à l’environnement, comme la volcanologie ou le changement climatique. + d’images

Réception à la Résidence

Merci à Jean-Baptiste Chauvin pour la soirée organisée à la Résidence de France, afin de me permettre de rencontrer les représentants de notre communauté.

Avec Tannya, nous avons dialogué avec des représentantes de France Volontaires. Engagées dans le service civique, elles mènent une action de solidarité exemplaire qui fait honneur à notre pays.

A titre d’exemple, l’association franco-équatorienne Patou Solidarité a ouvert la première maison d’accueil de la province de Napo pour les femmes victimes de violences et leurs enfants. + d’images

Les Copains d’abord

Pour fêter mon retour à Quito après mon premier séjour au printemps 2015 (compte-rendu), Tannya Bricard, conseillère consulaire, a organisé, dès mon arrivée, une réception dans les murs de Cynthia Swanberg.

Quel bonheur de croiser tant de personnalités chaleureuses et de retrouver les amis, comme Yves qui dirigeait l’aéroport de Quito en 2015 et qui m’avait accueilli à la descente d’avion.

Ce fût évidemment l’opportunité de rencontrer de nouvelles personnes au parcours international toujours passionnant. + d’images