Suite à l’annulation des mondiaux des Métiers 2022 à Shanghai, l’organisation WorldSkills a décidé que les épreuves seraient réparties sur la planète pour des mondiaux par métier.
Membre du comité d’organisation de WorldSkills Lyon 2024, je me suis rendu à Lucerne près de Zurich, en compagnie du consul général à Zurich, Alain Sterbik, pour soutenir nos compétiteurs dans les épreuves de Boulangerie/Pâtisserie.
Pour mieux appréhender les problématiques de notre communauté, je remercie vivement Alain Sterbik d’avoir organisé mon programme avec une réunion des élus des Français de l’étranger et une rencontre avec son équipe au consulat afin de faire le point sur son fonctionnement.
Par ailleurs, je suis retourné au lycée français de Zurich, qui est sorti en septembre 2022 de la convention qui le liait à l’AEFE. L’accompagnement du comité de gestion du LFZ pour conforter sa réflexion sur l’organisation de sa gouvernance était ma priorité pour la Suisse.
Ce nouveau déplacement m’a permis d’avoir des entretiens approfondis sur les effets de cette évolution avec Sébastien Ricout (à l’image), président du LFZ et également trésorier adjoint de l’ANEFE (Association nationale des écoles françaises à l’étranger).
Compétition WorldSkills
Épreuve de Boulangerie/Pâtisserie (Lucerne)
En compagnie d’Alain Sterbik, consul général de France à Zurich, j’ai eu le loisir d’assister aux épreuves de boulangerie et de pâtisserie.
La France était représentée dans ces deux disciplines.
Le français, Antoine Paris, est l’un des 14 compétiteurs qui s’affrontent pour la boulangerie.
15 étaient en compétition pour la pâtisserie, dont notre compatriote Alex Soszinsky.
Par ailleurs, j’ai pu observer les superbes installations de l’école Richemont, où la compétition se déroule sur une semaine.
En marge des épreuves, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec Laurence Gates, une compatriote, membre du comité d’organisation de Worldskills, sur la préparation de Lyon 2024. +d’images
Communauté française
Rencontre avec les élus
Notre consul général a organisé une rencontre avec des conseillers élus des Français de l’étranger Odile Avezou, présidente du conseil consulaire, et Louis Portal.
Afin de donner un angle économique à la discussion, Claire Louis, responsable du bureau de Zurich à la chambre France-Suisse qui compte 900 adhérents, et le représentant de Business France, participaient à cette rencontre.
Les universités de Zurich constituent un vivier pour les grandes entreprises suisses à l’image d’ABB. Il n’est pas surprenant d’y trouver dès lors le centre de recherche de Google pour l’intelligence artificielle.
Dans ce pays qui compte 80% d’apprentis pour 20% de bacheliers, les passerelles pour passer du monde professionnel au monde académique sont nombreuses.
Le pays dispose du 4ème réseau ferroviaire au monde.
Visite du consulat
Alain Sterbik, consul général à Zurich, m’a présenté l’équipe du consulat de 12 personnes au service d’une communauté de 31.000 inscrits.
4ème ville la plus chère au monde, le consul général m’a confié que depuis mon précédent passage en octobre 2018, il ne dispose plus d’une Résidence, par souci d’économie.
L’externalisation a des incidences budgétaires qui ne sont pas neutres pour le consulat, quand on sait qu’un restaurant facturera 30 francs suisses (environ 33 euros) de droits de bouchon pour l’ouverture d’une bouteille fournie. Les frais de réception s’envolent ! Le 14 juillet est désormais célébré à Berne, la capitale située à 1 heure de Zurich.
Si la villa qui accueille le consulat ne manque pas de charme, il est envisagé de déménager vers un espace plus fonctionnel pour recevoir un public nombreux.
Le renouvellement de la carte nationale d’identité a un succès fou depuis août dernier et l’apparition de son nouveau format type carte de crédit.
Le consulat doit être également mieux protégé : Lénine a écrit son manifeste pour la révolution dans le centre de Zurich. Un foyer de la révolution, installé dans la ville, tague complètement les murs du consulat chaque 1er mai au prétexte de chercher à libérer des personnes emprisonnées. On pourrait en sourire s’il ne fallait pas payer pour procéder au nettoyage… +d’images
Enseignement
Lycée français de Zurich (LFZ)
Retour au lycée français de Zurich en compagnie d’Alain Sterbik et de François Courant, conseiller culturel.
Sébastien Ricout, président du LFZ et également trésorier adjoint de l’ANEFE, nous a accueilli avec l’équipe de direction qui chapeaute une équipe de 150 personnes au service de 1140 élèves de la maternelle au baccalauréat.
Arrivé à saturation en 2019 avec 1080 élèves, le LFZ a décidé de louer des locaux à proximité pour poursuivre sa croissance et d’engager un projet de nouvel établissement sur un terrain situé à proximité.
Le LFZ a mis fin à la convention qui le liait à l’AEFE pour opter pour le simple statut de partenaire, ce qui a pour effet de simplifier et optimiser la gouvernance de l’établissement.
Un nouveau proviseur et une nouvelle directrice du primaire ont été recrutés à la rentrée de septembre.
J’ai assisté à une présentation du projet d’agrandissement qui prévoit un investissement de 26,4 millions de francs suisse et la location du terrain sur 80 ans.
L’objectif est d’atteindre 1590 élèves en 2025 avec 23 élèves par classe, soit une progression de 500% en 25 ans. La capacité maximale (26 élèves par classe ) serait de 1800 élèves.
La parcelle recevra un bâtiment de 4 étages équipé d’une salle de spectacle de 200 personnes minimum. Il sera destiné à accueillir une partie du collège et le lycée.
Avec 100% de résultats au baccalauréat, dont 80% de mentions bien ou très bien, le LFZ observe que 40% de ses bacheliers choisissent la France pour leur parcours universitaire.
Afin d’améliorer encore le partenariat éducatif bilatéral, Sébastien Ricout suggère la création d’un diplôme franco-suisse à l’image du diplôme italo-suisse.
Lors de la visite du LFZ, j’ai été impressionné par la maîtrise des outils numériques par les élèves et la puissance du projet numérique mis en place par l’établissement.
Chaque élève dispose d’un iPad depuis plusieurs années pour collaborer avec l’enseignant dans la classe sans avoir à se lever pour aller au tableau.
Félicitations à Sébastien, au comité de gestion, au proviseur et à l’équipe qui anime le LFZ. +d’images