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Jean-Yves Le Drian présente une “feuille de route” aux conseillers culturels pour guider notre diplomatie d’influence

Le 14 décembre dernier, j’ai assisté au discours de Jean-Yves Le Drian lors des Journées du réseau des conseillers de coopération et d’action culturelle (COCAC).

“Il n’y a plus de soft power, il n’y a que du hard power”, affirme le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, en avant-propos de “la feuille de route de l’influence de la diplomatie française” que vient de publier son ministère.

Une feuille de route, parce que la force de ce document est de donner des clés pour agir, à travers un plan d’action et des priorités stratégiques pour les années à venir (1).

Destiné à inventer la diplomatie d’influence française de demain, cet outil est le fruit d’une réflexion collective lancée au Quai d’Orsay fin 2019, agglomérant des propositions de nombreux parlementaires. Au résultat, il s’agit de “la première doctrine consolidée dont nous nous dotons en matière d’influence”, fait valoir le ministre.

Il va de soi que ce fascicule de 75 pages cristallise notre résolution à utiliser sans complexe nos propres leviers d’influence, afin de ne pas laisser le champ libre à des puissances qui ne se contentent pas d’opérations de conviction ou de séduction, mais qui participent à la “brutalisation du monde en agissant comme si tous les coups étaient permis”. Le ministre nous rappelle que la diplomatie d’influence est désormais une épreuve de force, caractérisée par un haut degré d’intensification et de systématisation.

Comment réussir dans l’adversité ? Selon le Quai d’Orsay, le mot d’ordre est clair : créer et entretenir constamment le désir de France, en étant force de proposition. Et ce, quel que soit le chemin pour y parvenir : cinéma, musique, bourses pour les étudiants, prêts aux pays en développement, expertise technique, etc.

Si la France ne manque pas d’atouts (2), la feuille de route souligne que la bataille de l’influence diplomatie doit être fondamentalement européenne. C’est pourquoi cette feuille de route paraît à la veille de la présidence française du Conseil de l’Union européenne.

Lors des Journées des COCAC, Jean-Yves Le Drian s’est montré très concret sur ce sujet, comme intensifier l’engagement de l’UE dans l’Indopacifique ou bien poursuivre, en tant qu’Européens, le renouveau de notre partenariat avec le continent africain, notamment en matière d’éducation, de numérique et de coopération patrimoniale et muséale (lien).

“Là encore, il ne faut pas s’y tromper : derrière la bataille de l’influence, il y a une bataille des modèles qui oppose des visions du monde et des visions de l’humain”, prévient le ministre, en appelant la construction d’un “nouvel humanisme dont le XXIe siècle a besoin”.

Dans notre environnement de rivalités exacerbées, la feuille de route du MEAE veut répondre à l’urgence de repenser les finalités et les outils de notre diplomatie culturelle et d’influence.

(1) SIX PRIORITÉS STRATÉGIQUES AU CŒUR DE L’ACTION DU RÉSEAU D’INFLUENCE DE LA FRANCE 📍
1️⃣ La langue française au service du plurilinguisme, de l’éducation, de l’insertion professionnelle de la jeunesse
2️⃣ L’enseignement supérieur, la recherche et un réseau scientifique au service des biens publics mondiaux
3️⃣ La relance des industries culturelles et créatives pour la France, l’Europe et la Francophonie
4️⃣ Les médias pour une information internationale accessible, pluraliste et de qualité
5️⃣ Think tanks et diplomatie des idées
6️⃣ Le renforcement de notre influence dans le système multilatéral et de l’attractivité du territoire français pour les organisations internationales

(2) L’INFLUENCE FRANÇAISE EN 10 CHIFFRES 📍
➡ 1er réseau culturel au monde (125 Instituts français et 830 Alliances françaises)
➡ 1er réseau éducatif au monde (545 lycées dans le monde dans 138 pays accueillant 380 000 élèves)
➡ 1re destination touristique au monde (avec, avant la crise sanitaire, 90 millions de visiteurs par an)
➡ 1er pays européen pour l’accueil des investissements directs étrangers (IDE)
➡ 2e espace maritime au monde
(11 millions de km2 de zone économique exclusive)
➡ 3e réseau diplomatique au monde (163 ambassades, 16 représentations permanentes, 89 consulats généraux et consulats)
➡ 5e pourvoyeur d’APD (avec 14,6 milliards d’euros en 2022, soit près de 5 milliards de plus par rapport à 2017)
➡ 5e armée mondiale engagée dans des opérations extérieures
➡ 5e langue parlée dans le monde (300 millions de locuteurs et potentiellement 750 millions d’ici 2050)
➡ 6e économie mondiale

Enseignement français – Mon élection à la présidence de l’ANEFE

Je me sens très honoré de succéder au sénateur honoraire André Ferrand à la présidence de l’Anefe (Association nationale des écoles françaises à l’étranger) et je remercie les membres du conseil d’administration pour leur confiance.

Ma présidence s’inscrit dans le droit fil du plan de développement de l’enseignement français exprimé par Président de la République, le 20 mars 2018, avec l’objectif de doubler le nombre d’élèves dans notre réseau d’ici à 2030.

Pour créer de nouvelles écoles ou les développer, il faut emprunter pour acquérir un bien immobilier ; et pour emprunter, il faut des garanties.

C’est la mission de l’Anefe, organisme créé par un décret du 4 octobre 1971 (signé par Maurice Schumann, alors ministre des Affaires étrangères) ayant la particularité d’être une « association administrative » dotée de la possibilité d’émettre, sur avis favorable d’une commission interministérielle, des emprunts pour la construction et l’aménagement des écoles.

L’Anefe a été fondée le 20 septembre 1975, lors de la 29e session plénière du Conseil Supérieur des Français de l’étranger (CSFE), sur l’initiative du sénateur Jacques Habert, alors 1er vice-président de ce Conseil, avec l’aval des trois ministères alors compétents pour l’enseignement français à l’étranger : Éducation Nationale, Affaires Étrangères, Coopération.

Depuis 45 ans, l’Anefe contribue à obtenir la garantie de l’État à hauteur de 100% en faveur des écoles françaises dans le monde pour leurs besoins en financements immobiliers.

Agissant comme un partenaire qui aide les écoles à monter des dossiers sérieux, l’Anefe aura permis de garantir 166 prêts en faveur de 112 établissements, dans 95 pays !

Depuis 2021, l’Anefe est écartée des opérations de garantie de l’État sur les prêts relatifs à l’immobilier scolaire, au profit de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) qui instruira les dossiers à la place de l’Anefe, afin que Bercy décide, in fine, quels établissements il voudra garantir et à quel taux.

L’Anefe continuera toutefois à gérer les dossiers antérieurs. On compte 52 financements immobiliers en cours qu’il faudra gérer jusqu’à la dernière échéance c’est-à-dire à long terme, 20, 25 voire 30 ans.

Hier, lors de l’Assemblée générale, André Ferrand a souhaité que l’ANEFE pilote un laboratoire de réflexion sur l’avenir de cet enseignement français à l’étranger. Il serait susceptible d’inspirer le conseil d’administration qui devra réinventer le mode d’action de l’Anefe, s’il ne veut pas s’en tenir à la gestion des affaires courantes.

Lors du conseil d’administration qui a suivi l’assemblée générale, François Normant a proposé la création d’un poste de Président d’honneur de l’ANEFE pour André.

Je salue le volontarisme sans faille et l’immense travail accompli par André Ferrand, président depuis 2005, en faveur du développement de l’enseignement français à travers le monde.

Il s’est révélé être le digne successeur de Jacques Habert.

Bureau ANEFE au 20/12/2021 :
. Président : Olivier Cadic
. Vice-Présidents : Bruno Foucher (Pdt AEFE) et François Normant (Pdt FAPEE)
. Trésorier : Pascal Rakowski (Luxembourg)
. Trésorier adjoint : Sébastien Ricout (Zurich)
. Secrétaire générale : Dana Gruia Dufaut (CDFE Roumanie)
. SGA : Balkis Kaouk (CDFE Sénégal)

Conseil d’administration ANEFEMembres élus par l’AG du 20/12/2021
(par ordre alphabétique) :
. Marie-Claude Aboufadel (Arabie saoudite) – réélue
. Samantha Cazebonne (sénatrice)
. Nadia El-azzi Chaaya (AFE Moyen-Orient, CDFE Arabie saoudite)
. Yves Demouy (CDFE République dominicaine)
. Jean-Hervé Fraslin (pdt commission Enseignement AFE, CFDE Madagascar)
. Dana Gruia Dufaut (CDFE Roumanie)
. Rosiane Houngbo Monteverde (pdte commission des Lois AFE, CFDE Bahreïn-Qatar)
. Balkis Kaouk (CDFE Sénégal)
. Sébastien Lahaie (Paraguay) – réélu
. Jean-Marie Langlet (CDFE Allemagne) – réélu
. Laurence Helaili (AFE Europe du nord – CFDE Irlande)
. Amelie Ersman Mallet (AFE Europe du nord – CFDE Royaume-Uni)
. François Normant (pdt FAPEE) – réélu
. Pascal Rakovsky (Luxembourg) – réélu
. Sébastien Ricout (Suisse) – réélu
. Patrick Teneze (Italie)

Hélène Degryse, présidente de l’AFE, Alexandre Bezardin et Ramzi Sfeir, vice-présidents de l’AFE, font partie des 16 membres de droit du conseil d’administration de l’ANEFE.

Liban – Table ronde “Diaspora Libanaise, acteur de la reconstruction du Liban”

Ce 17 décembre, j’ai parrainé une réunion au Sénat à l’initiative de la DLO, Diaspora Libanaise Overseas, présidée par mon ami Rodrigue Raad. Son projet est de rallier la diaspora libanaise dans le but d’aider le Liban à récupérer sa souveraineté et reconstruire son économie.

Je remercie ma collègue Christine Lavarde, présidente du groupe d’amitié France-Liban, pour sa brillante intervention en ouverture cet événement.

Il est frappant d’entendre que la diaspora libanaise représente plus de 14 millions de personnes à travers le monde, au regard de 4,5 millions de résidents !

Les divers intervenants ont rappelé que les liens de parenté, de religion ou le rêve de revenir sur le sol natal font que ces Libanais du dehors n’oublient pas leurs racines, même s’ils sont des “immigrants modèles” qui en oublient parfois de transmettre leur identité et leur langue. Forts de leurs compétences et leurs réseaux, ils forment un “bouillon de culture” autant qu’une force pour faire renaitre l’âme du Liban. Les résidents du Pays du cèdre pensent à eux comme à une ultime planche de salut.

Le sentiment d’urgence a prévalu dans tous les propos, face au cortège des calamités : grande pauvreté, hôpitaux qui ferment les uns après les autres, exode massif, ingérence meurtrière de certains pays ou bien encore “casse du siècle” avec le vol des avoirs des déposants…

“Le Liban n’est pas un pays, mais un paysage ; ce n’est pas un état, mais un état d’âme”, a résumé un participant.

Pour tenter de maintenir la barque à flot, plusieurs responsables d’associations apolitiques et areligieuses ont successivement témoigné de leurs actions de solidarité pour pallier les besoins de première nécessité, dans un contexte qui ne fait que s’aggraver.

Comment sortir de ce cauchemar ? “Il ne peut y avoir de résurrection du Liban sans le soutien indéfectible de sa diaspora”, affirme Rodrigue Raad.

Tout le monde est d’accord ou presque, disons que “80% des gens sont d’accord sur 80% des choses”, précise un conférencier. A cet égard, un autre souligne que le drame libanais s’explique par “l’excellence individuelle et la déchéance collective”. Il faut donc impérativement “mettre les égos de côté”, conclut-il.

Sur le plan collectif, une orientation suscite l’adhésion : “la diaspora libanaise est un corps qui doit être démocratiquement légitimé”. Il a ainsi été question d’états généraux.

Le Liban compte beaucoup sur sa diaspora, d’autant que la situation se dramatise. Mais gardons à l’esprit que “le symbole du pays, le cèdre, même blessé et exsangue, ne perd jamais de sa majesté. Il est éternel”, a conclu le président Raad.

INFOLETTRE n°153 – Édito : AFE : le jour de l’indépendance // HOMMAGE : Sénatrice Catherine Fournier // EN CIRCONSCRIPTION > MOYEN-ORIENT : Déplacement présidentiel Émirats arabes unis / Qatar / Arabie saoudite (2-4 déc. 2021) / SÉNÉGAL : Déplacement ministériel Dakar (5-7 déc. 2021) / REPUBLIQUE DOMINICAINE : Saint-Domingue & Las Terrenas (15-19 nov. 2021) // FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER > Une élue indépendante à la présidence de l’AFE / Rencontre avec Alain Bentejac, pdt du CNCCEF // CYBERSÉCURITÉ > PLF 2022 – Mon rapport sur les crédits de la coordination du travail gouvernemental (cyberdéfense, SGDSN) / Cybersécurité – Budget du GIP ACYMA / Revue de presse – Suite à mon rapport sur les crédits du programme 129 / Interview : “Viginum, une avancée majeure contre la désinformation” – GS Mag (déc. 2021) // DROITS HUMAINS > “Qui est prêt à mourir pour Taïwan ?” (RFI) / “JO d’hiver en Chine : Les boycotts diplomatiques continuent à pleuvoir” – (L’Opinion) / Liberté religieuse : Pasteur Thierry Le Gall // DIPLOMATIE PARLEMENTAIRE > Algérie / Bahreïn / Égypte / E.A.U / Éthiopie / Israël-Palestine / Koweït / Oman / Qatar / Turquie / Venezuela

Lire : l’INFOLETTRE n°154 – 20 décembre 2021Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°154

AFE : le jour de l’indépendance

Réunie cette semaine, la 35ème session de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) achève une année électorale pour les Français de l’étranger.

À l’issue des consultations consulaires, sénatoriales et AFE, les cinq étiquettes politiques LR, ASFE (parti dont les sénateurs sont affiliés au groupe LR), LREM, EELV et PS ont enregistré chacune un poids équivalent à un sixième de l’électorat.

Les élus indépendants, sans étiquette politique, constituent la sixième force du panel. Ils ont fait jeu égal avec les partis constitués.

Indépendance ne rime pas avec isolement. En s’alliant avec les élus de la majorité présidentielle pour fonder le groupe « Indépendants, démocrates et progressistes » à l’AFE, les élus indépendants ont adopté une démarche pragmatique pour peser et faire entendre la voix des conseillers des Français de l’étranger.

C’est à mon sens le signe d’une modernité qui en annonce d’autres. On le sait, j’appelle de mes vœux une large réforme de la représentation des Français de l’étranger.

Je ne suis pas le seul, comme en témoigne le projet de création d’une commission, au sein de l’AFE, chargée de proposer des pistes de réforme. Il me parait fondamental que ces propositions viennent des élus eux-mêmes, car c’est le premier pas vers le renforcement de leurs prérogatives et une représentation plus efficiente. Visuel HL125

Ce mardi 14 décembre, un conseiller des Français de l’étranger indépendant a été élu à la Présidence de l’Assemblée des Français de l’étranger. Pour ne rien gâcher, cet élu est une élue. C’est donc à un double titre que l’élection d’Hélène Degryse, conseillère des Français des Pays-Bas et conseillère à l’AFE pour le Benelux, marquera l’histoire de la représentation des Français établis hors de France.

Je me félicite de ce magnifique résultat.

Élue en mai dernier face à toutes les étiquettes politiques, Hélène s’est révélée être un remarquable point d’appui pour construire un consensus.

Non seulement le visage de l’AFE est aujourd’hui celui d’une femme dont l’indépendance a toujours constitué la ligne politique, mais encore l’ensemble de la répartition des responsabilités a obéi à un impératif de proportionnalité des six groupes politiques qui composent désormais la nouvelle assemblée.

C’est le signe d’une démocratie en bonne santé. Découvrir l’InfoLettre n°154

 

Cybersécurité – “Viginum, une avancée majeure contre la désinformation” – GS Mag n°57 (déc. 2021)

Entretien paru dans la revue Global Security Mag n°57, magazine consacré à la cybersécurité, dirigé par Marc Jacob.

Extrait (GS Mag) : “En 2022, le programme 129 prévoit le financement de nouvelles missions, à commencer par VIGINUM. Cette nouvelle agence gouvernementale aura pour mission de détecter les opérations de désinformation sur les plateformes en ligne et d’en informer les pouvoirs publics. Pour le Sénateur Olivier Cadic, la mise en place de ce nouveau service représente une avancée majeure contre la désinformation, surtout à quelques mois de l’élection présidentielle.”

Lire l’article paru dans GS Mag

Semaine AFE – Une élue indépendante à la présidence de l’AFE

Ce 14 décembre, j’ai assisté à l’ouverture de la 35ème session de l’AFE.

Le ministre Jean-Baptiste Lemoyne a ouvert cette assemblée constitutive suite à l’élection du 5 décembre 2021. L’ouverture s’est tenue sous la présidence de Michèle Malivel, doyenne de l’Assemblée.

J’adresse toutes mes félicitations à Hélène Degryse (à l’image), nouvelle présidente de l’AFE brillamment élue avec 64,7% des voix au deuxième tour de scrutin, après être arrivée en tête au premier tour.

Élue indépendante aux Pays-Bas, Hélène a rassemblé largement en dépassant les clivages politiques, ce dont je me réjouis. Elle succède à Marc Villard, qui a passé le témoin avec beaucoup d’élégance. Hélène est membre du groupe Indépendant, démocrate et progressiste qui allie les élus indépendants et les élus issus de la majorité présidentielle. +d’images

Cybersécurité – GIP ACYMA (cybermalveillance.gouv.fr)

J’ai participé le 14 décembre à un échange privilégié entre parlementaires au sujet des évolutions attendues pour le GIP Actions contre la Cybermalveillance (ACYMA), à l’initiative du directeur général Jérôme Notin que je remercie.

Avec mon collègue Mickaël Vallet, co-rapporteur pour avis du programme 129 consacré au budget du SGDSN et de la cybersécurité en France, j’ai plaidé en faveur d’un doublement du budget du GIP ACYMA, qui fonctionne actuellement avec une dotation de 1,6 million d’euros (provenant pour moitié de contributions publiques et pour moitié de contributions privées). +d’images

Sénégal / Dakar – Forum international sur la Paix et la Sécurité (5-7 déc. 2021)

À l’invitation de Florence Parly, ministre des Armées, j’ai assisté à la 7ème édition du Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité, consacré aux enjeux de stabilité et d’émergence en Afrique dans un monde post-covid 19.

Parmi les parlementaires composant la délégation, j’ai eu le plaisir de retrouver, mon ancien collègue et ami Jean-Marie Bockel, mes collègues Joëlle Garriaud-Maylam et Rachid Temal, ainsi que le député des Français de l’étranger, M’jid El Guerrab.

Très heureux d’avoir pu revoir Nicolas Soyere et Gérard Sénac, nos conseillers des Français de l’étranger au Sénégal présents lors du premier Conseil local de développement auquel ils ont pu assister grâce à la loi votée en juillet dernier. Une pensée à Balkis Kaouk, présidente du Conseil consulaire qui, étant en déplacement à Paris, n’a pu être présente ce jour-là.

Pour l’anecdote, avant d’embarquer pour Dakar, j’avais atterri la veille à Orly à 22h00 de retour de Djeddah. Le Président de la République m’avait invité à l’accompagner lors de son déplacement au Moyen-Orient, au cours duquel un contrat de vente de 80 Rafale a été conclu avec les Émirats arabes unis (compte-rendu). Florence Parly et le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, étaient également du voyage. Dimanche matin, l’avion présidentiel a été une nouvelle fois mis à contribution pour le vol Paris-Dakar.

Je remercie vivement Florence Parly et Jean-Yves Le Drian de m’avoir proposé de les accompagner au Sénégal avec la délégation parlementaire.

Diplomatie

Forum international sur la Paix et la Sécurité

Tandis que je participais à la séquence du lundi matin avec Jean-Yves Le Drian à l’Institut Pasteur (voir ci-desous), Florence Parly, ministre des Armées assistait à la cérémonie d’ouverture du Forum de Dakar en présence du panel des hautes autorités.

Parmi les défis sécuritaires et les nouvelles menaces, le ministre a souligné l’importance de la lutte contre la désinformation. Florence Parly considère que les fake news sont une arme cyber à prendre en compte au même titre que les menaces terrestres, maritimes ou aériennes.

Nous avons rejoint le forum à la mi-journée. Jean-Yves Le Drian est intervenu l’après-midi. Il a déclaré qu’il fallait conjuguer solidarité internationale et souveraineté.

La solidarité s’exprime par les livraisons de vaccins. « Il y a ceux qui annoncent et ceux qui livrent. Ce ne sont pas toujours les mêmes ». On comprend qu’il faisait mention des déclarations de la Chine…

45 millions doses ont déjà été livrées aujourd’hui par l’UE, dont 14 millions par la France. 120 millions de doses seront apportées par la France d’ici à mi-2022.

L’objectif que l’Afrique devienne souveraine en matière de production de vaccins. Cela s’illustre au Sénégal avec le projet MADIBA auquel nous contribuons. Le ministre a prévenu qu’il était illusoire d’envisager une relance sans que la sécurité ne soit assurée.

Dîner

Les ministres ont invité la délégation à un dîner le soir, avant de reprendre l’avion pour Paris, afin de partager nos impressions. Nous avons été rejoints par Nicolas Soyere, ancien St Cyrien, conseiller des FDE pour le Sénégal, qui a partagé son analyse de la situation dans la sous-région lors d’un tête à tête avant le repas.

J’ai eu également le plaisir de retrouver simultanément Philippe Lalliot, ambassadeur de France au Sénégal et Christophe Bigot, son prédécesseur qui m’avait accueilli lors de mon précédent déplacement au Sénégal. +d’images

Assemblée nationale

En marge du Forum international sur la paix et la sécurité de Dakar, la délégation parlementaire française a été reçue à l’Assemblée nationale du Sénégal par le président de la commission des Affaires étrangères, M. Papa Biram Touré, et le président de la commission de la Défense et de la Sécurité, M. Alioune Badara Diouf, en présence d’un groupe de députés parmi lesquels :
M. Boubacar Villiembo Biaye, député, 1er vice-président de la commission des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Sénégalais de l’extérieur ;
Mme. Yaye Mane Albis, députée, membre de la commission des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Sénégalais de l’extérieur ;
Mme. Marieme Soda Ndiaye, députée, membre de la commission des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Sénégalais de l’extérieur ;
M. Demba Babayel Sow, député, membre de la commission des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Sénégalais de l’extérieur ;
M. Abdou Aziz Diop, député, membre de la commission des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Sénégalais de l’extérieur ;
M. Mame Bounama Sall, député, membre de la commission de la Défense et de la Sécurité ;
M. Khalil Ibrahima Fall, député, membre de la commission de la Défense et de la Sécurité ;
Mme Amininata Ly, députée, membre de la commission de la Défense et de la Sécurité ;
M. Demba Keita, député, membre de la commission de la Défense et de la Sécurité ;
M. Mor Kane Ndiaye, député, membre de la commission de la Défense et de la Sécurité ;

Durant l’échange, je me suis réjouis d’entendre des parlementaires sénégalais saluer l’action de la France dans la région sahélienne face au terrorisme. « Il n’y aurait plus d’état au Mali si la France n’était pas intervenue », selon certains. Ensemble, nous avons convenu qu’il fallait créer les conditions de la stabilité au Mali et protéger le plus ardemment possible les états démocratiques dans la région.

En matière sanitaire, les parlementaires sénégalais ont appelé à poursuivre la coopération entre la France et leur pays. Comme le terrorisme, la Covid-19 n’a pas de frontières.

Le renforcement des relations entre nos deux parlements est plus que jamais nécessaire face à ce double enjeu sécuritaire et sanitaire. +d’images

Santé

Institut Pasteur de Dakar (IPD)

Visite de l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) en présence du ministre Jean-Yves Le Drian, en compagnie de mes collègues sénateurs Joëlle Garriaud-Maylam et Rachid Temal ; et députés Isabelle Rauch, Sirra Sylla, M’jid El Guerrab, Jean-Francois Mbaye et de Philippe Lalliot, ambassadeur de France au Sénégal.

Nous avons été accueillis par l’administrateur général, Amadou Sall qui nous a fait visiter l’unité de production Diatropix de tests Covid-19 anti-g.

Réalisée en décembre 2020, la plateforme prévoit la production de 50 millions de tests en 2022, au format test de grossesse qui donne le résultat en quelques minutes.

L’IPD est un acteur majeur de la lutte contre la Covid-19, soutenu par l’ambassade de France au Sénégal, l’AFD et le réseau international des instituts Pasteur.

Lieu de la découverte du virus de la fièvre jaune en 1927, l’Institut Pasteur de Dakar produit du vaccin anti-amaril depuis les années 1930.

L’Institut est l’un des 4 producteurs de par le monde agréé par l’OMS et il joue, de ce fait, un rôle déterminant dans la disponibilité mondiale de ce vaccin au travers des appels d’offre des organismes des Nations Unies (UNICEF, OMS…).

Les besoins actuels en vaccin anti-amaril sont nettement supérieurs à la capacité mondiale de production et c’est pourquoi le projet de construction d’une nouvelle unité (projet AfricAmaril) a démarré en 2013 afin de doter le continent d’une usine de production répondant aux plus hauts standards et capable de produire plus de 20 millions de doses par an.

La nouvelle unité de fabrication de vaccins contre la fièvre jaune sera mise en place avec le soutien de l’AFD. Une partie du prêt octroyé par l’AFD sera transformée en une subvention nette afin de faciliter et accélérer la mise en œuvre de ce projet.

La finalisation de la construction de l’usine est prévue en 2022.

La France soutient également le projet MADIBA (Manufacturing in Africa for Disease immunization and Building Autonomy) de l’Institut Pasteur. La construction de cette usine de production de vaccins contre le Gui D-19 et d’autres maladies endémiques permettra de produire 50 millions de doses d’ici à fin 2022 et 300 millions de doses en 2023. +d’images

Aide au développement

Conseil local de développement

Installation à Dakar du 1er Conseil local de développement, institué par la loi de programmation de l’APD, votée à l’unanimité du Parlement l’été dernier, présidé par Philippe Lalliot, ambassadeur de France au Sénégal, en présence du ministre Jean-Yves Le Drian.

(à l’image) Le ministre a salué la présence des parlementaires présents et des conseillers des Français de l’étranger, Gérard Sénac et Nicolas Soyere, qui participent de droit à ces conseils.

Ce Conseil local de développement permet d’inscrire l’octroi de l’aide publique au développement dans un dialogue étroit avec les pays partenaires, en prenant en compte les besoins spécifiques des populations cibles. Jean-Yves Le Drian a rappelé en introduction que dans chacun des postes, l’installation d’un comité local inclusif permettra de décider ensemble, d’éviter le travail en silo afin de définir des objectifs communs.

Le ministre nous a soumis la stratégie pays pour le Sénégal 2022/2025 préparée par le poste. Cela commence par l’accompagnement du Sénégal vers son émergence. La France apportera sur cette période une contribution à hauteur de 1,5 milliard d’euros, dont 250 millions de financements de l’AFD. Le quadruplement de ses interventions positionne la France comme le premier bailleur bilatéral du Sénégal.

La France soutient les projets de mobilité, vecteurs de transferts de compétences. Le TER de Dakar, qui devrait entrer en circulation le 24 décembre 2021, est la première pierre d’un système intégré de transports urbains.

Les 5 secteurs prioritaires de notre coopération pour l’émergence sont :
– Le développement urbain ;
– L’innovation et numérique ;
– L’agriculture et agroalimentaire ;
– Le tourisme ;
– Les énergies renouvelables.

Concernant le développement durable, la santé et l’agriculture responsable, les initiatives portées par la France s’inscriront dans le cadre du plan Sénégal Émergent Vert, avec un objectif de création d’un million d’emplois. Cela passe également par une mobilisation accrue dans le secteur de la santé pour lutter ensemble face à la Covid-19.

Les intervenants sénégalais ont présenté avec beaucoup de force leurs attentes et leurs idées pour que l’aide au développement se déploie efficacement. +d’images

Sécurité

Éléments français au Sénégal (EFS)

La délégation parlementaire, conduite par Françoise Dumas, présidente de la commission de la Défense à l’Assemblée nationale, a été accueillie par le général de brigade Michel Delpit, commandant des Éléments français au Sénégal (EFS), pour une présentation des forces armées, des matériels et des capacités opérationnelles de l’unité.

Créé en 2011, les EFS conduisent des actions de partenariat au profit des armées de la sous-région et contribuent à la préservation de nos intérêts en Afrique de l’Ouest.

Les EFS sont stationnés sur la presqu’ile de Dakar. Ils assurent un rôle de point d’appui logistique au profit des opérations françaises dans la sous-région.

Forts de 500 militaires et de 180 personnels civils sénégalais, leur zone de responsabilité permanente couvre les 15 pays de la CEDEAO et la Mauritanie.

Cette mission de coopération militaire doit faire face à un contexte de dégradation constante de la situation sécuritaire dans la région, qui touche désormais les frontières des pays côtiers riverains de la zone sahélienne.

Je salue ce partenariat militaire opérationnel qui symbolise l’entente et l’amitié entre la France, le Sénégal et les pays de la sous-région. +d’images.

Service pastoral auprès des Parlementaires

Ce 10 décembre, j’ai rencontré le pasteur et directeur du service pastoral auprès des parlementaires, Thierry Le Gall, pour un entretien au Sénat.

Celui-ci fait partie du Conseil National des Évangéliques de France (CNEF) qui est l’un des interlocuteurs français du protestantisme, à côté de la Fédération Protestante de France (FPF).

Avec une nouvelle église implantée tous les dix jours en métropole et en Outre-mer, le protestantisme évangélique est la branche du christianisme en plus forte croissance en France, en Europe et dans le monde.

Nous avons échangé sur les persécutions que subissent les Protestants et tous les Chrétiens dans le monde, notamment en Chine où la liberté de culte et de croyance est sévèrement réprimée.

Thierry Le Gall m’a également présenté les travaux de l’ONG Portes Ouvertes qui publie chaque année l’index mondial de persécution des Chrétiens, un classement des 50 pays où ceux-ci rencontrent les plus grandes difficultés en raison de leur religion.

Commerce extérieur – rencontre avec Alain Bentejac, pdt du CNCCEF

Heureux d’avoir reçu au Sénat, le 9 décembre, le président du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF), Alain Bentejac.

Les conseillers du Commerce extérieur de la France (CCE) mettent bénévolement leur expérience au service du rayonnement économique de la France. Ils exercent au quotidien des actions concrètes en partenariat avec les acteurs publics et privés, jouant un rôle dans la promotion et l’appui à l’internationalisation des entreprises françaises.

Nous avons échangé sur les informations obtenues lors de mes réunions avec le réseau des CCEF, notamment à l’occasion de mes récents déplacements à Taiwan, au Maroc, en Arabie saoudite et en République dominicaine.

Nous nous sommes réjouis des succès enregistrés par nos entreprises à la faveur du récent déplacement du Président de la République au Moyen-Orient.

Turquie – Délégation de la Grande Assemblée nationale de Turquie

Ce 9 décembre, dans le cadre du groupe d’amitié France-Turquie présidé par mon collègue Jean-Claude Requier, j’ai participé au déjeuner offert à une délégation de députés de la Grande Assemblée nationale de Turquie, conduite par M. Gulpinar, président du groupe d’amitié Turquie-France, en visite officielle en France du 6 au 9 décembre.

Ce déjeuner fût l’occasion de revenir sur la rencontre que nous avions eu le 20 octobre dernier à l’invitation de l’ambassadeur de Turquie en France, Ali Onaner, d’une délégation de la sous-commission d’enquête et de recherche sur le racisme et l’islamophobie émergents dans les pays européens qui dépend de la Commission d’enquête sur les droits de l’homme de la Grande Assemblée Nationale de Turquie (compte-rendu).

Qatar – 50ème anniversaire de l’accession au pouvoir de Sheikh Jassim bin Mohamed bin Thani

Le 8 décembre, en ma qualité de président du groupe d’amitié France-Pays du Golfe, je me suis rendu au Petit Palais à l’invitation de l’ambassadeur de l’État du Qatar en France S.E Sheikh Ali bin Jassim Al-Thani pour une réception organisée à l’occasion du 50ème anniversaire de l’accession au pouvoir de Sheikh Jassim bin Mohamed bin Thani, fondateur de l’État du Qatar.

Cette réception m’a permis de renouveler mes remerciements aux autorités qataries pour leur accueil lors du déplacement du Président de la République au Qatar, la semaine dernière (compte-rendu). +d’images

Éthiopie – Audition de l’ambassadeur de France

Ce 8 décembre, j’ai participé à l’audition de Rémi Maréchaux, ambassadeur de France en Éthiopie et délégué permanent de la France auprès de l’Union africaine, dans le cadre du groupe d’amitié France-Corne de l’Afrique présidé par mon collègue Cédric Perrin.

Nous avons notamment échangé sur la situation préoccupante en Éthiopie qui fait face à une violente insurrection armée dans la région du Tigré depuis novembre 2020.

J’ai interrogé l’ambassadeur sur la situation concernant le barrage de la Renaissance. Rémi Maréchaux anticipe une mise en route de la production d’électricité dans les prochaines semaines.

Nous avons également échangé sur les travaux d’infrastructures en cours à la résidence de France à Addis Abeba. +d’images

Venezuela – Rencontre avec Isadora Zubillaga

Je me suis entretenu ce jour avec Isadora Zubillaga, ministre des Affaires étrangères du gouvernement par intérim du Venezuela.

Nous avons axé notre entretien autour des trois points suivants :
– Renforcer notre soutien à la continuité constitutionnelle du président Juan Guaido
– Soutenir la reprise des négociations au Mexique ;
– Des élections présidentielles libres et équitables doivent voir le jour.

Oman – Réception à la résidence de l’Ambassadeur

Ce 9 décembre, en ma qualité de président du groupe d’amitié France-Pays du Golfe, j’ai conduit une délégation de sénateurs en réponse à l’invitation de S.E M. Ghazi Alrawas, ambassadeur du Sultanat d’Oman en France, pour un déjeuner en sa résidence.

J’étais accompagné du président délégué pour Oman, Hervé Maurey, et les sénateurs Remy Pointereau, président délégué pour Bahreïn, Guillaume Chevrollier, Fabrice Genet, Medevielle Pierre, Abdallah Hassani et Emmanuel Capus.

Notre délégation a été vivement intéressée par les opportunités d’échanges bilatéraux évoquées dans le cadre du plan Oman Vision 2040. +d’images

Proposition de résolution sur la Palestine – mon intervention pour le groupe UC – Video 8m

Ce 9 décembre, je suis intervenu pour le groupe Union centriste au Sénat dans la discussion générale sur la proposition de résolution du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologique « invitant le Gouvernement à relancer une initiative internationale multilatérale visant à la concrétisation d’une solution à deux États et à la reconnaissance d’un État palestinien par la communauté internationale, aux côtés d’Israël pour une paix juste et durable entre les peuples »

La proposition de résolution a été rejetée par le Sénat par 207 contre 93 pour.

Je n’ai pas pris part au vote, car j’ai considéré que cette proposition de résolution incitait davantage à la division plutôt que de concourir à l’unité et au dialogue nécessaire entre les parties.

Dans sa réponse, le ministre Jean-Baptiste Lemoyne a rappelé 3 évidences :
“La première, la France est et restera toujours l’amie du peuple palestinien comme l’amie du peuple israélien.”
“La deuxième, et Gilbert Roger le disait, la France est attachée de manière indéfectible à la sécurité de l’État d’Israël.”
“La troisième, c’est Olivier Cadic qui l’a cité, c’est que le conflit israélo-palestinien reste une question cruciale pour la France. Elle est au cœur des enjeux de paix et de stabilité au Proche-Orient.”

VERBATIM de mon intervention

Moyen-Orient – Déplacement présidentiel (2-4 déc. 2021)

Pendant 48 heures, j’ai eu le privilège de faire partie de la délégation qui a accompagné Emmanuel Macron pour ses visites de travail aux Émirats arabes unis, dans l’État du Qatar, et au royaume d’Arabie saoudite.

De nombreux moments resteront gravés dans ma mémoire, à commencer par l’invitation du Président de la République à dîner à sa table, en compagnie des ministres Jean-Yves Le Drian, Florence Parly et Roselyne Bachelot pendant le vol.

Moment intense lors de la discussion partagée avec le ministre de la Défense saoudien et Florence Parly, ministre des Armées, tandis que le Président de la République concrétisait de son côté avec le Prince héritier d’Abou Dhabi, Mohammed Ben Zayed, le plus important marché militaire jamais signé avec la vente de 80 Rafales pour une somme de 17 milliards d’euros.

Moment convivial quand le ministre des Affaires étrangères, qui s’est rendu 22 fois aux Émirats en 10 ans, a partagé de nombreuses anecdotes sur ses déplacements, dont certaines péripéties sont dignes de figurer dans un film de James Bond.

Je suis convaincu que ce voyage a permis d’approfondir encore la relation d’amitié entre la France et les pays du Golfe. Il fait apparaître des résultats économiques spectaculaires qui renforceront l’emploi en France. La coopération dans la lutte contre le terrorisme s’est accrue.

L’annonce opportune de la démission du ministre de l’Information libanais, la veille de l’arrivée du Président de la République en Arabie saoudite, a permis de débloquer la situation à Djeddah et de repartir de l’avant pour œuvrer en faveur de la stabilité régionale.

Un seul regret, assorti d’une frustration : que les élus des Français de l’étranger n’aient pu être présents d’une manière ou d’une autre pour saluer le Président de la République, lors de son passage dans chaque pays.

Je remercie Emmanuel Macron de m’avoir invité à l’accompagner.

Émirats arabes unis – Dubaï (2-3 déc. 2021)

Retour à Dubaï, moins d’un mois après mon précédent passage (compte-rendu).

Six heures après avoir posé le pied sur le sol des Émirats, notre délégation s’est acheminée vers le site de l’Exposition universelle pour assister à la signature des accords, en compagnie d’Amélia Lakrafi, députée des Français établis hors de France.

Déjeuner

Déjeuner offert par S.A. Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan, en l’honneur de notre Président de la République.

A cette occasion, j’ai eu le plaisir de retrouver Mme Hend Al Otaiba, ambassadrice des Emirats arabes unis en France, qui avait facilité l’organisation de mes rencontres lors de mon précédent déplacement à Dubaï.

Contrat de vente de 80 Rafale et 12 Caracal

« Ce sera un avion mondial » disait Marcel Dassault au sujet du Rafale en 1985.

36 ans après avoir travaillé sur le démonstrateur Rafale A, je suis comblé d’assister à la signature d’un contrat pour la livraison de 80 Rafale dans le cadre du déplacement du Président de la République.

Ce contrat historique avec les Émirats arabes unis démontre une nouvelle fois que la vision de Marcel Dassault s’accomplit.

Félicitations à Éric Trappier et à toutes les équipes de Dassault Aviation. Fier de voir l’excellence industrielle française atteindre de nouveaux sommets.

Par ailleurs, les Émirats arabes unis ont signé un contrat pour l’acquisition de 12 hélicoptères H225M Caracal auprès d’Airbus Helicopters qui seront entièrement produits et assemblés à Marignane (communiqué).

Le 360 (AFP) : Les Émirats offrent le contrat du siècle à la France : environ 17 milliards d’euros pour l’achat de 80 Rafale (03-12-2021)

Pavillon des E.A.U.

Après la présentation d’une quinzaine d’accords et de contrats déjà signés, photo officielle en présence du Président de la République, Emmanuel Macron et de S.A. Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan, Prince héritier de l’Émirat d’Abu Dhabi et vice-Commandant suprême des forces armées des Émirats arabes unis.

La visite du pavillon émirien s’est effectuée en compagnie de Mme Noura El Kaabi, ministre de la Culture et de la Jeunesse des Émirats arabes unis.

« Il y a 50 ans, c’était juste un rêve », peut-on lire en visitant le pavillon, puisque les E.A.U fêtent le cinquantième anniversaire de leur union. Cette exposition universelle témoigne de la réussite d’une vision d’unité harmonieuse des Émirats pour concrétiser des rêves communs. +d’images

Pavillon français

Erik Linquier, Commissaire général pour la France, et les équipes du pavillon France ont eu la fierté d’accueillir le Président de la République, Emmanuel Macron, accompagné de Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, Florence Parly, ministre des Armées, et Roselyne Bachelot, ministre de la Culture.

L’ambition du Pavillon France est de déclencher chez les visiteurs l’inspiration, «l’inspiration à la vitesse de la lumière», car l’expérience visiteurs s’articule autour de la lumière, le long d’un parcours, plutôt une immersion onirique, qui met en valeur les créations françaises qui ont contribué à l’histoire du progrès humain et scientifique.

Le Pavillon France produit 60% de son énergie, grâce à 2 500m² de tuiles photovoltaïques.

Qatar – Doha (3-4 déc. 2021)

Nous sommes arrivés au Qatar, en début de soirée du 3 décembre.

A chaque étape, ces visites de travail permettent de multiplier les échanges économiques et d’approfondir notre coopération dans la lutte contre le terrorisme.

Diner avec des entrepreneurs qataris

Notre délégation a participé au dîner offert par l’Émir de l’État du Qatar.

Le dîner a eu lieu dans le cadre prestigieux du musée d’art islamique, en présence des ministres Jean-Yves Le Drian, Florence Parly, Bruno Le Maire et Roselyne Bachelot.

Entouré d’entrepreneurs qataris à table, j’ai eu la bonne surprise d’avoir à mes côtés un qatari s’exprimant dans un français impeccable. Il m’a confié que ses parents avaient décidé de mettre tous leurs enfants au lycée Bonaparte de Doha et que lui-même avait décidé de scolariser les siens au lycée Voltaire.

Présentation à l’Émir de l’État du Qatar

Lors du repas, j’ai eu le plaisir de retrouver l’ambassadeur du Qatar en France, S.E Sheikh Ali Bin Jassim Al-Thani (à l’image).

Au moment du départ, j’ai eu le privilège d’être présenté à À. Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, l’Émir de l’État du Qatar par le Président de la République. J’ai découvert que l’Émir s’exprimait dans un français remarquable.

Au réveil, samedi matin, juste le temps d’observer quelques secondes la vue sur Doha depuis le Four Seasons. Le cortège s’élançait de bon matin pour l’aéroport international de Doha afin de nous envoler vers Djeddah, dernière étape du déplacement. +d’images

Arabie saoudite – Djeddah (4 déc. 2021)

Nous sommes arrivés à Djeddah, où j’étais le mois dernier (compte-rendu), en fin de matinée du samedi 4 décembre, pour l’ultime étape du voyage présidentiel.

Mon troisième passage en Arabie saoudite aura duré 5 heures. C’est court, mais cela m’a permis de renouer avec mes homologues pour consolider encore notre relation d’amitié.

Vieille ville

Pendant que le chef de l’État était accueilli au Palais royal par S.À.R. Mohammed Bin Salman Bin Abdulaziz Al-Saoud, Prince héritier, vice-premier ministre, ministre de la Défense du royaume d’Arabie Saoudite, j’ai accompagné Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, vers la vieille ville de Djeddah.

La ministre a été reçue par le vice-ministre de la Culture saoudien pour une visite des lieux. Une présentation du plan de rénovation de la ville lui a permis de mesurer l’importance du projet de restauration mis en œuvre.

Notre délégation était composée de M. Jack Lang, Pdt de l’Institut du monde arabe, et mon ancienne collègue Mme Bariza Khiari, vice-présidente de l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH), et était accompagnée de M. El Mostafa Mihraje, consul général de France à Djeddah.

Forum de l’investissement

Je me suis rendu ensuite au Forum de l’investissement au Ritz-Carlton où j’ai retrouvé mon ami et collègue Dr Ayman Fadil, pdt du groupe d’amitié Arabie Saoudite-France au Majlis Ash Shura et Khalid bin Abdul Karim AL-Turki, directeur général du protocole de la Shura qui m’avait si remarquablement accueilli le mois dernier.

Ayman Fadil m’a appris que sa collègue Hoda Abdulrahman Al-Helaissi venait de recevoir l’ordre national du mérite. J’ai pu l’appeler pour la féliciter. Membre influent du groupe d’amitié, Hoda parle remarquablement le français qu’elle a appris au lycée Charles de Gaulle à Londres et contribue au renforcement de la relation bilatérale.

Nous nous sommes réjouis que le déplacement du président de la République ait assurément contribué à un progrès en faveur de la stabilité régionale. +d’images

Revue de presse – Suite à mon rapport sur les crédits de la coordination du travail gouvernemental (cyberdéfense, SGDSN)

Dans le cadre du projet de loi de finances 2022, j’ai présenté avec mon collègue co-rapporteur Mickaël Vallet, le 24 novembre, devant la commission des Affaires et de la Défense un rapport pour avis consacré au programme 129 « Coordination du travail gouvernemental » (compte-rendu).

Ce programme comprend les moyens destinés au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), les fonds spéciaux et les crédits du groupement interministériel de contrôle (GIC).

Nos remarques et suggestions ont été reprises par la presse :

La Lettre A : Les cyberattaques contre les ministères en hausse de 58 % en 2020. (02-12-2021)

Extrait : Chargée de contrer les attaques informatiques visant les réseaux de l’Etat, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) a connu une année 2020 particulièrement chargée. Selon les données que l’agence dirigée par Guillaume Poupard a transmises au sénateur Olivier Cadic, les cyberpompiers ont traité 128 incidents informatiques ciblant les ministères, contre 81 en 2019, soit une hausse de 58 %.
(…)
L’agence est beaucoup moins intervenue pour le compte du ministère des armées, une diminution qui ne laisse pas présager un nombre d’attaques en baisse. Le périmètre de l’Hôtel de Brienne est en effet couvert par le commandement de la cyberdéfense, mené par le général Didier Tisseyre. Or contrairement à celui portant sur l’année 2019, le rapport du sénateur Olivier Cadic occulte le nombre d’interventions réalisées par les cybermilitaires pour défendre leur ministère.
(…)
Enfin, si Olivier Cadic a vanté la réponse de l’Etat face aux cybermenaces, il a toutefois déploré le manque de financement du groupement d’intérêt public Acyma. Lire l’article

L’Usine digitale : Les ministères ont connu une hausse des cyberattaques de 58% en 2020. (02-12-2021)

Extrait : Les cyberattaques visant les ministères ont connu une augmentation notable pendant la pandémie de Covid-19 en 2020 (…) 128 incidents ont été relevés par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), contre 81 en 2019 (+58%).
(…)
La pression ne faiblit pas en 2021, bien au contraire. “Selon le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, sur les neuf premiers mois de l’année 2021, le nombre de cyberattaques recensées a doublé par rapport à celui qui avait été dénombré sur l’ensemble de l’année 2020”, a précisé Olivier Cadic, toutes cibles confondues. Lire l’article

Next Impact : Cybermalveillance.gouv.fr : un rapport parlementaire demande plus de moyens pour le GIP Acyma. (03-12-2021)

Extrait : Les sénateurs Olivier Cadic et Mickaël Vallet applaudissent le travail du groupement d’intérêt public (GIP) Actions contre la Cybermalveillance. Ce GIP ACYMA est derrière cybermalveillance.gouv.fr, site lancé en 2017 qui a connu une progression fulgurante.
(…)
Pour les auteurs du rapport parlementaire, il est désormais “urgent d’augmenter significativement ses moyens », pour les porter à au moins 3 millions d’euros. “Au vu des enjeux et de l’ampleur des risques encourus dans le champ cyber, un tel effort est indispensable et ne paraît pas hors de portée, surtout s’il est partagé entre ses différents membres”. Lire l’article

Siècle DigitalLes cyberattaques visent plus régulièrement les ministères français. (06-12-2021)

Extrait : 20 millions d’euros seront consacrés à la mise en place de solutions nationales automatisées comme la création d’une plateforme antivirus qui devrait être utile pour les ministères. En parallèle, le gouvernement souhaite également accélérer le déploiement de l’open source au sein de l’administration.
(…)
Pour ce qui est de 2021, les résultats sont déjà alarmants alors que l’année n’est pas encore terminée. “Selon le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, sur les neuf premiers mois de l’année 2021, le nombre de cyberattaques recensées a doublé par rapport à celui qui avait été dénombré sur l’ensemble de l’année 2020”, a précisé Olivier Cadic, l’un des sénateurs ayant travaillé sur ce rapport. Lire l’article

RAPPORT D’INFORMATION & LA SYNTHESE faits au nom de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées sur la coordination du travail gouvernemental (cyberdéfense, SGDSN), par MM. Olivier Cadic et Mickaël Vallet.

Disparition de la sénatrice Catherine Fournier

J’ai appris avec une immense peine le décès de notre collègue Catherine Fournier, emportée par une longue maladie après un combat courageux.

Suite au renouvellement sénatorial de 2017, je m’étais réjouis de son arrivée au sénat dans notre groupe UC. Elle avait fait le choix bien naturel de rejoindre notre délégation sénatoriale aux entreprises, puisqu’elle fut une remarquable cheffe d’entreprise.

Son mandat de maire de Fréthun (1995-2017) aura beaucoup compté dans son parcours. Les habitants de cette commune du Calaisis se souviendront combien Catherine cultivait la bienveillance et la disponibilité à l’égard de chacun.

Ils n’oublieront pas non plus que c’était une femme de tête qui ne mâchait pas ses mots et qui ne se laissait pas entrainer vers le fatalisme. Par exemple, celui du chômage.

Ainsi, en qualité de maire, Catherine a été à l’initiative des “Rencontres jobs transfrontaliers”, où il m’est arrivé d’intervenir. Chaque année, en octobre, des entreprises du sud-est de l’Angleterre, mais aussi de Belgique ou de la Côte d’Opale se déplaçaient jusqu’à Fréthun pour proposer des centaines de jobs ou de stages !

Catherine a également été le porte-étendard du “métro transmanche”, projet qui consistait à faire emprunter le tunnel sous la Manche à des trains régionaux, afin de créer une catégorie de travailleurs transfrontaliers entre la France et l’Angleterre, plus précisément entre le Kent qui manquait de main d’œuvre et la région des Hauts-de-France qui, elle, manque d’emplois.

Catherine ne s’est jamais départie de son volontarisme afin de dynamiser l’emploi, ni de sa culture du résultat, caractéristique de l’entrepreneur.

Élue sénatrice du Pas-de-Calais, elle a initié en mars 2019 un colloque intitulé “Brexit, le jour d’après : impact sur la vie économique française”, dont elle avait animé les débats. Nous avions exploré des pistes pour résorber le chômage grâce à la mobilité, notamment dans les Hauts-de-France.

Nous garderons en partage son lumineux et permanent sourire, tout comme son sens de l’humour, notamment lors de ses prises de parole en public pour raconter les péripéties d’une vie riche, accomplie et au service d’autrui.

Catherine va beaucoup nous manquer.

J’adresse à sa famille et ses proches mes plus sincères condoléances.

Algérie – Attentes prioritaires des Français établis en Algérie

À la veille d’une année importante pour la relation entre la France et l’Algérie et marquant le soixantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, Rachid Temal, président, nous a convié à l’assemblée générale du groupe d’amitié France-Algérie, ce 1er décembre.

Après avoir évoqué l’actualité de la relation bilatérale qui avait été commentée la semaine précédente par notre ambassadeur François Gouyette, en poste à Alger, le Président Temal m’a offert l’opportunité de partager lés principaux sujets de préoccupations de nos compatriotes établis en Algérie remontés par nos élus des Français de l’étranger : Radya Rahal (Alger), Ahmed Henni (Oran) et Sabri Mele (Annaba).

Il ressort un problème général lié à la mauvaise voire non application d’accords bilatéraux par l’Algérie.

Le premier d’entre-eux concerne les retraites des Français ayant cotisé au régime de la CASNOS (Caisse des non-salariés) pendant leurs années d’activité en Algérie.

Contrairement aux Français qui ont cotisé au régime général de la CNR (Caisse Nationale des Retraites), les cotisants à la CASNOS (commerçants, artisans, professions libérales) sont exclus du droit au transfert de leur retraite en France lors de leur retour définitif, car exclus de la convention franco-algérienne de sécurité sociale.

Il serait bon de pouvoir réparer cette situation qui pénalise ces compatriotes dont la plupart ont fait toute leur carrière en Algérie et n’ont pas de retraite française.

En matière d’Entraide judiciaire, la commission mixte chargée d’intervenir dans les (enlèvements) déplacements d’enfants ne se réunit plus.

La non application par l’Algérie de la convention concernant le transfert des dividendes crée un phénomène de double imposition.

Le Président Temal a pris ensuite les avis des membres pour déterminer les projets du groupe d’amitié pour 2022 en évoquant l’idée d’un colloque sur l’avenir de la jeunesse des deux pays.

J’ai évoqué mon projet « Visa Tech pour Vivatech » destiné à faciliter la venue des start-upers de la Tech algérienne au salon Vivatech, avec le concours de la chambre de commerce et d’Industrie algéro-française (CCIAF).

Le président Temal a accepté d’envisager une audition de Michel Bisac, président de la CCIAF.