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L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°208 – 16 mars 2023

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Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Les États généraux de la diplomatie au rapport (Le dispositif consulaire ; Rénovation des ressources humaines ; Renforcement régalien du pays)
. Élections de trois députés des Français de l’étranger : liste des candidats.
2e circonscription (Amérique latine et Caraïbes)
8e circonscription (Israël, Italie, Grèce, Turquie)
9e circonscription (Maghreb et Afrique de l’Ouest)
Où voter ? Quand voter ? Qui peut voter par Internet ?
. Impôts en France, qui contacter ?

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Amelie MALLET, conseillère à l’AFE, conseillère des Français du Royaume-Uni « Lycée Charles de Gaulle et rapport de l’Ofsted, les suites »
. Laurence HELAILI-CHAPUIS, conseillère à l’AFE, présidente du conseil consulaire en Irlande. « Défi lecture, en français ! ».
. Serge THOMANN, conseiller des Français en Australie et Papouasie-Nouvelle Guinée. « Cocorico ! depuis Melbourne ».
. Vincent SADEQUE, président du conseil consulaire de Djibouti. « Plaidoyer sur les politiques et projets numériques ».

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Le Sénat vote la réforme des retraites
. Irlande. Eamon RYAN, ministre irlandais de l’Environnement, du Climat et des Communications
. France-Qatar. Général Jean-François MOREL, responsable des forces françaises du MIOM
. Débat préalable au Conseil européen (Ukraine, Balkans, Géorgie, Indopacifique, Hong Kong)
. Remerciements de Hong Kong Watch
. Article LePetitJournal sur le déplacement au Cambodge

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°208

Conseil européen (4/4) – Hong Kong – 15/03/2023 (Vidéo 1m)

Ce 15 mars, j’ai rencontré avec les représentants de l’ONG, Hong Kong Watch qui se concentre sur l’évolution des droits de l’homme à Hong Kong et plaide pour le soutien de la communauté internationale.

Lors de mon intervention au nom du groupe UC, ce même jour, dans le débat préalable à la réunion du Conseil européen des 23 et 24 mars 2023, j’ai terminé en alertant le gouvernement sur la situation des militants pro-démocratie à Hong Kong, dont une partie d’anciens parlementaires.

VERBATIM

La loi sur la sécurité nationale de 2020 à Hongkong a porté un coup fatal au cadre « un pays, deux systèmes » mis en place au moment de la rétrocession par le Royaume-Uni de Hongkong à la Chine en 1997.

Le procès de 47 personnes accusées de “subversion” pour avoir organisé une élection primaire non officielle à Hong-kong en 2020 a commencé le mois dernier.
Il vise à écraser la dissidence.

La plupart de ces personnalités pro-démocratie sont détenues depuis deux ans.

Seuls 16 d’entre elles seront jugées alors que 31 personnes ont plaidé coupable et seront condamnées à l’issue du procès.

Pékin s’est affranchie du respect de ses engagements internationaux comme l’a dénoncé l’ONU et anticipé Josep Borrell.

Ce procès le démontre.

Est-ce que l’UE prévoit de prendre position sur ces procès politiques qui nous rappellent les procès staliniens et démontrent que le concept un pays-deux systèmes a disparu ?

Je vous remercie.

Conseil européen (3/4) – Indopacifique – 15/03/2023 (Vidéo 1m)

Dans le prolongement de ma tournée dans l’Indopacifique, j’ai interrogé le gouvernement afin que l’Union européenne fournisse une réponse à la hauteur des enjeux.

Une intervention au nom du groupe UC, ce 15 mars, dans le débat préalable à la réunion du Conseil européen des 23 et 24 mars 2023

VERBATIM

je souhaite vous alerter sur le sujet de la l’Indopacifique.

Le président chinois a apporté son appui politique à Moscou. Comme Poutine, il combat le monde démocratique, et cherche à le soumettre.

Alors que les Etats-Unis, l’Australie et la Grande-Bretagne affirment leur stratégie dans l’Indopacifique et ont fait une déclaration commune il y a quelques jours, l’Union Européenne peine à fournir une réponse à la hauteur des enjeux de la région.

En septembre 2021, cette dernière a présenté sa stratégie pour la région indopacifique, voulant répondre aux grands défis mondiaux en matière de sécurité, de climat ou encore de transition numérique.

La zone est au centre d’une concurrence géopolitique très intensive, preuves en sont notamment les tensions croissantes autour de territoires et de zones maritimes contestées par la Chine qui affiche son expansionnisme.

La Chine augmente encore son budget militaire, investit dans sa capacité à prendre le contrôle de Taïwan et à exclure les États-Unis hors de la région.

En décembre 2022, le Japon a modifié radicalement sa doctrine de défense et prévoit de doubler son budget annuel de défense en le faisant passer d’environ 1 % de son PIB à 2 % d’ici 2027.

Le mois dernier à Manille, le Président Ferdinand Marcos a convoqué l’ambassadeur chinois pour dénoncer « l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des actions menées par la Chine contre les garde-côtes philippins et (les) pêcheurs philippins ».

En février, les États-Unis et les Philippines ont signé un accord pour créer quatre bases militaires américaines supplémentaires dans ce pays d’Asie du Sud-Est.

Compte tenu de la proximité de Taïwan et de ses eaux voisines, les Philippines occupent une position stratégique dans l’éventualité d’un conflit avec Pékin, pronostiqué par certains généraux dès 2025.

La situation dans l’indo-pacifique n’a jamais été aussi dangereuse depuis la deuxième guerre mondiale, nous a dit Gillian Bird, ambassadrice d’Australie en France.
La France a toujours eu la volonté de porter une stratégie européenne sur ce sujet.

Est-ce que cette question sera discutée ?

Conseil européen (2/4) – Géorgie – (Vidéo Q/R 2’45)

Au nom du groupe UC, dans la première partie de mon intervention, j’ai interrogé Laurence Boone, Secrétaire d’État chargée de l’Europe au sujet de la situation de la Géorgie et son statut de pays candidat à l’UE, lors du débat préalable au Conseil européen des 23 et 24 mars prochains. Je la remercie de sa réponse détaillée.

VERBATIM

Madame la Présidente,
Madame la Ministre,
Mes Chers Collègues,

Véronique Guillotin a parlé opportunément des menaces que la Russie fait peser sur la Moldavie.

De son côté, la Géorgie fait face à un mouvement contestataire d’ampleur depuis le 7 mars dernier, date à laquelle le parlement a adopté la loi dite « des agents étrangers ». Inspirée de la législation russe, le projet était censé museler les ONG et médias d’opposition dans le pays.

Des rassemblements spontanés de plusieurs milliers de personnes à Tbilissi la capitale ont fait plier le gouvernement.

Quel avenir proche pour la Géorgie, pays paradoxal qui est dirigé par gouvernement inféodé à la Russie mais dont la population est acquise à plus de 80% à la cause de l’Europe ?

En début de semaine, Serguei Lavrov n’a pas hésité à comparer ce soulèvement à la révolution ukrainienne de 2014, dénonçant par la même des influences cherchant à provoquer un sentiment antirusse. Et le représentant des Affaires étrangères de la Crimée de renchérir « Nous recommandons au peuple géorgien de se souvenir d’une situation similaire en Ukraine en 2014 et de ce à quoi elle a finalement mené “.

En juin dernier, l’Union Européenne s’est déclarée prête à donner le statut de pays candidat à la Géorgie, quelles sont les prochaines étapes envisagées sur cette adhésion ?

Les priorités nécessaires à l’activation de ce statut sont-elles réunies ?

La situation de la Géorgie fera-t-elle l’objet d’un point précis lors du Conseil européen de la semaine prochaine ?

Conseil européen (1/4) – Ukraine / Balkans / Souveraineté industrielle (Vidéo 5m)

Ce 16 mars, je suis intervention au nom de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées dans le débat préalable au Conseil européen des 23 et 24 mars prochains.

Dans le cadre de l’aide militaire fournie par l’Union européenne à l’Ukraine, j’ai attiré l’attention de Laurence Boone, Secrétaire d’État chargée de l’Europe sur trois points en particulier : la nécessité pour les états membres d’augmenter la cadence de production des munitions pour soutenir l’Ukraine, la souveraineté industrielle de la France et l’initiative française au service de l’intégration des Balkans occidentaux dans l’UE. 

VERBATIM

Madame la présidente,
Madame la ministre,
Mes chers collègues,

Il y a à peine plus d’un an, les 10 et 11 mars 2022, les dirigeants des vingt-sept États membres de l’Union européenne se réunissaient à Versailles, sous présidence française, pour un sommet fondateur de notre politique extérieure commune.

L’ensemble des États membres ont pu affirmer à cette occasion leur engagement au service d’une « souveraineté européenne », selon la formule défendue par la France depuis plusieurs années.

Depuis un an, la guerre se poursuit dans notre voisinage immédiat.
Il est dès lors essentiel que l’Union européenne et ses États membres démontrent leur capacité à maintenir leur unité et à prouver leur détermination à court, moyen et long terme de devenir un acteur géopolitique à part entière dans les relations internationales.

À court terme, d’abord, j’aimerai aborder la dimension européenne de l’aide militaire livrée aux forces ukrainiennes et plus particulièrement la question des munitions.

Sur le plan du financement, la mobilisation dès février 2022 de la Facilité européenne pour la paix (FEP) pour financer en commun des livraisons d’armements à l’Ukraine est un succès qui a été largement salué.

Les sept enveloppes d’aide adoptées à l’unanimité depuis, ainsi que son refinancement décidé récemment, témoignent de l’efficacité et de la pertinence de ce mécanisme.

Toutefois, dans l’immédiat, l’efficacité de notre soutien militaire commun rencontre de nouveaux obstacles qui ne sont pas financiers.

Je pense en effet aux limites industrielles de notre appareil productif notamment en matière de fabrication de munitions.

À la fin du mois dernier, le Haut représentant Josep Borrell estimait à 50 000 le nombre de munitions tirées quotidiennement par l’artillerie russe. Quelques jours auparavant, le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg avait déclaré publiquement que les forces ukrainienne utilisent des munitions à un rythme plus élevé que celui de leur production au sein de l’Alliance atlantique.

Madame la secrétaire d’État, quels sont dans ce domaine les leviers dont dispose l’Union européenne pour coordonner la stratégie des États membres en matière de livraison des munitions à l’Ukraine, voire pour en accélérer la cadence de production ?

À moyen terme, ensuite, il est impératif que l’épreuve que subit actuellement notre continent joue un rôle de catalyseur pour la constitution d’une base industrielle et technologique de défense européenne (BITDE) autonome.

La Boussole stratégique européenne adoptée l’année dernière à fait de l’investissement dans la défense un de ses axes structurant.

Mais nous accusons encore un retard difficile à justifier : seulement 18% de nos dépenses de défense sont aujourd’hui réalisées en commun.

Cet émiettement de l’industrie de défense européenne, qui nuit à notre crédibilité et à notre unité, n’est plus acceptable.

Il est impératif que nous intervenions avec vigueur pour empêcher que le déclenchement de la guerre en Ukraine n’ait pour conséquence indirecte d’accroître notre dépendance à l’industrie de défense américaine.

Quels sont les instruments dont dispose la France pour défendre notre souveraineté industrielle dans le secteur de l’armement ?

Sur ce sujet, vous nous donnerez la position de la France sur l’instrument EDIRPA de financement d’achats en commun d’armement actuellement discuté au Parlement européen.

À long terme, enfin, il est nécessaire que nous envisagions l’ensemble des conséquences diplomatiques que la guerre en Ukraine aura dans notre voisinage.

Plus particulièrement, je pense au risque de déstabilisation des pays des Balkans occidentaux.

L’ouverture des négociations d’adhésion l’été dernier avec l’Albanie et la Macédoine du Nord a témoigné de la volonté de l’Union européenne de faire avancer le processus d’élargissement. Toutefois, il est essentiel que cette volonté se traduise par des bénéfices concrets et surtout immédiats pour les populations concernées.

Je tiens à rappeler à cet égard qu’il s’est écoulé dix-sept ans entre l’octroi du statut de candidat à l’Albanie et l’ouverture des négociations d’adhésion.

Alors que les stratégies d’influence extérieures, aussi bien russe que turque ou chinoise, convergent vers les pays de cette région, nous devons leur donner des gages de notre engagement en faveur de l’élargissement.

À cet égard, il serait utile que vous nous précisiez la position de la France sur la stratégie européenne dans les Balkans.

Enfin, alors qu’un second sommet de la Communauté politique européenne (CPE) est annoncé en juin en Moldavie, pourriez-vous nous dire quel premier bilan vous tirez de cette initiative française au service de l’intégration en Europe des Balkans occidentaux ? 

Général JF Morel – Retour d’expérience sur la sécurisation de la Coupe du monde de football au Qatar

(g à d) Hervé Maurey ; Olivier Cadic ; général Jean-François Morel ; Dany Wattebled et Louis-Jean de Nicolaÿ

Rapporteur au Sénat de l’accord de partenariat entre la France et le Qatar relatif à la sécurité de la coupe du monde de football, j’avais annoncé avant l’événement que je visiterai le dispositif français du ministère de l’Intérieur au début (Doha du 19-22 nov. (compte-rendu) et à la fin de la compétition (Doha du 12-14 déc. compte-rendu).

Comme annoncé, j’ai organisé une réunion au Sénat, ce 8 mars, avec le général Jean-François Morel, responsable des forces françaises du ministère de l’Intérieur et des Outre-Mer (MIOM), pour permettre aux membres du groupe d’amitié France-Pays du Golfe d’évaluer par eux-mêmes les acquis issus de cet accord, dont mes collègues Hervé Maurey, Louis-Jean de Nicolaÿ et Dany Wattebled.

Le général a exposé le contenu de l’accord intergouvernemental, signé à Doha le 5 mars 2021, portant un partenariat entre la France et le Qatar relatif à la sécurité de la Coupe du Monde de football qui s’est déroulée fin 2022 au Qatar.

Ont été mobilisées et déployées au Qatar 226 personnes du ministère de l’Intérieur et des Outre-Mer (MIOM), dont 196 gendarmes placés sous son commandement.

Autour de l’équipe de commandement à trois, 167 d’entre eux étaient affectés à la lutte anti-drones sur une quarantaine de sites, 24 étaient des militaires du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) répartis sur les différents stades, un expert de la sécurité des flux intégré dans le dispositif escorte et trafic et un expert cyber intégré dans l’agence cyber. 21 démineurs de la sécurité civile, 8 fonctionnaires de la Police nationale spécialisés dans la lutte contre le hooliganisme et 1 policer de la sphère du renseignement complétaient ce dispositif.

Le général Morel a jugé que la coupe du monde au Qatar s’était déroulée de façon très satisfaisante d’un point de vue sécuritaire, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, une saturation de l’espace à sécuriser grâce à des moyens considérables, publics comme privés, déployés par les autorités qataries, et l’appui d’une force internationale de 12.000 personnes – dont la France était la première composante européenne – sous uniforme qatari.

Ensuite, le gouvernement du Qatar a fourni aux supporters venant assister au mondial une carte digitale – carte Hayya – constituant à la fois un permis d’entrée dans l’État du Qatar et d’accès aux stades. En outre, l’encadrement très étroit de la consommation d’alcool par les supporters – interdite notamment aux alentours des stades – a prévenu les tensions et permis aux femmes de profiter pleinement de l’évènement sans être menacées. Enfin, le Qatar est un pays à la fois ultra connecté et disposant d’un réseau de caméras de surveillance extrêmement développé.

Indiquant que le comité des opérations de sécurité et de sûreté de la coupe du monde avait été dirigé par le jeune frère de l’émir du Qatar, Cheikh Khalifa bin Hamad Al Thani, devenu depuis ministre de l’Intérieur, le général Morel a souligné qu’une jeune génération de dirigeants, ouverts à la relation avec la France, allait arriver au pouvoir, forts de ce succès d’organisation.

Notant la volonté du Qatar de continuer à renforcer sa capacité d’influence (« soft power ») via de grands évènements sportifs (coupe d’Asie des nations en 2024, jeux asiatiques d’été en 2030, possible candidature aux jeux olympiques de 2036…), le général Morel a, pour finir, échangé avec les sénateurs présents. Il a notamment présenté le dispositif de lutte anti-drones déployé par la gendarmerie pendant le mondial de football et les enseignements que la France peut en retirer en vue de l’organisation de la coupe du monde de rugby cette année, puis des jeux olympiques.

Médias – “Olivier Cadic, Sénateur des Français de l’étranger en visite Cambodge” (LePetitJournal – 11 mars 2023)

Je remercie le PetitJournal de faire écho à mon déplacement à Phnom Penh du 22 au 24 février 2023 (compte-rendu) sous forme des quatre questions suivantes :

. Comment se portent les relations entre la France et le Cambodge ?
. Vous avez assisté à l’assemblée générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie France-Cambodge (CCIFC), qu’en avez-vous retenu ?
. Comment se porte la communauté française du Cambodge ?
. Un moment fort à souligner ?

Pour conclure l’entretien, j’ai dit avoir emporté de Phnom Penh l’image de deux réussites exceptionnelles : l’École française internationale (EFI), fondée par Carolyne Phuong et Amaury de Saint Blanquat, ainsi que l’organisation Pour un Sourire d’Enfant fondée par Christian et Marie-France des Pallières qui ont donné un avenir à des milliers d’enfants en les sortant de la plus grande misère.

Lire l’article du PetitJournal

Sénat – Groupe d’amitié – Irlande

À l’occasion de la Fête Nationale de l’Irlande, je me suis rendu ce 9 mars à la Résidence de Niall Burgess, ambassadeur d’Irlande, en compagnie de Pierre Medevielle, président du groupe d’amitié France-Irlande, afin d’assister à la réception de la Saint-Patrick.

À la faveur de son passage à Paris, Eamon Ryan, ministre de l’Environnement, du Climat et des Communications et ministre des Transports, a prononcé une allocution en rappelant la conjonction des anniversaires pour l’Irlande :

– 25 ans du « Good Friday Agreement » ;
– 50 ans de l’adhésion à l’Union européenne ;
– 100 ans de l’indépendance.

L’ambassadeur Niall Burgess a salué la présence de Vadym Omelchenko, ambassadeur d’Ukraine en France et manifesté le soutien déterminé de l’Irlande à l’Ukraine.

J’ai confié au ministre que la principale préoccupation de nos compatriotes en Irlande relayée par Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire, était l’accès au logement. +d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°207 – 9 mars 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°207 – 9 mars 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Disparition de Gérard PÉLISSON. « Une certaine idée de la réussite » salue Olivier CADIC
. Retraite : les prises de parole des sénateurs sur les Français de l’étranger.
STAFE / Protection sociale : réunions des commissions nationales.
. Législatives partielles : « À chaque fois que je suis au Maroc, je me retourne et M’jid est là. »
. Et dans la 8e ?
. Retour à Paris après un séjour à l’étranger : guide de l’inscription dans un lycée
. Journée internationale du droit des femmes dans le réseau d’enseignement français à l’étranger.
. Des associations partenaires, des initiatives
. WEISSBERG et la fiscalité.

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Marie-Christine HARITÇALDE, présidente du conseil consulaire au Chili, membre de l’AFE, membres de la commission nationale STAFE (Liquidation de pension).
. Vincent SICET, conseiller des Français au Pérou (Présidente péruvienne Dina BOLUARTE).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Hommage à Gérard PÉLISSON
. Retraites. Intervention sur l’âge légal de départ
. Cyber. Guerre informationnelle
. Service d’identification numérique « France identité »
. Afghanistan. Le traitement des femmes
. En circonscription au LAOS (2/2) – Luang Prabang (24-28 fév. 2023)
Déplacement initié par Daniel BOULOM, conseiller des Français de l’étranger, en compagnie de Laurent BESSOU, chef de la section consulaire
. En circonscription au VIETNAM – Hô-Chi-Minh-Ville (1-3 mars 2023)
Invité par Olivier BECHT, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger à rencontrer nos entrepreneurs et les acteurs de notre communauté française, dont nos élus Laurent FISCHER et Sébastien POLLET et Marc VILLARD

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°207

Résilience cyber & Lutte d’influence  – Audition FRS & IFRI – Vidéo Q/R 3’40

Ce 8 mars, audition conjointe de Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la Recherche stratégique (FRS) et de Thomas Gomart, directeur de l’Institut français des relations internationales (IFRI) par notre commission des Affaires étrangères et de la Défense.

Mes deux questions ont porté sur la résilience cyber et la nécessité de rapprocher les fonctions défensives et offensives, puis sur la guerre informationnelle.

Sur la guerre informationnelle, Bruno Tertrais (FRS) a mis ma question en perspective avec les JO2024, tandis que Thomas Gomart (IFRI) a préféré utiliser la notion de “guerre cognitive”, faisant référence à des applications telles que TikTok, “qui régissent à la fois nos comportements de consommateurs et nos comportements politiques”.

➡️ VERBATIM

Monsieur le Président, deux questions, une relative à la résilience Cyber et l’autre à la guerre informationnelle.

La résilience cyber a été érigée en objectif stratégique par la Revue nationale stratégique et le Président de la République a annoncé dans son discours sur la LPM son souhait de voir doubler notre capacité de traitement des attaques cyber majeures.
On se demande d’ailleurs si le seul objectif de doublement de capacité est suffisant quand on sait la progression exponentielle des menaces répertoriées par l’ANSSI et Cybermalveillance.
Au-delà de ces chiffres, comment véritablement inscrire dans la prochaine LPM la nécessité de rapprocher les fonctions défensives et offensives (traditionnellement, structurellement, séparées dans notre organisation actuelle) pour que la défense de nos intérêts civils et militaires soit mieux assurée ?

Concernant la guerre informationnelle, nous étions avec le général Morel à l’instant qui s’occupait de nos forces de sécurité au Qatar pendant la coupe du monde et s’il y a bien un endroit ou les autorités qataris étaient débordées, c’est justement la guerre informationnelle qui leur a été faite pendant la coupe du monde.
À l’échelle de la LPM, la création de Viginum peut sembler une réponse encore modeste pour mettre en œuvre la fonction stratégique qui a été définie par le revue nationale stratégique. D’ailleurs, c’est au Ministère des affaires étrangères que cette fonction a été confiée pour ce qui concerne notre influence extérieure. Je voudrais dire que par exemple, Taiwan, qui est à mon avis le plus performant dans ce domaine, ce n’est pas du tout le choix qu’ils ont fait.
Ces réponses institutionnelles se situent d’ailleurs en marge de la LPM en tant que telle alors même que l’on peut dire que notre retrait militaire du Mali et du Burkina Faso sont des défaites sur le champ de bataille de l’influence.
Quelle analyse vous suggère ce constat et quelles réponses pouvez-vous suggérer ?

Retraites – Mon intervention sur le report de l’âge de départ – Vidéo 1’45

Ce 7 mars au soir, j’ai pris la parole sur l’article 7 qui prévoit un recul progressif de l’âge légal de départ à 64 ans.

Le Sénat va poursuivre aujourd’hui l’examen de cet article 7 qui porte la mesure phare du projet de loi de financement de la Sécurité sociale rectificative (PLFSSR) en discussion.

Avant de se lancer dans l’examen de l’article 7, les sénateurs avaient adopté par 236 voix contre 103 la première partie « recettes » du projet de loi.

VERBATIM

Monsieur le président, mes chers collègues,

Comme vous le savez, je représente les Français établis hors de France.

Au Royaume-Uni, où je réside, L’âge légal de la retraite, c’est 66 ans.

En Suisse, c’est 65 ans.
En Belgique, c’est aussi 65 ans.
Ce sera 66 en 2027 ; 70 en 2030.

En Allemagne, Italie… c’est déjà 67 ans.
Au Danemark 67 ans aussi.
Mais cela sera 69 en 2035.

Il y a tout juste un an, lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait indiqué que l’âge de la retraite serait porté à 65 ans.

Afin de prendre en compte les incompréhensions et dans une volonté de rechercher un consensus, le gouvernement a décidé de porter l’âge légal de 62 ans à 64 ans, et non plus à 65 ans.

C’est ce qui est prévu dans cet article 7.

La France aura toujours à l’âge de départ à la retraite le plus jeune.

Beaucoup de nos compatriotes à l’étranger sont sidérés par les manifestations et les protestations auxquelles nous assistons. Pour la plupart d’entre-eux, ils sont dans des pays où si on ne travaille pas, on ne mange pas.

À l’étranger, La France est vue comme le pays qui en fait le plus pour le social… C’est un choix de société me direz-vous.

Il n’apparait pas pour autant que les Français soient les plus heureux du monde, si j’en crois certains de nos collègues depuis quatre jours dans cet hémicycle.

Au Sénat, afin de consolider le régime de retraite, nous avons régulièrement voté pour passer l’âge légal à 65 ans. Le gouvernement a raison d’aller dans cette direction et il n’est pas seul à penser ainsi.

On vit plus longtemps, on travaille plus longtemps.

Je veux remercier les Français qui comprennent que cet effort partagé est nécessaire.

En circonscription au Vietnam – Hô-Chi-Minh-Ville (1-3 mars 2023)

(g à d) Nicolas Warnery, ambassadeur de France ; Olivier Cadic ; Laurent Fischer, conseiller des Français de l’étranger ; Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger ; Marc Villard, conseiller des Français de l’étranger ; Anne Genetet, députée de la circonscription Asie-Océanie ; Sébastien Pollet, conseiller des Français de l’étranger ; Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale.

Retour au Vietnam, afin de conclure un déplacement en Asie où je me suis successivement rendu aux Philippines (Manille & Cebu), au Cambodge (Phnom Penh) et au Laos (Vientiane & Luang Prabang).

Ma venue à Hô-Chi-Minh-Ville a été initiée par la tenue du forum régional Asie Pacifique, organisé par les conseillers du commerce extérieur. En 2023, je suis intervenu à la réunion des CCEF de Tel Aviv, en janvier dernier, et j’interviendrai à nouveau lors de la réunion régionale Océan indien à Madagascar, en avril prochain.

Notre ministre Olivier Becht a également choisi de se rendre au forum de nos CCEF et j’ai eu l’honneur de l’accompagner lorsqu’il a rencontré nos entrepreneurs, nos élus et les acteurs de notre communauté au Vietnam.

Diplomatie économique

Olivier Becht

CCEF – Forum Asie Pacifique

Le forum Asie Pacifique des Conseillers du Commerce Extérieur de la France, a marqué la fin de ma tournée de 15 jours dans l’indo-pacifique.

Ces forums permettent d’appréhender les observations partagées par les chefs d’entreprises ou les cadres français opérant dans une région.

Michel Beaugier, président de la commission Asie Pacifique des CCE et Jean-Charles Belliol, président du comité Vietnam des CCE, ont remarquablement réussi leur événement. Près de 500 personnes ont fait le déplacement, sans compter ceux qui l’ont suivi en ligne.

Lors de l’ouverture, Se Tran Duy Dong, vice-ministre vietnamien du Plan et de l’Investissement, a présenté les atouts du marché vietnamien fort de 100 millions de personnes et d’une croissance de 8% en 2022.

Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, a nuancé le déficit record dans les biens de la France en soulignant les excédents records dans les services (+50 Mds) et sur les bénéfices rapatriés (+31 Mds).

Pays clé de l’ASEAN, le Vietnam est le pays d’implantation de près de 170 filiales de groupes français, employant environ 24 000 personnes. La France constitue le 16eme investisseur sur 142.

Philippe Louis-Dreyfus

Dans son intervention, Philippe Louis-Dreyfus, président de Louis Dreyfus Armateurs, a expliqué qu’il a privilégié la zone ASEAN au détriment de la Chine dans ses investissements. Une analyse qui rejoint la décision que j’avais prise dès les années 90.

Celui-ci a salué la vision d’Emmanuel Macron qui a su définir la zone ASEAN comme stratégique, et rappelé que la France est la seule force européenne active dans la région.
L’objectif doit être de doubler la présence française sur la zone.
Lors de la table ronde, “la France et l’axe Indopacifique”, Marc Abensour, ambassadeur en charge de l’Indopacifique au MEAE, a indiqué qu’il fallait traiter le défi de la Chine sans le citer.

Jérôme Roux, président ventes & marketing de STMicroelectronics, a confié que si Apple est leur premier client, Huawei est également un de leurs gros clients avec lequel ils travaillent dans le respect du règlement américain. En cas de découplage, Jérôme Roux affirme que sa société serait en mesure de couvrir indépendamment le bloc ouest et le bloc est.

La table ronde « Nouvelle donne mondiale et impacts en Asie Pacifique » a été le théâtre d’une confrontation. Maurice Gourdault-Montagne, ancien ambassadeur de France en Chine, fidèle à la vision du Parti communiste chinois, décrit Taïwan comme un état renégat. Pierre Grosser, professeur à Sciences-Po, plus respectueux de la réalité historique, justifie l’autonomie de Taïwan et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

L’amirale Anne Cullerre, ancienne responsable des forces françaises du Pacifique, a rappelé les lignes rouges de la France : le respect du droit de la mer, de la liberté de navigation et du statu quo pour Taiwan. On n’a jamais projeté autant de forces dans la zone depuis 2 ans. La France a un rôle de stabilisation.
La politisation de l’économie en Chine génère un niveau de détestation du système démocratique, a dit un intervenant en pointant la décision de Siemens de sortir de Chine.

Deux témoignages m’ont particulièrement marqué :

Celine Nha Nguyen

L’intervention de Celine Nha Nguyen, première vietnamienne à avoir conquis l’Everest, le 16 mai 2022. Un modèle d’engagement et de courage.

Le témoignage de Sébastien Bazin, président d’Accor, groupe hôtelier ouvre 365 hôtels chaque année, et doit embaucher 80.000 nouveaux collaborateurs dans le même temps, dont les deux tiers n’ont pas le baccalauréat.

Ce forum m’a apporté de grandes satisfactions au travers des échanges directs avec les CCEF ou les conseillers économiques, à la faveur des différents événements organisés en marge des conférences.

Mon seul regret est que je n’ai pas pu évaluer le degré de préparation de nos groupes face à l’éventualité d’une sortie expresse du marché chinois, si celui-ci devait se refermer comme nous l’avons vu en Russie.

Félicitations à Alain Bentejac, président des CCEF, dont le mandat va prendre fin prochainement. La réussite de ce forum, à l’image du succès du mondial des CCEF à Monaco, témoigne de la fantastique transformation de cette organisation depuis qu’il en a la charge. +d’images

Chambre de commerce France-Vietnam (CCIFV)

En marge du forum régional des CCEF, Thibaut Giroux, président de la CCIFV, et Adam Koulaksezian, directeur, que je remercie m’ont organisé une heure d’entretien avec les membres de la Chambre, en présence de Charles Maridor, directeur des CCIFI.

Aujourd’hui, la CCIFV regroupe plus de 250 entreprises membres, pour la plupart des filiales de sociétés françaises ou des entreprises créées par des Français au Vietnam.

Le président de la CCIFV observe que de plus en plus d’entreprises sortent de Chine. Le Vietnam apparaît alors comme le premier choix. Une entreprise française a constaté que ses fournisseurs chinois ne pourraient le livrer à l’avenir que s’il était à l’étranger. Des entreprises chinoises ont déplacé au Vietnam leurs unités pour pouvoir travailler avec des entreprises américaines.

Thibaut Giroux, président de la CCIFV ; Olivier Cadic ; Alain Bentejac, président du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF) ; Adam Koulaksezian, directeur de la CCIFV

La tension aux frontières entre la Chine et le Vietnam semble irriter les requins. Ces dents de la mer « seraient » responsables de la rupture de 3 des 4 câbles sous-marins qui relient le Vietnam au réseau internet.

La volonté des autorités vietnamiennes de maîtriser l’immigration en provenance de leur grand voisin a pour effet une plus grande difficulté d’obtenir des visas et permis de travail pour les Européens.

Certains membres ont vanté les opportunités de coopérer avec des entreprises japonaises pour répondre sereinement à des appels d’offre et estimé que la lutte contre la corruption commence à livrer de premiers résultats visibles.
Je retiens de cet échange que nos entrepreneurs ont confiance dans leur terre d’accueil pour développer leurs entreprises avec succès. Les résultats qu’ils affichent démontrent que le Vietnam est une destination de choix pour opérer en Asie. +d’images

Sanofi

Présente au Vietnam depuis 70 ans, l’entreprise Sanofi y emploie 1100 personnes, dont 400 sur le lieu de production visité par le ministre Olivier Becht.

Invité à accompagner le ministre avec Anne Genetet, députée, l’ambassadeur Nicolas Warnery et Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale, j’ai assisté à la conférence de presse qui a mis en valeur l’apport de Sanofi à l’émergence d’une industrie pharmaceutique locale.

C’est l’endroit choisi par Sanofi pour mettre en place le seul centre de recherche et développement de produits en Asie du Sud-Est. Nous avons été témoins de la cérémonie de signature du protocole d’accord sur la mise en œuvre d’un programme destiné à lutter contre le diabète qui affecte 10% des adultes dans le monde (2021).

Enfin, nous avons visité Sanofi High-Tech Factory. Avec un investissement initial de 75 millions USD, suivi d’une mise à niveau constante d’équipements, de chaînes et de technologies modernes, cette usine de Sanofi dessert non seulement le marché pharmaceutique national mais aussi l’exportation. +d’images

Communauté française

Réunion autour du ministre

Venu au Vietnam à la faveur du forum régional des CCEF, Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger m’a invité, en compagnie d’Anne Genetet, députée de la circonscription Asie-Océanie, à un déjeuner de travail avec Marc Villard, Laurent Fischer et Sebastien Pollet, conseillers des Français de l’étranger pour le Vietnam ; et les représentants d’associations françaises, dont Edouard Georges pour l’UFE Vietnam.

J’ai eu le plaisir de retrouver Marc Villard, président du conseil consulaire, avec lequel j’ai siégé de 2006 à 2014 à l’AFE.

Plusieurs points ont été abordés, notamment les effets de la numérisation des formalités administratives. Si chacun se réjouit des progrès observés, un effet de bord a pour conséquence d’éloigner toute une population, soit qui n’arrive plus à suivre, soit une autre totalement imperméable à internet et qui ne dispose pas même d’une adresse courriel. Marc Villard a créé une association pour venir en aide à ces naufragés du numérique, « Point d’écoute ».

Le certificat d’existence a été traduit en vietnamien, afin qu’il puisse être rempli par les autorités locales.

La présidente de Saigon Accueil a évoqué le calendrier des aides Stafe qui ne permet pas de soutenir son Salon du livre, organisé lors de l’étude des projets, et demandé au ministre de faire évoluer les règles.

Enfin, la revalorisation des indemnités des conseillers des Français de l’étranger, qui n’ont pas évolué depuis 2014, a été abordée par Marc Villard. Pour être complet, il faudrait rappeler que la réforme présentée par Hélène Conway en 2014 avait divisé par 3 l’indemnité des élus à l’AFE. +d’images

Consulat

Dès mon arrivée, je me suis rendu au consulat général pour un entretien avec Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale et Sébastien Pochat-Cottilloux, consul adjoint.

Depuis mon précédent passage en janvier 2018, le nombre d’inscrits (5563 au 31/1/23) a reculé de plus de 500 Français.

La politique des visas vietnamienne est plus restrictive. Les autorités veulent maîtriser les flux en sélectionnant les étrangers. L’objectif de freiner l’arrivée des voisins chinois a des effets collatéraux qui atteignent nos ressortissants.

Des agences spécialisées dans le mariage arrangé se sont créées.

Il arrive que des Français soient rémunérés pour se marier avec un conjoint vietnamien. Cela leur permet de rester sur place, tandis que le nouveau conjoint ira convoler en solitaire dans l’Hexagone. Un mariage qui durera 5 ans et un jour, le temps d’une naturalisation.

Avec le retour des touristes, le consulat alerte les jeunes sur la nécessité de prendre une assurance avant de louer un scooter. Après avoir enregistré un décès et deux blessés graves intransportables en quelques jours, le consulat a fait une campagne sur les réseaux sociaux et la page « conseils aux voyageurs ». Un appel à se munir d’un casque vraiment protecteur, du permis de conduire adapté au véhicule et enfin d’une assurance sérieuse.

Enfin, nous avons parlé de l’activité du centre médical international (CMI) pour lequel je m’étais investi. Il a pu démarrer dans ses nouveaux locaux situés sur l’emprise du consulat, mais l’absence de signalétique extérieure nuit à sa notoriété.

De son côté, l’institut du cœur ne désemplit pas. Il enregistre 1000 patients quotidiens, beaucoup d’opérations n’ayant pas pu avoir lieu durant la pandémie. +d’images

En circonscription au Laos (2/2) – Luang Prabang (24-28 fév. 2023)

À la faveur de ce premier déplacement au Laos, je me suis rendu à Vientiane (compte-rendu) et à Luang Prabang en compagnie de Daniel Boulom, conseiller des Français de l’étranger et Laurent Bessou, chef de la section consulaire.

Je remercie sincèrement Daniel pour tout le temps qu’il m’a consacré accordé lors de ce premier déplacement au Laos et pour sa suggestion de me rendre à Luang Prabang où j’ai croisé les acteurs de la communauté française qui m’ont impressionné par leur résilience et leur enthousiasme à entreprendre.

Économie

Train chinois

Pour nous rendre à Luang Prabang, nous avons utilisé une ligne de chemin de fer construite par les Chinois et inaugurée il y a un peu plus d’un an.

Le coût du projet a endetté le Laos pour plus de 5 milliards de dollars auprès de la Chine et placé le pays en dette excessive.

Les gares sont éloignées du centre-ville et la Chine dispose des terrains alentours. +d’images

Communauté française

Acteurs de la communauté

Daniel Boulom a organisé plusieurs séquences en compagnie de Laurent Bessou, pour me permettre de rencontrer quelques-uns des 173 inscrits de notre communauté et découvrir les attraits de la ville touristique de Luang Prabang.

➡️ Réunion au Sanctuary Hotel, dirigé par Henri-Pierre Leveillard.
Cet hôtel de 30 chambres fait partie du Sanctuary groupe, créé par un Français, qui comprend 3 hôtels.
➡️ Visite des commerces français de Luang Prabang allant du glacier au tour operator qui organise des croisières sur le Mékong, sans omettre les vendeurs de souvenirs…
➡️ Déjeuner de travail au Calao, restaurant appartenant au consul honoraire avec :
Marie Roger, directrice de l’École francophone ;
Francis Engelmann, historien ;
Alexis Langlois, responsable de l’antenne de l’IF ;
Tiao Somsanith, artiste ;
Henri-Pierre Leveillard, directeur de l’hôtel Sanctuary ;
Thibaut Josse, association de bienfaisance AFBL ;
Yann Marie, chef d’ilot adjoint.
Ces amoureux de Luang Prabang, ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco, m’ont raconté son histoire, les difficultés pour l’obtention de visas, les contraintes de la vie locale au temps de la pandémie et leurs parcours respectifs. +d’images

Enseignement

École francophone

Accueilli par la directrice, Marie Roger, j’ai visité l’École francophone de Luang Prabang qui compte 48 élèves pour 15 enseignants.

Homologuée jusqu’au CM2, l’établissement travaille avec le CNED pour le collège-lycée.

Elle bénéficie de partenariats pour l’utilisation de la piscine et de salles de laboratoires de sciences physiques avec un établissement scolaire local.

Les parents d’élèves ont avancé les 53000 euros du loyer de l’école pour entrer dans les murs. +d’images

Culture

Institut français (IFL)

Accueilli par Alexis Langlois, responsable de l’antenne de l’IFL, j’ai visité ce site qui occupe une maison patrimoniale regroupant 5 salles de classe, un espace polyvalent avec coin bibliothèque et un jardin pour accueillir des animations, en compagnie de Daniel Boulom, CFDE, et Laurent Bessou, chef de la section consulaire.

La difficulté est de remobiliser les apprenants de français suite à la pandémie.
Le père de Pierre Desproges a travaillé dans ce lieu, où le futur humoriste aurait passé plus d’un an. J’y ai vu l’opportunité de faire revivre le talent de cet artiste regretté qui n’avait pas son pareil pour jouer avec notre langue et nous enthousiasmer. +d’images

Musée du Palais royal

Accompagné par Francis Engelmann, historien, j’ai visité le musée du Palais royal qui abrite les toiles d’Alix Aymé (1894-1989).

L’ambassade de France a initié un projet de restauration des œuvres de l’artiste peintre française, réalisées en 1930 pour l’ancien Palais Royal.

Ce sont 19 grandes toiles, certaines de 3,5 x 2,4 mètres qui ornent le salon dit de la Reine. Elles sont un élément majeur du patrimoine historique du musée. +d’images

Médias – “Identification en ligne : le service « France identité » sera-t-il accessible aux Français de l’étranger ?” (Journal des Français à l’étranger – 6 mars 2023)

Les Français résidant à l’étranger auront-ils accès au service d’identification numérique « France identité » dont le chantier a été lancé en 2018 par le gouvernement ? Une question importante posée par Laetitia Dive dans le Journal des Français à l’étranger.

Extraits

La réponse est oui. Interrogé par le sénateur des Français établis hors de France Olivier Cadic, le ministère de l’Intérieur répond que « l’application a vocation à être utilisée par l’ensemble des Français détenteurs d’un titre d’identité, qu’ils soient établis en France ou bien hors de France ».

Au sujet de l’application « France identité » qui va permettre à tous les Français de prouver leur identité en ligne, de manière sécurisée, en scannant la puce de leur carte nationale d’identité électronique :

Ce service, qui doit être par la suite étendu aux passeports et aux titres de séjour à l’horizon 2024, sera accessible partout en Europe. « Les services pour lesquels les démarches seront ainsi facilitées sont pléthore » note Olivier Cadic. À titre d’exemple, on peut citer l’accès à des démarches médicales ou bancaires, comme l’ouverture d’un compte. Le sénateur évoque aussi « la possibilité de dématérialiser entièrement l’établissement des procurations de vote ».

Lire l’article

Hommage à Gérard Pélisson

Gérard Pélisson s’est éteint. L’annonce nous laisse pantois et bourdonne dans nos têtes.

Quelle trajectoire ! Qui ne reste pas ébahi devant le parcours du cofondateur d’Accor, avec son partenaire Paul Dubrule, qui débute en 1967 par la construction d’un premier Novotel à Lille, en sortie d’autoroute ? Partis de rien, ils finiront par conquérir le monde en réinventant l’hôtellerie.

Ceux qui ont fréquenté Gérard Pélisson savent combien cet homme sortait de l’ordinaire. S’il affichait cette douce bienveillance de ceux qui n’ont plus rien à prouver, les yeux toujours pétillants de malice, il ne mâchait pas ses mots.

Devenu la figure tutélaire de l’Union des Français de l’étranger, UFE (président de 1997 à 2018), il s’était tout simplement mis au service des autres ; des Français de l’étranger en l’occurrence. Une certaine idée de la réussite…

Gérard Pélisson incarnait aussi une certaine idée de la France, celle dont le devoir était d’offrir toujours plus de progrès d’une génération à l’autre et de tenir son rang à l’international.

Cet entrepreneur a dû abattre bien des préjugés et renverser des totems, non sans jubilation, car il a toujours cultivé l’art de surprendre.

A commencer par se surprendre lui-même : jeune homme, Gérard Pélisson traverse l’Atlantique pour faire des études aux Etats-Unis grâce à 2000 dollars gagnés au poker !

Le nom de Gérard Pélisson était depuis longtemps associé au renom de la France. Son portrait orne depuis plusieurs décennies le hall des milliers d’hôtels Accor qui accueillent des millions de voyageurs aux quatre coins de la planète.

Un ami cher disparaît. Il reste à jamais dans le cœur de ceux qui ont eu le privilège de le connaitre.

Mes pensées vont à sa famille, ses proches, le personnel d’Accor et les membres de l’UFE, que j’assure de ma sympathie et de mon soutien dans cette épreuve.

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°206 – 2 mars 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°206 – 2 mars 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. CFE : évolutions des tarifs et prestations
. Consul honoraire : pour quoi faire ?
. Domicile fiscal ou résidence fiscale : quelle différence ?
. Observatoire de l’expatriation
. Crit’Air : seulement pour les véhicules immatriculés en UE
. Nationalité par filiation : la transcription d’un acte d’état civil est-elle obligatoire ?
. Une association « Renaissance – Français de l’étranger »

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Geneviève BERAUD-SUBERVILLE, conseillère à l’AFE, conseillère des Français établis au Mexique (rassemblements #MiVotoNoSeToca).
. Patrick BOURBON, président du conseil consulaire à Chicago, CFA, CFP (préparer sa retraite).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. En circonscription CAMBODGE – Phnom Penh (22-24 février 2023)
Accompagné dans toutes les étapes par Victor REMIGI, conseiller des Français de l’étranger
. En circonscription au LAOS (1/2) – Vientiane (24 février – 1er mars 2023)
Accueilli par Siv-Leng CHHUOR, ambassadrice de France et Alain PERRIER, 1er conseiller. Accompagné dans toutes les étapes par Daniel BOULOM, conseiller des Français de l’étranger

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°206

En circonscription au Laos (1/2) – Vientiane (24 février – 1er mars 2023)

Mon premier déplacement au Laos, qui constitue le 108ème pays traversé, a été initié par Daniel Boulom (à l’image), conseiller des Français de l’étranger pour le Laos et entrepreneur dans la logistique. Je lui suis reconnaissant de m’avoir accompagné durant durant cinq jours à Vientiane et Luang Prabang.

Ma venue à Vientiane m’a permis de retrouver Siv-Leng Chhuor, notre ambassadrice, rencontrée précédemment lorsqu’elle était consule générale à Canton. Je la remercie pour l’organisation de ma visite.

Diplomatie parlementaire

Assemblée nationale

Accompagné par Siv-Leng Chhuor, ambassadrice, et Alain Perrier, 1er conseiller, je me suis rendu à l’Assemblée nationale pour un entretien avec Sanya Praseuth, président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, et Viengvilay Thiengchanhxay, président du groupe d’amitié Laos-France.

Le président a mis en avant les projets de développement très efficaces de la France, à commencer par le barrage hydro-électrique construit par EDF dans le sud du pays.

La célébration des 70 ans de nos relations diplomatiques et les 30 ans de présence de l’AFD ont permis d’aider au développement de l’éducation, du secteur rural et à favoriser l’investissement.

Il a souhaité que nos parlements augmentent leurs relations et que nous les aidions à améliorer leur performance en matière de contrôle de l’action du gouvernement et de contrôle budgétaire.

Ils souhaitent également développer des projets de collaboration en matière de santé (rénovation hôpitaux, formation médecins, approvisionnement médical…) ; agricole (développement de notre soutien à la filière café, réflexion sur l’exportation du riz, bière, thé et textile).

J’ai partagé le regard de la France sur la situation internationale puis sensibilisé mes interlocuteurs à la nécessaire solidarité internationale envers l’Ukraine. Le Laos présidera l’Asean en 2024. Je les ai exhortés à faire pression sur la Russie pour qu’elle respecte la souveraineté de son voisin.

Ensuite, nous avons visité ensemble le somptueux palais, construit et offert par le Vietnam, où siège l’Assemblée nationale depuis 2021. +d’images

Diplomatie économique

Club français des affaires

Moment fort du déplacement pour la diplomatie économique, la rencontre à la Résidence avec une vingtaine de membres du Club français des affaires (CFA), parmi lesquels Dino Santaniello, juriste, pdt CFA ; Marc-Antoine Rupp, directeur EDF-NTPC ; Francis Chagnaud, PDG d’Agroforex ; Fabrice Decico, trésorier du CFA.

Si l’économie du Laos est dans une situation difficile coincée entre une dépendance fortement accrue à la Chine et une grande vulnérabilité financière, nos entreprises présentes n’ont pas renoncé à animer le commerce bilatéral France-Laos qui progresse.

Cette croissance est tirée par nos ventes de produits agro-alimentaires (merci aux restaurateurs français) et aux produits chimiques, parfums, cosmétiques, pharmaceutiques.

Le CFA regroupe une quarantaine d’entreprises françaises. L’expérience réussie d’accompagnement des membres de la chambre de commerce franco-cambodgienne a ouvert une nouvelle perspective.

Nous avons évoqué le rôle du CFA pour consolider les activités des chambres bilatérales environnantes (Cambodge, Thaïlande, Vietnam et Chine) en permettant à leurs membres de découvrir ce marché local.

Compte tenu de la croissance de la zone, l’afflux de nouvelles entreprises françaises pourrait alors étoffer notre présence et aboutir au retour d’une chambre bilatérale à horizon 2026.

Cette analyse a été confortée lors du petit-déjeuner de travail avec Olivier Klein, DG groupe Bred ; Stéphane Mangiavacca, dir. International Bred ; Stéphane Urbain, dir. de la BFL.

Le CFA dispose d’une locomotive avec la présence d’EDF et d’un point d’appui avec une banque française présente depuis 11 ans, gage de sécurité et de confidentialité pour développer nos affaires.

Mai Savanh Lao

Visite de Mai Savanh Lao, entreprise sociale française travaillant avec l’IRD et l’AFD pour des solutions nutritionnelles, en compagnie de Daniel Boulom et Alain Perrier, 1er conseiller.

Après avoir commencé dans les vêtements en soie, la société fondée par Philippe Schmidt a développé toute une gamme de produits basée sur le Sacha Inchi, encore appelé « cacahouète des Incas ».

Cette liane vivace des forêts montagneuses tropicales de l’Amazonie péruvienne s’est parfaitement acclimatée au Laos, où elle est aujourd’hui cultivée en raison de sa forte concentration en acides gras insaturés (notamment en omégas 3 et 6).

Nous avons été accueillis par Charles Milbled, venu en 2009 pour un stage afin de développer de la tisane, il est revenu à de nombreuses reprises des forêts montagneuses tropicales de l’Amazonie péruvienne s’installer et travailler à mi-temps pour Mai Savanh Lao.

Une ligne de production permet également de faire des barres nutritionnelles destinées aux enfants mal nourris.

Une quarantaine de personnes travaillent désormais pour la société, dont la moitié dans une ferme située dans le sud du pays.

Entrepreneurs-restaurateurs

Daniel a tenu à me faire rencontrer les entrepreneurs-restaurateurs de Vientiane.

Chacun a un parcours atypique et dynamique. Je les remercie pour le temps qu’ils m’ont accordé.

Philippe tient le Bistrot 22, situé à deux pas de l’ambassade.

Derrière un look à la Victor Hugo, se cache un chef qui dispose également d’une expérience d’élu investi au service du bien commun.

Un parcours et un humanisme qui forcent le respect.

Communauté française

Réunion & Consulat

De nombreuses opportunités sont offertes par la présence d’une communauté française qui compte plus de représentants que tous les autres pays européens réunis.

Dès mon arrivée, Daniel Boulom, avait organisé une première rencontre avec des compatriotes en présence de Laurent Bessou, chef de la section consulaire au restaurant Métisse, créé par un Français.

Les 2039 inscrits au Laos vivent à 80% dans la capitale Vientiane et sont majoritairement masculins (64%). L’interdiction de la double nationalité par le droit laotien contraint certains compatriotes à renoncer à leur nationalité française pour pouvoir hériter de leurs ascendants.

En dehors des employés du secteur privé disposant d’un visa d’affaires, les autres compatriotes (notamment les conjoints de ressortissants laotiens) sont contraints de renouveler fréquemment des visas court séjour ne leur permettant pas de travailler.

J’ai eu le plaisir de découvrir une communauté entrepreneuriale qui a fait le choix du Laos pour animer le secteur du tourisme.

Créateurs de multiples restaurants, hôtels, agences de voyage, ils ont fait preuve d’une résilience remarquable pour traverser la pandémie. Une cinquantaine de familles a bénéficié de l’aide Sos Covid.

(à l’image) J’ai visité nos services consulaires et salué tous les membres de l’équipe qui œuvre non seulement pour nos résidents, mais également pour les 40.000 touristes français qui viennent visiter le pays chaque année. +d’images

Enseignement

Lycée français international

Afin d’évaluer l’activité du Lycée français international de Vientiane-Josué Hoffet (LFIV), Mme l’ambassadrice m’a accompagné avec Daniel Boulom, CFDE, sur trois séquences :

➡️ Déjeuner de travail Éducation avec : Nathalie Justin, proviseure ; Céline Robcis, directrice du primaire ; Romain Arcizet, président du CoGes ; Viengmala Sihapanya, secrétaire du CoGes et coordonnatrice de l’APE ; Mickael Périer, parent élu du CoGes ; Zoé Leduc, attachée Éducation ;

➡️ Visite du site Thadeua (maternelle et primaire) du LFIV ;

➡️ Visite du site Hadxaykhao (secondaire) du LFIV ;

Le LFIV compte près de 710 élèves de la petite section aux terminales.

Le nouveau comité de gestion a mis en œuvre des commissions pour inclure les parents dans la vie de l’établissement.

L’objectif prioritaire de la proviseure est d’élever le niveau en français pour mieux intégrer les élèves non francophones. Elle envisage un parcours « parents » pour leur permettre de mieux accompagner ces derniers.

En mars 2015, le LFIV a pris un bail emphytéotique (99 ans) sur un terrain de 14.000 m2 pour construire le site Hadxaykhao, situé dans un quartier résidentiel .

Le projet présenté à l’Anefe pour obtenir la garantie de L’État a permis la construction de bâtiments destinés à accueillir tout le secondaire (environ 400 élèves) ainsi que des installations sportives (terrain de football, gymnase, piscine).

Je me suis réjoui de voir la qualité des infrastructures concrétisées. Reste désormais à imaginer un plan pour le site de Thadeua où aucune création de classe supplémentaire n’est envisageable. +d’images

Culture

Institut français

Visite de l’Institut français du Laos (IFL) avec Daniel Boulom, CFDE ; Nathalie Brat, COCAC et Alicia Thouy, directrice déléguée de l’IF.

L’IFL dispose de belles infrastructures (17 salles de classe dont 5 numérisées, une médiathèque aux 20 000 références, un auditorium de 106 places, une galerie d’art…).

La dévaluation du Kip (monnaie locale) a fortement affecté l’équilibre financier de l’IFL, dont la plupart des dépenses sont en euros.

L’équipe doit repenser son positionnement stratégique et optimiser son budget.

Nous devons nous confronter à une situation où la francophonie est en difficulté. Bien employé, l’IFL est un outil de qualité susceptible de nous permettre de nous relancer.

C’est ce que nous avons évoqué lors d’un dîner de travail consacré à la francophonie autour de notre ambassadrice en présence de Daniel Boulom, CFDE ; Nathalie Brat, COCAC, Kalamoungkhoune Souphanouvong, ministère des Affaires étrangères ; Prof. Silinthone Sacklokham, DG ministère Éducation et Sport ; Marieke Charlet, resp bureau AUF Laos.

En circonscription au Cambodge – Phnom Penh (22-24 février 2023)

Je remercie infiniment Victor Remigi (à l’image), conseiller des Français de l’étranger au Cambodge, de m’avoir accompagné dans toutes les étapes de mon déplacement et enrichi de ses connaissances.

Le volet économique a été dense, d’autant qu’Arnaud Darc, président des CCEF Cambodge, Antoine Fontaine, ex-pdt des CCEF et Soreasmey Ke Bin, pdt de la CCIFC, ont multiplié mes rencontres.

Enfin, j’ai emporté de Phnom Penh l’image de deux réussites exceptionnelles : l’École française internationale (EFI), fondée par Carolyne Phuong et Amaury de Saint Blanquat, ainsi que l’organisation “Sourire d’Enfant” fondée par Christian et Marie-France des Pallières qui ont donné un avenir à des milliers d’enfants en les sortant de la plus grande misère.

Diplomatie parlementaire

Sénat

Je me suis rendu au Sénat en compagnie de Victor Remigi, conseiller des Français de l’étranger et Anthony Gay, conseiller à l’Ambassade.

J’ai reçu un chaleureux accueil de la part de M. Mom Chim Huy, président du groupe sénatorial d’amitié Cambodge-France, président de la commission de l’Éducation, de la Jeunesse, des Sports, des Cultes, de la Culture, des Beaux-Arts et du Tourisme.

Au programme, un entretien de travail, une visite institutionnelle et un déjeuner amical au Malis, un restaurant fondé par Arnaud Darc, président des CCEF Cambodge.

Le président était accompagné de ses collègues Mann Chhoeurn et Men Siphan, membres du groupe interparlementaire d’amitié Cambodge-France, de Lim Bunhok, secrétaire général adjoint du Sénat et de Melle Kong Sokmony, secrétaire administrative du groupe d’amitié. M. Mom Chim Huy m’a confié que notre groupe d’amitié France-Cambodge était le plus performant au Sénat cambodgien.

Il a loué le plan de coopération qu’il cherche à renforcer : experts, séminaires, projets formation des fonctionnaires, échanges de stagiaires. Nous avons évoqué de nombreux sujets concernant la relation bilatérale et la situation internationale.

J’ai félicité le Cambodge pour la fermeté de ses positions sur le conflit en Ukraine et ses votes à l’ONU en faveur du respect de la souveraineté de l’Ukraine face à l’invasion de la Russie. Le président m’a confié que la division du monde en blocs antagonistes est dangereuse. Et d’ajouter : « La guerre prend naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut mettre la paix ». J’ai approuvé en formant le vœu que nous trouvions au plus vite quelqu’un pour mettre la paix dans l’esprit de M. Poutine. +d’images

Diplomatie économique

AFD

Entretien avec Emmanuel Dollfus, directeur adjoint du bureau cambodgien de l’Agence française de développement (AFD), en compagnie de Victor Remigi.

L’AFD célèbre ses 30 ans d’action au Cambodge durant lesquels elle a engagé un milliard de dollars au travers de 92 projets. L’eau et l’assainissement constituent 40% des projets.

Un projet important de modernisation du réseau électrique est en cours dans le domaine de l’énergie. Le Cambodge s’est engagé à ne plus construire de barrage sur le Mékong.

L’AFD a financé deux écoles de formation professionnelle pour le tourisme à Sihanoukville et Phnom Penh qui prévoient d’accueillir chacune 2000 étudiants.

La Chine détient 50% de l’endettement public du Cambodge. +d’images

Réunion avec les CCEF Cambodge

Evénement organisé par Arnaud Darc, président des CCEF Cambodge.

Plus de 50% des entreprises ont fermé dans le secteur du tourisme. Nous sommes aujourd’hui parvenus à 70% de l’offre de 2019.

Au total, le Cambodge a perdu 60% de ses touristes.

Dans la construction, si les chantiers ont opéré pendant le Covid, il est désormais très difficile de voir de nouveaux chantiers démarrer.

Un conseiller m’a confié que beaucoup d’entreprises souhaitaient sortir de Chine et que c’est une opportunité pour les pays à proximité, dont le Cambodge.

Réunion “AF Siem Reap”

Dans un second temps, Arnaud Darc m’a invité en compagnie de l’ambassadeur Jacques Pellet, de Victor Remigi et Antoine Fontaine, ex-Pdt des CCEF Cambodge pour évoquer le dossier de l’Alliance française de Siem Reap, afin de la relancer.

Sa création était ma priorité lors de mon premier mandat. Sa renaissance sera la priorité du second mandat pour le Cambodge.

CCI France Cambodge – FrenchTech – EuroCham

Assemblée générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie France-Cambodge (CCIFC).

La Chambre de Commerce et d’Industrie France-Cambodge (CCIFC) est à l’image du marché cambodgien : dynamique et en croissance.

La chambre compte 162 membres en 2022, contre 140 en 2019, et envisage de dépasser 170 membres en 2023.

Elle participe à l’animation de notre diplomatie économique en participant à l’EuroCham et en soutenant la FrenchTech.

Je remercie sincèrement le président Soreasmey Ke Bin de m’avoir proposé d’intervenir pour clôturer l’AG avant les échanges avec les adhérents.

Lors des différents événements de cette séquence économique j’ai été accompagné par Victor Remigi, conseiller des Français de l’étranger, Emmanuel Ly-Batallan, chef du service économique et Antoine Fontaine.

➡️ Entretien avec Soreasmey Ke Bin, président de la CCIFC, et Estelle Lefèbvre, directrice. Ils mettent en valeur les opportunités du marché local et invitent nos entreprises à faire l’effort de se déplacer pour les constater.

Dans un second temps, j’ai visité les nouveaux locaux de Confluence qui accueille les entreprises françaises souhaitant prendre pied sur le marché cambodgien.

J’ai salué la belle évolution de cette société, déjà visitée il y a 5 ans.

Sa méthodologie pour faciliter l’obtention de contrats en mutualisant les savoir-faire de différentes entreprises pour remporter des appels d’offres est astucieuse et inspirante.

➡️ Réunion à l’EuroCham avec Tassilo Brinzer, président.

Créée en 2011, l’EuroCham compte 400 membres, dont plus d’un tiers sont français.

Nous avons évoqué les possibilités pour l’UE de soutenir les activités des EuroCham et les règles qui devraient être édictées pour déterminer quelles sociétés peuvent être admises.

➡️ Café avec les représentants de la French Tech, dont on célèbre les 10 ans en 2023, Matthew Tippets (Clik), Clément Barbier (Belaws).

Des esprits tournés vers l’innovation qui changent l’image de la France des affaires en la rendant plus technologique. +d’images

Bred

Seule banque européenne du Cambodge

Entretien à la banque BRED, avec Nicolas Hollanders, directeur général (en visioconférence) et Sopha Min, directrice adjointe.

Créée en 2017 au Cambodge, sous forme d’une société de droit cambodgien, la Bred Cambodge emploie 380 salariés qui y travaillent au service de 12.000 clients dont 1000 entreprises.

5 ans plus tard, il n’y a pas une entreprise française implantée localement qui n’ait pas un compte à la Bred. Certaines d’entre elles se financent auprès du siège en France.

Le Cambodge est un pays très dynamique, en croissance, qui est classé numéro 2 en Asie parmi les pays ayant le mieux supporté le Covid.

La Bred offre une garantie de sécurité et de confidentialité pour les affaires. Un véritable atout pour nos entreprises qui veulent se développer sur ce marché. +d’images

Beton block and Pave

Une réussite française en béton !

Rencontre avec Serge Pak, CEO de la société “Beton block and Pave Co Ltd”.

La société apporte le savoir-faire industriel français dans la production de produits préfabriqués à base de ciment : parpaing, bordures de trottoirs, pavés… standard France.

Tout l’outil industriel provient de la société Quadra, basée en Haute Savoie.

Il leur a fallu cinq années pour parvenir à la reconnaissance de leurs produits sur le marché.

Les pavés et trottoirs du boulevard Norodom et de la route de l’aéroport proviennent de cette société.

Communauté française

UFE Cambodge

Réunion avec Victor Remigi, conseiller des Français de l’étranger et VP de l’UFE, Cendy Lacroix (Présidente UFE Cambodge 2023), Antoine Fontaine et des soutiens de l’association.

5269 personnes sont inscrites sur le registre consulaire. Deux séquences de travail m’ont permis d’évaluer les attentes de notre communauté.

Le soutien des associations comme l’UFE Cambodge permet d’amplifier l’action du consulat en matière de solidarité.

En effet, le service des affaires sociales est très sollicité au Cambodge : 230 boursiers pour un budget de plus de 1 125 000, soit la 7eme subvention du réseau pour l’OLES. +d’images

Consulat

Visite de la section consulaire, secteur administration des Français avec Sophie Guegan, consule.

Un cinquième des inscrits ont 60 ans et plus. Certains s’abstiennent de souscrire à une couverture santé, ce qui s’est avéré fatal pour un compatriote, récemment. Nous avons parlé des difficultés rencontrées avec la CFE pour certains adhérents. Nous avons échangé sur les cas psychiatriques qui font perdre beaucoup de temps et coûtent de l’argent aux associations d’entraide.

Une solution reste à trouver pour ces situations difficiles, afin d’éviter qu’ils quittent le territoire français et abandonnent leur traitement.

Enseignement

École Française Internationale

L’enseignement français libre d’entreprendre

Visite de l’École Française Internationale (EFI) avec Carolyne Phuong (présidente), Amaury de Saint Blanquat (administrateur), Fabrice Filachet (principal), Antoine Fontaine (administrateur, parent d’élèves), Victor Remigi (conseiller des Français de l’étranger) et Anthony Gay (Conseiller).

L’EFI est née d’une rencontre entre Amaury, entrepreneur, président de l’Association des parents d’élèves de Descartes, qui avait conçu un projet d’école bilingue. À l’époque, l’ambassadeur lui avait interdit de mener son projet à terme. Mais la liberté trouve toujours son chemin. Sa rencontre avec Carolyn qui avait créé un campus et l’école internationale canadienne lui a permis de concrétiser son rêve.

Trois ans plus tard, Amaury a demandé à pouvoir homologuer l’EFI. Pas de réponse.
L’EFI s’est donc rapprochée du réseau britannique Cambridge qui les a accueillis à bras ouverts. On comprend mieux ainsi pourquoi Cambridge compte 10,000 écoles accréditées dans le monde et l’AEFE, 562.

L’EFI compte désormais 165 élèves de la maternelle à la seconde.

Elle bénéficie de toutes les infrastructures de l’école internationale canadienne (labellisée France Éducation) qui compte 900 élèves : gymnases, médiathèques, piscine olympique, stades, salle polyvalente de 1000 places… un espace de mini-golf. On trouve même un jardin des papillons qui permet aux enfants d’observer le cycle de leur vie.

Les infrastructures sont d’une telle qualité que j’en suis resté pantois.

L’EFI suit les programmes français de l’Éducation nationale en bilingue et travaille avec le CNED. Les trois premiers élèves à passer le brevet des collèges l’ont obtenu avec mention très bien. L’EFI démontre qu’homologuée ou pas, il est possible d’élever très haut la qualité de l’enseignement bilingue à la française.

La liberté trouve toujours son chemin ! +d’images

Culture

Institut français du Cambodge

Visite de l’Institut français du Cambodge (IFC) avec Valentin Rodriguez, directeur et Victor Remigi.

L’IFC offre désormais un espace de détente propre à la sérénité et envisage d’agrandir son espace vert au détriment du parking pour arranger un espace scénique.

Le cinéma, la médiathèque, l’espace d’exposition, l’espace numérique… sont autant de lieux qui permettent aux apprenants de français de compléter le travail réalisé dans les salles de cours de l’autre côté de la rue.

Très heureux de découvrir les nombreuses améliorations de l’IFC depuis mon précédent passage, il y a cinq ans. +d’images

Solidarité

Pour un Sourire d’Enfant

De la misère à un métier !

Visite de l’ONG « Pour un Sourire d’Enfant » (PSE). Fondée par Christian et Marie-France des Pallières, il y a 25 ans, après qu’ils ont découvert la décharge de Phnom Penh où travaillaient et vivaient des milliers d’enfants, l’association Pour un Sourire d’Enfant (PSE) a déjà sauvé 12 000 enfants de la misère !

Face à la maltraitance et les violences subies par les enfants, un programme de protection a été mis en place afin de les protéger des dangers dans leurs familles ou dans les rues.

Les fondateurs se sont aperçus que l’école primaire et secondaire qu’ils avaient créée ne suffisait pas. Certains jeunes – même avec le Brevet en poche – ne trouvaient pas de travail et retournaient sur la décharge.

Alors ils ont créé un programme de formations professionnelles – ce qui n’existait pas dans le pays ! – adaptées aux besoins du marché de l’emploi cambodgien. Ceux qui ne sont pas en capacité de suivre des formations professionnelles sur 3 ans sont orientés vers des formations courtes de 4 à 6 mois : cuisine, coiffure, ménage, service au comptoir, réparation de téléphone ou de climatisation… +d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°205 – 23 fév. 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°205 – 23 fév. 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Élections législatives partielles : convocation des électeurs.
. Voter par correspondance : inscription jusqu’au 24 février.
. Voter par correspondance : inscription jusqu’au 24 février.
. Dépôt des candidatures.
. France – Chine : fin de l’obligation de test.
. PS – Fédération des Français de l’étranger : Cécilia GONDARD, reconduite
. Protection sociale : la commission de l’AFE consulte.
. AEFE – conseil d’administration (représentants & experts)
. « France-identité » pour les Français de l’étranger.

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. David FRANCK, président du conseil consulaire en Ukraine (Un an après).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. CNN Philippines.
. En circonscription au PHILIPPINES (1/2) – Manille (17 & 20-21 fév. 2023)
Accueilli par Michelle BOCCOZ, ambassadeur de France aux Philippines. Rencontres avec Christophe LEJEUNE et Hubert d’ABOVILLE, conseillers des Français de l’étranger, Valérie OSWALD, consule et Thomas ROLLET, 1er conseiller
. En circonscription au PHILIPPINES (2/2) – Cebu (18-19 fév. 2023)
Organisé par Kevin LABBÉ, conseiller des Français de l’étranger, en compagnie de Marc PITON, COCAC

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°205

En circonscription aux Philippines (2/2) – Cebu (18-19 fév. 2023)

Située à une heure d’avion au sud de Manille, l’île de Cebu, découverte par Magellan il y a 500 ans, est une terre propice pour les entrepreneurs qui ont le goût de l’aventure.

Connaissant mon esprit porté sur la découverte des esprits libres d’entreprendre, Christophe Lejeune, conseiller des Français de l’étranger à Manille m’avait suggéré de me rendre à Cebu, à la faveur de ma première visite aux Philippines.

Je remercie Kevin Labbé (à l’image), conseiller des Français de l’étranger et entrepreneur dans le tourisme, qui a organisé mon déplacement à Cebu et permis de découvrir l’île en m’accompagnant à chaque rendez-vous.

En accord avec Mme l’Ambassadeur et les conseillers des FDE, je ferai du soutien au développement de la Maternelle Academy de Valérie et Ramon Cui, mon projet prioritaire pour les Philippines.

Diplomatie économique

Vienovo

Entretien avec Mathieu Guillaume, représentant de la Chambre de commerce franco-philippine à Cebu et président de la société Vienovo.

Mathieu est un entrepreneur à la réussite fulgurante qui fait rêver. Il a créé Vienovo en 2017 pour fabriquer des aliments pour animaux. 5 ans plus tard, son entreprise compte 600 employés pour un chiffre d’affaires de près de 70 millions d’euros, et il va ouvrir une nouvelle usine pour produire 120.000 tonnes par an.

Mathieu a créé AgriLife pour organiser un réseau de distribution au travers de 30 magasins dans l’archipel. Il prévoit d’ouvrir 200 à 300 magasins supplémentaires dans les deux ans.

Son laboratoire d’analyses à Manille lui permet d’offrir des services pour l’agroalimentaire.

Nous avons parlé des conditions de l’ouverture d’une délégation de la chambre à Cebu pour amplifier la visibilité de la présence française sur l’île. +d’images

La Galuche

Visite de l’atelier La Galuche avec Dean Pasquet (General Manager) en compagnie de Marc Piton, conseiller de coopération et d’action culturelle.

Dean a repris l’atelier artisanal fondé par son père en 1982 qui produit des meubles sur mesure et des objets d’art en utilisant le galuchat, qui est de la peau de raie.

Seule une poignée de spécialistes gainent des produits avec le galuchat.

Ce produit utilisé par les samouraïs au 15ème siècle pour gainer les fourreaux de leurs sabres est revenu à la mode dans les années 20 avec les arts décoratifs.

Dean reconstruit avec beaucoup de courage et résilience son atelier qui a été détruit par le typhon de décembre 2021. +d’images

Café des amis

Déjeuner chez Philippe au Café des amis. Comme beaucoup de restaurateurs, la crise du Covid a contraint Philippe à fermer son restaurant.

Mais son esprit d’entrepreneur lui a permis de se relever et de relancer un nouveau concept en centre-ville avec ce restaurant-pâtisserie ouvert pour les petits déjeuners et déjeuners.

J’ai adoré sa cuisine et je vous la recommande. +d’images

Communauté française

Afin d’échanger avec la communauté française de Cebu, Kevin Labbé, conseiller des Français de l’étranger et Marc Piton, Conseiller de coopération et d’action culturelle, m’ont accompagné à deux événements.

Consul honoraire / Chef d’ilot

Réunion avec Michael Lhuillier, consul honoraire ; le chef d’îlot Gilles Pochiet et ses adjoints Michael Duez, Didier Belmonte et Vincent Kapfer, qui fut suivi d’une réception donnée pour la communauté française de Cebu à la Vie parisienne, restaurant située dans les locaux de l’Alliance française.

Michael Lhuillier est la troisième génération de consul honoraire à Cebu. Son grand-père, français, a occupé ce rôle en s’installant sur l’île avant-guerre.

L’activité financière de Michael lui permet de mesurer l’apport des Philippins de l’étranger à l’économie du pays. Ils ont renvoyé 38 milliards de dollars en 2022. 40% provenaient des États-Unis.

Dans ce pays qui essuie 24 typhons par an, on n’attend rien du gouvernement après une catastrophe climatique. Les gens savent qu’ils doivent se débrouiller par eux-mêmes. Cette culture leur a permis de développer un sens particulier de l’attention à l’autre.

Nos compatriotes m’ont recommandé que la France s’ouvre aux travailleurs philippins pour nos hôpitaux et Ehpad.

Ils m’ont souvent surpris. Eux qui vivent dans des conditions incertaines se montraient plus inquiets pour notre pays en observant les revendications.

Ils saluent la possibilité de la venue de la consule pour des tournées consulaires afin de leur éviter de se rendre à Manille pour se faire renouveler leur passeport. +d’images

Alliance française

Visite de l’Alliance française de Cebu avec Gauthier Carol, directeur, suivi d’un entretien avec Michel Lhuillier, président et fondateur de l’Alliance française de Cebu.

Le président loue les résultats de son nouveau directeur qui affiche des résultats très encourageants qu’il qualifie de réelle performance.

À l’issue de la période Covid, les cours de langue ne comptaient plus que 2 étudiants. En travaillant avec des universités prestigieuses, le Department of Education et les centres d’appels, il est remonté à 880 élèves en 2022, et il en compte déjà 564 après 6 semaines en 2023.

J’ai félicité M. Gauthier Carol et sa jeune équipe très enthousiaste et je les ai remercié pour l’énergie qu’ils déploient pour favoriser l’apprentissage de notre langue et imaginer des événements culturels (soirées cinéma, cours de cuisine française….). +d’images

Maternelle Academy

À la faveur de la soirée avec la communauté française, j’ai rencontré Valerie Cui, directrice de la « Maternelle Academy », seule école privée franco-philippine à Cebu, en compagnie de Kevin Labbé, conseiller des Français de l’étranger.

Elle a créé cette école en 2005 avec Ramon, son mari. L’école est reconnue par le ministère de l’éducation philippin de la maternelle au collège, jusqu’à l’équivalent de la seconde.

Maternelle Academy suit le programme philippin et tous les enfants apprennent le français en seconde langue. Les élèves sont préparés au DELF junior A1 et A2.
L’école scolarise 420 élèves cette année.

L’ambition de Valerie serait de jumeler son école avec une école en France.

C’est une chance pour la France d’avoir Valérie et Ramon Cui à Cebu.

J’ai promis à Valerie que je présenterai son école à l’Anefe pour étudier les moyens de l’aider à progresser dans son ambition de promotion de la langue et culture française.

Une certaine idée de la France…

L’Alliance française de Cebu est reliée à une approche romantique de la vie parisienne.

La Vie Parisienne Cebu ou la maison rose est une boulangerie, une pâtisserie, une bibliothèque de vins «françaises» et un restaurant.

L’endroit regorge de lieux propres à la détente dans des décors au kitch attendrissant qui surfe sur le romantisme à la française et permet de faire des photos uniques qui sont instantanément postées sur les réseaux sociaux.

Second établissement décliné sur le même concept, « La vie in the Sky » qui offre une vue unique qui surplombe Cebu city.

Dans un décor Années folles, les Philippins découvrent une atmosphère unique qui correspond à une certaine idée qu’ils se font de la France. +d’images