Accueil      En circonscription      Sénat      Bilan de mandat      Revue de Presse          Parcours      Contact     
    

Sénat – Arabie saoudite – Groupe d’amitié

Le 24 janvier, en qualité de président du groupe d’amitié France-Pays du Golfe, en présence de huit collègues, j’ai eu l’honneur de recevoir Fahad Al-Ruwaily, ambassadeur d’Arabie saoudite en France.

Première rencontre depuis la reconstitution du groupe, nous nous sommes réjouis du choix de Riyad pour l’Exposition Universelle 2030 sur le thème « L’ère du changement : Ensemble pour un avenir clairvoyant ».

Cette candidature était soutenue par la France. Nous avons adressé nos plus sincères félicitations au Royaume pour ce succès.

Nous avons par ailleurs impressionnés par l’étendue des grands projets développés de Saudi vision 2030 et reconnaissants de la confiance souvent témoignée à la France pour les accompagner, à l’image de la coopération à Al Ula.

L’entretien a également porté sur la situation régionale et nos partenariats dans divers domaines : économique, culture, développement humain et environnement.

RCA / Question au gouvernement sur “Africa Ti l’or”, la bière qui pourrait vous mettre en bière

Dans le prolongement de mon déplacement à Bangui, mi-février, j’ai déposé une question écrite, ci-dessous, pour demander au gouvernement comment il compte alerter nos compatriotes sur les risques sanitaires liés à la consommation de la bière Africa ti L’or.

Question n°10370 : M. Olivier Cadic attire l’attention de M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur les risques sanitaires encourus par nos compatriotes résidant en République centrafricaine liés à la consommation d’une bière nommée « Africa ti L’or ». Cette bière est apparue subitement sur ce territoire dans des conditions obscures depuis quelques mois.

L’étiquette apposée sur les bouteilles ne mentionne ni la date de fabrication, ni la date de péremption du produit. Cela a pour conséquence de mettre en danger la santé du consommateur et de transgresser la réglementation locale. Il apparaîtrait également que la source de l’eau utilisée pour la fabrication de cette bière ait été reconnue comme impropre à la consommation, selon deux analyses successives. Ce produit ne peut justifier d’aucun contrôle de qualité microbiologique de la part d’un laboratoire indépendant.

Des commerçants lui ont indiqué que des motards en tricycle les contraignent à commercialiser la bière « Africa ti L’or » dans les magasins et les bars, sous la menace d’une force paramilitaire présente dans le pays et intéressée au profit dégagé par l’activité.

Craignant pour la santé de nos compatriotes qui pourraient se laisser abuser et consommer ce produit localement, il l’interroge sur l’opportunité de publier un avertissement sur le site « Conseils aux voyageurs ».

Face à l’inquiétude croissante et légitime née de cette situation, il souhaite connaitre les mesures de prévention concrètes et urgentes qu’il envisage de prendre pour sensibiliser les autorités locales.

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (9 fév. 2024)

Dans le prolongement de mon déplacement à Bristol et Bridgwater (compte-rendu), à l’initiative de Nicolas Hatton, j’ai eu le plaisir de retrouver à Londres, Amelie Mallet, conseillère des Français de l’étranger, pour évoquer la question scolaire, après une réunion sur le climat des affaires post-Brexit.

.

.

Enseignement

Offre scolaire

Rencontre au lycée international Winston Churchill, fruit de l’action collective du plan École de Londres, initié en 2008, pour échanger sur l’évolution du réseau à Londres.

J’y ai retrouvé Mireille Rabaté (Winston Churchill), David Gassian (CFBL), Bleuenn Morvan (Jacques Prévert) et Françoise Zurbach (EIFA), en compagnie d’Amelie Mallet, conseillère des Français de l’étranger.

Cela m’a offert également l’opportunité de présenter les nouvelles propositions de l’ANEFE (Association nationale des écoles françaises à l’étranger) destinées à soutenir nos écoles et le développement du réseau à l’étranger.

Parmi les sujets discutés, le fonctionnement de l’administration centralisée du réseau, les interrogations pour garantir une compétition loyale et respectueuse des identités respectives.

Je remercie Mireille Rabaté d’avoir favorisé cette rencontre en nous permettant de nous retrouver au sein de son établissement. +d’images

Diplomatie économique

Réunion CCEF

Olivier Morel, président de la section britannique des CCEF, m’a permis de retrouver des CCEF UK en compagnie Pierre Chabrol, chef du service économique régional à l’ambassade.

Belle opportunité d’échanger pour faire un point d’étape sur les conséquences de Brexit pour nos entreprises. J’ai particulièrement apprécié l’analyse équilibrée partagée par Olivier Morel, publiée sur son blog (lire)

Les regards de Matthieu Ruatti et Jean-Hugues de Lamaze sur le monde de la tech et de la finance permettent d’observer les tensions sur les ressources humaines nées des conséquences du Brexit, qui ont diminué l’attrait de la place de Londres et offert des opportunités nouvelles à New-York et Paris.

Nous avons été rejoints en fin de déjeuner par Pascal Boris et Stéphane Rambosson, après avoir également évoqué les grands enjeux de la défense européenne, les élections britanniques et US, la situation en Afrique et dans l’indo-pacifique.

Merci à Olivier et aux participants d’avoir partagé leur précieuse expertise avec moi.

En circonscription au Royaume-Uni – Bridgwater & Bristol (8 fév. 2024)

Accueilli à mon arrivée à Bristol par Nicolas Devictor, conseiller nucléaire à l’ambassade de France au Royaume-Uni, nous nous sommes rendus à la centrale nucléaire d’Hinkley Point, près de Bridgwater sur la côte du Somerset, où nous a rejoint Nicolas Hatton, conseiller des Français de l’étranger.

Diplomatie économique

Hinkley Point C (HPC) / Bridgwater

L’entente cordiale rayonnante !

Après seize années sans construction de réacteurs nucléaires en France, hormis celui de Flamanville, le gouvernement français a annoncé le lancement de la construction de trois paires de réacteurs EPR2 et la mise à l’étude de huit unités supplémentaires.

Cette relance historique de la filière nucléaire a été possible grâce à la préservation du savoir-faire en construisant des centrales nucléaires à l’étranger, en Finlande, en Chine et au Royaume-Uni.

Marc Lotz, directeur financier EDF, m’a présenté Hinkley Point C (HPC) qui succède aux deux centrales À et B en cours de démantèlement. La construction de HPC a démarré en décembre 2018, et pourrait entrer en service au plus tôt en 2029. La pose des 50 tonnes du dôme de l’enceinte qui accueillera le cœur du réacteur a été effectuée en décembre 2023, soit deux ans après la date prévue dans le projet. Cela est principalement lié aux 15 mois de retard à cause du Covid.

L’application des règles strictes d’immigration consécutives au Brexit a également eu des effets handicapants en matière de ressources humaines, comme observé pour les soudeurs bulgares. 22,000 personnes travaillent sur le projet, dont 11,000 sur le site. Si 85% du personnel est britannique, 500 à 1000 compatriotes sont impliqués sur le projet HPC.

À l’issue de la présentation, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec quelques-uns des expatriés français passionnés par leur métier. Nous avons visité ensuite le chantier de construction, véritable fourmilière où se croisent ouvriers et camions dans un univers de grues, béton et acier. HPC accueille trois fois le volume de béton de Flamanville.

Marc Lotz a insisté sur l’importance de standardiser. “Quand on a tous les plans pour commencer, on peut faire les tuyaux en même temps que la dalle.” Optimiser pour réduire les coûts est un discours qui parle à un entrepreneur.

La France fait partie des très rares acteurs mondiaux du nucléaire. Le professionnalisme et les multiples talents des professionnels français qui en ont fait leur métier permettent à notre pays d’envisager avec confiance la construction en série de nouveaux réacteurs. En complément de la production d’énergies renouvelables, le nucléaire constitue un autre jalon essentiel de la sortie, par la France, des énergies fossiles.

Si le délai de 2029 est tenu, il aura fallu moins de 10 ans pour bâtir HPC, déduction faite du retard Covid. Ce sera un nouveau record pour EDF.

La durée d’exploitation de HPC est prévue pour 60 à 80 ans. Voilà qui nourrira l’Entente Cordiale, dont nous célébrons les 120 ans, pour de nombreuses décennies.

Merci à Nicolas Devictor et Marc Lotz pour leurs nombreux enseignements et félicitations à toutes les personnes rencontrées qui font rayonner l’image de la France dans tous les sens du terme. +d’images

Communauté française

Français de Bristol

À l’initiative de Nicolas Hatton, conseiller des Français de l’étranger, et Nada Harward, consule honoraire à Bristol accompagnée de son assistante, j’ai retrouvé quelques représentants de notre communauté établie localement.

Annie Burnside, co-fondatrice de l’EFB, ancienne consule honoraire pour Bristol et ancienne élue à l’AFE, qui m’avait accompagné sur ma première candidature en 2006, m’a fait l’immense plaisir de venir.

Son engagement au bénéfice de notre communauté pendant des décennies constitue une source d’inspiration pour tous ceux qui sont attachés au service désintéressé des électeurs.

Ce fût également l’opportunité de revoir Véronique Martin, venue de Bath. Auteure d’In Limbo, recueil de témoignages d’européens durant le Brexit, Véronique avait ému les membres de la commission sénatoriale chargée d’étudier les conséquences de la sortie de l’UE par le Royaume-Uni, le 30 mai 2018 (compte-rendu).

Merci également à Fabien Ledem, architecte à ARUP et Frédéric Garzoni, entrepreneur dans la Science Tech, Franco-British Young Leader 2022, venus partager leur perception des effets de notre diplomatie économique.

Toute ma gratitude à Nicolas et Nada pour ce moment d’échange privilégié. +d’images

Enseignement

École française de Bristol (EFB)

Retour à l’école française de Bristol en compagnie de Nicolas Hatton, conseiller des FDE et administrateur de l’école.

Très heureux de retrouver Estelle accompagnée de membres du Board pour découvrir les nouveaux locaux, et mesurer les progrès accomplis par l’école, depuis ma précédente visite (Lire L’école française de Bristol fête ses 30 ans, juin 2010).

Homologuée pour ses deux classes de maternelle (20 enfants), l’EFB a développé un modèle d’enseignement unique pour le primaire, adapté à la demande locale, et qui a fait ses preuves depuis près de 45 ans.

Sous contrat avec 67 écoles locales, des élèves français viennent à l’EFB, un jour par semaine. Ils sont au total 140 de la grande section au CM2, soit une trentaine par jour à baigner dans un enseignement français.

L’objectif de l’EFB est de rendre les enfants bilingues et de les préparer au GCSE.

Considérée comme “atypique” par les administrations éducatives, cette école est l’œuvre de visionnaires, qui ont trouvé une voie économique et pragmatique pour faire de l’enseignement bilingue.

C’est un modèle qui pourrait être reproduit dans de nombreuses villes. Aussi, je leur ai confié que l’Anefe pourrait valoriser cet exemple auprès des associations FLAM pour leur permettre de croître. L’EFB est ouverte 6 jours sur 7. +d’images

Culture

Alliance française

Rencontre avec Audrey Johnson, directrice de l’Alliance française de Bristol, en compagnie de Nicolas Hatton, CFDE, et Nada Harward, consule honoraire à Bristol.

Profitant de la présentation du film des 140 ans de l’Alliance française à une quarantaine de francophones à la librairie locale, nous avons échangé dans l’arrière-boutique sur les défis relevés par cette antenne.

L’AF Bristol accueille 43 groupes d’environ 10 apprenants sur Bristol et 8 sur Bath.

Audrey témoigne d’un effondrement de l’apprentissage du français dans l’enseignement secondaire britannique et de l’importance d’avoir une stratégie pour offrir une solution extérieure valorisant son enseignement.

CE Narcotrafic – Corruption dans l’Administration – Vidéo Q/R (10’30)

Ce 12 février, notre commission d’enquête sur « l’impact du narcotrafic en France et les mesures à prendre pour y remédier », présidée par Jérôme Durain, a auditionné trois responsables de l’inspection de l’Administration, de la Justice et des Finances.

Dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic en France, quels sont les dispositifs mis en place dans nos administrations pour lutter contre la corruption dite de basse intensité, fondée sur les atteintes à la probité, la prise d’intérêt personnel ou bien encore l’organisation de trafics.

Suite à mon intervention, je tiens à remercier pour leur réponse :
. Michel Rouzeau, chef du service de l’inspection générale de l’administration, qui a évoqué la question de la délivrance des visas, abordant au passage l’expérimentation de la délivrance à distance des passeports aux Français de l’étranger, sujet sur lequel j’ai répliqué.
. Christophe Straudo, chef de l’inspection générale de la justice, qui s’est prononcé sur la situation de la corruption en France, en indiquant que « l’expertise française en matière de déontologie, de détection des manquements est citée comme exemple », sur un plan international.
. Julien Senèze, chef du pôle audit de l’inspection générale des finances, qui m’a répondu sur le thème de la vertu qu’il appelle pour sa part « la culture anti-corruption ».

VERBATIM de mon intervention

J’ai été très intéressé par votre approche de la prévention par la formation, la déontologie. Je représente les Français établis hors de France et j’ai un regard un peu inversé. A propos de prévention et de formation, on voit aujourd’hui qu’en Amérique latine, les cartels commencent à financer les études des jeunes qui seront plus tard des magistrats ou des officiers de police, c’est vous dire les problématiques nouvelles qui vont nous arriver. Un expert a décrit ici devant la commission comment certains officiers de police en Amérique latine n’ont pas le choix : ils acceptent la corruption ou c’est la mort. Cela explique un certain nombre de problématiques. Nous avons encore un état fort chez nous et il faut donc éviter d’en arriver là, mais on voit jusqu’où cela peut aller.

Vous avez parlé de corruption sous pression. C’est ce qu’on observe à l’extérieur pour les visas dans les consulats et on a même eu des cas tragiques, encore l’année dernière, de personnes qui avaient effectivement accepté et qui sont parties dans un cycle sans pouvoir revenir en arrière. J’ai donc été très sensible à ce que vous avez dit sur le fait qu’on doit proposer des choses à quelqu’un qui a fauté, l’aider à revenir en arrière, c’est mieux que de le laisser dériver.

J’aurais bien aimé comprendre quelles sont les données, en tendance, en matière de corruption et comment on se situe par rapport aux autres pays européens. Est-ce qu’il y a quelque chose de particulier en France ou pas ? Est-ce que nous sommes dans une norme dans notre environnement ?

Un attaché de sécurité intérieure m’a dit une chose intéressante dans un échange. Il m’a dit : il faudrait peut-être encourager la vertu, plutôt que le contrôle. Alors, si on devait encourager la vertu, comment pourrions-nous imaginer cela ?

Médias – « Le ministre français des Affaires étrangères opposé à tout changement unilatéral du statu quo dans le détroit de Taiwan » (Taiwan Info – 15 février 2024)

Le média Taiwan Info se fait l’écho de la séance de QAG au Sénat du 7 février dernier pendant laquelle ma collègue Brigitte Devésa a interpellé Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères au sujet de la nouvelle tentative chinoise de nationaliser le détroit de Taiwan (QAG – Sécurité aérienne dans le détroit de Taiwan – Q/R Vidéo 4’40).

Extraits de l’article

Le ministère des Affaires étrangères a salué le 8 février à Taipei l’intervention la veille du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, contre tout changement unilatéral du statu quo dans le détroit de Taiwan. (…)

Le ministre répondait en séance publique à une question d’actualité posée par la sénatrice Brigitte Devésa, à laquelle s’était associé le sénateur Olivier Cadic et qui portait sur la révocation par Pékin de l’accord aérien conclu en 2015 entre les deux rives du détroit de Taiwan et son annonce unilatérale d’une modification de ses itinéraires de vol dans le couloir aérien M503.

Stéphane Séjourné est le premier ministre des Affaires étrangères d’un pays européen à s’exprimer sur la controverse autour du couloir aérien M503, a relevé à Taipei le ministère des Affaires étrangères en exprimant sa sincère gratitude.

Lire l’article Le ministre français des Affaires étrangères opposé à tout changement unilatéral du statu quo dans le détroit de Taiwan

Médias – “L’ANEFE 2.0 veut « guider » l’enseignement français à l’étranger” (LePetitJournal – 14 fév. 2024)

Merci à Damien Bouhours d’avoir consacré un article à l’ANEFE (Association nationale des écoles françaises à l’étranger) que je préside depuis décembre 2021. Il a articulé son article en quatre points :
. La garantie d’une expertise sur l’enseignement français
. Un « guide Michelin pour les écoles françaises à l’étranger »
. L’ANEFE a son rôle à jouer dans les objectifs 2030 (doublement des élèves)
. Comment être présent dans le guide de l’ANEFE ?

Extrait

L’ANEFE 2.0 veut « guider » l’enseignement français à l’étranger

Alors que l’ANEFE fêtera ses 50 ans en 2025, son président Olivier Cadic veut la faire entrer dans une nouvelle ère. « En 2025, tout le monde verra que l’ANEFE se réinvente. », assure le sénateur des Français établis hors de France.

L’ANEFE a depuis sa création joué un rôle primordial pour le développement de l’enseignement français à l’étranger en permettant la garantie par l’Etat des prêts accordés aux établissements. L’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) s’étant vue attribuer ce rôle en 2021, l’Association Nationale des Écoles Françaises de l’Étranger, tout en poursuivant la gestion des engagements pris avec les établissements avant cette date, se veut être force de proposition et de conseil pour l’enseignement français à l’étranger, dans toute sa pluralité. Lire la suite de l’article

Aix-en-Provence – Taïwan – Bureau de représentation

À la faveur du séminaire du groupe Union centriste à Aix-en-Provence, l’occasion était trop belle de saluer les diplomates taïwanais et de visiter le bureau local de Taiwan, qui aurait tout d’un consulat général dans un cadre de relations diplomatiques normalisées.

Accompagné de mes collègues sénatrices, Brigitte Devésa, Nadia Sollogoub et Évelyne Perrot, nous avons été accueillis par l’ambassadeur Shen Cheng-Hong, ministre conseiller du Bureau de représentation de Taiwan en France, entouré de son équipe.

Prolongement de l’ambassade parisienne, ce bureau constitue un point de contacts pour les milliers de taïwanais établis dans le sud-est français. Nous avons salué les activités culturelles de Taiwan’Aix organisées à la faveur de la fête du nouvel An chinois à Aix.

Cette visite était également une opportunité d’apporter un message de soutien à la démocratie taïwanaise confrontée à des ingérences et menaces répétées du gouvernement communiste chinois.

Brigitte Devesa a annoncé qu’elle poserait une question au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères au sujet de la modification unilatérale par Pékin de trois couloirs aériens (voir QAG – Sécurité aérienne dans le détroit de Taiwan).

Nous nous inquiétons, en effet, des conséquences néfastes en termes de sécurité aérienne des passagers internationaux, dont nos ressortissants, en provenance et à destination de Shanghai.

Merci à Shen Cheng-Hong et à son équipe pour la chaleur de leur accueil. +d’images

Franck Riester succède à Olivier Becht

En déplacement au Royaume-Uni, je regrette de ne pas avoir pu participer au passage de témoin entre Olivier Becht et Franck Riester, ce 9 février.

J’adresse mes plus vives félicitations à Franck Riester pour sa nomination. J’ai apprécié le remarquable travail de proximité avec les parlementaires comme ministre des relations avec le parlement.

Il retrouve le portefeuille ministériel du commerce extérieur qui était le sien de juillet 2020 à juillet 2022. Ses preuves ont été faites de ce côté.

En supplément de l’attractivité et des Français de l’étranger, le premier ministre a également confié la responsabilité de la francophonie à Franck.

Je me réjouis de l’opportunité de travailler à nouveau en soutien de son action au bénéfice, entre autres, de nos compatriotes établis hors de France.

J’adresse également ma sympathie et ma gratitude à Olivier Becht pour la qualité de son engagement comme ministre en charge du commerce extérieur, de l’attractivité économique et des Français de l’étranger.

Olivier a exprimé dans la presse sa fierté d’avoir pu œuvrer pendant 18 mois au service de la compétitivité nationale. Ses résultats le justifient.

Ses 61 déplacements internationaux démontrent son investissement , sans retenue, pour valoriser les entreprises françaises, comme je l’ai observé chez Sanofi à Hô-Chi-Minh-Ville, en mars dernier.

Dans son rôle de ministre des Français de l’étranger, Olivier s’est révélé déterminer à accélérer la mise en œuvre des principaux chantiers dans le domaine consulaire, notamment en termes de dématérialisation et de sécurité.

Je lui suis reconnaissant d’avoir initié le « Pass Éducation langue française », destinée au public d’enfants français à l’étranger, dont 80% ne fréquente pas le réseau AEFE, pour lui permettre simplement de parler français. Une solution que j’appelais de mes vœux depuis dix ans.

Je souhaite à Olivier Becht le meilleur pour l’avenir.

Sénat – Inde – Fête nationale

Ce 1er février, j’ai eu le plaisir d’avoir été convié aux festivités du Jour de la République de l’Inde (75th Republic Day) à l’invitation de SEM Jawed Ashraf, ambassadeur de l’Inde en France et à Monaco.

Une soirée qui a permis de rappeler la force et la qualité de notre partenariat stratégique. Je me réjouis en effet que la relation bilatérale franco-indienne connaisse un essor sans précédent.

Hommage à Robert Badinter

En inscrivant l’abolition de la peine de mort dans notre droit, Robert Badinter était déjà entré dans l’Histoire, la nation s’incline aujourd’hui devant sa mémoire.

Ancien Garde des Sceaux, ancien président du Conseil constitutionnel, ancien sénateur des Hauts-de-Seine, sa vie fut un âpre combat au nom de la dignité humaine et des libertés publiques. La préservation de son héritage est terriblement d’actualité.

Lui-même héritier des Lumières, son humanisme et son universalisme l’ont porté à avoir foi en l’Homme et en l’Europe aussi.

Cet enfant qui a échappé à la déportation est devenu un avocat accompli et un incontournable homme d’État qui a la vertu de l’exemple. Robert Badinter est ainsi devenu la source d’inspiration et de conseils pour ceux qui voulaient œuvrer au service de l’intérêt général, s’inscrivant ainsi pas à pas dans la lignée de nos Grands hommes…

J’adresse mes pensées émues à sa famille et ses proches.

Sénat – Rwanda – Ambassadeur

À l’invitation de Guillaume Chevrollier, président du groupe d’amitié France-Afrique centrale, notre groupe d’amitié a reçu ce 7 février Son Excellence monsieur François Nkulikiyimfura, ambassadeur de la République du Rwanda en France, en présence de Jean-Baptiste Lemoyne, président délégué pour le Rwanda.

Ce pays connecté à 75% à la fibre optique surprend par son dynamisme justifié par sa position de hub dans l’Afrique des grands lacs.

La place des femmes dans la vie politique est affirmée. Les deux tiers des élus au parlement rwandais sont des femmes. Les plus grandes institutions financières sont dirigées par des femmes.

Nous avons évoqué la commémoration des 30 ans du génocide le 7 avril prochain.

J’ai suggéré à l’ambassadeur de plaider auprès du président du Sénat rwandais pour la création d’un groupe d’amitié Rwanda-France. Je partage ce souhait avec notre collègue sénateur rwandais André Twahirwa.

J’ai évoqué l’importance prise par le Rwanda pour contribuer à élever le niveau sanitaire dans toute l’Afrique, depuis que Kigali accueille l’Agence africaine du médicament.

Le Rwanda est soucieux de développer le tourisme médical. L’ambassadeur s’est montré intéressé pour attirer des entreprises pharmaceutiques françaises au Rwanda. +d’images

Sénat – Royaume-Uni – 120 ans de l’Entente Cordiale

Menna Rawlings, ambassadrice du Royaume-Uni en France, a organisé le 23 janvier une réception à l’ambassade pour célébrer le lancement de l’année anniversaire des 120 ans de l’Entente Cordiale, à laquelle j’ai participé en compagnie de nombreux membres du groupe d’amitié, à l’image de Catherine Morin-Desailly et Christian Cambon.

En miroir, Hélène Duchêne, ambassadrice de France au Royaume-Uni, lançait les célébrations depuis la Résidence de France à Londres.

Souhaitant que « notre relation franco-britannique évolue et s’adapte », l’ambassadrice Rawlings a rappelé que «lorsque nous travaillons ensemble, nous réalisons de grandes choses, comme le tunnel sous la Manche, et nous pouvons dire avec fierté que notre partenariat en matière de sécurité et de défense est plus étroit que jamais, y compris en ce qui concerne notre soutien militaire à l’Ukraine ». +d’images

QAG – Sécurité aérienne dans le détroit de Taiwan – Q/R Vidéo 4’40

Ce 7 février, je remercie ma collègue Brigitte Devésa de m’avoir associé à sa question au gouvernement au sujet du couloir aérien entre la Chine et Taiwan, pour dénoncer la nouvelle tentative chinoise de nationaliser le détroit de Taiwan.

En effet, Pékin a décidé unilatéralement d’un nouveau tracé de ses itinéraires de vol qui viennent désormais frôler la frontière aérienne officieuse entre Taiwan et la Chine.

Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a choisi de répondre à ma collègue sans détours, ni langue de bois.

Question de Brigitte Devésa :

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Ma question est adressée au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, M. Séjourné.

Tout le monde se souvient du vol MH17 abattu en Ukraine en 2014 par un missile sol-air, tiré par les forces pro-russes du Donbass. Aucun survivant parmi les 283 passagers.

Depuis le 1er février 2024, Pékin met en danger la sécurité aérienne dans le détroit de Taiwan. Un vol Air France passe par ce couloir aérien.

L’administration de l’aviation civile chinoise a décidé, unilatéralement, d’une modification de ses itinéraires de vol dans le couloir aérien M503 qui viennent désormais frôler la frontière aérienne officieuse entre Taiwan et la Chine.

L’objectif de Pékin est clair : harceler les défenses aériennes de Taiwan et de se servir du passage d’avions civils pour camoufler des manœuvres militaires.

Taiwan condamne cette décision et pointe les conséquences néfastes en termes de sécurité des passagers internationaux dont nos ressortissants, en provenance et à destination de Shanghai.

La révocation de l’accord aérien conclu en 2015 entre les deux rives du détroit de Taiwan constitue un coup de force et porte atteinte au statu quo.

Malgré une résolution du Sénat votée en mai 2021 et les différents appels de nombreux pays comme la France, la Chine empêche la démocratie Taiwanaise de siéger à l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

La question que je vous pose, M. le ministre, j’y associe mon collègue Olivier Cadic,

Que va faire la France pour amener la Chine à revenir à l’accord aérien conclu avec Taiwan en 2015 et sécuriser ainsi nos ressortissants ?

Je vous remercie

Réponse de Stéphane Séjourné :

Merci monsieur le Président, madame la Sénatrice.

Permettez-moi d’abord un commentaire sur l’actualité que vous venez de décrire.

Nous sommes évidemment très préoccupés par les tensions croissantes dans le détroit de Taïwan et, pour être très clair sur notre position et la remettre ici de manière transparente avec vous : toute modification unilatérale du statut, nous y sommes opposés ; ainsi que tout usage de la force et de la coercition, nous y sommes opposés également. Pour être très clair, la position de la France est très constante de ce point de vue. C’est un message que la France porte d’ailleurs à haut niveau auprès des autorités chinoises en les encourageant à privilégier le dialogue et éviter toute escalade. La France est attachée à la paix, à la sécurité de la région, cette position se traduit par le passage régulier de notre Marine nationale dans les eaux internationales du détroit. Nous marquons ainsi, en faisant passer la Marine nationale, notre attachement à la liberté de navigation et de survol, conformément au droit international que nous revendiquons dans cette zone.

S’agissant de l’organisation de l’aviation civile, puisque c’était votre question, nous regardons de près avec nos partenaires le développement lié à Taïwan et nous veillons dans ce cadre à ce que son absence ne compromette pas la sécurité aérienne évidemment mais, plus largement, madame la Sénatrice vous le savez, nous avons une position constante de ce point de vue : nous soutenons également, dans le respect de la politique d’une seule Chine, la participation de Taïwan aux travaux d’organisations internationales, mais il faut que les statuts le permettent et que ce soit d’intérêt collectif. Et donc, cas par cas, les organisations donneront un avis que la France suivra, à partir du moment où nous sommes dans le cadre du droit international. Merci

Réplique de Brigitte Devésa, après la réponse du ministre :

M. le Ministre, personne n’est dupe. La Chine, irritée par le résultat de la présidentielle à Taiwan, le gouvernement du Parti communiste chinois cherche désormais à instrumentaliser l’aviation civile pour des considérations politiques et militaires.

La France doit appeler à l’ouverture de négociations pour sauvegarder le statu quo dans le détroit de Taiwan, fondé sur la paix, la sécurité dans le respect mutuel et celui des règles de droit.

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (26 & 29 janv. 2024)

2024 marque ma dixième année en qualité de sénateur représentant les Français établis hors de France.

« Le monde tel que je le vois » est le titre d’une série de conférences que j’ai prévu de donner en 2024, à la faveur de mes rencontres avec les Français de l’étranger, ayant pour thème les effets de la géopolitique sur nos vies.

Mes différentes responsabilités au Sénat au sein de la commission des Affaires étrangères de la Défense et des Forces armées, mes 518 déplacements au travers de 111 pays, ma vie au Royaume-Uni entre le Kent et Londres, et mon positionnement Indépendant, en dehors de tout parti, m’offrent une grille de lecture particulière sur le monde.

Communauté française

Un tour du monde en 80 minutes

Ce 29 janvier, j’ai choisi Londres et l’Église protestante française de Soho, un lieu emblématique pour donner ma première conférence « Le monde tel que je le vois », en présence d’Amelie Mallet, conseillère des Français de l’étranger pour le Royaume-Uni.

Près d’une centaine de compatriotes du Royaume-Uni ont répondu à cette invitation, dont certains venus spécialement depuis Milton Keynes.

Je remercie Thibault Lavergne, vice-président du consistoire, Andrea Morosanu, Anne Vigouroux et tous ceux qui ont œuvré à l’organisation de cet événement. J’adresse également toute ma gratitude aux participants pour leur participation et la chaleur de leurs messages adressés à l’issue de la conférence. +d’images

Enseignement

L’École Bilingue fête ses 20 ans

Retour à l’École Bilingue de Londres, cofondée par Véronique Ferreira et Franck Laurans, pour le plus grand bonheur des enfants qui l’ont fréquentée. Depuis deux décennies, 120 élèves sont accueillis chaque année dans les classes de maternelle et de primaire.

Une équipe enthousiaste et passionnée, des parents et des anciens élèves rayonnants ont célébré la fête marquant les 20 ans de cette école laïque installée dans une ancienne église.

En instituant un enseignement bilingue en 2004, Véronique et Franck apparaissaient alors comme de véritables précurseurs. Chacun s’accorde à reconnaître aujourd’hui les bienfaits de leur approche qui se généralise.

Forts de leur expérience, Véronique et Franck ont créé depuis à Lisbonne, « l’École trilingue » qui scolarise une cinquantaine d’élèves.

Comme il y a 10 ans, j’ai eu le privilège de rappeler l’importance de l’engagement de Véronique et Laurent pour la réussite du plan École afin de favoriser la réussite de l’écosystème éducatif français à Londres.

Je leur souhaite un très joyeux anniversaire et leur adresse mes plus sincères félicitations ! +d’images

ESCP Business School

Rencontre à l’ESCP Business School Londres avec Kamran Razmdoost, doyen, et Florence Mele, directrice, suivie d’une visite d’une des plus prestigieuses Business school.

ESCP pointe à la 4ème place dans le classement annuel 2023 des Business School européennes du Financial Times.

Créée en 1819 par Jean-Baptiste Say, l’École supérieure de Commerce de Paris est considérée comme la doyenne des écoles de commerce et de gestion. Outre Londres et Paris, elle est également implantée à Berlin, Madrid, Turin et Varsovie. Elle accueille 1200 étudiants à Londres.

À l’issue de la visite, j’ai eu un échange avec une dizaine d’élèves sur le rôle du sénateur représentant les Français établis hors de France. Plusieurs d’entre eux ont fréquenté des écoles françaises à l’étranger. Ils ont partagé leur expérience et parfois leurs interrogations toujours pertinentes sur leur fonctionnement. Je ne saurais dire qui d’eux ou moi a le plus appris à la faveur de cet échange.

Merci à Elias Abaibou, étudiant en Master in Management d’avoir eu l’initiative de m’inviter à l’ESCP. +d’images

Diplomatie économique

Mission économique

Entretien à l’ambassade de France au Royaume-Uni avec Pierre Chabrol, conseiller économique, et Justine Duval, attachée économique, pour faire le point sur le climat des affaires pour nos entreprises, deux ans après la mise en oeuvre du Brexit.

Le 31 janvier 2024 marquera le début des obligations en matière de certificats et d’étiquetage pour les produits agroalimentaires entrant au Royaume-Uni. Ce formalisme spécifique au Royaume-Uni risque de dissuader certains petits exportateurs.

En sortant de l’UE, le Royaume-Uni est sorti du CETA. Ironie de l’histoire, c’est en cherchant à conserver les règles imposées par l’UE, refusant le boeuf aux hormones canadien, que le Royaume-Uni a vu les négociations suspendues par le Canada.

Depuis 2016, les investissements stagnent au Royaume-Uni. Le pays affiche un des plus faibles taux de robotisation parmi les pays industrialisés et a un important besoin de main d’oeuvre.

Les Brexiters faisaient valoir pendant la campagne du référendum que la sortie de l’Union européenne permettrait aux Britanniques de reprendre le contrôle de leurs frontières, afin de faire chuter l’immigration, dont le solde migratoire était de 200 000 immigrés en 2016. En 2023, ce solde a pratiquement quadruplé (735 000) après avoir constamment progressé depuis, quels que soient les Premiers ministres qui se sont succédés depuis David Cameron. +d’images

INFOLETTRE n°230 – 5 février 2024

Lire : l’INFOLETTRE n°230 – 5 fév. 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

ÉDITO

EN CIRCONSCRIPTION
> ROYAUME-UNI – Londres (4 janv. 2023)
> MALAISIE (1/2) – Kuala Lumpur (8–11 janv. 2024)
> MALAISIE (2/2) – Penang (11–12 janv. 2024)
> SINGAPOUR (13 –16 janv. 2024)
> SRI LANKA (1/2) – Colombo (17–19 janv. 2024)
> SRI LANKA (2/2) – Kandy (18 janv. 2024)

NARCOTRAFIC – Commission d’enquête
. Martinique et Guadeloupe : l’avis des forces de l’ordre
. Martinique et Guadeloupe : l’avis de la Justice
. Guyane : l’avis de la justice pour contenir le flot de “mules” au départ de Cayenne
. Guyane : l’avis des maires sur le scanner et contrôle de la frontière terrestre
. Comment améliorer la coopération policière européenne ?
. Eurojust – Améliorer la coopération pénale
. Les réponses du Quai d’Orsay face au narcotrafic

QUESTIONS ÉCRITES
. Imposition en France des “intérêts virtuels” non perçus au Liban

MÉDIAS
. « Dans le Somaliland, Berbera se place en concurrent de Djibouti » (RFI – 05/01/ 2024)
. « Le retour de la réserve parlementaire : le casse-tête des politiques » (Lesfrancais.press – 11/01/2024)
. « Lai Ching-te élu président de Taïwan » (Le Monde – 13/01/2024)
. « Les bonnes résolutions de 7 de nos parlementaires des Français de l’étranger » (LePetitJournal – 16/01/2024)

Découvrir l’InfoLettre n°230

Pékin met en danger la sécurité aérienne dans le détroit de Taiwan

Le gouvernement du Parti communiste chinois cherche désormais à instrumentaliser l’aviation civile pour des considérations politiques et militaires.

L’administration de l’aviation civile chinoise a décidé, unilatéralement, d’un « ajustement » de ses itinéraires de vol dans le couloir aérien M503, situé à proximité d’une ligne médiane traversant le Détroit de Taïwan.

Le nouveau tracé, à partir du 1er février 2024, vient frôler la frontière aérienne officieuse entre Taiwan et la Chine.

L’objectif de Pékin est clairement de réduire ainsi le temps d’alerte et de réaction des défenses aériennes de Taiwan pour qu’elles soient constamment mises en alerte.

La Chine a également annoncé ouvrir deux nouvelles lignes civiles dans un sens en direction de Taiwan, pour augmenter encore la pression.

Révoquer sans discussion l’accord aérien conclu en 2015 entre les deux rives du détroit de Taiwan constitue un coup de force fermement condamné par le gouvernement taïwanais qui pointe les conséquences en termes de sécurité aérienne des passagers internationaux.

Cela concerne aussi nos ressortissants, puisque les vols de compagnies étrangères comme Air France, en provenance et à destination de Shanghai, empruntent cet itinéraire.

En 2023, on a compté près de 1800 incursions d’avions de combat chinois dans la zone de défense aérienne de Taiwan.

Étant exclues de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), malgré les différents recours de nombreux pays comme la France, les autorités de Taiwan en appellent au soutien international et exigent des négociations immédiates.

Cette manoeuvre qui s’ajoute à l’envoi presque quotidien de ballons de surveillance dans l’espace aérien de Taïwan,  dénote une nouvelle fois l’intention de la Chine de nationaliser le Détroit de Taïwan, voie navigable internationale comme le réaffirme clairement notre loi de Programmation militaire 2024-2030 (Lire : Amendement adopté – Liberté de circulation maritime en mer de Chine et Détroit de Taïwan du 29 juin 2023).

La France doit appeler à l’ouverture de négociations le plus vite possible pour sauvegarder le statu quo dans le Détroit de Taïwan, fondé sur la paix, la sécurité dans le respect mutuel et celui des règles de droit.

CE Narcotrafic – Les réponses du Quai d’Orsay face au narcotrafic – Vidéo Q/R (8’15)

Précurseurs chimiques chinois – Influence chinoise sur le narcotrafic au Pérou – Blanchiment et mines d’or illégales au Venezuela – Chiffres de la criminalité en Amérique latine.

Ce 22 janvier, notre commission d’enquête sénatoriale sur le narcotrafic a auditionné les responsables du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères afin de d’apprécier l’impact du narcotrafic sur la politique étrangère de la France.

Je remercie pour les réponses circonstanciées à mes questions :
. Amélie Delaroche, Sous-directrice de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée au MEAE
. Frédéric de Touchet, Chef de mission du Mexique, d’Amérique centrale et des Caraïbes au MEAE
. Jean-Christophe Tallard-Fleury, Sous-directeur d’Amérique du sud au MEAE

« Je partage totalement votre analyse sur les précurseurs chimiques et le Pérou », m’a répondu ce dernier.

VERBATIM de mon intervention

Premier point, le Venezuela. Puisque cela a été mentionné, l’argent du trafic est en dollars, mais pour le blanchir l’or est souvent utilisé par les narcos. Les mines illégales d’or et de diamants pullulent au Venezuela, contrôlées par des organisations internationales criminelles. Que pouvez-vous nous dire sur la situation au Venezuela dans ce domaine et sur le blanchiment du trafic ? Comment est-ce que la France lutte contre ce trafic d’or ?

Ensuite, vous n’avez pas parlé d’un pays en Amérique latine qui est le Pérou et c’est pourtant le deuxième producteur de cocaïne après la Colombie. 70 % des précurseurs chimiques qui servent à la fabrication de la cocaïne sont fabriqués en Chine à bas coûts. Ils sont livrés par conteneurs. Du 1er octobre au 30 octobre 2023, 37 tonnes de précurseurs chimiques ont été saisis en provenance de Chine.

On voit au Pérou des casinos arriver de tous les côtés, tous les 300 à 500 mètres, la plupart tenus par des Chinois qui blanchissent l’argent.

A partir de 2025, au nord de Lima, un port chinois va ouvrir ses portes. La crainte de beaucoup est que tout rentre et sorte par ce terminal chinois.

Que pouvez-vous nous dire de la prise en compte que nous faisons de cette circulation via le Pérou ? Comment est-ce que les organisations multilatérales s’emparent du contrôle sur les précurseurs chimiques qui viennent de Chine ? Quelles pressions diplomatiques exerçons-nous sur ce sujet à l’égard de ce pays ?

J’aurais bien aimé savoir quel est votre avis sur l’évolution du nombre d’assassinats pour 100.000 habitants en Amérique centrale et repositionner ce sujet pour nous donner une perspective par rapport à ce que l’on vit en France. Cela permettra à tous nos compatriotes de bien se rendre compte de la vraie situation à laquelle sont confrontés ces pays du fait d’une criminalité débridée.

CE Narcotrafic – Eurojust – Améliorer la coopération pénale – 22/01/2024 – Vidéo Q/R (5’30)

Ce 22 janvier, notre commission d’enquête sénatoriale sur le Narcotrafic a auditionné Baudoin Thouvenot, inspecteur général de la justice, membre national pour la France du bureau de l’Agence de coopération judiciaire de l’Union européenne (Eurojust).

Créée en 2002, l’agence Eurojust vise à faciliter la coopération pénale au niveau des états membres, auxquels s’ajoutent des états tiers, soit 37 membres au total. Il s’agit d’un « petit conseil européen judiciaire », illustre Baudoin Thouvenot.

Ce sont donc les magistrats nationaux qui saisissent Eurojust dans une volonté de coordonner la coopération, par exemple à travers des demandes d’entraide ou des mandats d’arrêt européens qui posent des difficultés.

J’ai interrogé le magistrat français sur notre coopération avec nos collègues brésiliens face aux petites mains du crime, puis sur l’opacité d’Hong Kong en matière d’enquêtes sur le blanchiment.

VERBATIM de mon intervention

Vous avez mentionné la Guyane et le Brésil. Au Brésil, les gens n’ont pas besoin de visa pour venir quelques jours en vacances en France. Il y a 10 jours, il y a eu un assassinat d’une Brésilienne. Deux personnes ont été arrêtées au moment où elles s’apprêtaient à reprendre l’avion pour le Brésil. Elles ont témoigné, l’une 27 ans, disant qu’elle a trois enfants, une mère malade d’un cancer, que la pluie a détruit sa maison et qu’elle a des dettes. Elle demandait évidemment de comprendre sa situation. L’autre a dit : « j’ai une dette envers une personne qui m’a menacé. Je m’excuse ». On voit bien que ce sont les petites mains du crime qui sont envoyées vers la France et qui sont utilisées, instrumentalisées. Quand j’étais au Brésil, nos collègues brésiliens nous ont dit qu’il fallait qu’on travaille sur ces questions main dans la main, puisque cette problématique, je dirais, représente les deux faces d’une même pièce.

Comment est-ce que vous envisagez de travailler avec vos collègues, par exemple brésiliens, sur ces dossiers ? Est-ce que vous ne pensez pas que ces petites mains doivent aussi être protégées, puisque, c’est ce qu’elles expliquent, on menace leur vie.

Par ailleurs, dans une audition précédente, il nous a été dit que toutes les demandes de notre parquet à Hong Kong revenaient sans réponse. C’est le cas pour les affaires de blanchiment. Je voulais savoir si nous étions le seul pays européen dans ce cas.

En circonscription au Sri Lanka (2/2) – Kandy (18 janv. 2024)

Kandy a été la capitale de Sri Lanka du XVe au XIXe siècle.

Située au centre du pays, il faut compter trois heures de route depuis la capitale Colombo (compte-rendu).

Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, la ville demeure un site sacré du bouddhisme.

.

Communauté française

Consul honoraire

Accompagné de Marie-Noëlle Duris, numéro deux et Nathanaël Drochon, stagiaire à l’ambassade, nous avons commencé la journée par une rencontre avec Ravana Wijeyeratne, consul honoraire de France à Kandy.

Son père a été ambassadeur de Ceylan en France du temps de Georges Pompidou. Ravana se souvient avec plaisir de Besançon ou de Dijon où il a séjourné.

Ravana Wijeyeratne met des locaux à disposition pour accueillir les Français, et également les quelques Sri Lankais ayant travaillé en France, qui doivent faire régulièrement signer leur certificat de vie pour pouvoir percevoir leur pension. +d’images

British Kandy Club

Dans un second temps, Ravana Wijeyeratne nous a invités au très British Kandy Club, qui arborait notre drapeau tricolore pour l’occasion.

Je lui suis très reconnaissant de m’avoir permis d’échanger avec M. D. Lamawansa, vice-chancelier de l’université de Peradeniya, ancien ambassadeur de Sri Lanka en Russie ; Sabry Abuthahir, président du Comité de l’Alliance française ; Julie Guibreteau, directrice de l’Alliance française et Roger Berlioz, membre de la communauté française, expert en pierres précieuses.

Belle opportunité d’appréhender l’intérêt de soutenir la présence de la France dans cette ville et la nécessité de nourrir la coopération éducative et universitaire. +d’images

Culture

Alliance Française

Accueilli par Julie Guibreteau, directrice de l’Alliance française de Kandy, j’ai eu l’opportunité de visiter cette ravissante Alliance française qui reçoit 207 apprenants, dont la moitié sont des enfants ou des adolescents.

Cette séquence était consacrée à un échange avec le comité de gestion et l’équipe autour des activités et des enjeux de l’Alliance française fondée localement en 1967.

Dans quelques semaines, le crédit bancaire du bâtiment sera totalement remboursé, ce qui confortera l’autonomie financière.

J’ai eu le plaisir de discuter longuement avec Wije Dasa JK qui avait pris son premier cours de français à l’AF, il y a 60 ans jour pour jour. Il a fait toute sa carrière dans des compagnies aériennes françaises et traduit désormais directement des romans français en cingalais. +d’images

Temple de la dent du Bouddha

Lieu de pèlerinage pour des millions de bouddhistes chaque année, le temple de la dent (Sri Dalada Maligawa) abrite une relique de dent du Bouddha.

Longtemps, cette relique a joué un rôle politique important. La détenir permettait d’exercer le pouvoir sur le pays.

Aujourd’hui, le directeur du temple est élu et conserve un rôle influent.

La visite du temple a été précédée par un entretien protocolaire avec son directeur.

Je me suis rendu ensuite dans le musée bouddhiste mondial attenant. +d’images