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CCEF AG : L’intelligence collective au service du développement international de la France

Comme chaque année, j’ai eu plaisir à assister à l’assemblée générale du réseau des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), présidé par Sophie Sidos Vicat, à Paris ce 30 juin.

Réunis au ministère de l’Économie, des Finances, de la Souveraineté industrielle et numérique, en présence de Ludovic Pouille, directeur de la diplomatie économique au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, nous avons écouté le message vidéo du Ministre Laurent Saint-Martin, en visite officielle au Brésil, destiné à motiver les représentants de ce réseau de plus de 4500 CCEF bénévoles sur les cinq continents.

Le ministre a égrené les bons résultats enregistrés par la Team France Export et salué l’engagement des CCEF.

Ludovic Pouille a également rappelé que nos entreprises ont besoin des CCEF, de leur expertise, pour les aider à décrypter les codes ou encore pour faire connaître le savoir-faire français.

Avec entrain et punch, la présidente Sophie Sidos Vicat incarne merveilleusement ce réseau de femmes et d’hommes dévoués à leur objectif de renforcer les liens commerciaux mondiaux et de positionner la France comme un partenaire stratégique de confiance.

Leurs 4 missions sont : Éclairer les décisions en conseillant les pouvoirs publics ; Révéler les succès par l’appui aux entreprises ;  Inspirer les talents en formant les jeunes à l’international ; Attirer les opportunités et les investissements en faisant la promotion de l’attractivité en France.

Cette réunion annuelle m’a permis de retrouver de nombreux CCEF rencontrés dans leurs pays ou lors des réunions régionales. +d’images

Dans le prolongement, de cette assemblée générale, j’ai eu le plaisir d’accueillir au Sénat, pour la première fois, plusieurs CCEF exerçant sur tous les continents pour croiser les regards.

(g à d) Iwan Streichenberger, président de la commission Amérique du Nord des CCE ; Stella Clarke, présidente de la commission Europe des CCE ; Isabelle Aimonetti, présidente de la commission Afrique des CCE ; Sylvie Le Ny, présidente du comité Chili des CCE ; Nicolas Audier, CCE Vietnam ; Olivier Cadic ; Anne Cappel, CCE à Cincinnati, VP commission nationale ; Eric Bonnel, membre du bureau CCE ; Emmanuel Montanié, directeur général des CCE.

Cet exercice nous a permis de partager les retours d’expérience de chacun et échanger sur la perception des forces et faiblesses de la France par les étrangers.

Je remercie sincèrement tous les participants pour la richesse de leurs contributions, qui me seront précieuses pour la suite de mon action.

Réunion annuelle des CCIFI – Diplomatie économique

Les Présidents de CCIFI au Quai d’Orsay : La “French business attitude”

En ouverture de la réunion annuelle des Chambres de commerce et d’industrie françaises à l’international (CCIFI), présidée par Arnaud Vaissié, le directeur de la Diplomatie économique, Ludovic Pouille, a invité ce 23 juin, au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, une cinquantaine de présidents de CCI françaises à l’international, des parlementaires et l’équipe de la direction de la Diplomatie économique.

À la faveur de ce temps de networking privilégié avec les représentants de nos communautés d’affaires françaises à l’étranger, j’ai eu le privilège de prendre la parole pour mettre en valeur l’action bénéfique de ce réseau pour notre économie.

Les CCIFI constituent le point d’appui de la Team France de l’export, comme j’ai encore pu l’observer lors des réunions régionales des CCEF (DelhiMexicoLe Caire…).

Arnaud Vaissié et Ludovic Pouille

Avec les Boosters, elles constituent un point d’appui pour les French Tech ou les VIE. Elles contribuent à la promotion des salons professionnels en France, à l’image du stand commun de la CCIFI Ohio au Bourget, quelques jours plus tôt. Elles animent notre diplomatie économique et sont un point de repère de notre diplomatie “tout court” quand la période est difficile.

J’ai cité les présidents de trois chambres qui se sont particulièrement distingués dans des circonstances difficiles : Claudia Gaudio-Francisco (Maroc) ; Michel Bisac (Algérie) ; Maxence Duault (Liban).

Les CCIFI sont également des traits-d’union pour des initiatives bilatérales, à l’exemple de ce que j’ai observé en Pologne au Forum de Karpacz avec le ministre du Numérique polonais ou au Pérou avec le ministre des Affaires étrangères pour lancer la vino-diplomatie.

L’annonce d’un possible. abandon de la commande de F35 par la Suisse offre une belle opportunité à la CCIFI de reprendre sa mobilisation de la Tech pour soutenir le projet Rafale.

Mais ce qui résume le mieux les CCIFI, c’est leur incarnation de la “French business attitude”.

Dans le prolongement de mes visites au Brésil, la semaine précédente, chez L’Oréal, Naval Group et CMA/CGM, j’ai fait remarquer à mes collègues de l’Assemblée de San Paolo que si la Chine était leur premier client, les entreprises françaises sont leur premier employeur étranger.

Ils ont reconnu que les Français s’implantent dans la durée et sont des créateurs de valeur locale.

J’ai remercié les présidents présents et tous ceux qui font vivre cette “French business attitude”.

Ils honorent la France et font notre fierté ! +d’images

6e édition des Trophées CCIFI

La France a des talents à l’international !

Toute ma gratitude à Arnaud Vaissié, président et Charles Maridor, directeur CCIFI pour leur invitation à cette 6e édition des Trophées CCI France International, en présence de plus de 250 décideurs économiques, institutionnels et partenaires engagés à l’international.

À la veille de céder son mandat, le discours d’Arnaud Vaissié avait une envergure et une qualité à la hauteur de son expérience et de son engagement en faveur de ce réseau opérationnel sur le terrain.

Celui de Laurent Saint-Martin, ministre délégué chargé du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, qui occupait précédemment le poste de DG de Business France, a veillé à mettre à l’honneur chaque acteur de la Team France export pour mieux valoriser le rôle d’appui si particulier des CCIFI pour consolider le dispositif.

Placé à la table d’honneur entre Sophie Sidos, présidente des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), et son prédécesseur Alain Bentéjac, j’ai vécu une soirée d’exception aux côtés de deux personnalités qui ont fait de la coopération entre CCEF et CCIFI un levier stratégique pour porter haut les couleurs de la France à l’international.

La DS8 exposée à l’entrée marquait le retour de l’automobile française dans le haut de gamme.

Félicitations à tous les talents français récompensés et à l’équipe d’organisation pour ce magnifique succès. +d’images

Assemblée générale du réseau CCIFI

Très honoré d’avoir été élevé au rang de partenaire du réseau des Chambres de commerce et d’industrie françaises à l’international (CCIFI), présidé par Arnaud Vaissié.

Depuis mon élection au sénat en 2014, j’ai toujours souhaité appuyer les initiatives d’Arnaud que j’ai connu au Royaume-Uni, quand il présidait la Chambre de commerce franco-britannique à Londres.

Lors de mon intervention, je suis revenu sur les nombreux progrès de CCIFI que j’ai observé depuis 10 ans, à commencer par l’identité du réseau international qu’Arnaud a souhaité pour en faire un prolongement naturel des chambres nationales et régionales.

Lors de son intervention, Arnaud a mentionné notre proximité. Cela m’avait incité à organiser un dîner de 20 présidents au Sénat en marge de l’Assemblée générale, devenu par la suite, le déjeuner des présidents toujours au Sénat. Cette idée a été reprise ensuite à l’Assemblée nationale, puis au Quai d’Orsay cette année, et s’est imposée comme un événement incontournable à la veille des assemblées générales, pour honorer l’engagement bénévole des présidents.

J’ai également souligné l’importance de prendre en compte les innovations technologiques comme l’IA pour dynamiser les services rendus par les CCIFI.

Frédéric Sanchez, nouveau président CCIFI

Le 24 juin 2025, lors de son Assemblée générale, CCI France International a officialisé une transition à sa présidence. Après plusieurs années d’engagement à la tête du réseau, Arnaud Vaissié, co-fondateur et PDG d’International SOS, a transmis la présidence à Frédéric Sanchez, PDG du Groupe Fives, également Président de MEDEF International et de l’Alliance pour l’industrie du futur. J’ai découvert le groupe Fives, à la faveur de la visite de l’une de leurs usines à Bahreïn en avril dernier (compte-rendu).

Le conseil d’administration de CCIFI a été également renouvelé : Thibault Beaujot (Nouvelle-Zélande) ; Geoffroy Bunetel (Émirats arabes unis) ; Xavier de Bellefon (Mexique) ; Eva Ivars (Espagne) ; Yann Lebeau (Maroc) ; Pierre-Jean Malgouyres (Vietnam) ; Rémi Paul (Chine) ; Rodrigo Perez-Graziano (Argentine) ; Annie Rea (Italie) ; Benoit Renard (Inde) ; Francis Repka (Canada) ; Frederic Sanchez (Allemagne) ; Marc Somnolet (Etats-Unis) ; Chloe Stefani (Belgique) ; Marie Wattez (Suisse).

Arnaud Vaissié, Renaud Bentégeat, Michel Lozac’h, Charles Maridor

Le mandat d’Arnaud se termine avec une progression de 12% du chiffre d’affaires de CCIFI ; un autofinancement à 99,5% ; la création de 4 nouvelles chambres : Angola, Canada-Vancouver, Laos et USA-Rocky Mountains et la réactivation de la chambre en Mongolie.

Le réseau est désormais constitué de 125 chambres dans 98 pays, et compte 36 312 membres. Elles sont les points d’appui de la Team France de l’export.

Le plan stratégique prévoit d’atteindre 50.000 membres à horizon de 2030.

Un hommage mérité a été rendu à Michel Lozac’h, formidable directeur de la chambre de commerce France-Malaisie, qui part à la retraite cet été. Il m’avait accueilli en deux occasions à Kuala Lumpur et à Penang pour lancer un bureau régional.

J’adresse toutes mes félicitations à Frédéric Sanchez pour sa nomination, ainsi qu’à Arnaud Vaissié – désormais président d’Honneur.

Je leur souhaite une pleine réussite dans l’exercice de leurs nouvelles responsabilités. +d’images

Séminaire des directeurs CCIFI

« Le tour de ma circonscription en 1h15 »

Merci à Charles Maridor de m’avoir invité à participer au séminaire annuel des directeurs de CCIFI à Lyon, dans la foulée de l’Assemblée générale, le 25 juin 2025.

Une innovation qui m’a permis de m’immerger dans les préoccupations de ceux qui animent notre réseau de chambres de commerce sur la planète.

La première soirée a distingué les projets les plus inspirants concrétisés par certaines chambres.

Le mercredi matin était dédié à un tour du monde des différentes zones et une séquence sur le plan stratégique.

À l’issue de l’après-midi destiné à évaluer l’impact de l’Intelligence Artificielle sur leurs organisations et activités, j’ai attiré l’attention des directeurs sur les principales menaces en matière de cyber sécurité et les ai incités à suivre la mise en place de la directive NIS2 et les dispositions de l’IA Act.

Une soirée networking le mercredi soir au Palais de la Bourse avec environ 220 participants, dont le président de la Chambre de commerce Rhône-Alpes, beaucoup d’entreprises et Olivier Ginon, président de GL Event, comme guest speaker.

J’ai été conquis par la formidable atmosphère qui règne entre les directeurs et les animateurs de la tête de réseau.

Merci à chacun d’entre eux pour l’intérêt qu’ils m’ont témoigné et félicitations à Charles et toute l’équipe pour cette parfaite organisation. +d’images

En circonscription au Royaume-Uni – Édimbourg, Glasgow, Londres (20-22 juin 2025)

Communauté française

Fête du retour des passeports ! (Édimbourg)

Et la boucle est bouclée !

Aux côtés de Christian Albuisson, président du conseil consulaire d’Édimbourg pour l’Écosse, nous avons réuni une quarantaine de compatriotes, en présence de Francoise Sid-Ahmed, consule générale adjointe, (à l’image) ce 20 juin pour célébrer la perspective du retour d’une station de recueil de demandes de titres d’identité et de voyage, prévue à l’automne.

Finis les longs déplacements en train ou en avion pour accomplir les formalités pour les passeports ou les cartes nationales d’identité.

Depuis 2015, je soutiens les démarches de Christian Albuisson qui visaient à préserver un service de proximité pour les Français d’Écosse.

Le 30 juin 2016, jour du transfert des services du consulat général d’Édimbourg vers Londres, nous avions organisé un événement avec la communauté française. Nous nous étions engagés à œuvrer pour que ce retrait ne soit pas définitif. Avec persévérance, Christian ne s’est jamais détourné de cet objectif.

À chaque réunion consulaire à Londres, il a plaidé patiemment en ce sens, rejoint par Véronique Miller, élue à ses côtés, en 2021. Sa ténacité a payé.

Nous avons salué la décision de Samer Melki, consul général de France à Londres, et Stéphane Pailler, consul général à Édimbourg qui ont trouvé les moyens de répondre à une formidable attente des Français d’Ecosse.

J’ai eu le privilège de rappeler la volonté exprimée, maintes fois, par Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et Laurent Saint-Martin, ministre du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, de moderniser l’administration pour la rendre plus proche de nos compatriotes outre-frontières.

Merci aux Français venus d’Édimbourg, Glasgow et Aberdeen, pour nous retrouver neuf ans plus tard et se réjouir avec nous de cette évolution. Je me suis réjouis de revoir ainsi Anne-Colette Lequet, ancienne conseillère à l’AFE pour le Royaume-Uni (2006-2014) ou encore la famille de Laurent Schirrer venue spécialement d’Aberdeen pour l’occasion (à l’image).

J’ai remis à Christian la médaille qui marque les 150 ans du Sénat, afin de lui témoigner toute mon admiration pour la constance de son engagement.

La boucle est bouclée. +d’images

Lire aussi
. Ecosse : ma question écrite sur l’opportunité de geler le transfert vers Londres des services du consulat d’Edimbourg (10 juil. 2016)
. Consulat d’Edimbourg : plébiscite pour une solution « à l’allemande » (21 déc. 2014)

Enseignement

École Buissonnière – FLAM (Glasgow)

Très heureux d’avoir assisté à la fête de fin d’année de l’École Buissonnière de Glasgow (Association Parapluie FLAM), fondée par Véronique Miller, conseillère des Français de l’étranger pour l’Écosse.

A l’image (g. à d) : Véronique Miller (fondatrice de l’école Buissonnière et coordinatrice des cours pour l’École Buissonnière FLAM de Glasgow) ;
Cédric Moreau (professeur de français à l’Université de Strathclyde, et ex-président de l’École Buissonnière) ; Gérard Giraud (représentant le comité de l’École Buissonnière, président) ; Olivier Salazar-Ferrer (professeur de littérature française à l’Université de Glasgow) ; Olivier Cadic.

105 enfants ont chanté avec entrain, “il en faut peu pour être heureux”, en chœur avec leurs parents pour célébrer à la fois la Fête de la musique et le dernier jour de l’année académique.

J’ai eu l’opportunité d’échanger avec les parents d’élèves, de présenter une rétrospective de plusieurs projets, dont le rétablissement du service de renouvellement des passeports au Consulat d’Édimbourg et de saluer l’action de Véronique, des bénévoles et de l’équipe qui anime cette “école buissonnière”.

Bravo à eux !
19 nouveaux élèves sont déjà inscrits pour septembre prochain.
Une belle nouvelle à savourer tout l’été. +d’images

Parapluie FLAM (Londres)

Comme chaque année, depuis sa création en 2013, j’ai participé, ce dimanche 22 juin 2025, à la réunion de l’association Parapluie Flam (Francais langue maternelle), dans la magnifique bibliothèque de l’Institut français de Londres (lire Création d’une fédération des écoles Flam au Royaume-Uni du 21 juin 2013).

Cet événement a réuni 62 personnes représentant 29 Petites Écoles FLAM du UK, en présence de plusieurs autres élus : Vincent Caure, député ; deux autres sénateurs venus pour la circonstance : Samantha Cazebonne et Yan Chantrel ; et des conseillers des Français de l’étranger dont Patricia Connell, présidente du conseil consulaire.

Lors de mon intervention, je suis revenu sur l’histoire du plan Ecole du Royaume-Uni, initié en juin 2008.

Nous avions consacré l’objectif 3 du plan à la mise en réseau de la dizaine d’associations Flam, pour éviter de réinventer la roue à chaque création d’écoles Flam. 17 ans plus tard, le parapluie Flam, présidé par Sophie Gavrois-Karnavos, est de loin le premier réseau d’associations Flam du monde. Il accueille chaque samedi plus de 5500 enfants parmi les 55 associations fédérées.

Comme me l’avait confié Veronique Miller, la veille à Glasgow, à l’occasion de la fête de fin d’année de l’école buissonnière, le Parapluie Flam est une “famille”.

Je suis heureux que cette approche inspirée par Joëlle Simpson, initiatrice de la Petite école d’Ealing, créée en 1986, perdure.

Mon échange avec Christian Ravel, premier président du Parapluie, démontre que la flamme allumée au début de l’aventure est bien entretenue.

Félicitations à l’équipe du Parapluie Flam, à toutes celles et ceux qui ont fait le choix de s’engager au quotidien en faveur de l’enseignement du français auprès des nouvelles générations. +d’images

CARTE des petites écoles FLAM

Situation au Proche et au Moyen-Orient (2/2) – Réponse du ministre Jean-Noël Barrot à mon intervention – Vidéo 1’37

“Vous avez rappelé le rôle important des élus des Français de l’étranger, notamment dans les situations de crise.”

Ce 2 juillet, je suis intervenu au nom du groupe UC, à la suite de la déclaration du gouvernement sur la situation au Proche et Moyen-Orient (vidéo).

Je remercie Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, pour avoir pris le soin de répondre directement à mes propos dans ses conclusions.

Voir l’intégralité de la séance sur le site du Sénat

VERBATIM

Olivier Cadic a rappelé le nombre de victimes de l’attentat terroriste en Syrie qui a fait 22 morts dans les communautés chrétiennes et rappelé l’attachement qui est celui de la France, du gouvernement, sous l’autorité du Premier ministre, à la sécurité des communautés chrétiennes partout au Proche-Orient, non pas pour des raisons religieuses, mais pour des raisons historiques et parce que la France considère que la capacité pour ces communautés à avoir leurs droits préservés est une condition du pluralisme dans la région qui est la condition, elle-même, de la paix et de la stabilité

Vous avez rappelé le rôle important des élus des Français de l’étranger, notamment dans les situations de crise où ils sont l’interface avec nos compatriotes lorsqu’ils se trouvent face à la nécessité d’être rapatriés ou d’être évacués, mais également parce que grâce aux nombreux déplacements que vous effectuez les uns et les autres vous portez aussi, différemment mais de manière complémentaire, la voix de la France et que c’est évidemment très précieux.

Je veux vous féliciter pour votre engagement personnel au Liban, notamment auprès des victimes de la catastrophe du port et je voulais, pour vous répondre, vous dire que la conférence sur la solution à deux états se tiendra, je l’espère, dans les prochaines semaines. Si nous avons dû la reporter pour des raisons logistiques et sécuritaires, cette dynamique qui a été enclenchée, comme l’a dit le Président de la République, est désormais inarrêtable.

Situation au Proche et au Moyen-Orient (1/2) – “Faisons en sorte d’arrêter les conflits, même avant qu’ils ne débutent” – Vidéo Q/R 11’50

Le 2 juillet, je suis intervenu au nom du groupe Union centriste, à la suite de la déclaration du gouvernement, présentée par le Premier ministre François Bayrou, en application de l’article 50-1 de la Constitution, sur la situation au Proche et Moyen-Orient qui faisait suite au débat du 24 octobre 2023 (compte-rendu).

La séance s’est conclue par les interventions de Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, que je remercie de ses réponses à mes questions (vidéo), et de Sébastien Lecornu, ministre des Armées.

Voir l’intégralité de la séance sur le site du Sénat

VERBATIM

Monsieur le Président,
Monsieur le Premier ministre,
Messieurs les Ministres,
Mes Chers Collègues,

Dimanche 22 juin, église Saint-Élie à Damas.
L’assaillant entre dans l’église avec armes et explosifs.
Grégoire, Bashar et Pierre se précipitent sur lui, le plaquent au sol.
Ils ont choisi de mourir pour pouvoir sauver près de 250 personnes à l’intérieur de l’église.

Le groupe Union Centriste présente ses condoléances à Sa Béatitude le patriarche Jean X d’Antioche et aux familles des 22 martyrs victimes de cet acte odieux qui visait directement la communauté chrétienne en Syrie.

Lors de notre rencontre, il y a deux mois au nord du Liban, le patriarche Jean d’Antioche que vous avez rencontré à Damas M. le ministre, m’avait averti des menaces qui pesaient en Syrie sur les Chrétiens d’Orient.

Mon premier message est de relayer à la communauté internationale son appel à ne pas détourner le regard et à œuvrer pour assurer la protection de toutes les communautés religieuses au Moyen-Orient.

Je veux également avoir une pensée pour Cécile Kohler et Jacques Paris qui, depuis plus de trois ans, endurent le martyr et leurs familles sont rongées par l’angoisse. Merci monsieur le Premier ministre de nous avoir rassuré sur leur sort.

Comme l’a déjà fait, la semaine dernière, notre collègue Olivia Richard, président du groupe d’amitié France-Iran, notre groupe appelle à la libération immédiate de nos compatriotes.

Nous n’oublions pas non plus les 50 otages retenus par le Hamas dans des souterrains à Gaza depuis le 7 octobre 2023.

Nous remercions le gouvernement et l’ensemble des services du Quai d’Orsay dont l’efficacité a permis au cœur de la crise de favoriser le rapatriement de français vivants en Iran et en Israël.

Fin 2020, suite à l’attentat du 11 novembre à Djeddah au cimetière non musulman, j’avais demandé à notre collègue, Jean-Baptiste LEMOYNE, alors Ministre, à ce que le processus de communication de crise soit formalisé et que nos élus fassent l’objet d’une information spécifique.

Encore aujourd’hui, le groupe Les Indépendants à l’Assemblée des français de l’étranger présidé par Nadia CHAAYA demande régulièrement l’intégration des élus dans les systèmes de gestion de crise. Au regard de ce qu’il vient de se passer en Iran et en Israël, il nous apparaît essentiel que les élus des français de l’étranger puissent jouer leur rôle d’interface avec la communauté française et s’en tiennent à une information officielle dont ils doivent disposer.

Depuis la création de la République islamique d’Iran, le régime des mollahs appelle à la destruction de l’état israélien et menace ouvertement les monarchies du Golfe qui aujourd’hui encore, pour certaines d’entre elles, dénoncent des ingérences de Téhéran. Comme vous l’avez dit, Monsieur le Premier ministre, la France a été parmi les premiers pays à reconnaître l’État d’Israël et a toujours manifesté sa solidarité lorsque l’État Hébreu a été attaqué.

Comme nous l’avions dit, les massacres de masse opérés par le Hamas, le 7 octobre, ont été monstrueux et ont entrainé une réponse justifiée d’Israël pour neutraliser cette organisation terroriste.

Nous voulons rappeler avec force le nombre de 42 victimes françaises dans cette attaque qui place la France au premier rang en termes de victimes étrangères. Mais comme nous l’avions également dit, rien ne serait pire que de vouloir confondre le Hamas avec la cause palestinienne et sa légitime revendication à disposer d’un État autonome. La population palestinienne se retrouve l’otage de cette organisation terroriste soutenue par l’Iran.

Le Hamas n’est pas le seul proxy de l’Iran. Suite à l’attaque du 7 octobre, le Hezbollah depuis le Liban et les Houthies depuis le Yémen s’en sont également pris à l’état Hébreu. Comme il l’a fait avec les Pagers trafiqués pour éliminer des membres du Hezbollah au Liban, Israël a choisi l’effet de surprise pour bombarder les infrastructures nucléaires iraniennes.

Dans la nuit du 21 au 22 juin, le président américain Donald TRUMP a mis en œuvre l’opération Midnight Hammer pour neutraliser ces infrastructures qui s’avèrent constituer l’un des plus grands dangers pour la sécurité d’Israël et du Moyen Orient. Déjà, quelques semaines plus tôt, les américains avaient frappé à plusieurs reprises les Houthis au Yémen.

A l’issue de ces frappes, le régime iranien apparaît affaibli et isolé. Reste aujourd’hui la question du désarmement du Hezbollah qui peine à se concrétiser. Cela justifie l’impatience de tous ceux qui appellent au retour à la pleine souveraineté de l’État libanais sur l’ensemble de son territoire et au scellement des frontières du pays aussi bien avec Israël qu’avec la Syrie.

Le futur du Liban constitue toujours un sujet de préoccupation. Le nouveau gouvernement libanais nourrit beaucoup d’espoir, sous réserve qu’il parvienne à désarmer le Hezbollah et à se débarrasser de la tutelle iranienne sur ce mouvement.

Le Hezbollah tout comme les Gardiens de la Révolution bénéficient des ressources financières du trafic de Captagon, cette drogue qui contribuait à près de 90% du PIB de la Syrie à la chute du Président ASSAD. Lundi dernier, les douanes libanaises ont annoncé la saisie de 866 kilos de Captagon à la suite d’une opération coordonnée avec les autorités saoudiennes.

L’envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, aurait fixé le 7 juillet comme ultimatum aux autorités libanaises pour prendre une position claire sur la question du monopole de armes. L’État, à travers l’armée libanaise, doit être l’unique détenteur de la force armée.

En cas de tergiversations, le Liban pourrait être laissé seul face à l’escalade.

Ne pensez-vous pas, Monsieur le Premier Ministre, dans ce cas, qu’Israël pourrait reprendre alors les hostilités contre le Hezbollah et la communauté internationale durcir les sanctions ?

L’explosion du port de Beyrouth a été la plus grande explosion non nucléaire de l’Histoire. On a déploré plus de 200 décès dont 3 français, des milliers de blessés et des centaines de milliers de personnes déplacées. En retrouvant les familles des victimes à Beyrouth le 27 avril dernier, je leur ai remis votre lettre, Monsieur le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, témoignage de votre indéfectible soutien à leur démarche pour obtenir justice. Votre geste les a profondément réconfortés. Le juge d’instruction Tarek BITAR a repris l’enquête. Le Ministre de la Justice libanais, Adel NASSAR a entrepris plusieurs réformes pour restaurer la confiance dans le système judiciaire du pays.

Mais je veux revenir sur le sujet car il y a urgence concernant le port de Beyrouth. En effet, une manœuvre est en cours pour détruire les silos, qui représentent le seul vestige tangible de la catastrophe du 4 août. Ces silos sont un symbole de mémoire collective pour les victimes et pour tout le peuple libanais. Les faire disparaître serait une insulte à leur souffrance. Ils en appellent à votre soutien pour intercéder auprès de leur Gouvernement afin d’empêcher cette décision.

Tout aussi innocentes que les victimes du port de Beyrouth, plus de 50.000 vies perdues à Gaza dont 17.000 enfants tués constituent une véritable honte pour l’Humanité. Le blocage de l’aide humanitaire a transformé Gaza en lieu de mort, avez-vous dit M. le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

Nous partageons votre colère face aux centaines de personnes tuées sur les sites de distribution de nourriture. Aujourd’hui, la France a condamné une frappe israélienne qui a causé la mort de deux employés d’une ONG le 26 juin dernier. La protection des civils et des travailleurs humanitaires doit être garantie en toute circonstance conformément au droit international humanitaire.

Nous soutenons l’appel du gouvernement à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à la libération des otages, à l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire et à une solution politique fondée sur deux États accompagnée des garanties sécuritaires pour Israël et la Palestine.

Lors de mon déplacement dans le Golfe en avril dernier, dans le cadre du groupe d’amitié France – Pays du Golfe, j’ai eu l’occasion de rencontrer le Premier ministre et ministre des affaires étrangères du Qatar, et de nombreux ministres des affaires étrangères du Golfe dont votre homologue du Koweït en votre présence. Tous fondaient leur espoir sur le plan devant être présenté à l’ONU le 18 juin par le prince héritier d’Arabie Saoudite Mohamed Ben Salman et le Président de la République. Cela apparaissait comme la seule solution sérieuse susceptible de ramener la paix au Moyen Orient. La conférence a été reportée suite aux frappes d’Israël sur l’Iran.

Quand pensez-vous, monsieur le Premier Ministre, qu’elle pourra se tenir désormais ?

Lors du sommet de sécurité Shangri-La à Singapour le 30 mai 2025, le Président de la république a mis en garde contre les répercussions potentielles de l’agression russe en Ukraine sur la situation à Taïwan.

Je le cite : « Si nous considérons que la Russie peut s’emparer d’une partie du territoire ukrainien sans restriction, sans contrainte, sans réaction de l’ordre mondial… que pourrait-il se passer à Taïwan ? »

Le Président de la République a en effet de bonnes raisons de s’inquiéter sur la perspective d’une nouvelle escalade.

Le ministre australien de la Défense, a affirmé de son côté “ce que nous voyons de la Chine est la plus grande augmentation de la capacité militaire par n’importe quel pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale”. Son homologue des Philippines a qualifié la Chine d'”absolument irresponsable et téméraire” dans ses actions en mer de Chine méridionale.

Le secrétaire américain à la Défense, a déclaré que Pékin “a fait référence à une date limite de 2027 que le président Xi Jinping aurait donnée pour que l’armée chinoise soit capable d’envahir Taïwan.

Il est urgent de faire émerger une action internationale susceptible de dissuader le Parti communiste chinois de rompre le statu quo. Sans quoi nous pourrions nous retrouver dans deux ans dans une situation avec Taiwan analogue à celle que nous observons en Ukraine et au Moyen Orient.

Vous l’avez dit, monsieur le Premier ministre, tout est lié. Faisons en sorte d’arrêter les conflits, même avant qu’ils ne débutent.

Sénat – Audition de Sébastien Lecornu – Shangri-La Dialogue – Vidéo 2’50

Le 1er juillet, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, est intervenu devant la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées pour présenter une « mise à jour » de la Loi de programmation militaire (LPM). Il a notamment annoncé une accélération des livraisons de certains équipements et munitions.

J’ai saisi l’opportunité de l’interroger sur le sommet du Shangri-La Dialogue à Singapour, en revenant sur les déclarations de ses homologues et celles de notre Président concernant la menace que la Chine fait peser sur Taïwan.

Voir l’intégralité de l’audition sur le site du Sénat

VERBATIM

Lors du sommet de sécurité Shangri-La à Singapour le 30 mai 2025, le Président de la République a mis en garde contre les répercussions potentielles de l’agression russe en Ukraine sur la situation à Taïwan.

Je le cite : « Si nous considérons que la Russie peut s’emparer d’une partie du territoire ukrainien sans restriction, sans contrainte, sans réaction de l’ordre mondial… que pourrait-il se passer à Taïwan ? »

Le ministre australien de la Défense, a affirmé “ce que nous voyons de la Chine est la plus grande augmentation de la capacité militaire par n’importe quel pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale”.

Le ministre philippin de la Défense a qualifié la Chine d'”absolument irresponsable et téméraire” dans ses actions en mer de Chine méridionale.

Le secrétaire américain à la Défense, a déclaré que Pékin “a fait référence à une date limite de 2027 que le président Xi Jinping aurait donnée pour que l’armée chinoise soit capable d’envahir Taïwan”.

Après votre passage dans l’indopacifique, partagez-vous les déclarations de vos collègues, comment qualifiez-vous la menace ?

Est-ce que le Dialogue de Shangri-La fait émerger la piste d’une action internationale susceptible de dissuader le Parti communiste chinois de rompre le statu quo, afin de ne pas nous retrouver dans la même situation à Taïwan comme nous l’observons en Ukraine ?

Avons-nous actuellement les moyens de contribuer à garantir la liberté de circulation dans le détroit de Taïwan, comme le prévoit la LPM si nécessaire ?

ANEFE – Renouvellement du conseil d’administration

À l’issue de l’Assemblée générale, qui s’est tenue le 20/6/25, le conseil d’administration a renouvelé le bureau sortant, à l’exception de Pascal Rakovsky, trésorier adjoint, qui ne se représentait pas.
Brice Bultot, président de la FAPEE a été élu pour lui succéder.

Je remercie les membres du conseil d’administration de m’avoir renouvelé leur confiance pour ce nouveau mandat à la présidence de l’Anefe.

Je félicite les 16 membres élus ou réélus du conseil d’administration qui rejoignent les membres de droit pour un mandat de 3 ans :

Nadia CHAAYA, Ecole française internationale de Djeddah, Djeddah, Arabie Saoudite ;
Jean-Hervé FRASLIN, Ecole française Arthur-Rimbaud, Dar es Salaam, Tanzanie ;
Dana GRUIA-DUFAUT, Lycée français Anna-de Noailles, Bucarest, Roumanie ;
Géraldine GUILLERMIN, Ofalycée ;
Laurence HURET, Lycée français René Descartes, Phnom Penh, Cambodge ;
Balkis KAOUK, Lycée français de Mascate, Mascate, Oman ;
Sébastien LAHAIE, Lycée Marcel Pagnol, Asunción, Paraguay ;
Jean-Marie LANGLET, Lycée français de Düsseldorf, Düsseldorf, Allemagne ;
Jamil MALEYRAN, Discovery Path Education ;
Amélie MALLET, Lycée international Winston-Churchill, Londres, Royaume-Uni ;
Michel MONSAURET, Lycée international de Porto, Porto, Portugal ;
François NORMANT, Etablissement Liberté, Bamako, Mali ;
Sébastien RICOUT, Lycée français international Zurich, Suisse ;
Cédric TOIRON, Lycée français de Séoul Seoul Corée du Sud ;
Eric VETEAU, Ecole franco-américaine de Chicago, Chicago, USA ;
Henri ZELLER, Institut Saint-Dominique de Rome, Rome, Italie

ANEFE : Qui sommes-nous ?

Sénat – Taiwan – Accueil du maire de Taipei

Ce 23 juin, j’ai eu le plaisir d’accueillir au Sénat M. Wan-An Chiang, maire de Taipei, en présence de mes collègues Else Joseph et Brigitte Devésa (à l’image). En effet, Jean-Baptiste Lemoyne, président du groupe d’études et d’échanges Sénat-Taïwan, empêché, m’avait confié la conduite de cet échange.

Le maire m’avait déjà reçu à Taipei à deux reprises, en septembre 2023 (compte-rendu) peu après son élection, puis en juillet 2024 (compte-rendu). Il s’est d’emblée montré pleinement engagé en faveur du développement du Lycée International Français de Taipei (LIFT), en facilitant la mise à disposition d’infrastructures pour accompagner son extension.

Nous devons sa visite parisienne à l’invitation d’Anne Hidalgo pour le sommet des maires organisé par la ville de Paris à l’occasion du 10e anniversaire de l’Accord de Paris sur le climat, signé lors de la COP21. Wan-An Chiang a eu l’occasion de découvrir la Fête de la musique, deux jours avant son passage au Sénat. À noter qu’il a déjà transposé à Taipei le concept de la Nuit Blanche, démontrant ainsi son attachement à l’innovation culturelle.

Cette rencontre s’est tenue en présence de Mme Clémentine (Pei-chih) Hao, ambassadrice du bureau de représentation de Taipei en France depuis 2024 (à l’image en tribune). Ensemble, nous avons abordé les grands enjeux politiques et économiques touchant Taïwan, dans un contexte international marqué par de fortes tensions.

Je me réjouis de la vitalité de nos échanges parlementaires avec Taïwan. Le 13 novembre dernier, nous recevions une délégation officielle conduite par M. Johnny C. Chiang, vice-président du Yuan législatif, venue à la rencontre de ses homologues du Sénat et de l’Assemblée nationale (compte-rendu).

Le maire Chiang s’est déclaré heureux à l’idée de recevoir une délégation sénatoriale à Taipei en septembre prochain. Une perspective qui conforte la constance du dialogue entre nos deux démocraties. Taiwan n’est pas seul ! +d’images

La diplomatie économique au service de l’amitié franco-bulgare

Entre Stéphane Delahaye, directeur de la CCIFB et Vessela Todorova-Mosettig, directrice.

Ce 19 juin, notre groupe d’amitié sénatorial France-Bulgarie, présidé par Loïc Hervé, a accueilli au Sénat les représentants de la Chambre de commerce et d’industrie France-Bulgarie (CCIFB), à l’occasion d’un déjeuner marquant les 20 ans d’existence de la chambre, présidée par Stéphane Delahaye.

Ce temps fort s’inscrit dans la continuité des échanges bilatéraux que notre groupe soutient activement. En septembre dernier, j’étais à Sofia avec Loïc Hervé pour célébrer les 145 ans des relations diplomatiques entre nos deux pays (compte-rendu). La CCIFB avait alors organisé un événement dans les jardins de la Résidence de France, en présence de notre ambassadeur.

À Paris, la rencontre s’est déroulée dans le cadre du Forum économique « Choisir la Bulgarie », suivi d’une réception officielle à l’ambassade de Bulgarie, sous l’égide de l’ambassadrice Radka Balabanova. Plus de 200 participants étaient réunis : entreprises, diplomates, et membres de la CCIFB.

Stéphane Delahaye a souligné les opportunités considérables qu’offre la Bulgarie, notamment dans les domaines de l’énergie, des infrastructures, de la défense et de l’innovation.

Pour ma part, j’ai tenu à saluer le dynamisme des Français installés en Bulgarie, que j’ai rencontrés à cinq reprises à Sofia. À travers leur engagement, en particulier au sein de la CCIFB – forte de plus de 300 membres – ils participent activement au rayonnement de notre savoir-faire. Fidèle à la devise bulgare, “L’union fait la force”, cette coopération se construit chaque jour.

Je suis convaincu que cette journée exceptionnelle contribuera à intensifier les échanges économiques, à encourager les investissements et à faire émerger de nouveaux projets. Félicitations à la CCI France-Bulgarie qui a co-organisé cet événement avec ses partenaires de Bulgaria Wants You.

Médias – “Nucléaire iranien : l’impasse de la dissuasion”

Nucléaire iranien : l’impasse de la dissuasion

Olivier Cadic, Sénateur des Français établis hors de France et Président du groupe France-Pays du Golfe au Sénat.

Article publié dans l’infolettre UDI du 27 juin 2025

Les frappes récentes d’Israël et des États-Unis sur des infrastructures militaires iraniennes viennent rappeler une vérité brutale : la paix ne peut reposer sur l’ambiguïté stratégique ni sur l’impunité.

En ripostant à des agressions directes ou indirectes menées par l’Iran et ses relais régionaux (Hamas, Hezbollah, Houtis…), Israël et les États-Unis ont signifié que la terreur ne peut devenir une norme de gouvernance internationale.

Ces événements tragiques posent une question fondamentale : le nucléaire militaire constitue-t-il une assurance-vie pour les régimes autoritaires ?

L’Iran, tout en clamant sa volonté pacifique, continue de progresser vers un seuil critique. Il espère sans doute que la possession de l’arme atomique lui garantirait une impunité comparable à celle dont jouit la Corée du Nord. Mais ce calcul est non seulement cynique, il est dangereux pour tous !

Car la bombe ne protège pas contre les soulèvements intérieurs, elle n’efface pas les aspirations démocratiques de peuples opprimés, et elle ne garantit aucune prospérité. Elle ne fait qu’alimenter les tensions régionales, encourager la prolifération, et rendre chaque crise potentiellement apocalyptique.

L’Europe ne peut rester spectatrice. Elle doit rappeler que la stabilité ne se décrète pas par la peur mais se construit sur la liberté, l’État de droit et la coopération. À cet égard, la France doit rester ferme dans son opposition à toute forme de prolifération, tout en soutenant les forces démocratiques iraniennes qui aspirent à un avenir débarrassé de la répression et de l’isolement.

Le Sénat, à travers nos débats, a rappelé que l’inaction serait une complicité. Nous devons, plus que jamais, refuser le chantage atomique et promouvoir une diplomatie exigeante, appuyée sur une défense crédible, mais aussi sur une vision : celle d’un Proche-Orient libéré de la terreur et de la menace nucléaire.

Sénat – Rencontre « Vision Golfe 2025 »

Le groupe d’amitié France-Pays du Golfe que je préside a organisé une rencontre au Sénat à l’occasion de la clôture du forum Vision Golfe 2025, qui s’est tenu les 17 et 18 juin au ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.

J’’ai remercié les intervenants d’avoir pris part au succès de cette nouvelle édition du forum, en indiquant que notre groupe d’amitié entendait contribuer, par l’ensemble de ses activités, à développer des connexions entre la France et l’ensemble des pays du Conseil de coopération du Golfe en vue d’accroître les flux d’investissements bilatéraux.

Benoit Trivulce, directeur général par intérim de Business France – l’organisme en charge du forum – a souligné à la fois le haut niveau des participants et le fort potentiel de l’événement. Il a rappelé que l’exportation repose sur 53 000 filiales françaises, innovantes et créatrices d’emplois. Business France accompagne chaque année près de 12 000 entreprises dans leurs démarches à l’international, a-t-il aussi précisé.

Avec Benoit Trivulce et Mohamed Ben Laden

Nous avons également eu le plaisir d’écouter Mohamed Ben Laden, président du Conseil d’affaires franco-saoudien, qui a salué la France comme un partenaire fidèle et fiable. Il a encouragé les grands groupes français à « emmener dans leurs bagages » davantage de PME pour les aider à exporter. Rappelant que les deux tiers du calendrier de la Vision 2030 étaient déjà écoulés, il a insisté sur la nécessité d’aller au-delà de l’image impressionnante des grands chantiers pour mettre l’accent sur « l’édification de l’Homme », dans un pays à la population jeune et très connectée.

Je remercie vivement Rosiane Houngbo-Monteverde, conseillère à l’AFE pour le Moyen-Orient et mes collègues de leur présence à cet évènement : Louis-Jean de Nicolaÿ, président délégué pour le Qatar, Hélène Conway-Mouret et Pascal Martin, vice-présidents, Fabien Genet et Vivette Lopez, membres du groupe d’amitié. +d’images

Sénat – Accueil d’une délégation de la Shoura saoudienne

Ce 18 juin, en qualité de président du groupe d’amitié France-Pays du Golfe, j’ai eu l’honneur d’accueillir une délégation du Conseil de la Shoura d’Arabie saoudite composée de S.E. M. Mohammad Al Humeidi, président du groupe d’amitié Arabie saoudite-France, S.E. M. Hani Aburas, S.E. M. Khalid Alsaif et S.E. Mme Auhoud Alshehail, membres du groupe d’amitié, accompagnés de MM. Mishal Alshalan, conseiller, et Yazeed Alsehaim, chef du protocole.

Lors de notre déjeuner au Sénat, les échanges ont porté principalement sur la situation au Moyen-Orient, sur le plan de développement saoudien Vision 2030 et sur le partenariat stratégique entre la France et l’Arabie saoudite.

Puis, la délégation saoudienne s’est entretenue, dans l’Annexe de la bibliothèque, avec Mireille Conte-Jaubert et moi-même, avant de se rendre en séance publique.

Tout au début de la séance des Questions d’actualité au gouvernement, notre président Gérard Larcher a souhaité publiquement à la délégation une « cordiale bienvenue et un excellent séjour en France ».

Je remercie chaleureusement mes collègues qui ont contribué à la réussite de cette visite : Mireille Conte-Jaubert, présidente déléguée pour l’Arabie saoudite, Louis-Jean de Nicolaÿ, président délégué pour le Qatar, Rémy Pointereau, président délégué pour Bahreïn, Akli Mellouli, vice-président, Michelle Gréaume, secrétaire, Fabien Genet et Vivette Lopez, membres du groupe d’amitié. +d’images

En circonscription au Brésil (2/2) – São Paulo & Santos – 11-13 juin 2025

Communauté française

Consulat

Avec près de 11 000 français inscrits à São Paulo, notre communauté a retrouvé la taille que je lui ai connu lors de mon premier déplacement (11 364 en 09/2015). Les effectifs annoncés de 6500 inscrits suite à l’épidémie sont derrière nous.

À l’issue d’une réunion avec les trois conseillers des Français de l’étranger Ana Fabia Ferraz Martins (présidente), Bertrand Dupont et Armelle Champetier, où
nous avons évoqué les conséquences de la baisse de pouvoir d’achat observée pour bon nombre de compatriotes de la circonscription, la consule générale Alexandra Mias a accueilli des représentants de notre communauté pour un échange qui m’a permis de revenir sur les avancées concrètes sur les dossiers sur lesquels je m’étais investi depuis mes précédents passages au Brésil:

•⁠ ⁠Un Centre Pompidou sera érigé au Paraná à Foz do Iguaçu. C’était un projet prioritaire pour Ana Fabia et moi-même, suite à notre visite en 2023 (compte-rendu) ;
•⁠ ⁠Le projet de loi qui aurait fait disparaître l’enseignement du français dans les écoles publiques brésiliennes, s’ils avaient rendu l’apprentissage de l’espagnol obligatoire, en seconde langue, a été abandonné (compte-rendu).

J’ai également souligné les nouvelles encourageantes du côté du lycée français et de l’Alliance française.

La France est une destination de choix pour les touristes brésiliens. Ceux-ci généraient 1.1 milliards d’euros en 2023, soit la 2ème source revenu export.

Merci à Frédéric Dyèvre (Paradigmax) ; Philippe Boutaud-Sanz (Chenut) et François Cessieux pour le moment d’échange privilégié sur les attentes de notre communauté, au Bistrot de Paris, dirigé par Alain Poletto, un chef charismatique, venu tout droit de la haute Savoie.

Très reconnaissant envers Pascal Gras (Movisafe) pour ses précieux renseignements sur les moyens de sensibiliser nos compatriotes aux conduites à tenir en matière de sécurité.

Toute ma gratitude à Ana Fabia qui m’a accompagné sur toutes les séquences à São Paulo et permis d’échanger en brésilien chaque fois que cela était nécessaire. +d’images

Diplomatie parlementaire

Parlement – État de São Paulo

Le Parlement de l’État de São Paulo, appelé Assemblée législative de l’État de São Paulo (ALESP), est l’organe législatif du plus grand État du Brésil, tant par la population que par l’économie.

Il est composé de 94 députés d’État. L’ALESP siège dans un bâtiment moderne que j’ai pu visiter en compagnie de Ana Fábia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire, et de Ian Balat, consul adjoint.

Elle joue un rôle politique et symbolique majeur au Brésil, car elle représente la voix de l’État le plus puissant du pays.

Paulo Florilo, président de la commission des relations internationales, m’a accueilli en compagnie de quatre collègues : Danilo Campetti, Thainara Faria, Gil Diniz et Mauro Bragatto, représentant toutes les tendances politiques de l’Assemblée.

Paulo propose que notre commission au Sénat engage une collaboration régulière sur les sujets prioritaires liés à la sécurité.

Les parlementaires ont reconnu l’apport bénéfique des entreprises françaises sur l’emploi local dans leurs circonscriptions respectives.

Je les remercie pour leur remarquable accueil et d’avoir facilité la visite très instructive du centre Smart Sampa. +d’images

Mairie – Smart Sampa

Le plus vaste système de vidéosurveillance d’Amérique latine.

Merci à Thainara Faria, membre de l’ALESP, qui nous* a permis de découvrir le Smart Sampa, un ambitieux programme de vidéosurveillance urbaine, lancé en 2023 par la mairie de São Paulo.

Plus de 31.300 caméras intelligentes couvrent toute la ville — 20.000 caméras municipales, complétées par environ 11.300 caméras privées reliées au système.
Elles intègrent la reconnaissance faciale, lecture automatisée de plaques d’immatriculation (LAPI), détection d’intrusion et de comportements suspects.

J’ai visité le Centre de contrôle et coordination pour la sécurité qui permet l’interaction entre SAMU, pompiers, police, transports en commun, gouvernements locaux et bases de données nationales (fugitifs, disparus, véhicules volés).

Devant le centre, les résultats s’affichent dans la rue en temps réel : 1.255 fugitifs capturés, 2.483 crimes détectés en flagrant délits, et 66 personnes disparues retrouvées.

Une diminution notable de 17 % des vols et 27 % des cambriolages a été observée dans les zones surveillées. Les problèmes liés aux dépôts sauvages d’ordures sur la voie publique ont diminué de… 90 % !

Le Smart Sampa est aujourd’hui le plus vaste système de vidéosurveillance d’Amérique latine. +d’images

(*) Ana Fábia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire, Ian Balat, consul adjoint, et Ronan Illien, attaché de sécurité

Diplomatie économique

Terminal Santos Brasil – CMA CGM (à Santos)

Visite du terminal Santos Brasil, dont le groupe CMA-CGM est devenu actionnaire majoritaire (51%) en 2025.

Santos accueille le premier port d’Amérique latine.

Il dessert plus de 600 ports dans 125 pays, et justifie que le Brésil a un rôle stratégique dans les chaînes logistiques internationales. 95% des marchandises entrant au Brésil arrivent par mer.

Environ 30 % du commerce extérieur brésilien transite par Santos. Il est la principale porte de sortie des exportations agricoles, industrielles et minières du pays. 28% des voitures importées au Brésil passent par Santos. 10 000 voitures peuvent être parquées sur le port.

Accompagné par Nathalie Le Pennec, attachée de Développement durable auprès de l’ambassade de France au Brésil, nous avons été accueillis par Neusa Ferreira Marcelino, Pdg de CMA CGM Brésil, Marie-Lorraine Metz, directeur juridique de CMA CGM sur la côte Est latam et échangé sur la sécurité, la cybersécurité, la technologie et les tendances commerciales mondiales.

La ville est l’épicentre des activités du PCC, (Primeiro Comando da Capital). Cette organisation criminelle structurée contrôle une grande partie du trafic de drogue à travers le port de Santos, utilisant sa position stratégique pour exporter de la cocaïne vers l’Europe et d’autres continents.

La veille de mon passage, 1,5 tonne de cocaïne avait été saisie sur un autre terminal. Des procédures élaborées sont mises en place pour faire échec aux initiatives criminelles qui ne manquent pas d’ingéniosité.

Drones et caméras thermiques permettent de repérer les tentatives de fixer des cargaisons de drogue sur la coque des navires. 50% des conteneurs passent au travers de scanners. Pour certains pays, ce sont la totalité des conteneurs qui sont soumis à ce contrôle. J’ai pu suivre les opérations de contrôle à distance faites par des opérateurs qui doivent ignorer par quel scanner passent les camions contrôlés.

Nous avons évoqué les programmes de formation de dizaines d’assistants, sur 18 mois, pour les jeunes des quartiers défavorisés. 89% ont un travail à l’issue de la formation et 90% d’entre eux poursuivent en plus des cours du soir.

Merci à l’équipe de CMA-CGM pour m’avoir permis de découvrir l’intérieur d’un des plus grands ports de la planète. +d’images

Chambre de commerce France-Brésil (CCIFB-SP)

En 2025, la CCIFB‑SP a célébré ses 125 ans.

À l’invitation de son président Thierry Besse (Vinci), qui a succédé cette année à Pedro Antonio Gouvêa Vieira, et de Corinne Fontenelle, directrice exécutive, j’ai eu le plaisir d’échanger au cours d’un déjeuner avec le directoire de la CCIFB‑SP, en présence d’Alexandra Mias, consule générale, et Ana Fábia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire.

Nous avons évoqué les relations économiques, commerciales, industrielles, scientifiques et culturelles entre la France et le Brésil.

Thierry Besse, président de la CCIFB‑SP

Ayant été le seul sénateur à avoir voté en faveur de l’adoption de l’accord d’association entre l’Union européenne et le Mercosur (compte-rendu), nous sommes revenus longuement sur l’évolution espérée de la France sur cette question, depuis que la Commission européenne est parvenue à un accord avec les quatre pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay).

La CCIFB São Paulo reflète le dynamisme et la vivacité de la ville dans laquelle elle est implantée. Elle suit la devise de la plus grande ville du pays : “Je ne suis pas conduit, je conduis”.

Dans un second temps, les membres de la CCIFB-SP, étaient invités à assister à ma conférence “Le monde tel que je le vois”.

Merci à Thierry Besse, les membres du directoire et toute l’équipe pour leur accueil et à tous les membres pour leur participation. +d’images

Enseignement

Lycée international français

Quel plaisir de retrouver le lycée, 18 mois après ma précédente visite (compte-rendu), et de découvrir les formidables progrès accomplis.

L’établissement de 1300 élèves a rétabli ses comptes en ayant mené à bien le regroupement des deux sites, et transformé l’association de gestion en fondation pour retrouver la pleine propriété de ses locaux.

L’objectif de modification statutaire pour retrouver une autonomie de gestion est atteinte.

Le nouveau logo illustre parfaitement le changement d’équipe avec l’arrivée de Pedro Antonio Gouvéa Vieira comme président de la fondation et Yves Jadoul, président du comité de gestion.

Lors de ma visite, j’ai pu voir les installations modulaires ajoutées pour accueillir les classes du lycée qui étaient sur un autre site et répondre à une interview très professionnelle, de 45 minutes, sur la web radio des élèves du lycée.

Félicitations au proviseur Bruno Hirm-Martin et à toute son équipe pour avoir accompagné ces évolutions. Prochain objectif pour la fondation : créer un plan pour permettre l’agrandissement du lycée. +d’images

En circonscription au Brésil (1/2) – Rio de Janeiro & Itaguaí – 08–10 juin 2025

Troisième déplacement à Rio de Janeiro pour accomplir, avant leur départ à la retraite, une dernière mission avec Gérard Maréchal, consul général de France à Rio ; et Serge Borg, attaché de coopération éducative, et témoigner ma reconnaissance à ces deux diplomates, devenus des amis.

Deux ans après mon précédent passage en leur compagnie, nous avons pu évaluer ensemble les progrès accomplis.

À quelques mois de la COP 30, qui se tiendra à Belem, Gérard nous a fait découvrir un quartier de Rio, où 60 000 cariocas vivent sur de petites îles, au milieu d’une biodiversité préservée. À 20 minutes de Copacabana, où les locaux déambulent ou font leur sport, sous la protection du Corcovado, d’autres se détendent au milieu des mangroves, entre hérons et caïmans. Moment privilégié partagé avec leurs épouses Anne-Marie et Marilu.

J’adresse à Gérard et Serge toute ma gratitude pour l’organisation de mes séquences de travail. Ils ont toujours su s’extraire du travail en silo pour favoriser l’efficacité du résultat.

Merci également à Marie Godefroy (à l’image) conseillère des Français de l’étranger, pour la chaleur de son accueil et son dévouement en faveur des Français de Rio. +d’images

Communauté française

Réception

À l’issue de ce troisième déplacement à Rio de Janeiro, Gérard Maréchal, a organisé une rencontre avec la communauté française dans la bibliothèque / médiathèque de la Casa Europa qui contient plus de 20 000 ouvrages.

À quelques semaines de son départ du poste, le consul a prononcé un discours de reconnaissance très émouvant à chacun des membres de l’équipe.

En présence de Mélanie Montinard, présidente du conseil consulaire, et Marie Godefroy, conseillère des FDE, j’ai eu, à mon tour l’opportunité de saluer toutes les personnes qui m’ont accueilli tout au long de ce séjour, et pu faire la connaissance de Stéphanie Soton, présidente de Rio Accueil.

Cette réunion m’a offert l’opportunité de saluer le consul général pour ses remarquables accomplissements, en poste, depuis mon précédent passage.

La Maison de France / Casa Europa restera le centre culturel et diplomatique franco-allemand, qui ancre la présence française à Rio. Cela lui doit beaucoup.

Son initiative de rendre une identité à la gastronomie française à Rio a conduit à la création de l’Association des chefs France-Brésil (ACFB) et à l’ouverture d’un restaurant/café dans la Casa Europa, proposant une cuisine signée par le chef français David Jobert.

Parmi ses autres interventions, son soutien à la professionnalisation du conseil de gestion du lycée Molière.

En souvenir de mon passage et pour marquer ma reconnaissance, j’ai remis à Gérard Maréchal, la médaille du Sénat qui marque le 150ème anniversaire de l’institution.

Dans un même élan de gratitude, j’ai également transmis cette médaille à Serge Borg, attaché de coopération éducative, qui a fait un travail considérable au service de la francophonie au Brésil.

Il y a deux ans, nous remettions ensemble le Label FrancEducation du Brésil au CIEP 449, un lycée public bilingue portugais-français (compte-rendu).

Serge a œuvré à l’élaboration et l’organisation de la 5ème journée mondiale des professeurs de français, à Brasilia, lors du congrès pan-américain des professeurs de français (compte-rendu). C’est lors de cet événement qu’il m’a sensibilisé pour que je contribue à convaincre mes collègues parlementaires brésiliens de renoncer au projet de loi qui aurait fait disparaître l’enseignement du français dans les écoles publiques brésiliennes, s’ils avaient rendu l’apprentissage de l’espagnol obligatoire, en seconde langue.

Le passage de Gérard et de Serge à Rio aura été très utile pour notre communauté. Ils laisseront un très bon souvenir lorsqu’ils repartiront ensemble à Paris, fin août.

Heureux que de nombreux témoins aient pu se joindre à cette réception très émouvante. +d’images

Consulat – Casa Europa

Lors de mon précédent passage à Rio de Janeiro, il y a deux ans, le MEAE envisageait de céder la Casa da Europa, pour des raisons financières.

Historiquement, le bâtiment est l’ancien Théâtre Maison de France, inauguré en 1956, rebaptisé Casa da Europa quand s’y sont associés les consulats de l’Allemagne.

Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger, m’avait sollicité pour contester cette orientation. Gérard Maréchal, consul général à Rio, également, m’avait expliqué qu’il souhaitait convaincre sa hiérarchie de rénover le bâtiment plutôt que de le vendre. Son objectif a été atteint.

Avant de repartir cet été à Paris, et à la veille du premier jour des travaux de rénovation, le consul général a organisé une réunion de présentation en présence des conseillères des Français de l’étranger.

Présentation du projet de rénovation technique par Cyril Bossard (Chef de l’antenne de la DIL) pour un budget de 8,6 millions d’euros. La date d’achèvement des travaux est prévue pour janvier 2027.

La création de l’IFCA : Institut Culturel Franco-Allemand a été présentée par Caroline Vabret, attachée de coopération et d’action culturelle. C’est un symbole unique de coopération européenne et un pôle dynamique de la vie culturelle et intellectuelle de Rio. +d’images

Diplomatie économique

Naval Group (à Itaguaí)

En compagnie de Gérard Maréchal, consul général de Rio, j’ai visité la base navale d’Itaguaí, projet majeur de la coopération de défense entre la France et le Brésil, où a été lancée, en 2008, la construction de quatre sous-marins de classe Scorpène, issus du Programme de Développement des Sous-marins (PROSUB).

Construits sous licence française, avec transfert de technologie, le Riachuelo (S40), premier de la série, est déjà en service.

L’amiral Humberto Caldas da Silveira JR m’a invité à monter sur le Tonelero (S42), troisième de la série, lancé en mars 2024 par les présidents Macron et Lula. Son achèvement est programmé pour la fin 2025.

Notre délégation a pu voir le Angostura (S43), quatrième de la liste, en cours de construction, et participer à une plongée dans le simulateur.

La base navale d’Itaguaí va être agrandie pour accompagner la conception et la réalisation de la partie non-nucléaire du futur sous-marin à propulsion nucléaire brésilien.

Pour conduire ce programme, Itaguaí Construções Navais (ICN), joint-venture entre Novonor (Brésil) et Naval Group (France), est responsable de l’assemblage et de l’intégration des sous-marins sur le site d’Itaguaí.

Merci à l’amiral Humberto Caldas da Silveira JR, coordinateur général du programme, et aux militaires brésiliens pour leur accueil et tout le temps qu’il m’ont consacré. Toute ma reconnaissance également à l’équipe de Naval Groupe menée par Renaud Poyet, pour les éléments d’information communiqués. Leur action et leurs résultats font honneur à notre pays. +d’images

L’Oréal – Centre de recherche et d’innovation

À l’invitation de Patrick Sabatier, directeur des relations institutionnelles de l’Oréal, j’ai eu le privilège de pouvoir visiter leur centre de recherche et développement.

L’Oréal a consacré 1,3 milliards d’euros à la recherche en 2024.

La variété de la population brésilienne se vérifie par la présence de 55 types de peau sur 66 tons possibles.
Tous les types de cheveux sont présents au Brésil.
Ce n’est pas parce que la peau est mate qu’il ne faut pas la protéger.
Les effets du soleil ont pour conséquences de créer des cancers sur tous les types de peau.

Pour L’Oréal, l’histoire de la photo-protection a démarré avec l’arrivée des congés payés en France, il y a 85 ans.

La société cherche à convaincre les autorités chinoises de stopper les tests sur les animaux.
À titre d’exemple, la Chine est le seul pays à obliger de tester les produits de coloration sur les animaux.

Je suis ressorti impressionné par ce bâtiment dédié à la recherche et l’ingéniosité de ses laboratoires.

Avant de partir, j’ai remis une médaille du Sénat à Patrick Sabatier.

J’aurais aussi bien pu le faire au lycée Molière ou à la CCIFB qu’il a présidé durant 10 ans.

Mais tout ce que Patrick a apporté à notre communauté, avec son sens de l’intérêt général, n’aurait pas été possible, sans son travail acharné pour contribuer à la réussite, au Brésil, d’une des entreprises françaises les plus emblématiques. Aussi, il était plus approprié de laisser ce souvenir à Patrick, dans son entreprise à la formule légendaire, dont on peut s’inspirer pour cette circonstance, parce qu’assurément… il le vaut bien ! +d’images

French Tech

Rencontre et échanges très fructueux avec deux membres de la French Tech à Rio de Janeiro:
. Antoine Clauzel, directeur d’AdoroCinema et des réseaux sociaux pour Webedia Brazil, un groupe basé en France spécialiste des communautés en ligne.
. Sylvain Joyeux, co-fondateur et directeur de Tide Wise, une entreprise qui fournit des services maritimes avec des systèmes sans pilote.

La French Tech au Brésil regroupe plus de 200 sociétés de technologie, des filiales de sociétés françaises implantées au Brésil : Ubisoft, BlaBlaCar, Webedia, Gameloft, Equativ, Le Wagon, Ingenico, Teads, Ecritel, Deezer, Edenred… et des sociétés montées par des entrepreneurs français installés au Brésil : Loggi, Daki, A55, Zarpo, MOX Digital, Abacashi, Piktiz… des startups brésiliennes avec un management français ou francophone : Geru, Solfácil, Revelo, Wildlife Studios, MetaKosmos…

Leurs objectifs : Appuyer les projets d’implantation de sociétés technologiques françaises au Brésil ; Promouvoir le savoir-faire technologique des sociétés françaises au Brésil via la création de partenariats et d’échanges ; Accompagner les entrepreneurs dans leur quotidien.

Un secteur où, contre toute attente, la langue française est très présente. Merci à Juliette Petit (Business France), Renaud Gaillard (ambassade de France au Brésil), Gérard Maréchal et Serge Borg pour leur participation. +d’images

Chambre de commerce et d’industrie France-Brésil (Câmara de Comércio França Brasil – CCIFB)

À la faveur de mon retour à Rio, qui avait accueilli, deux ans plus tôt, la réunion régionale des CCEF pour l’Amérique latine (compte-rendu), la CCIFB a organisé deux séquences :

D’abord une rencontre avec des membres du nouveau bureau exécutif, dont :
•⁠ ⁠Patrick Sabatier (L’Oréal) qui a transmis la présidence à Jean-Michel Lang (Vinci Énergies Brésil), en déplacement à Paris ;
•⁠ ⁠Carlos Castro (avocat) dont le cabinet rassemble 700 avocats dans 18 bureaux ;
•⁠ ⁠Jean-Michel Tomas (Safran) dont la société équipe en moteurs la moitié des hélicoptères du Brésil ;
•⁠ ⁠Aurelien Patrick Maudonnet (Helexia Brasil) acteur clé de la transition énergétique au Brésil
•⁠ ⁠Rodrigo Santiago (cabinet affaires publiques) a longtemps représenté Michelin et m’a alerté sur les conséquences de l’importation massive de pneus chinois qui menace de faire disparaître à court terme l’industrie du pneu brésilien.

Dans un second temps, nous avons été rejoints par d’autres membres pour une réunion élargie : Veronica Vara (EDF Brésil), Pascal Gras (Movisafe) ; Sophie Laffite, consule générale adjointe, et Renaud Gaillard, conseiller régional pour l’INPI et la protection des marques.

Les entreprises françaises au Brésil restent le 1er employeur étranger (550.000 employés) devant la Chine et les USA.

1500 entreprises avec la quasi-totalité du CAC 40 : L’Oréal, TotalEnergies, Carrefour, Renault, Safran… y sont établies.

Les accords de libres échanges sont susceptibles de permettre l’expansion de notre économie. J’ai rappelé ma position personnelle favorable à l’accord du Mercosur et regretté d’avoir été seul à m’exprimer en ce sens au Sénat.

Nous avons eu des échanges très fructueux, notamment sur les énergies renouvelables, et les apports de l’IA. Merci aux participants pour le précieux partage d’expériences. +d’images

Enseignement

Lycée international français Molière

En entendant la musique résonner à mon arrivée au lycée international français Molière en compagnie de Gérard Maréchal et Serge Borg, j’aurais pu croire à un accueil exceptionnel du proviseur Victor Irmann et de Patrick Sabatier, président de la SFBE, pour marquer mon retour dans l’établissement, neuf ans plus tard.

En découvrant les enfants subjugués par l’orchestre, j’ai vite compris.
Ici, ce sont les enfants d’abord !
L’établissement accueille 888 élèves dont 45% sont français et 50% brésiliens.

À l’issue de la visite en compagnie de l’équipe de direction, j’ai eu trois entretiens successifs avec M. Chouteau, représentant des personnels ; Mme Maia et M. Mafra, représentants élus des parents d’élèves, puis une présentation du projet d’établissement pour l’agrandissement des locaux par Patrick Sabatier et M. Picavet, directeur financier recruté par la SFBE.

La SFBE est une société à but non lucratif, constituée par des entreprises qui ont amené du capital pour reprendre la gouvernance de l’établissement en difficulté financière, suite au Covid. La priorité du comité exécutif a été de redresser les comptes qui affichaient une forte perte en 2022. L’équilibre financier a été retrouvé et la trésorerie permet désormais d’aborder l’avenir avec sérénité.

L’objectif est désormais d’écrire un plan à 10 ans qui permettra de viser des effectifs de 1200 élèves d’ici à 2033.

Heureux d’observer que l’idée de professionnaliser le conseil d’administration discutée lors de mon précédent passage, à l’image de ce qui avait été fait à Londres pour le CFBL et Churchill, a porté ses fruits.

Félicitations à Patrick Sabatier, aux membres du conseil d’administration et à toute l’équipe conduite par le proviseur pour ce remarquable accomplissement et les perspectives qu’ils nous offrent ! +d’images

Culture

Alliance française

Merci à Katia Chalita, présidente, Nathalie Lacoste, directrice de l’Alliance française de Rio et à son équipe pour leur accueil, afin de me permettre de donner ma conférence “Le monde, tel que je le vois”.

Toute ma reconnaissance à Serge Borg, attaché de coopération éducative, pour avoir lancé la conférence et animé le débat avec l’assistance, en présence de Gérard Maréchal, consul général et des conseillères des Français de l’étranger, Marie Godefroy (Rio) et Anna-Fabia Ferraz Martins (São Paulo).

L’Alliance française de Rio est un acteur culturel majeur, fondée il y 140 ans.

Très heureux d’avoir pu partager mes observations sur l’état du monde, à la lumière des 596 déplacements effectués dans 115 pays, sur les dix dernières années. +d’images

Médias – « 50 ans de l’ANEFE : un tournant pour l’enseignement français à l’étranger » (Expat.com – 22/05/2025)

Merci à Julien Faliu (Expat.com) de m’avoir donné l’opportunité de présenter l’ANEFE et ses perspectives. Après avoir permis la création de dizaines d’établissements, l’ANEFE a fait évoluer ses statuts, en 2024, de manière à pouvoir faire bénéficier les établissements de ses conseils pour le montage des dossiers permettant d’obtenir la garantie de l’État dans le cadre du nouveau dispositif géré par l’AEFE.

Extrait de l’article :

À l’occasion de ses 50 ans, l’Association Nationale des Écoles Françaises de l’Étranger (ANEFE) met en lumière un demi-siècle d’engagement au service de l’éducation francophone à l’international. Depuis 2021, elle est présidée par Olivier Cadic, Sénateur des Français établis hors de France, qui œuvre depuis 2014 pour renforcer le lien entre la France et ses communautés expatriées. Dans cet entretien, il revient sur les missions de l’ANEFE, son évolution récente, les défis du réseau éducatif français à l’étranger et les ambitions portées pour les années à venir.

Pourriez-vous décrire les missions de l’ANEFE ? Quel est le rôle de l’ANEFE au conseil d’administration de l’AEFE, l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger ?)
L’ANEFE est représentée au conseil d’administration de l’AEFE par son Secrétaire général qui peut intervenir uniquement en qualité d’expert et exclusivement dans le domaine de l’investissement immobilier.

Combien d’écoles françaises sont membres de l’ANEFE, dans quels pays ?
Depuis 2020, c’est l’AEFE qui présente en commission interministérielle les dossiers des écoles françaises souhaitant obtenir la garantie de l’État français pour leurs emprunts contractés pour développer leurs projets immobiliers. Cependant, l’ANEFE continue à gérer les dossiers antérieurs à 2020 pour lesquels la garantie de l’État a été obtenue, et ce pour une cinquantaine d’écoles qui se situent sur les cinq continents. La gestion de ces dossiers se poursuivra jusqu’en 2050.

Lire la suite de l’entretien

GIA France-Pays du Golfe – Solidarité avec le Qatar – Communiqué

COMMUNIQUE DE PRESSE

Frappes de missiles iraniens sur le territoire qatari : le groupe d’amitié France-Pays du Golfe exprime sa solidarité avec le Qatar

Olivier Cadic, président du groupe interparlementaire d’amitié France-Pays du Golfe du Sénat, exprime sa solidarité pleine et entière à l’égard du Qatar et de ses habitants à la suite des frappes conduites par l’Iran contre les forces américaines basées au Qatar.

Affirmant son attachement à la sécurité et à la souveraineté du Qatar, comme de l’ensemble de ses partenaires du Conseil de coopération du Golfe, le président du groupe d’amitié appelle l’ensemble des acteurs à la retenue et à la désescalade en vue de trouver une solution diplomatique à ce conflit.

Le groupe d’amitié France-Pays du Golfe s’était rendu au Qatar en avril dernier, où il avait rencontré notamment le Premier ministre et le Ministre des Affaires étrangères, ainsi que le Président du Conseil de la Shoura.

Communiqué publié sur le site du Sénat, le 24 juin 2025

Médias – Olivier Cadic : “Pour Israël, la meilleure défense, c’est la surprise” (Public Sénat – 18 juin 2025 – Vidéo 41m)

Ce 18 juin, suite à la séance des Questions d’actualité au gouvernement, je me suis rendu sur le plateau de Public Sénat pour débattre avec mes collègues Hélène Conway-Mouret, Valérie Boyer et Ahmed Laoudj de trois sujets, au micro de Tâm Tran Huy.

D’abord, le conflit Iran-Israël.
J’ai constaté que nous vivons une nouvelle escalade qui en appellera une suivante.
Comme l’a rappelé Hélène Conway-Mouret, elle et moi, nous représentons, à la fois, nos compatriotes en Iran et en Israël et nous sommes très soucieux de leur sécurité.
Il est un fait que le régime des mollahs crée depuis 1979 du chaos dans la région et alimente le terrorisme. La politique de l’otage étant une forme de terrorisme : deux citoyens français, Cécile Kohler et Jacques Paris, sont détenus en Iran depuis trois ans, nous l’avons rappelé.

Puis, le conflit Ukraine-Russie.
Ce même jour, en début d’après-midi, Rouslan Stefantchouk, président de la Rada, parlement ukrainien, était venu dans l’hémicycle nous inviter à soutenir son pays et saisir les avoirs russes `
Il faut évidemment durcir nos sanctions, tout en se préparant au pire face à des états expansionnistes qui nous attaquent déjà au quotidien, via la guerre hybride.

Enfin, le conclave sur les retraites.
Devant l’enlisement des négociations entre partenaires sociaux, un principe de réalité s’impose à nous. Pensons qu’en 1970, il y avait 3000 centenaires ; ils sont 42.000 aujourd’hui. Leur nombre double allègrement tous les dix ans.

Cybersécurité – Rencontre avec les responsables cyber de Paris Europlace

Ravi d’être intervenu, ce 19 juin, à La Défense, devant le groupe de travail Cybersécurité de Paris Europlace, présidé par Corentin Lancrenon (à l’image), directeur de la Sécurité du groupe Société Générale.

Paris Europlace regroupe toutes les parties prenantes de la place financière de Paris, soit plus de 600 acteurs de l’écosystème financier*, qu’il promeut en France et à l’international.

Le groupe Cybersécurité regroupe les responsables cyber de ses principaux adhérents pour assurer une veille sur l’évolution des menaces, en se basant en particulier sur les retours d’expérience des opérateurs de services essentiels et des entreprises, financières ou non.

La finance est l’un des secteurs de prédilection des attaques cyber, au point que la Banque de France considère le risque cyber comme le risque structurel le plus élevé. C’est en partant de ce constat que la commission spéciale Cybersécurité que je préside au Sénat a organisé une table ronde, en février dernier, avec les autorités de régulation financière (AMF, ACPR). Nous voulions entendre l’avis de la profession lors de nos travaux sur la transposition en droit français de la directive européenne dite Dora, relative à la résilience cyber du secteur financier (compte-rendu).

Mon intervention, avant une session de questions-réponses, a couvert les thématiques suivantes :
. L’écosystème cybersécurité en France : quelles évolutions ? Est-il adapté ?
. Actualité réglementaire française et européenne ;
. La cybersécurité au sein du secteur financier vue du Sénat : quelle appréciation ? Quelles attentes ?
Voir mon discours introductif

Merci à Olivier Vigna, délégué général adjoint de Paris Europlace, pour avoir tout agencé au mieux.

(*) banques, assurances, gestionnaires d’actifs, intermédiaires, fintechs, entreprises industrielles et commerciales, sociétés de conseil, cabinets d’avocats, acteurs publics…

Paris Cyber Summit (2-4 juin) – Taïwan, Chiffrement, Cyberdéfense

Une vingtaine d’experts mondiaux de la cybersécurité m’ont fait l’honneur de venir échanger au Sénat, par deux fois, pour évoquer la situation à Taïwan (2 juin) et les progrès du chiffrement (4 juin).

Tous étaient en France à l’occasion du Paris Cyber Summit, colloque organisé par Sébastien Garnault, fondateur de la Cyber Task Force.

Avec Sébastien, nous avions déjà organisé une rencontre d’experts, l’an dernier, qui nous avait permis de réfléchir face aux menaces du groupe de hackers chinois APT (compte-rendu).

Je suis également intervenu, le 4 juin, au cours de ce sommet international pour participer à une table ronde.

Réunion Taïwan (02 juin)

En ouverture de la réunion, en mode Chatham house, il a été rappelé que la moitié du commerce maritime mondial transite par la mer de Chine méridionale, aujourd’hui sous haute tension du fait des manœuvres chinoises. Selon les États-Unis, la Chine vient d’établir une base militaire au Cambodge pour servir de point de ravitaillement pour ses forces navales en plein développement.

Si l’invasion terrestre de l’Ile est une option clairement affichée par la Chine, les cyberattaques journalières ont d’ores et déjà créé un champ de bataille majeur. La région de Taïwan est fortement exposée à des activités APT (Advanced Persistent Threats). Il a été souligné que les attaques APT concernent aussi les objets connectés du quotidien qui constituent un réel danger pour la sécurité numérique.

Certains ont suggéré un renforcement des relations interpersonnelles et économiques (business-to-business, people-to-people) qui évitent le déclenchement de tensions diplomatiques. Il a aussi été recommandé d’aider directement Taïwan à cartographier ses failles, afin d’améliorer sa capacité de défense ou encore de renforcer notre coopération avec les fabricants de semiconducteurs. Liste des participants à cette réunion

Réunion Chiffrement (04 juin)

Lors de cette seconde rencontre au Sénat, toujours en mode Chatham house, les experts ont d’abord présenté un état de la menace qui pèse sur nos communications numériques.

Les grands opérateurs, notamment ceux qui nous permettent d’échanger des messages, servent, de fait, de tiers de confiance.

Pour être idéal un chiffrement devrait comprendre deux aspects : une brique de confidentialité et une brique d’authentification (savoir à qui je parle), ce second point est techniquement complexe à garantir.

Progresser dans la voie du chiffrement ravive un sujet de société : comment continuer à tracer les individus suspectés d’activités illicites, comme c’était relativement aisé ces dernières années ? Autrement dit, comment concilier les notions de liberté et de confidentialité avec la traque de criminels avérés ou potentiels sur les réseaux ? Cela nécessite en particulier de pouvoir retracer le champ de leurs activités malveillantes.

Comment concilier l’inconciliable ? Par le dialogue, chacun en a convenu. Un dialogue entre experts sur le fondement de la bonne volonté et de la responsabilité sociétale des entreprises.

Table ronde (04 juin)

Intervention au Paris Cyber Summit, à la Maison de la Chimie, dans le cadre d’une table ronde, intitulée « Quelles nouvelles stratégies de cyberdéfense émergent dans les tendances internationales ? » (which new approaches to cyberdefence in the new international trend?)

J’ai eu le plaisir de débattre avec
. Raimond Kaljulaid, Member of Parliament, Vice-Chair of the NATO PA Defence and Security Committee’s sub-committee on Future Security and Defence Capabilities
. Sami Khoury, Senior Official for Cyber Security, Government of Canada

Notre modérateur était Chris Painter, Founding Principal, The Cyber Policy Group

Tandis que la guerre hybride, menée notamment par la Russie et la Chine, s’intensifie, on peut se demander si les Européens sont conscients qu’un conflit est déjà en cours ?

En France, le dôme cyber a tenu en 2024 !

Face aux cybermenaces, ingérences étrangères et campagnes de désinformation, j’ai présenté nos travaux parlementaires pour hausser le niveau de cybersécurité de nos citoyens et de nos organisations.

J’ai expliqué dans quel état d’esprit je préside la commission spéciale sénatoriale sur le projet de loi relatif à la résilience des entités critiques et au renforcement de la cybersécurité. Notre travail a consisté à préparer la transposition de trois directives européennes (dites REC, NIS2 et DORA) en droit français, en cherchant l’équilibre entre le besoin de sécurité nationale et l’acceptation des normes par les acteurs.

Notre objectif n’est pas, en effet, d’empêcher les cyber-attaques, mais d’être résilients, dans le cadre d’une loi faite pour les professionnels, à l’écoute des professionnels.

Et si la montée en compétence numérique de tous était déclarée Grande Cause nationale 2026 ? Avec ma collègue Catherine Morin-Desailly, nous avons adressé en ce sens un courrier au Premier ministre, en avril dernier (lire).

Médias – Olivier Cadic : “On imagine mal Israël se confronter seul à l’Iran” (Public Sénat – 20 juin 2025 – Vidéo 26m)

Ce 20 mars, j’étais l’invité d’Oriane Mancini sur Public Sénat, dans son émission “Bonjour chez vous !” pour traiter de l’actualité internationale.

Extrait de Public Sénat :

Donald Trump a annoncé hier soir qu’il prendrait sa décision dans les deux prochaines semaines quant à une éventuelle intervention des États-Unis dans le conflit opposant l’Iran à Israël. Selon Olivier Cadic, sénateur (Union centriste) représentant les Français établis hors de France, cette déclaration constitue une « démonstration de puissance… pour montrer que Trump est en capacité d’épauler Israël ». Il souligne également l’asymétrie du rapport de force entre les deux pays : « Israël, pays de 10 millions d’habitants attaque directement l’Iran, pays de 92 millions d’habitants ». Dès lors, ajoute-t-il, « on imagine mal Israël se confronter seul à l’Iran ». Concernant les objectifs de ce conflit, le vice-Président de la Commission des Affaires étrangères juge qu’il est ambitieux pour Israël « de faire tomber le régime iranien à distance ».

Conflit Israël-Iran, position de la France, dispositifs de rapatriement, guerre en l’Ukraine, sommet de l’OTAN… j’ai répondu aux questions suivantes de la part d’Oriane Mancini, Quentin Calmet et Jefferson Desport :

> Donald Trump dit qu’il donnera sa réponse pour une attaque des États-Unis en appui d’Israël d’ici deux semaines. Est-ce que cela montre qu’il hésite ou, au contraire, qu’il veut remettre de l’incertitude dans le conflit ?

> Selon vous, quel était le but de guerre quand Israël a attaqué : démanteler le programme nucléaire iranien ou faire tomber le régime ?

> L’Iran promet de riposter en cas d’attaque américaine, est-ce que vous craignez des attaques iraniennes contre des bases américaines dans les États du Golfe ?

> Au début des frappes, Emmanuel Macron disait soutenir Israël. Ces derniers jours, il dit qu’il faut une désescalade et qu’Israël ne doit frapper que des cibles nucléaires. Vous la trouvez si claire que cela, la position de la France ?

> Aujourd’hui à Genève, il a une réunion des ministres des affaires étrangères français, allemand et britannique qui rencontrent leur homologue iranien avec la cheffe de la diplomatie européenne. Est-ce que vous pensez que les trois ministres vont convaincre les Iraniens de quelque chose ?

> La conférence des Nations unis pour une solution à deux états a été reportée. Est-ce qu’il faut que la France reconnaisse l’État de Palestine dans un futur très proche ?

> Quelle est la situation de nos compatriotes en Israël et en Iran ?

> Hier, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a proposé des solutions pour évacuer nos ressortissants. Qu’est-ce que vous pensez de ces annonces ? Est-ce que c’est réaliste de voir nos ressortissants en Iran faire le chemin par la route (vers l’Arménie et la Turquie) ?

> Qu’est-ce que vous savez du profil de ces 900 Français ou binationaux qui sont toujours en Iran ?

> 150.000 de nos ressortissants en Israël peuvent sortir par la route en gagnant la Jordanie et l’Égypte, où des vols continuent d’être opérés. Qu’est-ce qu’on peut dire de cette solution proposée par l’exécutif ?

> Est-ce que vous êtes directement amené à conseiller ces Français ? Qu’est-ce que vous avez pu faire dans la situation actuelle ?

> La France consacre déjà 2,1% de son PIB à sa Défense. Pensez-vous qu’elle aura les moyens d’une telle ambition, sachant qu’elle cherche par ailleurs 40 milliards d’économies ?

> A La Haye, un prochain sommet de l’OTAN réunira les alliés. Avec la menace de désengagement de Trump, est-ce que vous pensez que l’article 5 du traité qui incarne la solidarité militaire est toujours d’actualité ou est-elle fragilisée ?

> Est-ce que l’Ukraine a raison de craindre que le conflit entre Israël et l’Iran ne la relègue au second plan ?

> Cette semaine au Sénat, il y avait Rouslan Stefantchouk, président de la Rada, le parlement ukrainien. Il a lancé un appel. Que peut faire le Sénat français aujourd’hui ?