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En circonscription au Royaume-Uni – Londres (8 octobre 2019)

Brexit 

Nicolas Hatton, Patricia Connell,
Gina Miller et Olivier Cadic

Soirée the3million

À l’invitation de Nicolas Hatton, président de the3millionet délégué consulaire, j’ai participé à la première partie de la soirée événementielle de levée de fonds en faveur de cette association qui protège les droits des 3 millions d’Européens vivant au Royaume-Uni. 

J’y ai retrouvé Patricia Connell, déléguée consulaire, engagée depuis la première heure du Brexit pour défendre les droits des Européens du Royaume-Uni. Elle apporte à the3milliontoute la force de son engagement.

La soirée a réuni de nombreuses personnalités, telles que Gina MillerAlberto CostaDavid SchneiderClaude Moraes ou Stuart McDonald.

La qualité des lots offerts aux enchères pour la circonstance fut à la hauteur de l’événement.

Félicitations à toute l’équipe de the3millionet toute notre reconnaissance aux parlementaires et personnalités britanniques qui ont contribué à cette soirée exceptionnelle. +d’image

Communauté française

Ambassade

Entretien privilégié avec Catherine Colonna, ambassadrice de France au Royaume-Uni, et ancienne ministre. 

J’ai présenté tous mes vœux de réussite à notre ambassadrice pour sa nouvelle mission, puisqu’elle est arrivée en poste à Londres le mois dernier, succédant à Jean-Pierre Jouyet.

Nous avons échangé nos regards sur le Brexit et sur les dernières déclarations du Premier ministre britannique. Devant l’incapacité de Boris Johnson à proposer une solution de sortie de l’UE réaliste et évitant la création d’une frontière en Irlande, nous nous dirigeons inéluctablement vers un “Brexit saison 3”, qui débutera le 1ernovembre 2019 et dont l’issue dépendra du résultat des élections générales à suivre.

J’ai fait part de ma préoccupation pour la sécurité de nos compatriotes dans un pays où les ultra-brexiters tiennent des propos de plus en plus agressifs à l’égard de l’Europe et des Européens.

En prélude à cette rencontre, j’ai eu deux réunions à l’ambassade en présence de François Revardeaux, premier conseiller.

D’abord, ma rencontre avec le contre-amiral Luc Pagès, attaché de Défense, m’a permis d’exprimer le souhait que les associations et les élus puissent accompagner les militaires au moment du dépôt de gerbe devant la statue du Maréchal Foch, le jour du 11 novembre. En effet, du fait de travaux autour de la statue, la cérémonie officielle se tiendra cette année exclusivement au cimetière de Brookwood.

J’ai ensuite eu le plaisir de revoir Lucia Da Silva, nouvelle attachée de coopération éducative, dont j’ai fait la connaissance à Madrid. Nous avons évoqué les mesures annoncées par le gouvernement en matière d’enseignement français à l’étranger qui doivent se retrouver dans les objectifs du plan Ecole du Royaume-Uni.

Le prochain comité de pilotage était prévu pour le 11/11/19. J’ai exprimé le vœu qu’il se tienne bien avant la fin de l’année.

En circonscription aux États-Unis / Californie (2/2) – Los Angeles (5 sept. 2019)

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est HL-LA-Com1-bis.jpg.
Réception à la Résidence à l’initiative de Nathalie Roy-Soirat, consul générale adjointe, avec les conseillers consulaires Carole De la CruzHélène Demeestere-DujardinPatrick Caraco et Gérard Michon, et Véronique Maingard, pdte de Los Angeles Accueil ; Cynthia Hajjar, pdte de l’UFE Los Angeles et Bruno Paing, pdt de l’ADFE.

Dès mon arrivée à Los Angeles, dernière étape de mon déplacement aux États-Unis, Nathalie Roy-Soirat, consul générale adjointe, a organisé un dîner de travail à la Résidence avec les élus et les présidents d’association. Je la remercie de son assistance lors de ma première visite dans la cité des anges.

Économiquement, Los Angeles est la 2ème ville des États-Unis. L’État de Californie, 5ème puissance économique mondiale, devance la France. Mais il est à remarquer que notre pays y pointe au 3ème rang des investisseurs, derrière le Canada et la Grande-Bretagne.

La communauté française de la circonscription du consulat de Los Angeles (Californie du Sud, Nevada du Sud, Arizona, Colorado et Nouveau-Mexique) rassemble plus de 31.000 ressortissants français inscrits au registre consulaire. La population française réellement établie dans la circonscription est estimée : 60 000 à 70 000 personnes environ.

La région de Los Angeles et de San Diego rassemble plus de 80% de la communauté française de la circonscription.

Lorsqu’on discute avec les Français de Los Angeles on se rend compte qu’ils ont moins peur le ciel ne leur tombe sur la tête que le sol se dérobe sous leurs pieds. En effet, la Californie est l’état le plus sujet à de graves tremblements de terre : le risque de subir un séisme majeur dans les 30 prochaines années est réel. Le site du consulat affiche une longue page d’information sur ce sujet afin d’informer nos compatriotes de manière exhaustive.

Nous avons aussi longuement évoqué les annonces faites par notre ministre Jean-Yves Le Drian concernant l’enseignement français à l’étranger. Le coût de la scolarité aux États-Unis (20 à 40.000$/an et par enfant) constitue un sujet de discussion inépuisable.

J’adresse ma reconnaissance à David, le chef de la Résidence qui officie avec talent, professionnalisme et décontraction, en attendant la nomination du prochain consul général. + d’images

Entrepreneuriat

FACC et CCE

Déjeuner économique à la Résidence de France, avec Nathalie Roy-Soirat, consule générale adjointe et Christophe Barre, conseiller économique,  Samuel Loy, fondateur et président de la French American Chambre of Commerce de Los Angeles (FACC), Clarisse Berranger, directrice de la FACC, Laurent Levy, pdt de la section locale des CCE et Philippe Nodet, pdt d’une société de communication.

Los Angeles se révèle être l’éco-système qui se développe le plus vite aux USA et il ne le doit pas uniquement à Hollywood. La Tech qui se développe dans la zone située entre l’aéroport et la ville de Santa Monica a été baptisée la « Silicon Beach ».

La vie y est moins chère qu’à San Francisco. L’accès aux capitaux-risqueurs y serait tout aussi facile et on peut y trouver des bureaux facilement. Forte des plus grandes universités américaines, la ville offre de puissantes opportunités non seulement dans la Tech, mais également dans l’industrie de l’entertainment, dans l’aérospatial ou encore la mobilité urbaine.

En résumé, L.A. estime que ses atouts vont lui permettre de rivaliser avec la Silicon Valley.

La FACC compte 300 membres. Au mois de novembre, elle organisera une tournée de conférences en France pour permettre aux entrepreneurs de l’Hexagone de découvrir les potentialités offertes par la Californie du sud ! Notre Chambre a tout mon soutien. + d’images

Communauté française

Consulat

Visite du consulat et rencontre avec les agents.

La zone de compétence du consulat de Los Angeles couvre la moitié des États-Unis en matière d’état civil ! À l’inverse, le consulat ne s’occupe plus des demandes de visas qui sont désormais toutes centralisées sur le consulat de Washington. Cette organisation fait grincer des dents, car elle allonge les délais d’obtention.

Alors que notre Parlement est sur le point de débattre de la PMA (procréation médicalement assistée), il faut savoir que bon nombre de nos compatriotes font régulièrement appel à la GPA (gestation pour autrui) sur le sol des États-Unis. Forcément, les règles sont désormais bien établies dans nos consulats pour enregistrer les enfants issus d’une GPA selon des instructions très claires du procureur de la République. Face aux interdits, la liberté trouve toujours son chemin…

J’ai également échangé sur les questions sociales, comme les bourses scolaires dont nous allouons 2 millions d’euros chaque année, le sort des prisonniers dont certains subissent de lourdes peines et enfin le rapatriement des personnes en difficulté.

Notre consulat m’a indiqué que la légalisation du cannabis dans certains États est sans effet aucun sur la réglementation fédérale. Ainsi, bien que la vente et la consommation de cannabis soient autorisées dans le Colorado et en Californie, il est totalement interdit de voyager de l’un à l’autre avec des opiacées, même en faible quantité.

Il est également interdit de venir du Mexique en Californie avec du cannabis, même si le produit a initialement été acheté en Californie… + d’images

Enseignement

Lycée français 

Visite du lycée français de Los Angeles qui accueille 900 élèves de la maternelle à la terminale sur cinq campus, en compagnie de Nathalie Roy-Soirat, et d’Olivier Ngo, attaché de coopération éducative. 

Reçus par Clara-Lisa Kabbaz, présidente du lycée fondé par ses parents en 1964, en présence de toute l’équipe de direction, nous avons découvert de superbes installations et des enfants déjà bien en place, tout juste deux jours après la rentrée scolaire.

J’ai eu de nombreux échanges avec les élèves qui ont toujours fait preuve d’une grande vivacité.

Les résultats au baccalauréat sont de 100% de réussite et près de 80% de mentions.

A l’évidence, beaucoup d’enfants rêveraient d’étudier dans cet établissement. Les photos du lieu se passent de commentaire. + d’images

Culture française

Alliance française

Visite de l’Alliance Française de Los Angeles présidée par Isabelle Leroux depuis 15 ans, en compagnie de Nathalie Roy-Soirat, et d’Olivier Ngo

Ouverte 7 jours sur 7, au rez-de-chaussée de l’immeuble qui abrite le consulat de France, l’AF de Los Angeles dispose de 10 salles de cours, dont 2 sont dédiées aux enfants qui représentent un tiers des élèves.

Les cours de langue constituent 85 à 90% des revenus. Le complément est obtenu grâce à des levées de fonds dont l’essentiel provient d’un grand gala qui a lieu tous les deux ans.

L’objectif des candidats au centre d’examens et de certification DELF est soit d’obtenir la nationalité française, soit de pouvoir étudier en France ou au Canada.

Après 35 ans d’existence, l’Alliance de Los Angeles se voit comme une « petite maison France à l’autre bout du monde ». Leur plan stratégique prévoit que l’AF puisse acquérir ses propres locaux pour gagner en indépendance. + d’images

En circonscription aux États-Unis / Californie (1/2) – San Francisco & Oakland (3-4 sept. 2019)

Merci à notre consul général, Emmanuel Lebrun-Damiens, et à son équipe. Ils m’ont offert une vue d’ensemble de la situation des expatriés français dans la baie de San Francisco et de notre dispositif promotion du français et d’aide à la scolarité. Notre communauté fait surtout face aux difficultés liées au coût de la vie.

J’ai aussi constaté que notre Chambre de commerce était aussi innovante que ses membres. La série d’entretiens qui a été organisée chez Oracle a été l’occasion d’évoquer les questions de cybersécurité liées aux services offerts aux administrations publiques par Oracle, ainsi que les enjeux d’indépendance technologique vis-à-vis de la Chine.

Entrepreneuriat

Chambre de commerce

Rencontre avec Antoine Villata, président de la chambre de commerce franco-américaine à San Francisco, et Laurence Fabre, directrice exécutive, en compagnie d’Emmanuel Lebrun-Damiens, consul général, prolongée par un déjeuner économique avec des représentants du monde tricolore des affaires installés dans la baie.

Chaque année, la Chambre organise, en mai, les French-American Business Awards, selon un processus rigoureux destiné à mettre en avant des entreprises qui se distinguent aux États-Unis. La Chambre fait en effet preuve d’une activité événementielle importante pour promouvoir l’image de la France.

Ses membres ne se bornent pas à la Tech : gastronomie, vin, banque, retail, small business… 

Cela permet quelques initiatives croisées comme d’organiser des rencontres entre le monde de la Tech et du vin en liaison avec le « Grape Circle » qui réunit l’exécutif de la Napa Valley.

Autre initiative de la Chambre, le « Business booster » : pendant une semaine, la Chambre va aider l’entreprise intéressée par une implantation à San Francisco, en lui permettant d’évaluer tous les coûts.

La Chambre a également développé une activité recrutement. Sa « Job fair » de septembre 2019 constituera sa 2ème édition.

Lors du déjeuner, j’ai écouté les enseignements tirés par mes interlocuteurs, auxquels se sont joints Karim Chaiblaine, Faurecia, équipementier automobile, et Jean-Bernard Guerree, Euro Group, consultant pour les grands groupes en stratégie.

Tout d’abord, il faut avoir confiance en soi. Les Français peuvent parfaitement réussir à l’international et ils sont déjà nombreux à l’avoir démontré. Ensuite, il faut cultiver l’humilité. On peut être un grand groupe en France et s’entendre dire par Uber : « On ne vous connait pas, qui êtes-vous? ». Un conseil qui vaut autant pour trouver des sociétés potentiellement partenaires ou recruter des jeunes diplômés d’université.

Confiance en soi et humilité, voilà deux principes à cultiver qui n’ont rien de paradoxal et ne doivent pas être propres aux seuls entrepreneurs attirés par la Silicon Valley. Cette vision des affaires montre que mes interlocuteurs ont atteint un niveau de maturité entrepreneuriale qui justifie que l’on puisse s’appuyer sur eux pour se confronter à un éco-système unique au monde, dont beaucoup cherchent à s’inspirer. + d’images

Redwood Shores – Oracle

Pour l’entrepreneur qui a créé son entreprise à 20 ans en 1982 dans l’informatique, se rendre au siège d’Oracle, la société créée en 1977 par Lary Elison, constitue un moment mémorable.

Entré dans la légende de la révolution informatique des années 80 au même titre que Steve Jobs ou Bill Gates, Larry Ellison a construit sa réputation en s’appuyant sur un système de gestion de base de données devenu une référence mondiale.

Aussi, lorsque cette société mythique m’a contacté il y a quelques mois pour m’inviter à échanger sur les enjeux liés aux services clouds et à la protection des données, cela m’a paru une opportunité exceptionnelle pour favoriser l’accomplissement de ma mission sénatoriale liée à la cybersécurité.

Accompagné par Emmanuel Lebrun-Damiens, consul général, et Christophe Barre, conseiller économique, j’ai été accueilli par Prosser Stirling, directeur des relations publiques internationales, venu spécialement de Washington.

Pour les questions de cloud souverain, je me suis entretenu avec Luke Kowalski, vice Preesident Corporate Architecture. Pour les questions de 5G, de réseau internet et de collections des données émanant des téléphones portables, Christa Johnson, Strategic Development Analyst, et Andrew Rist, Interoperability Architect ont partagé quelques informations confidentielles.

Mes interlocuteurs ont conforté mes analyses sur les menaces qui nous guettent. Je remercie Oracle pour les informations qu’ils ont partagées avec nous. + d’images

Burlingame – UDELV

Visite de la société UDELV, fondée par Daniel Laury, en compagnie d’EmmanuelLebrun-Damiens, consul général, et de Christophe Barre, conseiller économique.

Ce start-upper a fait le choix de se lancer dans la voiture autonome destinée à livrer des produits.

Il délaisse le transport d’êtres humains qui exige des investissements pharaoniques pour tester à grande échelle la sécurité des véhicules autonomes. Ainsi, Google a investi 20 milliards de dollars pour acquérir 80.000 véhicules équipés. L’enjeu est de taille car il y a 40.000 morts sur les routes chaque année aux États-Unis. Cela représente un mort pour 86 millions de miles (1,6 km) parcourus. 

Le marché de la livraison sur lequel investit UDELV est un trajet qui commence à la boutique et se termine au domicile du client. Ce marché est énorme.

Les fourgonnettes autonomes d’UDELV sont dotées de casiers que les clients débloquent grâce à une application sur smartphone.

En Arizona, il est possible de mettre un véhicule sans chauffeur, sans autorisation et sans permis, sur la route. UDELV y a désormais effectué 12.000 livraisons pour la célèbre enseigne de la grande distribution, Walmart. 

Une belle illustration de l’ingéniosité de nos entrepreneurs de la baie de San Francisco. + d’images

Communauté française

Consulat

Réunion au consulat de France de San Francisco avec Emmanuel Lebrun-Damiens, consul général, et son équipe, suivie d’une réception à la Résidence de France avec les représentants de notre communauté.

Plus de 30.000 français sont enregistrés, un volume qui fait de SF l’un de nos 15 premiers consulats.

Ce fut un tour d’horizon des problématiques auxquelles sont confrontés nos compatriotes dans une ville où le coût de la vie est le plus élevé des États-Unis. La location d’un appartement avec une chambre coûte 3700$/mois. Il faut compter 20 à 35000$/an par enfant pour les frais de scolarité. Compte tenu de ces coûts vertigineux, il arrive que des familles repartent faute de pouvoir faire face financièrement.

Le montant des bourses scolaires pris en charge pour cette circonscription s’élève à 2 millions d’euros, du fait de la hauteur des frais de scolarité.

Des dizaines d’associations françaises ont été créées au fil des ans pour conserver un lien avec la France, malgré la distance et un décalage horaire de 9 heures.

500 entreprises de Tech françaises sont recensées. Cela démontre la vitalité entrepreneuriale des Français installés dans la Bay ! + d’images

UFE

Rencontre avec Laetitia de Mortillet, présidente de l’UFE San Francisco, Sophie Suberville, conseillère consulaire et Emmanuel de Maistre, entrepreneur.

L’occasion pour Sophie d’évoquer les attentes des Français de la circonscription, en soulignant l’importance de l’action sociale, car bien des mauvaises surprises attendent ceux qui ont sous-estimé le coût de la vie très conséquent dans la capitale mondiale de la Tech.

Parmi les différences culturelles, le concept de Credit score paraît très intrusif pour un Français, car il permet d’évaluer automatiquement votre qualité de payeur et de consommateur en consolidant votre activité bancaire.

Dans un pays où l’on pousse à la consommation et où il est de bon ton d’avoir un éventail de cartes de crédit, le propriétaire qui veut louer une maison ou un appartement pourra rechercher ce type d’information auprès des banques. Il est déterminant de prouver que l’on est un consommateur actif et régulier, mais capable de rembourser ses crédits à la consommation sans accroc !

Pour sa part, Emmanuel m’a décrit ses expériences réussies en matière de création de start-up en France, de levées de fonds, de cession à une entreprise américaine et de son rebond.

La magie de la Silicone Valley fait son effet.

Laetitia, arrivée en qualité de cadre dans la finance, a décidé de lancer son entreprise. + d’images

San Francisco Bay Area Accueil 

A la Résidence de France, en présence d’EmmanuelLebrun-Damiens, consul général, j’ai fait la connaissance de Sixtine Gontier, présidente de SFBA (San Francisco Bay Accueil) et des membres de son bureau, 

Il n’y a pas de quartier français dans la ville. La communauté française est assez éclatée dans la baie et peine à se retrouver, car le trafic accroît les distances. L’objectif de l’association qui réunit 250 à 300 familles est de rompre l’isolement, car la France est loin. Le coût de la vie amplifie le choc culturel.

Les cafés accueil sont donc organisés par des volontaires répartis par îlots. Aussi, pour faciliter l’intégration, SFBA a créé l’Opération « Back to business », pour aider le conjoint à trouver un emploi ou encore l’opération « Café franco-américain », afin de créer des binômes.

Pour se constituer un réseau local, l’astuce est de faire du bénévolat.

J’ai été très impressionné par l’engagement de la SFBA pour aider nos compatriotes à trouver leur place dans la ville la plus chère des États-Unis. + d’images

Enseignement

Lycée français 

Accueilli par Emmanuel Texier, proviseur du Lycée français, j’ai visité deux des trois campus de cet établissement conventionné avec l’AEFE, en compagnie d’Emmanuel Lebrun-Damiens, consul général.

Situé dans un quartier huppé de San Francisco, le campus Ashbury scolarise 400 enfants de la petite section de maternelle au CM2.

Lors de mon entretien avec l’équipe de direction et des membres du comité de gestion, j’ai mesuré l’impact du coût de la vie à San Francisco sur le niveau des frais de scolarité qui varie de 22.000$ à 31.000$ selon la classe…

Un tiers des élèves bénéficient de bourses, dont l’enveloppe s’élève à 2 millions de dollars. Un million vient des bourses de l’AEFE et l’autre million est payé par les parents d’élèves du lycée français.

Entrepreneur installé de longue date à San Francisco, le président du comité de gestion a pointé les défis auxquels les établissements scolaires de la baie sont confrontés : déplacement des familles vers des villes où l’immobilier est moins cher ; coût de maintenance des bâtiments…

Je me suis ensuite rendu sur le campus Ortega qui accueille 370 élèves dans le secondaire.

Situé dans l’ancien conservatoire de musique de San Francisco, l’établissement dispose d’un théâtre de 400 places. Le théâtre du lycée français offre une programmation de pièces en français qui rencontre un beau succès.

Les résultats suivent : le lycée affiche un taux de 100% de réussite au baccalauréat, dont un tiers de mention très bien. Plus du tiers des bacheliers choisit la France afin de poursuivre leurs études supérieures. + d’images

EFBA

Rencontre avec Nadia Bodin, responsable de la collection des livres FLAM (Francais langue maternelle) à l’EFBA (Education française Bay Area).

Cette association créée en 2009, propose d’envoyer des enseignants français dans les établissements scolaires américains de la baie de San Francisco. Ses résultats sont éloquents : l’association couvre 25 écoles, depuis Santa Rosa au Nord jusqu’à San José au sud. 4 700 heures de cours de français ont été dispensées cette année pour 734 enfants.

La collection Virgule des cahiers FLAM développée sous la direction de Nadia Bodin est un support pédagogique pour toute association FLAM (lien). Cette méthode d’enseignement de notre langue pour les enfants français vivant à l’étranger est structurée en 6 niveaux de la grande section de maternelle au CM2.

Une belle réussite !

Francophone Charter school / Oakland

Visite de la Francophone Charter school d’Oakland en présence de Farid Senna, directeur, Laurence Champomier, coordinatrice pédagogique et Emmanuel Lebrun-Damiens, consul général.

Créée il y a 4 ans à l’initiative de parents de la ville d’Oakland, cette école publique francophone gratuite est titulaire du label FrancEducation depuis cette année.  Approchant les 5 ans d’existence, elle doit obtenir le renouvellement de son autorisation de la part du district d’Okaland (la décision sera notifiée en décembre).

Ses effectifs augmentent de 50% cette année, passant de 223 élèves à 340 élèves, dont 30% de familles défavorisées. Un tiers des élèves sont français.

En contrepartie de la gratuité de la scolarité, il est demandé aux parents d’offrir des heures de volontariat pour contribuer à la bonne marche de l’établissement.

J’ai assisté à l’arrivée des élèves et observé l’efficacité de deux parents qui ouvraient les portes arrière aux enfants afin d’éviter au conducteur de descendre de voiture. Un véritable ballet qui évite la congestion que nous connaissons dans nos rues en France. Un bien bel esprit qui pourrait nous inspirer. + d’images

Culture française

Alliance française

Tom Aden, président de l’Alliance Française de San Francisco, m’a fait visiter son établissement en présence de notre consul général. 

L’Alliance fêtera ses 130 ans en octobre. Elle est composée d’un centre de langue, d’un centre culturel et d’un centre d’examen pour ceux qui veulent devenir professeurs de français.

Une salle de cinéma de 40 places leur permet de projeter des films en français chaque semaine. Le fonds d’ouvrages en français est si gigantesque qu’il tapisse les murs de chaque salle de classe ! + d’images

Débat sur l’Intelligence artificielle – Vidéo 2m

Lors d’un débat en séance publique autour du thème «Intelligence artificielle : enjeux politiques, stratégiques et économiques», j’ai interrogé notre secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, au sujet de certaines technologies qui peuvent être utilisées dans un sens contraire à nos valeurs. On pense à la Chine qui a créé un cyber-mur pour imposer un contrôle social de sa population, grâce à la reconnaissance faciale fondée sur l’IA.

Un tiers des pays du monde ont d’ores et déjà signé des partenariats avec les entreprises chinoises pour leur fournir ces technologies. A elle seule, Huawei fournit des technologies de surveillance fondées sur l’intelligence artificielle à plus de cinquante Etats.

La réponse de notre ministre est, en résumé, qu’il faut se mettre en capacité de faire émerger nos propres leaders…

Certainement, mais cela ne nous dispense pas de faire appliquer le principe de réciprocité : ce qui est interdit à nos entreprises en Chine doit être interdit aux entreprises chinoises dans l’Union européenne. La question demeure : dans quel monde voulons-nous vivre demain ?

PFL2020 – Cybersécurité dans nos ministères / Cyber-campus – Vidéo (3:45)

Le 2 octobre, notre commission des Affaires étrangères et de la Défense a auditionné Claire Landais, secrétaire générale de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN), pour faire le point sur l’évolution des crédits du programme 129 «Coordination du travail gouvernemental» (gestion de crises, cyberdéfense, renseignement), dont je suis le rapporteur.

Puisque le Projet annuel de performance pointait les “faibles moyens dédiés aux enjeux de sécurité des système d’information de certains ministères”, j’ai voulu savoir quel étaient les ministères les plus “faibles”. Une question dans le prolongement de nos recommandations avec Rachel Mazuir pour renforcer les capacités d’intervention de l’ANSSI (*), suite à la cyberattaque dont a été victime la plate-forme Ariane.

J’ai également voulu savoir si la France soutenait un projet équivalent au site de Beer-Sheva que j’ai visité en Israël, réunissant les agences de cyberdéfense, les pôles universitaires et les unités de R&D des entreprises dans un même écosystème.

Claire Landais a fait immédiatement remarquer que le niveau de menace allait croissant avec des attaquants de plus en plus forts. La secrétaire générale m’a honnêtement répondu que tous les ministères n’avaient pas fait l’effort suffisant pour que nous soyons aujourd’hui sereins, en précisant que tous ne méritent pas le même niveau de protection.

Avec la création de la direction générale du numérique, l’avis de l’ANSSI est requis avant tout projet informatique majeur au sein des services de l’état, a-t-elle rappelé.

Enfin, bonne nouvelle, nous avons appris qu’à la demande du président de la République, les services de Mme Landais travaillent sur un projet de création d’un “campus cybersécurité à la française” qui serait d’abord porté par le monde industriel, où l’ANSSI aurait toute sa place en termes de formations, de qualifications et de solutions.

(*) ANSSI : Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information

L’AFE a fêté ses 70 ans !

Le 30 septembre, avec mes collègues parlementaires représentant les Français établis hors de France, nous avons célébré le 70e anniversaire de la représentation des Français de l’étranger au quai d’Orsay. 

Dès l’entrée des salons, une superbe exposition retraçait en images l’histoire de la représentation politique des Français de l’étranger, résultat d’une évolution qui s’est construite patiemment tout au long des 70 dernières années. 

Fier du passé mais sans nostalgie, Marc Villard, a rappelé que l’assemblée qu’il préside est “la seule instance où sont abordés de façon transversale tous les problèmes des Français de l’étranger”.

Pour sa part, notre ministre Jean-Baptiste Lemoyne a rendu un vibrant hommage à l’action des conseillers consulaires, car “dans une période où l’ambiance est plutôt à l’individualisme, il faut saluer ceux qui prennent sur leur temps pour s’occuper des autres”. Il a souligné l’utilité pour les pouvoirs publics de pouvoir s’appuyer sur tel réseau et de demeurer à son écoute : “vous êtes aussi de précieux aiguillons”, a-t-il confié.

Après le visionnage d’une belle rétrospective de l’histoire de la représentation des Français de l’étranger, réalisée par le conseiller consulaire Jean-Louis Mainguy, le prix du Développement durable de l’AFE fut remis à Hossam Elaqra, citoyen français vivant à Gaza, à l’origine d’une entreprise qui se sert des déchets organiques et végétaux pour fabriquer des briques légères de construction. Un prix qui sera désormais remis tous les deux ans. + d’images

Hommage à Jacques Chirac

Ce 30 octobre, moment de profond recueillement lors du service solennel en hommage à Jacques Chirac en l’église Saint-Sulpice, en présence de mes collègues parlementaires et de nombreuses personnalités.

Sa disparition a suscité une vague d’émotion dans tout le pays. Les Français appréciaient ce personnage bon vivant et cordial, si Français en un mot.

Personne n’a oublié le tempérament bien trempé de l’homme d’État qui a refusé toute compromission avec les extrêmes et qui a dit non à la guerre en Irak. Il aura eu également le courage de s’exprimer sur les heures sombres de notre Histoire. Saluons aussi l’homme de culture, féru d’arts primitifs.

HEBDOLETTRE n°125 – ÉDITO : Le plus beau jour de mon mandat (Olympiades des métiers : Lyon 2023) // L’AFE a 70 ans ! // Conférence des ambassadeurs et des ambassadrices : le président de la République prône une “stratégie de l’audace” // CERTIFICATS DE VIE : la dématérialisation progresse lentement mais surement // La France organisera la compétition WORLDSKILLS à Lyon en 2023 ! // En circonscription en RUSSIE – Kazan (21-22 juillet 2019) / ÉTATS-UNIS / Texas – Houston (28-31 août 2019) & Austin (30 août 2019)

Lire : l’HEBDOLETTRE n°125 – 23 septembre 2019Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°125

“Le plus beau jour de mon mandat”

En s’envolant du Bourget vers la république russe du Tatarstan, notre délégation française, conduite par Muriel Pénicaud, ministre du travail, était bercée d’une douce espérance. Celle d’accomplir la mission fixée par le Président de la République lors de la conférence des Ambassadeurs un an auparavant : obtenir l’organisation des WorldSkills 2023 en France.

Tous les deux ans, les mondiaux ou olympiades des métiers rassemblent les meilleurs jeunes (< 23 ans) issus de près de 80 pays pour s’affronter dans 50 catégories de métiers artisanaux, industriels et numériques.

Organiser les Olympiades en France nous ouvre une perspective formidable : changer le regard que notre pays porte sur l’apprentissage et l’enseignement professionnel.

Désigné ambassadeur pour le Sénat de la candidature Worldskills 2023 par Michel Guisembert, président de WorldSkills France, j’ai associé la délégation sénatoriale aux entreprises présidée par Elisabeth Lamure pour m’accompagner dans cette charge.

Échaudés par deux échecs passés, Michel Guisembert et Pierre-André Imbert, conseiller social du Président de la République, ont su rassembler le monde politique, le monde professionnel et l’administration lors des comités de pilotage à l’Élysée. Il fallait démontrer aux juges étrangers que notre pays était capable de s’unir et de se mobiliser pour cette cause.Visuel HL125

Une fois à Kazan, il restait à passer l’épreuve du grand oral devant les 64 représentants nationaux des fédérations. Lyon 2023 a triomphé : 44 voix contre 20 à Aichi, siège japonais de Toyota.

Enthousiasme, effusions, fierté, la secousse émotionnelle demeurera inoubliable pour le camp français. L’aboutissement heureux de la candidature de Lyon 2023 deviendra certainement le plus beau souvenir de mon mandat.

La France gagne chaque fois qu’elle s’y prend collectivement, en bonne intelligence, chacun apportant le meilleur de soi.

En se mobilisant ainsi pour développer l’apprentissage et réhabiliter l’enseignement professionnel, elle se donne vraiment les moyens de faire reculer structurellement le chômage des jeunes.

Souhaitons que la même intelligence collective se mette en œuvre pour permettre à notre pays de réussir enfin à transformer son système de retraites et assurer sa pérennité.

A voir l’agitation qui reprend, ce n’est pas gagné Découvrir l’HebdoLettre n°125

En circonscription aux États-Unis / Texas (2/2) – Austin (30 août 2019)

Avec Ruth R. Hughs, Secretary of State, au Capitole de l’État du Texas

Austin rivalise désormais avec San Francisco. Nombre d’entrepreneurs ou de développeurs migrent de la Silicon Valley vers la capitale du Texas, où le coût de la vie est plus léger.

Cette deuxième étape au Texas m’a permis d’observer que le premier état exportateur des États-Unis depuis 15 ans pourrait bien détrôner un jour la Californie aux Etats-Unis.

Politique

Secrétaire d’État

Entretien avec Ruth R. Hughs, Secretary of State, au Capitole de l’État du Texas, dans le bureau du gouverneur, en présence d’Alexis Andres, consul général et de Pascal Helwaser, conseiller économique.

Très dynamique, la Secrétaire d’État a mis en avant l’étendue des opportunités économiques offertes par le Texas. S’il était indépendant, son économie le placerait au 10ème rang mondial, devant le Canada ou l’Espagne ! Il pèse 1 fois et demie le PIB de la Russie.

L’énergie (pétrole, gaz, éolien, solaire) constitue le secteur phare de son économie. Aux USA, le Texas est également le premier producteur de coton et le premier en élevage. C’est d’ailleurs le centre mondial en matière de clonage animal.

Dans le domaine de la santé, le Centre médical de Houston avec ses 54 hôpitaux et son centre de recherche est le plus grand hôpital au monde, regroupant 106.000 employés.

Désormais, Austin est au cœur de la révolution high-tech en attirant les entreprises innovantes. Un centre de compétences pour la cyber-défense va être créé entre San Antonio et Austin.

Michael Treyger, conseiller du Gouverneur pour le développement économique à l’international, a mis en avant les extraordinaires facilités offertes aux entreprises étrangères qui s’implantent au Texas. + d’images

Entrepreneuriat

Capital Factory

Rencontre avec des acteurs français et américains impliqués dans la haute technologie, à l’initiative de Liz Wiley, consule honoraire.

J’ai ainsi découvert Capital Factory, dont la mission est de “fabriquer” des entrepreneurs aptes à changer le monde en s’appuyant sur la technologie.

Merci aux entrepreneurs français présents de la French Tech pour m’avoir fait partager généreusement et passionnément leur expérience. + d’images

Enseignement

Austin International School

Accueilli par le président du board, ainsi que par son directeur, Jacques Weberet Audrey Talarico, directrice of the French Academic, j’ai visité cette très belle école qui favorise l’apprentissage des langues étrangères dès la maternelle, en recourant à la langue des signes !

L’objectif est que les enfants parlent trois langues à l’issue du primaire !

Après cette visite, j’ai eu le plaisir de pouvoir m’entretenir avec les parents d’élèves qui m’ont exprimé unanimement leur satisfaction. + d’images

Communauté française

Austin Accueil

Merci à Sabine Douellou, présidente d’Austin Accueil, et à son mari, de m’avoir ouvert les portes de leur maison et ainsi permis de rencontrer une quarantaine de membres de leur association, en compagnie d’Alexis Andres, consul général.

Trois heures de riches échanges sont venus ponctuer une journée très instructive dans la capitale du Texas, avant de reprendre la route vers Houston.

Culture française

Alliance française

Visite de l’Alliance française d’Austin et rencontre avec Meri Krueger, présidente du Board.

Pour promouvoir la langue et la culture françaises dans une ville en plein essor, son équipe anime diverses activités, dont certaines sont clairement intitulées “Apéritifs” ou “Pétanque”.

Il y a cinq AF au Texas (Austin, Dallas, El Paso, Houston et San Antonio).

En circonscription aux États-Unis / Texas (1/2) – Houston (28-31 août 2019)

(g. à d) avec Alexis Andres, consul général, et Pierre Grosdidier, conseiller consulaire.

Pour mon 6ème déplacement aux États-Unis depuis le début de mon mandat, et ma première visite au Texas, j’ai été accueilli par Alexis Andres, notre consul général, qui m’a concocté un programme comprenant 20 événements sur 3 jours à Houston et Austin.

Le Texas est la deuxième économie des États-Unis après la Californie et le premier état exportateur du pays depuis 15 ans.

Relations bilatérales

Réunion d’accueil

Le soir de mon arrivée, dîner de présentation du Texas et des enjeux qu’il pouvait constituer pour la présence française. Notre consul avait invité : Jane Buckner, attachée Presse ; Marie Lozon de Cantelmi, attachée culturelle ; Eléonore Cluzel (Business France) ; Pascal Helwaser, conseiller économique ; Virginie Le Tallec, Adj. attachée culturelle ; Alain Mermet, attaché Sciences.

Entrepreneuriat

Chambre de commerce

Échange fructueux avec les membres de la Chambre de commerce franco-américaine.

Ils encensent la légèreté des procédures administratives au Texas et la facilité d’y créer une société.

Ils m’ont conseillé de sensibiliser les entreprises françaises au fait qu’il fallait améliorer leurs présentations produits et Corporate auprès des investisseurs américains. Justement, le système éducatif français leur paraît perfectible afin que les jeunes français soient parfaitement à l’aise pour les présentations en public.

Ces entrepreneurs regrettent que la culture française soit toujours fondée sur la crainte du risque, mais valorisent la couverture médicale publique dans l’Hexagone, tandis qu’elle fait défaut au Texas. + d’images

Greater Houston Partnership

Rencontre avec Bob Harvey, président, et Jeffrey Blair, directeur Europe, dans le but d’appréhender les orientations de la ville en matière économique. 4ème ville des USA derrière Los Angeles, New-York et Chicago, Houston affiche de grandes ambitions. Réputée pour sa production énergétique, la ville se voit désormais pionnière dans la transition énergétique et se projette en pointe vers les sciences de la vie.

Big is beautiful au Texas, où un « petit projet » est évalué à … un milliard de dollars. La puissance économique de cet état associée à sa situation géographique sont des atouts indéniables pour faire du Texas une porte d’entrée idéale vers le marché américain (Amérique du nord et Amérique latine) pour les entrepreneurs étrangers. + d’images

Total

Entretien au siège américain de Total avec Franck Trochet, CFO et président de Total American services Inc., et Ernst Wanten, Executive VP Total North & central America, en présence d’Alexis Andres, consul général et de Pascal Helwaser, conseiller économique.

Présente aux États-Unis depuis 1956, la firme pétrolière et gazière française emploie 7500 personnes dans 23 États américains, réparties sur 40 sites.

Lors des 4 dernières années, Total y a investi 6,5 milliards de dollars.

La découverte de Ballymore dans le golfe du Mexique, début 2018, démontre le savoir-faire du groupe en matière de forage en eaux profondes et conforte la nouvelle stratégie d’exploration mise en place depuis 2015.

Total fait constamment la démonstration qu’il sait mener des projets n’importe où dans le monde et tenir les délais.

Heureux d’avoir pu constater comment ce groupe, qui fait la fierté de notre pays à l’international, tire parti de sa position d’acteur majeur sur son marché pour assurer son développement.

Engie

Entretien avec Gwenaelle Avice-Huet, DG adjointe du groupe Engie et CEO Engie North America, en présence d’Alexis Andres, consul général et de Pascal Helwaser, conseiller économique.

Après avoir été en charge des énergies renouvelables pour Engie en France, Gwenaelle Avice-Huet assume désormais cette responsabilité pour le monde entier, en plus d’assurer la direction du groupe en Amérique du Nord !

Engie emploie 70.000 collaborateurs dans 70 pays.

Le groupe ne va pas réinvestir dans le nucléaire, mais il a aussi décidé de cesser toutes ses activités charbon et gaz pour se consacrer exclusivement au renouvelable.

Que ce soit en mode hydraulique, éolien ou solaire, Engie développe 3 GW/an, soit l’équivalent de 3 centrales nucléaires d’1GW/an.

Le Texas produit plus d’éolien que la France. Aujourd’hui, la demande impose de construire des unités plus petites, au plus proche du client. Et c’est bien le client qui est porteur de la transition énergétique aux USA en exigeant une énergie 100% renouvelable.

Considéré jusqu’à présent comme un vendeur d’énergie, Engie veut accompagner ses clients sur ce terrain en prévenant notamment leurs émissions carbone. La compagnie leur propose ainsi des contrats à long terme propres à rentabiliser les investissements nécessaires pour effectuer une transition vers le renouvelable, tout en optimisant leur consommation d’énergie.

Dans ce sens, Engie produit de l’hydrogène verte à partir de l’éolien ou du solaire, comme la compagnie sait remarquablement le faire au Chili.

En écoutant Gwenaelle détailler ses réalisations récentes en faveur de ses clients, on ne peut être qu’admiratif devant la stratégie de redéploiement des activités d’Engie vers le leadership mondial de l’énergie renouvelable.

Communauté française

Réception à la Résidence

Lors d’une réception organisée à la Résidence, j’ai pu rencontrer et échanger avec les membres de la communauté française à Houston, en présence de Pierre Grosdidier, conseiller consulaire, notamment avec les représentants de nombreuses associations : Houston Accueil ; Houston Expat Pro ; Amicale des anciens combattants ; Et voilà théâtre ; école FLAM…

J’ai eu le plaisir de retrouver Véronique Marie-Bévierre, vice-présidente de Houston Accueil, qui était précédemment conseillère consulaire pour l’Écosse. + d’images

Consulat

Mon entretien avec Alexis Andres, consul général, et Pierre Grosdidier, conseiller consulaire basé à Houston, fut suivi d’une visite du consulat. Ses équipes sont au service de 11.000 Français inscrits au Texas, dont plus de 50% à Houston (5700), devant Dallas et Austin.

Pierre Grosdidier est arrivé à Houston en 1986. Il estime que la communauté est partagée en trois catégories : les expatriés venus pour une durée limitée, les personnes installées à long terme disposant d’une carte verte et, enfin, un petit groupe très engagé pour animer et représenter la communauté française. + d’images

Houston Accueil

Merci à Véronique Marie-Bévierre, VP de Houston Accueil, pour avoir organisé une réunion avec les membres de son association, en présence d’Alexis Andres, consul général.

Véronique était conseillère consulaire pour l’Écosse, basée à Aberdeen, avant de venir s’installer à Houston.  Je suis heureux de constater qu’elle a conservé intacts son humour et sa sagacité, sans parler de son engagement au service d’autrui.

Présidée par Élodie Ricolfi, Houston Accueil s’affirme comme la première association française locale qui permet aux nouveaux arrivants de prendre pied dans leur nouvel univers.

Ultime rendez-vous de ce déplacement de trois jours au Texas, la soirée s’est révélée passionnante tant les parcours des personnes rencontrées étaient riches et variés. + d’images

Texan French Alliance

Entretien avec Karine Parker, directrice de la Texan French Alliance for the Arts (actions en milieu scolaire défavorisé, forte dimension de coopération franco-texane), en compagnie d’Alexis Andres, consul général.

Grâce à la plate-forme “Be the Peace – Be the Hope” (Soyons la Paix – Soyons l’Espoir) d’apprentissage social et émotionnel, il est possible de donner aux étudiants et enseignants dans les quartiers à risques, les outils pour développer le respect et la résilience, créer des environnements de vie plus sûrs, renforcer le sentiment d’appartenance ou encore favoriser la réussite scolaire.

www.BePeaceBeHope.org est une plate-forme collaborative créée par la Texan-French Alliance for the Arts, en collaboration avec des organisations éducatives internationales et texanes. Cette initiative affiche des résultats si encourageants que nous serions bien inspirés en France de recourir à ce type de programme.

Enseignement

Lycée international de Houston

Visite du lycée international de Houston accueilli par Catherine Prié Leray, proviseure, Marva Martinez, propriétaire, et Margaret Comb, Head of school.

Le LIH a ouvert ses portes en août 2017 pour offrir une option éducative supplémentaire aux familles francophones, de plus en plus nombreuses à s’installer à Houston.

Son programme bilingue unique concerne déjà 240 élèves.

J’espère que l’établissement sera homologué très prochainement par l’Éducation nationale, ce serait une belle récompense pour ce couple d’investisseurs originaires d’Égypte et du Mexique qui a choisi l’enseignement français dans une perspective d’excellence éducative. + d’images

Mark White elementary school

Accueilli par Lisa Hernandez, principale, j’ai visité la Mark White elementary school, une école publique américaine qui offre un enseignement bilingue : 50% en français, 50% en anglais.

L’établissement revendique une éducation par immersion pour apprendre à lire, écrire et communiquer efficacement en français. En parallèle, les enseignants sont très attachés à sensibiliser les élèves au respect de l’environnement.

Une belle alternative à l’enseignement privé en matière d’enseignement international. + d’images

Awty International School

L’Awty international school a été fondée en 1956, avant de fusionner en 1958 avec la French School of Houston.

Affiliée à la Mission laïque française (MLF), elle accueille 1700 élèves. 1000 élèves suivent le programme IB et 700 autres suivent le programme français.

Accueilli par Pierre Puget, proviseur, et Nadia Triki, proviseure adjointe, j’ai apprécié l’étendue du campus et les superbes infrastructures offertes aux élèves. + d’images

Certificats de vie : la dématérialisation progresse lentement mais surement

Notre courrier du 4 juillet 2019, co-signé par les 12 sénateurs représentant les Français établis hors de France, attirait l’attention du gouvernement et de la Cnav sur l’urgence à dématérialiser la procédure des certificats de vie (lire).

Nous disposons aujourd’hui des moyens techniques propres à sortir nos compatriotes retraités de difficultés kafkaïennes liées à l’acheminement postal dans certains pays. C’est une question d’humanité.

En réponse, le directeur de la Caisse nationale d’assurance vieillesse, Renaud Villard, nous a assuré que les retraités auront bientôt la possibilité de déposer leur certificat d’existence dans leur espace personnel sur le site de l’Assurance retraite (lettre).

Dans l’immédiat, c’est-à-dire qu’à compter de cet automne, on note trois avancés notables. Les retraités résidant à l’étranger :
– n’auront qu’un seul certificat de vie à envoyer chaque année et à la même date pour l’ensemble des caisses de retraite dont ils dépendent,
– auront trois mois de délai (au lieu de deux) pour retourner leur document,
– enfin, les assurés résidant dans les pays où le service postal fonctionne mal ou est inexistant pourront télécharger en ligne un justificatif d’existence vierge.

L’idéal étant pour les assurés de ne plus compléter de certificats du tout, le directeur rappelle que c’est le cas pour 109.000 d’entre-eux installés en Allemagne, Belgique et au Luxembourg. La solution réside dans l’échange informatisé d’informations qui s’étendra prochainement entre la France et l’Italie, l’Espagne et la Suisse, soit 277.500 pensionnés concernés.

En circonscription en Russie – Kazan (21-22 août 2019)

De fervents supporteurs : Catherine Fabre, députée de Gironde ; Olivier Cadic ; Élisabeth Lamure, sénatrice du Rhône et pdte de la Délégation sénatoriale aux Entreprises

Une nouvelle fois, l’équipe de France des métiers a su démontrer l’excellence du savoir-faire français durant quatre jours de compétition de haut niveau à Kazan.

Au-delà de l’aventure humaine extraordinaire vécue par tous ces jeunes (moins de 23 ans), ces Olympiades contribuent à générer une autre image et une autre approche des métiers et de l’apprentissage.

1 – Cérémonie d’attribution

Le soir du 21 août, à l’issue d’un grand oral au cours duquel Muriel Pénicaud, ministre du Travail, est intervenue, la décision est tombée : La France organisera la 47èmeédition des WorldSkills à Lyon en 2023 ! (lire l’article)

Quelle émotion ! Le plus beau jour de mon mandat !

Félicitations au travail de WorldSkills France, présidé par Michel Guisemberg, qui a porté cette candidature pendant de longs mois.

Désigné ambassadeur de cette candidature pour le Sénat aux côtés de Catherine Fabre, députée LREM de Gironde pour l’Assemblée nationale, cette soirée a représenté l’aboutissement d’un chemin qui a débuté, en ce qui me concerne, il y a deux ans aux WorldSkills d’Abu Dhabi 2017 (lien). + d’images

2 – One School, One Country

Dans le cadre du programme “One School, One Country”, nous avons visité le Lycée 9 qui pratique le français renforcé. Muriel Pénicaud a inauguré une maquette géante de la tour Eiffel réalisée par des apprentis chez les compagnons du Devoir de la maison de Baillargues, offerte au lycée par l’équipe de France des métiers.

L’objet a impressionné les élèves de Kazan, nous l’avons été, nous, par leur maitrise de la langue française !

“One School, One Country” reliait 57 écoles de la ville de Kazan pour aider les jeunes dans leur choix de carrière, à l’occasion des Olympiades.

J’ai accompagné la délégation française en compagnie de ma collègue Élisabeth Lamure, présidente de la Délégation sénatoriale aux entreprises, et de Catherine Fabre, députée.  + d’images

3 – Cérémonie d’ouverture

Pour aider nos champions à se surpasser, pas moins de 350 supporteurs français ont fait le voyage jusqu’en Russie !

Nous n’avons pas hésité à donner de la voix, notamment lors de la cérémonie d’ouverture où chaque nation a défilé en uniforme tout comme aux Jeux olympiques ! + d’images

Cérémonie d’ouverture en vidéo (30s) : lien

4 – Compétition

A l’issue de ces 45èmeWorldSkills, ce sont 27 récompenses qui ont été moissonnées par notre pays, dont une médaille d’or, quatre médailles d’argent et trois de bronze.

La France s’est classée à la 9e place mondiale, grâce au talent affirmé de nos 44 compétiteurs. Lorsqu’on doit se confronter aux meilleurs spécialistes de 63 nations, rien ne doit être laissé au hasard. C’est pourquoi nos champions tricolores ont suivi une série de préparations physiques et mentales, en plus des entrainements intensifs conduit par des experts métiers ! + d’images

RÉCOMPENSES

1 médaille d’or
Menuiserie : Alexis Nué

4 médailles d’argent
Arts graphiques et pré-presse : Corentin Echivard
Charpente : Baptiste Menestrello
Service en salle : Louis Cozette
Taille de pierre : Allan Bontemps

3 médailles de bronze
Peinture et décoration : Mathilde Mortier
Plâtrerie et constructions sèches : Samy Trabelsi
Tôlerie-Carrosserie : Arnaud Marandet

+ 19 médailles d’excellence

Voir aussi :
Plaquette illustrée de tous les résultats : LIEN
Page Facebook des WorldSkills 2019 : LIEN

La France organisera la compétition WorldSkills à Lyon en 2023 !

Au cœur de la Russie, ce 21 août à Kazan, une vague de bonheur a submergé la délégation française à l’annonce de cette formidable nouvelle : la France a décroché l’organisation des Olympiades des métiers en 2023 ! (lien vidéo – 40s)

And the winner is… LYON ! Défi relevé !

La WorldSkills Competition rassemble tous les deux ans, sous l’égide de WorldSkills International, près de 1600 compétiteurs de moins de 23 ans qui s’affrontent dans une cinquantaine de catégories de métiers artisanaux, industriels et numériques.

Emmanuel Macron s’était personnellement engagé sur notre candidature car « il n’y a pas de meilleurs ambassadeurs de l’apprentissage que tous ces jeunes compétiteurs qui montrent leur créativité et leur bonheur de s’épanouir dans un métier technique à l’occasion des compétitions locales, nationales et internationales des WorldSkills », a-t-il écrit à Michel Guisemberg, président de WorldSkills France, l’organisation qui a travaillé de long mois sur ce dossier.

En effet, ce succès est “le symbole de la mobilisation sans précédent du gouvernement en faveur de l’enseignement professionnel et de l’apprentissage des jeunes”, a souligné Muriel Pénicaud, ministre du Travail, qui conduisant notre délégation à Kazan.

La délégation française à Kazan (g à d) : Victor Simon (ancien champion) ; Sylvie Bermann, ambassadeur de France en Russie ; Catherine Fabre, députée de Gironde ; Muriel Pénicaud, ministre du Travail ; Olivier Cadic ; Élisabeth Lamure, pdte de la Délégation sénatoriale aux Entreprises ; Michel Guisemberg, président de WorldSkills France ; Victor Simon (ancien champion).

Cela étant, “la candidature de la France a été une aventure collective qui n’aurait pas été possible sans l’énergie et l’enthousiasme de l’incroyable équipe qui s’est formée autour de WorldSkills France”, a remercié Michel Guisemberg, en faisant notamment référence aux entreprises partenaires, aux institutionnels et aux parlementaires.

L’aboutissement heureux de la candidature de Lyon boucle une aventure commencée le 13 octobre 2017, lorsque j’ai rencontré Michel Guisembert à Abu Dhabi aux 44e Olympiades des métiers (lien).

Michel m’a ensuite confié le rôle d’ambassadeur pour le Parlement de la candidature française de Lyon 2023 en binôme avec la députée LREM de la Gironde, Catherine Fabre.

Le soutien d’Élisabeth Lamure, présidente de la Délégation sénatoriale aux entreprises (DSAE) et sénatrice LR du Rhône, a été déterminant pour me permettre d’accomplir cette mission avec succès.

Toute l’équipe de WorldKills France mérite un hommage appuyé pour avoir brillamment porté le projet Lyon 2023 face à la candidature japonaise de la ville d’Aichi.

Au-delà du rayonnement international de l’épreuve, Lyon constituera une superbe vitrine pour éveiller des vocations auprès nos jeunes, autrement dit un excellent levier pour doubler le nombre de nos apprentis, objectif affiché afin d’améliorer l’accès à l’emploi des moins de 25 ans.

Voilà pourquoi en entendant la proclamation du résultat de 44 voix pour Lyon contre 20 à Aichi, j’ai assurément vécu le moment le plus intense de mon mandat !

Conférence des ambassadeurs et des ambassadrices : le président de la République prône une “stratégie de l’audace”

Comme chaque année depuis 1993, tous les acteurs de la diplomatie française se retrouvent, fin août à Paris, afin de recevoir des orientations de la part du gouvernement et mettre ainsi en cohérence les divers volets de l’action extérieure de la France.

Le temps fort de la “Conférence des ambassadeurs et des ambassadrices” est toujours le discours d’ouverture du président de la République à l’Élysée.

À l’occasion de ma 5ème participation, j’ai ressenti un engouement pour la politique extérieure de la France conduite par Emmanuel Macron, comme en témoignait la forte affluence parlementaire cette année. Et, au lendemain d’un G7 très réussi, le chef de L’État a commencé par saluer le travail préparatoire de nos diplomates.

Sa démarche visionnaire est pour le moins séduisante, car il veut l’incarner à travers une “stratégie de l’audace” pour refonder la “civilisation européenne” en s’appuyant sur nos valeurs humanistes.

Si l’objectif d’Emmanuel Macron est de “mettre la France au cœur de la diplomatie internationale”, il insiste tout autant sur la notion de “souveraineté européenne” pour répondre aux défis présents, qu’il s’agisse de la nécessaire mutation “climatico-industrielle” ou d’une Europe de la Défense, au moyen de l’initiative européenne d’intervention. Œuvrer à la souveraineté européenne équivaut à maitriser notre destin, plutôt que de laisser le champ libre aux USA et la Chine en essayant seulement de nous adapter, soutient-il.

Cette souveraineté européenne, le président veut aussi la repenser avec le Royaume-Uni, quelle que soit l’issue du Brexit, en rappelant les liens fondamentaux qui nous unissent.

J’ai également été heureux d’entendre notre président déclarer qu’il nous fallait réinvestir les Balkans occidentaux, en mentionnant l’importance de la république de Serbie et aussi l’affection que ce pays porte à la France.

J’espère que ce volontarisme accélèrera l’accession de ces pays à l’UE qui, à n’en pas douter, viendront vivifier l’esprit européen dans ce monde où nos valeurs sont de plus en plus bousculées.

Vidéo du discours du président de la République (1h47) du 27 août 2019, à l’Elysée, lors de la 27ème conférence des ambassadeurs et ambassadrices pour guider l’action du réseau diplomatique français :

LIEN

Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°43 : LE COMPLEXE DU CHIMPANZÉ (édito) – BREXIT – COMMUNAUTE FRANCAISE – ENSEIGNEMENT – OPINIONS

Lire : l’INFOLETTRE n°43 – Août 2019Logo InfoLettre - Rond75

Edito de l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°43

Le complexe du chimpanzé

Aux prises avec le Brexit, le personnel politique britannique a développé le “complexe du chimpanzé” qui désigne cette sensation ressentie par un cobaye suffisamment intelligent pour comprendre qu’il est le sujet d’une expérience, mais toutefois incapable de reprendre le contrôle de la situation.

A en croire le nouveau Premier ministre Boris Johnson, d’ici trois mois le Royaume-Uni ne fera plus partie de l’UE, même s’il faut en passer par une sortie sans accord.

De fait, la question des droits des ressortissants européens reste en suspens : à moins qu’un accord soit trouvé avant le 31 octobre, les Européens du Royaume-Uni et les Britanniques résidant dans l’un des 27 états membres perdront leurs droits établis par la directive sur les droits des Citoyens. Dès lors, pas moins de 27 accords bilatéraux seront nécessaires pour que ces 5 millions de personnes au total puissent continuer à vivre comme aujourd’hui.

Je soutiens la démarche des associations, telles que British in Europe et the3million, présidée par Nicolas Hatton, qui militent pour que le chapitre de l’accord prévu entre le gouvernement de Theresa May et l’UE concernant les droits des personnes soit appliqué même en cas de no-deal.

En effet, en cas de sortie sans accord, nous serions confrontés à des problématiques sans fin qui viendraient encore exacerber les tensions que nous constatons au quotidien.

Visuel HL34 effet2 Face à l’attitude très offensive du Premier ministre britannique, j’approuve la fermeté des négociateurs européens. Un passage des Mémoires de Jean Monnet éclaire sur la conduite à tenir en pareille circonstance : “L’expérience m’a prouvé qu’il n’est pas bon que les Anglais obtiennent des conditions particulières et une situation spéciale dans leurs rapports avec les autres, ni même qu’ils puissent espérer en bénéficier. En revanche, vous pouvez beaucoup attendre d’eux si vous leur offrez résolument de coopérer en position d’égalité. Si votre résolution est constante, les chances sont grandes qu’ils s’y adaptent tôt ou tard et qu’ils deviennent des partenaires au sens plein du terme”.

Je me réjouis de l’élection, ce jour, de Jane Dodds (LibDems) au Parlement. Elle rappelle à tous que l’Union européenne conserve de nombreux partisans au Royaume-Uni et que Boris Johnson ne peut se prévaloir du soutien du peuple britannique pour un Brexit sans accord.

Lors des célébrations du 14 juillet à la Résidence de France, notre ambassadeur Jean-Pierre Jouyet a annoncé son départ de Londres pour prendre les fonctions d’ambassadeur de France auprès de l’OCDE.

Son empathie vis-à-vis des Européens confrontés à la nature anxiogène du Brexit lui a valu de nombreuses marques de reconnaissance de nos compatriotes.

Je lui adresse l’expression de toute ma gratitude pour l’intérêt qu’il nous a témoigné et pour avoir relancé le processus du plan École du Royaume-Uni. Découvrir l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°43

L214 : une lutte citoyenne pour faire reculer la souffrance animale

Le 23 juillet dernier, j’ai eu le plaisir de recevoir au Sénat la médiatique association L214, représentée par Brigitte Gothière, cofondatrice et porte-parole, et Sylvain Dibiane, chargé d’affaires publiques.

Ils m’ont présenté leur travail et le tout premier livre de L214, “La face cachée de nos assiettes”, qui nous invite à découvrir les coulisses des fameuses vidéos qui ont dévoilé des pratiques condamnables dans les élevages, les abattoirs et les transports. Leur objectif : changer le sort des animaux en montrant la réalité des pratiques.

J’ai souhaité marquer mon soutien à leur engagement en faveur de la cause animale qui devient, heureusement, une attente sociétale de plus en plus forte.

La viande végane, fabriquée avec des plantes, constitue une alternative d’avenir pour le consommateur soucieux du bien-être animal.

Nous nous rejoignons sur la nécessité de mobiliser notre pays en faveur de la technologie alimentaire. Sinon, nous risquons d’être dépendants des sociétés américaines qui anticipent l’évolution des consommateurs, de plus en plus nombreux à rejeter la consommation de viande animale.

Le marché de la “viande végétale” qui pèse 14 milliards de dollars devrait croître de 1000% à 10 ans. La société américaine Beyond Meat, spécialisée sur ce marché, est entrée en bourse à New York en mai dernier. Son cours a progressé de 160% dès le premier jour de cotation.

L’élevage de bétail est la cause de 15% des émissions de gaz à effet de serre, soit autant que l’industrie automobile ! Poursuivre le développement de l’élevage intensif constitue également une menace pour l’environnement.

Je leur ai confié qu’en matière de souffrance animale, l’enjeu est bien de déterminer dans quelle société nous voulons vivre à l’avenir. Voilà pourquoi il me semble que l’avis de la nouvelle génération doit être déterminant sur ce sujet.

Deux jours après cet entretien, je recevais une réponse à la question écrite que j’avais posée au ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation sur la souffrance animale dans la filière volaille de chair, dans le cadre de la réglementation européenne.

La longueur de la réponse montre l’attachement du gouvernement à traiter cette problématique.

De l’aveu du ministre un élément n’est pas défini et donc mal maitrisé : le nombre d’animaux maximum dans les élevages, un point clé s’il en est du bien-être animal.

LIRE ma question écrite “Souffrance animale et élevage des poulets” et la réponse du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation (JO Sénat du 25/07/2019)

HEBDOLETTRE n°124 – ÉDITO : Export : Génération rationalisation. // VENEZUELA : 87 sénateurs cosignent ma proposition de résolution // CYBERSÉCURITE : développement de la 5G et préservation de notre sécurité nationale // SENAT : ma désignation au poste de secrétaire de la commission des Affaires étrangères // INNOVATION de DÉFENSE : Réflexions pour améliorer le financement // Réception à MATIGNON // La FAPEE s’interroge sur l’avenir de l’enseignement français à l’étranger // Débat CYBERCERCLE : “Sécurité numérique, sécurité économique” // En circonscription : ÉTATS-UNIS : New-York & Boston (13-17 juillet 2019) / ROYAUME-UNI : Londres & Maidstone/Kent (12-13 juillet 2019) / ESPAGNE : Madrid (11 juillet 2019) / BELGIQUE : Bruxelles (08 juillet 2019) / SUISSE : Genève (04 juillet 2019)

Lire : l’HEBDOLETTRE n°124 – 29 juillet 2019Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°124

Export : Génération rationalisation

Lancée en 1880, la fameuse “Garden party” du 14 juillet organisée dans les jardins de l’Élysée n’a plus cours depuis 2010. Le coût de l’édition 2009 avait été évalué à 732.836 euros. La crise économique a eu raison du rituel républicain.

À l’étranger, toutefois, les ambassadeurs et les consuls sollicitent avec beaucoup de succès les entreprises françaises établies localement pour financer cette tradition et ainsi permettre à la France de maintenir son rang. Ce mois-ci, à Madrid, Londres et New-York, j’ai mesuré à nouveau l’efficacité de cette forme de partenariat public-privé de prestige qui ne pèse pas sur nos finances publiques.

Les mécènes se recrutent essentiellement parmi les entreprises du réseau mondial des CCIFI, ramifié dans 92 pays !

Comme vient de le rappeler avec force Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État au MEAE, ces 123 chambres de commerce et d’industrie françaises constituent, chacune dans son pays, un remarquable atout pour soutenir le développement de nos entreprises à l’international.

Véritable colonne vertébrale de notre dispositif économique à l’export, il faut souligner que ce réseau de 1200 collaborateurs est autofinancé à 99%. “Il ne coûte rien au contribuable!”, a clamé Arnaud Vaissié au moment de transmettre son mandat de président du réseau à Renaud Bentégeat, en juin dernier.

De son côté, Business France, née de la fusion d’UBI France et de l’Agence française pour les investissements internationaux (AFII), est dotée d’un budget de 90 millions d’euros d’argent public. Cette structure de 1500 employés n’a d’autre impératif que de réduire la voilure budgétaire. En Amérique du nord, l’objectif est d’économiser 1 million de dollars par an sur les loyers de bureau d’ici à 2022. Pour information, le loyer du bureau de New-York s’élève à 800.000$ par an…

Pour soutenir le développement de leurs PME à l’export, les régions françaises mobilisent elles-aussi des fonds publics. En guise d’illustration, la Maison de la région Occitanie / Pyrénées-Orientales occupe de superbes bureaux sur la 5ème avenue, en plein cœur de Manhattan.
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Le lancement de Team France Export début 2018 par le gouvernement va dans le bon sens. Il vise à rassembler nos forces pour aider nos PME à vendre ou s’implanter hors frontières. Nous en voyons les premiers effets grâce au volontarisme de Christophe Lecourtier, DG de Business France. Mais j’ai observé, lors de mon dernier déplacement aux États-Unis, que les structures y étaient toujours redondantes. Pire, une forme de concurrence est même entretenue entre les CCIFI et d’autres acteurs.

Nos voisins Allemands, eux, concentrent leur appui financier public sur leurs chambres de commerce à l’étranger au travers des Landers. Ce bras armé fait leur force à l’export. De notre côté, nous persistons à faire cohabiter nos divers réseaux à l’étranger. Ce phénomène affaiblit le réseau des CCIFI qui se trouve en état d’infériorité par rapport à son homologue allemand.

En résumé, d’un côté, les entreprises françaises doivent payer les frais de bureaux et de personnels des CCIFI ; de l’autre, l’État français et ses régions continuent à financer des bureaux et des fonctionnaires à l’étranger.

Et si, enfin, les acteurs publics de Team France Export accéléraient la rationalisation de leurs moyens pour renforcer les CCIFI ? Découvrir l’HebdoLettre n°124

Réflexions pour améliorer le financement de notre innovation en matière de Défense

Le 10 juillet, mes collègues Cédric Perrin et Jean-Noël Guerini se sont exprimés devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense, en qualité de co-rapporteurs d’un brillant rapport sur l’innovation de Défense (synthèse).

La problématique que sous-tend sa réflexion est de savoir si notre Loi de programmation militaire (LPM) est à la hauteur de cet enjeu, notamment au regard des crédits alloués et notre organisation administrative : la nouvelle Agence de l’innovation de Défense (AID) est placée sous l’autorité hiérarchique et financière de la Direction générale de l’armement (DGA).

Ayant participé avec ma société d’électronique, il y a près de 30 ans, aux débuts du Comité Richelieu qui rassemblent les PME oeuvrant pour la Défense, j’ai exprimé mon point de vue pour financer l’innovation en ces termes :

“Certains types de forces armées ne peuvent pas souscrire au même processus d’achat que celui qu’on connaissait jusqu’à présent, pour faire face à leurs besoins, comme cela a été souligné par les rapporteurs.

Il faut également parfois penser à faire évoluer nos législations qui entravent par trop l’expérimentation et ainsi l’innovation.

Nous avons tous en tête cette invention extraordinaire, sorte de surf volant, pour laquelle les tests n’avaient pas pu être réalisés en France mais aux États-Unis.

Peut-être faudrait-il ne pas limiter la réflexion au sol national mais penser également aux territoires ultra-marins, tels que La Réunion, qui pourraient offrir des possibilités en termes de tests des outils volants.

Il existe une société qui fabrique des drones à La Réunion et qui était au salon du Bourget sur le stand de l’ONERA, qui peine à se faire connaître et à avoir accès aux services centraux à Paris.

Dans l’innovation, on nous demande d’imaginer l’inimaginable. Je me pose donc des questions lorsque j’entends que l’agence doit planifier et structurer l’innovation… On ne planifie pas l’innovation, cela n’existe pas !

L’innovation arrive lorsqu’elle doit.

Au lieu de planifier l’innovation, il conviendrait d’évaluer ce qui a déjà été fait : il vaudrait mieux confier une enveloppe aux innovateurs puis évaluer ce qu’ils en ont fait plutôt que de planifier l’innovation qu’ils sont supposés mettre en œuvre.

Le directeur de la DGA en 1996 disait aux PME de défense : « nous avancerons aussi vite que le permet la viscosité du système ». Cette difficulté de financement à laquelle se heurte l’innovation n’est pas nouvelle.

Je me demande donc si vous avez auditionné les PME de la défense ?

Qui challenge l’AID ? Qui pense différemment ?”

Cybersécurité : développement de la 5G et préservation de notre sécurité nationale

Le 26 juin dernier, le Sénat avait débattu d’une proposition de loi visant principalement à soumettre l’utilisation de certains équipements 5G à une autorisation préalable du Premier ministre, dans le but de préserver nos intérêts liés à la Défense et la sécurité nationale.

Après les conclusions de la commission mixte paritaire, le texte est revenu en discussion, l’occasion de souligner que la 5G constitue un saut technologique qui favorisera l’émergence de nouveaux acteurs. Il faut favoriser la création d’une offre européenne en équipements 5G (Nokia, Ericsson…) et interdire notre cyberespace européen aux constructeurs chinois.

Je me réjouis que la proposition de loi ait été définitivement adoptée par le Parlement, parce qu’elle apporte un cadre juridique tendant à garantir la sécurité des réseaux 5G. Elle crée un régime d’autorisation administrative préalable à toute activité d’exploitation de certains équipements des réseaux « mobiles » qui, par leurs fonctions, présentent un risque pour la sécurité des réseaux.

Vidéo (2m)

En circonscription aux États-Unis (2/2) – Boston (16-17 juillet 2019)

Merci à Arnaud Mentre, consul général, qui m’a accueilli à la Résidence durant ce premier séjour à Boston depuis le début de mon mandat et qui m’a organisé un programme de rencontres très inspirant.

Très heureux aussi d’avoir fait la connaissance de Sandrine Hulot, conseillère consulaire, afin de parler des attentes de la communauté française dans sa circonscription.

Son parcours professionnel dans le domaine de la recherche médicale est passionnant et révélateur de l’attractivité du Massachusetts pour les chercheurs français.

Cybersécurité

Boston University

Deux rencontres très inspirantes pour parler de cybersécurité avec des experts universitaires du Massachusetts.

Tout d’abord, visite du “Center for Reliable Information Systems & Cyber Security” de la Boston University.

Accompagné de notre consul Arnaud Mentré et de Michael Vallée, chargé de mission universitaire, nous avons été reçus par Mayank Varia (co-directeur du centre), Azer Bestavros (directeur du Institute for Computing and Computational Science), Andrew Sellars (directeur du Technology Law Clinic), Harold Abelson et David Starobinski, tous deux professeurs.

Nous avons cerné les difficultés qui existaient lorsqu’on voulait faire cohabiter la loi et la technologie dans le droit américain.

Gros point d’achoppement : à qui appartiennent les données ?

Lorsqu’une personne commande un livre sur Amazon, ses données appartiennent-elles à Amazon, à l’éditeur, à l’auteur, ou bien au lecteur ?! Sur le plan du droit, rien n’est évident.

De la même manière, comment répondre aux exigences du gouvernement américain lorsqu’il demande accès aux emails gérés par les sociétés américaines… quelle que soit leur localisation dans le monde ? Peuvent-elles décrypter les mails pour le compte des services américains ?

Aujourd’hui, nous n’avons pas de procédé pour garantir la sécurité informatique, comme nous en avons établi pour assurer la sécurité aérienne.

La technologie évolue si vite que nous peinons à créer un droit adapté et efficace, sans qu’il ne soit un frein au progrès technique.

MIT, Harvard

Dans un second temps, notre consul général a organisé un dîner à la Résidence en présence d’Anne Puech, attachée scientifique et Adrien Abecassis, diplomate, avec des spécialistes en cyber-sécurité :

Hal Abelson, professeur d’informatique au MIT, directeur du Free Software Foundation ; James Waldo, professeur de Technology Policy à la Harvard Kennedy School et Chief Technology Officer de Harvard.

Le PII (Personal Identification Information) a fait partie des sujets dont nous avons largement débattu.

Même rendues anonymes, les données collectées à caractère personnel doivent être protégées. Des chercheurs du MIT ont en effet montré que les techniques d’anonymisation pouvaient être mises en doute.

En guise de démonstration, ils ont recoupé des données médicales anonymisées (hospitalisations, consultations médicales…) des employés de l’État du Massachusetts avec les listes électorales. En connaissant le code postal, le sexe et la date de naissance, ils ont pu ré-identifier 85% de la base, dont des données personnelles du gouverneur de l’État !

Une autre étude émanant du MIT a fait valoir que quatre points géolocalisés étaient suffisants pour identifier 95 % des individus dans une base de données téléphoniques de 1,5 million de personnes.

Mes interlocuteurs ont souligné l’importance de se préoccuper des dommages à réclamer si l’on est victime d’une mauvaise utilisation de ses données. Si chaque personne demandait réparation suite à la mauvaise utilisation d’informations présentes dans les bases de données Google ou les réseaux sociaux, les GAFA seraient exposés à des poursuites astronomiques. Un lobby intense est à l’œuvre pour éviter que de telles procédures judiciaires puissent être engagées.

Les deux professeurs ont un regard sévère sur l’action des parlementaires américains en matière de technologie : « Soit ils ne font rien, soit ils sur-réagissent ! »

Leurs commentaires démontrent que légiférer sur de nouvelles pratiques offertes par la technologie sans entraver le progrès constitue un art mal maîtrisé.

En matière de cybersécurité, nous avons aussi échangé sur l’importance de définir clairement les éléments constitutifs d’une cyber agression émanant d’un pays étranger, afin que les pays victimes puissent engager des réactions proportionnées.

Entrepreneuriat

FACCNE

Visite de la French American Chambre of Commerce of New England (FACCNE).

J’ai eu le plaisir de m’entretenir avec les responsables de la Chambre : Ludivine Wolczik, DG ; France Crespin, dir. développement ; Manon Debuire, Membership Management, ainsi qu’avec les membres du Board : Patrick Bian, président, (Watts Water Technology) ; Jean Schunemann ; Laure Berliner (FABS) ; Philippe Sauvage (Sanofi).

La FACCNE fêtera ses 35 ans en 2020. Elle compte plus de 400 membres. L’équipe de 5 personnes dirigée par Ludivine Wolczik réalise plus de 40 événements par an afin de générer un networking efficace et accroître la visibilité des entrepreneurs français de la Nouvelle Angleterre.

Nos discussions m’ont permis de mesurer l’influence de nos entreprises dans le nord-est des États-Unis.

Sanofi est le 1er employeur de la Pharma industrie au Massachusetts avec 5000 employés. Biotech, Cleantech, Medtech… le Massachusetts est un état qui compte autant de VC que la France.

La force des liens entre les universités américaines et le monde du venture capital (VC) créent les conditions d’un développement optimal des start-ups.

Entrepreneurs français

A la Résidence de France, notre consul général avait réuni une dizaine d’entrepreneurs français autour d’un café afin que je puisse m’imprégner du climat des affaires et identifier quelques pistes pour favoriser nos échanges commerciaux.

Dans un esprit d’amélioration continue, les participants à la réunion ont suggéré que des efforts soient portés sur les points suivants : l’intéressement fiscal des investisseurs en France ; l’accueil de l’aéroport à Paris ; restaurer une image positive de la France suite à l’épisode des gilets jaunes catastrophique pour le tourisme d’affaires ; simplifier l’investissement des VC, réduire l’omniprésence de la BPI ; améliorer les voyages d’exploration pour que nos PME n’abordent pas le marché américain comme elles procèdent en France ; professionnaliser la présentation des universités françaises pour attirer les meilleurs lycéens…

La liste des suggestions est longue et rappelle aussi l’importance de cultiver la confiance en soi chez les élèves dans le système éducatif français, afin de leur permettre de gagner en assurance.

Merci aux entrepreneurs français de Boston pour avoir partagé leurs regards et leur expérience, afin de nourrir mes réflexions et mes propositions : Patrick Bian, pdt CCI, Watts Water Technology ; Catherine Chaulet, pdte Global DMC Partners ; Anne Miller, dir. Corporate Affairs, Keolis North America ; Jean-Marc Pandraud, pdt Clean Membranes Inc.; Jean Manuel Sobarzo, fondateur et Pdg Lexington Biomedical ; Frederic Vieil, pdt Hexagone Boston ; Bernard Malfroy-Camine, fondateur MindSet Rx ; Steven Eichel, avocat d’entreprises ; Michael Audrainn, dir. du bureau de Boston de la Banque Transatlantique ; Anne-Lize Truntzer, expert-comptable Jade Fiducial ; Géraldine Guillermin, fondatrice de Education & Conseil

Communauté française

Consulat

Au consulat de Boston, Arnaud Mentre gère une équipe de 6 personnes, au service de 9311 compatriotes inscrits  au Registre.

Environ 90% des résidents de cette circonscription habitent à moins de 2 heures du consulat qui offre donc un service de proximité très apprécié. Sur place, un millier de passeports et 500 cartes nationales d’identité sont délivrés chaque année.

A la faveur du 14 juillet, nous avons évoqué les multiples événements propres à renforcer notre relation bilatérale, comme de la décoration de trois vétérans du D Day en Normandie.

Afin de financer ces festivités, 80.000$ ont été levés auprès des sponsors.

Notre consul général organise trois événements par semaine à la Résidence (à l’image). Il prépare notamment un forum transatlantique inter-universités pour l’égalité entre les femmes et les hommes qui aura lieu le 25 septembre. Cette initiative réunira des administrateurs et des professeurs de huit grandes universités et écoles :
– Pour Boston : MIT, Harvard University, Northeastern University et Brown University.
– Pour la France : Sciences Po, Université de Paris-Saclay, PSL, École Polytechnique.

En effet, il y a encore du chemin à faire dans ce domaine. Par exemple des études révèlent que s’il apparait légitime pour un jeune diplômé masculin de parler salaire lors de son entretien d’embauche, la même requête venant d’une jeune diplômée féminine pouvait être perçue défavorablement par un recruteur.

Le forum permettra de faire une approche contextuelle comparée, de travailler conjointement sur les normes et les standards internationaux. + d’images

Enseignement français

EFGB

Accueilli par Claudia Collin, directrice des admissions de l’école dirigée par Hervé Seux, j’ai visité le site de Cambridge de l’EFGB qui compte au total 9 sites.

L’Éducation Française Greater Boston, EFGB, a été homologuée pour la rentrée de septembre. Elle accueille une centaine d’élèves de la Petite section au CE1 sur les sites Cambridge et Watertown. Un 3ème site est envisagé à mi-chemin de ces deux sites pour accueillir le primaire.

L’EFGB a démarré son aventure avec des petites écoles FLAM réparties sur 9 sites dans les alentours de Boston. Son activité “Français Langue Maternelle” fédère 200 élèves par semaine depuis 2008.

A noter que l’école a été obligée d’ouvrir un niveau “apprenti bilingue” pour les enfants français qui ne parlent pour ainsi dire pas français.

Tous mes vœux de réussite accompagnent cette nouvelle école du réseau. + d’images

Culture française

Alliance française

Visite du Centre culturel français et de l’Alliance française de Boston en compagnie de Noah Ouellette, chargé de mission à l’ambassade.

Le Centre culturel français est une structure américaine indépendante, à l’image de la structure FIAF que j’ai visité précédemment à New-York.

Les États-Unis comptent 114 Alliance françaises !

Celle de Boston accueille 2300 membres pour un budget de fonctionnement de 2,7M$. Ces membres se divisent entre Français expatriés (30%) et Américains (70%).

Les cours de français sont suivis par 1200 étudiants.

Il est possible de suivre des cours de français dès l’âge d’un an, pour la catégorie des Poussins. La structure accueille également des «Summer Camps» en langue française. Pour l’anecdote, les enfants adorent apprendre à cuisiner en français !

Créé en 1945 en s’appuyant sur un fonds de 500 livres, l’Alliance Française de Boston dispose aujourd’hui de 32000 livres, ce qui représente la plus grande bibliothèque française des États-Unis après celle du FIAF à Ne.w York

La bibliothécaire a eu l’idée de mettre des mots-magnets sur les armoire pour que les visiteurs puissent composer librement des phrases… Voilà une manière originale de s’approprier notre langue et de s’essayer à la poésie.

Merci à Barbara Bouquegneau, directrice exécutive, et Elisabeth Karnoub, directrice des cours, (à l’image) pour leur formidable accueil. + d’images