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ONU Femmes, entité nouvelle pour un défi ancestral

ONU Femmes est la toute nouvelle entité créée par l’ Organisation des Nations Unies pour promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Dotée d’un budget de 500M$, cette instance est présidée par Michelle Bachelet qui fut présidente du Chili, de 2006 à 2010.

 Le défi de ONU Femmes est gigantesque à l’échelle de la planète, tant il faut bousculer de préjugés, de mentalités et de blocages culturels qui légitiment au XXIème siècle encore un flot de discriminations à l’égard des femmes et des filles, victimes d’exploitation, de sous-représentation, sans parler de la violence.

 Le 24 janvier 2011, à l’occasion du tout premier conseil d’administration, c’est la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam, qui portait la voix de la France par un vibrant discours dans l’enceinte des Nations Unis à New York.

 Apportant un “soutien total et sans faille de la France” à l’ensemble des missions d’ONU Femmes, notre sénatrice des Français établis hors de France, a commencé par féliciter Michelle Bachelet pour sa nomination. Elle a ensuite évoqué les axes prioritaires pour “donner accès aux femmes aux espaces décisionnels politiques et économiques , au marché du travail et à des activités économiques à plus haute valeur ajoutée. ” Elle explique que cette émancipation doit se doubler du respect du corps, du contrôle des naissances à l’accès à la santé maternelle, en passant par la lutte contre la violence.

 Joëlle Garriaud-Maylam s’est engagée à travailler de façon concertée avec ONU Femmes réaffirmant l’engagement de la France en faveur de l’égalité femmes/hommes et rappelant que la lutte contre les violences domestiques a été Grande cause nationale en 2010.  

Michelle Bachelet, secrétaire générale adjointe et directrice exécutive d’ONU Femmes, Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français établis hors de France.

Notre sénatrice a aussi évoqué les programmes d’ores et déjà en cours “en partenariat avec l’ONU dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes dans les régions du Maghreb/Machrek et de l’Afrique Francophone ainsi qu’un programme d’accès à la justice en Afghanistan.”

 Pour mémoire, début 2005, quelques mois après son élection, la sénatrice faisait voter un amendement à l’unanimité du Sénat : afin de lutter contre les mariages forcés, l’âge minimum légal du mariage des filles en France fut porté de 15 à 18 ans.

 Je m’associe à Joëlle pour souhaiter à ONU Femmes tout le volontarisme et l’espérance nécessaires pour amplifier un mouvement déjà sérieusement à l’œuvre dans notre monde vers l’égalité et le respect de tous.

Un nouveau regard sur le monde avec “Destinations”

Que fait la diplomatie française à l’étranger ?  Comment travaille une ambassade ? Quels sont  les métiers diplomatiques et consulaires ? C’est par ces mots que vous interpelle un tout nouveau site réalisé par le ministère des Affaires étrangères, baptisé Destinations et qui se définit comme “un voyage au cœur de la diplomatie de terrain”.

Cet outil multimédia et interactif vise à rendre plus lisible l’action de notre réseau diplomatique au travers de multiples parcours d’images et de vidéos. Ces documents d’une beauté époustouflante nous racontent un pays, son peuple et évoquent notre rôle en termes de coopération culturelle et scientifique et d’aide au développement.

Le premier “webdocumentaire” du Quai d’Orsay propose actuellement trois destinations : Algérie, Pérou et Géorgie.  Les trois prochains reportages seront consacrés aux territoires palestiniens, à la Slovaquie et l’Inde.

Notre ministre s’appelle Henri de Raincourt

Un décret en date du 7 décembre (n° 2010-1500) vient de préciser les attributions de Henri de Raincourt, dont nous retiendrons qu’il accomplira “toutes missions que la ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et européennes, lui confie, notamment à l’égard des Français de l’étranger“.

Sous l’autorité de Michèle Alliot-Marie, elle-même ministre des Affaires étrangères et européennes , Henri de Raincourt est notamment en charge de préparer et mettre en oeuvre la politique du gouvernement en matière de coopération culturelle, scientifique et technique. Chargé de la Coopération, le ministre suivra également les actions de l’Union européenne en matière d’aide au développement.

Ingénieur en agriculture, diplômé de l’Etsitpa, il commence sa vie active en tant qu’exploitant agricole. Il épouse la politique en 1977 en conquérant la ville de Saint-Valérien dans l’Yonne où il est né il y a 62 ans et dont il sera le maire jusqu’en 2001. Il suit ainsi les pas de son père, Philippe, sénateur dans les années 50. Président respecté du groupe UMP au Sénat, Henri de Raincourt est devenu ministre chargé des Relations avec le Parlement en juin 2009. Il a hérité du portefeuille de la Coopération lors de la constitution du Gouvernement “Fillon 7” du 14 novembre 2010.

Photo Flickr de Richard Ying

Traité de défense commune entre la France et le Royaume-Uni

Historique ! voilà le qualificatif repris en boucle par tous les médias tel un mot d’ordre pour évoquer le XXXIème Sommet franco-britannique.

“C’est un niveau de confiance entre deux nations jamais égalé dans l’Histoire”, ose même Nicolas Sarkozy devant la presse, aux côtés de David Cameron tout aussi radieux que lui.

A Londres, mardi dernier, ce qui demeura historique c’est la signature d’un traité de coopération militaire nucléaire entre la France et la Grande-Bretagne, pour une durée de 50 ans. Les deux seules puissances nucléaires en Europe vont désormais mutualiser leurs travaux de recherche à Aldermaston et réaliser des tests en commun au centre d’essais de Valvuc en Bourgogne.

Si les deux dirigeants se félicitent d’aller au prochain sommet de l’Otan avec une vision partagée de la sécurité, soyons honnête en disant que la crise contribue au rapprochement entre les peuples qui veulent travailler avec pragmatisme et rationaliser leurs investissements. Rappelons en effet que la France et le Royaume-Uni pèsent la moitié du budget de Défense de toute l’Europe.

La coopération militaire se prolongera par de nombreuses interactions, mais toujours dans le respect des souverainetés de chacun : conception commune du premier drone de surveillance européen, développement d’un nouveau programme de missiles, création d’une force expéditionnaire commune, coopération en matière de cyber-défense (contre le terrorisme et les cyber-attaques)… “Ensemble, nous ferons mieux”, s’enthousiasme le Président.

Le chantier est considérable puisqu’il faudra devenir compatible tout en restant différents. Savez-vous, par exemple, que les avions français ne peuvent pas se poser sur un porte-avions anglais et réciproquement ? C’est pourquoi le futur porte-avions britannique va adopter le principe du catapultage des avions pour bâtir une force aéronavale franco-britannique intégrée.

Il y a tout juste vingt-cinq ans, je participais au développement des commandes de vol du Rafale. La rivalité avec l’Eurofighter était notre moteur. Je me souviens aussi de la marginalisation de l’emploi de nos forces aériennes lors de la première guerre du Golfe. En seulement trois ans, le chef de l’Etat a conduit un bouleversement stratégique en matière de défense qui sort la France de son isolement et la place de nouveau en qualité d’acteur international incontournable.

Nicolas Sarkozy prépare sous les meilleurs auspices la présidence française au G20 et G8 déclarant qu’il va associer les Britanniques à ses initiatives. Une démarche qui tombe sous le sens tant les enjeux actuels demanderont du consensus, de l’audace et de nouvelles idées : “On ne résoudra pas les problèmes du 21ème siècle avec les idées du 20ème siècle”, a rappelé le Président.

Texte intégral de la conférence de presse conjointe, David Cameron & Nicolas Sarkozy, du 2 novembre 2010 (discours, questions/réponses)

Un représentant des Français de l’étranger siègera au Comité de pilotage des retraites

Une personnalité “issue des instances représentatives des Français de l’étranger” va désormais siéger au Comité de pilotage du régime des retraites, au titre de l’article 1 du projet de loi. En effet, le premier des amendements proposés par Joelle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français établis hors de France, a été adopté au Sénat peu avant minuit, mardi 12 octobre.

Joëlle Garriaud-Maylam

C’est là une belle victoire, obtenue grâce à l’avis positif du gouvernement, le ministre ayant fait appel à la “sagesse” du Sénat.

La commission des Affaires sociales (faute sans doute d’une présence de sénateur des Français de l’étranger pour soutenir cet amendement lors de sa présentation en commission la semaine dernière) avait émis au départ un avis négatif. Joëlle Garriaud-Maylam a remercié ses collègues UMP Christian Cointat, Louis Duvernois, André Ferrand, Christophe-André Frassa, Michel Guerry et Christiane Kammermann de leur cosignature et de leur soutien à cet amendement, qui est donc aussi le leur.

Dans l’attente du compte-rendu définitif, vous trouverez en pièce jointe la dépêche publiée par l’AFP du 13 octobre 2010 sur l’avancement de ce dossier des retraites et un lien vers un article publié à l’instant sur le site de TF1 : “Malgré les grèves, la réforme des retraites avance“.

Les Conservateurs veulent créer un « Office for Budget Responsibility”

Pour la première fois depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le PIB par Anglais a diminué entre deux élections parlementaires. C’est par ce constat glacial que George Osborne a ouvert sa conférence à la Cass Business School, située au cœur de la City le 23 février 2010.

George Osborne à la Cass Business School

Connu par être le “Shadow” Chancellor of the Exchequer du parti Conservateur (poste de secrétaire au Trésor qu’il occupera en cas de victoire aux prochaines législatives), M. Osborne est venu fustiger la politique économique de la dernière décennie et exposer son “new British economic model”.

Il soutient que chaque crise économique tient son origine dans une augmentation rapide et insoutenable de la dette publique et/ou privée. Ainsi, le marasme actuel trouverait sa source dans l’excroissance de la dette privée, tandis que la dette publique sera vraisemblablement la déclencheur de la prochaine récession. Si rien n’est fait à temps, bien sûr.

S’il parvient aux commandes, M. Osborne entamera son plan de relance par la création d’un “Office for Budget Responsibility“, un genre d’institution qui existe déjà au Pays-Bas, au Danemark ou en Suède.

L’Office sera chargé de publier, au moins deux fois par an, des recommandations sur la politique fiscale du pays et ses implications. Aucun pouvoir de décision certes, mais le “Chancellor” qui ne suivrait pas ces recommandations devra s’en expliquer devant le Parlement.

Puis, George Osborne a égrené les bonnes pratiques du gouvernement pour faire entrer les finances publiques dans un cercle vertueux : réduction des salaires et du train de vie de l’Etat, maitrise de l’inflation au dessous de 2%, débat sur l’âge de départ à la retraite, encouragement à la création d’entreprises et d’emplois…

Une fois campé le décor de son nouveau modèle économique tourné vers l’épargne et l’investissement, le “Shadow” Chancellor of the Exchequer a pris soin de faire reposer la réussite de son plan sur la confiance : la confiance des citoyens dans les décisions prises par le gouvernement (taxes, dépenses publiques, etc.) et la confiance des marchés financiers dans la politique menée par le gouvernement, afin de s’épargner des mesures coercitives qui s’illustrent actuellement en Grèce ou en Irlande.

Loïc Dumas

Pour plus de détails, lire : “George Osborne delivers the annual Mais lecture

Crédit photo : Loïc Dumas

Rachida Dati à Londres, un moment d’exception

Mercredi soir, à l’invitation de l’UMP Londres et d’Alumni UK (association des Sciences-Po), j’ai rencontré pour la première fois Rachida Dati. Comme tout un chacun, j’en avais une image préconçue et j’ai été surpris. Séduit même.

Je garderai le souvenir d’une femme pleine d’éloquence, sincère et impliquée dans son rôle de parlementaire européen, chevronnée et captivante sur le thème de la Justice.

Je n’ai pas manqué l’occasion de l’interroger sur l’habeas corpus. L’Habeas Corpus Act est une loi limitant la détention provisoire arbitraire, votée par le Parlement anglais en 1679, soit plus d’un siècle avant la Révolution française. Ses principes furent repris dans la Constitution des États-Unis.

Pendant sa campagne électorale, Nicolas Sarkozy avait proposé que l’on “instaure en droit français une authentique procédure d’habeas corpus.” A l’époque, le désastre judiciaire d’Outreau illustrait l’urgence de mettre fin au système du juge unique qui prend ses décisions dans la solitude de son cabinet, au risque de se muer en juge inique.

Mme Dati m’a assuré que l’habeas corpus était toujours d’actualité et que ce dispositif s’inscrivait dans le cadre de la réforme générale du Code pénal et du Code de procédure pénale, préparée par le comité Léger. Outre la révision du statut du juge d’instruction ou l’allégement des procédures criminelles, le rapport Léger préconise de renforcer les droits et les libertés du mis en cause (la nouvelle formulation du “mis en examen”), notamment par une procédure publique et collégiale et la présence d’avocat dès le tout début.

L’ancienne Garde de Sceaux m’a confié que tout est sur la table pour que le Parlement puisse légiférer dès qu’une fenêtre se présentera dans son calendrier, instaurant un “véritable habeas corpus à la française” avant la fin de la législature.

Je la crois sur parole : je me souviens qu’en juillet 2007, Rachida Dati s’était rendue en Grande-Bretagne afin de rencontrer l’inspectrice en chef des prisons britanniques. Quelques mois plus tard, elle créait la fonction de “contrôleur général des lieux de privation de liberté ». Ce contrôleur intervient en prison, en hôpital psychiatrique, en centre de rétention, en garde à vue…pour s’assurer du respect des droits fondamentaux des personnes et vérifier leurs conditions de vie.

Du reste, en deux ans passés à la Chancellerie, Rachida Dati n’a pas chômé et elle peut se dire “fière d’avoir appliqué la feuille de route du président.” On se souvient, qu’en 2007, elle fait adopter la loi sur les peines plancher pour les criminels récidivistes, puis, en 2008, elle fait voter la loi sur la rétention de sûreté qui permet de prolonger la détention de graves criminels qui “présentent une probabilité très élevée de récidive.” En 2009, elle accomplit le tour de force de modifier de la carte judiciaire (autre promesse présidentielle) qui supprime des tribunaux dans les zones dépeuplées, tout en améliorant la sécurisation de ceux-ci. Rachida Dati a rappelé que la carte judiciaire n’avait pas été revue depuis…1958. Enfin, la ministre de la Justice quittera son ministère en ayant mis sur les rails le futur Code pénal des mineurs.

L’autre soir, toute l’assemblée a pu apprécier sa ténacité et son courage, notamment lorsque son discours abordait les cas de criminalité les plus extrêmes.

Personnalité d’ouverture, ministre fort populaire, son image fait vendre. Il me semble qu’elle prend beaucoup de recul avec le jeu des médias qui vous collent une étiquette aujourd’hui et une autre le lendemain.

Rachida Dati est maire du VIIème arrondissement de Paris et élue députée européenne depuis juillet dernier. Je lui souhaite bonne fortune dans cette nouvelle mission.

Lire aussi “J’apporterai mon suffrage à Nicolas Sarkozy” (du 15 avril 2007)