Maurice Gourdault-Montagne quitte Londres pour Berlin

Comme le veut la tradition, notre ambassadeur Maurice Gourdault-Montagne a organisé une dernière réception «to say farewell» ce mercredi 16 février 2011. La soirée n’aura laissé personne insensible : chacun aura eu droit à son moment de préséance auprès de Maurice Gourdault-Montagne pour lui dire au revoir, évoquer quelques souvenirs et bien souvent le remercier.

Ainsi, entrepreneurs, banquiers, artistes, créateurs, diplomates ou de nombreux britanniques se sont succédés en une ronde ininterrompue et éclectique pendant plus de quatre heures auprès de notre ambassadeur français à Londres, appelé aux mêmes fonctions à Berlin.

La présence de représentants d’associations caritatives témoignaient que Maurice Gourdault-Montagne avait clairement fait plus que son travail diplomatique. Un petit encouragement par-ci, un petit diner de charité par-là, une chaine de petites attentions qui, mises bout à bout, génèrent un flux continu au service du progrès humain. En trinquant avec Selwyn Image, fondateur d’Emmaus UK, je réalisais combien l’action de l’ambassadeur avait été apprécié par le monde associatif.

Je me cantonnerai donc à mon propre registre et certains faits ne sont pas prêts de s’estomper de ma mémoire, comme le jour où Maurice Gourdault-Montagne acceptait mon idée de lancer un plan Ecole, alors qu’il recevait pour la première fois les élus. Il a ensuite assumé le leadership du plan et créé l’élan collectif conduisant cette initiative à devenir un exemple aux yeux des autres pays. Les chiffres sont éloquents puisque près de 500 places ont été créées en trois ans et que 700 élèves pourront bientôt intégrer le futur collège français à Londres (objectif 1 du plan). Par ailleurs, près de 2 000 enfants de 5 à 16 ans fréquentent nos 39 petites écoles Flam (français langue maternelle) qui se multiplient sans discontinuer dans tout le Royaume-Uni (objectif n°3 du plan Ecole). Enfin, l’ambassadeur a soutenu l’idée du développement du bilinguisme dans les écoles britanniques, notamment en faveur des 70% d’écoliers français non scolarisés dans le réseau éducatif de l’AEFE (objectif n°2 du plan Ecole).

De gauche à droite : Quitterie Jarosson, présidente de l’APE de l’Ile aux Enfants, Jane Burton et Selwyn Image, fondateur d’Emmaus UK et Olivier Cadic.

Je retiens aussi son action de soutien auprès des grandes entreprises françaises établies localement afin de soutenir notre commerce extérieur. Mais il témoignait aussi d’une vive affection pour les entrepreneurs. Aussi, je finirai par une anecdote qui eu lieu un 14 juillet, lors d’une réception à la Résidence de l’ambassadeur. Frédéric, dynamique représentant des laiteries françaises établi au Royaume-Uni, tenait un stand et faisait l’article de ses fromages devant un aréopage d’acheteurs britanniques de la grande distribution. Survint Maurice Gourdault-Montagne qui n’hésita pas à leur vanter la qualité de notre production hexagonale. Frédéric me raconta ensuite combien cet appui lui valut la considération de ses clients. Depuis Roblochon, Comté et autres spécialités fromagères se répandent dans les rayons des supermarchés anglais pour notre plus grand bonheur et celui de nos laiteries nationales.

J’ai eu le privilège d’un entretien individuel avec l’ambassadeur, un mois plus tôt pour évoquer différents dossiers. J’ai tenu à lui exprimer un message d’affection et de gratitude de la part de notre communauté à la fin de notre échange. Avec sa chaleur coutumière, il m’a confié combien il avait été heureux d’accomplir sa mission durant ces trois ans et trois mois auprès de nous tous. Une chose est sûre : ce bonheur était partagé.

Bonne continuation, monsieur l’ambassadeur.

Vous trouverez ci-joint la lettre adressée aux invités (Letter from the French Ambassador_1st Feb2011).