Après les “Trente Glorieuses”, Pierre Gattaz a proposé que nous tournions définitivement la page des “Trente Piteuses” pour bâtir ensemble les conditions des “Trente Audacieuses», c’est-à-dire “les conditions de trente années de croissance, de retour au plein emploi, d’innovations, d’enthousiasme et d’ambition.” (lire : discours_PGattaz_UE2015)

En clôture des travaux et en guise d'avenir pour la France, Laurent Fabius a proposé à Pierre Gattaz que les patrons investissent dans le tourisme, valorisant ainsi notre patrimoine et notre terroir auprès d'une clientèle asiatique et latino-américain à fort pouvoir d'achat

En clôture des travaux et en guise d’avenir pour la France, Laurent Fabius a proposé à Pierre Gattaz que les patrons investissent dans le tourisme, valorisant ainsi notre patrimoine et notre terroir auprès d’une clientèle asiatique et latino-américaine à fort pouvoir d’achat

Le patron du Medef a manifestement trouvé les mots et le ton pour s’adresser à cette “Formidable jeunesse !», le sujet choisi pour l’Université d’été du Medef 2015.

Le PS n’a pas cru bon d’inviter Emmanuel Macron à La Rochelle. Le ministre était en revanche très attendu à Jouy-en-Josas où il a pris un malin plaisir à rappeler que «la gauche a pu croire, il y a longtemps, que la France pourrait aller mieux en travaillant moins».

Chacun a pu goûter, à l’avance, de la pagaille que de tels propos allaient semer à l’Université d’été du PS, tout en restant attentif aux réponses que le ministre de l’Economie allait fournir en matière de pression fiscale, de dépense publique, “la mère de toutes les batailles” dit Pierre Gattaz, ou de réforme du Code du travail.

Université d’été du Medef - 27 août 2015 : Sortie remarquée d'Emmanuel Macron… dans les rangs socialistes

Université d’été du Medef – 27 août 2015 : Sortie remarquée d’Emmanuel Macron… dans les rangs socialistes

Sur le registre du soutien aux entreprises et de l’emploi, le ministre est assurément content de son travail. Il a énuméré la liste des mesures mises en œuvre : réductions de charges, baisse du coût du travail, pacte de responsabilité et CICE. Emballé c’est pesé ! Ce sont plutôt les entreprises qui seraient défaillantes, laisse-t-il entendre, pour ne pas suffisamment investir, manquer de robots ou bien mal se positionner sur les marchés.

Le ministre a pris la tangente au sujet de la réforme du droit du travail, mais il a pris l’engagement de réduire la dépense publique de 57% du PIB actuellement à hauteur de 50% d’ici 2022. Dans sept ans, donc…. en feignant d’ignorer qu’il faudrait encore être au pouvoir.

En espérant que le Code du travail se réduise un jour à quelques pages, je mets à profit mon déplacement actuel en Europe du Nord (Suède, Norvège, Danemark, Royaume-Uni, Irlande) pour m’informer sur les caractéristiques du dialogue social et des accords d’entreprises dans les pays nordiques.

Crédit photo E_Macron : Udel Medef Loiret