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Sénat – Australie – Résolution 2758 ONU

Résister à la déformation du droit international concernant Taiwan.

Félicitations au Sénat australien qui a adopté hier à l’unanimité une motion d’urgence sur la résolution 2758 de l’ONU, dirigée par les sénateurs David Fawcett et Deborah ONeill.

“La résolution 2758 du 25 octobre 1971 de l’Assemblée générale de l’ONU n’établit pas la souveraineté de la République Populaire de Chine (RPC) sur Taiwan et ne détermine pas l’avenir du statut de Taiwan aux Nations Unies, ni la participation de Taiwan aux agences des Nations Unies ou aux organisations internationales.”

Qu’est-ce que l’initiative 2758 ?

La résolution 2758 de l’ONU a établi la RPC comme « seul représentant légitime de la Chine auprès des Nations Unies ».

Il reste muet sur la souveraineté de Taïwan, sa participation aux organisations internationales et ses relations avec d’autres pays.

La RPC a déployé des efforts soutenus pour déformer le sens de la résolution 2758 en faveur du « principe d’une seule Chine » de Pékin. Cela a notamment consisté à modifier des documents historiques, en remplaçant « Taïwan » par « Taïwan, province de Chine ».

Il est urgent de remédier au manque de représentation des 24 millions de Taïwanais à l’ONU. L’IPAC a décidé d’informer le public de la distorsion de la résolution 2758 des Nations Unies.

Nous œuvrerons pour soutenir les revendications justifiées et légales de Taiwan en faveur d’une participation significative aux agences des Nations Unies et à d’autres organismes mondiaux.

Transcender les frontières et la politique partisane pour réformer la politique à l’égard de la Chine.

La RPC cite la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies comme un faux prétexte pour isoler Taiwan de la communauté internationale. Seul le gouvernement démocratiquement élu de Taïwan a le droit de représenter le peuple taïwanais.

LPM – Garantie de la circulation maritime dans le détroit de Taïwan – Vidéo Q/R (2’12)

Dans le débat sur le « Bilan de l’application des lois », je suis intervenu au nom du groupe UC pour interpeler notre gouvernement sur le rôle de la France dans la défense du droit à la circulation dans le détroit de Taïwan face à l’attitude de plus en plus belliqueuse de Pékin.

Je remercie Marie Lebec, ministre chargée des Relations avec le Parlement, de ses éclaircissements sur la présence française dans la zone indo-pacifique « où nous sommes pleinement investis ».

Verbatim

La recrudescence des incidents observés en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taïwan, depuis un an révèle la volonté de Pékin de s’approprier cet espace maritime international.

Un amendement adopté dans la LPM rappelait que la France, seul pays européen présent dans l’indo-pacifique, devait contribuer à la défense du droit à la circulation maritime dans cette région, notamment dans le détroit de Taïwan.

Peut-on évaluer la mise en œuvre de cette disposition et l’action de la marine française sur place ?

Jeudi dernier, Pékin a militairement encerclé Taïwan, en guise de “punition” contre les propos du nouveau président Lai au prétexte qu’il a promis de défendre la démocratie de l’île.

Les “séparatistes” de Taïwan finiront “dans le sang”, a commenté le porte-parole de la diplomatie chinoise.

Est-ce que la France dispose d’un plan d’intervention maritime sur zone dans l’éventualité où la Chine ferait le blocus de Taïwan, violerait le statu quo et menacerait nos intérêts ?

Lire aussi : LPM – Mon amendement adopté – Liberté de circulation maritime en mer de Chine et détroit de Taïwan

IPAC – Taiwan – Opération Mist (Vidéo 1’40)

Aujourd’hui, nous lançons l’opération MIST !
(Measure Impact Shock in the Taiwan Strait)

Textes traduits de la vidéo publiée par l’IPAC, Inter-Parliamentary Alliance on China

Mesurer l’impact d’un choc sur le Détroit de Taïwan (MIST)

« L’année dernière, le président Macron a parlé de Taiwan. Il a déclaré que l’Europe ne devrait pas être prise dans des conflits qui ne sont pas les nôtres. » Reinhard Bütikofer, député européen (Allemagne)

« Il a eu raison de clarifier ses propos par la suite, en soulignant son opposition aux menaces de Pékin. » Jan Paternotte, député (Pays-bas)

« Parce qu’assurer la stabilité à travers le détroit de Taiwan relève de notre entière responsabilité. » Stewart McDonald, député (Royaume-Uni)

« Et l’instabilité est un problème pour le monde entier. » Eva Decroix, députée (Tchéquie)

« Un blocus du détroit de Taiwan pourrait coûter 10 000 milliards de dollars à l’économie mondiale. Ou même plus. » Élisabeth Lann, conseillère (Suède)

« C’est plus que le ralentissement économique provoqué par le COVID-19 ».
Antonio Miloshoski, député (Macédoine du Nord)

« Cinq fois plus que la guerre illégale de Poutine en Ukraine. » Oleksandr Merezhko, député (Ukraine)

« C’est impensable – quelque chose que nous ne pouvons pas permettre. » James Bezan, député (Canada)

« Et c’est un risque bien réel. » Sénateur Barry (Irlande)

« Il faut faire davantage pour éviter cela. » Judith Cummins, députée (Royaume-Uni)

« Pas uniquement pour protéger le peuple taïwanais et son droit à l’autodétermination. » Ingrid Leary, députée (Nouvelle Zélande)

« Mais pour les peuples de chacun de nos pays qui seront tous profondément touchés. » Représentant général Nakatani (Japon)

« Mais nous ne pouvons pas empêcher ce que nous ne pouvons pas voir. » Adrian Amatong, député (Philippines)

« C’est pourquoi nous lançons l’OPERATION MIST ! » David Fawcett, sénateur (Etats-Unis)

« Demander aux gouvernements de mesurer l’impact d’un choc dans le détroit de Taiwan et de s’y préparer. » Pavel Fischer, sénateur (Tchéquie)

« Pour que personne ne puisse dire qu’il ne savait pas. Pour protéger nos intérêts communs. » Sir Iain Duncan Smith, député (Royaume-Uni)

« Et garantir que le peuple taïwanais reçoive le soutien qu’il mérite. » Olivier Cadic, sénateur (France)

INFOLETTRE n°231 – Février 2024

Lire : l’INFOLETTRE n°231 – Février 2024Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

ÉDITO (Constitutionnalisation de l’IVG)

AU SÉNAT
. QAG – Sécurité aérienne dans le détroit de Taiwan
. Franck Riester succède à Olivier Becht
. Hommage à Robert Badinter

EN CIRCONSCRIPTION
> ROYAUME-UNI – Londres (26 & 29 janv. 2024)
> ROYAUME-UNI – Bridgwater & Bristol (8 fév. 2024)
> ROYAUME-UNI – Londres (9 fév. 2024)
> REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE – Bangui (13-16 fév. 2024)
> ISRAËL – Tel Aviv (18 fév. 2024)

NARCOTRAFIC – Commission d’enquête
. Corruption dans l’Administration

DIPLOMATIE PARLEMENTAIRE
. Royaume-Uni – 120 ans de l’Entente Cordiale
. Inde – Fête nationale
. Pékin met en danger la sécurité aérienne dans le détroit de Taiwan
. Taïwan – Bureau de représentation d’Aix-en-Provence
. Ambassadeur du Rwanda en France
. Ambassadeur d’Arabie saoudite en France

QUESTIONS ÉCRITES
. RCA / Question au gouvernement sur “Africa Ti l’or”, la bière qui pourrait vous mettre en bière
. Critères de délivrance d’une bourse pour les étudiants issus du réseau français à l’étranger (réponse du Gouvernement)

MÉDIAS
. “L’ANEFE 2.0 veut « guider » l’enseignement français à l’étranger” (LePetitJournal – 14 fév. 2024)a
. « Le ministre français des Affaires étrangères opposé à tout changement unilatéral du statu quo dans le détroit de Taiwan » (Taiwan Info – 15 février 2024)

Découvrir l’InfoLettre n°231

QAG – Sécurité aérienne dans le détroit de Taiwan – Q/R Vidéo 4’40

Ce 7 février, je remercie ma collègue Brigitte Devésa de m’avoir associé à sa question au gouvernement au sujet du couloir aérien entre la Chine et Taiwan, pour dénoncer la nouvelle tentative chinoise de nationaliser le détroit de Taiwan.

En effet, Pékin a décidé unilatéralement d’un nouveau tracé de ses itinéraires de vol qui viennent désormais frôler la frontière aérienne officieuse entre Taiwan et la Chine.

Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a choisi de répondre à ma collègue sans détours, ni langue de bois.

Question de Brigitte Devésa :

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Ma question est adressée au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, M. Séjourné.

Tout le monde se souvient du vol MH17 abattu en Ukraine en 2014 par un missile sol-air, tiré par les forces pro-russes du Donbass. Aucun survivant parmi les 283 passagers.

Depuis le 1er février 2024, Pékin met en danger la sécurité aérienne dans le détroit de Taiwan. Un vol Air France passe par ce couloir aérien.

L’administration de l’aviation civile chinoise a décidé, unilatéralement, d’une modification de ses itinéraires de vol dans le couloir aérien M503 qui viennent désormais frôler la frontière aérienne officieuse entre Taiwan et la Chine.

L’objectif de Pékin est clair : harceler les défenses aériennes de Taiwan et de se servir du passage d’avions civils pour camoufler des manœuvres militaires.

Taiwan condamne cette décision et pointe les conséquences néfastes en termes de sécurité des passagers internationaux dont nos ressortissants, en provenance et à destination de Shanghai.

La révocation de l’accord aérien conclu en 2015 entre les deux rives du détroit de Taiwan constitue un coup de force et porte atteinte au statu quo.

Malgré une résolution du Sénat votée en mai 2021 et les différents appels de nombreux pays comme la France, la Chine empêche la démocratie Taiwanaise de siéger à l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

La question que je vous pose, M. le ministre, j’y associe mon collègue Olivier Cadic,

Que va faire la France pour amener la Chine à revenir à l’accord aérien conclu avec Taiwan en 2015 et sécuriser ainsi nos ressortissants ?

Je vous remercie

Réponse de Stéphane Séjourné :

Merci monsieur le Président, madame la Sénatrice.

Permettez-moi d’abord un commentaire sur l’actualité que vous venez de décrire.

Nous sommes évidemment très préoccupés par les tensions croissantes dans le détroit de Taïwan et, pour être très clair sur notre position et la remettre ici de manière transparente avec vous : toute modification unilatérale du statut, nous y sommes opposés ; ainsi que tout usage de la force et de la coercition, nous y sommes opposés également. Pour être très clair, la position de la France est très constante de ce point de vue. C’est un message que la France porte d’ailleurs à haut niveau auprès des autorités chinoises en les encourageant à privilégier le dialogue et éviter toute escalade. La France est attachée à la paix, à la sécurité de la région, cette position se traduit par le passage régulier de notre Marine nationale dans les eaux internationales du détroit. Nous marquons ainsi, en faisant passer la Marine nationale, notre attachement à la liberté de navigation et de survol, conformément au droit international que nous revendiquons dans cette zone.

S’agissant de l’organisation de l’aviation civile, puisque c’était votre question, nous regardons de près avec nos partenaires le développement lié à Taïwan et nous veillons dans ce cadre à ce que son absence ne compromette pas la sécurité aérienne évidemment mais, plus largement, madame la Sénatrice vous le savez, nous avons une position constante de ce point de vue : nous soutenons également, dans le respect de la politique d’une seule Chine, la participation de Taïwan aux travaux d’organisations internationales, mais il faut que les statuts le permettent et que ce soit d’intérêt collectif. Et donc, cas par cas, les organisations donneront un avis que la France suivra, à partir du moment où nous sommes dans le cadre du droit international. Merci

Réplique de Brigitte Devésa, après la réponse du ministre :

M. le Ministre, personne n’est dupe. La Chine, irritée par le résultat de la présidentielle à Taiwan, le gouvernement du Parti communiste chinois cherche désormais à instrumentaliser l’aviation civile pour des considérations politiques et militaires.

La France doit appeler à l’ouverture de négociations pour sauvegarder le statu quo dans le détroit de Taiwan, fondé sur la paix, la sécurité dans le respect mutuel et celui des règles de droit.

Pékin met en danger la sécurité aérienne dans le détroit de Taiwan

Le gouvernement du Parti communiste chinois cherche désormais à instrumentaliser l’aviation civile pour des considérations politiques et militaires.

L’administration de l’aviation civile chinoise a décidé, unilatéralement, d’un « ajustement » de ses itinéraires de vol dans le couloir aérien M503, situé à proximité d’une ligne médiane traversant le Détroit de Taïwan.

Le nouveau tracé, à partir du 1er février 2024, vient frôler la frontière aérienne officieuse entre Taiwan et la Chine.

L’objectif de Pékin est clairement de réduire ainsi le temps d’alerte et de réaction des défenses aériennes de Taiwan pour qu’elles soient constamment mises en alerte.

La Chine a également annoncé ouvrir deux nouvelles lignes civiles dans un sens en direction de Taiwan, pour augmenter encore la pression.

Révoquer sans discussion l’accord aérien conclu en 2015 entre les deux rives du détroit de Taiwan constitue un coup de force fermement condamné par le gouvernement taïwanais qui pointe les conséquences en termes de sécurité aérienne des passagers internationaux.

Cela concerne aussi nos ressortissants, puisque les vols de compagnies étrangères comme Air France, en provenance et à destination de Shanghai, empruntent cet itinéraire.

En 2023, on a compté près de 1800 incursions d’avions de combat chinois dans la zone de défense aérienne de Taiwan.

Étant exclues de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), malgré les différents recours de nombreux pays comme la France, les autorités de Taiwan en appellent au soutien international et exigent des négociations immédiates.

Cette manoeuvre qui s’ajoute à l’envoi presque quotidien de ballons de surveillance dans l’espace aérien de Taïwan,  dénote une nouvelle fois l’intention de la Chine de nationaliser le Détroit de Taïwan, voie navigable internationale comme le réaffirme clairement notre loi de Programmation militaire 2024-2030 (Lire : Amendement adopté – Liberté de circulation maritime en mer de Chine et Détroit de Taïwan du 29 juin 2023).

La France doit appeler à l’ouverture de négociations le plus vite possible pour sauvegarder le statu quo dans le Détroit de Taïwan, fondé sur la paix, la sécurité dans le respect mutuel et celui des règles de droit.

La nouvelle politique de défense allemande – Audition de l’IFRI – vidéo Q/R (5m)

Ce 25 octobre, notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Cédric Perrin, a reçu Elie Tenenbaum et Léo Péria-Peigné, respectivement directeur et chercheur à l’Institut français des relations internationales (IFRI).

Nos invités sont les auteurs d’un rapport sur l’armée allemande : “La Bundeswehr face au changement d’ère” qui relate les nouvelles ambitions affichées outre-Rhin.

VERBATIM

Vous avez rappelé opportunément la différence de vision stratégique de défense entre la France et l’Allemagne.

L’Allemagne a fait le choix stratégique de s’arrimer au gaz russe pour son énergie ; de s’arrimer â la Chine pour son industrie et de s’arrimer aux USA pour la défense.

Nous n’avons partagé aucune de ces orientations.

Je laisse chacun juge de la pertinence des choix stratégiques outre-Rhin.

Une crise dans le détroit de Taiwan serait très grave pour nos intérêts économiques et toute la chaine de valeur.

En décembre 2022, Rhodium group a estimé à 2500 milliards de $, le coût économique d’un simple blocus de Taīwan.

Les conséquences économiques seraient plus lourdes pour les pays européens que celles de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Comment la vision stratégique allemande d’une armée tournée vers le défense continentale répondrait aux enjeux de l’Indo-Pacifique ?

Sénat – Taïwan – Fête nationale

Merci à Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur François Chihchung Wu 吳志中 et son épouse pour leur invitation donnée à l’occasion de la fête nationale de Taiwan.

Devant un parterre de parlementaires français venus en nombre tout comme les invités, l’Ambassadeur est revenu sur l’exceptionnel rapprochement entre la France et Taiwan intervenu ces dernières années.

Je lui suis reconnaissant d’avoir souligné que « la France est la première puissance au monde inscrire dans une loi le principe de la défense du droit de circulation maritime international pour maintenir la stabilité de la région », et d’avoir mentionné mon passage sur les îles Pescadores (compte-rendu) pour expliquer ce progrès résultant de mon amendement à la LPM (mon intervention).

S’en sont suivis les discours de l’ancien ministre Alain Richard, et président du groupe d’amitié France-Taiwan au Sénat et d’Éric Bothorel, député des Côtes d’armor et président du même groupe à l’Assemblée nationale.

Alain Richard a expliqué « Quand, il y a une Fête nationale, c’est qu’il y a une nation » et de citer Ernest Renan : « l’existence d’une nation est un plébiscite de tous les jours ». L’adhésion des Taïwanais à leur système démocratique démontre qu’il y a bien une nation taïwanaise. Il a ajouté « Il y a un état de droit à Taiwan, donc il y a un État ».

Une nation, un État, rien ne justifie que Taiwan ne puisse participer aux organisations internationales comme l’OMS, l’OACI, Interpol…

Très heureux d’avoir retrouvé AbdouRahma Yassin, Ambassadeur du Somaliland en France et André Gattolin, ancien sénateur et animateur de l’IPAC en France. +d’image

En circonscription à Taïwan 2/2 – Penghu (19 sept. 2023)

Diplomatie parlementaire

Mairie de Penghu

À la faveur de mon déplacement sur les îles Pescadores situées dans le détroit de Taïwan, j’ai été reçu à la mairie de Penghu.

La rencontre avec Kuang-Fu Chen, maire de Penghu, m’a permis de découvrir les attraits de ces îles élues plus belles plages du monde.

Le maire m’a appris que 19 Français ont choisi ces îles comme lieu de villégiature.

Ma venue dans le détroit de Taiwan était destinée à rappeler son importance aux yeux de la France, comme exprimée dans la loi de programmation militaire.

J’ai aussi mis en avant les opportunités de coopération culturelle au travers du programme Villa Formosa pour les résidences d’artistes, la disponibilité d’assistants de langue française pour le développement de la francophonie, les opportunités de jumelage avec les villes françaises liées à l’amiral Courbet.

J’ai également eu l’opportunité de mentionner l’engagement de la France en faveur de la biodiversité pour protéger la nidification des tortues vertes en difficulté sur les îles Pescadores.

Je conserverai de cet entretien le souvenir d’un maire charismatique et la chaleur de son accueil. Après avoir entendu mon discours, le maire enjoué m’a baptisé à plusieurs reprises son “frère”.

Une immense statue de Mazhu, déesse de la mer a été érigée l’an dernier pour protéger l’île.

Je souhaite aux habitants des Pescadores de vivre en paix à tout jamais. +d’images

📌 Discours prononcé le 19 septembre 2023, depuis le Détroit de Taiwan

Monsieur le Maire,

Je viens pour la première fois à Penghu aux Îles Pescadores et je vous remercie de m’y accueillir.

Cela m’a permis de déposer une gerbe à la mémoire de l’Amiral Courbet.

Cet amiral a dirigé avec succès la flotte française lors de la guerre franco-chinoise, il y a 140 ans.

Il est mort sur cette île et est entré dans la légende des grands officiers de marine française.

Je veux lui rendre hommage et j’espère que son sacrifice rappellera à chacun l’histoire commune qui unit nos deux pays France et Taiwan.

La France est consciente que le monde devient de plus en plus dangereux.

Lors des débats au Sénat français cet été, j’ai proposé d’amender la loi de programmation militaire.

J’ai fait inscrire dans cette loi que la France a désormais l’obligation de défendre la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan et la mer de Chine méridionale en tant que puissance indopacifique, afin de préserver la paix et la stabilité dans la région.

Le Président Macron a promulgué la loi, le mois dernier.

L’indopacifique génère aujourd’hui près de 40 % de la richesse globale et pourrait représenter plus de 50 % du PIB mondial en 2040, selon les prévisions du FMI.

Au moins la moitié du fret mondial transite par cette zone qui concentre l’essentiel des réserves mondiales de matières premières critiques : lithium, nickel et cuivre.

À mes yeux, protéger la paix dans le détroit de Taiwan et en mer de Chine méridionale correspond aux intérêts nationaux stratégiques de la France et c’est essentiel à une région indopacifique libre, ouverte et prospère.

La militarisation en cours par Pékin en mer de Chine méridionale fait craindre que cette liberté de circulation maritime ne soit à terme menacée dans cette zone.

La résurgence des incidents observés en mer de Chine est liée à la volonté du régime de Pékin de s’approprier un espace maritime international, comme le démontre la carte publiée lundi par le ministère chinois des Affaires étrangères.

La Chine a de nombreux conflits territoriaux avec ses voisins : le Japon, le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et bien sûr Taïwan.

Non content de ne pas respecter le droit international alors qu’il n’est pas conforme à ses objectifs, Pékin menace directement la libre circulation du commerce international en prétendant que les eaux du détroit de Taiwan sont sous souveraineté chinoise.

Cette approche prédatrice de la Chine associée à une marine de guerre qui progresse en quantité comme en qualité, cherchant à rivaliser avec la marine américaine, crée l’escalade.

Elle est même susceptible de déclencher un conflit international si Pékin rompait le statu quo en tentant d’envahir Taiwan, à l’image de ce que nous observons en Ukraine avec la Russie.

Le détroit de Taiwan est un corridor clé pour l’économie mondiale.

Il constitue un passage obligé pour les principaux flux maritimes commerciaux qui relient l’Europe, le Moyen-Orient et les principaux ports chinois, coréens et japonais. 70% du trafic mondial de conteneurs et 50% des flux d’hydrocarbures et de gaz naturel liquéfié y transitent.

Parce que le détroit de Taïwan est un des axes les plus stratégiques au monde le déclenchement d’une guerre dans la région aurait des conséquences catastrophiques pour le transport maritime et l’économie mondiale.

Taiwan est devenu la 16ème puissance économique et aurait sa place dans le G20.

Taïwan est en train de faire échec au discours du Parti communiste chinois, selon lequel la démocratie ne serait pas le bon modèle pour le développement des pays.

Les intentions répétées du président Xi Jinping de rompre le statu quo pour prendre le contrôle de Taiwan par la force, si nécessaire, nous préoccupent de plus en plus.

La multiplication d’exercices militaires sous de faux prétextes de la part de l’armée chinoise, comme des visites de parlementaires étrangers à Taiwan ou d’élus taiwanais à l’étranger, constituent de fait une remise en cause du statu quo par la Chine.

En mettant en danger la liberté de navigation dans la mer de Chine méridionale mais également dans le détroit de Taiwan, la Chine menace toutes les économies du monde.

Il y a deux ans, je venais à Taiwan pour annoncer que les Taïwanais ne sont pas seuls.

Les Taïwanais incarnent des valeurs universelles auxquelles les pays démocratiques comme la France adhèrent.

Chacun peut mesurer l’attention que le monde entier porte désormais à Taiwan.

Les îles Pescadores sont au centre du détroit de Taiwan.

Menacer leur sécurité reviendrait à menacer l’équilibre du monde.

Personne ne sait jusqu’où cela nous mènerait.

Voilà pourquoi il est important de rappeler ici que rien n’est plus précieux que de protéger cet espace pour préserver la paix dans le monde.

Discours prononcé en anglais

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Devoir de mémoire

Amiral Courbet

Lors de mon passage à Penghu, j’ai voulu déposer une gerbe devant la stèle consacrée à l’amiral Courbet.

Cet amiral, natif d’Abbeville, a dirigé avec succès la flotte française lors de la guerre franco-chinoise, en 1884 et 1885.

Il a joué un rôle clé dans la protection des intérêts français en Chine et en Indochine.

L’amiral a choisi les îles Pescadores pour en faire la base de ses navires dans la région.

Il est mort sur cette île des suites d’une maladie et est entré dans la légende des grands officiers de marine française. Il laissera un héritage durable dans la région, notamment en renforçant la position française en Asie de l’Est.

Une frégate de la marine nationale porte actuellement son nom.

Mon hommage est également destiné à ce que son sacrifice rappelle à chacun l’histoire commune qui unit nos deux pays France et Taiwan. +d’images

En circonscription à Taïwan 1/2 – Taipei & Hsinchu (18-21 sept. 2023)

Taiwan est un partenaire important de la France en Asie et en particulier dans le cadre de notre stratégie indo-pacifique.

Le 18 septembre marquait le début de mon troisième déplacement à Taiwan (oct. 2021 & sept. 2022) depuis le début de mon mandat.

Toute ma gratitude au MOFA, au BFT, à la CCIFT et au LIFT pour l’organisation de ce troisième déplacement à Taiwan, qui m’a permis de me rendre dans le Détroit.

Les provocations croissantes du Parti communiste chinois à Pékin et ses tentatives permanentes de déstabiliser Taiwan constituent des atteintes au statu quo qui menacent l’équilibre du monde.

Très reconnaissant des propos chaleureux concernant la LPM tenus par tous mes interlocuteurs.
Ils démontrent que la voix de la France, puissance de l’Indopacifique, en faveur du statu quo a été entendue à Taiwan.

Diplomatie parlementaire

Bureau Français de Taïwan (BFT)

Accueilli à l’aéroport par Franck Paris, directeur du Bureau Français de Taïwan, et une délégation du ministère taïwanais des Affaires étrangères (MOFA), je me suis rendu, dès mon arrivée au BFT, situé au 35ème étage de la tour 101.

Franck Paris m’a accompagné pour une visite de nos bureaux afin de me permettre de rencontrer les agents et d’apprécier les conditions d’accueil offertes aux Français pour les formalités administratives.

Depuis cet été, le directeur succède à Jean-François Casabonne Masonnave qui a réalisé un travail considérable, durant 4 ans, pour faire avancer la relation bilatérale avec Taiwan.

La séance de briefing a permis d’aborder tous les sujets : développement du LIFT (Lycée International Français de Taipei), diplomatie économique, diplomatie parlementaire, francophonie, communauté française, sécurité du détroit, cyber sécurité…

Si la France n’entretient pas de relations diplomatiques officielles avec Taiwan depuis 1964, les deux pays développent des échanges soutenus dans le domaine économique, industriel, scientifique, de l’innovation et de la technologie, notamment numérique, mais également culturelle et éducative.

La France partage avec Taiwan des valeurs démocratiques et une ambition commune pour la promotion des droits humains.

Depuis mon premier passage sur l’île en octobre 2021, la relation entre nos deux pays s’est considérablement renforcée.

Merci à l’équipe du BFT pour ce tour d’horizon et pour leur participation avec le MOFA à la construction de mon programme de travail pour la semaine à venir. +d’images

Vice-premier ministre

Les progrès observés dans la relation bilatérale depuis deux ans entre nos deux pays permettent d’anticiper de nouvelles évolutions très positives dans les prochains mois.

Très honoré d’avoir eu l’opportunité de m’entretenir avec Wen-tsan Cheng, vice-premier ministre du Yuan exécutif en présence de Dr. Roy Chun Lee, vice-ministre des Affaires étrangères et de Franck Paris, directeur du BFT.

J’ai été très sensible à ses compliments à l’égard de la loi de programmation militaire qui prend en compte la défense de la liberté de circulation dans le détroit de Taiwan.

Le Parti communiste chinois cherche à isoler diplomatiquement Taiwan et a eu une politique criminelle en tentant de bloquer la livraison des vaccins allemands BioNTech pendant la crise Covid.

Les mesures prises par le gouvernement ont permis à Taiwan d’afficher un bilan parmi les plus faibles au monde en nombre de décès par habitant. Taiwan est sorti grandi de la pandémie en améliorant sa visibilité à l’international, appuyée par la campagne “Taiwan can help”.

Wen-tsan Cheng a regretté qu’aucune visite française de niveau ministériel n’ait eu lieu à Taiwan depuis 1998, à la différence des Allemands et des Britanniques. J’ai partagé les regrets du vice-premier ministre en rappelant que j’avais interpellé récemment la ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur le sujet en commission (compte-rendu).

En revanche, des ministres taïwanais se rendent souvent en France. Les échanges dynamiques et les coopérations riches se développent entre nos deux territoires, à l’image de l’investissement de ProLogium à Dunkerque.

Taiwan est devenu un partenaire important pour la France. 21ème économie mondiale, lors de mon précédent passage en 2021, Taiwan pointe désormais à la 16ème place.

En conclusion, j’ai souligné que les progrès observés dans la relation bilatérale depuis deux ans entre nos deux pays permettent d’anticiper de nouvelles évolutions très positives dans les prochains mois. +d’images

Vice-ministre des Affaires étrangères

Rencontre avec Dr. Roy Chun Lee, vice-ministre des Affaires étrangères à l’occasion d’un déjeuner au MOFA, en présence de Franck Paris, directeur du BFT, Alexandre Levy, fondateur du LIFT, et Stéphane Peden, directeur de la chambre de commerce Franco-taïwanaise.

Le vice-ministre a salué la promulgation de la loi de programmation militaire par Emmanuel Macron, cet été. La LPM intègre l’amendement que j’avais déposé qui vise à garantir la liberté de circulation maritime en mer de Chine et dans le détroit de Taiwan (compte-rendu).

Le vice-ministre a souligné l’importance du LIFT (Lycée international français de Taipei), qui symbolise la rencontre entre deux systèmes éducatifs et conforte le statut international de la capitale Taipei.

J’ai remercié le MOFA pour avoir facilité mon troisième déplacement sur l’île et salué le dynamisme du poste diplomatique de Taiwan en France dirigé par l’ambassadeur François Wu.

L’image de Taiwan a considérablement progressé depuis deux ans dans l’hexagone.

Les visites successives de ministres taïwanais en France et la décision d’investissement de Prologium à Dunkerque ont contribué à rapprocher encore nos deux pays.

J’ai salué le développement du réseau diplomatique taiwanais plus étendu que ceux de pays comme la Suède ou Israël.

L’ouverture d’un nouveau poste diplomatique en Lituanie au mois de novembre en 2021 a marqué une nouvelle étape dans les relations entre l’UE et Taïwan. J’ai pris note de l’ouverture de nouveaux bureaux en 2023 à Milan, à Montréal et à Bombay.

J’ai également félicité le MOFA pour son action au Somaliland. La visite de l’ambassade de Taiwan à Hargeisa en juillet dernier m’a permis d’apprécier les efforts déployés par l’île pour accompagner le développement des pays africains. +d’images

SG de la Sécurité nationale

Comme il y a deux ans, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec S.E.M. Wellington Koo, Secrétaire général du Conseil de la Sécurité nationale qui s’est réjoui de la nouvelle LPM française.

Lors de ma première visite avec la délégation conduite par Alain Richard (compte-rendu), notre arrivée avait fait l’objet de 53 incursions aériennes chinoises dans la zone d’identification sur 3 jours. Cette fois, il a été enregistré 103 incursions le jour de mon arrivée !

Cela m’a permis de saluer l’action des escadrons taïwanais qui défendent l’espace aérien et de prendre des nouvelles de nos mirages 2000-5 qui les équipent depuis 26 ans.

Le Mirage 2000 reste un des meilleurs avions de chasse et il joue un rôle majeur pour protéger Taiwan. Dans le cadre de notre mission de contrôle de l’action du gouvernement, il nous appartient aussi de veiller à ce que la France maintienne parfaitement les équipements militaires fournis. Il en va de la sécurité des pilotes et du respect des engagements de la France dans le temps.

Le secrétaire général m’a demandé quels enseignements je tirais du conflit en Ukraine. J’ai répondu : Il est plus facile de commencer une guerre que de la finir.

Voilà qui devrait faire réfléchir sur l’autre rive.

Et chacun de pouvoir observer que Taiwan n’est pas seul…

Ministère du Numérique (MODA)

Taiwan est victime quotidiennement de millions d’attaques cyber.

Il est observé que l’île est un laboratoire pour les cyber-attaquants, avant de dupliquer et d’orienter leurs attaques vers l’Union européenne.

Chargé du cyber à la commission des Affaires étrangères et de la Défense, Taiwan m’apparaît être au niveau des cinq pays démocratiques les plus aguerris au monde en matière cyber et susceptible d’apporter une grande expertise à la France.

Je suis reconnaissant envers Mme Chun-Yin Lin, directeur adjointe de l’administration de la cybersécurité au MODA, qui m’a reçu en présence de représentants des trois administrations chargées de la cybersécurité, de Franck Paris, directeur du BFT, Cléa Le Cardeur, directrice adjointe, et Jérôme Douaud, conseiller politique.

J’ai pris connaissance de l’évolution de la structure de la défense nationale en cybersécurité et de l’administration qui lui est consacrée au sein du MODA, créée l’an dernier.

La France est invitée à participer à l’exercice international de cyber-défense, organisé prochainement par Taiwan.

Autre forme de cyber-attaque, la guerre de l’information est un conflit caché. Le numérique et les réseaux sociaux permettent à la désinformation de se répandre tel un virus, afin de saper la confiance des citoyens dans leurs dirigeants et la démocratie.

Le MODA m’a transmis un document sur les stratégies de Taiwan pour combattre ce phénomène exploité par les régimes autoritaires afin d’affaiblir les démocraties.

Je remercie le MODA pour ses précieux enseignements et son souci constant de partager son expérience afin de nous aider à nous protéger. +d’images

Ministre du Travail

Entretien avec S.E. Mme Ming-Chun Hsu, ministre du travail de Taiwan, depuis 2018.
La ministre est venue en France l’été dernier et a rencontré le délégué général de WorldSkills Lyon 2024. Celle-ci a a félicité la France d’avoir obtenu la responsabilité d’organiser les mondiaux des métiers l’an prochain.

La ministre m’a annoncé que les finales nationales des métiers viennent de se dérouler sur l’île. L’équipe de Taïwan sera composée de 59 participants concourant aux épreuves de 51 métiers lors des Worldskills Lyon 2024.

À l’image de la France qui a profondément reformé son approche en faveur de l’apprentissage, la ministre s’est engagée en faveur de réformes pour la formation professionnelle.

Ravi d’apprendre que Taiwan s’engage fortement pour contribuer au succès des mondiaux des métiers à Lyon et affiche sa volonté de renforcer ses échanges avec la France pour développer l’apprentissage. +d’images

Parlement – Yuan législatif

Les relations entre nos deux parlements s’intensifient à l’image de nos échanges économiques qui prennent une nouvelle dimension.

Rencontres en deux temps avec Chi-Chang Tsai, vice-président du Yuan législatif et Shih-Ying Tsai, président du groupe d’amitié Taïwan-UE, dans le cadre de la diplomatie parlementaire avec le Yuan législatif, en présence de Franck Paris, directeur du BFT.

Le député Shih-Ying Tsai m’a invité à déjeuner à L’Escargot, un restaurant français pour notre cinquième rencontre depuis deux ans.

Dans le prolongement de la conférence internationale parlementaire sur la sécurité et le renseignement de Londres (compte-rendu), lors de laquelle nous sommes intervenus deux semaines plus tôt, le député pense qu’il faut un forum consacré à la sécurité régionale dans l’Indopacifique qui intègre la dimension cyber.

Je serais ravi de participer à un forum réunissant des parlementaires du monde entier organisé à Taipei par le Yuan législatif sur ce sujet.

Dans un second temps, Chi-Chang Tsai, vice-président du Yuan législatif, m’a reçu au Yuan législatif pour un entretien privilégié.

Le vice-président avait conduit une délégation de députés transpartisans, en avril dernier au Sénat, à la faveur de la réunion de la chambre de commerce internationale taïwanaise.

Les relations entre nos deux parlements s’intensifient à l’image de nos échanges économiques qui prennent une nouvelle dimension. Les investissements de Prologium à Dunkerque ou de l’Air liquide à Taiwan en témoignent.

Le développement du LIFT soutenu par le Yuan législatif se poursuit. Il incarne le trait d’union éducatif entre nos deux pays qui illustre le nouvel élan apporté depuis deux ans à nos échanges culturels.

Le vice-président a félicité la France pour la loi de programmation militaire promulguée en août et son engagement en faveur du statu quo et de la liberté de navigation en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taiwan.

La France considère que les relations entre les deux rives doivent reposer sur un dialogue constructif afin de trouver un règlement pacifique sur la question de Taiwan et assurer la prospérité de la région. +d’images

Maire de Taipei

Rencontre avec Wan-An Chiang, nouveau maire de Taipei, qui souhaite donner un rayonnement et une dimension internationale à la capitale.

L’objectif de cet entretien avec le maire était de présenter le LIFT qui entame sa deuxième rentrée scolaire, et d’exprimer la gratitude de notre communauté à toutes les personnes de la mairie de Taipei qui ont été déterminantes pour créer le LIFT et lui offrir un cadre très favorable au sein de la Liu Gong High School.

Ce succès bénéficie désormais à 80 enfants taïwanais ou français.

Le soutien du maire au projet garantirait la pérennité de l’établissement ouvert et permettrait d’assurer son développement, au travers d’un second site pour accueillir les classes de collège.

Le LIFT avait préparé un document explicitant le détail de la deuxième phase du projet, dont je me suis fait le porteur.

J’étais accompagné de Franck Paris, directeur du BFT, Cléa Le Cardeur, directrice adjointe, Cécile Renault, conseillère de coopération et d’action culturelle, et d’Alexandre Lévy, fondateur du LIFT.

Wan-An Chiang a marqué son intérêt pour le projet et m’a impressionné car il en avait tous les détails en tête. Il a fait preuve de beaucoup de bienveillance.

J’ai formé le vœu que nous puissions ouvrir ensemble le collège du LIFT à la rentrée prochaine.

Le maire m’a annoncé que la “nuit blanche” de Taipei qui a lieu chaque année se tiendra à nouveau le premier samedi d’octobre. Lancée à l’initiative du poste diplomatique en 2016 sur le modèle parisien (gratuité, nuit, création contemporaine), la nuit blanche de Taipei réunit plus de 400 000 personnes et a atteint un nouveau record comme la plus fréquentée hors Paris en 2022. +d’images

Communauté française

Soirée au BFT

Merci à Franck Paris, directeur du Bureau français de Taipei (BFT) pour avoir organisé une réception avec des représentants de la communauté française de Taiwan à sa résidence, le soir de mon arrivée.

J’ai échangé avec Mme Nawal Ghedhaifi, cheffe de la section consulaire et administrative, arrivée cet été du consulat de Calcutta.

La communauté française de Taiwan a fortement progressé durant ces dix dernières années pour atteindre 2735 inscrits. Près de 75% sont installés à Taipei.

Cette communauté est jeune, puisque 70% affiche moins de 45 ans. 50% des enfants sont binationaux du fait du nombre important de couples mixtes.

Le ministère taïwanais de l’éducation estime à 1600 étudiants français présents sur le territoire.

À la faveur de mes échanges toujours très chaleureux avec les participants, j’ai également eu le plaisir de rencontrer les dirigeants de l’Association des Français de Taiwan. +d’images

Enseignement

Lycée International Français de Taipei (LIFT)

Le développement du LIFT constitue mon projet principal pour Taiwan.

La rencontre avec l’équipe du Lycée International Français de Taipei me permet enfin d’apprécier la concrétisation de l’idée présentée par Alexandre Lévy, lors de mon premier passage en octobre 2021, en compagnie de la délégation conduite par Alain Richard.

Le LIFT incarne le nouvel élan que nous avons souhaité donner à la relation bilatérale.

Lancé l’an dernier, pour les classes de primaire, le LIFT a ouvert sa classe de 6ème à la rentrée de septembre. Grâce au soutien de la mairie de Taipei, le LIFT offre aux premiers élèves un cadre très favorable au sein de la Liu Gong Junior High School.

Lors de la réunion de travail en présence de Franck Paris, directeur du BFT, Cécile Renault, conseillère de coopération et d’action culturelle et l’équipe du LIFT : Alexandre Lévy, fondateur ; Amy Chen, présidente ; Anthony Belin, directeur exécutif, nous avons évoqué les prochaines étapes : ouverture d’un second site pour accueillir progressivement les 4 classes de collège, création de classes de maternelle, pérennité des installations, classes d’adaptation à l’apprentissage en français…

L’objectif de la réunion était de préparer mon entretien prévu avec le nouveau maire de Taipei, afin de lui exposer les progrès et les projets du LIFT pour obtenir son soutien.

Le LIFT a proposé des projets communs pour que la cohabitation bénéficie aux deux parties.

La visite des classes lors des activités extra-scolaires : sportives avec le Jiu Jitsu, musicales ou culinaires avec un apprentissage de la pâtisserie, m’a permis d’observer la mixité des activités proposées aux enfants.

Félicitations et merci à tous ceux qui ont permis de créer le LIFT et qui œuvrent à le faire grandir. +d’images

Diplomatie économique

Chambre de commerce

Ultime séquence de mon déplacement à Taiwan, une réception organisée par la Chambre de commerce et d’industrie (CCIFT) pour me permettre d’échanger avec des représentants des 210 membres de la CCIFT.

Toute ma reconnaissance à Benjamin Lamberg, président de la CCIFT, Stéphane Peden, DG de la CCIFT et ses équipes pour m’avoir offert cette opportunité de mesurer la dynamique des relations d’affaires franco-taiwanaises.

Mon intervention, comme celle de Franck Paris, directeur du Bureau Français de Taipei, affichaient la même détermination et confiance dans la prospérité future de la collaboration entre Taiwan et la France.

La CCIFT a joué un rôle considérable avec la création de Lycée International Français de Taipei qui forme la génération future qui sera le trait d’union de nous deux pays.

J’ai rappelé que le soutien au développement de cette initiative constitue mon projet prioritaire pour l’île.

Merci enfin à Arthur Carvalheira, fondateur de Vavin.tw, qui a raccourci son déplacement en France pour être présent et m’accueillir. Son sens de l’hospitalité associé à son choix avisé de vins, champagne, plateaux de produits venus de nos terroirs font de lui un formidable ambassadeur de la gastronomie française à Taiwan. +d’images

Air Liquide (Hsinchu)

Une start-up de 500 millions d’euros qui ne manque pas d’air !

Visite de l’usine Air liquide située à Hsinchu, organisée par Olivier Letessier, président de ALFE (JV Air liquide – Far Eastern).

Air Liquide est un leader mondial des gaz, technologies et services pour l’industrie et la santé. Présent dans 73 pays avec 67100 collaborateurs, le Groupe sert plus de 3,9 millions de clients et de patients.

En 2022, Air Liquide a investi 500 millions d’euros dans trois nouvelles unités de production destinées au secteur des semi-conducteurs à Taiwan. C’est autant que son chiffre d’affaires annuel sur l’île.

Ces unités approvisionnent les usines de dernière génération des clients en larges volumes de gaz industriels de très haute pureté pour accompagner le développement de ses clients dans les semi-conducteurs à l’image de TSMC, leader du secteur, qui investit 35 milliards de dollars par an.

Le site visité est de dernière génération. Il émet 20% de CO2 en moins pour la même production par unité de volume. ALFE compte 780 employés et recrute 10 à 15 collaborateurs par mois. L’entreprise prévoit de passer le cap des 1000 collaborateurs fin 2025. +d’images

Comité Semi-conducteurs – CCIFT

Le comité des semi-conducteurs de la Chambre de commerce franco-taïwanaise (CCIFT) met en lumière les positions stratégiques de Taïwan dans la chaîne d’approvisionnement technologique et identifie les principaux avantages pour les innovations françaises à l’échelle mondiale.

Merci à Stéphane Peden, directeur de la Chambre, de m’avoir convié à la réunion de ce Comité, en présence de Franck Paris, Alain Chouan et de collègues du Bureau Français de Taipei.

J’ai eu l’opportunité de visiter les locaux de la CCIFT qui offrent des bureaux ou des espaces partagés pour faciliter l’implantation d’entreprises françaises à Taiwan. +d’images

Culture

Action culturelle – Gautier Capuçon

Taiwan dispose d’une offre culturelle de niveau international.

Gautier Capuçon est l’un des ambassadeurs les plus éminents du violoncelle du XXIe siècle. Se produisant aux quatre coins du monde, il est revenu à Taiwan, 9 ans après sa précédente performance, pour un concert avec Jérôme Ducros au piano au National Concert Hall.

Cette soirée très réussie soutenue par le Crédit Agricole a permis de mettre en valeur le talent des virtuoses français, auprès du public taïwanais.

Le choix d’interpréter “My way” pour conclure le concert m’est apparu très pertinent pour Taiwan.

Très reconnaissant à Benjamin Lamberg, directeur du Crédit agricole à Taiwan et président de la chambre de commerce franco-taiwanaise, de m’avoir invité en compagnie du directeur du BFT et de nombreux représentants de la communauté d’affaires à cette superbe mise en valeur de notre action culturelle. +d’images

Revue de presse

– TaiwanPlus News (19 sept.) : Cadic: France concerned about Taiwan, despite distance. (Louise Watt talks to Olivier Cadic – the French senator who pushed for Paris to commit to defending freedom of navigation in the Taiwan Strait).

– Taiwan Info (20 sept.) : Le vice-premier ministre Cheng reçoit le sénateur français Cadic
– Taiwan Today (19 sept.) : Vice Premier Cheng receives French Senator Cadic
– Tapei Times (19 sept.) : France’s Olivier Cadic lands
– Taiwan Today (19 sept.) : Le sénateur français Olivier Cadic en visite à Taiwan
– ICRT (19 sept.) : French Senator Olivier Cadic on 3rd Visit to Taiwan
– Taiwan News (18 sept.) : French defense official touches down in Taiwan
– Financial Review (18 sept.) : China sends ‘record’ 103 warplanes toward Taiwan amid US visits
– NTD TV (18 sept.) – Vidéo : (traduction) Le vice-président de la commission des Affaires étrangères du Sénat français s’est rendu à Taiwan pour la troisième fois pour exercer son influence dans les relations amicales avec Taiwan.

Londres – Parliamentary Intelligence-Security Forum

Ce 31 août, mon intervention au Parliamentary Intelligence-Security Forum à Londres a porté sur l’importance du détroit de Taïwan.

Face à 290 parlementaires de 60 pays et de nombreux délégués spécialisés sur toutes les questions de sécurité, j’ai développé les raisons qui ont amené la France à inscrire la défense de la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan et la mer de Chine méridionale dans la loi de programmation militaire (LPM) promulguée cet été.

En mettant en danger la liberté de navigation dans la mer de Chine méridionale mais également dans le détroit de Taiwan, la Chine menace toutes les économies du monde.

Voilà pourquoi il est apparu urgent et important pour la France d’inscrire dans sa loi la nécessaire défense du droit à la circulation maritime dans cette région, notamment en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taïwan.

Quel que soit le contentieux entre la Chine et Taiwan, la liberté de circulation maritime s’impose, tout comme celui du respect du droit international.”

Un grand merci à notre hôte, Alicia Kearns, pour cette opportunité exceptionnelle d’échange et de dialogue.

Version écrite en Français
Version écrite en Anglais

Médias – “Importance mondiale du détroit de Taiwan” (Tapei Times – 09/08/2023)

Un éditorial du Tapei Times rappelle que la législation française comprend désormais l’obligation de défendre la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan et la mer de Chine méridionale.

En effet, suite à l’adoption de mon amendement en ce sens (mon intervention) dans notre loi de programmation militaire (2024-2030), la France, seul membre de l’UE possédant des territoires dans l’Indopacifique, doit considérer la menace chinoise sur le commerce mondial et l’ordre international.

Lien vers l’article : Global importance of Taiwan Strait

TRADUCTION

Importance mondiale du détroit de Taiwan

Le président français Emmanuel Macron a signé mardi la semaine dernière la plus forte augmentation du budget de la défense de la France en 50 ans. Dans la même législation, la France s’engage à sauvegarder la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan.

Le Parlement français a adopté le projet de loi le mois dernier, stimulé par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la position agressive de la Chine en Asie. Il accorde un budget de défense de 413 milliards d’euros (453,3 milliards de dollars) pour les sept prochaines années afin de porter les dépenses militaires du pays à plus de 2 % du PIB d’ici 2025.

La législation stipule que la France a l’obligation de défendre la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan et la mer de Chine méridionale en tant que puissance indo-pacifique.

En raison du commentaire controversé de Macron en avril appelant l’Europe à ne pas suivre l’exemple des États-Unis et à éviter un conflit potentiel à Taiwan, certains politiciens taïwanais sceptiques ont demandé si la législation se concentrait uniquement sur la protection de la liberté de mouvement du pays, pas nécessairement la Détroit de Taïwan ou Taïwan.

Cependant, le sénateur français Olivier Cadic, l’un de ceux qui ont proposé la législation, a clairement indiqué lors des délibérations que les actes prédateurs de Pékin étaient ce qui avait poussé la France à contribuer à la protection de la liberté de navigation dans la région indo-pacifique. Ces actes comprennent des tentatives de revendiquer les mers internationales comme siennes, le harcèlement des opérations de pêche légales, la construction de bases militaires et des incursions dans les eaux souveraines d’autres nations, ainsi que la puissance militaire toujours croissante de la Chine.

La Chine a non seulement fait la sourde oreille aux décisions des tribunaux internationaux concernant ses revendications en mer de Chine méridionale, mais elle revendique également le détroit de Taiwan, qui constitue une menace directe pour le commerce mondial, le transport maritime et l’ordre international, a déclaré Cadic. Une confrontation militaire dans le détroit de Taiwan ou la mer de Chine méridionale aurait un effet majeur sur le commerce et le trafic mondiaux.

La législation française indique que la protection de la paix dans le détroit de Taiwan est conforme aux intérêts nationaux stratégiques de la France et est essentielle pour une région indo-pacifique libre, ouverte et prospère. Ce type de reconnaissance se développe dans la société internationale. L’alliance mondiale des démocraties a convenu que la paix devait être maintenue dans le détroit de Taiwan, car les troubles régionaux se répercuteraient dans le monde entier.

Non seulement Washington a augmenté les transits de la marine américaine et de la garde côtière par le détroit de Taiwan ; depuis que la frégate française le Vendémiaire a traversé la voie navigable en 2019, la marine française a continué les transits environ une fois par an. D’autres démocraties telles que l’Australie, le Canada, l’Allemagne, le Japon et les Pays-Bas ont mené des opérations similaires.

C’est un signe que les alliés démocratiques affirment de plus en plus leur droit à la liberté de navigation dans les eaux internationales proches de la Chine, montrant qu’ils regardent la Chine non seulement en termes commerciaux, mais aussi d’un point de vue militaire géopolitique.

Alors que les démocraties du monde unissent leurs forces pour faire face aux actions agressives de la Chine, de la Russie et de la Corée du Nord – qui commencent à ressembler à un nouvel “axe du mal” – le détroit de Taiwan et Taiwan deviendront inévitablement un canal stratégique crucial qu’ils ne peuvent pas se permettre perdre.

Taïwan doit sûrement tout mettre en œuvre pour se défendre contre les agressions venant de l’autre côté du détroit. Il devrait travailler avec la France et d’autres nations partageant les mêmes idées pour défendre l’ordre international fondé sur des règles et les droits de tous les pays à naviguer librement dans les mers de la région, ce qui à son tour protégerait Taïwan.

Lire l’article : Global importance of Taiwan Strait

LPM – Amendement adopté – Liberté de circulation maritime en mer de Chine et détroit de Taïwan

Ce 28 juin, lors des discussions sur le projet de loi de programmation militaire (2024 à 2030), j’ai voulu faire rappeler dans la LPM que la France, seul pays européen présent dans l’Indo-pacifique, contribue à la défense du droit à la circulation maritime dans cette région, notamment en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taïwan, afin de préserver la paix et la stabilité de la région.

L’avis favorable de la commission des Affaires étrangères et celui du gouvernement résonneront comme un message d’importance capitale, dont l’écho sera entendu très loin de l’Hexagone.

📌 Verbatim de mon intervention
Mes chers collègues,
Il est proposé ici de rappeler dans la LPM que la France, seul pays européen présent dans l’indo-pacifique, contribue à la défense du droit à la circulation maritime dans cette région, notamment en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taïwan, afin de préserver la paix et la stabilité de la région.
La Chine entretient de nombreux conflits territoriaux avec ses voisins Japon, Vietnam, Philippines, Malaisie et bien sûr Taiwan.
La recrudescence des incidents observés en mer de Chine est liée à une volonté du régime de Pékin de s’approprier un espace maritime international.
La situation devient très tendue, voire angoissante, pour les pêcheurs vietnamiens régulièrement menacés par les garde-côtes chinois.
Les sénateurs Philippins nous ont expliqué, au sénat, que le petit récif baptisé « Juan Felipe » est devenu un bouillon de tensions, depuis que Pékin le revendique comme son bastion et y a construit des bases militaires sur des îlots artificiels.
Les incursions chinoises en mer des Philippines sont désormais quotidiennes et font la une des quotidiens locaux.
Les revendications chinoises sous les formules d’« eaux chinoises historiques », de « zones de souveraineté incontestable » et de « zones de pêche chinoise traditionnelles » ont été invalidées en juillet 2016 par des décisions du tribunal arbitral international constitué à l’initiative des Philippines.
Pékin juge la sentence « nulle et non avenue ».
Non content de ne pas respecter le droit international quand il n’est pas conforme à ses objectifs, Pékin menace directement la libre circulation du commerce international en affirmant que les eaux du détroit de Taïwan sont sous souveraineté chinoise.
Cette approche prédatrice de la Chine associée à une marine de guerre qui progresse en nombre, crée l’escalade.
Elle est même susceptible de déclencher un conflit international si Pékin rompt le statu quo en tentant d’envahir Taiwan, à l’image de ce que nous observons en Ukraine avec la Russie.
Voilà pourquoi il est important que la France défende le droit à la circulation maritime.