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En circonscription en Pologne – Gdansk & Gdynia (4-6 sept. 2023)

Rencontre avec Lech Walesa, président de Solidarność et Prix Nobel de la paix

Troisième déplacement en Pologne et première visite la région de Gdansk, accueilli par Alain Mompert, consul honoraire, que je remercie d’avoir organisé mon programme auprès des personnalités polonaises et des acteurs de notre communauté.

En qualité d’administrateur de l’événement “WorldSkills Lyon 2024” qui aura lieu l’an prochain en France, ma visite à Gdansk avait pour but principal d’assister aux EuroSkills Gdańsk 2023 et de soutenir l’équipe de France des métiers.

Une occasion de célébrer et renforcer la relation étroite qui lie la France et la Pologne.

GDANSK

Diplomatie parlementaire

Lech Walesa – Solidarność

Rencontre avec une légende : (g à d) Lech Walesa, président de Solidarność ; Alain Mompert, consul honoraire de France en Poméranie ; Franck Leroux, directeur général de Worldskills Lyon 2024.

Très honoré d’avoir eu le privilège de m’entretenir avec le président Lech Walesa, prix Nobel de la Paix, dans ses bureaux au siège de Solidarność.

Leader du syndicat Solidarność, Lech Walesa a incarné la révolte dans les chantiers navals de Gdansk en 1980. L’électricien de ces chantiers est considéré, aux côtés du pape Jean-Paul II, comme l’initiateur de la révolution qui a abouti à la chute du régime communiste en Pologne et qui a inspiré les autres pays du bloc soviétique.

L’ancien président de la Pologne n’a rien perdu de son enthousiasme pour convaincre de la nécessité de combattre les régimes communistes qui perdurent dans le monde en utilisant une démarche pacifiste.

avec Alain Mompert

Accompagné de Franck Leroux, directeur général de Worldskills Lyon 2024, nous avons parlé des mondiaux des métiers, de la compétition européenne en cours à Gdansk et de l’importance de l’apprentissage, un sujet qui lui tient à cœur.

Merci à Alain Mompert, consul honoraire à Gdansk d’avoir été à l’origine de cette rencontre qui restera assurément un moment inoubliable de ma vie de parlementaire. +d’images

Mairie de Gdansk

Entretien à la mairie de Gdansk avec Monika Chabior, maire adjointe, quelques heures avant la cérémonie d’ouverture d’Euroskills Gdansk 2023.

La ville a organisé par deux fois les finales nationales de la compétition des métiers.

Cette manifestation constitue une opportunité pédagogique pour les écoliers et permet d’accroître les relations entre le réseau éducatif et les entreprises.

800 entreprises partenaires locales accueillent des stagiaires.

L’apprentissage du français séduit 3500 élèves sur Gdansk. 118 classes l’enseignent en ville, 19 dans le primaire, 26 dans les filières techniques et 73 dans les lycées. +d’images

EuroSkills 2023

Cérémonie d’ouverture

EuroSkills Gdańsk 2023 est le premier EuroSkills organisé par la Pologne.

Accueillir l’événement est non seulement la preuve de l’engagement soutenu de la Pologne à maintenir l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) et les compétences en tête des agendas nationaux et européens, mais aussi un moyen de mettre en lumière les réalisations exceptionnelles des jeunes les plus talentueux.

En qualité d’administrateur de WorldSkills Lyon 2024, j’ai assisté à la cérémonie d’ouverture d’EuroSkills Gdańsk 2023, en compagnie d’Alain Mompert, consul honoraire, et des experts de l’équipe de France des WorldSkills.

Professionnels, établissements d’enseignement et employeurs en Europe étaient présents. Avec un événement spectaculaire de musique, de danse et d’énergie juvénile, la 8e édition du Championnat d’Europe des jeunes professionnels a été déclarée officiellement ouverte ce mardi 5 septembre 2023 à Gdańsk, en Pologne.

Le point culminant de la cérémonie a été le défilé des nations, qui a réuni cette année 576 jeunes professionnels talentueux de 32 pays, réunis à Gdańsk pour concourir et avoir la chance de devenir le meilleur d’Europe dans 42 compétences et métiers différents.

Professionnels, établissements d’enseignement et employeurs en Europe. Avec un événement spectaculaire de musique, de danse et d’énergie juvénile, la 8e édition du Championnat d’Europe des jeunes professionnels a été déclarée officiellement ouverte ce mardi 5 septembre 2023 à Gdańsk, en Pologne.

Le point culminant de la cérémonie a été le défilé des nations, qui a réuni cette année 576 jeunes professionnels talentueux de 32 pays, réunis à Gdańsk pour concourir et avoir la chance de devenir le meilleur d’Europe dans 42 compétences et métiers différents .

Les concurrents et les chefs d’équipe des 32 pays ont chacun eu leur moment pour briller sur scène à la Polsat Plus Arena de Gdańsk, où des milliers de spectateurs se sont levés sous des acclamations et des applaudissements enthousiastes.

Parmi les principaux dignitaires présents figuraient Teija Ripattila, présidente du conseil d’administration de WorldSkills Europe, et le professeur Paweł Poszytek, délégué officiel de WorldSkills Pologne et directeur général de la Fondation pour le développement du système éducatif (FRSE).

« Aider les jeunes à développer leurs compétences dans le but d’atteindre le niveau d’excellence professionnelle de classe mondiale sous-tend tout ce que nous faisons à WorldSkills Europe – tout cela parce que nous pensons que les compétences changent les mondes », a déclaré Teija Ripattila, présidente du conseil d’administration de WorldSkills Europe, dans son discours d’ouverture. +d’images

Compétition

Félicitations à Worldskills Pologne qui a organisé cet événement en un temps record.

J’ai assisté au début des épreuves en compagnie d’Alain Mompert, consul honoraire à Gdansk, Franck Leroux, DG de Worldskills Lyon 2024 et des membres de l’équipe qui accompagnent l’équipe de France qui concourt dans 38 métiers sur 42 en compétition.

Très heureux d’avoir observé l’esprit collectif et la constante progression de Worldskills France dans la préparation et l’accompagnement de nos champions français.

Les jeunes engagés dans la compétition, concentrés sur leur objectif, faisaient plaisir à voir. Allez la France !

Organisés tous les deux ans par WorldSkills Europe en collaboration avec 32 pays membres, les concours EuroSkills rassemblent des centaines de jeunes de moins de 25 ans pour concourir afin d’avoir la chance de devenir les meilleurs d’Europe dans les domaines d’expertise professionnelle qu’ils ont choisis.

Les concurrents représentent les meilleurs de leurs pairs et sont sélectionnés pour concourir à EuroSkills après avoir participé à des compétitions nationales organisées dans leurs pays respectifs.

Chez EuroSkills, les concurrents sont mis au défi de réaliser un projet de test ou une série de tâches et de projets dans des délais serrés et selon des codes de pratique compétitifs stricts sur trois jours. Les projets exigent des connaissances et des capacités techniques complexes que les concurrents apprennent et maîtrisent grâce à leurs études et leur formation sur le lieu de travail.

Au total, 572 experts WorldSkills Europe issus de l’industrie et de l’éducation accompagnèrent les concurrents à EuroSkills Gdańsk 2023 au cours de la semaine. Les experts travaillent avec les concurrents jusqu’à deux ans avant le concours, en leur fournissant une formation supplémentaire pour garantir que les jeunes possèdent les compétences et les techniques nécessaires pour atteindre un niveau d’excellence de classe mondiale.

Les experts sont également responsables de la création des projets de test, chacun étant conçu selon les normes professionnelles les plus élevées spécifiques à l’industrie. +d’images

WorldSkills Lyon 2024

Entretien avec David Hoey, CEO WorldSkills International, et Laurence Gates, CEO WorldSkills Europe et membre du Board WorldSkills International à l’issue de ma visite pour le lancement des compétitions en compagnie de Franck Le Roux, directeur général WorldSkills Lyon 2024.

Administrateur de WorldSkills Lyon 2024, j’ai eu l’opportunité de bénéficier de leur expertise et de leurs conseils qui sont précieux pour préparer l’événement qui aura lieu dans moins d’un an sur les rives du Rhône.

Dans une semaine à Lyon, je participerai au conseil d’administration qui nous permettra de faire le point sur notre état de préparation à l’occasion des finales nationales sur le site qui accueillera la compétition mondiale du 10 au 15 septembre 2024.

Diplomatie économique

Sunreef Yachts

Visite du chantier entièrement neuf, Sunreef Yachts, en compagnie de Sylvain Danion, directeur général et d’Alain Mompert, consul honoraire de France en Pomeranie.

La société est présidée par son fondateur, Francis Lapp, un alsacien qui a décidé d’installer son chantier en 2002 dans la ville portuaire de Gdansk, réputée pour sa main d’œuvre exceptionnelle et sa longue tradition de construction navale. Elle emploie environ 3000 collaborateurs.

Avec la mise à l’eau du Sunreef 74, premier catamaran de luxe hauturier équipé d’un flybridge, Sunreef Yachts a révolutionné les principes de la conception des multicoques.

La société a remporté de très nombreux prix et ses navires ont séduit des personnes internationalement connues comme le tennisman Rafael Nadal ou le pilote de formule 1 Nico Rosberg.

Le site de production ultramoderne est équipé de dispositifs de pointe, notamment la plus grande machine CNC d’Europe. Toutes les activités concernant le composite, la charpenterie, le textile et la peinture sont opérées au sein d’une seule infrastructure pour un maximum de qualité et d’efficacité.

Tous les bureaux sont interconnectés et disposent d’un accès direct aux halls de production, donnant l’opportunité à chaque ingénieur, chef de projet et designer de superviser le processus de fabrication. +d’images

Devoir de mémoire

Cimetière militaire français

Visite du cimetière militaire de Gdansk qui rassemble 1152 corps de Français morts sur le territoire polonais, lors des conflits en 1870 et lors des deux Guerres mondiales. 329 disparus enterrés sur ce site n’ont pas pu être identifiés.

Alain Mompert, consul honoraire, s’est beaucoup investi pour les activités mémorielles et améliorer l’entretien de ce lieu.

Le général de Gaulle en 1967, puis François Mitterrand en 1989, se sont rendus dans ce cimetière. Inauguré en 1961, il est situé sur une parcelle de terrain de 11 500 m2 à l’ouest de la ville de Gdansk, cédée en 1948 pour 99 ans aux autorités françaises par Varsovie.

Une rénovation récente a refait toute la clôture qui longe le cimetière. Un portail d’entrée, à la hauteur de ce lieu mémoriel, a été construit. Dernière étape de ce chantier, la rénovation complète de la maison du gardien est en cours. Elle pourra être utilisée pour des pots ou de petits événements mémoriels. Alain Mompert espère que les travaux seront terminés pour les cérémonies du 11 novembre en présence du nouvel ambassadeur. +d’images

GDYNIA

Diplomatie parlementaire

Mairie

Entretien avec Katarzyna Gruszecha-Spychala, maire adjointe de Gdynia, ville côtière de la Pologne et un port important de la baie de Gdańsk.

Nous avons évoqué les différents secteurs d’opportunités offerts par la ville pour les secteurs du tourisme, l’industrie maritime et les start-ups technologiques.

Des facilités comprenant des espaces de bureaux bon marché et des conseils pour l’obtention de brevets sont proposées à ces dernières pour leur permettre de débuter dans les meilleures conditions.

La maire adjointe s’est réjouie d’observer mon intérêt marqué pour les écoles publiques de la ville numéro 2 et 13 qui font une place importante à l’apprentissage des langues. +d’images

Communauté française

Réception

Pour mon premier déplacement en Poméranie à l’occasion de EuroSkills Gdańsk 2023, Alain Mompert, consul honoraire à Gdansk, a organisé une réception à l’agence consulaire en compagnie de son épouse Grazyna, pour me permettre d’échanger avec des représentants de la communauté française.

Si 270 compatriotes sont enregistrés officiellement sur le registre dans la région, on estime leur nombre à 1100 résidents.

Étudiants Erasmus, anciens élèves de l’école française qu’Alain Mompert a créé dans la ville, compagnon en chaudronnerie reconverti en enseignant de français, avocat, docteur, radiologue, fabricant de navires… j’ai apprécié la variété des parcours des personnes rencontrées.

Enseignement, culture, opportunités d’affaires, nous avons échangé sur de nombreux sujets.

Merci à Alain et Grazyna pour leur accueil et pour leur engagement en faveur de l’amitié franco-polonaise. Ce fut une bien belle soirée pour débuter mon troisième déplacement en Pologne. +d’images

Enseignement

Lycée No2 de Gdynia

Visite du lycée de formation générale n°2 aux sections bilingues à Gdynia qui bénéficie du label France Éducation et constitue la suite naturelle pour les élèves issus de l’école française créée dans la ville par Alain Mompert, consul honoraire de France en Pomeranie

Lors de ma rencontre avec Elżbieta Zaręba, directrice, j’ai appris que le français était la 3ème langue la plus enseignée après le polonais et l’anglais, mais devant l’allemand et l’espagnol.

Dans la séquence précédente, j’ai échangé avec plusieurs dizaines d’élèves sur le rôle d’un sénateur, les raisons de mon déplacement à Gdansk et les valeurs qui fondent mon engagement en politique.

Merci aux enseignants et à la directrice pour la chaleur de leurs propos à l’issue de la rencontre avec les élèves. +d’images

École maternelle française et primaire

Visite de l’école maternelle française créée en 2001 par Alain Mompert, consul honoraire de Gdansk, avec 4 élèves et qui en compte désormais 117.

J’ai assisté au jour de rentrée scolaire dans la bonne humeur.

60 enfants se répartissent en 3 classes de maternelle. 57 élèves répartis du cours préparatoire à la classe de 4ème suivent des cours de français renforcés en complément du programme polonais offert au sein de l’école publique numéro 13.

Ces élèves passent le DELF pour attester de leur niveau de français. +d’images

Londres – Parliamentary Intelligence-Security Forum

Ce 31 août, mon intervention au Parliamentary Intelligence-Security Forum à Londres a porté sur l’importance du détroit de Taïwan.

Face à 290 parlementaires de 60 pays et de nombreux délégués spécialisés sur toutes les questions de sécurité, j’ai développé les raisons qui ont amené la France à inscrire la défense de la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan et la mer de Chine méridionale dans la loi de programmation militaire (LPM) promulguée cet été.

En mettant en danger la liberté de navigation dans la mer de Chine méridionale mais également dans le détroit de Taiwan, la Chine menace toutes les économies du monde.

Voilà pourquoi il est apparu urgent et important pour la France d’inscrire dans sa loi la nécessaire défense du droit à la circulation maritime dans cette région, notamment en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taïwan.

Quel que soit le contentieux entre la Chine et Taiwan, la liberté de circulation maritime s’impose, tout comme celui du respect du droit international.”

Un grand merci à notre hôte, Alicia Kearns, pour cette opportunité exceptionnelle d’échange et de dialogue.

Version écrite en Français
Version écrite en Anglais

Elysée – Conférence des ambassadrices et des ambassadeurs

Ce 28 août, j’ai assisté au discours du Président de la République, à l’Élysée, sur les enjeux majeurs de notre politique étrangère, dans le cadre de la conférence des ambassadrices et des ambassadeurs.

Dans une période où notre nation est confrontée à des défis géopolitiques sans précédent, tels que la guerre en Ukraine, des tensions croissantes au Sahel et une Union européenne à la croisée des chemins, il est essentiel de maintenir une diplomatie de combat.

Le président a rendu hommage au travail exceptionnel de nos diplomates, évoquant en particulier la situation délicate au Niger. Malgré les demandes des militaires au pouvoir pour le départ de notre ambassadeur, il demeure en poste, témoignant de la résilience et du dévouement de notre représentation à l’étranger. L’engagement continu de la France en Afrique a également été souligné, le président rejetant tout “paternalisme” tout en insistant sur la nécessité d’une approche forte et cohérente, en particulier face à la série de coups d’État qui secoue le Sahel.

Lors de son allocution, il a également évoqué le risque d’affaiblissement de l’Europe et de l’Occident dans le contexte actuel. Pour lui, face aux défis que présente la scène internationale, l’Union européenne doit envisager une intégration plus profonde, voire adopter des rythmes d’intégration différents pour progresser sur des sujets clés.

S’adressant aux zones de tension en Asie occidentale, le président a fait mention du blocus du Karabakh et a promis une initiative pour résoudre la situation du corridor de Latchine. Concernant l’Iran, il a appelé à la libération des citoyens français détenus dans des conditions jugées inacceptables.

Le Président a annoncé que la prochaine conférence de Bagdad sur la sécurité au Moyen-Orient se tiendra fin novembre. Il a souligné la nécessité pour la Syrie de renforcer sa coopération dans la lutte contre le terrorisme si elle souhaite être réintégrée dans les instances régionales.

Emmanuel Macron a également milité pour une diplomatie des océans à construire.

Il a conclu en affichant la volonté de renforcer l’investissement sur la langue française et annoncé la date de l’inauguration de la cité de la francophonie de Villers-Cotterêts, fixée au 19/10/23.

Très heureux d’avoir eu l’opportunité de retrouver de nombreux diplomates à la faveur de ce rendez-vous de rentrée, qui me permet de préparer l’année à venir et de bénéficier de leurs perceptions respectives sur la situation dans leur pays.

Un vrai tour du monde en 180 minutes. +d’images

Médias – “Importance mondiale du détroit de Taiwan” (Tapei Times – 09/08/2023)

Un éditorial du Tapei Times rappelle que la législation française comprend désormais l’obligation de défendre la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan et la mer de Chine méridionale.

En effet, suite à l’adoption de mon amendement en ce sens (mon intervention) dans notre loi de programmation militaire (2024-2030), la France, seul membre de l’UE possédant des territoires dans l’Indopacifique, doit considérer la menace chinoise sur le commerce mondial et l’ordre international.

Lien vers l’article : Global importance of Taiwan Strait

TRADUCTION

Importance mondiale du détroit de Taiwan

Le président français Emmanuel Macron a signé mardi la semaine dernière la plus forte augmentation du budget de la défense de la France en 50 ans. Dans la même législation, la France s’engage à sauvegarder la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan.

Le Parlement français a adopté le projet de loi le mois dernier, stimulé par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la position agressive de la Chine en Asie. Il accorde un budget de défense de 413 milliards d’euros (453,3 milliards de dollars) pour les sept prochaines années afin de porter les dépenses militaires du pays à plus de 2 % du PIB d’ici 2025.

La législation stipule que la France a l’obligation de défendre la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan et la mer de Chine méridionale en tant que puissance indo-pacifique.

En raison du commentaire controversé de Macron en avril appelant l’Europe à ne pas suivre l’exemple des États-Unis et à éviter un conflit potentiel à Taiwan, certains politiciens taïwanais sceptiques ont demandé si la législation se concentrait uniquement sur la protection de la liberté de mouvement du pays, pas nécessairement la Détroit de Taïwan ou Taïwan.

Cependant, le sénateur français Olivier Cadic, l’un de ceux qui ont proposé la législation, a clairement indiqué lors des délibérations que les actes prédateurs de Pékin étaient ce qui avait poussé la France à contribuer à la protection de la liberté de navigation dans la région indo-pacifique. Ces actes comprennent des tentatives de revendiquer les mers internationales comme siennes, le harcèlement des opérations de pêche légales, la construction de bases militaires et des incursions dans les eaux souveraines d’autres nations, ainsi que la puissance militaire toujours croissante de la Chine.

La Chine a non seulement fait la sourde oreille aux décisions des tribunaux internationaux concernant ses revendications en mer de Chine méridionale, mais elle revendique également le détroit de Taiwan, qui constitue une menace directe pour le commerce mondial, le transport maritime et l’ordre international, a déclaré Cadic. Une confrontation militaire dans le détroit de Taiwan ou la mer de Chine méridionale aurait un effet majeur sur le commerce et le trafic mondiaux.

La législation française indique que la protection de la paix dans le détroit de Taiwan est conforme aux intérêts nationaux stratégiques de la France et est essentielle pour une région indo-pacifique libre, ouverte et prospère. Ce type de reconnaissance se développe dans la société internationale. L’alliance mondiale des démocraties a convenu que la paix devait être maintenue dans le détroit de Taiwan, car les troubles régionaux se répercuteraient dans le monde entier.

Non seulement Washington a augmenté les transits de la marine américaine et de la garde côtière par le détroit de Taiwan ; depuis que la frégate française le Vendémiaire a traversé la voie navigable en 2019, la marine française a continué les transits environ une fois par an. D’autres démocraties telles que l’Australie, le Canada, l’Allemagne, le Japon et les Pays-Bas ont mené des opérations similaires.

C’est un signe que les alliés démocratiques affirment de plus en plus leur droit à la liberté de navigation dans les eaux internationales proches de la Chine, montrant qu’ils regardent la Chine non seulement en termes commerciaux, mais aussi d’un point de vue militaire géopolitique.

Alors que les démocraties du monde unissent leurs forces pour faire face aux actions agressives de la Chine, de la Russie et de la Corée du Nord – qui commencent à ressembler à un nouvel “axe du mal” – le détroit de Taiwan et Taiwan deviendront inévitablement un canal stratégique crucial qu’ils ne peuvent pas se permettre perdre.

Taïwan doit sûrement tout mettre en œuvre pour se défendre contre les agressions venant de l’autre côté du détroit. Il devrait travailler avec la France et d’autres nations partageant les mêmes idées pour défendre l’ordre international fondé sur des règles et les droits de tous les pays à naviguer librement dans les mers de la région, ce qui à son tour protégerait Taïwan.

Lire l’article : Global importance of Taiwan Strait

Hôtel de Clermont – Emmanuel Macron devant les parlementaires

Ce 19 juillet, à la faveur de la réception organisée par Franck Riester, ministre délégué auprès de la Première ministre, chargé des relations avec le Parlement, à l’occasion de la fin de session parlementaire en présence d’Élisabeth Borne, Première ministre, j’ai assisté au discours d’Emmanuel Macron.

Le Président de la République s’est adressé aux parlementaires présents. Il s’est réjoui du vote de 49 textes en un an, dont 27 sont issus de CMP (commission mixte paritaire) conclusives, parmi lesquelles 3 lois de programmation sur le régalien (intérieur, défense et justice).

Quai d’Orsay – Journées du réseau de coopération et d’action culturelle

Le 20 juillet, en clôture des Journées du réseau de coopération et d’action culturelle, j’ai assisté à l’allocution de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

Devant un parterre de conseillers culturels, la ministre a annoncé 50 millions d’euros en plus pour le programme 185 (diplomatie culturelle et d’influence) en 2024, année qui verra en France la réouverture de Notre Dame, la célébration des 90 ans du débarquement, l’organisation des Jeux Olympiques et du sommet sur la Francophonie.

QE – Information effective des conseillers des Français de l’étranger en matière de sécurité

Par le biais d’une question écrite, j’ai interrogé le ministre Olivier Becht sur les modalités d’organisation des comités de sécurité, en particulier dans certaines circonscriptions :

QUESTION : M. Olivier Cadic interroge M. le ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger sur les modalités d’organisation des comités de sécurité, particulièrement dans les circonscriptions consulaires qui contiennent plusieurs pays, comme celle qui recouvre l’Iran, le Pakistan, l’Afghanistan, l’Azerbaïdjan, le Turkménistan, le Kazakhstan, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan et le Kirghizistan. Ces neufs pays représentent une circonscription vaste et complexe, frappée par un risque sécuritaire important eu égard notamment à l’activité sismique marquée dans certaines zones. Pourtant, la géographie même de cette circonscription électorale ne permet pas aux conseillers élus par les Français qui y vivent de participer à l’ensemble des réunions organisées a minima annuellement par les postes diplomatiques et consulaires. Comme le rappelle le Centre de crise et de soutien (CDCS) du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères en réponse à une résolution de la commission de la sécurité de l’assemblée des Français de l’étranger (AFE) de mars 2017, « les conseillers consulaires participent également aux comités de sécurité. Le CDCS promeut la tenue de comités de sécurité aussi souvent que la situation l’exige (…) La tenue d’un comité de sécurité est exigée du poste a minima une fois par an et après tout incident sécuritaire majeur ». Néanmoins, il a été refusé au président du conseil consulaire à Téhéran l’organisation d’un comité de sécurité en format virtuel. La communication d’un compte rendu des réunions auxquelles il n’a pas pu participer a également été refusée, même expurgé de toute information confidentielle. Dans sa réponse à la résolution adoptée par l’AFE, le CDCS du ministère expose pourtant que « le périmètre des mesures qui ont vocation à rester confidentielles est en réalité très réduit et se limite le plus souvent à des mesures dont l’efficacité serait affectée par leur publicité. » Aussi, il s’étonne que les plans de sécurité élaborés par les postes en cas de séisme, par exemple, ne puissent faire l’objet d’une communication à destination des élus. Il lui demande de lui exposer comment l’administration propose de se conformer à l’impérative information des représentants élus par les communautés françaises aux comités de sécurité. (question n° 08000 publiée le 27/07/2023)

LPM – Pour une coordination de la cyberdéfense plus offensive – Notre rapport

En 2022, plus de 170 000 demandes d’assistance ont été reçues par Cybermalveillance, dont 90% émanant de collectivités territoriales… Toute vulnérabilité des systèmes (établissements de santé, collectivités territoriales et PME) est désormais exploitée par les cybercriminels.

Avec mon collègue Mickaël Vallet, nous proposons de faire évoluer notre doctrine à travers un rapport intitulé “une coordination de la cyberdéfense plus offensive dans la loi de programmation militaire 2024-2030”. Ce travail a été conduit au nom de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, présidée par Christian Cambon.

Si la chaîne de commandement militaire intègre une fonction offensive, c’est sans équivalent en cas de cyber-attaque sur des objectifs civils. C’est pourquoi la nouvelle loi de programmation militaire (LPM) prévoit un soutien militaire à l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI), en cas de crise majeure et un renforcement de ses capacités d’analyse.

Ainsi, en s’appuyant sur le potentiel de l’ANSSI et la caractérisation des attaques informationnelles relevant de Viginum, nous souhaitons, avec Mickaël Vallet, inciter le gouvernement à adopter une stratégie plus offensive, une « cyber dissuasion ».

A ce titre, nous saluons la dénonciation claire, mi-juin, du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères d’une campagne de désinformation en provenance de Russie, liée à l’action de la France en Ukraine, qui doit préfigurer une « diplomatie de combat ».

Concernant la LPM 2024-2030, nous constatons un effort sans précédent au profit de la cyberdéfense des armées avec 4 milliards d’euros de besoins programmés (effectifs et technologies), contre 1,6 milliard d’euros pour la LPM 2019-2025.

L’enjeu qui perdure est celui de former aux métiers de la cyber-sécurité !

La synthèse du rapport (PDF)

Le rapport en HTML ou en PDF

RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS 

LPM 2024-2030
> Accompagner le développement de la cyberdéfense régalienne autour de l’écosystème de Rennes en renforçant l’offre de formation.
> Encourager les acteurs français du cloud et de la cybersécurité.
> Prioriser les recrutements sur les postes non encore « armés ».
> Harmoniser les pratiques de recrutement sur la base du référentiel de rémunération des 56 métiers de la filière numérique et des systèmes d’information et de communication pour fidéliser les agents en poste et recruter des profils expérimentés (direction interministérielle du numérique).
> Veiller à la complémentarité de l’ensemble des pôles cyber existants en rapprochant le futur pôle d’excellence de formation cyber de Polytechnique avec l’écosystème et l’académie de la cyberdéfense de Rennes.

COORDINATION CIVILO-MILITAIRE
> Clarifier le périmètre de la transposition en France de la directive NIS 2.
> Établir un plan de progression des moyens de l’ANSSI, de l’OSIIC et de Viginum en rapport avec l’augmentation du périmètre de protection de la directive NIS 2.
> Lancer une réflexion sur l’opportunité de mieux intégrer les 3 fonctions de LID, LIO et L2I dans le domaine civil.
> Affirmer une stratégie de cyber dissuasion s’appuyant sur les capacités de cybersécurité de l’ANSSI et de caractérisation des attaques informationnelles relevant de Viginum.
> Envisager la nomination d’un responsable qualité des activités de cyberdéfense.

VOLET RÉGIONAL DE LA CYBERSÉCURITÉ
> Rationnaliser l’organisation cyber vers un guichet unique « 17 cyber » pour orienter les victimes en cas d’attaque ou de conflit majeur.
> Évaluer une organisation alternative aux CSIRT en concentrant les moyens publics sur le GIP ACYMA, tout en prévoyant une contractualisation État- Région pour les régions qui souhaitent pérenniser leurs centres de réponse.
> Harmoniser, en coordination avec le GIP ACYMA, les modalités d’appel des CSIRT régionaux et les services de cybersécurité rendus.

Palais de L’Élysée – Francophonie – 140 ans des Alliances Françaises (4/4)

« La langue française est un trésor en partage. »

Du 21 juillet 1883 au 21 juillet 2023, l’épopée de 140 ans de l’Association des Alliances françaises, devenue fondation en le 26 juillet 2007, a été célébrée par son président d’honneur qui n’est autre que le Président de la République, Emmanuel Macron.

Cette institution fondée par des personnalités illustres parmi lesquelles le géographe Pierre Foncin et le diplomate Paul Cambon, ou encore Louis Pasteur, Jules Verne ou Ferdinand de Lesseps.

La formule lancée par le Président de la République : « La langue française est un trésor en partage » fera date. Il a su expliquer ce qui faisait la force de la langue française qui n’appartient pas à la France et aux Français. La force de notre francophonie est ce droit donné de réinventer cette langue et de l’enrichir.

L’assistance composée des présidents d’Alliances s’est esclaffée quand, dans un sourire, Emmanuel Macron a déclaré que la transmission de notre langue, s’accompagnait la transmission d’un devoir de désobéissance qui a toujours accompagné le français.

Emmanuel Macron a rendu hommage à tous ceux qui font le quotidien du réseau ;
qui portent cette idée visionnaire de rassemblement par la culture, la langue, l’éducation ; et qui partagent nos valeurs de dialogue, de curiosité de l’autre, de réciprocité.

Très heureux d’avoir participé à ce moment historique en compagnie de ces militants de la langue française attachés à la philosophie des lumières. +d’images

Fondation Alliance française – Francophonie – 140 ans des Alliances Françaises (3/4)

140 ans après sa création boulevard Saint-Germain, le siège de la Fondation de l’Alliance française est installé à proximité, boulevard Raspail à Paris.

J’ai participé à la soirée festive qui réunissait toutes celles et ceux qui président ou dirigent une des 829 alliances françaises implantées dans 135 pays.

En 2022, ce sont 21.000 événements culturels qui ont été organisés, soit 56 par jour.

21 millions d’heures de cours de français ont été dispensées à 428.000 apprenants de français dans le monde.

Autour du président Yves Bigot, du secrétaire général Marc Cerdan et du gâteau réalisé par le Cordon bleu, réseau international d’écoles des arts culinaires et de l’hôtellerie, présidé par André Cointreau, présent pour la circonstance, on retrouvait Katia Chalita, présidente de l’Alliance française Rio, l’académicien Erik Orsenna, ou Françoise Nyssen, première ministre de la culture d’Emmanuel Macron.

Cette journée a été l’occasion de retrouver de nombreuses personnes croisées à la faveur de mes déplacements comme Xavier Leroux, directeur de l’AF de Manille, en février 2023. +d’images

Unesco – Francophonie – 140 ans des Alliances françaises (2/4)

Congrès mondial de l’Alliance française pour fêter une épopée de 140 ans.

Ce 20 juillet, j’ai assisté à l’Unesco à Paris, à l’ouverture du « Congrès mondial de l’Alliance Française ». Aux côtés de plus de 500 responsables des AF, j’ai suivi les premiers temps forts de cet événement qui marque le 140e anniversaire de l’Alliance Française.

Le discours d’ouverture d’Yves Bigot, président de la fondation Alliance française, qui fédère 829 Alliances françaises présentes dans 135 pays, a été suivi de celui de Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’État chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux.

La ministre a lancé : « Partout il y a une envie de France… il faut la cultiver. Vous offrez le plus beau visage de la culture française ! »

Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie, a clôturé cette séquence en saluant le plus grand réseau culturel au monde et en lui souhaitant longue vie.

Deux tables rondes ont suivi pour échanger sur la langue française parlée par 321 millions de francophones.

La première, modérée par Bernard Cerquiglini, vice-président de l’AF, avait pour thème : « Valeurs humanistes, aspiration à l’universel », et réunissait les philosophes Barbara Cassin et Souleymane Bachir Diagne.
La seconde, modérée par Bernard Magnier et intitulée « La langue française en partage, représentations et défis », a fait dialoguer trois écrivains Shumona Sinha (Inde), Kim Thúy (Vietnam) et Alain Mabanckou (Congo Brazzaville). Ces trois personnalités ont raconté chacun à leur manière leur apprentissage du français. Ils manient nos mots et notre grammaire avec brio, humour et enthousiasme.

Leurs échanges complices démontrent que la langue française se porte très bien et a un bel avenir.

Le talent oratoire du grand témoin Erik Orsenna, écrivain et académicien français, a conclu l’après-midi avant l’intervention de Marc Cerdan, secrétaire général de l’AF, destinée à faire passerelle vers la journée d’ateliers du lendemain. +d’images

Sénat – Francophonie – 140 ans des Alliances françaises (1/4)

Vice-président du groupe d’études sénatorial sur la Francophonie, administrateur de l’Institut français, je suis un ardent défenseur des Alliances françaises présentes dans 135 pays, acteurs déterminants dans la promotion de la langue française et de la francophonie.

Comme promis lors de ma visite à l’Alliance française de Rio, à la faveur de mon passage au Brésil début mai (compte-rendu), j’ai eu le plaisir d’accueillir au Sénat une délégation de 26 représentants des Alliances Françaises du Brésil, participant au congrès des 140 ans de l’Alliance Française.

À la veille de l’ouverture du congrès, j’ai donc retrouvé avec bonheur les artisans de ce rendez-vous : Nelson Tadeu, président de l’Abraf, Katia Chalita, présidente de l’Alliance française Rio et Jean Bourdin, directeur de l’AF et coordinateur du réseau des 34 Alliances françaises du Brésil.

Nous avons déambulé ensemble dans le palais du Luxembourg, haut lieu de l’histoire de France.

Dans l’hémicycle, nous avons ensuite échangé sur le fonctionnement du Sénat et des institutions de la cinquième république.

Une belle entrée en matière pour célébrer les 140 ans de la fondation des Alliances françaises en partageant les valeurs de dialogue qui font la qualité des échanges au Sénat et également la force de l’action des Alliances françaises. +d’images

En circonscription en Éthiopie – Addis Abeba (5-6 juillet 2023)

Au retour du Somaliland, je me suis arrêté à Addis Abeba pour un troisième déplacement dans la capitale éthiopienne.

Accueilli à l’aéroport par l’ambassadeur de France, Rémi Maréchaux, et Michel Gleyze, conseiller des Français de l’étranger pour l’Éthiopie, je leur ai exprimé ma reconnaissance pour avoir organisé 15 événements/rencontres durant cette étape d’une durée de 36 heures !

Depuis mon passage précédent du 8/03/22 (compte-rendu), l’accord de cessation des hostilités entre le gouvernement éthiopien et le TPLF (Front de libération du peuple du Tigré) signé à Pretoria (Afrique du Sud) le 2 novembre 2022 a permis le retour à la paix dans les régions du Nord de l’Éthiopie (Tigré, Afar et Amhara).

Communauté française

Consulat

L’entretien avec Paul Alonso, consul, et Michel Gleyze, conseiller des Français de l’étranger, m’a permis de faire un point sur la communauté française et l’activité consulaire.

La communauté française a baissé suite aux troubles de 2021 pour atteindre 858 compatriotes inscrits au registre depuis 2022, contre 1000 précédemment. Les familles d’expatriés ont été remplacées par des célibataires.

L’inflation est préoccupante. L’augmentation des taxes foncières a entrainé l’expulsion de plusieurs compatriotes qui ne pouvaient plus payer leurs impôts ou leur loyer.
La montée de la délinquance est significative à Addis Abeba.
Les étrangers, touristes comme expatriés, sont particulièrement ciblés.
De faux taxis pratiquent des enlèvements.
Des modes opératoires violents m’ont été décrits faisant état d’agressions par strangulation ou sous la menace d’armes blanches.

Le consul recommande à nos compatriotes de suivre les Conseils aux voyageurs fournis par le ministère des Affaires étrangères.

La progression du niveau de vie de la classe moyenne éthiopienne attirée par la France combinée à une compagnie aérienne particulièrement dynamique, Ethiopian Airlines, entraîne une forte pression sur les visas.

De 6,000 demandes enregistrées en 2019, nous en attendons 10,000 en 2023.

L’engouement est tel pour venir en France que les prises de rendez-vous ouvertes par l’ambassade pour une demande de visas s’arrachent en quelques millisecondes, plus vite que pour une place de concert de Céline Dion.

Le consulat reçoit une cinquantaine de demandes d’intervention par jour quand il avait auparavant 200 demandes par mois.

Si l’ambassade de France à Khartoum devait être repositionnée à Addis, il serait nécessaire de renforcer la section consulaire. +d’images

Enseignement

Lycée franco-éthiopien Guébré-Mariam

Rencontres en deux temps concernant le lycée franco-éthiopien Guébré Mariam (LGM) à l’initiative de Michel Gleyze, conseiller des Français de l’étranger en Éthiopie.

L’établissement, qui tire son nom d’un résistant éthiopien à l’occupation de l’Italie fasciste, aurait perdu de son lustre d’après un récent article du Monde dénonçant « des difficultés financières, un niveau scolaire en chute libre, des affaires qui se multiplient ».

En réaction, Michel Gleyze nous avait confié : « Il est temps d’entendre les sirènes de détresse qui sonnent depuis l’Éthiopie et d’agir, enfin. »

Dans un premier temps, le conseiller m’a organisé un entretien à mon hôtel avec deux représentants des enseignants : Kadi Ahmed, professeur détaché agrégé de mathématiques, et Fomba Abdou, professeur de mathématiques recruté local. Ces deux professeurs de mathématiques savent compter. Ils soulignent l’impact des frais de formation demandés par l’AEFE sur le budget de l’établissement ; mettent en évidence le problème d’accès aux devises pour ceux qui souhaitent rentrer en vacances en France ; et saluent les efforts récents de revalorisation salariale de 47 à 52%, même s’ils ne rattrapent pas le retard pris précédemment.

Ils plaident pour que les enseignants recrutés locaux étrangers, non français, cessent de payer des impôts locaux alors qu’ils n’ont pas le droit à la retraite, et appellent à pouvoir cotiser à un système leur donnant des droits à la retraite.

Dans un second temps, je suis revenu au lycée déjà visité lors de mes précédents passages. L’entretien avec Joseph Palmeri, nouveau proviseur du LGM, et l’équipe de direction constituée de Cyril Réant, proviseur adjoint, et Xavier Lavieville, directeur de l’école primaire, en présence des représentants du service culturel de l’ambassade.

Nous avons évoqué l’accord intergouvernemental de 1996, renouvelé en 2012, en cours de renégociation.

Le proviseur a mis en avant la démarche Qualité mise en place depuis son arrivée pour atteindre un niveau d’excellence. L’établissement accueille 760 élèves dans le secondaire et 980 dans le primaire. 220 élèves sont en liste d’attente en primaire.

Le LGM souhaite stabiliser son établissement dans un contexte de crise sanitaire suivi d’une crise politico-sécuritaire et d’une inflation supérieure à 35%.

Le proviseur m’a présenté sa volonté de mettre en place un bac professionnel en s’appuyant sur le CNED, soutenu par Michel Gleyze. Je lui ai promis d’accompagner ses efforts pour lever les obstacles afin de concrétiser son objectif. +d’images

Culture

Alliance Ethio-française Addis Abeba

Visite de l’Alliance française d’Addis Abeba créée en 1906 et échange sur les sujets de coopération en compagnie Sophie Moal-Makame, conseillère de coopération et d’action culturelle, de Marjorie Pegourie-Kellef, attachée de coopération éducative.

L’Alliance française se trouve au même endroit depuis sa création, soit 117 ans, qui se veut être le lieu du débat d’idées et de la lutte contre les manipulations de l’information.

Une centaine de personnes de l’Alliance française passent le Delf.

Valérie Tehio, directrice pays pour l’AFD, qui compte dix personnes en Éthiopie, m’a présenté l’action de l’Agence qui assure un en-cours de 500 millions d’euros de financements. +d’images

Diplomatie économique

Communauté d’affaires

Petit-déjeuner à la Résidence de France organisé par Rémi Maréchaux, ambassadeur, en compagnie de cinq entrepreneurs établis en Éthiopie dans le tourisme, l’architecture ou les nouvelles technologies, en présence de Michel Gleyze, conseiller des Français de l’étranger, et de Julien Defrance, chef du service économique.

L’inflation est le premier défi à relever dans un pays où les supermarchés n’affichent plus les prix, car cela change tout le temps. Le second est l’impossibilité de rapatrier des devises, ce qui pose un problème pour la remontée des dividendes.

Il m’est confié que l’Éthiopie reste un pays difficile pour créer une entreprise à petite échelle, où tout investisseur étranger doit injecter minimum 150 000 $ pour s’implanter. Le financement constitue une autre difficulté.

Le tourisme n’a pas redémarré du fait des problèmes sécuritaires. Il est observé que la page Conseils aux voyageurs du ministère des Affaires étrangères sait passer d’orange à rouge en 24 heures pour déconseiller l’accès à une zone, mais il faut 2 mois pour l’inverse quand la situation s’apaise. Cette frilosité est une entrave à la reprise d’activité sur des territoires qui souffrent.

En conclusion, l’Éthiopie n’est pas en faveur des petits entrepreneurs. Elle est réservée à ceux qui ont une affection particulière pour ce pays de 120 millions d’habitants où, à l’exception d’Addis Abeba, pas une seule ville réunit plus de 500 000 habitants.

Le CAFE, Club d’Affaires franco-éthiopien, présidé par Olivier Poujade, aide les esprits entreprenants à surmonter les différentes barrières à l’entrée de ce territoire qui offre des perspectives intéressantes à ceux qui savent être patients. +d’images

Diplomatie parlementaire

Directeur de cabinet du vice-Premier ministre & ministre des Affaires étrangères

À la faveur de ce troisième déplacement en Éthiopie, l’ambassadeur Rémi Maréchaux m’a permis de rencontrer Eshete Tilahun, directeur de cabinet du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères.

Nous avons évoqué trois sujets qui me tenaient à cœur.

– Le barrage de la Renaissance sur le Nil, objet de trois conférences sur l’hydrodiplomatie que j’ai organisées au Sénat. Sa mise en route constitue un objet de fierté pour les Éthiopiens qui participent tous financièrement à ce projet, annoncé à terme de 13 turbines pour une production de 5000 MW. Depuis août 2022, son réservoir contient 22 milliards de m3 d’eau sur les 74 milliards de sa pleine capacité. Les tensions diplomatiques restent vives avec l’Égypte, tandis que le Soudan a changé d’avis pour prendre désormais le parti de l’Éthiopie. Le directeur de cabinet m’a encouragé à organiser une nouvelle conférence au Sénat sur le bassin du Nil au second semestre 2024.

– Le corridor vers Berbera au Somaliland et les conséquences des affrontements à Laascaanood. Eshete Tilahun rappelle que l’Éthiopie a besoin de plusieurs ports pour soutenir son développement. Il se réjouit donc des progrès concernant les infrastructures du port de Berbera au Somaliland et de sa voie d’accès depuis l’Éthiopie susceptible de soutenir le passage quotidien de 500 camions. Le conflit de Laascaanood est un problème majeur à ses yeux. L’arrivée des shebabs, le groupe terroriste islamiste dans cette ville du Somaliland à proximité de la frontière éthiopienne justifie que cela constitue un sujet de préoccupation prioritaire pour son pays. Il rappelle la nécessité d’une coopération internationale pour contenir le développement du terrorisme islamiste.

– La remise en cause par la Russie de l’accord sur les céréales ukrainiennes va impacter nombre de pays africains. Eshete Tilahun rappelle que l’Éthiopie travaille beaucoup avec l’Ukraine pour les céréales, mais également pour les fertilisants. +d’images

Union africaine – Agence africaine du médicament – CDC Africa

Les médicaments falsifiés tuent plus sûrement que la maladie en Afrique.

Lors de mon discours en juin au Sénat sur le rôle de la France en Afrique, j’avais souhaité que notre pays soutienne l’émergence de l’Agence africaine du médicament (African Medicines Agency – AMA).

L’ambassadeur Rémi Maréchaux et Xavier Lhote, conseiller politique à l’ambassade, m’ont permis de rencontrer le professeur Julio Rakotonirina, directeur du département Santé et Affaires humanitaires à l’Union Africaine (UA) et ancien ministre de la santé à Madagascar.

Cette idée d’AMA vient du département Santé et Affaires humanitaires à l’UA. Elle sera complémentaire des agences du médicament nationales. Le conseil d’administration devrait être formé d’ici fin août 2023. Constitué de 9 membres, dont le commissaire à la santé de l’UA, les 8 autres membres seront répartis ainsi :
. 5 spécialistes travaillant dans des agences nationales représentant une des 5 régions de l’UA.
. 2 experts de la communauté économique régionale
. 1 expert de l’organisation régionale de la santé.

Lorsque le conseil d’administration sera constitué, un directeur général pourra être nommé afin de construire un plan intérimaire.

32 pays ont signé le traité portant sur la création de l’AMA. 24 pays l’ont ratifié. Le directeur m’a invité à inciter mes collègues des pays africains à pousser pour que leurs pays se joignent à l’initiative, en évoquant l’exemple de l’Agence européenne du médicament.

Cet entretien était précédé d’une réunion avec le Dr Raji Tajudeen, directeur de la division de recherche à la santé publique de l’Africa CDC, créée il y a 6 ans. L’Africa CDC est une agence de santé continentale autonome de l’Union africaine créée pour soutenir les initiatives de santé publique des États membres et renforcer la capacité de leurs institutions de santé publique à détecter, prévenir, contrôler et répondre rapidement et efficacement aux menaces de maladies.

L’Afrique a réalisé sa dépendance durant la pandémie, puisque 99% des vaccins étaient importés. L’objectif du CDC est de produire localement 60% des besoins de l’Afrique en vaccins d’ici 2040. +d’images

ONU – HCR – IOM – Réfugiés

L’Éthiopie compte un million de réfugiés sur son territoire.

Le pays dispose d’une des politiques les plus progressives au monde pour les accueillir, en offrant un accès à l’aide humanitaire et une protection aux personnes qui cherchent refuge.

Pour évoquer ce sujet, Paul Alonso, consul, m’a organisé un entretien, à la Résidence de France, avec Neven Crvenkovic et Ephrem Tadesse du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) ; Molla Netsanet et Ashenafi Tefera de l’Organisation internationale sur les migrations (IOM).

Nous avons parlé des 100 000 réfugiés venant du Somaliland suite aux affrontements observés dans la ville de Laascaanood en décembre 2022, et l’arrivée des shebabs, le groupe terroriste islamiste somalien d’idéologie salafiste djihadiste.

Le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies, présent en Éthiopie depuis 1966, et ses partenaires humanitaires n’ont reçu que 2% des 116 millions de dollars nécessaires pour répondre à leurs besoins.

L’Éthiopie est confrontée à un manque de financement critique alors même qu’elle fait face à de multiples situations d’urgence humanitaire. On compte 4,5 millions de déplacés dans le pays à cause du conflit dans la région éthiopienne du Tigré, mais également du fait du changement climatique.

Face à cette crise, la solidarité pourrait également se manifester par l’accueil de réfugiés dont certains vivent depuis plus de 30 ans dans des camps. L’IOM m’a indiqué que 195 réfugiés ont été accueillis en France en 2023, contre 50 seulement en 2022. Sur un million de réfugiés, seuls 3 000, soit 0,1% d’entre eux, sont acceptés par le monde entier dans le cadre de l’immigration régulière. +d’images

En circonscription au Royaume-Uni – Fête nationale – Londres (14 juillet 2023)

La pluie et le temps maussade n’ont pas altéré le plaisir des 1600 invités d’Hélène Duchesne, ambassadeur de France au Royaume-Uni, venus célébrer la fête nationale à la Résidence de France, ce vendredi 14 juillet après-midi, en présence de mes collègues sénateurs Joëlle Garriaud-Maylam et Yan Chantrel, de plusieurs élus des Français de l’étranger, de Samer Melki, consul général, et de Bertrand Buchwalter, conseiller culturel, qui finit sa mission cet été.

Laurence Boone, secrétaire d’État chargée de l’Europe, avait prolongé son déplacement à Londres pour la circonstance, avant de rejoindre la réception à Bruxelles prévue le soir même. Lors de son discours, la ministre a affirmé que les relations entre le Royaume-Uni et la France se sont considérablement améliorées ces derniers mois.

On pourrait être tenté de le croire puisque c’est Anne-Marie Trevelyan, ministre d’État à l’IndoPacifique, fervente supporter du « Leave » et de l’interdiction des pêcheurs européens à accéder aux eaux britanniques, qui a été invitée à s’adresser à l’auditoire. C’est le moment où j’ai vu ma compagne plonger vers son portable pour répondre d’urgence au transporteur de notre fournisseur espagnol. Il était bloqué à son arrivée avec des marchandises par des formalités de dédouanement à accomplir suite au Brexit.

Après les discours officiels, le chœur des Fauristes a entonné l’hymne britannique, suivi de la Marseillaise et de l’Ode à la joie, hymne européen qui exprime l’idéal de fraternité.

C’est la première fois depuis 2019, que la Résidence a retrouvé une célébration de la fête nationale avec son ambassadeur. Le succès était au rendez-vous.

Comme chaque fois depuis 2006, à l’exception de 2020 pour cause de pandémie, j’ai été très heureux de ce moment d’échange privilégié avec les représentants de notre communauté française présents.

Merci et bravo aux sponsors qui ont permis de concrétiser cet événement et de régaler les participants. Merci à tous et joyeuse fête nationale. +d’images

QE – Versement des indemnités aux élus des Français de l’étranger

Ce 13 juillet, le ministre Olivier Becht a répondu à ma question écrite du 3/11/2022 sur les difficultés observées concernant le versement des indemnités aux élus des Français de l’étranger.

Versement des indemnités prévues par les articles 20 et 34 du décret n° 2014-144 du 18 février 2014

QUESTION  : M. Olivier Cadic interroge M. le ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger sur le versement des indemnités prévues par les articles 20 et 34 du décret n° 2014-144 du 18 février 2014 relatif aux conseils consulaires, à l’assemblée des Français de l’étranger (AFE) et à leurs membres. En effet, si les articles 19 et 34 du même texte énoncent le caractère bénévole des mandats locaux représentant les Français de l’étranger, l’exercice diligent de ces derniers ne doit pas pour autant représenter une charge insupportable. Un mandat ne doit pas coûter, a ainsi acquiescé le ministre délégué notamment chargé des Français de l’étranger devant l’AFE en ouverture de la session plénière qui s’est déroulée en octobre 2022. Alors qu’il lui a été rapporté que certains membres de l’AFE avaient participé aux trois dernières sessions sans qu’un quelconque remboursement ne leur ait été versé, le parlementaire a également été saisi des difficultés rencontrées par des conseillers des Français de l’étranger, notamment en Écosse, pour percevoir leurs indemnités semestrielles. Dans l’attente d’une nécessaire revalorisation des indemnités des élus des Français de l’étranger, qui doivent couvrir les frais engendrés par leur mandat, il lui demande qu’une procédure plus fluide soit instaurée afin que les indemnités prévues par le règlement soit effectivement versées à tous les élus selon une périodicité raisonnable. (question n° 03600 publiée le 03/11/2022)

RÉPONSE : L’ensemble des Conseillers de l’Assemblée des Français de l’étranger (CAFE) participant aux sessions annuelles de l’AFE perçoivent les indemnités forfaitaires prévues par le dispositif réglementaire. S’agissant du versement des indemnités prévues pour les Conseillers des Français de l’étranger, la périodicité est bien établie : le premier versement semestriel intervient entre la fin janvier et la mi-février et le second entre la fin juin et la mi-juillet. Si de rares difficultés techniques induisent, de manière tout à fait marginale, des délais supplémentaires (changement de numéro de compte, erreur de saisie notamment), les services du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères s’assurent que les versements soient effectifs, réguliers et obéissent à un calendrier bien connu de tous. En ce qui concerne les remboursements des frais de déplacement et d’hébergement des CAFE à l’occasion de leur venue à Paris pour les deux sessions annuelles de l’AFE, il a été demandé au secrétariat général de l’AFE de s’assurer que les remboursements puissent être effectués dans les délais les plus resserrés possibles après la fin de la session et dès réception des justificatifs de frais transmis par les élus. (publiée le : 13/07/2023, p4377)

LPM – Mon amendement Taïwan adopté

Mon amendement à la loi de programmation militaire (2024 à 2030) pour défendre le droit à la circulation maritime dans l’indo-pacifique, notamment en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taïwan est définitivement adopté.

En séance, le 28 juin dernier, j’avais obtenu l’avis favorable de la commission des Affaires étrangères et celui du gouvernement. Voir mon intervention.

La France est déterminée à préserver la paix et la stabilité de la région.

Sénat – Laos – Guide “Le Francophone”

Lors de mon déplacement au Laos, en compagnie de Daniel Boulom, conseiller des Français de l’étranger, le 26 février 2023, j’avais visité des commerces français de Luang Prabang, allant du glacier au tour operator organisant des croisières sur le Mékong, sans omettre les vendeurs de souvenirs… (compte-rendu).

Parmi ces commerçants, j’ai retrouvé Pascal Delais au Sénat le 8 juin dernier. Il m’a présenté son guide des entreprises francophones à Luang Prabang, initiative remarquable pour les voyageurs débarquant dans la ville et désireux de se connecter à la communauté expatriée francophone.

L’ouvrage est une compilation exhaustive des entrepreneurs et directeurs d’origine française, belge, canadienne, et même australienne qui ont élu domicile au Laos. Il met en avant une multitude de secteurs d’activité, du tourisme fluvial à la construction.

J’ai félicité Pascal Delais pour cette publication, car elle valorise la francophonie et le dynamisme entrepreneurial.

Pour toutes les informations concernant le guide, cliquez-ICI

En circonscription au Somaliland (3/3) – Conférence de presse – Hargeisa (2-5 juillet 2023)

Au terme d’un déplacement de 4 jours au Somaliland, j’ai fait une conférence de presse depuis l’aéroport pour exprimer ma gratitude.

Je salue Abdul Rahman Yassin Mohammed, ambassadeur du Somaliland en France, qui a organisé ce voyage et m’a accompagné tout au long de mes rendez-vous.

Victor Hugo a dit : “Ceux qui vivent sont ceux qui luttent”.

Depuis 33 ans, le Somaliland est une démocratie indépendante, non reconnue par les nations unies.

À l’image du divorce entre la République tchèque et la Slovaquie, Mogadiscio devrait prendre l’exemple de Prague et formaliser cette séparation de fait pour repartir d’un bon pied.

Longue vie à l’amitié entre la France et le Somaliland.
Longue vie à la République du Somaliland.

En circonscription au Somaliland (2/3) – Berbera & Laas Geel (2-5 juillet 2023)

Idéalement situé sur la route maritime reliant l’Europe à l’Asie, via le canal de Suez, le port de Berbera offre un débouché complémentaire et alternatif de Djibouti pour l’Éthiopie enclavée.

Berbera est une ville de 70 000 habitants.

Avec des investissements cumulés de plus d’un milliard de dollars de la part principalement des Émirats, du Royaume-Uni, Berbera apparaît comme la route alternative à Djibouti pour servir le marché éthiopien.

Berbera

Diplomatie parlementaire

Préfet et Maire

Afin de prendre en compte les potentialités de la région de Berbera, l’ambassadeur du Somaliland en France m’a organisé un échange avec le préfet de la région de Sahel (berbera), Ali Abdillahi Farah qui est un vétéran de la guerre pour l’indépendance du Somaliland ; le maire de Berbera et les autorités portuaires.

Les autorités locales abordent l’avenir avec confiance. +d’images

Diplomatie économique

Port

Berbera, unique infrastructure maritime du Somaliland, dispose d’un port en eau profonde.

Suite à la signature d’un accord, en 2017, entre le Somaliland et les Émirats arabes unis, Dubai Port World (DP World) a installé une base navale à Berbera et investi près de 500 millions d’euros.

Accueilli par le directeur de l’autorité portuaire, Saïd Hassan Abdilahi, j’ai visité le nouveau terminal à conteneurs inauguré, il y a deux ans.

D’une capacité de 500 000 conteneurs par an, l’agrandissement en cours va permettre de quadrupler cette capacité annuelle pour atteindre 2 millions de conteneurs.

Berbera est relié à Rotterdam et à Dubaï.

Grâce à la nouvelle route bitumée, Hargeisa est désormais à deux heures de la ville côtière. Une rocade évite la capitale pour permettre aux camions de se diriger directement vers l’Éthiopie.

Ce nouveau corridor est prévu pour permettre un trafic de 500 camions par jour entre Berbera et l’Éthiopie. +d’images

Aéroport

L’aéroport vient compléter le dispositif offert par le port de Berbera pour accueillir les avions cargos, offrant une alternative au transport routier pour atteindre l’intérieur de l’Afrique.

L’ancienne grande base désaffectée de l’Armée rouge qui disposait d’une aire de lancement des Mig21 russes a été rénovée par les Émirats.

Sa piste de 3650 mètres est la plus longue d’Afrique. Elle dispose d’une extension de 450 mètres supplémentaires pour la sécurité et pourrait accueillir des A380.

Ali Fouad, directeur de l’aéroport International de Berbera et Christine, directrice générale, m’ont fait visiter les installations flambant neuves inaugurées par le président Bihi de la république du Somaliland, il y tout juste 18 mois. +d’images

Zone franche

Le 2 mars 2023, DP World et le gouvernement du Somaliland ont inauguré la nouvelle zone économique de Berbera (BEZ), située à seulement 15 km du port le long de la route de Berbera à Wajaale (corridor de Berbera) qui relie Addis-Abeba en Éthiopie.

En synergie avec la Jebel Ali Free Zone (Jafza) de DP World à Dubaï, les entreprises de Dubaï pourront s’inscrire à Berbera via le guichet unique de Jafza, tandis que les entreprises de Berbera pourront accéder aux installations du centre d’incubation de Jafza.

British International Investment (BII), l’institution de financement du développement (DFI) du Royaume-Uni, partenaire de DP World sur la zone franche, a investi plus de 300 millions de dollars pour transformer la région en une plaque tournante commerciale majeure dans la Corne de l’Afrique.

21 entreprises de Djibouti, Éthiopie, Oman et des Émirats arabes unis ont déjà décidé de s’installer sur la zone franche. +d’images

Laas Geel

Conservation art rupestre 

À mi-chemin entre la capitale Hargeisa et le port de Berbera, se trouve le site Laas Geel.

Ce site préhistorique permet d’admirer des peintures rupestres datant de 4000 à 5000 années.

Une mission archéologique a découvert le site le 4 décembre 2002.

Des financements européens et français sont destinés à préserver ce site visité par quelques centaines de visiteurs chaque année. Cet investissement illustre la volonté de la France d’accompagner la préservation d’un patrimoine historique et culturel exceptionnel du Somaliland. +d’images

En circonscription au Somaliland (1/3) – Hargeisa (2-5 juillet 2023)

avec Abdul Rahman Yassin Mohammed, ambassadeur du Somaliland en France

Premier déplacement au Somaliland, pays côtier du golfe d’Aden, entre Djibouti, l’Éthiopie et la Somalie.

Colonie britannique depuis 1888, le Somaliland devient indépendant le 26 juin 1960 et est reconnu par plus d’une trentaine d’États. Cinq jours plus tard, le Somaliland s’unît au territoire qui s’affranchît de la tutelle italienne.

Suite à un coup d’état militaire marxiste-léniniste de Mohamed Siad Barre, soutenu par l’Union soviétique en 1969, le Somaliland se révoltera face à la dictature et fera l’objet d’une féroce répression. Hargeisa est bombardée. 70 000 personnes meurent, dont 50 000 civils, soit 5% des habitants. La ville se vide et près d’un million de personnes se réfugie en Éthiopie et partout dans le monde.

En 1991, Mohamed Siad Barre est renversé et le Somaliland déclare son indépendance en retrouvant ses frontières reconnues en 1960. Dix ans plus tard, en mai 2001, l’indépendance est entérinée par un référendum qui remporte 97,1% de oui.

Mais la communauté internationale ne reconnaît toujours pas le Somaliland.

Pourtant ce pays est devenu une démocratie exemplaire pour le continent africain.

En venant au Somaliland, je souhaite promouvoir son modèle de société démocratique qui conforte le développement humain.

Je remercie Abdul Rahman Yassin Mohammed, ambassadeur du Somaliland en France, d’avoir organisé ce voyage et de m’avoir accompagné tout au long de mes rendez-vous.

Diplomatie parlementaire

Président de la République

Très honoré d’avoir eu un entretien privilégié avec le Président de la République du Somaliland, Muse Bihi Abdi, en présence du vice-ministre des Affaires étrangères de la République du Somaliland, Abdul Nasser Omar, et Abdul Rahman Yassin Mohammed, ambassadeur du Somaliland en France.

Le président a salué l’action de la France en faveur de la liberté et considéré qu’elle a un rôle majeur à jouer pour faciliter le dialogue entre la Somalie et le Somaliland.

La France a une expertise dans la région suite à son travail avec les Britanniques lors de l’établissement des frontières.

Le président a également souhaité que la France contribue directement au Somaliland Dévelopment Fund (SDF), à l’image de ce que font d’autres pays de l’Union européenne, et s’engage pour consolider l’essor de cette jeune démocratie.

Pour marquer l’attachement de la France à la démarche de son pays, j’ai rappelé au président Bihi que le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, cher au Somaliland, avait été inspiré par Jean-Jacques Rousseau et la philosophie des Lumières. +d’images

Ministère de l’intérieur

Le ministre de l’Intérieur JSL Maxamed Kaahin Ahmed, m’a accueilli dans son bureau, en présence de l’ambassadeur du Somaliland en France M. Abdirahman Yasin et des dirigeants du ministère, Abdullahi Ahmed Caarshe, directeur des médias et des relations publiques au ministère de l’Intérieur.

Le Somaliland est reconnu comme un pays stable et paisible, où les élections ont obtenu un satisfecit de la communauté internationale, qui avait dépêché 150 observateurs.

Le ministère de l’intérieur a 3 forces :
– Police
– Immigration
– Garde-côtes

Depuis l’indépendance du Somaliland en 1991, aucun acte de piraterie maritime n’a été constaté au départ de ses côtes, à la différence de son voisin la Somalie.

Le Somaliland joue un rôle déterminant dans la stabilité de l’Afrique orientale.

La présence des Shebabs est avérée en Somalie où la situation se détériore, en particulier au Putland. L’organisation terroriste combat côte à côte avec des leaders traditionnels d’un clan qui est présent en Somalie, au Somaliland et en Éthiopie.

Les Shebabs ont réussi à s’établir à Las Anod, au sud-est du Somaliland pour en faire un nouveau repaire, en usant de malices. C’est un de leurs objectifs de longue date. Les Shebabs ont, par le passé, visé des élus de cette localité du Somaliland pour les éliminer. Le Somaliland demande l’assistance de la France pour la formation de ses unités anti-terroristes.

J’ai salué l’action du ministère qui offre des conditions de sécurité et de tranquillité pour la population du pays, comme j’ai pu l’observer.

J’ai également exprimé ma solidarité avec leur démarche de recherche d’un cessez-le-feu à Las Anod et ai assuré le ministre de ma détermination à mobiliser la France pour les aider à lutter contre cette organisation terroriste maléfique. +d’images

Ministère des Affaires étrangères

Rencontre avec le vice-ministre des Affaires étrangères de la République du Somaliland Son Excellence Abdul Nasser Omar, en présence d’Abdul Rahman Yassin Mohammed, ambassadeur du Somaliland en France.

Nous avons discuté des moyens de renforcer notre relation bilatérale.

Le Somaliland remercie les pays qui s’investissent pour contribuer à son développement, comme les Émirats Arabes Unis, Taiwan, l’Éthiopie, ou plus modestement la Turquie et Djibouti.

De leur côté, les pays européens comme les Pays-Bas, le Royaume-Uni, le Danemark et la Suède contribuent directement au travers du fonds de développement du Somaliland (SDF).

Les États Unis appuient aussi le développement du Somaliland grâce à US Aid. Une convention est en cours de négociation pour qu’un bureau de représentation américain ouvre, à l’image de celui de Taiwan ou de la Turquie.

Parlement

Un point presse a suivi mon arrivée.

J’ai été accueilli à l’aéroport par un représentant de chaque chambre : Salah Mohamed Diriyé, membre de la chambre des Représentants, et Abdiqadir Mohamed Hassan, président de la commission des Affaires étrangères de la chambre des Anciens, en présence d’Abdul Rahman Yassin Mohammed, ambassadeur du Somaliland en France.

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Chambre des Anciens

Entretien à la chambre des Anciens avec Saleimàn Mohamoud Aden, président ; Said Jama Ali, vice-président ; et Abdiqadir Mohamed Hassan, président de la commission Affaires étrangères, qui m’a accueilli la veille à l’aéroport.

Le Président m’a chaleureusement remercié de ma visite et pour ma contribution à faire progresser la notoriété du Somaliland dans le monde.

“Nous vous devons une information. Nous sommes indépendants depuis 33 ans. Même si la communauté internationale ferme les yeux sur nous… le Somaliland est bien vivant.” Force est de constater qu’il n’est pas si fréquent de voir un pays africain avec une démocratie si active marquée par des alternances politiques.

Le président de la commission des Affaires étrangères m’a remercié pour l’accueil fait l’an dernier à leur délégation au Sénat. Il sollicite le soutien du groupe d’amitié pour favoriser des actions de formation pour améliorer le fonctionnement de la chambre des Anciens.

Lors de la conférence de presse finale, j’ai déclaré que si le Somaliland et la Somalie s’étaient unis en 1960, quelques jours après leurs indépendances respectives, le Somaliland s’est séparé de la Somalie depuis 33 ans.

Le Somaliland a connu des élections régulières, dispose de solides institutions, d’une armée, de forces de sécurité, d’une sécurité sociale…

C’est un pays qui progresse. Le temps est sans doute venu pour que la communauté internationale reconnaisse cette séparation et prononce le divorce. +d’images

Média – Interview sur Saab

À l’issue de l’entretien à la chambre des Anciens, j’ai donné une interview à de nombreux médias locaux.

“Il est maintenant temps pour la communauté internationale de voir le Somaliland comme un pays libre avec des élections libres !”

Interview diffusée par Saab TV

Ambassade de Taïwan

L’ouverture de l’ambassade de Taiwan au Somaliland en août 2020, accompagnée d’un accord de coopération entre les deux pays, a constitué une nouvelle étape dans le développement du Somaliland.

Allen Chenhwa Lou, ambassadeur de Taiwan au Somaliland, m’a accueilli avec son équipe dans la représentation officielle.

80% de l’aide en masques parvenue au Somaliland pendant la Covid, provenait de Taiwan, qui aussi a offert 150 000 doses de vaccins.

Un programme de coopération multiforme a été développé. L’assistance au développement dans le domaine de la sécurité alimentaire a permis d’améliorer la production de fruits et légumes. Une ferme modèle a été lancée en 2021.
Taiwan apporte également son savoir-faire pour améliorer le système de santé, digitaliser l’administration et développer sa cybersécurité.

Enfin, Taïwan participe aux différentes opportunités de développer l’économie du Somaliland, en contribuant à l’exploitation des ressources situées dans le sous-sol. +d’images

Communauté française

Les Amis de la France

J’ai partagé ma dernière soirée au Somaliland avec l’association des Amis de la France présidée par Saïd Carton.

J’y ai rencontré plusieurs franco-somalilandais comme lui, dont des jeunes femmes qui font preuve d’un grand tempérament et travaillent en toute indépendance pour des entreprises situées dans le golfe.

Les échanges m’ont marqué. Chacun a partagé sa région de naissance dans l’Hexagone et un attachement à la France indissociablement lié au Somaliland.

Les binationaux ne choisissent pas entre les deux patries qu’ils incarnent. La chanteuse et propriétaire du centre, Mme Zahra Ahmed, dont le nom de scène est Sahra Halgan, en est le meilleur exemple. Engagée à 16 ans comme infirmière, dans la guerre d’indépendance du Somaliland, avant d’être réfugiée politique en France, elle illustre le courage d’un peuple qui a lutté pour les valeurs enseignées par les philosophes des Lumières.

Je suis également ravi d’avoir échangé avec Mme Halimo Youssouf, responsable du Centre Linguistique Française de l’université de Edna Adan qui fait vivre la francophonie au Somaliland.

De nombreux Somalilandais francophones ont grandi à Djibouti. Tous les participants suggèrent que les formalités administratives françaises puissent se faire à Djibouti plutôt qu’à Nairobi et que le passeport somalilandais soit reconnu par la France.

Merci à tous les participants pour cette soirée inoubliable. +d’images

Culture

Centre culturel

Présentation du centre culturel de Hargeisa par le Dr Jama Musse Jama, directeur général du Redsea Cultural Foundation (RCF), qui est également conseiller du président de la République pour les affaires internationales.

Le RCF a ouvert le centre culturel en août 2014 afin d’offrir un espace créatif à la jeunesse.

Le succès du centre doit beaucoup à la Foire internationale du livre de Hargeisa qui a attiré 11000 visiteurs en 2022 sur 6 jours. La prochaine foire ouvrira le 22 juillet 2023, sous le thème de la résilience avec le Maroc, en invité d’honneur.

Dr Jama suggère à RFI d’ouvrir une antenne au Somaliland. +d’images

Campagne de sensibilisation contre l’émigration illégale

Depuis plusieurs années, le Somaliland a développé des campagnes de sensibilisation pour dissuader sa jeunesse de s’engager sur le chemin de l’émigration illégale.

La lutte contre les passeurs a donné lieu à des arrestations au Somaliland.

J’ai observé 3 toiles au centre culturel qui décrivent l’engrenage de l’horreur des réseaux d’émigration illégale. Elles sont destinées à décourager les candidats pour éviter des drames :
. La première décrit l’illusion d’une vie facile en occident, présentée au travers des médias. Les passeurs font miroiter des facilités pour concrétiser le projet d’émigration chez les jeunes.
. Le second tableau illustre les bateaux surchargés qui sont le cercueil de nombreux migrants.
. Le dernier représente une jeune femme enchaînée et enceinte, victime de la traite des passeurs qui la livrent à la prostitution. Ils font ensuite du chantage envers ses parents en les menaçant de vendre un de ses reins pour que ces derniers paient une rançon, afin de la libérer. +d’images