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La France et la Moldavie signent une convention fiscale bilatérale.

La France était, avec la Suède, Malte et le Danemark l’un des 4 seuls États de l’Union européenne à ne pas avoir de convention fiscale avec la République de Moldavie. L’objectif d’une convention fiscale est avant tout d’éviter la double imposition, que ce soit pour les personnes morales ou physiques.

Lors de ma visite en Moldavie, en septembre 2018 (compte-rendu), j’avais été alerté sur ce sujet par Pascal Le Deunff, ambassadeur de France et Benoît Mayrand, conseiller des Français de Roumanie et de Moldavie, ainsi que par Emmanuel Skoulios, président de la chambre de commerce France-Moldavie. Nous avions convenu que la signature d’une convention fiscale serait ma priorité d’action pour ce pays, dans le but de favoriser le développement de nos échanges commerciaux.

Sitôt revenu de Chisinau, j’ai interpellé notre ministre de l’Économie et des Finances (lire) sur une situation ubuesque qui obligeait les entreprises françaises qui souhaitaient faire du commerce la Moldavie à passer par l’intermédiaire de filiales dans des pays tiers, en particulier les Pays-Bas ou la Roumanie, ceci afin d’éviter le risque de double-taxation.

A la faveur de la visite du Président de la République, ce 15 juin 2022, quatre années d’efforts ont été couronnées par la signature d’une convention fiscale bilatérale entre Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et son homologue moldave, Nicu Popescu.

Comme le disait Jean Monnet : « Les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise ».

Les conséquences de la guerre ont évidemment accéléré l’état des négociations que le ministère de l’Économie ne jugeait pas prioritaires jusqu’alors, comme l’atteste en outre la signature d’un prêt de 15 millions d’euros en faveur de la Moldavie, afin d’aider le pays à faire face à la crise.

Comme tous ceux qui ont milité pour l’obtention de cette convention fiscale, je me réjouis de la conclusion de cet accord qui était très attendu des investisseurs, comme l’a souligné Mme Colonna.

Garantir la sécurité juridique aux acteurs économiques, en prévenant la fraude fiscale, constitue un progrès majeur pour le développement de nos liens commerciaux et un fort point de convergence de la Moldavie vers les normes européennes.

Objectif atteint !

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°176 – 16 juin 2022

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Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. 2nd tour des législatives : vote à l’urne ce week-end
. Les candidats en lice
. E-participation

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Nadine FOUQUES-WEISS, présidente de la Commission des Finances de la CFE
. Benoit MAYRAND, conseiller à l’AFE, conseiller des Français de Roumanie et de Moldavie

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Des délégués du Défenseur des droits pour les FDE
. Visa : trafic de rendez-vous
. Eurosatory 2022
. En circonscription aux États-Unis – Chicago et Washington

FRANCE
Actualités : Politique

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°176

En circonscription aux États-Unis – Washington (8-10 juin 2022)

Retour à Washington pour participer au Forum des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) d’Amérique du nord. L’occasion de retrouver (à l’image) Alain Bentéjac, président du Comité national des conseillers du commerce extérieur (CNCCEF) et Paul Bensabat, président de la Commission Amérique du nord des CCE et aussi président du Forum.

Dès mon arrivée, Philippe Etienne, ambassadeur de France aux États-Unis, m’a reçu en entretien pour faire un tour d’horizon sur les sujets d’actualité concernant la relation bilatérale et pour recueillir mes observations suite à mon passage à Chicago (compte-rendu).

Ce déplacement fut aussi l’opportunité de découvrir l’action de la Banque Mondiale et de retourner au lycée Rochambeau pour un entretien avec Hélène Fabre, directrice exécutive, et Xavier Jacquenet, proviseur. Cet établissement a quitté son statut d’école conventionnée en septembre 2021 pour devenir une école partenaire du réseau AEFE.

Diplomatie économique

Résidence de l’ambassadeur

Philippe Etienne, ambassadeur de France aux États-Unis, avait convié à la Résidence tous les participants au séminaire économique Amérique du Nord (États-Unis, Canada, Mexique) réunissant les CCEF, les consuls généraux et les conseillers économiques.

Dans son message d’accueil, l’ambassadeur a mentionné la présence de la réplique de la statue de la Liberté, installée devant la Résidence, parée du drapeau ukrainien, afin de témoigner de notre soutien à ce peuple qui lutte pour sa liberté face à l’envahisseur russe.

À l’occasion de la présidence de l’UE, la France a souhaité commémorer la présence de Jean Monnet, père fondateur de l’Europe, à Washington pendant la deuxième guerre mondiale.

L’ambassade a donc proposé l’inauguration d’un banc public parisien, dans le Rock Creek Park, que le diplomate affectionnait lors de son séjour dans la capitale américaine.

Transporté gracieusement par Fedex depuis Paris, ce banc a été déposé dans le jardin de la Résidence, en attendant l’autorisation du congrès américain pour être installé à son lieu de destination finale.

Sur place, j’ai eu le plaisir de revoir nos trois conseillers des Français de l’étranger, également CCEF : Gérard Epelbaum et Patrick Pagni (New York) et Dominique Lemoine (Atlanta). +d’images

Forum des CCEF Amérique du nord & de la communauté économique française

Co-organisé pour la première fois par la commission Amérique du Nord des CCE présidée par Paul Bensabat et le service économique régional dirigé par Antonin Aviat, le Forum a accueilli également les dirigeants des chambres de commerce franco-américaines, Business France Amérique du Nord, BPI France, les communautés French Tech aux États-Unis, Atout France et le réseau diplomatique et consulaire français en Amérique du Nord.

240 participants étaient réunis à l’ambassade de France pour échanger, durant deux jours, sur les perspectives de la relation économique transatlantique et évaluer les impacts sur nos entreprises des enjeux économiques et géopolitiques contemporains.

Exacerbée par l’entrain de Paul Bensabat, la bonne humeur générale était palpable.

Elle était partagée par Philippe Etienne, ambassadeur de France aux États-Unis, car les principaux différents commerciaux qui grevaient les relations transatlantiques ont été résolus en 2021.

Parmi les invités d’honneur, Peter Harrell, senior Director pour l’économie internationale et la compétitivité au National Security Council de la Maison Blanche a remis la relation transatlantique au coeur de la stratégie américaine et rappelé que les États-Unis restaient une destination attractive pour les investissements provenant de l’hexagone.

Il a mentionné sa participation à la deuxième réunion du « Conseil Commerce et Technologie » (CCT) entre l’Union européenne et les États-Unis qui s’est tenue à Saclay le 16 mai dernier.

Le CCT permet aux États-Unis et à l’Union européenne d’échanger sur les évolutions législatives et réglementaires de part et d’autre, et le cas échéant de convenir de positions communes dans les enceintes internationales ou d’organiser une coordination transatlantique.

Les échanges étaient destinés à dresser les perspectives de coopération sur la résilience et la sécurisation des chaînes de valeur, sur les transitions verte et numérique ou encore sur la promotion d’un environnement digital respectueux de la démocratie et des droits humains.

Jean Lemierre, Pdt de BNP Paribas, a rebondi en déclarant qu’il y a un regain d’intérêt des investisseurs pour les États-Unis, ce qui n’aurait pas été le cas il y a 3 ou 4 ans.

Si les résultats ont été bons pour toutes les entreprises en 2021, les entreprises doivent prendre en compte les risques de dépendance et les risques politiques. Tous les services achats ont redécouvert les fournisseurs multiples et de proximité. Les risques politiques ont des implications logistiques.

La menace d’un découplage États-Unis/Chine a été évoquée lors des débats. Ce découplage appliqué à certains secteurs, pour l’instant stratégiques, place les entreprises européennes en tenaille entre les législations américaines et chinoises. Cela est susceptible de les entrainer à faire un choix entre les deux marchés.

On ne doute pas de la décision des entrepreneurs français présents à Washington, qui ont observé, lors des tables rondes, que l’image de la France aux États-Unis est plutôt bonne. Constance Bost, directrice de la chambre de commerce franco-américaine au Texas a partagé son enthousiasme. Seule il y a 4 ans, son équipe compte désormais 7 personnes. Elle révèle le potentiel énorme pour les entreprises françaises.

Dans sa conclusion, Alain Bentéjac, Pdt des CCEF, a qualifié le marché nord-américain de « marché clé » et encouragé nos entrepreneurs à développer notre excédent commercial. +d’images

Atelier French Tech (Forum)

À la faveur de mes différents déplacements, je rencontre fréquemment les représentants des comités French Tech, label lancé en 2013 pour faire travailler ensemble start-up, investisseurs et l’État.

Lors du forum économique, j’ai souhaité participer à la table-ronde écosystème French Tech en Amérique du Nord, qui s’est révélée être l’atelier le plus fréquenté.

La France est le seul pays à s’être doté d’une administration dédiée aux start-up. Son objectif est de faire rayonner la Tech française, de créer un esprit collectif avec une dimension d’accueil et se faire le relais des talents implantés à l’étranger qui voudraient rentrer en France.

Un million de personnes travaillent pour les entreprises de la French Tech.
On recense désormais 120 comités French Tech, dont 60 à l’international.

La Silicon Valley, plus grand hub de start-up au monde, ou la Grand Pomme qui se déclare destination préférée de la French Tech avec plus de 350 entrepreneurs français, ne sont pas les seuls comités en Amérique du Nord. On en trouve également à Atlanta, Austin, Boston, Chicago, Houston, Los Angeles, Miami, Montréal, Toronto et Raleigh. Au Canada, la French Tech a été rebaptisée Bleu, Blanc Tech.

Très investis, imaginatifs, innovants, solidaires, désireux de donner la meilleure image de la Tech française, chaque représentant a rappelé les besoins récurrents d’accès aux talents et au capital.

La complémentarité entre les chambres de commerce et les comités French Tech dépourvus de structure pour organiser des événements a été affichée. Les initiatives sont variées et sans coordination, à l’exception des deux communautés du Texas.

Beaucoup ont souligné l’absence de méthode de la part de ceux qui donnent les orientations à la tête du dispositif à Paris, déploré un manque de coordination et l’absence d’un organigramme détaillant « qui fait quoi ».

En conclusion, j’ai livré mon analyse de la French Tech. C’est un exemple de « chaos management » qui aboutit à une réussite marketing remarquable de la Tech française. Nous devons veiller à rendre notre économie compétitive pour que cet écosystème ne produise pas des entreprises plus start que up ! +d’images

Soirée de gala (Forum)

Pour la soirée de gala du séminaire économique, Paul Bensabat, président de la commission Amérique du Nord des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), a choisi l’hôtel iconique Willard Intercontinental. Il est appelé « la résidence des Présidents » car tous les présidents américains depuis 1850 y ont séjourné ou l’ont visité. Aussi, de nombreux moments historiques s’y sont déroulés, à commencer par Martin Luther King qui a écrit son fameux discours « I have a dream » dans une des chambres de l’hôtel.

Philippe Etienne, ambassadeur de France aux États-Unis, m’a appris que l’histoire veut que le terme “lobbyiste” ait été créé par le président Ulysses Grant dans le hall du Willard. Il qualifiait ainsi les agents d’intérêts privés qui l’attendaient, sachant qu’il fréquentait assidûment le lieu pour se détendre en buvant un verre ou en fumant un cigare.

Un film de 15 minutes a présenté les actions des CCEF Amérique du Nord, dont les deux premiers Symposiums mondiaux des CCE à Miami qui ont réuni chacun 600 à 800 conseillers de 50 pays, ou encore l’immense salon « Best of France » en plein air sur Times Square les 27 et 28 septembre 2015 pour promouvoir l’ensemble des talents, du savoir-faire et des forces vives de la France aux États-Unis.

Nous avons également pu visionner les actions d’amitié franco-américaine et de rayonnement de la France par leur association « The French will never forget », à l’image de la chaine humaine de 2500 personnes à Omaha Beach, la commémoration des 10 ans du 11 septembre au Trocadero ou encore le million de pétales de roses lancé sur la statue de la liberté pour marquer les 70 ans du débarquement.

Félicitations à Paul et à toute l’équipe des CCEF d’Amérique du nord qui portent très haut les couleurs de la France ! +d’images

Banque mondiale

Rencontre avec Georges Comair et Emmanuel Comolet, deux Français qui travaillent à la Banque mondiale à Washington, premier prêteur d’argent d’origine publique au monde.

Une équipe de 15 compatriotes pilote pour la France les relations avec la BM et le FMI (Fonds Monétaire International).

Détaché par l’AFD à la BM, Emmanuel Comolet couvre 45 pays africains.

De retour du Bénin, Georges Comair m’a fait visiter le siège et m’a décrit le rôle d’analyse projet sur le terrain et de négociation du prêt avec le gouvernement local. En cas d’accord, le prêt est soumis au conseil d’administration de la BM qui comprend 25 administrateurs.

Nous avons échangé sur le fonctionnement de la BM et leurs observations sur l’attribution des contrats en Afrique m’ont permis de compléter mon information.

Le Groupe de la Banque mondiale est l’une des principales sources de financement et de conseil pour les pays en développement. Il se compose de cinq institutions engagées en faveur
1 – de la réduction de la pauvreté : faire en sorte que la part de la population mondiale vivant avec moins de 1,90 USD par jour passe sous la barre des 3 % d’ici 2030 ;
2 – d’un plus grand partage de la prospérité et de la promotion d’un développement durable : favoriser, dans chaque pays, l’augmentation des revenus des 40 % les plus pauvres.

La BM compte plus de 10 000 employés répartis dans quelque 120 bureaux à travers le monde.

L’atrium de la BM rend hommage à James Wolfensohn, président de la BM de 1995 à 2005, dont l’action lui a valu un immense respect. Il a lancé officiellement la guerre contre le cancer de la corruption et brisé un tabou.

Dans l’atrium, une sculpture en bronze célèbre l’action de la BM qui a contribué à la disparition de l’onchocercose, dite aussi cécité des rivières, une maladie parasitaire endémique dans 30 pays africains. +d’images

Enseignement

Lycée Rochambeau

La route du succès

Retour à Rochambeau, pour un entretien avec Hélène Fabre, directrice exécutive, et Xavier Jacquenet, proviseur.

Mon objectif était de faire le point sur la situation de l’établissement, après avoir accompagné le conseil d’administration dans sa démarche, ayant abouti à sortir de la convention qui liait Rochambeau à l’AEFE.

Depuis la rentrée de septembre 2021, Rochambeau est devenue une école partenaire comme la majorité des écoles du réseau AEFE. Cela n’a strictement rien changé au fonctionnement de l’établissement, dont l’homologation vient d’être renouvelée pour 5 ans par le ministère de l’Éducation nationale. Les conflits observés par le passé se sont éteints avec la sortie de la convention.

Rochambeau continue à collaborer avec l’AEFE, la transition s’est faite en douceur. L’établissement a également rejoint le réseau de la MLF qui dispose d’un très bon catalogue en matière de formation professionnelle.

Après avoir reçu l’accréditation IB fin 2020, l’année 2022 marque la première promotion IB bilingue de Rochambeau. Cette orientation répond à l’attente des locaux pour éviter que leurs enfants soient orientés vers l’enseignement américain à la fin du CM2 ou de la quatrième.

J’ai été ravi de découvrir les progrès déjà enregistrés par une école qui va bien, où les relations entre les parents, enseignants, administration et direction sont désormais apaisées.

Les 100 élèves perdus pendant la pandémie ont été récupérés. Les effectifs sont actuellement de 1081 élèves. 70 élèves de plus sont attendus à la rentrée de septembre 22 qui verra l’ouverture d’un quatrième campus. La capacité sera portée à 1450 élèves, soit 250 de plus qu’aujourd’hui. L’école sera alors ouverte de 7 à 19 heures.

Au revoir les lunch box, une cantine à la française avec des plats cuisinés et des menus renouvelés quotidiennement seront proposés. De nouveaux clubs extra-scolaires feront leur apparition, des camps d’été et des cours de français du samedi sont envisagés.

Très heureux d’avoir pu constater que Rochambeau peut désormais développer ses idées et suivre une vision qui va lui permettre de croître dans la sérénité. +d’images

FLAM USA

Mon passage au consulat m’a permis de me joindre fortuitement à la fin de la cérémonie de remise des Palmes académiques à Emilie Nolf, coordinatrice pédagogique FLAM USA, que j’avais rencontrée lors de mon passage à San Francisco en septembre 2019.

Cet événement s’est passé en présence de Monique Curioni et Béatrice Leydier, conseillères des Français de l’Etranger ; de Marine Havel, présidente FLAM Monde et, à l’origine, de FLAM USA, accompagnée de Nadine Robert, directrice exécutive Les Samedis Français à Bethesda-Washington DC et de Hervé Seux, président directeur EFGB à Boston.

Emilie m’a confié que cette distinction l’honorait profondément et l’encourageait à poursuivre sa mission au service du développement des FLAM aux États-Unis.

Emilie Nolf est une enseignante, ancienne directrice d’école maternelle, et maitre-formateur d’exception.

Le site FLAM USA loue « sa gestion de la coordination pédagogique pour soutenir les FLAM USA depuis le début de sa prise de fonctions au sein de la Fédération FLAM USA, puis assurer la transition en ligne pour toutes les associations américaines ainsi que de plusieurs FLAM à travers le monde, a été primordiale pour la survie de nombreuses associations. »

« Ces Palmes académiques sont la reconnaissance officielle du travail exemplaire et altruiste effectué par Emilie en cette période inédite, et qu’elle continue d’apporter », indique le communiqué.

Sincères félicitations à Emilie et à FLAM USA qui accueille 3500 enfants dans les 16 associations qu’elle fédère. +d’images

Communauté française

Consulat

Ma présence à Washington m’a permis de faire un point avec le consul général, François Penguilly, et une visite à l’équipe du consulat.

14 500 compatriotes sont inscrits au registre de cette circonscription consulaire. La perte de 4% des effectifs pendant la pandémie a été effacée depuis le début de 2022.

Nous avons longuement évoqué les difficultés rencontrées par nos compatriotes qui ont particulièrement souffert du « travel ban » mis en place par l’administration américaine du 11/3/2020 au 8/11/2021. Ceux qui ont besoin d’un visa pour s’installer peinent à l’obtenir du consulat américain à Paris.
Le visa E2 pour les investisseurs a été réduit de 60 à 25 mois.
L’ambassadeur Philippe Etienne plaide auprès des autorités américaines pour un retour à la durée précédente.

Nous sommes revenus également sur l’organisation des visas dont l’instruction est désormais centralisée sur Washington pour les États-Unis.
Un service de 15 agents est dédié aux visas.
Nous avons analysé les avantages et inconvénients de cette organisation en intégrant les commentaires qui me sont parvenus dans les consulats dépourvus de cette fonction.

Depuis le 1er août 2015, deux consulats généraux regroupent l’ensemble des services d’état civil et de nationalité pour les Français résidant aux États-Unis d’Amérique.
Celui de Los Angeles pour les événements d’état civil survenus dans les états de l’Ouest des États-Unis et celui de Washington pour les événements survenus dans les états de l’Est des États-Unis.

Les agents m’ont fait remonter des difficultés nouvelles rencontrées pour l’enregistrement des naissances, par des couples ayant fait appel à la GPA aux États-Unis, suite au vote de la dernière loi de bioéthique. +d’images

Ministère de la Défense – Eurosatory 2022

Ce 13 juin, j’ai eu l’opportunité d’entendre pour la première fois Sébastien Lecornu s’exprimer en qualité de ministre des Armées, à l’Hôtel de Brienne, en présence de Christian Cambon et de plusieurs collègues de notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées.

Cette réception donnée à l’occasion du mondial de la Défense et de la Sécurité “Eurosatory 2022” a réuni de nombreux officiers supérieurs et d’industriel de la Défense, mais également beaucoup d’ambassadeurs et d’attachés militaires étrangers.

Le cocktail fut l’occasion de revoir de nombreux diplomates : Luís Fernando Serra, ambassadeur du Brésil, Oscar José Orrantia Vernaza, ambassadeur de l’Équateur, Rami Adwan, ambassadeur du Liban, Ronit Ben Dor, numéro deux de l’ambassade d’Israël.

Enfin, j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec Franck Riester, pour la première fois depuis qu’il a été reconduit dans ses fonctions de ministre délégué en charge du commerce extérieur et de l’attractivité de France. +d’images

Délégués auprès du Défenseur des droits pour les Français de l’étranger

Ce 13 juin, j’ai eu le plaisir de recevoir au Sénat Brigitte Bonnaud et Patrick Nicoloso, délégués du Défenseur des droits pour les Français de l’étranger.

Le Défenseur des droits (DDD) est une autorité administrative indépendante chargée de défendre les droits des citoyens face aux administrations et lutter contre les discriminations. S’il existe 550 délégués territoriaux, on ne compte que 3 délégués dédiés aux Français de l’étranger, dont les problématiques sont évidemment spécifiques et parfois très complexes. Leur engagement, pratiquement bénévole, doit être salué.

Brigitte Bonnaud, ancienne membre du Quai d’Orsay, où elle a notamment exercé des fonctions à l’Inspection générale, est devenue la première déléguée pour les Français de l’étranger en 2016. Devant l’immensité de la tâche, elle a été rejointe par Patrick Nicoloso, ancien diplomate et Patricia de Forges. Ils sont donc trois, mais bientôt quatre grâce aux efforts de Mme Bonnaud afin d’étoffer encore l’équipe.

Au quotidien, leur rôle consiste à s’assurer de la bonne application des lois et des règlements, ainsi que de surmonter les blocages auprès de l’administration. Ils ne peuvent évidemment pas contester ou remettre en cause les lois et règlements en vigueur. Leur champ d’action se limite également aux lois françaises et ne peuvent intervenir auprès des autorités étrangères.

Il est ressorti de nos échanges que les problématiques liées à CFE sont en forte hausse et que les difficultés les plus courantes concernent les caisses de retraite, la caisse de sécurité sociale, l’état civil et les questions de nationalité.

Dans le cadre de leurs relations avec les administrations, il est heureux que les expatriés français, qui ont des difficultés à faire reconnaitre leurs droits, puissent bénéficier d’une écoute aussi attentive et d’une réelle expertise de la part de ces délégués.

Medias : “France : La question des problèmes de visas au Maghreb s’invite au Sénat” (MSN du 10 juin 2022)

Dans son article, Valentin Becker, fait écho à la question que j’ai posée à Mme la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur la revente des créneaux de rendez-vous pour les demandes de visa dans certains postes, comme me l’ont rapporté des conseillers des Français de l’étranger (lire la question)

Article MSN (extrait) :

“Alors que le Maroc, l’Algérie et la Tunisie souffrent toujours de la politique française d’attribution des visas, le sénateur représentant les Français établis hors de France, Olivier Cadic, a introduit le problème dans l’hémicycle. Dans une question écrite au ministre de l’Europe et des affaires étrangères, publiée au bulletin officiel, le sénateur a soulevé le problème du marché parallèle qui s’est organisé autour des rendez-vous pour les demandes de visa.

M. Cadic a interpelé dans sa question la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna sur les mesures prises par son département pour empêcher des intermédiaires de réserver les créneaux proposés en ligne afin de les revendre. Le Sénateur assure par ailleurs avoir été saisi «de différents témoignages apportés par des conseillers des Français de l’étranger, qui se font le relai de nos compatriotes dont les conjoints sont de nationalité étrangère», sur ce problème.

Ces procédés de revente des créneaux de rendez-vous «impactent négativement l’image de la France à l’étranger», déplore le sénateur de l’Union centriste, également vice-Président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées”. Lire la suite

Sénat – Arabie saoudite – Neom

À l’invitation de SEM Fahad Al Ruwaily, ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite en France, j’ai assisté le 2 juin à la première Executive Roundtable organisée par Le Global Diwan, sous le haut-patronage de l’ambassade du Royaume d’Arabie saoudite.

Présidée par Son Exc. Nadhmi Al Nasr, président directeur général de NEOM, les participants ont débattu de la stratégie économique du Royaume d’Arabie Saoudite et les perspectives pour les entreprises françaises.

Le nom Neom est une association de neo (nouveau en grec) et M pour Mostaqbal (futur en arabe). D’une superficie équivalente à la Belgique, Neom se situe au carrefour de trois continents. Cette région constitue le mégaprojet phare du plan Vision 2030 de l’Arabie saoudite.

Les intervenants, Laurent Germain, directeur Général d’EGIS, Farid Masmoudi, Senior Managing Director chez Ardian, et Béatrice Buffon, membre du comité exécutif d’EDF Renewables ont tour à tour décrit les opportunités pour les entreprises françaises de participer aux projets du Royaume pour accompagner la vision 2030.

À titre d’exemple EDF a doublé ses équipes en Arabie saoudite en seulement deux ans. +d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°175 – 2 juin 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°175 – 2 juin 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Le vote par Internet dans la presse
. E-participation
. Liste des bureaux de vote
. Abrogation du décret / cotisations retraite des personnels détachés
. Agenda
. Diplomatie économique

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Jubilé de platine de Sa Majesté La Reine Élisabeth II
. Enseignement français à l’étranger
. Amitié franco-allemande
. En circonscription en Afrique du Sud
. En circonscription au Royaume-Uni

FRANCE
Actualités : Politique / Société

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°175

Jubilé de platine de Sa Majesté La Reine Élisabeth II

Pour célébrer les 70 ans de son règne, soit le plus long règne de toute l’histoire de la monarchie britannique, Son Excellence Dame Menna Rawlings, Ambassadrice du Royaume-Uni en France a organisé une mémorable garden-party.

Une exposition relatait la relation forte entretenue par SM La Reine avec la France, dont elle parle couramment la langue, et où elle a effectué cinq visites d’État et rencontré dix présidents.

Pour le centenaire de l’Entente Cordiale, le mardi 6 avril 2004,
S.M. la Reine Elizabeth II reçue au Palais du Luxembourg
par le Président du Sénat, M. Christian Poncelet
et le Président de l’Assemblée nationale M. Jean-Louis Debré,
a prononcé ces mots au cours d’un discours :

« … Nous savons tous qu’il y a une limite à ce que peuvent faire les gouvernements. C’est là que nos parlements et nos peuples peuvent jouer un rôle d’éclaireurs. Notre attachement mutuel à la démocratie parlementaire est le socle de notre liberté et de nos valeurs communes. La liberté est le bien le plus précieux que nous ayons, or elle n’est jamais acquise… » +d’images & vidéo

Amitié franco-allemande – Accueil d’une délégation d’entrepreneurs

Ce 1er juin, j’ai eu le plaisir d’accueillir une délégation d’entrepreneurs allemands, conduite par Andreas Jahn, en sa qualité de directeur du département politique et commerce extérieur du BVMW, l’association fédérale des petites et moyennes entreprises qui représente les intérêts du fameux Mittelstand allemand.

Je remercie mes collègues Florence Blatrix Contat, VP de la délégation sénatoriale aux entreprises, et Antoine Lefèvre, VP du groupe d’amitié France-Allemagne, qui se sont joints à nous pour une visite du Sénat et une présentation du fonctionnement de nos institutions. Cette rencontre nous a permis de faire la connaissance du Dr. Daniela de Ridder, vice-présidente du groupe d’amitié franco-allemande du Bundestag.

La relation bilatérale entre la France et l’Allemagne constitue un levier essentiel pour le succès économique et politique de l’ensemble du continent européen.

En circonscription en Afrique du sud – Cape Town & Franschhoek, Stellenbosch (18–21 mai 2022)

Ultime étape de mon périple africain de deux semaines et retour au Cap, 4 ans après mon premier passage (compte-rendu), à l’initiative d’Alexandre Barrière-Izard qui a de nombreuses cordes à son arc : conseiller des Français de l’Étranger pour l’Afrique du Sud, Bostwana, Mozambique et Namibie ; conseiller à l’AFE pour l’Afrique centrale, australe et orientale ; président de l’Entraide ; administrateur de la French South African Chamber of Commerce and Industry (FSACCI)…

Alexandre exerce ses multiples responsabilités avec l’envie permanente de mettre en valeur les personnes qu’il croise et assiste.

Ce déplacement lui a demandé beaucoup d’énergie et de créativité pour me permettre de voir autant de choses en 3 jours. Je lui suis sincèrement reconnaissant de s’être autant investi pour ce déplacement qui, je le souhaite, en appellera d’autres.

Je voudrais également exprimer ma gratitude envers Aurélien le Chevalier, ambassadeur de France en Afrique du Sud, Laurent Alberti, consul général de France, Paul Cavalier, attaché culturel de l’ambassade, et toutes les autres personnes du poste qui ont participé, selon leurs possibilités, soit pour organiser, soit pour m’accompagner lors des entretiens. +d’images

Diplomatie parlementaire

Parlement – ANC

Dans le cadre de la visite de la délégation sénatoriale du GIA France-Afrique du sud auquel j’appartiens, j’ai participé à la rencontre avec le vice-président du parlement Solomon Lechesa.

Ancien ministre (2011-2014), ce député réélu, deux fois depuis 2004, est membre de l’ANC et membre du comité central du Parti communiste sud-africain (SACP).

Mon intervention a porté sur deux sujets : Le problème des visas qui affecte nos compatriotes n’a pas eu de réponse.

Par contre, ma présentation accompagnée de photos personnelles sur la situation en Ukraine pour dénoncer l’invasion russe et ses effets sur la population locale m’a valu une réplique fleuve pro-russe et une apologie de « Russia Today » qualifiée de chaine vraiment démocratique.

Selon le vice-président, tout serait de la faute des Américains qui mèneraient une guerre économique.

La délégation présidée par ma collègue Martine Berthet, accompagnée de Rémy Pointereau et Jean-Luc Fichet, est repartie en observant avec tristesse les stigmates de l’incendie qui a ravagé le parlement le 2 janvier dernier. +d’images

Parlement – Democratic Alliance

J’ai eu le privilège de rencontrer John Steenhuisen, chef de l’opposition (DA, Democratic Alliance) au parlement pour un long entretien.

Nous avons partagé nos perceptions sur la situation en Ukraine où nous sommes allés récemment tous les deux.

Son analyse de la situation politique internationale m’a paru très pertinente et rejoint mes observations sur les menaces qui pèsent sur les démocraties. Il regrette la position pro-russe affirmée du gouvernement sud-africain.

Sa bienveillance vis à vis de la France et sa volonté de renforcer notre coopération bilatérale m’ont réjoui.

J’ai découvert une personnalité très attachante, avec une détermination affirmée pour réformer son pays qui souffre d’un chômage très élevé (42%).

Merci à Alexandre Barriere Izard d’avoir organisé cette rencontre, qui je le souhaite sera suivie de beaucoup d’autres, car nous menons un combat commun en faveur de la liberté, de la démocratie et les droits humains. +d’images

Province du Western Cape

Dans le cadre de la diplomatie parlementaire, Alexandre Barrière-Izard m’a organisé plusieurs entretiens au niveau national, régional et local.

La première rencontre politique s’est déroulée dans les bureaux du « Premier » de la province du Western Cape avec Claude Van Wyk et Rodrick Tyhseen (Deputy Director et International Relations at Provincial Government of the Western Cape).

Cet échange m’a permis d’appréhender les priorités de l’exécutif régional contrôlé par l’Alliance Démocratique (DA), parti d’opposition à l’ANC au pouvoir depuis l’élection de Nelson Mandela. Ils regrettent les dispositions restrictives du gouvernement en matière de visas pour les investisseurs étrangers alors que le chômage est élevé.

L’actuel Premier ministre du Cap occidental est Alan Winde, élu lors des élections de 2019.

Nos interlocuteurs nous ont indiqué qu’Alan Winde envisage de venir en France pour étudier le plan de mobilité de la région parisienne. Plus d’un million de personnes utilisent un taxi pour aller travailler du fait du manque de transport public. La population pauvre dépense 60% de son revenu en transport.

La dévolution de compétence de l’état vers la région concernant l’énergie leur impose de développer de nouveaux projets dont ils ont parlé avec l’AFD.

Cape Town est qualifiée de « capitale du meurtre » en Afrique du Sud. Le gouvernement provincial veut diminuer le taux d’assassinat de 50% d’ici à 2032. Un plan de sécurité est développé sur les 10 quartiers criminogènes responsables de ces statistiques. Leurs premiers progrès leur permettent de penser que l’objectif est atteignable. +d’images

Solidarité

Maire adjoint & association Cap sportif – Langa (Cape Town)

A un an de la coupe du monde de rugby en France, Alexandre Barrière-Izard, président du conseil consulaire au Cap, a pris avantage de mon passage pour mettre en valeur auprès de la municipalité de Cape Town, la généreuse action du Cap Sportif, association présidée par Jean-Baptiste Wiroth.

Fermé depuis deux ans, le Lelapa, un petit restaurant de Langa, un township aux alentours du Cap, a rouvert pour un déjeuner où j’ai rencontré le maire adjoint de Cape Town, Eddie Andrews. Cet ancien pilier de l’équipe des Springboks m’a confié que son match contre les Bleus au stade de France en 2005, l’avait marqué car il n’avait jamais eu à jouer aussi tard.

Une des missions du Cap sportif est d’aider la communauté par des projets autour du sport. L’association agit depuis plus de 10 ans en faveur du club de rugby local, le RFC Busy Bees. Elle finance des maillots que l’association renouvelle tous les ans et aide à la rémunération de leur coach.

Alfred Nkewana (Manager du Busy Bees RFC) et Sithembele Kamsholo (coach des Busy Bees RFC) participaient au déjeuner.

Je me souviendrai longtemps de la bonne humeur de ce superbe déjeuner animé par une chef-cuisinière haut en couleur.

Si vous passez par Cape Town, je vous recommande d’aller découvrir le Lelapa et sa cuisine africaine qui m’a ravi. +d’images

Siyabulela Primary School / Rugby – Langa (Cape Town)

Dans le prolongement du déjeuner, nous sommes allés visiter l’école primaire publique qui accueille près de 1000 enfants.

Accueillis par Sithembele Kamsholo (directeur de l’école et coach des Busy Bees RFC), nous avons parlé des Busy Bees, le club de rugby du township de Langa. Créé en 1923, il est considéré par de nombreuses personnes comme le premier club de rugby « noir » d’Afrique du Sud. Près de 200 jeunes y jouent.

Les donations de l’association le Cap sportif, depuis 2011, illustrent le soutien que la communauté des Francophones et amis des Francophones peut leur apporter.

La coupe du monde de rugby 2023 se jouera en France. Certains de ces jeunes rêvent sûrement de pouvoir représenter leur pays lors d’une telle compétition, à l’image d’Eddie Andrews, pilier des Springboks devenu maire adjoint de Cape Town l’an dernier, et qui participait à ma visite.

Il ne suffit pas d’équiper les joueurs pour les motiver, il faut également les inspirer. C’était le but de cette rencontre organisée par Alexandre Barrière-Izard.

Le rêve du Cap sportif, présidé par Jean-Baptiste Wiroth, est d’envoyer une délégation de joueurs du Club des Busy Bees pour aller voir la coupe du monde de rugby en France et, qui sait, pourquoi ne pas apparaitre sur un terrain et à la télé ?

Si vous avez des idées pour les aider, contactez https://lecapsportif.com
N’hésitez pas ! +d’images

Communauté française

Consulat

Comme je l’avais fait lors de mon premier passage, je suis revenu au consulat accompagné d’Alexandre Barrière-Izard, président du conseil consulaire au Cap pour échanger avec Laurent Alberti, consul général de France.

La population française n’a pas varié : 3300 inscrits contre 3259 en 2018. Les entreprises françaises emploient 300.000 Sud-africains.

Le renouvellement du permis de séjour ou de résident permanent reste une difficulté primordiale pour nos compatriotes. Cela touche toutes les nationalités. Il est la conséquence d’un discours nationaliste de l’ANC anti-immigré. Beaucoup de violences sont observées contre les étrangers dans les townships.

Laurent Alberti pointe les besoins d’étoffer ses effectifs en souhaitant le renfort d’un ETP visa qui serait très rentable ; d’une personne chargée du service économique et enfin d’une personne chargée de la sécurité.

Le consulat est en réfection. Suite à une inspection de cette demeure historique, qui recèle une cheminée classée, le balcon a été considéré comme dangereux. C’était justement l’endroit où les nouveaux mariés immortalisaient leur passage devant le consul général.
Mieux vaut prévenir que guérir ! +d’images

Comité de l’Entraide

Il y a un peu plus de 4 ans, je rencontrais pour la première fois Alexandre Barrière-Izard, président de l’Entraide lors de ma venue à Cape Town.

Élu l’an dernier, conseiller des Français de l’étranger, Alexandre m’a proposé de participer aux travaux de l’association qu’il préside toujours, afin de me permettre de connaître ses priorités en matière d’aide sociale.

C’est dans les locaux d’African Eagle, l’agence de tourisme de Stéphane Kacedan que s’est réuni le comité de l’Entraide en présence d’Anne-Marie Kacedan, de Yasmine Yacoubi, Arnaud Blanchet, Sophie Pagès, Patrick Cordery (qui ressemble à s’y méprendre à son frère Philippe, ex-député des Français du Benelux) et Iliana Ghazi.

Pour Alexandre, l’Entraide n’a pas seulement vocation à aider les gens, mais également à fédérer une communauté.

Une fois par semaine, l’entraide reçoit pendant 2 heures les gens qui ont besoin de conseils lors d’une permanence, à l’Alliance Française.

Après un point sur les situations de personnes en difficulté, le comité a évoqué ses nombreux projets.

L’Entraide souhaite en particulier mettre en place un partenariat entre la Caisse des Français de l’étranger (CFE) et Net Care, afin d’homologuer un hôpital en Afrique du Sud.

L’Entraide m’a fait remonter qu’une association française à l’étranger ne peut pas avoir de jeunes en service civique. C’est un point qu’il faudrait faire évoluer.

Même si les situations individuelles sont parfois compliquées, le travail du comité se fait dans la bonne humeur avec une grande connivence entre ses membres et beaucoup de professionnalisme. Chapeau bas ! +d’images

Enseignement

École française du Cap

Alexandre m’a organisé une visite de l’école du Cap dès mon arrivée, en présence de Paul Cavalier (attaché culturel), Yoann Nicolas (président du comité de gestion), Samuel Jordan (proviseur de l’école française).

L’École française du Cap est organisée en 2 sites. Celui de Sea Point, visité en 2018, qui comprend la maternelle et le primaire. J’ai découvert le site de Hope Street qui réunit le collège et le lycée.

Les effectifs ont chuté depuis 4 ans, passant de 470 élèves à 344 actuellement.

Durant la pandémie, un moratoire sur les loyers de Sea Point, accordé par le Western Cape Govt, a permis de préserver la trésorerie pour passer la crise.

Nous avons discuté des questions portant sur l’attractivité de l’École auprès de la population locale, face à un réseau sud-africain et international reconnu comme de qualité.

L’apprentissage des langues apparaît comme avantage concurrentiel en faveur de l’école française qui ravit les parents d’élèves.

Nous avons également évoqué le turnover périodique des membres du comité de gestion qui est un facteur de fragilité pour la gouvernance.

Le comité de gestion réfléchit à différentes options de campus pour l’école du Cap : soit garder un double campus (Sea Point et Hope Street), soit regrouper l’ensemble sur le site de Sea Point.

La question du campus (unique ou double) est certes importante, mais pour avoir suivi ces interrogations du Board qui se divise sur cette question depuis mon premier passage, il m’apparaît crucial de définir une vision stratégique pour l’école (mission et valeurs).

J’ai apporté tout mon soutien à Yoann Nicolas qui s’investit avec beaucoup d’abnégation et d’intelligence pour dépasser les intérêts contradictoires, afin de définir un projet de développement de l’école auquel la communauté (parents, professeurs, ambassade…) pourra adhérer.

Les nouvelles orientations envisagées par l’ANEFE (Association nationale des écoles françaises à l’étranger) sont justement destinées à répondre à ces problématiques finalement classiques d’une école française à l’étranger, confrontée à la concurrence locale et internationale. +d’images

Diplomatie économique

Wesgro

Visite de Wesgro, l’organisme sud-africain en charge du tourisme, des exportateurs, des investisseurs et des entreprises cherchant à s’installer dans la province du Western Cape.

Leur action de mentoring des exportateurs peut les amener à accompagner leurs entreprises à l’étranger.

Une délégation d’entreprises locales ira au salon Vivatech à Paris, en juin prochain.

Cette agence, qui est l’équivalent de notre Business France et Atout France réunis, a mis en place un portail capetradeportal.com pour connecter les acheteurs du monde entier avec les entreprises de la province. +d’images

Chambre de commerce franco-sud-africaine (FSACCI)

Alexandre Barrière-Izard est membre du conseil d’administration de la French South African Chamber of Commerce and Industry (FSACCI).

Créée en 1979, la FSACCI s’appuie sur son réseau de 220 entreprises membres et 500 entreprises associées pour accompagner les entreprises françaises dans leur implantation en Afrique du Sud. Les membres ont compris la logique de réseau et mettent leur expérience, leurs compétences au service des nouveaux venus.

J’ai pu le constater lors de leur soirée « réseau » organisée dans un espace de co working.

Julie Grivegnée, directrice de la FSACCI avait rythmé les échanges à une durée de 10 minutes afin de permettre à chacun de maximiser le nombre de contacts par participants.

La principale difficulté qui m’a été remontée est le long délai (8 mois) d’obtention ou de renouvellement des visas pour travailler, voire investir dans le pays. Le partage de cette préoccupation a constitué ma priorité lors de chacun des échanges qui ont suivi avec les officiels sud-africains. +d’images

La Rose B&B

Un must à visiter et pour séjourner. Ouvert en 2007, La Rose B&B est un mélange éclectique d’influences françaises et indiennes, où l’ancien monde et le moderne se rejoignent.

La Rose B&B est la réalisation d’un rêve pour ses propriétaires Adheera Bodasing, avocate de profession, et Yoann Nicolas, un Français originaire de Bretagne qui est également le président du Board de l’école française du Cap.

Yoann incarne le portrait de l’entrepreneur français tombé amoureux du dynamisme de l’Afrique du Sud. Lieu de passage prisé par les Français, j’y ai croisé le président des CCEF de Finlande en prenant mon petit-déjeuner.

La Rose B&B est situé dans le Bo’Kaap historique, caractérisé par ses maisons aux couleurs vives et ses rues pavées, qui en fait une destination privilégiée pour les tournages de films et de publicités. +d’images

Franschhoek

Communauté d’affaires

Situé à une cinquantaine de kilomètres de la ville du Cap, le village de Franschhoek est le coeur historique des Huguenots français qui y ont développé la culture de la vigne.

L’Afrique du sud était le 7ème producteur mondial de vin en 2020, le 8ème exportateur mondial en volume et le 11ème en valeur pour un montant de 535 millions d’euros.

De nombreux noms de famille français subsistent dans la région. De fait, la plupart des fermes et domaines viticoles de la vallée portent des noms à consonance française

Alexandre Barrière-Izard, conseiller des Français de l’Étranger pour l’Afrique du Sud et administrateur de la French South African Chamber of Commerce and Industry (FSACCI) m’a permis de rencontrer les membres de la communauté d’affaires locales pour conforter notre relation bilatérale avec un tissu économique favorable à la France.

À titre d’exemple, Lodine Maske importe des fromages français en Afrique du Sud depuis 38 ans.

Chaque année, la ville organise un festival du vin pour célébrer le 14 juillet fréquenté par 1500 personnes chaque jour.

Alexandre souhaite créer un coin français avec des entreprises de la FSACCI et faciliter l’organisation d’un événement à cette occasion, à l’image d’un festival du film francophone. +d’images

Mémorial Huguenot

Après les ténèbres, la lumière !

Visite du Huguenot Memorial Museum qui retrace l’histoire des Huguenots français arrivés en Afrique du Sud à la fin du XVIIe siècle.

Beaucoup d’émotion en voyant la carte de France fragmentée pour illustrer le départ de 160000 Huguenots s’exilant pour échapper aux persécutions religieuses suite à la révocation de l’Édit de Nantes par Louis XIV. La majorité des colons huguenots, arrivée en 1688 et 1689, a contribué à façonner l’histoire de l’Afrique du sud.

Le musée est adjacent au monument huguenot construit à l’occasion du 250 ème anniversaire de l’arrivée des Huguenots français.

Le Mémorial aux Huguenots de Franschhoek est dédié à la mémoire des immigrants protestants d’origine française arrivés en Afrique du sud au XVIIᵉ siècle et au XVIIIᵉ siècle, et à leur influence culturelle sur la Colonie du Cap et sur toute l’Afrique du Sud.

La figure féminine centrale personnifie la liberté religieuse, tenant une bible dans une main et une chaîne brisée dans l’autre. Elle se débarrasse de son manteau d’oppression. Sa position au sommet du globe montre sa liberté spirituelle.

Après avoir visité le musée huguenot de Rochester dans le Kent, près de chez moi, j’ai ressenti la même émotion.

La lutte pour défendre la liberté religieuse reste, hélas, d’actualité, car elle est bafouée dans de nombreux pays. +d’images

Stellenbosch

Glenelly

Retour à Glenelly Estate, dans le domaine viticole de la comtesse May de Lencquesaing, rencontrée lors de mon premier passage à Cape Town.

Venue en 2003 à l’âge de 78 ans en Afrique du Sud pour planter de la vigne, après avoir été pendant plus de 30 ans la propriétaire et la directrice du domaine viticole de Pauillac Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande, elle avait eu un coup de coeur pour la parcelle qui s’offrait à elle, à Stellenbosch.

May de Lencquesaing a transmis le flambeau, il y a deux ans, à son petit-fils Nicolas Bureau, venu de Londres pour diriger le vignoble.

Nicolas m’a confié que sa grand-mère qui vient de souffler ses 97 bougies, reste attentive et suit quotidiennement, depuis la France, les progrès de l’exploitation.

Visite des chais, du musée du verre, observation des vignes et dégustation du « Lady May » m’ont permis d’honorer la promesse que j’avais faite à la comtesse de revenir lors d’un prochain déplacement.

Si vous êtes curieux de découvrir les crus Glenelly, sans vous déplacer à Cape town, Nicolas vous invite à le commander en France sur le site Comptoir des Vins d’Ailleurs.

Siemma

Afin de conclure cette journée dans la vallée du vin sud-africaine, Alexandre a organisé un cocktail pour me permettre d’échanger avec des représentants de la communauté française au Siemma, un bistro français ouvert en début d’année dans le centre de Stellenbosch.

Félicitations et tous mes vœux de réussite à Sébastien Castelot, le chef et propriétaire du Siemma, qui a commencé sa carrière comme apprenti au Grand Véfour, restaurant étoilé du guide Michelin. +d’images

Eisenburg Wine School

Visite de la Eisenburg Wine School et rencontre avec Lorraine Geldenhuys, vigneronne en chef et illustre conférencière qui forme chaque année les étudiants du Elsenburg Agricultural College qui ont fait le choix de devenir viticulteurs.

Lorraine leur apprend à faire du vin et du brandy, tout en leur enseignant comment le vin est fabriqué dans d’autres pays, en particulier en Europe, qui a une tradition de vinification millénaire.

Nous avons évoqué le partenariat Franche Comté – Cape Town et sa volonté d’organiser un voyage initiatique en France et au Portugal avec ses élèves.

Une rencontre mémorable avec des étudiants heureux, solidaires et passionnés par l’enseignement qui leur est prodigué. +d’images

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (31 mai 2022)

La crèche Little Agnes Nursery

Une nouvelle crèche et école maternelle bilingue français anglais au cœur de Vauxhall.

Située entre le siège du MI6 et la National Crime Agency, se trouve une charmante crèche bilingue ouverte par Frédéric de la Borderie et Laurent Batut, ancien conseiller culturel adjoint pour la coopération éducative à Londres.

L’école accueille les enfants dès l’âge de 3 mois et jusqu’à 5 ans en proposant une nouvelle offre éducative de qualité.

Frédéric et Laurent proposent aux enfants une immersion dans les deux langues, le français et l’anglais, dès leur plus jeune âge, et souhaitent qu’ils puissent prendre du plaisir en apprenant par le jeu, la découverte et l’expérimentation. J’ai pu le constater en visitant les lieux.

Les enfants m’ont rapidement assigné la fonction de totem, courant autour de moi en cercle, en criant à tue-tête. De son côté, profitant du chaos, une jolie tête blonde ouvrait subrepticement ma sacoche, pour y glisser quelques billets de banque spécimens.

Au moment de partir, un petit garçon est venu me demander si j’étais un nouveau « teacher », manière de me faire comprendre que je serais le bienvenu dans la nouvelle famille : Little Agnes Nursery ! +d’images

Santé : conférence UFE GB

Pour sa première conférence organisée en présentiel depuis le début de la pandémie, ce 31 mai, l’UFE GB présidée par Carole Rogers avait invité la Caisse des Français de l’étranger (CFE) pour informer les Français du Royaume-Uni sur l’importance de choisir une protection sociale qui prend en compte tous leurs besoins.

Venus de Paris pour l’occasion, Eric Pavy, directeur général de la CFE ; Pierre Tinet, directeur adjoint de la CFE ; et Ionel Nathou, directeur commercial Groupe Henner, ont présenté des solutions santé adaptées pour les salariés et les entreprises.

Le Brexit a rebattu les cartes et contraint des compatriotes à revoir leurs contrats d’assurance santé pour pouvoir continuer à être couverts en France. La CFE a connu une nette hausse des adhérents au Royaume-Uni depuis le début de l’année 2022.

L’offre FrancExpat Santé couvre tous les frais de santé des expatriés et de leurs ayants droit quand ils rentrent en France pour de courts ou de longs séjours. En option pour les salariés, ceux-ci peuvent compléter leur couverture santé de base avec l’option “pack 3 en 1 : indemnités journalières – invalidité – capital décès”. Des indemnités journalières peuvent alors être perçues en cas d’arrêt de travail ou de congé maternité.

Pour les moins de 30 ans, JeunExpat Santé couvre tous les frais de santé des jeunes expatriés et de leurs éventuels ayants droit.

Passé 30 ans, la formule MondExpat Santé couvre tous les frais de santé des expatriés et de leurs ayants droit. Et ce, partout dans le monde y compris lors des séjours de moins de six mois en France.

Enfin le module RetraitExpat Santé couvre uniquement pour les soins des retraités réalisés à l’étranger. Les retraités d’un régime de Sécurité sociale français sont couverts pour leurs soins en France par le régime obligatoire de base français.

Henner Expat Santé offre une solution d’assurance santé complémentaire à la CFE.

En plus des 4 formules proposées pour prendre en charge le niveau de couverture souhaité dans le pays d’accueil, un service de télé consultation « Teladoc » avec des médecins spécialisés est proposé.

Le réseau de soins médical Henner comprend 68 000 professionnels de santé présents dans 183 pays.

Cette présentation a été suivie d’échanges intéressants avec la salle.

Au grand dam des organisateurs qui avaient reçu près de 180 inscriptions pour la conférence, seule une vingtaine de personnes ont fait le déplacement.

C’est frustrant, car c’était la première réunion en présentiel organisée depuis 2 ans pour l’UFE GB et la qualité de la présentation aurait mérité une assistance plus fournie. +d’images

Enseignement français – Financement – vidéo (5:20)

Ce 30 mai, le groupe d’études “Statut, rôle et place des Français établis hors de France”, présidé par Ronan Le Gleut, a organisé une table ronde réunissant les principaux acteurs de l’enseignement français à l’étranger, consacrée à l’impact du décret 2022-705 du 26 avril 2022 portant le taux de la cotisation prévue à l’article L. 87 du code des pensions civiles et militaires de retraite de 11,1 % à 27,77 %, soit une augmentation de 150 %.

Ce décret qui a suscité beaucoup de réactions vient d’être ajourné au 1er octobre prochain.

Je suis intervenu pour me réjouir de la perspective d’une discussion sur le financement de l’enseignement français, abordée dans son ensemble en septembre prochain.

La précieuse ressource des personnels détachés doit être mieux partagée au sein du réseau et il est nécessaire d’offrir un plan de carrière aux enseignants.

La remise à plat du système me semble indispensable pour favoriser l’atteinte de l’objectif fixé par le Président de la République, celui de doubler le nombre d’élèves scolarisés dans l’enseignement français à l’étranger d’ici 2030.

Pour ce faire, notre réseau devrait progresser de 15% par an ; nous n’en sommes qu’à 2% seulement.

➡️ Lire le communiqué de presse

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°174 – 25 mai 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°174 – 25 mai 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Vote par Internet : couac, mode d’emploi et campagne
. Les professions de foi des candidats
. Un débat dans la 3e
. Un débat dans la 9e
. UE et droits des enfants nés au sein de familles homoparentales
. Visas et prises de rendez-vous

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Serge THOMANN, conseiller des Français en Australie, bilan des élections

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Législatives : réunion publique ce jeudi 26 mai
. Nomination de Catherine COLONNA
. Nouveau gouvernement
. Ukraine, 90e jour de guerre
. Réunification de l’Irlande
. En circonscription au Rwanda
. En circonscription en Ouganda

FRANCE
Actualités : Politique / Société

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°174

 

En circonscription au Rwanda – Kigali (17 mai 2022)

104ème pays traversé depuis le début de mon élection au Sénat, j’ai eu le plaisir de retrouver Antoine Anfré, ambassadeur de France au Rwanda, après l’avoir connu comme Premier conseiller à Londres, dix ans plus tôt.

Jeune diplomate, Antoine Anfré avait tenté de changer la position diplomatique de la France en lançant l’alerte sur le processus qui allait créer les conditions d’un génocide ethnique au Rwanda intervenu en trois ans plus tard en 1994.

La venue d’Emmanuel Macron à Kigali en mai 2021 a créé les conditions qui ont permis de remettre notre relation bilatérale sur les bons rails. Le mois suivant, la nomination d’Antoine Anfré au poste d’ambassadeur de France au Rwanda et accrédité par le gouvernement rwandais a ouvert une phase de normalisation de nos rapports diplomatiques.

Diplomatie parlementaire

Président du Sénat

Entretien avec le président du Sénat Augustin Iyamuremye et les vice-présidentes Nyirasafari Espérance et Dr Mukabaramba Alvera, en présence de l’ambassadeur de France Antoine Anfré.

Nous avons échangé sur les relations bilatérales, la diplomatie parlementaire et la situation en Ukraine.

Comme je l’ai confié à mes interlocuteurs, j’ai été très intéressé par la culture de consensus qui a été mise en place au Rwanda au niveau politique.

C’est une grande leçon, et je pense que pour améliorer la façon de faire la politique en France, nous devrions nous inspirer du Rwanda.

Le président du Sénat a rappelé les bonnes relations de son parlement avec celui de la France et l’importance des groupes d’amitié respectifs entre parlementaires du Rwanda et ceux de la France, qui facilitent la diplomatie parlementaire. +d’images

Diplomatie économique

Réunion CCEF

Soucieux de consolider les relations entre les entrepreneurs français au Rwanda, l’ambassadeur Antoine Anfré a organisé un déjeuner au restaurant français l’Epicurien en présence de Quentin Dussart, attaché économique de l’ambassade de France.

Il a réuni les futurs membres des conseillers du commerce extérieur de la France qui vont nous permettre d’avoir une nouvelle section.

Parmi eux se trouvaient :
Iris Becquart, Candidate CCEF – Directrice pays AGS Movers
Salim Salif, Candidat CCEF – PDG de Noah Gas
Sophie Tchatchoua, Candidate CCEF – Directrice pays de Canal +
Damien Duffossé, Candidat CCEF – Directeur pays EGIS
Benjamin Proffit, Candidat CCEF – représentant pays PublicisLive
Ronan Masseron, Directeur pays TotalEnergies, en remplacement du candidat CCEF Marc Renauld en déplacement en France

La très forte réactivité du pays lui permet de compenser sa taille modeste qui ne compte qu’1,2 million d’habitants.

À titre d’exemple, Kigali va devenir le hub de l’activité de Canal box sur la région.
75% de Kigali est couvert par la fibre optique. C’est un investissement assuré à 100% par Vivendi.

Canal+ Rwanda affiche également de grandes ambitions et compte déjà un foyer électrifié sur 5, abonné à Canal+. La chaine a créé 400 emplois directs et indirects.

Parti en 2008, Total Energies revient en force pour investir dans l’énergie renouvelable et dans les forêts.

Très réconfortant de participer à cet entretien et confiant dans la capacité de progresser de ces entreprises qui ont toutes des projets passionnants. +d’images

Communauté française

Ambassade

Antoine Anfré a souhaité que je visite l’ambassade de France au Rwanda et que j’échange avec les équipes de l’ambassade en dehors de sa présence pour que la parole de ses collaborateurs soit plus libre.

L’ambassade est désormais installée dans les anciens locaux de la délégation de l’Union européenne.

L’équipe de l’ambassade m’a décrit l’enchainement qui a conduit au génocide des Tutsi en 1994 et l’histoire pesante de ce poste.

En 2011, le rappel par Alain Juppé de l’ambassadeur Laurent Contini après ses déclarations concernant les responsabilités dans le génocide de 1994 avait créé un coup de froid énorme dans la relation bilatérale.

Cela s’est dégradé encore en 2014 sous François Hollande. Pendant 6 ans, la France n’a plus eu d’ambassadeur au Rwanda. La venue d’Emmanuel Macron à Kigali en mai 2021 et sa reconnaissance de la « responsabilité accablante » de la France dans le génocide a tout changé.

Le mois suivant, Antoine Anfré était nommé ambassadeur. Ses collaborateurs ne cachent pas leur profond respect pour lui.

Dès 1991, Antoine Anfré alors en poste en Ouganda, avait décrit, dans une note, le processus qui allait créer les conditions d’un génocide ethnique au Rwanda. Sa recommandation de changer la politique de la France dans la région lui avait valu d’être mis à l’écart au ministère des Affaires étrangères.

Du 7 avril 1994 au 4 juillet 1994, environ 1.047.000 Tutsi sont morts pendant le génocide.
Parmi eux, 17 agents recrutés locaux tutsis de l’ambassade, de l’Institut Français et de l’AFD, ont été assassinés.

Une plaque est apposée à l’ambassade en leur mémoire et en souvenir de toutes les victimes.

Nous nous sommes réunis en compagnie d’Antoine Anfré pour une photo devant la plaque afin de leur rendre hommage. +d’images

Éducation

École Saint-Exupéry

Visite de l’école francophone Antoine de Saint-Exupéry (EFASE) avec Francine Umuraza, directrice administrative et financière.

Cette école homologuée jusqu’à la 3eme accueille 624 élèves, dont seulement 3% de français.

L’école sera conventionnée à partir de septembre 2022 avec l’AEFE.
75 élèves au lycée suivent le CNED. À partir de septembre 2022, le lycée commencera la 2nde sans le CNED pour pouvoir être homologué.

Depuis l’homologation en 2019 , jusqu’en CM2, l’école a observé que les parents ne retirent plus leurs enfants à partir de le 6eme pour les mettre en école britannique.

La construction d’un lycée sur une partie du terrain disponible est prévue. Il est envisagé de faire croître les effectifs jusqu’à 750 élèves d’ici à 5 ans.

Les frais de scolarité sont environ 50% en dessous des tarifs des autres écoles internationales.

La grande majorité des bacheliers se rend en France pour les études supérieures, car ils sont orientés sur Parcoursup –

Aucun ne reste au Rwanda. Des exceptions vont au Canada ou aux US

L’annonce de la convention avec l’AEFE a créé de l’attrait et incite à l’optimisme pour le futur de cette école. +d’images

Culture

Centre Culturel Francophone

Visite du Centre Culturel Francophone inauguré par le président Macron lors de sa visite en mai 2021.

Echange avec le directeur délégué du centre Johan-Hilel Hamel sur l’activité du centre et sur les coopérations culturelles France-Rwanda.

Plateforme d’échanges et de dialogue destiné à proposer plusieurs sessions annuelles de cours de français, divers événements culturels et également un accompagnement pour intégrer une université française, le centre culturel francophone offre un cadre idéal.

Cette visite a été suivie d’un entretien avec Marie-France Brière et Dominique Besnehard, organisateurs du festival du film francophone d’Angoulême qui prévoit de faire du Rwanda, le prochain pays à l’honneur du festival. +d’images

Communauté culturelle

En conclusion d’une journée à l’agenda très dense, j’ai participé au cocktail à la Résidence de France organisé par l’ambassadeur à l’occasion de la visite au Rwanda des directeurs du festival du film francophone d’Angoulème, Marie-France Brière et Dominique Besnehard, en présence de la communauté culturelle de Kigali.

Dans son allocution, Dominique Besnehard a confié que c’était le Président de la République qui lui avait suggéré de choisir le Rwanda comme pays partenaire pour le prochain festival prévu en août 2022.

Suggestion pertinente, car le producteur-acteur de cinéma a témoigné qu’il s’était senti « sale » en découvrant l’horreur du génocide des Tutsi à Kigali et avait réalisé que la distance ne lui avait pas permis, comme à nos compatriotes, de mesurer notre implication morale dans cette tragédie.

Bouleversé par la visite du mémorial de Gisozi, j’ai partagé également mes observations sur mon déplacement récent en Ukraine. Les destructions massives et les témoignages ahurissants sur les crimes commis par l’armée russe sur la population ukrainienne démontrent que la barbarie humaine s’exerce à l’heure où nous parlons.

Cela rend le message de paix porté par les Rwandais d’autant plus pertinent pour dépasser les haines et les rancoeurs lorsque le conflit aura cessé.

J’ai salué l’action de notre ambassadeur qui, il y a plus de 30 ans, avait lancé l’alerte sur le massacre qui pourrait résulter du discours de haine que certains entretenaient alors au Rwanda. +d’images

Devoir de mémoire

Mémorial de Gisozi

Visite du mémorial de Gisozi en présence d’Antoine Anfré, ambassadeur de France au Rwanda.

J’ai déposé une gerbe, en sa compagnie, à la mémoire des victimes du génocide des Tutsi, devant la stèle où reposent les restes de plus de 250 000 personnes.

Le site comprend trois expositions permanentes. Il permet d’appréhender le génocide de 1994, dans le contexte historique du Rwanda.

Le mémorial des enfants, leurs photos, les détails intimes sur leurs plats ou leurs jeux favoris, leurs derniers mots et la manière dont ils ont été tués, constitue assurément un des moments les plus éprouvants de la visite.

L’exposition sur l’histoire du génocide dans le monde constitue également une source de réflexion importante.

À l’issue de cette visite, j’ai laissé le message suivant sur le livre de témoignage :

« Chers amis,

Par delà l’émotion qui nous submerge en découvrant les horreurs de ce génocide, je suis admiratif de la capacité du Rwanda à faire preuve d’une humanité exceptionnelle pour créer les conditions d’une réconciliation nationale porteuse d’espoir d’un avenir meilleur.
Je ressors de cette visite bouleversé mais également déterminé à porter le message de paix que vous lancez à travers la planète. » +d’images

Environnement

Protection des gorilles des montagnes

Un tourisme destiné à sauver les gorilles des montagnes de l’extinction

En m’envolant depuis Entebbe vers Kigali, je me souviens qu’en décembre 1989, je prenais exactement le même vol pour aller voir les gorilles des montagnes.

Ces gorilles se déplacent dans un territoire restreint le long de la frontière du Rwanda avec la République du Congo et l’Ouganda.

Il m’avait fallu aller ensuite en République du Congo (à l’époque Zaïre) par la route pour aller à leur contact dans le parc des Virunga.

Souvenir inoubliable !

Espèce très menacée, il faut désormais compter plus de 1000$ par personne, pour observer les gorilles pendant une heure, dans des conditions très encadrées.

Ce tourisme a sauvé les gorilles de l’extinction.

Grâce aux efforts de conservation menés, la situation s’améliore peu à peu.

37 ans après, le nom de son assassin n’est toujours pas établi, mais le travail de protection des gorilles entamé par Diane Fossey a été poursuivi avec succès.

D’après le WWF, les trois pays abritant le gorille et leurs partenaires doivent continuer à travailler pour préserver le massif des Virungas afin de mettre cette précieuse espèce à l’abri. +d’images

Public Sénat – Interview – Nouveau gouvernement (vidéo 5’45)

Ce 24 mai, dans l’émission “Bonjour chez vous” (Public Sénat), j’ai répondu aux questions d’Oriane Mancini concernant la formation du nouveau gouvernement.

➡️ Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères
“C’est un choix qui m’a réjoui. Elle a merveilleusement travaillé lorsqu’on était dans la dernière ligne droite du Brexit”.
“Avoir une diplomate aussi chevronnée pour une situation aussi difficile que nous connaissons aujourd’hui, est un choix que j’ai trouvé aussi intelligent que pertinent”.
“Jean-Yves Le Drian a fait un travail fantastique pendant cinq ans”.

➡️ Position des Centristes
“Il faut accompagner le Président de la République, en restant indépendants. En ce qui me concerne, la ligne présentée par Bruno Retailleau est absolument incompatible avec les valeurs que nous défendons en matière européenne et économique”.

Public Sénat – Interview – “La réunification de l’Irlande se fera, c’est le sens de l’Histoire” (vidéo 5’40)

Ce 24 mai, j’ai été l’invité de Oriane Mancini dans son émission “Bonjour chez vous” (Public Sénat). J’ai partagé mes réflexions sur les conséquences de la victoire du Sinn Fein en Irlande du nord.

En circonscription en Ouganda – Kampala (15-16 mai 2022)

Troisième étape de mon périple de deux semaines en Afrique. Merci à Jules-Armand Aniambossou, ambassadeur de France en Ouganda pour son accueil et sa capacité à créer de la dynamique collective, à l’image de son collègue de promotion à l’ENA, un certain… Emmanuel Macron.

Merci également à toute l’équipe du poste pour sa totale implication afin d’assurer la réussite de ma mission.

Je suis reparti déterminé à accompagner la démarche collective, entreprise par l’ambassadeur, pour créer une chambre de commerce Franco-ougandaise au plus tôt.

Diplomatie parlementaire

Parlement

Mon passage au parlement ougandais a été marqué par deux rencontres en compagnie de Jules-Armand Aniambossou, ambassadeur de France en Ouganda., après avoir visité leur hémicycle qui rappelle le parlement britannique.

Anita Annet Among, Présidente (speaker) du Parlement ougandais a été élue à ce poste le 25/3/2022, en remplacement de Jacob Oulanyah, décédé le 20/3 dernier aux États-Unis.

Élue députée représentant les femmes du district de Bukedea, nous avons évoqué les opportunités de développement de nos relations économiques offertes par le lancement du projet d’exploitation des réserves pétrolières du lac Albert.

Nous avons également évoqué les questions environnementales et les conséquences du réchauffement climatique.

Enfin, nous avons parlé des formidables possibilités du pays « où tout pousse » dans le domaine agroalimentaire.

Mathias Mpuuga, chef de l’opposition au Parlement, nommé le 28 mai 2021 par son parti, la National Unity Platform (NUP), dirigé par Bobi Wine.

6 partis d’opposition sont représentés au parlement réunissant 57 députés.

J’ai regretté que certains d’entre eux reprennent des propos insidieux à l’égard de la France relevant du narratif russe.

Concernant les remarques sur l’exploitation pétrolière, j’ai rappelé que Total Énergies est soumis à des règles déontologiques très strictes, ce qui n’est pas le cas d’autres pays qui nous font concurrence et dont les pratiques ne sont pas aussi scrupuleuses.

J’ai enfin constaté que la presse ougandaise ne se prive pas de critiquer ouvertement le pouvoir, ce qui n’est pas le cas en Russie.

Les réponses patientes et argumentées de notre ambassadeur face aux questions de l’opposition m’ont paru très convaincantes et démontrent que la France parle à tout le monde, en respectant chacun. +d’images

Ministère des Affaires étrangères

Déjeuner avec le directeur politique du ministère des Affaires étrangères ougandais, Arthur Kafeero, ainsi que le colonel John Bosco Asinguza.

Intéressant échange avec un diplomate chevronné, qui a officié à l’ONU pour représenter son pays et m’a permis d’appréhender l’évolution d’un pays issu d’une idéologie politique socialiste vers le libéralisme économique.

À l’international, l’Ouganda cherche à exporter la stabilité politique vers les pays voisins comme la Somalie, le Soudan ou encore l’est de la RDC.

Arthur Kafeero est convaincu que la sécurité et la stabilité dans la région sont bonnes pour l’Ouganda et les affaires.

La volonté de l’Ouganda est de se donner les moyens de ses ambitions pacifiques.

Le directeur politique m’a suggéré d’intégrer l’Ouganda dans les réflexions sur le bassin du Nil qui prend sa source dans ce pays lors d’une prochaine conférence sur l’hydrodiplomatie.

L’échange avec le colonel John Bosco Asinguza m’a permis de bénéficier de son retour d’expérience sur notre coopération en matière de formation.

Diplomatie économique

CCEF – Club d’affaires

Lors de la préparation de ce déplacement, nous avions convenu avec l’ambassadeur Jules-Armand Aniambossou, de nous fixer pour objectif de créer une chambre de commerce Franco-ougandaise afin de consolider le développement de notre relation bilatérale.

L’ambassadeur a organisé deux réunions à la Résidence de France pour nous permettre d’avancer dans cette réflexion, en présence de la conseillère économique Suzanne Prada (DG Trésor).

1 – Une réunion avec la section des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) qui compte 11 membres, présidée par Laurent-Charles Nicolas (Egis).

Le lancement du projet d’exploitation des réserves pétrolières du lac Albert, confié à Total Énergies (15 Mds $) va bénéficier à l’économie locale.

L’Ouganda qui importe le pétrole deviendra exportateur et cette ressource atteindra 15 à 20% de son PIB.

Total Énergie apparaît comme la locomotive pour entraîner d’autres entreprises françaises. Elles ont les atouts pour accompagner le développement de plusieurs secteurs prioritaires identifiés par les autorités.

L’objectif du pays est une industrialisation par la création de valeur ajoutée dans l’agriculture, le tourisme, l’industrie minière et pétrolière…

2 – Une réunion/cocktail avec le board du club d’affaires de Kampala

Avant de reprendre l’avion, j’ai annoncé mon total soutien à la démarche du club d’affaires qui vise à se transformer à terme en chambre de commerce bilatérale.

Le club d’affaires élira prochainement son président qui conduira ce projet.

De nombreuses opportunités d’affaires existent dans des domaines d’excellence de l’offre française : santé, éducation, énergie, environnement, agriculture, sécurité, infrastructures…. +d’images

Enseignement

École Française de Kampala (EFK)

Visite de l’École française des grands lacs créée en 1968. Dirigée par Christophe Raucher, elle accueille 219 élèves en 2022 : 70 en maternelle, 100 en primaire, 43 au collège et 7 au lycée.

Conventionnée avec l’AEFE depuis 1991, la classe de seconde est en cours d’homologation, l’école est en partenariat pour la 1ère et la terminale.

Lorsque les cours se finissent, les élèves peinent à quitter les lieux. Skateboard dans les couloirs et rires en toutes circonstances font de cette école un endroit de camaraderie où il fait bon vivre ensemble.

Le retour prévu de familles françaises expatriées parties pour cause de pandémie et l’inscription croissante d’enfants ougandais (27% des effectifs) permettent d’envisager l’avenir avec espoir, même si le contexte éducatif est particulièrement concurrentiel à Kampala.

Pour faire face à la concurrence et rester attractif, un programme de rénovation et d’extension des locaux est nécessaire.

J’ai suggéré que l’EFK développe un plan avec un objectif d’atteindre 400 élèves d’ici à 2030 pour mobiliser la communauté d’affaires, afin de participer à l’élan créé par l’ambassadeur. +d’images

Culture

Alliance Française de Kampala (AFK)

Rencontre avec l’Alliance française de Kampala créée en 1956, où j’ai retrouvé son directeur Patrick Gilles, précédemment en poste à Canberra.

J’ai visité les locaux, médiathèque, roof top, salles de classe et la salle de concert créée pour mettre en valeur la création ougandaise.

Le studio de la web radio francophone « Bonjour Kampala » hébergé à l’AFK, tout comme l’espace Campus France, participent à animer l’AFK.

Lors de l’échange avec des représentants ougandais des industries culturelles et créatives, j’ai apprécié leur regard positif sur la culture française et leur détermination à réinventer l’art africain.

Cette génération inspirée, avide de surprendre par ses créations, incarne un nouveau souffle qui pourrait surprendre agréablement. Je me réjouis de constater que la France accompagne leur démarche. +d’images

Environnement

Lac Victoria

Le jour de mon arrivée, après avoir été accueilli à la Résidence par notre ambassadeur de France en Ouganda, j’ai suivi sa suggestion de faire un tour sur le lac Victoria où 3000 Îles sont habitées.

La beauté des paysages et la diversité d’oiseaux qui ont choisi les multiples îlots pour en faire leur refuge attire la construction de resort haut de gamme.

70% de la population ougandaise vit sur les bords du lac. La montée de 1,35 mètres du niveau des eaux, liée au réchauffement climatique, affecte les habitants. Certains ont été contraints d’abandonner leur maison.

Autre aspect préoccupant, la pollution du lac est le résultat de plusieurs facteurs.
La pluie nettoie les sols agricoles et draine les produits chimiques dans le lac. Les détergents utilisés pour laver le linge directement dans le lac, le lavage des voitures, voire le rejet direct des huiles de vidange viennent également nourrir les algues vertes qui affectent la qualité de l’eau et alimentent la pression sur l’écosystème.

En voyant les pêcheurs, jeter leurs filets depuis leurs frêles esquifs selon une technique ancestrale, ou ceux qui draguent le sable pour venir créer des plages artificielles et sont à la merci de la moindre vaguelette susceptible de les renverser, on comprend pourquoi 5000 personnes perdent leur vie chaque année dans le cadre de ces activités.

Les mesures votées récemment par le parlement ougandais, exigeant le port de gilets de sauvetage peinent à être appliquées.

Cette visite m’aura permis de mettre l’accent sur l’importance d’engager une politique ambitieuse en matière d’assainissement pour accompagner l’important développement démographique du pays.

La France peut apporter une expertise utile à l’Ouganda dans ce domaine. +d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°173 – 19 mai 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°173 – 12 mai 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. 149 candidats aux législatives des Français de l’étranger
. Diverses étiquettes politiques
. Soutien “total” d’Olivier Cadic à Laurence HELAILI-CHAPUIS
. Stéphane VOJETTA n’y voit rien de personnel
. M’jid EL GUERRAB renonce
. Les comptes des partis politiques et la parité
. Préavis de grève au Quai d’Orsay

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Benoit LARROUQUIS, conseiller des Français du Mexique, suppléant d’Éléonore CAROIT, investie par Ensemble
. Nicolas HATTON, conseiller des Français du Royaume-Uni, suppléant de Laurence-HELAILI-CHAPUIS, candidate indépendante pour la majorité présidentielle

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Émirats arabes unis
. En circonscription au Kenya

FRANCE
Actualités : Politique / Société

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°173

En circonscription au Kenya – Nairobi & Nakuru (11-14 mai 2022)

Compte tenu de l’intérêt de la réunion organisée par les CCEF à Rabat, en mars dernier, j’ai répondu à l’invitation de Yannick Chaumet (pdt CCEF Kenya) et d’Éric Bonnel (pdt CCEF Afrique & Océan Indien) de participer à une nouvelle réunion, le 13 mai à Nakuru. C’est dans la perspective de cet événement au Kenya que j’ai initié mon déplacement en Afrique (successivement : Tanzanie, Kenya, Ouganda, Rwanda et Afrique du sud).

Je remercie notre ambassadrice de France, Aline Kuster-Menager, et son équipe, pour avoir beaucoup facilité mon déplacement, organisé mes rendez-vous auprès des parlementaires kenyans et centré ma visite à Nairobi sur le développement du Lycée français, mon objectif prioritaire pour le Kenya.

Ma gratitude va aussi à Aude Demoustier, conseillère des Français de l’étranger, pour son appui dans la préparation de ce second déplacement au Kenya, ainsi qu’à tous ceux qui ont contribué à son succès.

(à l’image) Avec Aude, j’ai conclu ma visite au Kenya au musée de Karen Blixen, dont le roman autobiographique a été immortalisé par le film Out of Africa, en compagnie de Betty Robin, qui a fait partie des figurants lors du tournage.

Diplomatie parlementaire

Sénat (Nairobi)

Le Kenya se prépare à des élections générales en août prochain.

J’ai rencontré deux sénateurs sortants, soutenant chacun un des deux candidats à la présidentielle donnés au coude à coude.

Les entretiens ont eu lieu à la Résidence de France en présence de l’ambassadrice Aline Kuster-Menager, de Lionel Fabre (Premier conseiller), Ingrid Onzon-Kem (conseillère politique) et Gilbert Nyangor (attaché de presse).

Avec Johnson Sakaja, sénateur UDA de Nairobi, candidat au poste de Gouverneur de Nairobi, nous avons principalement discuté de sujets liés à la smart-city. Il observe qu’il y a eu trop de plans parcellaires sur la mobilité. Il envisage un plan global pour plus de cohérence. Son autre objectif est de réaliser des logements sociaux dans des immeubles de 15 étages

Avec la sénatrice Agnès Zani, secrétaire générale adjointe ODM, candidate au poste de Gouverneur de Kwale, nous avons évoqué les dossiers bilatéraux qui peinent à se concrétiser côté kenyan.

Ainsi, le programme d’échanges pour les jeunes qui prévoit un permis de travail gratuit de 2 ans n’a toujours pas été mis en œuvre au Kenya contrairement à la France.

La situation de double imposition sur les prestations de service depuis la France vers le Kenya, dont j’avais fait ma priorité d’action, a été discutée lors de la rencontre entre les présidents de nos deux pays. Malheureusement, la situation perdure. +d’images

Enseignement

Lycée français Denis Diderot (Nairobi)

Retour au Kenya après mon premier passage tout juste avant le début de la pandémie.

J’ai souhaité faire le point sur l’évolution du lycée Denis Diderot en y consacrant un long moment de mon déplacement.

Mme l’Ambassadrice Aline Kuster-Menager a organisé trois séquences :

1️ Déjeuner à la Résidence dédié à la situation du Lycée français en sa présence, en compagnie de Cyril Gerardon (Conseiller Coopération et Action Culturelle), Bruno Maris (Proviseur), Claire Karadi (directrice du primaire) et Frédéric Roure (DAF).

2️ Visite de l’école en compagnie d’Aude Demoustier, conseillère des Français de l’étranger pour le Kenya.

3️ Entretien sur la situation financière de l’établissement.

Les effectifs ont diminué suite à la pandémie et affecté principalement les maternelles et le collège. Mais depuis mon précédent passage, j’ai noté des points d’amélioration qui m’ont réconforté. Tout d’abord, un DAF a été nommé. J’avais exprimé cette impérieuse nécessité pour redresser une situation financière préoccupante. L’ambassade et l’équipe du lycée ont fait un travail remarquable pour traiter les dossiers fiscaux. Tout devrait être soldé d’ici fin 2022.

L’équipe de direction a engagé un travail salutaire sur la maîtrise des coûts qui m’a réjoui. Nous avons évoqué les prochaines étapes pour reprendre le développement de ce lycée français afin de le rendre plus attractif en milieu anglophone, dans une ville qui accueille un siège des Nations Unies.

Le premier objectif serait la cession par l’Etat de son terrain au lycée. C’est impératif pour permettre à l’école de repartir de l’avant en matière immobilière.

Le second est de mobiliser la Chambre de commerce pour lui permettre de participer activement pour conforter la gouvernance de l’établissement.

Je ferai de ce sujet mon objectif prioritaire pour le Kenya afin d’appuyer cette équipe de direction qui mérite d’être soutenue activement. +d’images

Diplomatie économique

Chambre de commerce franco-kenyane (Nairobi)

Aude Demoustier, conseillère des Français de l’étranger pour le Kenya, a organisé une soirée avec des entrepreneurs en présence de Othmane Chaoui, Pdt de la Chambre de commerce française au Kenya, et de Laure Paugam, directrice.

Durant la pandémie, le nombre de membres de la chambre a progressé de 90 (fin 2020) à 120 en 2022. 52 événements ont été réalisés en 2021.

Accueillis dans le cadre exceptionnel du Fairmont, par Mehdi Morad, DG Kenya du groupe Accor, nous avons évoqué les conséquences de la crise Covid sur le secteur du tourisme au Kenya et le déploiement d’Accor dans la région.

Aldric Spindler, fondateur avec sa compagne de Red Lands Roses, m’a présenté sa société de 600 employés, qui produit des roses sur un terrain de 28 hectares. Ils viennent de la céder à un fond d’investissement franco-mauricien. Une vraie success-story.

Othmane a évoqué son expérience de bientôt dix ans au Kenya. Deux ans après son arrivée, il a créé son entreprise dans l’énergie et s’est spécialisé dans la distribution de carburant.

Antoine a créé sa start-up en début d’année 2022 et a lancé un service à domicile pour contrôler la vue et proposer des lunettes produites en Afrique.

Merci à Aude d’avoir réuni ces profils différents pour illustrer le dynamisme entrepreneurial des Français du Kenya. +d’images

Réunion CCEF Kenya (Nairobi)

En prélude de la réunion régionale à Nakuru des CCEF et des conseillers économiques de la DG Trésor, les CCEF du Kenya présidés par Yannick Chaumet (EGIS) se sont réunis en présence de Eric Bonnel, Pdt Comité Afrique des CCEF, et des Pdt CCEF des pays tiers : Pierre Egot (IBL Maurice) ; Jean Testemale (Canal+ Ethiopie) ; Laurent Charles-Nicolas (EGIS Ouganda) ; Sophie Tchatchoua (Canal+ Rwanda) ; Jean-Cloude Lassere (St Gobain Afrique du Sud).

Cela nous a permis de faire un point Afrique de l’Est et des problématiques rencontrées par les comités, lors d’un tour de table.

Eric Bonnel a présenté la feuille de route de la commission Afrique & Océan Indien (EFE + Désinformation & frenchbashing et un agenda des événements à venir.
Je suis intervenu sur la question des « Fake news » pour soutenir le discours volontariste d’Eric Bonnel qui appelle les CCEF à remonter au siège les nouvelles répandues sur le terrain destinées à nuire nos intérêts économiques.

Parmi les points relevés, suite aux différentes interventions, les questions de financement, de capital humain dont le manque de disponibilité de cadres administratifs et financiers sont revenus régulièrement.

La mise en place de la stratégie de développement Vision 2030 en 2008 a permis au Kenya d’atteindre le niveau des pays à revenu intermédiaire. Axée sur le développement des infrastructures, en particulier dans les transports et l’énergie, afin d’accélérer l’intégration du pays dans les échanges mondiaux, elle a permis d’élever le taux de croissance de 3,7% au cours de la décennie 2000 à 5,9% entre 2010 et 2018.

Après deux ans d’interruption, le secteur du tourisme affiche de très bonnes réservations pour les safaris haut de gamme. Le salaire minimum a augmenté de 12% au 1/05/22 et l’essence, deuxième source de coût pour alimenter les 4×4 voit son prix s’envoler. Ces paramètres vont peser sur les prix. +d’images

Réunion économique régionale Afrique de l’est (Nakuru)

Dans le prolongement de la réunion des CCEF Afrique à Rabat en mars dernier, j’ai été invité à suivre et contribuer aux débats de la réunion économique régionale pour l’Afrique de l’Est dans le parc de Nakuru situé à près de 3 heures de route au nord de Nairobi.

Lors des discours d’ouverture par Yannick Chaumet, Pdt CCEF Kenya, Jérôme Baconin, chef du service économique régional et Eric Bonnel, le Pdt Comité Afrique des CCEF a repris à son compte une formule pour mesurer les enjeux de l’Afrique pour l’Union européenne : « L’Afrique sera pour l’Union européenne soit son drame, soit son succès. »

Mon intervention sur l’impact de la guerre en Ukraine m’a permis de partager mes observations lors de mon passage à Kyiv pour témoigner de ma conviction que ce conflit pouvait s’installer dans la durée et évoquer les enjeux géopolitiques qui en découlent pour l’Afrique.

Des intervenants du Trésor ont abordé le mur de la dette en Afrique. Depuis l’annulation de la dette, l’Afrique subsaharienne s’est fortement ré-endettée à des taux plus élevés. Il apparaît qu’il faut développer les PPP (Partenariat Public-Privé) et financer les infrastructures qui correspondent à des projets viables et non pour favoriser des prêteurs peu scrupuleux.

Un panorama de la présence chinoise et de l’endettement que l’Empire du milieu fait peser sur le continent, a été dressé. La Chine est devenue le premier bailleur de fonds en Afrique subsaharienne. Elle détenait 62,1% de la dette bilatérale en 2020, à comparer avec 3,1% en 2000.
5 pays sont endettés à plus de 80% avec la Chine.
À l’évidence, la Chine est en Afrique pour pomper l’argent des pays et non pour leur permettre de créer de la valeur.
La Chine fait payer les pays deux fois : la première pour rembourser le prêt, la deuxième pour indemniser le prêteur de la non rentabilité de l’infrastructure qu’il a financé.

Lors du cadrage macroéconomique sur l’impact de la crise ukrainienne, il apparaît que la région est organisée autour de 5 corridors principaux et d’un réseau de ports : Mombasa ; Dar es Salaam ; Port Soudan ; Djibouti et Berberra.

L’augmentation des prix des hydrocarbures de plus de 110% entre janvier 2021 et avril 2022 (dont +25% entre mars et avril 22) a eu un impact massif des coûts tout au long de la chaine logistique sur le transport en cargo/avion/camions/train. Un retour à la normale du fret n’est pas attendu au mieux avant fin 2023.

Eric Bonnel a rappelé les 20 recommandations faites par les CCEF à Franck Riester pour l’Afrique.

Les deux crises Covid et Ukraine révèlent les déséquilibres en agro-alimentaire.
Il recommande la mise en place d’un guichet unique agriculture pour l’Afrique par la DG Trésor. Il y a urgence à aider l’Afrique dans sa transformation en matière agricole. Un club Agro a été créé au Kenya dans la foulée de la visite de Franck Riester. L’insécurité alimentaire est grandissante et touche déjà plus de 25 millions d’Africains.

En conclusion, Eric a rappelé que la courbe démographique affiche un doublement de la population africaine susceptible d’atteindre 2 milliards d’individus en 2050. Cette perspective révèle les extraordinaires enjeux qui nous font face en matière de formation.

Il a rappelé que le secteur informel licite illustre une économie populaire qui a un rôle social. Il paraît important de ne pas le confondre avec le secteur informel illicite qu’il convient de combattre.

Merci à Yannick Chaumet et Éric Bonnel de m’avoir convié à cette rencontre qui me confirme dans l’idée que l’Afrique de l’est apparaît comme un territoire encore méconnu par les entreprises françaises. C’est un espace d’opportunités de croissance qu’il convient d’aborder sans attendre.

Voilà pourquoi, j’ai entrepris ce déplacement qui me permet de traverser successivement la Tanzanie, le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda, dans le prolongement de celui entrepris en mars dernier en Éthiopie et à Djibouti. +d’images

Rencontre avec Nathalie Lasserre (Nakuru)

Établie à Johannesburg et élue des Français de l’étranger, en mai 2021, pour une large circonscription comprenant entre autres l’Afrique du Sud, la Namibie, le Botswana, et le Mozambique, Nathalie Lasserre accompagnait son mari Jean-Claude, Pdt de la section Afrique du Sud des CCEF.

La soirée conviviale qui a suivi le séminaire nous a permis de nous rencontrer pour la première fois depuis son élection et d’échanger sur les attentes exprimées par nos compatriotes dans sa circonscription.

Une opportunité inattendue de faire connaissance et de préparer le déplacement au Cap, la semaine prochaine, pour contribuer à sa réussite. +d’images

Environnement – Parc de Nakuru

Il y a 34 ans, à la faveur d’un voyage pour découvrir les parcs animaliers du Kenya, je me suis rendu à Nakuru.

J’avais alors été subjugué par son lac couvert de flamants roses qui lui donnait un éclat rosé. Nakuru n’était alors qu’un village.

Le temps a passé. La ville s’est étendue. La forêt disparaît au profit d’une population humaine dont l’habitat se trouve désormais à proximité du lac.

Les inondations ont fait monter le niveau du lac incitant les flamants à trouver d’autres plans d’eau.

Il en coûte 60$ par jour pour sillonner le parc à la découverte des animaux qui sont toujours là et constituent une source d’émerveillement toujours renouvelée. +d’images