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Et si les Français de Londres arboraient le Bleuet pour commémorer l’Armistice ?

Le 11 novembre approche et les Poppies vont refleurir immuablement sur les cols de tous les Britanniques dans un élan patriotique et fraternel. J’avais raconté, l’an dernier, l’histoire de ces coquelicots en papier que l’on porte en souvenir de ceux qui fleurissaient réellement sur les champs de bataille de la Somme et des Flandres… pour disparaître la guerre finie (lire : “11 novembre, jour des Poppies” du 13 novembre 2010).

Au cours de la Seconde guerre mondiale, on arborait son poppy pour exalter la ténacité du peuple anglais face à l’agresseur. A l’instar du coquelicot, combien savent aujourd’hui que l’on portait le Bleuet en France, couleur rappelant l’uniforme bleu horizon des Poilus ?

En 2011, le colonel Laurent Kolodziej, attaché des Forces terrestres, veut rallumer le flambeau en sa qualité de responsable au sein de la mission Défense du volet “Devoir de mémoire” : “(re)lancer la dynamique du “Bleuet de France” dans notre communauté pour faire écho à celle du “Poppy” qui est ici un succès spectaculaire. Le but serait de faire porter à nos compatriotes voire à nos amis britanniques le Bleuet aux côtés du Poppy qui est arboré à peu près par tous ici. Bleuet et Poppy ont la même origine, véhiculent les mêmes valeurs de solidarité et de souvenir et les réunir aurait donc beaucoup de sens.” On ne saurait dire mieux que ces quelques mots rédigés à l’attention des responsables de nos réseaux consulaires et diplomatiques outre-Manche.

J’adresse au colonel Kolodziej toutes mes félicitations pour cette initiative et je l’assure de mon soutien, d’autant que cette idée me trotte dans l’esprit tous les ans connaissant l’existence du Bleuet qu’il s’agit bien de rappeler et faire connaître à notre communauté, comme l’entend le colonel.

Pour l’anecdote, la vente traditionnelle de Bleuets remonte à 1934, à l’initiative conjointe d’une infirmière et d’une fille de général, et elle n’est pas tout à fait tombée en désuétude puisque l’association Les  Bleuets de France en propose toujours, tous les 11 novembre et 8 mai, sur la voie publique. Grâce aux fonds récoltés, cet organisme caritatif vient en aide annuellement à près de 20.000 anciens combattants, victimes de guerre et pupilles de la Nation, tout en finançant quelque 450 manifestations mémorielles dans toute la France (voir le prospectus des Bleuets). Vous pouvez évidemment faire un don en ligne sur leur site.

Si notre ambassadeur de France, Bernard Emié, décide de lancer l’opération, nous aurons à nouveau une belle initiative émanant de Londres. Le colonel Kolodziej ne doute pas du succès de la démarche qui a déjà acquis à sa cause, l’an dernier, la représentation militaire française au sein de l’Otan. Bernard Masson, président de l’association des membres de l’Ordre du mérite a déclaré son soutien à cette initiative. C’est un premier pas.

Et si le prochain 11 novembre, tous les ministres, élus et hauts fonctionnaires arboraient le Bleuet ? Qu’en pensez-vous ?

J’en ai donc parlé à mon ami et collègue Jacques Janson, élu du Canada à l’AFE et rapporteur de la commission temporaire des Anciens Combattants. Il soumettra cette idée à la commission qui se réunira ce lundi au Sénat.  J’en suis heureux et je le remercie sincèrement de porter ce projet au sein de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE).

Le métro transmanche à la une de “France in London”

Oui au métro transmanche ! C’est le titre vibrant et sans équivoque de l’excellent article paru il y a quelques jours dans France In London. Le journaliste Florian Bercault fait habilement le tour de la question sans minimiser les difficultés de mise en oeuvre, notamment juridiques et financières. A remarquer aussi, le témoignage d’Hélène qui enseigne le Français en Angleterre ce qui lui vaut 3 heures de transport quotidien et un tiers de son salaire englouti en frais de déplacement…

Je remercie Florian d’avoir rappelé que l’Union des Français de l’étranger (UFE GB) organisait le 20 octobre prochain, à Ashford, une grande conférence intitulée “15 ans après, les Français qui ont vu le bout du tunnel”. Et pour cause : “l’UFE GB mobilisera la société civile pour qu’une première navette soit mise en route, reliant Calais-Fréthun à Ashford”, justifie le journaliste.

En effet, quel meilleur outil pour favoriser l’emploi transfrontalier et le développement des affaires ?

Notre objectif est de permettre aux entrepreneurs français intéressés par une implantation au Royaume-Uni de rencontrer les Français déjà installés avec succès.

Par ailleurs, nous souhaitons clairement utiliser cette manifestation pour vaincre les résistances à la création du métro transmanche qui permettrait à chacun d’aller et venir librement et, surtout, à moindre coût entre le Kent et le Nord Pas de Calais.

Vous trouverez le programme complet de la journée du 20 octobre (10h00 – 17h00) et vous pourrez inscrire sur le site suivant : www.ufecorporate.org.uk. Rappelons que la participation est seulement de £45.00, comprenant le déjeuner.

Je vous enfin renvoie à la lecture de l’article “Oui au métro transmanche !” sur Franceinlondon.com.
en version française
en version anglaise

Rentrée des classes historique à Londres

La première rentrée au CFBL

Jamais autant d’élèves n’auront été scolarisés dans l’enseignement français à Londres ! Ce vendredi 16 septembre 2011, le deuxième collège français a ouvert ses portes à Kentish Town. Le chantier-marathon lancé le 18 juin 2010 est enfin achevé et 570 élèves se sont rués plein de curiosité dans un bâtiment victorien entièrement rénové et agrandi.

La veille au soir, dans les locaux aux relents de peinture fraiche, Arnaud Vaissié présidait la première réunion du comité de gestion du CFBL, Collège français bilingue de Londres, fruit du  Plan Ecole initié par le service culturel de l’ambassade de France.

Le directeur de l’établissement, François-Xavier Gabet, et les enseignants qui animeront les 22 classes du CFBL ont accueilli les collégiens dans la matinée du vendredi (3 classes par niveau de la 6ieme a la 3ieme), puis les enfants de maternelle et de primaire dans l’après-midi qui ont particulièrement apprécié la cour de récréation.

Le soir même, au cours de la soirée des conseillers du commerce extérieur français au Royaume-Uni, j’ai eu le plaisir de féliciter Arnaud Vaissié pour cet accomplissement dont va pouvoir bénéficier la communauté française de Londres.

Au sujet du montage financier, rappelons que la garantie de l’Etat avait été accordée à la French Education Property Trust Limited (FEPT), organisme à but non lucratif, qui a contracté un prêt de 26 millions de livres à bas taux pour financer les travaux, remboursable sur 25 ans avec une garantie de l’Etat grâce au soutien de l’Association nationale des écoles françaises de l’étranger (Anefe).

Pour sa part, le lycée Charles de Gaulle a accueilli 3895 élèves sur l’ensemble de ses sites. Un nouveau challenge pour le proviseur Bernard Vasseur qui a bien débuté, si j’en crois tous les retours positifs qui m’ont été adressés. Je souhaite la bienvenue aux deux nouveaux proviseur-adjoints : Gaëlle Barfety et Christophe Guérard, respectivement en provenance de l’académie de Nice et de Toulouse.

Le nouveau CFBL de Kentish Town a résorbé le flux de nouveaux élèves que l’établissement Charles de Gaulle n’aurait jamais été en mesure d’intégrer. Et pourtant, on sait déjà que les places dans l’enseignement français feront largement défaut à l’horizon 2013 ou 2014  (lire : : “Vers un troisième établissement secondaire français à Londres” du 23 août 2011).

Pour lire toute l’histoire du projet CFBL, il suffit de cliquer sur la rubrique ‘Enseignement – Kentish Town‘, dans la colonne de droite.

Muriel Byck, ancienne élève héroïque du lycée Charles de Gaulle

C’est la rentrée des classes. Les élèves sont heureux de se retrouver, les nouveaux sont anxieux de pénétrer dans cet établissement qui leur semble gigantesque. Tous passent devant la stèle des anciens élèves du lycée Charles de Gaulle. Combien se soucient de lire leurs noms ? Et ces noms que signifient-ils ? Pourquoi sont-ils à jamais gravés dans la pierre ? Tout comme ces enfants qui courent et rient en toute insouciance, Muriel faisait sa rentrée au lycée Charles de Gaulle, il y a 70 ans.

Eric Simon, conseiller principal d’éducation de la section britannique du lycée CDG, auteur du livre, «Londres, balades au fil des ombres», a eu l’excellente idée de rédiger une biographie de Muriel Byck afin que je puisse la partager avec vous.

“Sur la stèle des anciens élèves du lycée français Charles de Gaulle figurent une dizaine de noms d’anciens, morts pendant la dernière guerre. Certains ont été tués par les Nazis à cause de leurs origines, d’autres furent abattus dans leur Spitfire, d’autres torpillés dans un convoi sur les pavés de l’Atlantique nord ; enfin quelque uns parachutés en France ne reviendront jamais à South Kensington !” Lire la suite du texte d’Eric Simon “Muriel Byck, ancienne élève du lycée” (fichier pdf)

Enseignement à distance : le Cned présente sa formule Royaume-Uni 2011

L’offre du Cned intitulée “Formule Royaume-Uni” vient de sortir. Et la formule est complète car elle recouvre l’enseignement français depuis la maternelle jusqu’à la terminale !

La grande majorité des enfants français scolarisés au Royaume-Uni ne fréquente pas l’un des établissements du réseau AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger. Tandis qu’ils suivent un cursus dans une école anglaise, il peut être judicieux de les familiariser avec les contenus fondamentaux du programme français.

Ces matières sont dispensées par le Cned, Centre national d’enseignement à distance, notre fameux service public qui relie près de 15.000 élèves dans le monde travaillant à distance, avec copie et correction en ligne, tout en étant assistés au téléphone par des enseignants de l’Education nationale.

Laurent Batut, conseiller culturel adjoint et attaché de coopération éducative, oeuvre activement, en partenariat avec le Cned, pour favoriser l’extension de l’enseignement bilingue dans les écoles britanniques, ce qui constitue l’objectif n°2 du plan Ecole. Cette vision alternative est capitale puisqu’on le réseau AEFE ne peut multiplier les écoles françaises comme des champignons pour promouvoir notre langue (lire : “Vers un troisième établissement secondaire français à Londres” du 23 août 2011).

Sur le terrain, Laurent Batut attribue un agrément officiel aux écoles anglaises désireuses de s’engager dans l’enseignement bilingue dès lors qu’elles vont utiliser les méthodes pédagogiques développées du Cned.

Vous pouvez inscrire vos enfants à la Formule Royaume-Uni jusqu’au 31 décembre.

Le site du Cned

Lire aussi : “10 places supplémentaires en seconde sont disponibles à Londres, grâce au Cned” du 13 juillet 2011

Photo Flickr de Kurt Wagner.

Mon Infolettre n°7 de septembre est disponible

J’ai eu plaisir d’adresser à nombreux d’entre-vous mon Infolettre n°7 qui liste les articles publiés cet été, regroupés par rubriques.

A l’attention des non-abonnés, je vous reproduis, ci-après, l’éditorial:

Madame, Monsieur, chers compatriotes,

Depuis plus de deux ans, j’ai entrepris une action de solidarité en faveur de nos aînés. Avec le soutien de la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam, je travaille à les affranchir de la remise régulière et contraignante d’un certificat de vie pour continuer de percevoir leur pension. En France, une simple déclaration sur l’honneur suffit.

J’appuie donc la démarche d’une personne qui vient de déposer plainte pour discrimination auprès de la Commission européenne. Je décris sur mon blog la procédure à suivre pour ceux qui veulent imiter son exemple. Si les plaignants sont suffisamment nombreux, la plainte deviendra une “plainte multiple”, soumise à un traitement particulier qui devrait accélérer la restauration de l’égalité entre tous les retraités français résidant dans l’Union européenne et, de plus, éliminer une charge de travail conséquente qui pèse sur nos consulats pour établir ces certificats de vie.

Les récentes annonces de progression du chômage en France démontrent la nécessité et l’urgence de mon engagement au service du plan Emploi. Grâce au tunnel et à l’Eurostar, de très nombreux Français se sont installés ici pour créer leur entreprise ou trouver leur emploi. Je souhaite que leur réussite inspire notre pays. C’est pourquoi je remercie ceux qui viendront partager leur expérience le jeudi 20 octobre prochain à Ashford dans le Kent.

Cet événement sera une excellente occasion d’appuyer publiquement l’émergence d’un métro transmanche destiné à instaurer un flux journalier de travailleurs transfrontaliers entre le Nord Pas-de-Calais et le Kent. Notre consul général Edouard Braine sera présent. Il multiplie avec succès les actions vers l’accomplissement de ce qui constitue, rappelons-le, l’objectif n°2 du plan emploi.

J’espère que cette manifestation permettra une avancée décisive pour ce métro transmanche et sait-on jamais, d’écrire une nouvelle page de l’amitié franco-britannique. Je compte sur votre soutien.

Très cordialement – Olivier Cadic

Accédez à l’infolettre n°7 (juillet-août 2011)

Photo Flickr de Mag3737

La rentrée du CFBL différée au 16 septembre

Je vous fais part de deux lettres émanant d’Arnaud Vaissié, président du Board du CFBL et de François-Xavier Gabet, directeur du CFBL qui font état d’un nouveau report de la date de rentrée au collège français bilingue de Londres (CFBL). Les élèves sont attendus :

le vendredi 16 septembre
à 9h pour les classes de secondaire
et à 13h pour les classes de maternelle et primaire

L’ensemble de l’équipe du CFBL continue à mettre les bouchées doubles pour que les enfants soient accueillis dans des conditions idéales, après ces quelques jours de report. J’ai toute confiance dans la capacité de l’équipe éducative pour rattraper le retard lié à cette rentrée différée.

“La création du Collège Français Bilingue de Londres est une longue course contre la montre depuis l’acquisition des locaux il y a 22 mois et les dernières semaines ont été particulièrement tendues pour assurer à vos enfants l’ouverture de cet établissement dans des locaux de grande qualité et entièrement rénovés”, justifie Arnaud Vaissié.

La communauté scolaire peut toutefois se réjouir d’avoir reçu l’autorisation du Department for Education pour l’ouverture du Collège français bilingue de Londres.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur site du CFBL

Lettre de Arnaud Vaissié (9 sept 2011) (fichier pdf).

Lettre aux parents de François Xavier Gabet, directeur de l’école

Chers Parents,

Comme vous en avez été informés par le courrier de Monsieur Arnaud Vaissié, Président du Comité de Gestion, l’établissement ne pourra recevoir vos enfants avant le Vendredi 16 Septembre et ce, malgré les efforts coordonnés de tous les acteurs de ce projet.

Sachez que je suis totalement conscient des problèmes que ce nouveau report de rentrée occasionne dans l’organisation de vos vies privées et professionnelles. Je le regrette sincèrement.

Je suis au jour le jour, l’évolution du chantier en m’y rendant quotidiennement depuis maintenant plusieurs semaines. Je n’ai qu’un seul souci, celui de pouvoir accueillir vos enfants dans des conditions de confort et de sécurité optimales. Ce qui, à ce jour n’a pas été possible.

Il est probable que certains d’entre vous aient eu l’impression de ne pas être volontairement tenus informés de la situation générale. Je le regrette. Mais l’école n’étant pas en charge du chantier, et les intervenants étant nombreux, les prises de décision étant lentes et complexes, il n’est pas toujours facile de divulguer en temps réels des informations.

Après concertation avec l’ensemble des équipes enseignantes, il a donc été décidé que cette journée du Vendredi 16 Septembre constituera une journée de prérentrée pour nos élèves. Il n’y aura pas de service de restauration scolaire ce jour-là. Les élèves seront accueillis soit le matin (classes du secondaire) soit l’après-midi (classes du primaire et de maternelle). Elle sera organisée de la façon suivante :

De 9h00 à 12h30 : Accueil des élèves du secondaire.

Les élèves arriveront  par le portail situé sur Willes Road.

Ils seront accueillis par leurs professeurs principaux.

Programme de la demi-journée : Tests de niveaux de langue – visite de l’établissement – Découverte des emplois du temps – Présentation et Etude du règlement intérieur.

Il s’agit d’une demi-journée de pré-rentrée et non pas de cours. Les élèves ne doivent pas venir avec leurs manuels scolaires ni leurs cahiers mais simplement avec de quoi prendre des notes.

Les élèves quitteront l’établissement à 12h30 par le portail de Willes Road.

De 13h00 à 15h30 : Accueil des élèves du primaire

Les élèves seront accueillis dans la cour de récréation des classes primaires dans laquelle ils accèderont  par le portail situé sur Cathcar Street.

Les élèves de CE1, CE2, CM1 et CM2 devront rentrer dans la cour sans leurs parents, trop petite pour contenir parents et enfants. Ils seront appelés par leurs enseignants.

Les parents des enfants de CP et GSM resteront avec leur enfant à l’extérieur de la cour jusqu’à la fin de l’appel des plus âgés. Puis ils accompagneront leur enfant jusqu’à la porte de leur classe.

Après la classe, les parents des élèves de CE1, CE2, CM1 et CM2 attendront leurs enfants dans la cour.

Les parents des élèves de GSM et CP iront chercher leurs enfants à la porte de leur classe.

Si cette organisation s’avère efficace, permettant à la fois de sécuriser les moments d’entrée et de sortie des élèves sans pour cela encombrer la cour de récréation ni gêner la circulation de Cathcar Street, elle sera reconduite durant toute l’année.

Durant cette demi-journée, les enfants rencontreront leurs deux enseignants qui leur feront visiter l’école et qui leur présenteront le fonctionnement des classes.

Vous aurez sans doute remarqué une information contradictoire dans la version anglaise de notre précédent email. Il s’agit d’une erreur. Veuillez s’il vous plait ne retenir que la version décrite dans cette lettre de l’organisation de la journée du vendredi.

En attendant d’avoir le plaisir de vous rencontrer je vous prie chers parents de croire  en mes sentiments dévoués.

Ps :

— Nous sommes conscients du besoin que de nombreuses familles ont de voir leurs enfants confiés à une garderie avant et après l’école. Sachez qu’avec l’aide de certains parents,  je suis à la recherche d’une solution que nos locaux pourraient nous permettre d’organiser.

— Les professeurs des classes secondaires vous feront parvenir dès lundi des propositions de travaux à faire cette semaine, afin que vos enfants scolarisés au collège puissent reprendre le travail. Ces travaux s’appuieront sur l’utilisation des manuels scolaires qui ont été listés sur le site de l’école.

François Xavier Gabet, Directeur

Crédit Photo CFBL

11 septembre : la mémoire reste intacte

Dix ans ont passé. Comme chacun d’entre vous, aujourd’hui, je me souviens.

Les victimes de la tragédie du 11 septembre ne seront jamais oubliées. L’héroïsme des pompiers de New York est entré dans la légende.

Je relis l’éditorial que j’avais écrit au lendemain de ce désastre pour le magazine que je dirigeais. Une publication américaine l’avait repris. Dix ans après, l’émotion est intacte :

« Il est des jours qui rassemblent. Il est des événements qui marquent les êtres humains et l’histoire pour toujours. La tragédie du 11 Septembre 2001 relativise toutes les difficultés économiques traversées par l’électronique mondiale ces derniers mois. En avril, je dînais à Manhattan avec Hayao Nakahara afin que nous échangions nos points de vue sur le futur de l’industrie mondiale du circuit imprimé. Ses visites permanentes aux principaux fabricants de la planète, son parcours professionnel dont l’origine remonte aux années 60, en ont fait un des observateurs les plus avertis du marché mondial. Hayao réside à Long Island dans la banlieue de New York depuis plus de 25 ans. Son choix avait été guidé à l’époque par la facilité d’accès à tous les endroits du monde depuis cette ville. Nous étions loin d’imaginer que tous les scénarios envisagés ce soir-là devraient être repensés à la lumière d’événements alors inconcevables. En m’envolant le 11 Avril, j’admirais donc les majestueuses « Twin towers »… pour la dernière fois.  Comme le reste du monde, nous étions insensibles et aveugles face à des signaux qui ne semblaient pas nous concerner.

Nombre d’entre nous ont participé à des séminaires sur les technologies duales. Afin de réduire les coûts des équipements militaires, l’Industrie de l’Armement doit autant que possible utiliser des composants destinés aux applications civiles. En transformant des avions de lignes en missiles, les Terroristes ont appliqué à la lettre cette philosophie et porté un coup sérieux à la crédibilité des généraux sensés assurer la protection des civils. Il est trop tôt aujourd’hui, pour tenter d’évaluer les conséquences des attentats ayant endeuillés l’Amérique. Encore faudrait-il en comprendre les causes. Peu de gens sont en mesure d’apprécier la stratégie des commanditaires de ces actions. Quelque part dans le monde, des individus ont décidé qu’une terre était sacrée et devait être exclusivement foulée par des fidèles de l’Islam. Une guerre sainte est proclamée pour chasser les « Infidèles », à l’image de ce qui s’est passé, il y a près de 1000 ans. A une différence près, en ce temps là, les infidèles étaient les musulmans. La croisade favorisait l’élaboration de l’idéal du chevalier chrétien par le combat au service de l’église contre les infidèles, moyen de rachat et de salut éternel. La première croisade se finit par la prise de Jérusalem le 15 Juillet 1099 dans un terrible carnage. « … après avoir enfoncé les païens, nos hommes saisirent dans un temple un grand nombre d’hommes et de femmes, et ils tuèrent ou laissèrent vivant qui bon leur semblait. Au dessus du Temple de Salomon s’était réfugié un groupe nombreux de païens des deux sexes, auxquels Tancrède et Gaston de Béarn ( deux chefs croisés ) avaient donné leurs bannières (pour les protéger). … Le matin suivant, les nôtres escaladèrent le toit du Temple, attaquèrent les Sarrasins, hommes et femmes, et ayant tiré l’épée, les décapitèrent. Quelques-uns se jetèrent du haut du Temple. A cette vue Tancrède fut rempli d’indignation.* » La vue insupportable de ces New-Yorkais se jetant par les fenêtres pour échapper aux flammes et les justifications des fondamentalistes Islamistes m’ont renvoyé à ce texte et à cette époque. En voyant, il y a quelques mois aux actualités, un reportage sur les conditions de vie des femmes en Afghanistan, drapées et interdites d’éducation et de travail, j’avais été décontenancé par la réaction de ma fille Margot, âgée de 6 ans. Elle, qui semblait  imperméable au monde extérieur, et soupirait d’ordinaire en levant les yeux dès que le journal télévisé commençait, m’indiqua « qu’ un jour quand elle serait grande, elle empêcherait ça ». Ce qui m’apparaissait seulement anachronique lui était inacceptable. Face à cette insoutenable méchanceté d’êtres convaincus d’œuvrer pour le bien, il m’a fallu attendre la 11 septembre pour ouvrir les yeux. J’aspire désormais à comprendre les causes d’un désastre qui nous marquera tous à jamais. L’économie mondiale prend sa source aux Etats-Unis. Leur réaction déterminera vraisemblablement notre avenir. Hayao Nakahara et sa famille vont bien. La vie continue. SCI systems et Sanmina, Solectron et Cmac ou encore Hewlett-Packard et Compaq ont décidé de fusionner. Imagine que les Religions fusionnent. »

* Histoire anonyme de la première croisade, éditée et traduite par L.Bréhier, Paris 1964

10e anniversaire du 11 septembre 2001 – Discours du Président Nicolas Sarkozy et de l’ambassadeur des Etats-Unis Charles H. Rivkin (9.9.2011 – Ambassade des USA)

Photo Flickr de Treviño

Invitation à tester le vote par internet

Dans le cadre de la préparation des élections législatives de 2012, le consulat organise un test du vote par voie électronique / Internet, qui sera effectué début décembre 2011.

L’échantillonnage nécessite d’atteindre 12.000 votants dans le monde entier.

Nous vous serions reconnaissants de prendre part à ce test grandeur nature.

Pour ce faire, merci de vous faire connaitre auprès de la cellule Elections du consulat général de Londres

AVANT LE MERCREDI 7 SEPTEMBRE 2011 (13 heures),
à cette adresse : elections.londres-fslt@diplomatie.gouv.fr

Pour y participer, vous devez :
– être inscrits sur la liste électorale consulaire de Londres en vigueur 2011 et avoir opté pour le vote à l’étranger ;
– disposer d’une adresse courriel (pour recevoir l’authentifiant) ;
– disposer d’une connexion Internet ;
– être disponibles pour voter par voie électronique (vote en une session d’une durée de 5 à 10 min maximum) lors du premier tour (ouverture le 4/12 à 18h et fermeture le 6/12 à 18h heures de Paris) et du deuxième tour (ouverture le 8/12 à 12h et fermeture le 10/12 à 12h, heures de Paris). Ces dates sont à ce stade encore prévisionnelles.

Je m’associe au consul général, Edouard Braine, pour vous remercier pour votre précieuse collaboration.

Photo Flickr de JC Lepoulet

Le certificat de vie objet d’une plainte pour discrimination auprès de la Commission européenne

Est-il acceptable qu’on exige un certificat de vie aux Français résidant dans l’Union européenne pour continuer de leur verser leur pension, tandis qu’une simple déclaration sur l’honneur adressée aux caisses de retraite suffit en métropole ?

En imposant des tracasseries à des allocataires âgés et fragiles qui résident hors de France, les caisses de retraite portent atteinte au droit de liberté d’établissement dont bénéficient les citoyens de l’Union Européenne, au nom des traités européens.

Mes diverses interventions, relayées par la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam au Sénat, n’ont pas permis à ce jour d’unifier les formalités des retraités résidant dans l’Union européenne sur celles qui sont exigées en France.  Aussi, j’appuie la démarche d’un citoyen britannique qui vient de déposer plainte auprès de la Commission européenne pour exercice d’une discrimination en imposant le formulaire de certificat de vie à tous les pays étrangers (y compris ceux de l’UE), alors qu’une simple déclaration sur l’honneur suffit pour les résidents en France.

Le service “L’Europe vous conseille”
(http://ec.europa.eu/citizensrights/front_end/index_fr.htm), a fourni l’avis juridique ci-joint (Your Europe Advice reply  Word ; Your Europe Advice reply Pdf) sur plusieurs points concernant les formalités réclamées par les caisses de retraite françaises. Cet avis démontre :

i) que le formulaire CERFA 11851 (qui impose la validation consulaire à l’exclusion de toute autre) n’est pas compatible avec l’article 5 (1) du Règlement 987/2009, qui impose aux autorités françaises d’accepter des documents validés par les autorités britanniques;

ii) qu’il existe, dans les articles 5 (2), (3) et (4) du Règlement 987/2009, une procédure qui doit satisfaire les autorités françaises en matière de lutte contre la fraude : les autorités britanniques sont obligées de vérifier tout certificat britannique sur lequel les autorités françaises auraient des doutes. Par ailleurs, ces contrôles seront renforcés par une base de données européennes en voie de création ;

iii) que le droit français impose actuellement deux formulaires uniquement — le CERFA 11753 (déclaration sur l’honneur) pour ceux qui résident en France, et le CERFA 11851 pour tous ceux qui habitent à l’étranger (voir La Documentation Française, http://vosdroits.service-public.fr/F2543.xhtml) ;

iv) que l’application de conditions plus rigoureuses aux retraités qui résident dans un autre pays de l’UE qu’à ceux qui résident en France pourrait constituer une discrimination contraire à l’article 4 du Règlement 883/2004, dans la mesure où les proportions de ressortissants français et d’étrangers seraient différentes dans les deux cas ;

v) qu’imposer un délai de réponse aussi bref que deux semaines n’est pas compatible avec l’article 76 (5) du Règlement 883/2004.

Fort de cet avis, et suivant les conseils donnés, la personne a déposé une  plainte auprès de la Commission européenne, d’une part contre la caisse de retraite pour avoir imposé à son épouse un formulaire du type CERFA 11851 et pour ne lui avoir accordé qu’un délai effectif de réponse de deux semaines, et, d’autre part, contre la Documentation française pour avoir publié sur son site internet le formulaire CERFA 11851 comme applicable à tous les pays étrangers (y compris ceux de l’UE) imposant une discrimination alors qu’une simple déclaration sur l’honneur suffit pour les résidents en France.

Si vous résidez au Royaume-Uni et que votre caisse de retraite vous réclame un certificat de vie du type CERFA 11851, je vous suggère de suivre cette procédure préparée à votre intention :

1. Remplir et envoyer le formulaire en ligne “L’Europe vous conseille” (http://ec.europa.eu/citizensrights/front_end/enquiry/index_fr.htm), en insérant à la rubrique “Demande” un texte similaire au modèle ci-joint (LEurope vous conseille Word ; LEurope vous conseille Pdf).

2. Si la réponse qui vous parviendra vous conseille de le faire, vous pouvez déposer une plainte auprès de la Commission européenne, en joignant copie de la réponse adressée par “L’Europe vous conseille” et une photocopie (ou une copie électronique) d’un certificat de vie du type CERFA 11851 et de la lettre qui l’accompagnait.

3. Envoyer à son MP un courriel ou une lettre similaire au modèle ci-joint (Draft letter or e-mail to MP Word ; Draft letter or e-mail to MP Pdf). (Pour trouver ses coordonnées : http://findyourmp.parliament.uk).

4. Envoyer à son MEP un courriel ou une lettre similaire au modèle ci-joint (Draft letter or e-mail to MEP Word ; Draft letter or e-mail to MEP Pdf). (Pour trouver ses coordonnées : http://www.europarl.org.uk/ section/your-meps/your-meps)

5. M’envoyer copie de votre plainte auprès de la Commission européenne  à o.cadic@assemblee-afe.fr

Pour les Français qui sont résidents dans les autres pays de l’UE, les modèles ci-joints nécessiteront de légères modifications.

Si vous êtes suffisamment nombreux à soumettre la même plainte, celle-ci deviendra une ‘plainte multiple‘, soumise à un traitement spécial et publiée au Journal officiel de l’Union européenne

Photo Flickr de Winnifredxoxo

L’ouverture du CFBL retardée de quelques jours

Le collège en chantier (août 2011)

J’ai été averti par les services culturels et des représentants du Board du report de l’ouverture du CFBL, Collège français bilingue de Londres.

Durant l’été, les travaux n’ont pas cessé comme en témoigne cette photo prise le 20 août dernier.

Je vous reproduis le message d’Arnaud Vaissié, président du CFBL, adressé aux parents d’élèves.

Chers Parents,

En accord avec le Service Culturel de l’Ambassade et l’Agence de l’Enseignement Français à l’Etranger, le Comité de gestion du Collège Français Bilingue de Londres (CFBL) a décidé de retarder la rentrée scolaire.

En effet des retards imprévus dans les travaux de rénovation sur certaines parties du bâtiment ne permettaient pas d’obtenir des autorités britanniques les certificats de sécurité pour le mercredi 7 septembre.

Nous nous sommes engagés auprès de vous à garantir le bien-être, la sécurité et une scolarisation de qualité à vos enfants, c’est pour ces raisons que nous avons décidé de n’ouvrir les portes du CFBL que

le lundi 12 septembre à 8H45 pour les classes de collège

et le mercredi 14 à 9H00 pour les classes de maternelle et primaire.

Sachez que nous sommes conscients des difficultés logistiques que cela entraîne pour vos familles. Nous vous prions de bien vouloir nous en excuser.

Nous espérons compter sur votre soutien dans ce projet passionnant et historique, puisque le CFBL est le premier établissement secondaire créé à Londres depuis 1915.

Bien cordialement,
Arnaud Vaissié
Président Board de CFBL

Crédit Photo : Xavier Zuniga

Le centre des impôts des non-résidents communique sur les avis d’imposition

Tous les semestres, la commission des finances de l’AFE à laquelle j’appartiens, auditionne Cyril Maloine, directeur du pôle gestion fiscale à la DRESG, Direction des résidents à l’étranger et des services généraux. Le 26 septembre prochain, nous l’entendrons faire le point sur les nouveautés fiscales.

Je vous invite à cliquer sur “commentaires” pour m’adresser vos questions ou vos observations concernant le centre des impôts des non-résidents (CINR). Je les transmettrai à M. Maloine et vous ferai part de ses réponses.

Par ailleurs, j’ai le plaisir de vous transmettre son communiqué à destination des Français à l’étranger sur les avis d’imposition des non-résidents.

Je le remercie d’avoir formulé sa note avec concision et d’avoir rappelé à votre attention toute l’importance de la rubrique “Vivre hors de France” dédiée aux non-résidents sur le site www.impots.gouv.fr.

Objet : Information sur les avis d’imposition des non-résidents

Cyril Maloine

Madame, Monsieur,

La Direction des résidents à l’étranger et des services généraux (DRESG) dans un souci constant de faciliter les démarches des usagers non résidents, porte une attention particulière à l’actualisation et la mise à jour de la rubrique dédiée aux non-résidents “Vivre hors de France” sur www.impots.gouv.fr.

Aussi, les non-résidents pourront trouver dans la rubrique “Votre actualité” de “Vivre hors de France”, dont vous trouverez le lien ci-après, des informations pratiques sur leur avis d’imposition ainsi que sur les modalités de paiement. J’attire plus particulièrement votre attention sur deux nouveautés:

– L’indication du revenu fiscal de référence (RFR) sur la première page de l’avis d’imposition. Cette information fait partie des trois informations utiles aux usagers non résidents pour accéder de façon sécurisée à leur compte fiscal et tous les services qui s’y rattachent : consultation des avis d’imposition sur le revenu, de taxe d’habitation et de taxes foncières et les paiements qui y sont associés;

– Le renouvellement de la notice explicative jointe aux avis d’imposition avec sa traduction anglaise au verso.

Nous attirons votre attention sur le fait qu’une partie des avis d’imposition est à régler avant le 15 septembre, les autres seront à régler avant le 15 novembre 2011 ou le 15 mars de l’année prochaine. Aussi, nous recommandons vivement aux non-résidents qui s’interrogent sur l’envoi de leurs avis d’imposition de consulter leur compte fiscal sur www.impots.gouv.fr, accessible sous leur espace personnel.

Nous vous remercions de communiquer ses informations à nos compatriotes expatriés ou à vos salariés étrangers.

Je vous remercie pour l’attention que vous voudrez bien porter à ce message et reste, avec les équipes de la Direction des résidents à l’étranger et des services généraux, à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

Pour le Directeur de la DRESG
Le Directeur du pôle gestion fiscale

Cyril Maloine
Directeur du Pôle Gestion Fiscale
Direction des Résidents à l’Etranger et des Services Généraux (DRESG)

Crédit photo : Olivier Bolvin – MAEE

Métro trans-Manche : transformer le rêve en réalité

Et si la création d’une navette trans-Manche reliant Calais-Fréthun à Asford en 35 minutes n’était pas si éloignée ? On l’espère car ce projet est destiné à instaurer un flux journalier de travailleurs transfrontaliers entre le Nord Pas-de-Calais et le Kent.

Je suis d’autant plus optimiste que nous pouvons compter sur Jacques Gounon, président d’Eurotunnel qui devrait se révéler un acteur déterminant dans cette opération. Pour l’heure, il m’a touché par son volontarisme lors de sa visite au consulat de Londres, le 28 juin dernier, à l’initiative de notre consul Edouard Braine qui multiplie avec succès les actions vers l’accomplissement de ce qui constitue, rappelons-le, l’objectif n°2 du Plan Emploi (lire : “Le métro transmanche fait la une de la presse régionale” du 02 juin 2011).

L’idée du “Cross Channel Tube” crée l’effervescence dans les médias anglais et le Times a évidemment cherché à connaitre la nature des propos du président d’Eurotunnel face aux représentants du plan Emploi dans le bureau du consul général.

J’ai expliqué à Adam Sage, correspondant du Times à Paris, que la société civile, des deux côtés de la Manche, réclamait ce moyen de transport pratique et économique. J’ai ajouté qu’à mon sens, la question n’était plus de savoir si le projet allait aboutir, mais seulement de savoir quand. Qui irait à son encontre s’opposerait au sens de l’Histoire.

Quant à ses questions sur les solutions techniques, j’ai dit à Adam Sage qu’il était grand temps de démystifier le tunnel sous la Manche qui est un tunnel comme un autre, susceptible d’accueillir n’importe quel type de train ! (lien payant : “French commuters pin their hopes on Cross Channel Tube” du 5 juillet).

Nous l’évoquerons tous ces points, le 20 octobre prochain, à Ashford, à l’occasion de la journée de l’Union des Français de l’étranger (UFE GB) pour fêter les 15 ans de la France libre d’entreprendre (FLE). Je suis flatté que notre consul Edouard Braine ait accepté de faire le point sur les progrès enregistrés sur ce dossier conduit par l’équipe du plan Emploi qu’il anime.

Cet événement est une merveilleuse occasion d’appuyer publiquement cette démarche et, sait-on jamais, d’écrire ce jour même une nouvelle page de l’amitié franco-britannique. Je compte sur votre soutien.

Pour tous renseignements et inscriptions pour la journée du 20 octobre 2011

Renseignements et inscriptions : www.ufecorporate.org.uk

Photo Flickr de Jos Rozen

Appel à tous pour dénicher les locaux du futur collège à Londres

Si vous avez lu la précédente dépêche, vous savez que le comité de pilotage du plan Ecole recherche des locaux susceptibles d’accueillir un nouvel établissement scolaire dans la capitale anglaise (lire : “Vers un troisième établissement secondaire français à Londres” du 23 août 2011). Vous imaginez bien que cela ne sera pas une mince affaire. C’est pourquoi nous vous invitons, chers amis, à participer à cette recherche immobilière !

Le comité serait très heureux de compter sur votre contribution si vous connaissez ou si vous dénichez un site propice à recevoir un millier d’élèves, ce qui représente une surface de 10.000m² environ.

Les bâtiments devront se situer en priorité à l’ouest de l’agglomération londonienne (de Wimbledon à Hamstead Heath) et bénéficier de la classification D1, précise Laurent Batut, conseiller culturel adjoint et attaché de coopération éducative à l’ambassade, dont je relaie la lettre de recherche immobilière qu’il a rédigée au nom du comité.

La première des choses à faire est d’en parler abondamment autour de soi. On est souvent surpris du résultat.

Le temps presse puisque le futur collège français devrait ouvrir ses portes en 2013 idéalement ! Je saisis l’occasion de vous rappeler que le CFBL, Collège française bilingue de Londres, va ouvrir les siennes dans quelques jours à Kentish Town (lire : “Kentish Town (21) : Inauguration du toit du futur collège français” du 13 février 2011).

Je me joins à Laurent Batut pour vous remercier d’avance de votre implication.

Une adresse électronique spécifique a été ouverte pour contacter directement l’équipe de recherche immobilière : nouveaucollege@hotmail.co.uk

Lire aussi : “Le point sur les projets immobiliers de l’AEFE à Londres” du 12 mai 2011

Photo Flickr de br1dotcom

Vers un troisième établissement secondaire français à Londres

Tous les indicateurs du plan Ecole clignotent pour nous alerter de la “montée des cohortes jusqu’en 2017 pour tous les niveaux de scolarisation”, résume Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, qui affine et recoupe constamment ses chiffres pour mesurer la “pression réelle” de la demande en matière d’enseignement français au Royaume-Uni.

Malgré le sentiment d’urgence, la dernière réunion du comité de pilotage du plan Ecole du 22 juin, sous l’autorité de notre ambassadeur, s’est déroulée dans une grande sérénité et une parfaite convergence de vues. Les parties prenantes ont fait le choix du réalisme et de l’honnêteté quant aux devoirs et aux possibilités de chacun, sans une once de démagogie.

Quelle est la situation ? Le nouveau collège (CFBL) de Kentish Town qui va ouvrir ses portes à la rentrée 2011 sera insuffisant pour absorber le flot des demandes. Il s’avère indispensable d’ouvrir un nouvel établissement secondaire à Londres d’ici 2013, véritable année charnière, selon Bernard Vasseur,  proviseur du lycée Charles de Gaulle.

Il me semble que l’urgence du moment doit inciter l’ensemble des acteurs à redoubler d’audace et se mettre immédiatement en quête de locaux. Heureusement, personne ne discute le bien fondé de créer rapidement un nouveau site, tout en sachant que la contrainte immobilière risque de déterminer la nature même de l’établissement : création d’un collège (640 élèves) ou d’un collège/école primaire (1140 élèves) ou bien encore d’un collège/lycée (960 élèves). En réunion, tous les regards se sont portés vers le très efficace Frédéric de la Borderie, un des acteurs de la FEPT, structure destinée à faciliter les emprunts au Royaume-Uni pour l’immobilier scolaire qui vient d’intervenir avec succès à Bristol (lire : “L’école française de Bristol obtient la garantie de l’Etat pour acquérir un bâtiment” du 09 juillet 2011). On reproduira évidemment le montage financier original mis en oeuvre par la FEPT avec la garantie de l’Etat obtenue avec le soutien du sénateur André Ferrand.

Je rappelle que l’objectif n°1 du plan Ecole, lancé en juin 2008, visait à créer 500 places par an dans l’enseignement français. En juin 2011, nous étions au tiers du chemin avec 425 places (lire : “La capacité d’accueil au cœur des préoccupations de la 4ème réunion annuelle UFE du plan Ecole” du 26 mai 2011). L’ouverture du collège français bilingue (CFBL) en 2011, venant s’ajouter au lycée de Gaulle, et le projet de troisième établissement scolaire (à l’horizon 2014 vraisemblablement) constitueront un grand bon en avant.

Et ensuite ? Combien de places faudra-t-il encore créer à Londres ? Serions-nous entrés dans une véritable fuite en avant, d’autant que le nombre de Français expatriés ne cesse de croitre?

La réunion de pilotage du 22 juin dernier a eu le mérite de rappeler les règles du jeu au risque de surprendre certains de nos compatriotes.

Notre ambassadeur Bernard Emié a été limpide en déclarant que “la scolarisation dans les établissements français est une chance, mais n’est pas un droit, ni un dû“, ajoutant qu’en tout état de cause après l’ouverture du CFBL, “le nouveau projet fixe une limite. Il ne sera pas possible de reproduire cette opération une troisième fois à Londres ni couvrir l’ensemble du Royaume Uni d’écoles françaises”. En employant le terme de “cylindrage”, M. Emié a pris position vers une “nécessaire stabilisation” du nombre de places offertes dans l’enseignement français.

Le discours de Anne-Marie Descôtes, présidente de l’AEFE, Agence française pour l’enseignement français à l’étranger, fut tout aussi explicite et loyal. Si l’agence s’engage à soutenir le nouveau projet immobilier et fournir son expertise, elle ne peut indéfiniment étendre son réseau au motif qu’une “part importante des Français de Londres s’est sédentarisée, or la mission de l’Agence était de permettre la scolarisation des enfants d’expatriés temporaires”.

En remerciant Anne-Marie Descôtes de sa présence à Londres, j’ai rappelé dans le même esprit que près de 70% des Français vivant au Royaume Uni ne disposent pas de solution de scolarité française près de chez eux. Tout le monde ne vit pas aux environs de Londres.

Alors que faire pour résoudre la question de la scolarisation française ? Simplement se consacrer avec ardeur aux objectifs n°2 et n°3 du plan Ecole, soit multiplier le nombre d’établissements offrant un enseignement bilingue français-anglais au Royaume-Uni et favoriser le programme Flam.

Je rejoins parfaitement Laurent Batut qui préconise “des formes de scolarisation alternatives : Cned, filières bilingues” et Anne-Marie Descôtes qui cautionne “Le programme Flam et toutes les solutions visant à créer des filières bilingues” soulignant également le caractère alternatif de “ces instruments de rayonnement de notre enseignement”.

Par ailleurs, existe-t-il un meilleur moyen que les filières bilingues pour promouvoir la langue française chez nos amis britanniques, dont il faut aussi rappeler l’excellence de leur mode pédagogique ?

J’ai d’ailleurs mentionné que Alain Juppé venait d’annoncer la création du label «FrancEducation» pour valoriser, dès la rentrée 2011, les programmes partiellement dispensé en langue française dans les établissements étrangers, si ceux-ci se conforment à certains critères éducatifs (lire : “Un plan Ecole pour le monde, présenté au conseil des ministres” du 29 juin 2011).

Pour synthétiser, je reprendrai les termes de Laurent Batut en disant que “l’axe 2 du plan Ecole doit constituer le second pilier de notre réponse à la demande d’éducation des communautés françaises au Royaume Uni, mais aussi permettre de promouvoir la langue française par la création de filières bilingues.” Pour illustrer son propos, il a informé le comité qu’une réflexion était engagée avec le Cned afin de proposer une formule à la carte. Je m’étais tout récemment fait l’écho d’une offre innovante dispensée de ce service public d’enseignement à distance (lire : “10 places supplémentaires en seconde sont disponibles à Londres, grâce au Cned” du 13 juillet 2011).

Quant à l’axe 3, on ne peut que se réjouir de l’élan apporté par le programme Flam dans toute l’Angleterre. Une 39ème “Petite école du samedi” va ouvrir ses portes dans quelques semaines à Manchester (lire : “Ouverture d’une Petite école du samedi à Manchester” du 16 juillet 2011). Le comité a également félicité notre sénatrice Joëlle Garriaud Maylam, pour avoir obtenu 8000€ sur la réserve parlementaire afin de financer une méthode d’apprentissage du français pour les centaines d’enfants binationaux fréquentant les écoles Flam (lire : “Joëlle Garriaud-Maylam, tout feu tout FLAM” du 19 avril 2010).

En conclusion, je dirai qu’en cette période de choix cruciaux sur fond de limitations budgétaires, le Plan Ecole vient apporter des réponses à l’ensemble de la communauté. La réunion semestrielle du Comité de Pilotage est un gage indispensable du dynamisme de cette initiative. Chacun a pu constater que l’ambassadeur a fait preuve de perspicacité en voulant “institutionnaliser” le comité de pilotage en le restreignant aux personnalités légitimées par un mandat, dont les représentants des parents d’élèves (lire : “Première réunion du plan Ecole sous l’autorité de Bernard Emié, le 22 juin” du 16 juin 2011). Il paraît désormais nécessaire d’institutionnaliser le fonctionnement du plan école du Royaume-Uni avec toutes ses composantes afin de permettre à chaque volontaire de s’impliquer dans le développement de l’enseignement français au Royaume-Uni.

Lire le compte rendu de la réunion du 22 juin 2011 du comité de pilotage du plan Ecole

Photo Flickr de Intheozone

Il est temps de clore la polémique sur la gratuité des lycées français à l’étranger

Mais quelle mouche a piqué le Figaro pour exhumer le rapport de la Mission d’évaluation et de contrôle (MEC) sur l’enseignement français à l’étranger, datant du 30 juin 2010, et dont le gouvernement a tiré les conséquences ?

Dans son papier, Marion Brunet relance la polémique sur la gratuité des lycées français pour les enfants d’expatriés, d’autant que la mission d’évaluation déplore l’inflation des coûts prévisible et insupportable pour nos finances publiques : +67% d’ici 2013 (Site du Figaro : “Le coût de la scolarité des enfants français à l’étranger” du 01 août 2011). La journaliste ne mentionne pas que les frais de prise en charge par l’Etat ont été plafonnés en mai dernier et que le débat est donc clos !

Alors, les lecteurs du quotidien crient au loup. L’article étant reproduit sur le site du Figaro, on vit affluer près de 300 commentaires en quelques heures, souvent pour stigmatiser les Français de l’étranger « qui font payer les études de leurs enfants par le contribuable français ». Alors, moi aussi, je me suis empressé de laisser un commentaire en expliquant que les frais de scolarité au lycée avaient été plafonnés et que cette mesure permettra d’économiser 9,4M€ au titre de l’année scolaire 2011/2012 ! Pour mémoire, dans son document de synthèse sur l’aide à la scolarité en 2010/2011, l’AEFE annonçait que le montant global des prises en charge s’est établit à 30,02M€ pour 7.472 élèves.

Un billet a déjà été publié à ce sujet expliquant que la prise en charge (PEC) des frais de scolarité (seconde, première, terminale) était désormais plafonnée à hauteur des tarifs 2007/2008. Exemple : les frais du lycée Charles de Gaulle s’élèvent £4,311 pour la rentrée 2011, mais  l’Etat ne prendra à sa charge que la somme de £3,246 correspondant au tarif de la rentrée 2007 (lire : “L’Etat renonce à la gratuité des lycées à l’étranger” du 14 mai 2011).

Je me réjouis que le gouvernement ait fait preuve de pragmatisme en reconsidérant la promesse du Président de la République de gratuité totale des lycées. J’avais, dès le début, pressenti tous les effets pervers d’un engagement de dépense non maitrisé ! (lire : Lettre au Président du 16 juillet 2007, en fichier pdf).
Face à ce qui a été qualifié de « cauchemar budgétaire » par les services financiers du ministère des Affaires étrangères et européennes l’an dernier, le bon sens a prévalu. (lire : “Sortir du « cauchemar budgétaire » de la mesure de prise en charge des frais de scolarité” du 26 septembre 2010).

Il me paraît désormais plus important de porter notre attention sur les enjeux futurs de l’enseignement français à l’étranger, dont le gouvernement a pris la mesure comme l’atteste le conseil des ministres du 15 juin dernier (lire : “Un plan Ecole pour le monde, présenté au conseil des ministres le 15 juin dernier” du 29 juin 2011). C’est ce que j’ai suggéré à la journaliste du Figaro.

Photo Flickr de Phil H

Décès de Nancy Wake, héroïne de la Résistance

La célèbre résistance Nancy Wake, dite la "souris blanche", en 1945

Le nom de Nancy Wake est passé à la postérité, dimanche soir, dans un hospice londonien où s’est éteinte une immense figure de la Résistance peu avant ses 99 ans. La Gestapo l’avait surnommée la “souris blanche” pour son habilité à disparaitre dans la nature toutes les fois où elle était sur le point d’être capturée.

Avant guerre, Nancy avait quitté son Australie natale pour apprendre le journalisme à Londres, puis devenir correspondante du Chicago Tribune à Paris. A ce titre, elle se rendit en l’Allemagne pour interviewer Hitler à peine élu et revint horrifiée du traitement que l’on réservait déjà aux Juifs en 1933 .

Dès l’Armistice, elle rejoignit la Résistance avec son mari français, un riche armateur, épousé en 1939. Le Premier ministre australien, Julia Gillard, a rappelé lundi qu’elle avait été “un saboteur et une espionne magnifiquement efficace.” Elle aida aussi des centaines de soldats britanniques à regagner le Royaume-Uni et des Juifs à fuir la France occupée. En 1943, Henri Fiocca, son époux est arrêté et torturé à mort sans livrer la moindre information. Nancy Wake gagne alors l’Angleterre pour intégrer les services secrets. Après une rude formation, elle est parachutée en Auvergne en 1944 en vue du Débarquement pour organiser les livraisons d’armes auprès de la Résistance et assurer des liaisons radio.

Après la guerre, Nancy retournera vivre en Australie et épousera un ancien pilote de chasse anglais. Devenue veuve, elle revient à Londres au début des années 2000.

La Souris blanche n’est pas une héroïne anonyme et fut même la femme la plus décorée de la Seconde Guerre mondiale : Croix de Guerre avec 3 citations, Légion d’honneur, médaille de George en Grande-Bretagne, médaille de la Liberté des Etats-Unis… Sa vie tragique et sublime a même inspiré un film : Charlotte Gray de Gilliam Armstrong (2001).

La belle et rebelle Nancy Wake a réservé aux Français une ultime et vibrante pensée en exprimant le souhait que ses cendres soient dispersées au-dessus de Montluçon, où elle a combattu en 1944.

Crédit photo : Pd-Australia

Votre passeport biométrique sans se déplacer à Londres ? Le consulat s’y prépare

Il y a quelques jours, une compatriote m’a fait part de son irritation de devoir se déplacer au consulat de Londres pour renouveler son passeport, d’autant qu’elle renouvelle sa carte consulaire tous les trois ans, ce qui visiblement n’allège pas les contraintes.

Il y a plusieurs choses à savoir sur les nouveaux passeports et l’évolution des formalités.

L’obligation de comparution est inhérente à la technologie du passeport biométrique : prise d’empreintes, photographie… Les procédures sont établies par le ministère de l’Intérieur et doivent respecter les accords de Schengen. Par ailleurs, si vous êtes déjà enregistré au consulat, les documents à produire se résument à votre ancien passeport et un justificatif de domicile récent.

Je partage néanmoins vos préoccupations au sujet du coût financier et du temps dissipé, car il n’est pas rare que certains compatriotes excentrés par rapport à Londres déposent un jour de congé pour se rendre au consulat. Le problème est international : Francis Huss, conseiller élu d’Espagne m’a raconté que les Français résidant aux iles Canaries devaient prendre l’avion pour Madrid et passer au moins une nuit sur place.

Les choses progressent puisqu’il y a un an seulement les élus de l’AFE (Assemblée des Français de l’étranger) se mobilisaient contre l’obligation de se rendre physiquement une seconde fois au consulat de Londres pour récupérer un passeport (lire : “Fin de la double comparution pour les passeports ?” du 20 juillet 2010).

Je vous rappelle que cette contrainte de la double comparution a été précédemment assouplie, puisque les consuls honoraires de Birmingham, Bristol, Newcastle, Nottingham et Plymouth peuvent désormais remettre un passeport (lire : “La remise des passeports confiée aux consuls honoraires” du 13 septembre 2010). Au Royaume-Uni, ce dispositif sera étendu à cinq nouvelles agences consulaires dès la rentrée si l’arrêté est publié cet été: Belfast, Cardiff, Chester, Douvres et Jersey.

Les conditions de sécurité requises pour lutter contre la fraude documentaire nous imposent actuellement ce dispositif. Mais le ministère des Affaires étrangères et européennes n’a pas été sourd à nos doléances. Ainsi, un équipement mobile de saisie de données biométriques a été récemment testé à Bristol. Les procédures sont actuellement en phase de validation. Cet équipement permettra au consulat d’organiser des “tournées” pour éviter aux résidents français d’avoir à se déplacer jusqu’à Londres pour faire une demande de passeport. Le Royaume-Uni fera partie des pays pionniers en la matière, ce qui ne m’étonne pas de la part de notre consul général, Edouard Braine. Il faut dire que la demande explose à Londres avec une progression de 30% en nombre de passeports délivrés dont un pic de 1.800 pour les seuls mois de mars et mai 2011. Je publierai un billet dès que ce service sera opérationnel.

Photo Flickr de Remiforall

Notre nouveau ministre chargé des Affaires européennes, Jean Leonetti, nous aidera-t-il au sujet des certificats de vie ?

Jean Leonetti, nouveau ministre chargé des Affaires européennes, a rendu visite à la délégation UMP de Londres, le 21 juillet 2011

Le 21 juillet dernier, j’ai eu l’opportunité de rencontrer Jean Leonetti, tout nouveau ministre chargé des Affaires européennes en marge de son déplacement à Londres. En poste depuis fin juin et succédant à Laurent Wauquiez, M. Leonetti ne peut faire aucune promesse l’impliquant au delà de dix mois, date de l’échéance présidentielle.

Dans cette attente, comment faire évoluer les dossiers qui intéressent les Français de l’étranger?

La question du certificat de vie me semble être une priorité, d’autant qu’elle est embourbée depuis des mois et qu’elle impose toujours des obligations administratives intolérables à nos retraités vivant à l’étranger. J’ai donc interpellé Jean Leonetti avec beaucoup de confiance puisque notre ministre est avant tout un humaniste à qui Jacques Chirac avait confié une mission parlementaire qui a conduit à la loi relative aux droits des malades et à la fin de vie, en 2005. La personnalité de Jean Leonetti et sa profession de cardiologue, faisait de lui l’homme tout désigné pour cette provoquer une avancée éthique et médicale, suite à la médiatique affaire Vincent Humbert.

Est-il acceptable qu’on exige un certificat de vie aux Français résidant dans l’Union européenne pour continuer de leur verser leur pension, alors qu’une simple déclaration sur l’honneur adressée aux caisses de retraite suffit en métropole ? Il faut préciser qu’un certificat de vie impose une visite régulière au consulat, comme s’il s’agissait de pointer au commissariat, pour prouver… que l’on est toujours en vie ! A défaut de pouvoir se déplacer, il faut consulter un médecin (à ses frais) pour disposer d’un certificat médical (à renvoyer au consulat, qui renvoie un formulaire, qui repart aux caisses, etc.).

Je trouve inique que des personnes parfois très âgées soient contraintes de faire des déplacements contraignants pour obtenir leur certificat de vie. Par exemple, si vous habitez le Kent il faut prévoir deux heures aller et deux heures retour vers Londres…  De plus, ce dispositif génère un lot de paperasse dont les services du consulat se passeraient volontiers.

Je viens de recevoir aujourd’hui même une lettre de la part de Edward Hudson, un texte d’autant plus poignant qu’il est rédigé plein de magnanimité pour évoquer une situation désarmante. Il habite avec son épouse à une centaine de kilomètres de Londres et je vous incite à lire son témoignage (fichier pdf) qui illustre toute la détresse que peut provoquer notre technocratie.
D’une part, Edward nous dit que son épouse ne peut se présenter en personne au consulat de Londres parce qu’elle est âgée de 83 ans et que sa mobilité très réduite l’oblige à se déplacer en fauteuil roulant avec accompagnateur.
D’autre part, il nous informe qu’il négocie actuellement avec son centre médical qui, débordé, “filtre sévèrement les demandes de rendez-vous de médecin” et “se montre réticent à accorder un rendez-vous pour une formalité administrative qu’il estime ne pas lui incomber”. Par ailleurs, il s’alarme du nombre de certificat qui vont bientôt lui être requis si toutes les caisses adoptent cette procédure. En effet, son épouse touche la retraite de la CNAV ainsi que quatre retraites complémentaires, dont il dépend lui-même. Ainsi donc “avec neuf certificats à faire établir chaque année (tous à des époques différentes, car il n’existe aucune coordination de calendrier entre les caisses), nous sommes certains de nous heurter très rapidement à une fin de non recevoir de la part de notre centre médical.” Tout ceci est ubuesque et honteux.

Il y a près de deux ans déjà, je m’en étais ému officiellement auprès de Alain Catta, directeur de l’Administration des Français à l’étranger, lors de la présentation de son rapport auprès de l’AFE (lire : “Certificats de vie (2) : Simplifier la vie de nos concitoyens et fonctionnaires” du 07 septembre 2009).

Cette indignation a ensuite été énergiquement relayée et amplifiée au coeur du Sénat par l’intermédiaire de notre sénatrice (lire : “Certificats de vie (4) : La sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam se bat pour l’égalité de traitement des retraités français” du 15 octobre 2009). Il aura fallu attendre près de… 18 mois lire une fin de non recevoir de la part du ministère des Affaires étrangères.

J’ai préparé un courrier à l’attention de Jean Leonetti pour formaliser notre entretien et circonscrire la demande concernant les certificats de vie aux résidents de l’UE. J’y expose aussi la question du métro transManche qui mérite l’appui de son ministère pour faciliter l’accès à l’emploi transfrontalier entre le Kent et la côte d’Opale, dont l’idée enthousiasme toutes les parties concernées (lire : “Le métro transManche fait la une de la presse régionale” du 02 juin 2011).

Lors de sa venue au Royaume-Uni, Jean Leonetti s’est d’ores et déjà engagé à travailler sur ces sujets. Il m’a dit d’un regard posé et aimable que ces problèmes sont “comme des cailloux dans une chaussure” et qu’il convient de s’y concentrer surtout lorsque le temps pour agir nous est compté. Je compte beaucoup sur lui et je vous ferai part de sa réponse que j’attends avec impatience.

Un Bastille Day fameux et fructueux !

Carole Rogers, présidente de la FAFGB, Fédération des associations françaises en Grande Bretagne

L’été est la période propice aux moissons : 13,000£ ont été récoltés pour les bonnes oeuvres de la Fédération des associations françaises en Grande Bretagne (FAFGB) au grand ravissement de sa présidente, Carole Rogers. En effet, plus de 300 convives avaient réservé leur place au diner de charité situé derrière les jardins de la Résidence de l’ambassadeur pour célébrer le 14 juillet. Théorème de base : le réseau rend plus fort. Les sommes permettront de soutenir, parfois de secourir, les membres de la communauté française dans l’accomplissement de démarches de nature médicale, sociale ou juridique. Médecins du monde, Pour un Sourire d’enfant, le Dispensaire français, le centre Charles Péguy et la Société de Bienfaisance devraient être les principaux bénéficiaires de cette réussite.

Au milieu de nombreux convives parés de chapeaux haut-de-forme, de boas de plumes ou de fume-cigarettes, les tables mêlaient les donateurs et les personnes investies dans le monde associatif. Je citerai ceux dont j’ai eu le privilège de partager la table : Carole Rogers, présidente de la FAFGB, Julie Mills, Mayor de Kensington-Chelsea, David Blanc, partner chez Vestra Wealth LLP, Gabrielle Mulas-Thorogood et Odile Dutoit, présidente et secrétaire de l’association des Corses du Royaume-Uni.

Un millier de participants se sont retrouvés pour célébrer un 14 juillet façon Années folles, mais toujours French touch

Par ailleurs, plus de 700 personnes ont afflué pour assister aux animations et s’ébrouer sur la vaste piste de danse au son des Années folles, le thème de cette soirée qui marquera longtemps nos mémoires, notamment pour son feu d’artifice majestueux au timbre de la voix envoutante d’Edith Piaf.

La FAFGB organisait auparavant un bal populaire le 14 juillet au lycée Charles de Gaulle, sur le mode de ce que nous connaissons en France. Les intempéries des années précédentes avaient mis ce modèle en difficulté. Afin de renouer avec le succès, la conception et l’organisation de l’événement ont été confiées à la société France in London. Pari réussi.

J’adresse donc mes compliments à Patricia Connell, directrice de France in London qui a organisé un Bastille Day Ball aussi impressionnant que le chapiteau déployé à Kensington Palace Gardens !