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Le “plan Kouchner” pour l’enseignement français à l’étranger

Bernard Kouchner souhaite présenter en conseil des ministres, avant l’été, son “plan de développement de l’enseignement français à l’étranger”, dont il nous a révélé la teneur lors des premières Rencontres mondiales de l’AEFE, la semaine dernière.

Avant d’aborder le futur de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), le ministère des Affaires étrangères a exprimé sa vive gratitude et sa fierté aux acteurs d’un réseau de 460 écoles, implantées dans 130 pays, qui contribuent à notre rayonnement national par l’éducation.

Le président de la République avait d’ailleurs confirmé, le 20 mars dernier, à l’occasion de la Journée internationale de la francophonie, que “la question des lycées et des écoles françaises, en cette période de disette budgétaire, est absolument incontournable et doit être sanctuarisée.” Nicolas Sarkozy s’est même félicité que 5.000 élèves supplémentaires s’inscrivaient chaque année dans le réseau AEFE (Lire : “Le président de la République réaffirme son attachement au réseau des écoles françaises à l’étranger”).

Question budget, Bernard Kouchner a rappelé que son ministère affectait plus de 500M€ à l’AEFE. Il a toutefois exprimé son inconfort face à l’engagement de gratuité pris par le chef de l’Etat en faveur des lycéens français de l’étranger. Le ministre est actuellement en recherche de solution budgétaire, en liaison avec deux parlementaires à qui il a demandé une “étude d’impact” (Geneviève Collot, députée de l’Essonne, membre de la commission des Affaires étrangères et présidente du groupe d’étude sur les Français de l’étranger et Sophie Joissains, sénatrice des Bouches-du-Rhône, membre de la commission de la Culture et de l’Education) .

S’il parvient à élargir la politique des bourses, Bernard Kouchner ne cache pas le “risque d’éviction progressive” des enfants de familles étrangères qui ne pourraient plus suivre la hausse des coûts de scolarité. Constat désolant qui bat en brèche le principe fondamental de mixité prôné par l’AEFE et la volonté du ministre d’une plus grande ouverture culturelle vers le pays d’accueil.

M. Kouchner a expliqué comment résoudre le dilemme suivant : rendre le modèle éducatif français toujours plus attractif dans un monde ouvert, tout en réduisant ses marges budgétaires. Rappelons que l’AEFE gère déjà 250.000 élèves, soit une augmentation de 50% en 20 ans.

C’est le point clé du plan Kouchner : il faudra “organiser une redistribution plus équitable des moyens entre les différents pays et zones géographiques.”

Nous avons eu l’occasion d’évoquer les disparités entre pays qui se justifiaient seulement par le poids d’un passé révolu (Lire : “Budget – Comment faire face enjeux du réseau AEFE ?” du 14 mars 2010)

Par ailleurs, le ministre Kouchner a dévoilé “deux grandes orientations novatrices” :

1 – La création d’un label “France-Education” : Il s’agit de valoriser des parcours éducatifs en français au sein même des établissements étrangers, dans le cadre de leur coopération avec le réseau AEFE.

2 – Attirer nos bacheliers vers notre enseignement supérieur : La fuite des cerveaux débute très tôt à l’étranger…. Sitôt bacheliers, nos petits Français filent dans les universités de leur pays d’accueil, tandis que nos élèves étrangers, eux, regagnent leur système national. Comment faire pour les orienter vers nos facs et nos grandes écoles ? “Nous allons tout faire”, a indiqué pour l’instant Bernard Kouchner.

Je serais très heureux que son plan trouve un écho favorable au gouvernement, car il me semble restaurer les principes fondamentaux de l’AEFE (universalité, ouverture, mixité….) tout en intégrant les nouveaux enjeux auxquels la France est confrontée (globalisation, crise, nouvelles technos…).

Enfin, pour l’anecdote, j’avoue avoir été sensible à l’hommage que le ministre a rendu aux élus à l’AFE (que j’ai l’honneur de représenter au conseil d’administration de l’AEFE) en les qualifiant d’avocats permanents et convaincants de notre réseau scolaire.

Discours de Bernard Kouchner du 9 avril 2010 aux Rencontres mondiales de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) qui célébrait ses 20 ans.

Inscriptions en maternelle à CDG: Deux tiers des demandes refusées !

Un chiffre, un seul chiffre qui fait froid dans le dos : 65% des demandes d’inscriptions en maternelle pour Charles de Gaulle et ses annexes à Londres viennent d’être rejetées par manque de place !

Nouvelle démonstration, s’il en était besoin, de l’absolue nécessité d’ajouter 500 places par an dans nos écoles françaises au Royaume-Uni, ce qui constitue le premier objectif du Plan Ecole et qui concerne l’enseignement primaire et secondaire (Lire aussi : “Plan Ecole (9) : Augmenter le nombre de places dans les écoles françaises (objectif 1)” du 22 juin 2008).

Le 23 mars dernier, la première commission d’Affectation de maternelle a examiné 430 dossiers pour répondre favorablement à 150 familles seulement, soit 35% des requêtes. Ces enfants ont été jugés admissibles pour Charles de Gaulle et ses annexes : André Malraux, Wix, Marie d’Orliac (ci-joint le tableau par écoles du nombre de refus et d’affections, publié sur le site du lycée)

Voilà pour les maternelles. Pour les plus grands, une commission de l’Elémentaire a eu lieu hier, 14 avril, et c’est à peu près du même ordre : 35% d’heureux élus.

Quant au niveau collège, juste pour vous donner une idée : les demandes d’inscription en 6ème représentent aujourd’hui l’équivalent de 17 classes ! Le lycée Charles de Gaulle ne peut offrir que 13 classes de 6ème à la rentrée prochaine.

Pour ceux qui n’ont pas reçu de réponse positive, il faut désormais attendre la prochaine réunion de la commission d’Affectation et compter sur des départs ou désistements…

500 nouvelles places par an, vous disais-je tout à l’heure….

Je me souviens qu’à la même époque, l’an dernier, lors d’une réunion du Plan Ecole, certains esprits chagrins doutaient du bien fondé d’ouvrir un nouveau collège à Londres, d’autant que la crise devait refroidir les ardeurs parentales.

Depuis, nous avons identifié et acquis le site de Kentish Town qui accueillera 3 classes de 6ème dès septembre 2011.

Certes, nous avons toujours la sensation de colmater les brèches, face au flot grossissant des demandes, mais le Plan Ecole gagne chaque jour en légitimité et il impose déjà de considérer un nouvel établissement succédant à celui de Kentish Town.

Photo Flickr de Darque 9

La scolarisation des enfants handicapés pose question dans le réseau de l’AEFE

En ce début d’année, la sénatrice des Français établis hors de France, Joëlle Garriaud-Maylam, s’était enquis de l’égalité des droits et des chances des enfants handicapés dans le réseau de l’AEFE, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, regroupant 460 écoles dans le monde.

La sénatrice avait posé une question écrite au ministères des Affaires étrangères, dont dépend l’AEFE, souhaitant ainsi mesurer les effets à l’étranger de la loi du 11 février 2005 en faveur des personnes handicapées.

En effet, Joëlle Garriaud-Maylam rapporte qu’en France les résultats sont probants puisque, depuis la rentrée 2009, ce sont 185.000 enfants handicapés qui sont scolarisés en milieu ordinaire, soit 38 % de plus qu’en 2005. Un succès notamment imputable à l’action de 22.000 auxiliaires de vie scolaire.

La sénatrice pense qu’un “bilan détaillé des actions actuellement menées en faveur de l’intégration des enfants handicapés dans les établissements français à l’étranger contribuerait également utilement à la réflexion sur les actions à mener de manière prioritaire”.

La réponse du ministère est arrivée. Vous pouvez la lire en pièce jointe.

Je me réjouis de constater en premier lieu que l’AEFE est sensible à la question et soucieuse de faciliter l’intégration scolaire de ces enfants.

En second lieu, j’apprécie que le budget d’action sociale du ministère des Affaires étrangères complète l’action de l’AEFE en matière d’accompagnement des enfants handicapés. En effet, il est précisé dans la réponse que sur 15,8M€ délégués aux comités consulaires en 2009 pour la protection et l’action sociale (CCPAS), 6,3M€ ont été versés sous forme d’allocations au bénéfice de 2.800 personnes handicapées, dont 700 enfants.

Par contre, je déplore que le ministère ne relève pas la suggestion d’un bilan détaillé des actions déployées en faveur des enfants handicapés. Demande fort pertinente de la sénatrice, car existe-t-il une autre manière de s’assurer que le droit pour chacun à une scolarisation en milieu ordinaire, exigée par le gouvernement, soit bien respectée ?

Et comment mesurer les progrès, même si je ne doute pas des bonnes intentions de l’AEFE ? Je suis d’autant plus perplexe que le ministère explique que “les dispositions du plan pluriannuel 2008-2012 de création de places en établissements pour personnes handicapées ne sont cependant que partiellement applicables aux établissements scolaires français à l’étranger. L’intégration d’élèves handicapés y reste en effet soumise aux possibilités pratiques et au contexte juridique local.”

Je compte bien aviver la proposition d’un bilan d’actions au sein du conseil d’administration de l’AEFE, dont je suis administrateur, représentant de l’AFE.

Copie de la question écrite de Joëlle Garriaud-Maylam et la réponse du ministère des Affaires étrangères et européennes (JO Sénat du 25/02/2010).

Photo Flickr de Ed and Lex

L’AEFE fête ses 20 ans !

Je viens d’assister aux premières Rencontres mondiales de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger), un événement d’envergure pour rendre un digne hommage aux 20 ans d’existence de cet établissement public, placé sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères et européennes.

Des représentants d’une centaine de pays sont venus au Palais des congrès de Paris, vendredi 9 et samedi 10 Avril, pour créer du lien, rendre témoignage ou participer à des ateliers sur l’enseignement “à la française” dans le monde, ses valeurs et ses exigences.

Deux jours exceptionnels, d’autant que c’est la première fois que l’AEFE réunit tous les acteurs et les partenaires de son réseau scolaire tentaculaire : 460 établissements, 250.000 élèves, 5.600 enseignants titulaires, répartis dans 130 pays !

Je reviendrai dans un prochain billet sur les thèmes évoqués, dont le rôle des parents dans la gestion des établissements scolaires du réseau AEFE.

Le programme des premières Rencontres de l’AEFE

Maurice Gourdault-Montagne promu officier de la Légion d’honneur

Croix d'officier de la Légion d’honneur

L’ambassadeur de France au Royaume-Uni, Maurice Gourdault-Montagne, avance dans l’ordre de la légion d’honneur en passant du grade de chevalier à celui d’officier. Il figure dans la promotion de Pâques 2010 (JO du 4 avril).

J’ai lui ai adressé mes sincères et chaleureuses félicitations.

Il y a seulement quelques jours, je lui consacrais un billet, pour rendre hommage à son action décisive dans la création et le lancement du Plan Ecole : Maurice Gourdault-Montagne fait rimer ambassadeur et facilitateur (du 29 mars 2010)

Je vous renvoie également à un article récent du Petit Journal pour connaître le parcours de cet ancien ambassadeur de France au Japon : «Maurice Gourdault-Montagne, un ambassadeur hautement stratégique».

Crédit Photo : Alexvonf

Barcelone : Quand les parents se font entendre, l’AEFE écoute

Lors du dernier conseil d’administration de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger), j’ai soutenu la demande émanant des parents d’élèves du lycée français de Barcelone, dont je m’étais fait l’écho dans un précédent billet (Lire : “Barcelone : Les parents d’élèves s’insurgent contre la montée des frais de scolarité” du 8 mars 2010)

Il est un temps où il faut tenir compte des réalités.

Il serait injuste de faire pression sur les parents d’élèves en augmentant les frais de scolarité pour financer la construction d’un nouvel établissement sur la commune de Montgat, d’autant que certains protagonistes (collectivités locales, Commission européenne via le projet Iter) se sont désistés. Le remboursement d’un emprunt sur 15 ans induirait en effet d’une hausse des frais de scolarité comprise entre 40 et 60% sur 10 ans. De plus, sous l’effet de la crise, personne ne peut garantir le remplissage du site de Montgat imaginé pour recevoir 1200 élèves, allant du primaire au secondaire.

Le président de l’AEFE, Christian Masset, a entendu la requête des parents remarquablement relayée par François Denis, président de la FAPEE (Fédération des associations de parents d’élèves à l’étranger). Le 29 mars, M. Masset a soumis la renonciation au projet à un vote en procédure d’urgence absolue (à distance). En effet, l’Agence avait jusqu’au 6 avril pour répondre à l’appel d’offre public lancé par la mairie de Montgat pour la concession du terrain.

J’ai donc voté en faveur de la renonciation.

Bien entendu, j’ai préalablement pris l’avis des 5 élus de l’AFE en Espagne (Assemblée de Français de l’étranger), dont j’ai reçu un courriel qu’ils ont signé conjointement. Leur analyse recouvre heureusement la mienne, à l’aune de la crise qui sévit en Catalogne : «Le projet d’un nouveau lycée à Mongat répondait, il y a deux ans, au besoin avéré d’une plus grande mixité : le pourcentage de Français au lycée français de Barcelone était, en effet, très élevé notamment au niveau des petites classes. Il s’agissait de consolider la base de l’édifice en permettant aux Espagnols d’accéder plus facilement au système et d’en assurer la viabilité. C’est pourquoi nous nous étions prononcé en faveur du projet tout en alertant sur le financement qui, à l’époque, n’était pas clairement défini. Aujourd’hui, force est de constater que la situation a changé».

A la fin de leur message, mes collègues me prient d’être leur porte-parole au conseil d’administration de l’AEFE lorsqu’il faudra défendre le financement des travaux de rénovation du site existant de Pedralbes.

J’espère que cet épilogue aura pour conséquence directe une modération des frais de scolarité à Barcelone et valeur d’exemple pour d’autres pays.

Copie du courrier des conseillers AFE en Espagne : Francis Huss, Soledad Margareto, Monique Morales, Alain Naeder, Jean Nesins

Crédit photo : Dreamstorm

Maurice Gourdault-Montagne fait rimer ambassadeur et facilitateur

Je vous recommande la lecture de l’article “Maurice Gourdault-Montagne, un ambassadeur hautement stratégique” que vient de publier Le Petit Journal, sous la plume de Tiphaine Beausseron.

Maurice Gourdault-Montagne, Ambassadeur de France au Royaume-Uni depuis décembre 2007

Saviez-vous que M. Gourdault-Montagne était précédemment ambassadeur de France à Tokyo ? Son parcours diplomatique l’a conduit aux quatre coins du monde pour soutenir le développement économique et culturel de la France, en valorisant ses atouts auprès de décideurs locaux sur des sujets les plus divers.

Nommé il y a deux ans au Royaume-Uni, notre ambassadeur a été le personnage clé du lancement du Plan Ecole, soucieux d’y associer les représentants de notre communauté scolaire et ses élus.

Habile rassembleur, animateur bienveillant, il fallait ce fin diplomate pour tenir la partition avec rigueur, mais sans rigidité.

Samedi soir, l’Ambassadeur est revenu sur le Plan Ecole dans un discours s’adressant aux 400 convives réunis par l’Association des parents d’élèves (APL) pour une soirée de gala destinée à recueillir des fonds en faveur du lycée Charles de Gaulle et du Fond d’aide à la scolarité (Welfare Fund).

Le point d’orgue restera l’acquisition du site de Kentish Town pour en faire le second collège français de Londres, dès la rentrée 2011.

Il n’y avait pas eu de second collège à Londres depuis… 1915 !

De plus, ce site accueillera l’école maternelle et primaire londonienne l’Ile aux Enfants qui voit sa pérennité assurée.

Lire l’article du Petit Journal : “Maurice Gourdault-Montagne, un ambassadeur hautement stratégique”

Crédit photo Ambassade de France

Le Président de la République réaffirme son attachement au réseau des écoles françaises à l’étranger

La sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam qui s’est fortement engagée sur la question de la francophonie m’a fait remarquer qu’au moment même où les acteurs du programme FLAM étaient réunis à Londres, ce samedi 20 mars, la France célébrait le 40ème anniversaire de la Francophonie.

Elle m’a confié que le Président de la République avait tenu à organiser ce jour-là une réception à l’Elysée pour marquer solennellement cet anniversaire, ce qui constituait à la fois une “première” et un signal très fort pour ces pays amis qui croient, peut être encore plus que nous, à cet espace de langue, de progrès et de valeurs partagées.

Vous trouverez, ci-dessous, un lien vers le discours du Président, où figure notamment ce paragraphe important pour nos établissements français à l’étranger :

« La question des lycées et des écoles françaises, en cette période de disette budgétaire, est absolument incontournable et doit être sanctuarisée. Chaque année, 5.000 élèves supplémentaires s’inscrivent dans des écoles et des lycées français. Ce n’est pas rien. Et j’attache une grande importance à cette ouverture de notre réseau. Je pense que désormais le fait que nos universités soient autonomes doit les conduire à l’internationalisation pour que la France continue à former les élites et les cadres du XXIème siècle ».

Intégrale de l’allocution de Nicolas Sarkozy à l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie, le samedi 20 mars 2010 à l’Élysée.

Crédit photo Elysée.fr

Les Français d’abord ! Un concept condamné à La Haye

Lycée Vincent van Gogh

Dans le réseau AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger), le lycée Vincent Van Gogh de La Haye est l’établissement affichant de loin les tarifs les plus élevés, à savoir près du double de ceux pratiqués par son homologue londonien.

Mon collègue à l’AFE, Tanguy Le breton, élu aux Pays-Bas, vient de me raconter les mésaventures judiciaires du lycée français de La Haye, en matière de discrimination :

« Après la plainte d’un parent d’élève (de nationalité allemande) qui s’était vu refuser, pour son enfant déjà précédemment inscrit en petite section, l’accès à la filière bilingue français/anglais en maternelle en septembre dernier au motif que les critères d’admission donnaient priorité aux Français, aux fratries (enfants qui ont déjà un frère ou une sœur scolarisé dans l’établissement), aux enfants du personnel, puis aux autres enfants francophones et enfin aux Néerlandais, le lycée français vient d’être jugé responsable de discrimination par la Commissie Gelijke Behandeling, l’équivalent néerlandais de la HALDE français (Lire les détails)

Le lycée de La Haye vient donc de convoquer un conseil d’établissement extraordinaire, le 6 avril prochain, pour redéfinir les critères d’admission, aussi bien pour la filière bilingue que pour la filière classique, c’est à dire l’établissement en général. »

Sommes-nous à l’abri d’une pareille déconvenue à Londres, à l’examen des critères d’attribution des places ?

Il est formellement exprimé que les Français passent devant les Francophones (Ci-joint la liste des priorités).

J’ai donc écrit au proviseur du lycée Charles de Gaulle pour attirer son attention sur le risque juridique et lui suggérer d’amender ses critères lors de son prochain conseil d’établissement.

Crédit Photo : site du lycée Vincent van Gogh

Budget – Comment faire face enjeux du réseau AEFE ?

Après avoir brossé le décor général du budget de la France lors de la première partie de son intervention au cours de la 12ème session de l’AFE à Paris, le représentant du ministère du Budget, Arnaud Phelep, a évoqué les enjeux auxquels est confrontée l’AEFE. En prise avec les préoccupations budgétaires des conseillers AFE, M. Phelep a porté un regard critique sur le réseau d’établissements de l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger (AEFE) en nous exhortant à réfléchir à son redéploiement vers plus d’efficience et d’économie.

Il pense que 3 questions devront trouver leur réponse :

1 – Le réseau recouvre-t-il nos objectifs ?

Ce réseau s’articule entre 451 écoles sur 130 pays, réunissant près de 250.000 élèves. Pour l’entretenir, l’Etat va consacrer 421M€ en 2010 , soit +8,7M€ que l’an dernier (le double de ce qu’autoriserait l’inflation prévisionnelle de 1,2%).

Quelle est la meilleure façon de propager notre culture et notre pédagogie dans le monde ? Faut-il ouvrir de nouvelles enseignes, par exemple ? Est-ce suffisant de disposer de 451 instituts ?

Comparés à nous, nos voisins font pâle figure : 23 établissements pour l’Espagne, 84 pour Royaume-Uni ou 132 seulement pour l’Allemagne. A noter que les Etats-Unis ne comptabilisent même pas 200 écoles, soit deux fois moins que la France…

Et pourtant…. le réseau AEFE ne couvre pas la carte de nos expatriés : on ne dénombre que 6 établissements en Asie et un seul en Amérique latine, contre 23 établissements au Maroc ! Ou bien encore, 12% des enfants français expatriés vivent aux USA, mais ils ne représentent que 5% des élèves scolarisés dans le réseau.

Le poids de notre histoire (coloniale) explique certaines disparités, mais peut-on imaginer une nouvelle donne ? Quel est aujourd’hui le pilotage stratégique de l’AEFE ? Comment assumer un développement vers de nouvelles zones émergentes ?

2 – Les moyens humains sont-ils bien répartis ?

L’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger (AEFE) dénombre 1200 expatriés, 600 enseignants et 600 personnel d’encadrement.

Il faut savoir qu’un enseignant expatrié coûte 4 fois plus cher qu’un résident local (titulaire de la fonction publique, évidemment).

Il serait souhaitable de se fixer une doctrine d’emploi pour favoriser la ressource la moins onéreuse. Par exemple, limiter l’expatriation aux postes d’encadrement (proviseur, adjoint, agent comptable) ou bien aux pays “difficiles” qui justifient une incitation salariale.

Est-ce le cas au Maroc où travaillent 148 expatriés (soit 12% de l’effectif expatrié) ou bien en Espagne où sont détachées 48 personnes ?!

En poussant encore le bouchon, sur le terrain pédagogique, faut-il absolument qu’un élève scolarisé à Vierzon ou à Mogadiscio suive un programme cloné à l’identique ? Quid des classes bilingues ou de l’ouverture au monde ?

3 – La structure du réseau est-elle adaptée ?

Sur 451 établissements dépendants de l’AEFE dans le monde, on dénombre 77 écoles au statut EGD (établissement en gestion directe), 166 conventionnés et 208 homologués.

Le recours aux EGD constitue le “droit commun”, déplore Arnaud Phelep. Or, un établissement en gestion directe (EGD) coûte en moyenne 20% de plus à l’Agence qu’une école conventionnée. Et pour cause, dans ce système tout est géré depuis Paris, de la mutation d’un prof au remplacement d’une chaise…

Je partage l’avis du représentant de Bercy qui soutient que la gestion directe devrait devenir l’exception, notamment lorsqu’un pays d’accueil exige ce genre de structure ou bien s’il existe une impossibilité de constituer localement un comité de gestion. Est-ce le cas dans un seul pays d’Europe occidentale ? Non. Et pourtant, 27 EGD y sont implantés, soit un quart du total !

Le système de gestion directe est rarement utilisé par nos partenaires : zéro cas pour l’Allemagne ou seulement 21 établissements pour l’Espagne.

Dès lors, M. Phelep propose une stricte définition des critères (EGD, conventionnés, homologués) et la sortie de la gestion directe pour tous les établissements dont cela ne se justifie pas.

J’abonde dans le sens de M. Phelep lorsqu’il suggère le recours à d’autres formules pédagogiques (classe bilingue, accord de partenariat…) sur le modèle de ce que font nos partenaires européens pour développer leur réseau.

Présentation de M. Arnaud Phelep au sujet de l’AEFE

Plein écran, cliquez sur la touche ‘full’ et ‘Echap’ pour revenir.

Photos  Fickr de Luc Legay

Barcelone : Les parents d’élèves s’insurgent contre la montée des frais de scolarité

Le conseil d’administration de l’AEFE se réunira le 15 mars 2010 à Paris.

J’ai reçu une lettre des parents d’élèves de Barcelone pour m’alerter sur la situation locale.

« Nous refusons que des décisions nationales, indépendantes de l’intérêt et des besoins de notre lycée actuel, aient des répercussions pour l’avenir de nos enfants, nous empêchant de choisir le système éducatif français ou de rester dans celui-ci. »

Elle me paraît emblématique de la dérive à laquelle nous assistons dans le réseau.

L’Etat exprime aujourd’hui ses limites en matière de subventions à l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE).

Cette dernière se retourne vers les parents d’élèves et augmente unilatéralement les frais d’écolage.

Je rejette cette approche simpliste.

L’AEFE doit revoir sans délai l’intérêt de maintenir des structures EGD (établissement en gestion directe) qui lui coûtent en moyenne 20% de plus que les structures conventionnées. D’après la direction du Budget à Bercy, l’EGD entraîne des charges de gestion lourdes, au détriment de son action de pilotage stratégique.

Ci-joint un rapport complet sur la situation au lycée français de Barcelone (frais de scolarité et projet de nouveau lycée à Montgat) rédigé par les parents d’élèves et qui exprime une situation particulièrement tendue.

Photo Flickr de Nicomède

Pour une nouvelle école bilingue à Marylebone High Street ?

Etes-vous intéressé par l’ouverture d’une école bilingue à Marylebone High Street, Londres. Avez-vous des commentaires à faire sur le sujet ?

Les initiatives qui visent à augmenter le nombre de places offertes dans le cadre de l’enseignement français sont encouragées par le Plan Ecole du Royaume-Uni.

Ce nouvel établissement primaire doit bénéficier du soutien de tous ceux qui souhaitent poursuivre les efforts conduits dans ce sens.

Vous pouvez donc plébisciter l’initiative de l’école de Maylebone en répondant online à une consultation officielle organisée par le Council de Westminster, en cliquant sur ce lien.

Photo Flickr de Part de Brie

L’école française de Bristol : un petit coin de ciel bleu… blanc, rouge

Une bâtisse en pierres grises aux allures de manoir victorien laisse entrer un cortège de bouts d’chou qui viennent apprendre le français tout en jouant, dessinant ou chantant, autrement dit sans s’en rendre compte, auprès d’enseignantes et d’assistantes maternelles françaises. Les plus âgés sont tout aussi immergés dans la langue française et son contexte culturel par des professeurs des écoles qualifiés.

C’est un poncif : être bilingue constitue un vrai trésor, au delà de la nécessité pour certains de ces enfants de réintégrer, à terme, le système scolaire français.

En compagnie d’Annie Burnside, consul honoraire, j’ai visité avec ravissement l’école française de Bristol, une des villes anglaises plus dynamiques et attrayantes.

Nous avons eu le privilège d’assister au jour de la chandeleur. L’attrait des crêpes était trop fort pour que les Petits ne s’attardent à la sieste.

L’école accueille 60 élèves dont 17 en maternelle. Pour le primaire, la directrice, Monique Pellois, nous a expliqué que les enfants sont scolarisés dans les écoles anglaises et viennent une journée par semaine pour parfaire leur niveau de français oral et écrit, il s’agit donc de classes de niveaux différents sur les 4 jours, soit 60 enfants de la grande section au CM2 :

Classe du mardi: 16 enfants CP-CE1 ♦ Classe du mercredi: 21 enfants Maternelle Grande Section-Cours Préparatoire ♦ Classe du jeudi: 8 enfants CE2 ♦ Classe du vendredi: 15 enfants de CM 1 et 2

Lors de ma visite, la professeure Claire Vallorge m’a montré un projet qui permet aux enfants de construire collectivement une bande dessinée. Cet exercice éveille les élèves anglophones aux fondements de notre culture, tout en laissant libre cours à leur créativité.

Olivier Cadic, Monique Pellois (directrice de l'école de Bristol) et Annie Burnside (consul honoraire)

Monique Pellois conçoit l’EFB comme une école de village avec son aspect communautaire et sa mixité culturelle, où l’on ne manque pas de célébrer nos fêtes traditionnelles, tout en réunissant les familles aux origines sociales et géographiques assez diverses. Le goût du partage, la passion de la pédagogie et l’amour infini des enfants s’incarnent noblement dans cette association à but non lucratif qui veille aussi à la modicité de ses frais de scolarité.

L’école française de Bristol fêtera ses 30 ans en juin prochain ! Souhaitons-lui encore longue vie !

le site le l’Ecole française de Bristol

Bourses & Frais de scolarité : hâtez-vous de déposer vos dossiers !

Attention, il ne vous reste plus qu’une semaine pour déposer une demande de bourse scolaire ou de prise en charge de frais de scolarité, notamment si votre enfant est lycéen à la rentrée prochaine.

Tous les détails dans ces deux articles publiés récemment :

Prise en charge des frais de scolarité des lycéens

La campagne des bourses scolaires 2010-2011 est ouverte !

Photo Flickr de Bug-a-Lug.

L’APL lance sa “Fundraising Campain 2010”

L’Association des parents d’élèves du lycée Charles de Gaulle (APL) en appelle à votre générosité pour poursuivre son action en faveur des 3.800 élèves et leur permettre de bénéficier d’un enseignement français de qualité à Londres.

En 2009, la mobilisation des parents d’élèves et des entreprises avait permis de récolter plus de £125.000 au profit des élèves du prestigieux lycée !

Un pactole aussitôt investi dans la rénovation de salles de classe, de laboratoires de sciences ou d’espaces sportifs… Par ailleurs, l’APE a continué de financer l’achat d’équipements informatiques et multimédia, tout en renforçant son aide aux familles d’élèves en difficulté, au travers des deux associations caritatives : Friends of the Lycée et APL Welfare Fund.

Ces mêmes objectifs de financement sont reconduits pour 2010.

Pour exprimer votre engagement et votre solidarité, vous disposez des trois possibilités :

– Participer au diner de Gala, au Park Lane Hotel , le vendredi 26 Mars 2010

– Offrir des lots de prestige pour la tombola ou les ventes aux enchères

– Faire un don en faveur de deux «Charities» d’aide aux familles

Le site APL : www.apl-cdg.org.uk

Crédit photo : APL.

L’Ile aux enfants est enchantée !

Benoit Belhomme, président du comité de gestion de l’Ile aux Enfants, a immédiatement répondu à mon courrier l’informant de l’attribution d’une aide financière pour le déménagement de son école. Je ne résiste pas au plaisir de vous publier ces quelques mots qui me vont droit au coeur :

« C’est avec un grand plaisir que je viens de prendre connaissance de la dotation de 10.000€ allouée en faveur de notre école. Je tiens à vous remercier personnellement de l’engagement et du soutien que vous avez manifestés tout au long de ce projet.

Je suis très sensible à cette marque de reconnaissance du travail effectué par toute

l’équipe de l’Île aux Enfants. L’engagement de tous a ainsi rendu possible la matérialisation de ce qui était, il y a quelques mois, un simple rêve. »

Je saisis l’occasion de rendre hommage à l’engagement bénévole et lourd de responsabilité des membres de tous les comités de gestion d’école.

Depuis que le Plan Ecole est à l’œuvre, Benoit Belhomme a fait preuve d’un grand professionnalisme qui a rassuré toutes les parties prenantes au projet Kentish Town, contribuant vigoureusement à sa réussite.

PJ : Lettre de réponse de Benoit Belhomme

www.ileauxenfants.co.uk.

Bonne nouvelle pour l’Ile aux Enfants !

Une dotation de 10.000 euros vient d’être accordée à l’école l’Ile aux Enfants, destinée à contribuer au financement du transfert de ses locaux.

André Ferrand, sénateur des Français établis hors de France

André Ferrand, sénateur des Français établis hors de France, vient de m’en informer, en se félicitant de voir nos efforts communs récompensés. Ce montant a été inscrit au budget du ministère des Affaires étrangères, au titre de la réserve parlementaire du Sénat.

Située au nord-est de Londres, l’Île aux Enfants est une école primaire, conventionnée par l’AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger, qui accueille aujourd’hui 195 élèves (avec une liste d’attente de plus d’une centaine d’élèves). L’établissement déménagera en septembre 2011 pour s’installer sur le site de Kentish Town acquis récemment dans le cadre du Plan Ecole.

J’ai écrit à Benoit Belhomme, président du comité de gestion de l’Ile aux Enfants pour lui annoncer la bonne nouvelle.

C’était aussi l’occasion de saluer l’action de Sophie Routier, sa représentante au sein de l’équipe du Plan Ecole du Royaume-Uni, depuis près de deux ans.

PJ : Lettre du senateur André Ferrand

PJ : Mon courrier à Benoit Belhomme

www.ileauxenfants.co.uk.

Prise en charge des frais de scolarité des lycéens

Votre enfant entre en Seconde, Première ou Terminale au lycée Charles de Gaulle à la rentrée scolaire 2010-2011 ? Un dispositif d’aide peut vous concerner.

Vous pouvez dès à présent retirer le dossier de demande de prise en charge des frais de scolarité de votre enfant.

Le dossier est à déposer auprès de l’établissement concerné avant le 12 février 2010, dernier délai. L’établissement transmettra le dossier au consulat.

Notre annonce précédente concernait les bourses scolaires, autre dispositif.

Pour toute information : la rubrique Enseignement du consulat.

Photo Flickr de Lenifuzhead.

La campagne des bourses scolaires 2010-2011 est ouverte !

Depuis aujourd’hui, 4 janvier 2010, vous pouvez déposer une demande de bourse scolaire auprès du service des Affaires sociales du Consulat général de France à Londres.

Attention à la date limite : 12 février 2010 (délai de rigueur !)

Comment retirer le dossier ?

Pour retirer le formulaire, la liste des justificatifs à fournir et vous renseigner plus amplement sur les bourses scolaires, consultez la rubrique service des Affaires sociales/Enseignement du site internet du Consulat Général de France à Londres : www.consulfrance-londres.org

Le dépôt des dossiers s’effectue sur rendez-vous

La prise de rendez-vous s’effectue en appelant le 0207.073.1200 aux heures suivantes :

. du lundi au jeudi de 9h à 12h et de 13h30 à 17h00

. le vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 15h00.

Il vous suffira d’écouter le message automatique puis de choisir l’option 5, puis l’option 3 et enfin l’option 1.

Pour télécharger : un document d’information sur les bourses scolaires (cliquez sur ce lien)

Pour accéder au dossier de demande de bourse scolaire (cliquez sur ce lien)

Photo Flickr de Pfala.