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Affaires étrangères – Brésil – Directrice des Amériques et des Caraïbes (MEAE) – Vidéo 2’30

Ce 29 mars, Michèle Ramis, directrice des Amériques et des Caraïbes au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, a été auditionnée par notre commission des Affaires étrangères et de la Défense, présidée par Christian Cambon.

Merci à Ana Fábia Ferraz Martins, conseillère des Français de la circonscription de Sao Paulo, qui a inspiré cette intervention lors de la préparation de mon déplacement à Curitiba, prévu fin avril.


VERBATIM

M. le Président,
Mme l’ambassadrice,

Je ne ferai pas partie de la mission, par contre il se trouve que j’irai dans l’État du Paraná à la fin du mois d’avril. J’irai à Curitiba, une ville fameuse puisque c’est là que le procureur Sergio Moro avait mené l’enquête sur les histoires de blanchiment qui avaient abouti à l’inculpation et l’emprisonnement du président Lula.

La semaine dernière, le président Lula a eu des mots très injurieux à l’égard de celui qui est devenu aujourd’hui sénateur, Sergio Moro. Les médias brésiliens en parlent tous. Évidemment, le sénateur a répondu sur CNN.

On sent bien, et vous l’avez rappelé dès le début, du fait qu’il y avait une polarisation toujours existante au Brésil, simplement vous savez que les milieux économiques ne sont pas les plus grands supporters du président Lula au Brésil.

Comment donc appréciez-vous la relation économique avec ce pays ? Est-ce que vous aurez des discussions équilibrées aussi bien avec l’opposition, puisque vous savez qu’au Parlement elle n’est pas forcément favorable au président Lula.

Merci

En circonscription en Roumanie – Bucarest (21-22 mars 2023)

Retour à Bucarest et mon 7ème déplacement en Roumanie afin d’assister à la cérémonie de remise des insignes des Palmes académiques à MM. Michel Monsauret, Stephan Krecina et Viorel Scripcariu de la part de Laurence Auer, ambassadrice de France

Félicitations aux trois récipiendaires pour leurs mérites respectifs.

Je suis reconnaissant à notre ambassadrice pour l’organisation des séquences OTAN et Cybersécurité, comme à Benoît Mayrand, conseiller des Français de l’étranger pour la Roumanie et la Moldavie, qui m’a permis de rencontrer deux start-up remarquables.

Les entreprises de la French Tech bénéficient en Roumanie d’infrastructures télécoms qui offrent la plus grande vitesse au monde sur internet !

Diplomatie parlementaire

OTAN

Entretien avec le représentant en Roumanie du chef d’état-major des armées, le général Christophe Follet, et le chef du BFCE (Brigad Forward Command Element), le lieutenant-colonel Antoine Vallet pour une présentation du dispositif de l’OTAN et de l’évolution de la présence militaire française en Roumanie.

Impressionné par la maîtrise du temps et de la logistique de notre état-major pour opérer un déploiement optimal de nos forces, quelles que soient les conditions climatiques.

Très satisfait également de constater que les engagements pris par le Président de la République sont parfaitement respectés sur le terrain et que nous participons pleinement à la défense du flanc Est de l’Europe, au sein de l’OTAN.

Hommage à nos soldats engagés pour défendre nos idées et la liberté.

Merci au commandement OTAN de m’avoir permis de visiter notre état-major sur site. + d’images

Cybersécurité

Entretien avec Anton Rog, responsable de la cybersécurité du service roumain d’information (SRI), qui est l’équivalent de notre DGSI.
Nous avons évoqué la loi sur la loi 53 qui vient d’être votée le 15 mars dernier par le parlement roumain.

Elle recouvre la cybersécurité, la désinformation et les conditions d’engagement de la responsabilité des responsables d’institutions qui n’auraient pas pris les mesures identifiées adéquates pour protéger leurs installations.

Très reconnaissant envers Anton Rog d’avoir accepté de me recevoir en présence de son équipe pour partager avec moi des analyses très pertinentes sur l’état de la menace cyber.

Merci également à nos attachés de sécurité intérieure qui ont permis à cet entretien de se tenir.

Communauté française

Les Palmes pour Michel Monsauret

Très heureux d’avoir pu écouter l’hommage de Laurence Auer à la carrière et la personnalité de Michel Monsauret, ex-conseiller de coopération éducative à Londres et Bucarest.

Lors de mon élection à l’Assemblée des Français de l’étranger en 2006, ma profession de foi proposait la création d’un plan École pour répondre à l’attente d’enseignement français au Royaume-Uni.

Arrivé à Londres en 2007, Michel Monsauret est devenu le facilitateur, le « monsieur Loyal », qui a fait travailler ensemble la communauté éducative pour lancer ce plan école, après avoir déterminé les objectifs à atteindre et les actions à mettre en route. Tout ceci, sous la supervision de Laurence Auer, alors conseillère culturelle au Royaume-Uni.

Grâce aux solides fondations qu’il a mis en place et au talent de son successeur Laurent Batut qui a poursuivi l’effort avec la même constance, le plan Ecole de Londres aura permis la création de plus de 2500 places et de 4 nouveaux établissements secondaires en 5 ans.
Cette réussite est entrée dans l’histoire.

Lors de ses différents postes qui ont suivi, je suis resté en contact avec Michel, car il a toujours été une source d’inspiration.

Je l’ai retrouvé à Bucarest, son dernier poste, pour y lancer un nouveau plan Ecole qui aura permis de faire naître un second établissement scolaire français : l’EFIB. Ce projet constituait ma priorité pour la Roumanie.

Je remercie notre ambassadrice de m’avoir permis d’adresser quelques mots à Michel à cette occasion pour exprimer la reconnaissance de tous ceux qui ont bénéficié de la qualité de son engagement au service de l’intérêt général.

Nous avons poursuivi la soirée pour fêter Michel avec Benoît Mayrand, conseiller des Français de l’étranger et des amis de Bucarest qui l’ont tous apprécié.

Même à la retraite, Michel n’a rien perdu de sa passion pour la promotion de l’enseignement français. Il a accepté de contribuer bénévolement, depuis un an, à créer un nouvel élan pour l’ANEFE (Association nationale des écoles françaises à l’étranger). +d’images

Enseignement

Plan École

Invité le 21 mars à la réunion du Plan École « Roumanie », auquel j’ai participé dès 2018-2019, j’ai eu l’opportunité d’apporter tout mon soutien à l’action volontariste de notre ambassadrice Laurence Auer pour développer l’enseignement français dans ce pays.

Toutes les écoles françaises de Roumanie étaient représentées :
. Anna de Noailles, accueille 1038 élèves de la maternelle à la terminale et affiche complet. Une réflexion est engagée pour trouver de nouvelles perspectives de croissance.
. L’EFIB accueille 130 élèves et en prévoit 150 prochainement. Une classe de sixième sera ouverte en 2024. L’EFIB est en quête d’un nouveau site pour la rentrée 2025 pour accueillir son secondaire.
. Les 3 écoles maternelles francophones de Bucarest (la Maison bleue, la Petite maternelle et le Carrousel) témoignent de l’intérêt des familles pour l’enseignement international. Elles alertent sur la nécessité d’accueillir les enfants venant de leurs écoles pour qu’ils ne soient pas orientés vers des systèmes éducatifs alternatifs.
. L’école Michelin de Zalau (Mission Laïque) a ouvert temporairement ses portes (au plus tard jusqu’en 2025). Elle compte une vingtaine d’élèves.

EFIB

Priorité de mon action en Roumanie, le soutien à la création de l’École française internationale de Bucarest (EFIB) par le groupe Odyssey, présidé par Luc Chatel, qui est venue compléter opportunément l’offre d’enseignement français à Bucarest.

Jonathan Derai, président de l’EFIB et initiateur du projet pour Odyssey, a souhaité me présenter les travaux réalisés depuis ma dernière visite en juillet 2022.

Il m’a accueilli en compagnie de Benoît Mayrand, conseiller des FDE pour la Roumanie en présence de Bianca Stinga, directrice exécutive et David Heraud, directeur pédagogique.

J’ai constaté avec satisfaction que la cour, la cantine, les salles de classes ont connu de nouveaux aménagements appréciés par les élèves.

Le projet de création du secondaire à partir de septembre 2024 nécessite des préparatifs qui sont déjà amorcés.

Nous avons discuté des perspectives de développement avec un objectif de création d’un deuxième site à partir de 2025 pour accompagner le développement du secondaire. + d’images

Diplomatie économique

Business France

La France voit encore trop la Roumanie comme un pays de ressources et non comme un pays de débouchés.

Déjeuner à la Résidence avec Laurence Auer, ambassadrice, le chef du service économique Pierre Lignot et le directeur du bureau Business France, François Matraire pour faire un tour d’horizon sur la présence économique de la France en Roumanie.

Le service économique compte 5 personnes basées à Bucarest.

La Roumanie compte 4000 entreprises françaises sur son sol. La Chambre de commerce bilatérale enregistre 550 membres. La Roumanie compte 25 CCEF, une communauté French Tech et 4 clubs d’affaires en province.

100 VIE développent une première expérience en Roumanie principalement dans des PME/ETI. Beaucoup d’autres postes de VIE restent en attente de candidatures.

Preuve de sa grande vitalité et de ses perspectives, Olivier Becht, ministre en charge du commerce extérieur et des entreprises françaises, participera au forum d’affaires France-Roumanie début juillet.

Recommerce

Recommerce est leader européen dans la vente de smartphones reconditionnés dirigé par Augustin Becquet.

Sa startup française du French Tech Next 40 (800 000 smartphones vendus l’an dernier) a racheté la startup Fenix, fondée en Roumanie par Grégoire Vigroux.

En Roumanie, ils ont vendu 20 000 smartphones en 2022 (6M€ de CA).

Si en France, 12 à 15% des smartphones vendus sont reconditionnés, ils ne sont qu’1% en Roumanie. Voilà qui ouvre de brillantes perspectives.

Easydo

Easydo, entreprise de David Coyne, est le résultat d’un spin off de la précédente société d’informatique spécialisée dans l’assistance technique pour les services financiers.

Sa société propose des solutions de cyber sécurité pour les objets connectés et commence à travailler à l’intégration de modules pour construire des drones. David m’a alerté sur le fait que 70% des drones du marché sont chinois et sont donc susceptibles de fournir des informations stratégiques à Pékin sur leurs utilisateurs.

Culture

AF / Festival du film français

À l’occasion de la 27ème édition du Festival du film français en Roumanie, Laurence Auer, ambassadrice de France en Roumanie, m’a proposé de faire une allocution pour la présentation du film Saint-Omer.

Avec 32 films sélectionnés, 110 projections réalisées dans 13 villes de Roumanie, cette 27è édition est un succès remarquable. +d’images

VERBATIM

Madame l’ambassadrice,Monsieur le directeur de l’Institut français en Roumanie,
Mesdames, Messieurs,

En ma qualité de sénateur représentant les Français établis hors de France et d’administrateur de l’Institut français, présidé par Mme Eva Nguyen Binh, je souhaite féliciter toute l’équipe de l’Institut français de Roumanie pour cette 27 ème édition du festival du film français.

32 films sélectionnés, 110 projections dans 13 villes de Roumanie. C’est un succès remarquable.

Je ne reviendrai pas sur l’excellence de l’œuvre qui va vous être présentée, doublement récompensée à la Mostra de Venise d’un Lion d’argent (Grand Prix du jury) et d’un Lion du futur pour un premier film.

Je ferai deux remarques au sujet du film St Omer

Chacun sait qu’il y a mille et une façons de raconter une même histoire.

Alice Diop, la réalisatrice nous apporte son regard

Ce film témoigne de la culture de notre temps.

Une œuvre qui s’inscrit dans notre patrimoine.

Rappelons que ce film a failli être nommé pour représenter la France aux Oscars.
St Omer est un film qui appartient au pays de Molière… mais qui nous change grandement de Molière.

C’est rafraichissant. Nous devons en être fiers.

Ma seconde remarque concerne le thème du film.

Ce film est une œuvre de fiction, mais il y a un mais : ce film s’inspire d’une histoire vraie.

A l’automne 2013, une femme abandonne sa fillette âgée de 15 mois sur la plage de Berck-sur-Mer devant la marée montante…

Alice Diop raconte le procès d’une mère infanticide, elle raconte ce qui est irracontable.

Nous sommes dans l’incompréhensible, l’indicible.

Face à un être humain qui a accompli un acte inhumain que faire ?

Ce film interroge notre société.

On peut eh sortir en colère, soit désarmé.

L’art nous aide, l’art prend le relais lorsque la justice a passé.

Qu’est-ce qui est juste ? Qu’est-ce qui est humain ?

Il revient au spectateur de décider.

Bravo pour ce choix de programmation

Bon film à tous

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°209 – 23 mars 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°209 – 23 mars 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Retraite des sénateurs et transparence de la vie politique
. Lutter contre la fraude aux prestations sociales à l’étranger
. La résidence d’attache à l’ordre du jour : PPL de Ronan LE GLEUT
Constitutionnalité ?
. Arnaques et dérives des influenceurs : PPL de Stéphane VOJETTA
. Damien REGNARD et « les visas consulaires pour les Algériens »
. Les Français de l’étranger ont du talent. (The Badoites Band)
. Permis de conduire français et établissement hors de France : les règles
. Recyclage : qu’est-ce le parti « Égalité Europe Écologie » ?
. Premier tour des élections de 3 députés des Français de l’étranger : début du vote par Internet

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Marie-Claire SPARROW, conseillère des Français du Royaume-Uni, conseillère des Français au Royaume-Uni. « Déplacements illicites d’enfants et délivrance des passeports ».
. Minouche BÉRAUD-SUBERVILLE, membre de l’AFE, conseillère des Français au Mexique. « La passion des rallyes au Mexique vient de France ».

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Arabie saoudite. Prince Turki Al-FAISAL
. En circonscription en MOLDAVIE – Chisinau (19-21 mars 2023)
Accompagné par Graham PAUL, ambassadeur de France en Moldavie et Benoît MAYRAND, conseiller des Français de l’étranger pour la Roumanie et la Moldavie
. En circonscription en ROYAUME-UNI – Londres (17 mars 2023)
Soirée de levée de fonds 2023 au profit des familles du Lycée Charles de Gaulle

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°209

En circonscription en Moldavie – Chisinau (19-21 mars 2023)

Retour à Chisinau et ravi d’y retrouver Graham Paul, ambassadeur de France en Moldavie. Dans son précédent poste à Reykjavik, nous avions œuvré ensemble pour le projet Lexia. La concrétisation de ce dictionnaire franco-islandais avait été ma priorité pour l’Islande et fut un marqueur pour la francophonie (Lire).

Je remercie Benoît Mayrand, conseiller des Français de l’étranger pour la Roumanie et la Moldavie, de m’avoir accompagné au cours de ce déplacement.

Lors de mon premier passage à Chisinau en 2018 (compte-rendu), j’avais eu l’opportunité d’échanger avec la présidente Maia Sandu, qui était alors dans l’opposition.

Mon projet pour la Moldavie est d’agir pour la création d’une convention fiscale bilatérale. Je m’étais fixé cet objectif, avec le prédécesseur ambassadeur, Pascal Le Deunff, pour répondre à la demande de nos entreprises afin de leur éviter une double taxation.

Lors de sa rencontre avec la présidente de Moldavie, à la faveur de son passage à Chisinau l’été dernier, Emmanuel Macron a annoncé la signature de cet accord (lire)

Diplomatie parlementaire

Vice-Premier ministre, chargé de la réintégration

Très heureux d’avoir retrouvé Oleg Serebrian, vice-Premier ministre chargé de la réintégration, à la Résidence, à l’invitation de Graham Paul, ambassadeur de France pour un entretien en compagnie de Benoît Mayrand, conseiller des Français de l’étranger.

Cette rencontre m’a permis de l’interroger sur la situation en Transnistrie, où 1500 soldats russes stationnent, officiellement chargés de protéger les entrepôts de munitions ex-soviétiques.

J’ai également bénéficié de son analyse sur l’évolution du conflit en Ukraine.

Oleg Serebrian constate avec satisfaction que la Moldavie a gagné en visibilité en France. La visite récente de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, ainsi que les différentes interventions de la France pour soutenir directement la Moldavie pour obtenir le statut de candidat à l’UE ont été très appréciées localement.

Nous avons également évoqué les cyber-menaces étrangères et les moyens de combattre les techniques de désinformation qui visent à déstabiliser le gouvernement.

J’ai été ravi de constater que les priorités fixées par la présidente Maia Sandu rapprochent la Moldavie de l’Union européenne. +d’images

Ministère de La Défense

Entretien avec Valeriu Mija, secrétaire d’État, chargé des politiques de la Défense nationale, en présence de l’ambassadeur Graham Paul.

Nous avons évoqué les priorités du ministère de la Défense moldave et les moyens de consolider le partenariat bilatéral afin de contribuer à moderniser leur armée.

Une visite de Sébastien Lecornu, ministre des Armées est attendue pour conforter cette relation.

Nous avons également échangé sur leur stratégie en matière de cyber défense et leur législation en préparation pour se conformer aux directives européennes concernant le cyber-espace. +d’images

Parlement

Entretien au Parlement avec Doina Gherman, députée, présidente de la commission «Politique extérieure et Intégration européenne », en présence de Graham Paul, notre ambassadeur.

Le parlement moldave a ratifié la convention fiscale bilatérale signée par Emmanuel Macron et Maia Sandu, lors de la visite du Président de la république en juillet 2022.

Ne reste plus que le Parlement français. Je souhaite qu’un calendrier soit établi avant le retour du Président de la république à Chisinau début juin.

Doina Gherman a exprimé la reconnaissance de la Moldavie envers l’initiative d’Emmanuel Macron qui a créé la plateforme de soutien à ce pays. Cela a permis aux citoyens moldaves de traverser la crise énergétique.

La Moldavie est confrontée à une guerre hybride constituée de désinformation, d’alertes à la bombe quotidiennes, de tentatives de déstabilisation, de manifestations organisées au moyen de personnes payées 25 euros par jour à cet effet par le Kremlin…

La Moldavie a démontré qu’il est possible de gagner sa liberté par l’élection de 2020.

« L’impossible est devenu possible ! » m’a confié Doina. « Dites que la Moldavie est européenne et qu’elle fait partie du monde libre ».

La prochaine réunion de la Communauté politique européenne (CPE) aura lieu à Chisinau, le 1er juin. Cette instance informelle de coopération intergouvernementale, lancée à l’initiative d’Emmanuel Macron durant la présidence française du Conseil de l’Union européenne en 2022, vise à renforcer la sécurité, la stabilité et la prospérité du continent européen.

Voilà qui démontre que la Moldavie a toute sa place dans le concert international. +d’images

Diplomatie économique

Entrepreneurs

Afin de me permettre de prendre en compte les attentes de la communauté économique, Emmanuel Skoulios, président de la CFCIM et Adrian Cebatoru, directeur, m’ont organisé deux événements en présence de Benoît Mayrand, conseiller des Français de l’étranger.

Tout d’abord, une rencontre avec deux entrepreneurs en compagnie d’Ana Taban, ambassadrice de Moldavie en charge de la diplomatie économique. Nous avons évoqué la nécessaire ratification par la France de la convention fiscale bilatérale.

Le salaire minimum est de 250 euros, quand le salaire médian est de 550 euros.
C’est un atout pour attirer des investisseurs. C’est également un défi à relever pour la Moldavie qui a besoin de sa jeunesse pour se développer et qui voit cette ressource tentée par l’expatriation pour améliorer ses revenus.

Les entrepreneurs m’ont signalé la présence de 77 ONG internationales qui bénéficient de dotations pour aider le pays sans le connaître. Ils recommandent donc que l’aide internationale prenne en compte les associations locales pour distribuer les aides de manière plus efficiente. +d’images

CCIFM

Petit-déjeuner économique organisé par la CCIFM avec une vingtaine d’entrepreneurs installés en Moldavie ou prévoyant d’y investir.

Emmanuel Skoulios, président de la CFCIM, a animé la réunion pour me permettre de prendre en compte les priorités de chacun des participants.

Nous avons fait le point sur les avancées de la convention fiscale bilatérale sur laquelle je travaille depuis mon précédent passage à Chisinau en septembre 2018.

Tant qu’elle ne sera pas ratifiée par le Parlement français, nos investisseurs devront le faire depuis un pays tiers pour éviter une double fiscalité.

Nous avons aussi évoqué le roaming dont l’application par la Moldavie sans contrepartie va sérieusement affecter la rentabilité des opérateurs télécoms locaux.

Le besoin de faire venir des stagiaires pour une durée supérieure à 3 mois, si possible un an, a été évoquée.

Graham Paul, ambassadeur de France en Moldavie, a répondu qu’il avait suggéré sans succès auprès de nos autorités la création d’un visa vacances-travail.

La présence de l’AFD est vue positivement pour nos entreprises qui ont besoin des bailleurs de fonds internationaux pour financer les projets d’infrastructures.+d’images

Orange

Entretien avec Olga Surugiu, directrice générale d’Orange Moldova en compagnie de Graham Paul et Benoît Mayrand.

Visite du Centre de recherche et de développement de la société Orange Moldova – IT Hub Orange Moldova qui emploie plus de 700 collaborateurs.

Olga Surugiu, chef d’Orange kITchen nous a ouvert ses portes en grand pour partager ses recettes IT.

Plusieurs sujets liés aux principales réalisations d’Orange Moldova et d’Orange Systems IT Hub, les projets dans lesquels ces sociétés sont impliquées et leurs plans de développement pour le futur.

Très impressionné par la qualité des installations où tout a été imaginé pour favoriser l’esprit d’innovation des ingénieurs. +d’images

Culture

Alliance française – Journée internationale de la Francophonie

Comme chaque année depuis 1970, à la date du 20 mars, la Journée internationale de la Francophonie est célébrée dans le monde entier.

À l’invitation d’Emmanuel Skoulios, directeur de l’Alliance française de Moldavie, j’ai assisté à un concert dans ce cadre au musée national de Beaux-Arts.

Les organisateurs m’ont demandé de prononcer une allocution afin de me permettre de rappeler les missions de la francophonie.

Avec 321 millions de locuteurs dans le monde, le français est la 5e langue la plus parlée au monde après le chinois, l’anglais, l’hindi et l’espagnol. +d’images

Sénat – Groupe d’amitié – Arabie Saoudite

100 ans de la venue du Roi Faisal

À l’invitation du Prince Turki Alfaisal, ce 13 mars, j’ai assisté à la cérémonie d’ouverture de l’exposition « Faisal : Une vie au coeur du XXe siècle », en compagnie de SEM Fahad Al Ruwaily.

Organisé par le « Centre du Roi Faisal de Recherche et d’Études Islamiques » à l’occasion du centenaire du séjour historique du Roi Faisal en Europe, cet événement a eu lieu à la maison de l’Unesco.

Le Prince a prononcé son discours en français. Il a rappelé la vision politique de ce leader historique. Sa première visite a constitué une étape importante de la relation entre France et Arabie saoudite.

Cette exposition met en lumière le déroulement du voyage entrepris par Fayçal, à l’âge de 13 ans en 1919 qui le marquera pour la vie. +d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°208 – 16 mars 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°208 – 16 mars 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Les États généraux de la diplomatie au rapport (Le dispositif consulaire ; Rénovation des ressources humaines ; Renforcement régalien du pays)
. Élections de trois députés des Français de l’étranger : liste des candidats.
2e circonscription (Amérique latine et Caraïbes)
8e circonscription (Israël, Italie, Grèce, Turquie)
9e circonscription (Maghreb et Afrique de l’Ouest)
Où voter ? Quand voter ? Qui peut voter par Internet ?
. Impôts en France, qui contacter ?

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Amelie MALLET, conseillère à l’AFE, conseillère des Français du Royaume-Uni « Lycée Charles de Gaulle et rapport de l’Ofsted, les suites »
. Laurence HELAILI-CHAPUIS, conseillère à l’AFE, présidente du conseil consulaire en Irlande. « Défi lecture, en français ! ».
. Serge THOMANN, conseiller des Français en Australie et Papouasie-Nouvelle Guinée. « Cocorico ! depuis Melbourne ».
. Vincent SADEQUE, président du conseil consulaire de Djibouti. « Plaidoyer sur les politiques et projets numériques ».

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Le Sénat vote la réforme des retraites
. Irlande. Eamon RYAN, ministre irlandais de l’Environnement, du Climat et des Communications
. France-Qatar. Général Jean-François MOREL, responsable des forces françaises du MIOM
. Débat préalable au Conseil européen (Ukraine, Balkans, Géorgie, Indopacifique, Hong Kong)
. Remerciements de Hong Kong Watch
. Article LePetitJournal sur le déplacement au Cambodge

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°208

Conseil européen (4/4) – Hong Kong – 15/03/2023 (Vidéo 1m)

Ce 15 mars, j’ai rencontré avec les représentants de l’ONG, Hong Kong Watch qui se concentre sur l’évolution des droits de l’homme à Hong Kong et plaide pour le soutien de la communauté internationale.

Lors de mon intervention au nom du groupe UC, ce même jour, dans le débat préalable à la réunion du Conseil européen des 23 et 24 mars 2023, j’ai terminé en alertant le gouvernement sur la situation des militants pro-démocratie à Hong Kong, dont une partie d’anciens parlementaires.

VERBATIM

La loi sur la sécurité nationale de 2020 à Hongkong a porté un coup fatal au cadre « un pays, deux systèmes » mis en place au moment de la rétrocession par le Royaume-Uni de Hongkong à la Chine en 1997.

Le procès de 47 personnes accusées de “subversion” pour avoir organisé une élection primaire non officielle à Hong-kong en 2020 a commencé le mois dernier.
Il vise à écraser la dissidence.

La plupart de ces personnalités pro-démocratie sont détenues depuis deux ans.

Seuls 16 d’entre elles seront jugées alors que 31 personnes ont plaidé coupable et seront condamnées à l’issue du procès.

Pékin s’est affranchie du respect de ses engagements internationaux comme l’a dénoncé l’ONU et anticipé Josep Borrell.

Ce procès le démontre.

Est-ce que l’UE prévoit de prendre position sur ces procès politiques qui nous rappellent les procès staliniens et démontrent que le concept un pays-deux systèmes a disparu ?

Je vous remercie.

Conseil européen (3/4) – Indopacifique – 15/03/2023 (Vidéo 1m)

Dans le prolongement de ma tournée dans l’Indopacifique, j’ai interrogé le gouvernement afin que l’Union européenne fournisse une réponse à la hauteur des enjeux.

Une intervention au nom du groupe UC, ce 15 mars, dans le débat préalable à la réunion du Conseil européen des 23 et 24 mars 2023

VERBATIM

je souhaite vous alerter sur le sujet de la l’Indopacifique.

Le président chinois a apporté son appui politique à Moscou. Comme Poutine, il combat le monde démocratique, et cherche à le soumettre.

Alors que les Etats-Unis, l’Australie et la Grande-Bretagne affirment leur stratégie dans l’Indopacifique et ont fait une déclaration commune il y a quelques jours, l’Union Européenne peine à fournir une réponse à la hauteur des enjeux de la région.

En septembre 2021, cette dernière a présenté sa stratégie pour la région indopacifique, voulant répondre aux grands défis mondiaux en matière de sécurité, de climat ou encore de transition numérique.

La zone est au centre d’une concurrence géopolitique très intensive, preuves en sont notamment les tensions croissantes autour de territoires et de zones maritimes contestées par la Chine qui affiche son expansionnisme.

La Chine augmente encore son budget militaire, investit dans sa capacité à prendre le contrôle de Taïwan et à exclure les États-Unis hors de la région.

En décembre 2022, le Japon a modifié radicalement sa doctrine de défense et prévoit de doubler son budget annuel de défense en le faisant passer d’environ 1 % de son PIB à 2 % d’ici 2027.

Le mois dernier à Manille, le Président Ferdinand Marcos a convoqué l’ambassadeur chinois pour dénoncer « l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des actions menées par la Chine contre les garde-côtes philippins et (les) pêcheurs philippins ».

En février, les États-Unis et les Philippines ont signé un accord pour créer quatre bases militaires américaines supplémentaires dans ce pays d’Asie du Sud-Est.

Compte tenu de la proximité de Taïwan et de ses eaux voisines, les Philippines occupent une position stratégique dans l’éventualité d’un conflit avec Pékin, pronostiqué par certains généraux dès 2025.

La situation dans l’indo-pacifique n’a jamais été aussi dangereuse depuis la deuxième guerre mondiale, nous a dit Gillian Bird, ambassadrice d’Australie en France.
La France a toujours eu la volonté de porter une stratégie européenne sur ce sujet.

Est-ce que cette question sera discutée ?

Conseil européen (2/4) – Géorgie – (Vidéo Q/R 2’45)

Au nom du groupe UC, dans la première partie de mon intervention, j’ai interrogé Laurence Boone, Secrétaire d’État chargée de l’Europe au sujet de la situation de la Géorgie et son statut de pays candidat à l’UE, lors du débat préalable au Conseil européen des 23 et 24 mars prochains. Je la remercie de sa réponse détaillée.

VERBATIM

Madame la Présidente,
Madame la Ministre,
Mes Chers Collègues,

Véronique Guillotin a parlé opportunément des menaces que la Russie fait peser sur la Moldavie.

De son côté, la Géorgie fait face à un mouvement contestataire d’ampleur depuis le 7 mars dernier, date à laquelle le parlement a adopté la loi dite « des agents étrangers ». Inspirée de la législation russe, le projet était censé museler les ONG et médias d’opposition dans le pays.

Des rassemblements spontanés de plusieurs milliers de personnes à Tbilissi la capitale ont fait plier le gouvernement.

Quel avenir proche pour la Géorgie, pays paradoxal qui est dirigé par gouvernement inféodé à la Russie mais dont la population est acquise à plus de 80% à la cause de l’Europe ?

En début de semaine, Serguei Lavrov n’a pas hésité à comparer ce soulèvement à la révolution ukrainienne de 2014, dénonçant par la même des influences cherchant à provoquer un sentiment antirusse. Et le représentant des Affaires étrangères de la Crimée de renchérir « Nous recommandons au peuple géorgien de se souvenir d’une situation similaire en Ukraine en 2014 et de ce à quoi elle a finalement mené “.

En juin dernier, l’Union Européenne s’est déclarée prête à donner le statut de pays candidat à la Géorgie, quelles sont les prochaines étapes envisagées sur cette adhésion ?

Les priorités nécessaires à l’activation de ce statut sont-elles réunies ?

La situation de la Géorgie fera-t-elle l’objet d’un point précis lors du Conseil européen de la semaine prochaine ?

Conseil européen (1/4) – Ukraine / Balkans / Souveraineté industrielle (Vidéo 5m)

Ce 16 mars, je suis intervention au nom de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées dans le débat préalable au Conseil européen des 23 et 24 mars prochains.

Dans le cadre de l’aide militaire fournie par l’Union européenne à l’Ukraine, j’ai attiré l’attention de Laurence Boone, Secrétaire d’État chargée de l’Europe sur trois points en particulier : la nécessité pour les états membres d’augmenter la cadence de production des munitions pour soutenir l’Ukraine, la souveraineté industrielle de la France et l’initiative française au service de l’intégration des Balkans occidentaux dans l’UE. 

VERBATIM

Madame la présidente,
Madame la ministre,
Mes chers collègues,

Il y a à peine plus d’un an, les 10 et 11 mars 2022, les dirigeants des vingt-sept États membres de l’Union européenne se réunissaient à Versailles, sous présidence française, pour un sommet fondateur de notre politique extérieure commune.

L’ensemble des États membres ont pu affirmer à cette occasion leur engagement au service d’une « souveraineté européenne », selon la formule défendue par la France depuis plusieurs années.

Depuis un an, la guerre se poursuit dans notre voisinage immédiat.
Il est dès lors essentiel que l’Union européenne et ses États membres démontrent leur capacité à maintenir leur unité et à prouver leur détermination à court, moyen et long terme de devenir un acteur géopolitique à part entière dans les relations internationales.

À court terme, d’abord, j’aimerai aborder la dimension européenne de l’aide militaire livrée aux forces ukrainiennes et plus particulièrement la question des munitions.

Sur le plan du financement, la mobilisation dès février 2022 de la Facilité européenne pour la paix (FEP) pour financer en commun des livraisons d’armements à l’Ukraine est un succès qui a été largement salué.

Les sept enveloppes d’aide adoptées à l’unanimité depuis, ainsi que son refinancement décidé récemment, témoignent de l’efficacité et de la pertinence de ce mécanisme.

Toutefois, dans l’immédiat, l’efficacité de notre soutien militaire commun rencontre de nouveaux obstacles qui ne sont pas financiers.

Je pense en effet aux limites industrielles de notre appareil productif notamment en matière de fabrication de munitions.

À la fin du mois dernier, le Haut représentant Josep Borrell estimait à 50 000 le nombre de munitions tirées quotidiennement par l’artillerie russe. Quelques jours auparavant, le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg avait déclaré publiquement que les forces ukrainienne utilisent des munitions à un rythme plus élevé que celui de leur production au sein de l’Alliance atlantique.

Madame la secrétaire d’État, quels sont dans ce domaine les leviers dont dispose l’Union européenne pour coordonner la stratégie des États membres en matière de livraison des munitions à l’Ukraine, voire pour en accélérer la cadence de production ?

À moyen terme, ensuite, il est impératif que l’épreuve que subit actuellement notre continent joue un rôle de catalyseur pour la constitution d’une base industrielle et technologique de défense européenne (BITDE) autonome.

La Boussole stratégique européenne adoptée l’année dernière à fait de l’investissement dans la défense un de ses axes structurant.

Mais nous accusons encore un retard difficile à justifier : seulement 18% de nos dépenses de défense sont aujourd’hui réalisées en commun.

Cet émiettement de l’industrie de défense européenne, qui nuit à notre crédibilité et à notre unité, n’est plus acceptable.

Il est impératif que nous intervenions avec vigueur pour empêcher que le déclenchement de la guerre en Ukraine n’ait pour conséquence indirecte d’accroître notre dépendance à l’industrie de défense américaine.

Quels sont les instruments dont dispose la France pour défendre notre souveraineté industrielle dans le secteur de l’armement ?

Sur ce sujet, vous nous donnerez la position de la France sur l’instrument EDIRPA de financement d’achats en commun d’armement actuellement discuté au Parlement européen.

À long terme, enfin, il est nécessaire que nous envisagions l’ensemble des conséquences diplomatiques que la guerre en Ukraine aura dans notre voisinage.

Plus particulièrement, je pense au risque de déstabilisation des pays des Balkans occidentaux.

L’ouverture des négociations d’adhésion l’été dernier avec l’Albanie et la Macédoine du Nord a témoigné de la volonté de l’Union européenne de faire avancer le processus d’élargissement. Toutefois, il est essentiel que cette volonté se traduise par des bénéfices concrets et surtout immédiats pour les populations concernées.

Je tiens à rappeler à cet égard qu’il s’est écoulé dix-sept ans entre l’octroi du statut de candidat à l’Albanie et l’ouverture des négociations d’adhésion.

Alors que les stratégies d’influence extérieures, aussi bien russe que turque ou chinoise, convergent vers les pays de cette région, nous devons leur donner des gages de notre engagement en faveur de l’élargissement.

À cet égard, il serait utile que vous nous précisiez la position de la France sur la stratégie européenne dans les Balkans.

Enfin, alors qu’un second sommet de la Communauté politique européenne (CPE) est annoncé en juin en Moldavie, pourriez-vous nous dire quel premier bilan vous tirez de cette initiative française au service de l’intégration en Europe des Balkans occidentaux ? 

Général JF Morel – Retour d’expérience sur la sécurisation de la Coupe du monde de football au Qatar

(g à d) Hervé Maurey ; Olivier Cadic ; général Jean-François Morel ; Dany Wattebled et Louis-Jean de Nicolaÿ

Rapporteur au Sénat de l’accord de partenariat entre la France et le Qatar relatif à la sécurité de la coupe du monde de football, j’avais annoncé avant l’événement que je visiterai le dispositif français du ministère de l’Intérieur au début (Doha du 19-22 nov. (compte-rendu) et à la fin de la compétition (Doha du 12-14 déc. compte-rendu).

Comme annoncé, j’ai organisé une réunion au Sénat, ce 8 mars, avec le général Jean-François Morel, responsable des forces françaises du ministère de l’Intérieur et des Outre-Mer (MIOM), pour permettre aux membres du groupe d’amitié France-Pays du Golfe d’évaluer par eux-mêmes les acquis issus de cet accord, dont mes collègues Hervé Maurey, Louis-Jean de Nicolaÿ et Dany Wattebled.

Le général a exposé le contenu de l’accord intergouvernemental, signé à Doha le 5 mars 2021, portant un partenariat entre la France et le Qatar relatif à la sécurité de la Coupe du Monde de football qui s’est déroulée fin 2022 au Qatar.

Ont été mobilisées et déployées au Qatar 226 personnes du ministère de l’Intérieur et des Outre-Mer (MIOM), dont 196 gendarmes placés sous son commandement.

Autour de l’équipe de commandement à trois, 167 d’entre eux étaient affectés à la lutte anti-drones sur une quarantaine de sites, 24 étaient des militaires du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) répartis sur les différents stades, un expert de la sécurité des flux intégré dans le dispositif escorte et trafic et un expert cyber intégré dans l’agence cyber. 21 démineurs de la sécurité civile, 8 fonctionnaires de la Police nationale spécialisés dans la lutte contre le hooliganisme et 1 policer de la sphère du renseignement complétaient ce dispositif.

Le général Morel a jugé que la coupe du monde au Qatar s’était déroulée de façon très satisfaisante d’un point de vue sécuritaire, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, une saturation de l’espace à sécuriser grâce à des moyens considérables, publics comme privés, déployés par les autorités qataries, et l’appui d’une force internationale de 12.000 personnes – dont la France était la première composante européenne – sous uniforme qatari.

Ensuite, le gouvernement du Qatar a fourni aux supporters venant assister au mondial une carte digitale – carte Hayya – constituant à la fois un permis d’entrée dans l’État du Qatar et d’accès aux stades. En outre, l’encadrement très étroit de la consommation d’alcool par les supporters – interdite notamment aux alentours des stades – a prévenu les tensions et permis aux femmes de profiter pleinement de l’évènement sans être menacées. Enfin, le Qatar est un pays à la fois ultra connecté et disposant d’un réseau de caméras de surveillance extrêmement développé.

Indiquant que le comité des opérations de sécurité et de sûreté de la coupe du monde avait été dirigé par le jeune frère de l’émir du Qatar, Cheikh Khalifa bin Hamad Al Thani, devenu depuis ministre de l’Intérieur, le général Morel a souligné qu’une jeune génération de dirigeants, ouverts à la relation avec la France, allait arriver au pouvoir, forts de ce succès d’organisation.

Notant la volonté du Qatar de continuer à renforcer sa capacité d’influence (« soft power ») via de grands évènements sportifs (coupe d’Asie des nations en 2024, jeux asiatiques d’été en 2030, possible candidature aux jeux olympiques de 2036…), le général Morel a, pour finir, échangé avec les sénateurs présents. Il a notamment présenté le dispositif de lutte anti-drones déployé par la gendarmerie pendant le mondial de football et les enseignements que la France peut en retirer en vue de l’organisation de la coupe du monde de rugby cette année, puis des jeux olympiques.

Médias – “Olivier Cadic, Sénateur des Français de l’étranger en visite Cambodge” (LePetitJournal – 11 mars 2023)

Je remercie le PetitJournal de faire écho à mon déplacement à Phnom Penh du 22 au 24 février 2023 (compte-rendu) sous forme des quatre questions suivantes :

. Comment se portent les relations entre la France et le Cambodge ?
. Vous avez assisté à l’assemblée générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie France-Cambodge (CCIFC), qu’en avez-vous retenu ?
. Comment se porte la communauté française du Cambodge ?
. Un moment fort à souligner ?

Pour conclure l’entretien, j’ai dit avoir emporté de Phnom Penh l’image de deux réussites exceptionnelles : l’École française internationale (EFI), fondée par Carolyne Phuong et Amaury de Saint Blanquat, ainsi que l’organisation Pour un Sourire d’Enfant fondée par Christian et Marie-France des Pallières qui ont donné un avenir à des milliers d’enfants en les sortant de la plus grande misère.

Lire l’article du PetitJournal

Sénat – Groupe d’amitié – Irlande

À l’occasion de la Fête Nationale de l’Irlande, je me suis rendu ce 9 mars à la Résidence de Niall Burgess, ambassadeur d’Irlande, en compagnie de Pierre Medevielle, président du groupe d’amitié France-Irlande, afin d’assister à la réception de la Saint-Patrick.

À la faveur de son passage à Paris, Eamon Ryan, ministre de l’Environnement, du Climat et des Communications et ministre des Transports, a prononcé une allocution en rappelant la conjonction des anniversaires pour l’Irlande :

– 25 ans du « Good Friday Agreement » ;
– 50 ans de l’adhésion à l’Union européenne ;
– 100 ans de l’indépendance.

L’ambassadeur Niall Burgess a salué la présence de Vadym Omelchenko, ambassadeur d’Ukraine en France et manifesté le soutien déterminé de l’Irlande à l’Ukraine.

J’ai confié au ministre que la principale préoccupation de nos compatriotes en Irlande relayée par Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire, était l’accès au logement. +d’images

Résilience cyber & Lutte d’influence  – Audition FRS & IFRI – Vidéo Q/R 3’40

Ce 8 mars, audition conjointe de Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la Recherche stratégique (FRS) et de Thomas Gomart, directeur de l’Institut français des relations internationales (IFRI) par notre commission des Affaires étrangères et de la Défense.

Mes deux questions ont porté sur la résilience cyber et la nécessité de rapprocher les fonctions défensives et offensives, puis sur la guerre informationnelle.

Sur la guerre informationnelle, Bruno Tertrais (FRS) a mis ma question en perspective avec les JO2024, tandis que Thomas Gomart (IFRI) a préféré utiliser la notion de “guerre cognitive”, faisant référence à des applications telles que TikTok, “qui régissent à la fois nos comportements de consommateurs et nos comportements politiques”.

➡️ VERBATIM

Monsieur le Président, deux questions, une relative à la résilience Cyber et l’autre à la guerre informationnelle.

La résilience cyber a été érigée en objectif stratégique par la Revue nationale stratégique et le Président de la République a annoncé dans son discours sur la LPM son souhait de voir doubler notre capacité de traitement des attaques cyber majeures.
On se demande d’ailleurs si le seul objectif de doublement de capacité est suffisant quand on sait la progression exponentielle des menaces répertoriées par l’ANSSI et Cybermalveillance.
Au-delà de ces chiffres, comment véritablement inscrire dans la prochaine LPM la nécessité de rapprocher les fonctions défensives et offensives (traditionnellement, structurellement, séparées dans notre organisation actuelle) pour que la défense de nos intérêts civils et militaires soit mieux assurée ?

Concernant la guerre informationnelle, nous étions avec le général Morel à l’instant qui s’occupait de nos forces de sécurité au Qatar pendant la coupe du monde et s’il y a bien un endroit ou les autorités qataris étaient débordées, c’est justement la guerre informationnelle qui leur a été faite pendant la coupe du monde.
À l’échelle de la LPM, la création de Viginum peut sembler une réponse encore modeste pour mettre en œuvre la fonction stratégique qui a été définie par le revue nationale stratégique. D’ailleurs, c’est au Ministère des affaires étrangères que cette fonction a été confiée pour ce qui concerne notre influence extérieure. Je voudrais dire que par exemple, Taiwan, qui est à mon avis le plus performant dans ce domaine, ce n’est pas du tout le choix qu’ils ont fait.
Ces réponses institutionnelles se situent d’ailleurs en marge de la LPM en tant que telle alors même que l’on peut dire que notre retrait militaire du Mali et du Burkina Faso sont des défaites sur le champ de bataille de l’influence.
Quelle analyse vous suggère ce constat et quelles réponses pouvez-vous suggérer ?

Retraites – Mon intervention sur le report de l’âge de départ – Vidéo 1’45

Ce 7 mars au soir, j’ai pris la parole sur l’article 7 qui prévoit un recul progressif de l’âge légal de départ à 64 ans.

Le Sénat va poursuivre aujourd’hui l’examen de cet article 7 qui porte la mesure phare du projet de loi de financement de la Sécurité sociale rectificative (PLFSSR) en discussion.

Avant de se lancer dans l’examen de l’article 7, les sénateurs avaient adopté par 236 voix contre 103 la première partie « recettes » du projet de loi.

VERBATIM

Monsieur le président, mes chers collègues,

Comme vous le savez, je représente les Français établis hors de France.

Au Royaume-Uni, où je réside, L’âge légal de la retraite, c’est 66 ans.

En Suisse, c’est 65 ans.
En Belgique, c’est aussi 65 ans.
Ce sera 66 en 2027 ; 70 en 2030.

En Allemagne, Italie… c’est déjà 67 ans.
Au Danemark 67 ans aussi.
Mais cela sera 69 en 2035.

Il y a tout juste un an, lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait indiqué que l’âge de la retraite serait porté à 65 ans.

Afin de prendre en compte les incompréhensions et dans une volonté de rechercher un consensus, le gouvernement a décidé de porter l’âge légal de 62 ans à 64 ans, et non plus à 65 ans.

C’est ce qui est prévu dans cet article 7.

La France aura toujours à l’âge de départ à la retraite le plus jeune.

Beaucoup de nos compatriotes à l’étranger sont sidérés par les manifestations et les protestations auxquelles nous assistons. Pour la plupart d’entre-eux, ils sont dans des pays où si on ne travaille pas, on ne mange pas.

À l’étranger, La France est vue comme le pays qui en fait le plus pour le social… C’est un choix de société me direz-vous.

Il n’apparait pas pour autant que les Français soient les plus heureux du monde, si j’en crois certains de nos collègues depuis quatre jours dans cet hémicycle.

Au Sénat, afin de consolider le régime de retraite, nous avons régulièrement voté pour passer l’âge légal à 65 ans. Le gouvernement a raison d’aller dans cette direction et il n’est pas seul à penser ainsi.

On vit plus longtemps, on travaille plus longtemps.

Je veux remercier les Français qui comprennent que cet effort partagé est nécessaire.

En circonscription au Vietnam – Hô-Chi-Minh-Ville (1-3 mars 2023)

(g à d) Nicolas Warnery, ambassadeur de France ; Olivier Cadic ; Laurent Fischer, conseiller des Français de l’étranger ; Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger ; Marc Villard, conseiller des Français de l’étranger ; Anne Genetet, députée de la circonscription Asie-Océanie ; Sébastien Pollet, conseiller des Français de l’étranger ; Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale.

Retour au Vietnam, afin de conclure un déplacement en Asie où je me suis successivement rendu aux Philippines (Manille & Cebu), au Cambodge (Phnom Penh) et au Laos (Vientiane & Luang Prabang).

Ma venue à Hô-Chi-Minh-Ville a été initiée par la tenue du forum régional Asie Pacifique, organisé par les conseillers du commerce extérieur. En 2023, je suis intervenu à la réunion des CCEF de Tel Aviv, en janvier dernier, et j’interviendrai à nouveau lors de la réunion régionale Océan indien à Madagascar, en avril prochain.

Notre ministre Olivier Becht a également choisi de se rendre au forum de nos CCEF et j’ai eu l’honneur de l’accompagner lorsqu’il a rencontré nos entrepreneurs, nos élus et les acteurs de notre communauté au Vietnam.

Diplomatie économique

Olivier Becht

CCEF – Forum Asie Pacifique

Le forum Asie Pacifique des Conseillers du Commerce Extérieur de la France, a marqué la fin de ma tournée de 15 jours dans l’indo-pacifique.

Ces forums permettent d’appréhender les observations partagées par les chefs d’entreprises ou les cadres français opérant dans une région.

Michel Beaugier, président de la commission Asie Pacifique des CCE et Jean-Charles Belliol, président du comité Vietnam des CCE, ont remarquablement réussi leur événement. Près de 500 personnes ont fait le déplacement, sans compter ceux qui l’ont suivi en ligne.

Lors de l’ouverture, Se Tran Duy Dong, vice-ministre vietnamien du Plan et de l’Investissement, a présenté les atouts du marché vietnamien fort de 100 millions de personnes et d’une croissance de 8% en 2022.

Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, a nuancé le déficit record dans les biens de la France en soulignant les excédents records dans les services (+50 Mds) et sur les bénéfices rapatriés (+31 Mds).

Pays clé de l’ASEAN, le Vietnam est le pays d’implantation de près de 170 filiales de groupes français, employant environ 24 000 personnes. La France constitue le 16eme investisseur sur 142.

Philippe Louis-Dreyfus

Dans son intervention, Philippe Louis-Dreyfus, président de Louis Dreyfus Armateurs, a expliqué qu’il a privilégié la zone ASEAN au détriment de la Chine dans ses investissements. Une analyse qui rejoint la décision que j’avais prise dès les années 90.

Celui-ci a salué la vision d’Emmanuel Macron qui a su définir la zone ASEAN comme stratégique, et rappelé que la France est la seule force européenne active dans la région.
L’objectif doit être de doubler la présence française sur la zone.
Lors de la table ronde, “la France et l’axe Indopacifique”, Marc Abensour, ambassadeur en charge de l’Indopacifique au MEAE, a indiqué qu’il fallait traiter le défi de la Chine sans le citer.

Jérôme Roux, président ventes & marketing de STMicroelectronics, a confié que si Apple est leur premier client, Huawei est également un de leurs gros clients avec lequel ils travaillent dans le respect du règlement américain. En cas de découplage, Jérôme Roux affirme que sa société serait en mesure de couvrir indépendamment le bloc ouest et le bloc est.

La table ronde « Nouvelle donne mondiale et impacts en Asie Pacifique » a été le théâtre d’une confrontation. Maurice Gourdault-Montagne, ancien ambassadeur de France en Chine, fidèle à la vision du Parti communiste chinois, décrit Taïwan comme un état renégat. Pierre Grosser, professeur à Sciences-Po, plus respectueux de la réalité historique, justifie l’autonomie de Taïwan et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

L’amirale Anne Cullerre, ancienne responsable des forces françaises du Pacifique, a rappelé les lignes rouges de la France : le respect du droit de la mer, de la liberté de navigation et du statu quo pour Taiwan. On n’a jamais projeté autant de forces dans la zone depuis 2 ans. La France a un rôle de stabilisation.
La politisation de l’économie en Chine génère un niveau de détestation du système démocratique, a dit un intervenant en pointant la décision de Siemens de sortir de Chine.

Deux témoignages m’ont particulièrement marqué :

Celine Nha Nguyen

L’intervention de Celine Nha Nguyen, première vietnamienne à avoir conquis l’Everest, le 16 mai 2022. Un modèle d’engagement et de courage.

Le témoignage de Sébastien Bazin, président d’Accor, groupe hôtelier ouvre 365 hôtels chaque année, et doit embaucher 80.000 nouveaux collaborateurs dans le même temps, dont les deux tiers n’ont pas le baccalauréat.

Ce forum m’a apporté de grandes satisfactions au travers des échanges directs avec les CCEF ou les conseillers économiques, à la faveur des différents événements organisés en marge des conférences.

Mon seul regret est que je n’ai pas pu évaluer le degré de préparation de nos groupes face à l’éventualité d’une sortie expresse du marché chinois, si celui-ci devait se refermer comme nous l’avons vu en Russie.

Félicitations à Alain Bentejac, président des CCEF, dont le mandat va prendre fin prochainement. La réussite de ce forum, à l’image du succès du mondial des CCEF à Monaco, témoigne de la fantastique transformation de cette organisation depuis qu’il en a la charge. +d’images

Chambre de commerce France-Vietnam (CCIFV)

En marge du forum régional des CCEF, Thibaut Giroux, président de la CCIFV, et Adam Koulaksezian, directeur, que je remercie m’ont organisé une heure d’entretien avec les membres de la Chambre, en présence de Charles Maridor, directeur des CCIFI.

Aujourd’hui, la CCIFV regroupe plus de 250 entreprises membres, pour la plupart des filiales de sociétés françaises ou des entreprises créées par des Français au Vietnam.

Le président de la CCIFV observe que de plus en plus d’entreprises sortent de Chine. Le Vietnam apparaît alors comme le premier choix. Une entreprise française a constaté que ses fournisseurs chinois ne pourraient le livrer à l’avenir que s’il était à l’étranger. Des entreprises chinoises ont déplacé au Vietnam leurs unités pour pouvoir travailler avec des entreprises américaines.

Thibaut Giroux, président de la CCIFV ; Olivier Cadic ; Alain Bentejac, président du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF) ; Adam Koulaksezian, directeur de la CCIFV

La tension aux frontières entre la Chine et le Vietnam semble irriter les requins. Ces dents de la mer « seraient » responsables de la rupture de 3 des 4 câbles sous-marins qui relient le Vietnam au réseau internet.

La volonté des autorités vietnamiennes de maîtriser l’immigration en provenance de leur grand voisin a pour effet une plus grande difficulté d’obtenir des visas et permis de travail pour les Européens.

Certains membres ont vanté les opportunités de coopérer avec des entreprises japonaises pour répondre sereinement à des appels d’offre et estimé que la lutte contre la corruption commence à livrer de premiers résultats visibles.
Je retiens de cet échange que nos entrepreneurs ont confiance dans leur terre d’accueil pour développer leurs entreprises avec succès. Les résultats qu’ils affichent démontrent que le Vietnam est une destination de choix pour opérer en Asie. +d’images

Sanofi

Présente au Vietnam depuis 70 ans, l’entreprise Sanofi y emploie 1100 personnes, dont 400 sur le lieu de production visité par le ministre Olivier Becht.

Invité à accompagner le ministre avec Anne Genetet, députée, l’ambassadeur Nicolas Warnery et Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale, j’ai assisté à la conférence de presse qui a mis en valeur l’apport de Sanofi à l’émergence d’une industrie pharmaceutique locale.

C’est l’endroit choisi par Sanofi pour mettre en place le seul centre de recherche et développement de produits en Asie du Sud-Est. Nous avons été témoins de la cérémonie de signature du protocole d’accord sur la mise en œuvre d’un programme destiné à lutter contre le diabète qui affecte 10% des adultes dans le monde (2021).

Enfin, nous avons visité Sanofi High-Tech Factory. Avec un investissement initial de 75 millions USD, suivi d’une mise à niveau constante d’équipements, de chaînes et de technologies modernes, cette usine de Sanofi dessert non seulement le marché pharmaceutique national mais aussi l’exportation. +d’images

Communauté française

Réunion autour du ministre

Venu au Vietnam à la faveur du forum régional des CCEF, Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger m’a invité, en compagnie d’Anne Genetet, députée de la circonscription Asie-Océanie, à un déjeuner de travail avec Marc Villard, Laurent Fischer et Sebastien Pollet, conseillers des Français de l’étranger pour le Vietnam ; et les représentants d’associations françaises, dont Edouard Georges pour l’UFE Vietnam.

J’ai eu le plaisir de retrouver Marc Villard, président du conseil consulaire, avec lequel j’ai siégé de 2006 à 2014 à l’AFE.

Plusieurs points ont été abordés, notamment les effets de la numérisation des formalités administratives. Si chacun se réjouit des progrès observés, un effet de bord a pour conséquence d’éloigner toute une population, soit qui n’arrive plus à suivre, soit une autre totalement imperméable à internet et qui ne dispose pas même d’une adresse courriel. Marc Villard a créé une association pour venir en aide à ces naufragés du numérique, « Point d’écoute ».

Le certificat d’existence a été traduit en vietnamien, afin qu’il puisse être rempli par les autorités locales.

La présidente de Saigon Accueil a évoqué le calendrier des aides Stafe qui ne permet pas de soutenir son Salon du livre, organisé lors de l’étude des projets, et demandé au ministre de faire évoluer les règles.

Enfin, la revalorisation des indemnités des conseillers des Français de l’étranger, qui n’ont pas évolué depuis 2014, a été abordée par Marc Villard. Pour être complet, il faudrait rappeler que la réforme présentée par Hélène Conway en 2014 avait divisé par 3 l’indemnité des élus à l’AFE. +d’images

Consulat

Dès mon arrivée, je me suis rendu au consulat général pour un entretien avec Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale et Sébastien Pochat-Cottilloux, consul adjoint.

Depuis mon précédent passage en janvier 2018, le nombre d’inscrits (5563 au 31/1/23) a reculé de plus de 500 Français.

La politique des visas vietnamienne est plus restrictive. Les autorités veulent maîtriser les flux en sélectionnant les étrangers. L’objectif de freiner l’arrivée des voisins chinois a des effets collatéraux qui atteignent nos ressortissants.

Des agences spécialisées dans le mariage arrangé se sont créées.

Il arrive que des Français soient rémunérés pour se marier avec un conjoint vietnamien. Cela leur permet de rester sur place, tandis que le nouveau conjoint ira convoler en solitaire dans l’Hexagone. Un mariage qui durera 5 ans et un jour, le temps d’une naturalisation.

Avec le retour des touristes, le consulat alerte les jeunes sur la nécessité de prendre une assurance avant de louer un scooter. Après avoir enregistré un décès et deux blessés graves intransportables en quelques jours, le consulat a fait une campagne sur les réseaux sociaux et la page « conseils aux voyageurs ». Un appel à se munir d’un casque vraiment protecteur, du permis de conduire adapté au véhicule et enfin d’une assurance sérieuse.

Enfin, nous avons parlé de l’activité du centre médical international (CMI) pour lequel je m’étais investi. Il a pu démarrer dans ses nouveaux locaux situés sur l’emprise du consulat, mais l’absence de signalétique extérieure nuit à sa notoriété.

De son côté, l’institut du cœur ne désemplit pas. Il enregistre 1000 patients quotidiens, beaucoup d’opérations n’ayant pas pu avoir lieu durant la pandémie. +d’images

En circonscription au Laos (2/2) – Luang Prabang (24-28 fév. 2023)

À la faveur de ce premier déplacement au Laos, je me suis rendu à Vientiane (compte-rendu) et à Luang Prabang en compagnie de Daniel Boulom, conseiller des Français de l’étranger et Laurent Bessou, chef de la section consulaire.

Je remercie sincèrement Daniel pour tout le temps qu’il m’a consacré accordé lors de ce premier déplacement au Laos et pour sa suggestion de me rendre à Luang Prabang où j’ai croisé les acteurs de la communauté française qui m’ont impressionné par leur résilience et leur enthousiasme à entreprendre.

Économie

Train chinois

Pour nous rendre à Luang Prabang, nous avons utilisé une ligne de chemin de fer construite par les Chinois et inaugurée il y a un peu plus d’un an.

Le coût du projet a endetté le Laos pour plus de 5 milliards de dollars auprès de la Chine et placé le pays en dette excessive.

Les gares sont éloignées du centre-ville et la Chine dispose des terrains alentours. +d’images

Communauté française

Acteurs de la communauté

Daniel Boulom a organisé plusieurs séquences en compagnie de Laurent Bessou, pour me permettre de rencontrer quelques-uns des 173 inscrits de notre communauté et découvrir les attraits de la ville touristique de Luang Prabang.

➡️ Réunion au Sanctuary Hotel, dirigé par Henri-Pierre Leveillard.
Cet hôtel de 30 chambres fait partie du Sanctuary groupe, créé par un Français, qui comprend 3 hôtels.
➡️ Visite des commerces français de Luang Prabang allant du glacier au tour operator qui organise des croisières sur le Mékong, sans omettre les vendeurs de souvenirs…
➡️ Déjeuner de travail au Calao, restaurant appartenant au consul honoraire avec :
Marie Roger, directrice de l’École francophone ;
Francis Engelmann, historien ;
Alexis Langlois, responsable de l’antenne de l’IF ;
Tiao Somsanith, artiste ;
Henri-Pierre Leveillard, directeur de l’hôtel Sanctuary ;
Thibaut Josse, association de bienfaisance AFBL ;
Yann Marie, chef d’ilot adjoint.
Ces amoureux de Luang Prabang, ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco, m’ont raconté son histoire, les difficultés pour l’obtention de visas, les contraintes de la vie locale au temps de la pandémie et leurs parcours respectifs. +d’images

Enseignement

École francophone

Accueilli par la directrice, Marie Roger, j’ai visité l’École francophone de Luang Prabang qui compte 48 élèves pour 15 enseignants.

Homologuée jusqu’au CM2, l’établissement travaille avec le CNED pour le collège-lycée.

Elle bénéficie de partenariats pour l’utilisation de la piscine et de salles de laboratoires de sciences physiques avec un établissement scolaire local.

Les parents d’élèves ont avancé les 53000 euros du loyer de l’école pour entrer dans les murs. +d’images

Culture

Institut français (IFL)

Accueilli par Alexis Langlois, responsable de l’antenne de l’IFL, j’ai visité ce site qui occupe une maison patrimoniale regroupant 5 salles de classe, un espace polyvalent avec coin bibliothèque et un jardin pour accueillir des animations, en compagnie de Daniel Boulom, CFDE, et Laurent Bessou, chef de la section consulaire.

La difficulté est de remobiliser les apprenants de français suite à la pandémie.
Le père de Pierre Desproges a travaillé dans ce lieu, où le futur humoriste aurait passé plus d’un an. J’y ai vu l’opportunité de faire revivre le talent de cet artiste regretté qui n’avait pas son pareil pour jouer avec notre langue et nous enthousiasmer. +d’images

Musée du Palais royal

Accompagné par Francis Engelmann, historien, j’ai visité le musée du Palais royal qui abrite les toiles d’Alix Aymé (1894-1989).

L’ambassade de France a initié un projet de restauration des œuvres de l’artiste peintre française, réalisées en 1930 pour l’ancien Palais Royal.

Ce sont 19 grandes toiles, certaines de 3,5 x 2,4 mètres qui ornent le salon dit de la Reine. Elles sont un élément majeur du patrimoine historique du musée. +d’images

Médias – “Identification en ligne : le service « France identité » sera-t-il accessible aux Français de l’étranger ?” (Journal des Français à l’étranger – 6 mars 2023)

Les Français résidant à l’étranger auront-ils accès au service d’identification numérique « France identité » dont le chantier a été lancé en 2018 par le gouvernement ? Une question importante posée par Laetitia Dive dans le Journal des Français à l’étranger.

Extraits

La réponse est oui. Interrogé par le sénateur des Français établis hors de France Olivier Cadic, le ministère de l’Intérieur répond que « l’application a vocation à être utilisée par l’ensemble des Français détenteurs d’un titre d’identité, qu’ils soient établis en France ou bien hors de France ».

Au sujet de l’application « France identité » qui va permettre à tous les Français de prouver leur identité en ligne, de manière sécurisée, en scannant la puce de leur carte nationale d’identité électronique :

Ce service, qui doit être par la suite étendu aux passeports et aux titres de séjour à l’horizon 2024, sera accessible partout en Europe. « Les services pour lesquels les démarches seront ainsi facilitées sont pléthore » note Olivier Cadic. À titre d’exemple, on peut citer l’accès à des démarches médicales ou bancaires, comme l’ouverture d’un compte. Le sénateur évoque aussi « la possibilité de dématérialiser entièrement l’établissement des procurations de vote ».

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Hommage à Gérard Pélisson

Gérard Pélisson s’est éteint. L’annonce nous laisse pantois et bourdonne dans nos têtes.

Quelle trajectoire ! Qui ne reste pas ébahi devant le parcours du cofondateur d’Accor, avec son partenaire Paul Dubrule, qui débute en 1967 par la construction d’un premier Novotel à Lille, en sortie d’autoroute ? Partis de rien, ils finiront par conquérir le monde en réinventant l’hôtellerie.

Ceux qui ont fréquenté Gérard Pélisson savent combien cet homme sortait de l’ordinaire. S’il affichait cette douce bienveillance de ceux qui n’ont plus rien à prouver, les yeux toujours pétillants de malice, il ne mâchait pas ses mots.

Devenu la figure tutélaire de l’Union des Français de l’étranger, UFE (président de 1997 à 2018), il s’était tout simplement mis au service des autres ; des Français de l’étranger en l’occurrence. Une certaine idée de la réussite…

Gérard Pélisson incarnait aussi une certaine idée de la France, celle dont le devoir était d’offrir toujours plus de progrès d’une génération à l’autre et de tenir son rang à l’international.

Cet entrepreneur a dû abattre bien des préjugés et renverser des totems, non sans jubilation, car il a toujours cultivé l’art de surprendre.

A commencer par se surprendre lui-même : jeune homme, Gérard Pélisson traverse l’Atlantique pour faire des études aux Etats-Unis grâce à 2000 dollars gagnés au poker !

Le nom de Gérard Pélisson était depuis longtemps associé au renom de la France. Son portrait orne depuis plusieurs décennies le hall des milliers d’hôtels Accor qui accueillent des millions de voyageurs aux quatre coins de la planète.

Un ami cher disparaît. Il reste à jamais dans le cœur de ceux qui ont eu le privilège de le connaitre.

Mes pensées vont à sa famille, ses proches, le personnel d’Accor et les membres de l’UFE, que j’assure de ma sympathie et de mon soutien dans cette épreuve.

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°206 – 2 mars 2023

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Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. CFE : évolutions des tarifs et prestations
. Consul honoraire : pour quoi faire ?
. Domicile fiscal ou résidence fiscale : quelle différence ?
. Observatoire de l’expatriation
. Crit’Air : seulement pour les véhicules immatriculés en UE
. Nationalité par filiation : la transcription d’un acte d’état civil est-elle obligatoire ?
. Une association « Renaissance – Français de l’étranger »

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Geneviève BERAUD-SUBERVILLE, conseillère à l’AFE, conseillère des Français établis au Mexique (rassemblements #MiVotoNoSeToca).
. Patrick BOURBON, président du conseil consulaire à Chicago, CFA, CFP (préparer sa retraite).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. En circonscription CAMBODGE – Phnom Penh (22-24 février 2023)
Accompagné dans toutes les étapes par Victor REMIGI, conseiller des Français de l’étranger
. En circonscription au LAOS (1/2) – Vientiane (24 février – 1er mars 2023)
Accueilli par Siv-Leng CHHUOR, ambassadrice de France et Alain PERRIER, 1er conseiller. Accompagné dans toutes les étapes par Daniel BOULOM, conseiller des Français de l’étranger

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

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