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Soirée des trophées CCIFI 2024

Au soir de la rencontre-débat des présidents des CCI françaises à l’international au Sénat, s’est tenue la 4e édition de la soirée des trophées CCIFI au Pavillon d’Armenonville, où plus de 70 communautés d’affaires franco-étrangères et 200 entreprises étaient représentées.

A la faveur de cette soirée, j’ai eu l’honneur de diner à la table d’honneur aux côtés de Bertrand Piccard, président de la fondation Solar Impulse. « Si le tour du monde en ballon fut, pour Bertrand, la réalisation de son rêve d’aventure, Solar Impulse est le projet de sa vie : plus qu’un avion solaire capable de voler jour et nuit sans carburant, c’est une puissante démonstration du potentiel des technologies propres pour offrir à la planète un avenir plus durable ».

Sept prix ont été décernés pour célébrer la réussite de nos entreprises françaises à l’étranger dans « un contexte de concurrence internationale féroce », a rappelé Arnaud Vaissié, président des CCIFI.

Comme chaque année, ces récompenses reflètent la diversité et la richesse de notre présence hors de France (voir la liste des lauréats, ci-dessous).

Aux côtés des services économiques de nos ambassades, de Business France et des Conseillers du commerce extérieur, le réseau CCIFI, entièrement autofinancé, joue un rôle crucial en faveur de l’implantation et du développement de nos entreprises à l’étranger. Les CCIFI nous rappellent aussi leur mission essentielle de promotion de l’attractivité de notre pays auprès des investisseurs étrangers.

J’adresse mes plus vives félicitations aux équipes qui ont remporté un trophée et je leur souhaite le meilleur pour leur développement à l’international. +d’images

LISTE DES LAURÉATS
. Trophée RSE-ESG : CCI France Émirats Arabes Unis
. Trophée Responsabilité sociétale des entreprises : N’GO Shoes (baskets éthiques)
. Trophées Startup : Vectice (intelligence artificielle)
. Trophée Entrepreneur français à l’étranger : Front (messagerie collaborative)
. Trophée Performance à l’export : Histovery (réalité augmentée pour musées)
. Trophée Implantation étrangère en France : GSK, groupe pharmaceutique britannique
. Trophée spécial du jury : Fruits rouges & co (produits à base de fruits rouges)

5ème déjeuner-débat des présidents de CCI FI au Sénat

Ce 24 juin, pour la cinquième fois au Sénat, j’ai eu l’honneur d’accueillir une cinquantaine de présidents du réseau des CCI françaises à l’international, présidé par Arnaud Vaissié.

Je remercie vivement mes collègues Olivia Richard, Loïc Hervé et Antoine Lefèvre d’avoir animé ce déjeuner à mes côtés et expliqué, en particulier, le fonctionnement de nos institutions à quelques jours des Législatives, dans un contexte politique inédit et inquiétant.

Le déjeuner fut encadré par deux séquences de travail : le matin, un retour d’expérience sur mes déplacements 2023-2024 puis, l’après-midi, une réunion relative aux événements programmés par chambres sur tous les continents, auxquels je m’associerai au mieux de mes possibilités.

Remise de la médaille du Sénat à Arnaud Vaissié, entouré par les sénateurs : Loïc Hervé, Olivia Richard, Olivier Cadic et Antoine Lefèvre

Le réseau CCIFI a progressé fortement en 2023 :
– 118 CCI françaises dans 93 pays
– un budget consolidé de 80.5 millions d’Euros totalement autofinancé par notre structure (+15% par rapport à 2022)
– plus de 35.000 entreprises membres, dont moitié d’entreprises étrangères sur nos marchés
– Près de 1.000 collaborateurs au service de nos membres dans les pays, des exportateurs français et de l’attractivité de la France

« Nous ne sommes plus aujourd’hui dans une phase de rattrapage, mais bien dans une phase de forte croissance », s’est félicité le président du réseau.

Arnaud Vaissié a mentionné deux sujets qui sont chers aux chambres à l’international.

D’abord, les EFE (Entrepreneurs français à l’étranger), en large part des TPE et PME, doivent être davantage connues et reconnues. Si on estime le nombre de filiales à l’étranger à plus de 50.000, on peut estimer à 100.000 le nombre d’EFE, c’est-à-dire un potentiel considérable.

Second sujet, l’Intelligence artificielle. « Il est fondamental que le réseau s’approprie rapidement cette technologie et ses usages », a résumé Arnaud. Pour ce faire, une Task Force IA a déjà été constituée avec 7 CCIFI qui regroupent les expertises en ce domaine.

Je remercie chaleureusement tous les responsables de Chambres de leur présence et je les assure de ma détermination à faire rayonner notre pays à l’international, en participant à des événements organisés par les CCI FI et les CCEF, mais aussi en soutenant la création des chambres et, d’une façon générale, en défendant les accords de libre échanges et en plaidant pour des conventions fiscales bilatérales, ou bien encore en favorisant l’aide au développement, en qualité d’administrateur de l’AFD. +d’images

Pays représentés : Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Argentine, Arménie, Bahrein, Belgique, Brésil, Bulgarie, Canada, Chili, Côte d’Ivoire, Égypte, Estonie, Etats-Unis (New-York – Miami), Ethiopie, Georgie, Ghana, Grece, Haiti, Inde, Indonésie, Irlande, Liban, Lituanie, Luxembourg, Macao, Maroc, Mexique, Moldavie, Nigeria, Ouganda, Paraguay, Pérou, Pologne, République tchèque, Royaume-Uni, Russie, Singapour, Slovaquie, Suisse, Venezuela, Vietnam.

Philippines : Déclaration sur l’agression et la provocation des gardes côtes chinois (Communiqué de l’IPAC)

25 juin 2024 – Nous, l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC), sommes unis pour condamner le comportement agressif et provocateur de la Garde côtière chinoise (CCG) autour des îles Spratleys.

Pékin cherche à imposer et à appliquer des règles de « non-intrusion » autour du banc Second Thomas. Ces règles n’ont aucune base juridique.

Au contraire, en 2016, interrogé sur la question, le Tribunal arbitral établi par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer – à laquelle les Philippines et la Chine sont parties – a statué que le banc Second Thomas se situe dans la zone économique exclusive des Philippines.

Malgré cette récente décision, la Chine semble avoir l’intention de poursuivre une voie d’escalade, de perturber les opérations des Philippines dans la région, d’utiliser des tactiques violentes et de risquer le conflit en testant l’engagement des États-Unis à défendre les Philippines.

Nous membres de l’IPAC,

> Nous rappelons à Pékin qu’aucun organisme international ne reconnaît sa revendication de juridiction sur le banc Second Thomas, indépendamment des affirmations farfelues de la soi-disant “Ligne à neuf traits” ;

> Nous félicitons les forces armées des Philippines d’avoir fait preuve de retenue face à l’extrême provocation

> Nous appelons nos gouvernements à condamner le mépris de Pékin pour les jugements des organismes internationaux légitimes ;

> Enfin, nous appelons nos gouvernements à exprimer leur solidarité avec les Philippines qui doivent subir des intrusions persistantes et agressives de la part des autorités chinoises.

LISTE DES SIGNATAIRES

Texte original (anglais)

Crit’air : les véhicules immatriculés à l’étranger non reconnus – Réponse à ma question écrite

Créée en 2016, sous la présidence de François Hollande, la vignette Crit’air est obligatoire dans certaines agglomérations ou à certaines périodes. (Voir la réponse à ma QE sur les difficultés engendrées par ce certificat de qualité de l’air -28/3/18)

Mais le diable se cache dans les détails. Si votre véhicule est immatriculé à l’étranger, il n’est pas toujours possible de se mettre en conformité avec loi et éviter une amende.

Je viens d’obtenir la réponse du ministre la Transition écologique à une question formulée en mars 2023.

Il a fallu 15 mois pour confirmer l’existence d’un trou dans la raquette relevé par Michel Zucchero, président du conseil consulaire en Tunisie : “S’agissant du Maghreb, une étude de 2018 a souligné les nombreuses difficultés techniques ainsi que le faible nombre de demandes. De plus, aucun pays ayant un alphabet différent de celui latin n’est compris dans cette liste, et le site certificat-air.gouv.fr ne reconnait pas les plaques d’immatriculation composés de lettres issues de l’alphabet arabe ou cyrillique par exemple“.

La réponse n’indique pas si la bonne foi de l’usager concerné sera prise en compte ou s’il sera soumis à une amende.

Après 6 ans d’observation du problème, le ministère déclare : “Une nouvelle réflexion va être menée dans le but d’élargir la liste des pays proposés par le site Crit’Air.”

Il aurait fallu ajouter : Inch Allah !

RÉPONSE de M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires. (13/06/2024)

Les zones à faibles émissions (ZFE) sont un outil aux mains des collectivités pour améliorer la qualité de l’air. Elles ont pour vocation de protéger les populations et de préserver la santé des habitants en autorisant l’accès aux véhicules les moins polluants. D’après Santé Publique France, plus de 40 000 décès sont imputables chaque année à la pollution atmosphérique, et une part importante de cette pollution résulte du dioxyde d’azote et des particules fines générées par les transports. La mise en place des ZFE répond donc à une nécessité de protection de la santé publique. Si le site internet dédié prévoit la possibilité pour les résidents français d’acquérir une vignette Crit’air, les résidents de certains pays sont également habilités à commander une telle vignette. En effet, au fur et à mesure de l’implantation de la mesure, l’imprimerie nationale a prévu la possibilité pour certains véhicules immatriculés à l’étranger de bénéficier de cette vignette, dont les pays autorisés sont prévus par la liste du site Crit’Air. Ainsi, depuis le début du dispositif, plus de 6,3 millions de vignettes ont étés vendues dans 54 pays étrangers. Malheureusement, certains pays n’ont pu être intégrés à cette liste en raison des coûts et d’une procédure lourde. S’agissant du Maghreb, une étude de 2018 a souligné les nombreuses difficultés techniques ainsi que le faible nombre de demandes. De plus, aucun pays ayant un alphabet différent de celui latin n’est compris dans cette liste, et le site certificat-air.gouv.fr ne reconnait pas les plaques d’immatriculation composés de lettres issues de l’alphabet arabe ou cyrillique par exemple. Une nouvelle réflexion va être menée dans le but d’élargir la liste des pays proposés par le site Crit’Air.

Rappel de ma question n°05535 adressée à Mme la secrétaire d’État auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargée de l’écologie transmis à M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires (02/03/2023)

M. Olivier Cadic interroge Mme la secrétaire d’État auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargée de l’écologie sur l’impossibilité pour un certain nombre de Français résidant hors de France d’obtenir un certificat « qualité de l’air » pour leur véhicule lors de leurs venues en France. Ce certificat est obligatoire pour circuler dans les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) mises en place par les collectivités territoriales, ou lors des périodes de pics de pollution atmosphérique donnant lieu à des restrictions de circulation fondées sur le certificat qualité de l’air. Pour obtenir la vignette « Crit’Air », l’automobiliste qui prévoit de venir en France avec sa voiture doit ainsi faire une demande sur un site dédié. Un onglet dédié aux « véhicules immatriculés à l’étranger » est proposé. On y apprend que le coût de la vignette est plus élevé que pour les véhicules immatriculés en France. Puis, il est demandé à l’usager de sélectionner le pays d’immatriculation. Comme cela lui a été signalé par un conseiller des Français établis en Tunisie, tous les pays ne sont pas éligibles. La Tunisie, par exemple, n’est pas proposée. Un numéro vert en « 08 » est alors indiqué mais n’est pas accessible pour les usagers qui appellent depuis l’étranger. Contacté par ses soins, le support client a confirmé que les propriétaires de véhicules immatriculés dans des pays n’apparaissant pas sur la liste ne pouvaient simplement pas commander le certificat qualité de l’air. Celui-ci étant néanmoins obligatoire dans certaines agglomérations ou à certaines périodes, le défaut de vignette sera sanctionné d’une amende de 68 euros. Il lui demande de bien vouloir considérer la situation de ces Français établis hors de France qui sont susceptibles de recevoir une amende pour ne pas avoir respecté une obligation à laquelle l’administration ne leur permet pas de satisfaire.

Sénat – Japon – Fête des Forces d’autodéfense

Invité par Makita Shimokawa, ambassadeur du Japon en France et le colonel Tomokazu Matsuzaki, attaché de Défense, j’ai assisté ce 25 juin à la fête des Forces d’autodéfense du Japon, en compagnie de plusieurs collègues dont Cédric Perrin, président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées ; et de Patrick Kanner, président du groupe d’amitié France-Japon.

L’ambassadeur du Japon a rappelé l’importance de notre partenariat bilatéral et mis l’accent sur les questions portant sur l’Indo-Pacifique.Un propos qui intervient dans le contexte des attaques des gardes côtes chinois contre la marine philippine.

Cette réception m’a offert l’opportunité d’échanger avec de nombreux experts de la zone à l’image d’Emmanuel Veron. +d’images

Sénat – Luxembourg – Fête nationale

Invité à l’occasion de la fête nationale du Grand-Duché de Luxembourg par l’ambassadeur Marc Ungeheuer, j’ai eu l’honneur d’assister à la réception qu’il a donnée à la Résidence du Grand-Duché de Luxembourg, ce 21 juin.

Les mots d’accueil de l’ambassadeur ont été d’autant plus chaleureux que j’étais le seul parlementaire présent.

Dans son discours, Xavier Bettel, vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur du Grand-Duché de Luxembourg, a souligné les tensions qu’il observe au niveau international aux quatre coins du monde.

Sans vouloir commenter la situation politique française, Xavier Bettel a rappelé les valeurs humanistes qui fondent son engagement politique et sa détermination à les défendre. Et de conclure : “Je n’ai d’intolérance que pour les intolérants !”

À la faveur de mon échange avec le vice-Premier ministre, j’ai mentionné ma proximité avec Bruno Theret, président du Conseil consulaire au Luxembourg pour conforter à ses côtés la relation bilatérale.

L’épouse de l’ambassadeur a conquis l’auditoire en interprétant trois hymnes dans les trois langues officielles du pays : l’hymne luxembourgeois en luxembourgeois, la Marseillaise en français et l’hymne européen en allemand. +d’images

Personne n’est né pour haïr

18 juin : 3ème Journée internationale de la lutte contre les discours de haine.

Soutien à l’engagement de l’ONU pour apporter une réponse aux tendances alarmantes de la montée de la xénophobie, du racisme et de l’intolérance, de la misogynie violente, de l’antisémitisme et de la haine à l’égard des musulmans dans le monde.

“Le discours de haine est devenu l’une des méthodes les plus fréquentes pour propager une rhétorique et des idéologies qui divisent à l’échelle mondiale.

S’il n’est pas contrôlé, le discours de haine peut même nuire à la paix et au développement, car il jette les bases de conflits et de tensions, ainsi que de violations des droits humains à grande échelle.

La diffusion de propos haineux peut être un signe avant-coureur de violence, notamment d’atrocités criminelles.

Limiter les discours de haine pourrait contribuer à atténuer leur incidence.”

Le discours de haine est tout type de communication, orale ou écrite, ou de comportement, constituant une atteinte ou utilisant un langage péjoratif ou discriminatoire à l’égard d’une personne ou d’un groupe en raison de ce qu’ils sont.

Plus à l’occasion de la Journée internationale de la lutte contre les discours de haine célébrée mardi.

Sénat – Australie – Ambassade

Merci à Michel Canevet, président du groupe d’amitié sénatorial France-Équateur, de m’avoir offert l’opportunité de rencontrer Ivonne A-Baki, récemment nommée aux fonctions d’ambassadeur de l’Équateur en France.

Cette diplomate chevronnée arrive tout droit de Washington, où elle a représenté son pays pendant 4 ans, après avoir officié près de 3 ans comme ambassadeur de l’Équateur au Qatar et ambassadeur non résident de l’Équateur en Irak, au Koweït, au Liban, en Jordanie, à Oman et en Syrie.

L’ambassadeur a créé la fondation Beyond Boundaries pour améliorer la santé des populations pauvres de la République de l’Équateur. Cette fondation a été responsable de l’éradication de la cécité des rivières (onchocercose). Actuellement, la Fondation concentre ses efforts sur l’éducation au diagnostic et au traitement précoce de la tuberculose et du diabète.

J’ai indiqué à Ivonne A-Baki m’être rendu par deux fois dans son pays, grâce au soutien de Tannya Bricard, conseillère des FDE pour l’Equateur (CR fév 2019 : Quito + Guayaquil + Manta / San Vicente / Porto Viejo).

Au retour de ma mission en Amérique latine, qui a prolongé mon action de vice-président de la commission d’enquête sur le narcotrafic, nous avons échangé sur les ravages du narcotrafic en Équateur, pays de transit de la drogue. +d’images

Sénat – La géopolitique des événements sportifs

Ce 12 juin, notre commission des Affaires étrangères et de la Défense a organisé une audition sur le thème « La géopolitique des grands évènements sportifs ».

J’ai interrogé les deux chercheurs présents sur l’efficacité de la diplomatie du sport et aussi ses risques, au regard des grands événements sportifs organisés notamment par les pays du Golfe, comme outil de soft power qui sert autant leur diplomatie d’influence (notoriété, sécurité, maîtrise technologique…) que leur volonté de diversification économique.

« Si vous êtes un état comme l’Arabie saoudite ou le Qatar et que vous voulez normaliser votre image et attirer des touristes, des talents, des investisseurs et des entreprises, c’est le meilleur moyen », de l’avis de Jean-Baptiste Guéguan. Le chercheur estime, par ailleurs, que la France devrait davantage profiter de « l’effet d’aura » de ses champions au service de sa diplomatie.

Quant aux dangers, Lukas Aubin constate que « le sport est une arme à double tranchant, une plate-forme pour diffuser son propre narratif, mais qui peut aussi servir de tribunal pour le pays hôte », tout en précisant que ces critiques émanaient majoritairement des pays occidentaux.

Verbatim :

Vous avez rappelé l’approche de M. Poutine (organisation de Jeux parallèles à Paris) et je pense que ce n’est pas la première fois. En 1980, nous avons nous-mêmes boycotté les jeux olympiques de Moscou. Des jeux avaient été organisés pour les pays qui avait boycotté. En retour, en 1984, les Russes et les pays proches de l’Union soviétique avaient à leur tour boycotté les Jeux de Los Angeles.

Cette situation n’est donc pas nouvelle et les calomnies de M. Poutine n’engagent que ceux qui les écoutent.

Mais, effectivement, il y a quelque chose qui apparait, et on l’a vu avec la Coupe du monde de football au Qatar, en cherchant à se mettre en avant, un pays qui organise les jeux Olympiques, ou une Coupe du monde de football, ouvre la voie à tous les pays qui veulent le dénigrer.

J’ai l’impression que c’est ce qu’il s’est passé avec le Qatar et cela nous permettait de préparer ce qui allait se passer avec les Jeux Olympiques à Paris.

On peut imaginer que la prochaine Coupe du monde de football qui est organisée sur un continent va avoir, elle aussi, ses contradicteurs qui vont dire : regardez, pour passer d’un match à l’autre, il va falloir traverser tout un continent ! Lorsqu’on voit les reproches faits au Qatar sur l’empreinte carbone pour la Coupe du monde, on peut imaginer la suite.

Est-ce-que vous ne pensez pas que, désormais, quand on se porte candidat, on se porte aussi candidat au dénigrement ?

Quand j’observe, dans les pays du Golfe, l’importance accordée à cette diplomatie du sport comme on le voit avec le Qatar, puisque la Coupe du monde n’était que l’un des grands évènements qu’ils organisent, comme les Jeux asiatiques prochainement ; L’Arabie saoudite aussi est très engagée avec le golf, les compétitions automobiles, les jeux olympiques d’hiver…

Est-ce que selon vous cette stratégie de diplomatie du sport est efficace, et peut-on considérer qu’elle a apporté des avantages pour les pays qui s’investissement autant sur ce sujet ?<>/font>

Sénat – Taïwan – Ministère des Affaires étrangères

Benoît Guidée, directeur d’Asie et d’Océanie au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, a été très percutant lors de son intervention devant le groupe d’amitié avec Taïwan présidé par Jean-Baptiste Lemoyne, ce 12 juin.

La Chine a d’abord tenté de séduire les Taïwanais sans succès. Fort de son poids économique, Pékin a ensuite tenté d’imposer une dépendance de l’île par le continent. Benoît Guidée nous a confié que cette tactique a échoué. En 2023, les USA sont passés devant la Chine pour les investissements à l’étranger par les Taïwanais.

Taiwan est complémentaire de la France pour contribuer à sa ré-industrialisation.

Cela justifie que la France renforce ses relations avec Taiwan, dont le PIB pourrait lui permettre d’intégrer le G20.

En réponse aux interrogations sur les menaces brandies par Pékin de faire usage de la force éventuellement pour annexer l’île à son territoire, à l’image de ce qui a été fait par le passé avec le Tibet et le Xinjiang, ou de l’isoler en imposant un blocus, Benoît Guidée a répondu que la France devait profiter de ses bonnes relations avec la Chine pour la dissuader en rappelant que la rupture du statu quo dans le détroit de Taiwan aurait un impact mondial majeur très dommageable pour les échanges économiques.

Sénat – Australie – Ambassade

À l’invitation de Cédric Perrin, président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, nous avons accueillis Gillian Bird, ambassadrice d’Australie en France, en compagnie de Michèle Gréaume, ce 11 juin 2024.

Malgré les volontés australiennes d’apaiser les tensions avec Pékin, un nouvel incident entre la Chine et l’Australie est intervenu début mai. Après avoir exercé des actes d’intimidation de la part d’un destroyer chinois sur une frégate australienne en mer de Chine, un chasseur chinois a effectué des manoeuvres dangereuses sur un hélicoptère australien. Ce dernier effectuait une mission de surveillance des sanctions des Nations Unies à l’encontre de la Corée du Nord dans les eaux internationales de la mer Jaune.

Gillian Bird a réitéré les propos qu’elle m’avait déjà tenus, en considérant que la situation dans l’Indopacifique est la plus dangereuse depuis la seconde guerre mondiale.

Preuve que la relation bilatérale est redevenue excellente depuis qu’Anthony Albanese est devenu premier ministre, l’Australie a soutenu la présence de la France et de ses trois collectivités (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna) pour leur accession en tant que membre du Forum des Iles-du-Pacifique.

Depuis deux ans, je profite de chaque échange avec l’ambassadrice d’Australie pour faire le point sur l’avancée du projet de convention de sécurité sociale bilatérale (compte-rendu).

Dès son élection, Serge Thomann, conseiller des Français de l’étranger pour l’Australie, m’avait suggéré de travailler sur ce dossier en action prioritaire pour que les retraités australiens en France ou français en Australie ne soient pas lésés.

L’ambassadrice était ravie de m’indiquer qu’un accord a été trouvé par l’Australie avec 23 sur 27 pays de L’UE et que les discussions bilatérales avec la France ont abouti.

D’un côté, l’Australie souhaite un accord pour les retraités, de l’autre, la France est partisane d’une solution pour le volet sécurité sociale.

Un rendez-vous était prévu avec le cabinet de Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités pour concrétiser un texte.

Mais cela était avant la dissolution de l’Assemblée nationale. +d’images

LÉGISLATIVES 2024

Tous les électeurs français inscrits sur une liste électorale consulaire sont appelés à élire leur député à l’Assemblée nationale, suite à la dissolution décidée par le président de la République.

Les listes électorales consulaires arrêtées ce lundi 10 juin sont définitives, sauf en cas d’erreur matérielle (article L20 du code électoral). Les personnes mentionnées à l’article L30 du code électoral peuvent également demander à être inscrites en cas de changement de situation après la clôture des listes électorales.

Pour les 11 députés représentant les Français de l’étranger, le vote se fera par Internet ou en personne (à l’urne ou par procuration). Exceptionnellement, le vote par correspondance postale ne sera pas disponible.

Les dates du premier tour :
>Par Internet : du mardi 25 juin à midi au jeudi 27 juin à midi, heure de Paris.
>En personne :
Continent américain et Caraïbes : samedi 29 juin.
Reste du monde : dimanche 30 juin.

Les dates du second tour :
Le second tour aura lieu les samedi 6 et dimanche 7 juillet 2024.

Dématérialisation des procurations :
Pour profiter de la dématérialisation complète, il est nécessaire de faire certifier son identité numérique via une mairie. Cette procédure renforcée, appelée “France Identité”, reste peu accessible pour les Français de l’étranger.
La validation de la procuration se fera principalement devant l’autorité consulaire, un tribunal judiciaire, une gendarmerie ou un commissariat. Une personne peut recevoir jusqu’à trois procurations, dont deux établies à l’étranger.
La procuration peut être donnée pour une durée maximale de trois ans ou pour un ou plusieurs tours de scrutin. Le formulaire peut être pré-rempli en ligne.

Candidatures et campagne :
Les candidatures pour le premier tour (scrutin majoritaire : un(e) candidat(e) et un(e) suppléant(e) sans obligation de parité) seront reçues du mercredi 12 juin jusqu’au dimanche 16 juin 2024 à 18 heures (heure locale légale).
Les listes de candidatures seront publiées au plus tard le vendredi 21 juin pour le premier tour. La campagne électorale débutera le 17 juin.

Sénat – États-Unis – Un leadership en difficulté (Vidéo Q/R 7’40)

Notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées a organisé, ce 29 mai, une audition intitulée : « Quelles perspectives et quels défis pour les États-Unis en cette année d’élections ? »

J’ai eu ainsi l’occasion d’interroger Alexandra de Hoop Scheffer, politologue, senior vice-présidente pour les questions géopolitiques au German Marshall Fund of the United States, pour connaître son opinion sur la capacité des États-Unis à assumer le leadership seul des démocraties face à la Chine et savoir si le travail interparlementaire ne pouvait pas être une solution d’avenir en complément de la diplomatie.

Je remercie Alexandra de Hoop Scheffer pour sa réponse perspicace et détaillée, soulignant que les vulnérabilités actuelles de la démocratie américaine et vingt années de lutte contre le terrorisme ont « effrité le leadership moral américain en tant que modèle ».

« Je crois beaucoup au futur du dialogue interparlementaire », a-t-elle commenté, et m’a invité à collaborer avec elle, rappelant que son travail au quotidien était « de mettre autour de la table tous les acteurs de l’écosystème de la relation franco-américaine : parlementaires, think-tanks, instituts de recherche et les industries de la tech qui ont une compréhension du terrain et qui sont totalement connectés aux réalités par rapport, parfois, à nos décideurs politiques ».

Verbatim

La question qui se pose à nous si on regarde la « big picture » c’est justement l’affrontement entre deux mondes, celui de la Chine avec un monde dictatorial, un monde de soumission pour les gens et le monde démocratique, avec les élections, la liberté d’expression.

La question qui se pose à nous, en fait : est-ce que les États-Unis peuvent assumer ce leadership des démocraties et est-ce qu’ils ont la taille critique pour pouvoir le faire seul ?

Dans le domaine de la lutte contre le narcotrafic : 120.000 morts, l’an dernier du fentanyl, qui vient des précurseurs chimiques chinois. On a vu leur ministre des Affaires étrangères à Pékin, et donc ils sont en situation d’échec.

Dans la lutte contre le trafic d’êtres humains : 500 000 migrants illégaux l’an dernier. Les cartels mexicains ont fait plus d’argent avec ce trafic qu’avec le trafic de drogue, donc ils sont encore en situation d’échec et on le voit au Texas, on le voit à Washington avec les camps de tentes.

Dans le domaine de la cyber, j’étais encore à Washington en mars dernier et on voit que dans la cyber, eux ne demandent pas une cyber-souveraineté, ils veulent une cyber-solidarité, puisqu’ils voient bien que dans le domaine de la cyber aujourd’hui ils n’ont plus la taille critique se pour confronter à la Chine seuls.

Il y a une autre bonne raison, c’est que les entreprises de la tech américaines ont, elles, besoin du marché européen. Donc, elles ne peuvent pas se soumettre à l’administration américaine telles que les entreprises chinoises doivent se soumettre à Pékin. Là aussi il y a une question de taille critique.

Il y a une évolution qui se fait, l’IPAC l’a montré, l’Alliance interparlementaire sur la Chine lancée en 2021. Ce n’est pas un hasard si la Chine a tout de suite attaqué cette interparlementaire et essayé de la hacker.
Le jeu de la Chine est d’isoler les États-Unis en réalité parce qu’ils ont bien compris que, peut-être, ils n’avaient plus la taille critique.
Et le jeu c’est justement de déconnecter tous les pays européens, les uns après les autres, vis-à-vis de la Chine.

Donc, est-ce que vous ne voyez pas plutôt dans la façon d’aborder les choses, compte tenu de la question américaine, enfin les faiblesses de la présidence actuelle…
Est-ce que vous ne voyez pas plutôt un futur pour que les parlements, les congrès américains, les sénats travaillent directement avec des parlements étrangers pour réfléchir à des moyens de lutter contre les Chine ?

Est-ce que vous pensez que le Congrès américain serait prêt à organiser un travail dans ce domaine, si les États-Unis voulaient toujours assumer un leadership ?

Est-ce que vous pensez que les parlements français, européen doivent développer justement une approche directe en complément de la diplomatie traditionnelle ?

Et pensez-vous que les Américains aient la capacité à assumer le leadership seul des démocraties face à la Chine, aujourd’hui ?

La biométrie bientôt au service des certificats de vie

A n’en pas douter, le « contrôle d’existence par reconnaissance biométrique » va constituer une excellente nouvelle pour nombre de pensionnés astreints à produire annuellement un certificat de vie.

Thomas Tracou, directeur de la communication de l’Union Retraite, nous a fait part, le 4 juin dernier, de cette grande nouveauté qui sera opérationnelle à partir de la rentrée.

Concrètement, l’assuré s’identifiera grâce à l’application « mon certificat de vie » à télécharger sur un téléphone portable. Ensuite, la capture d’image d’une pièce d’identité associée à une vidéo du visage seront les principales étapes pour créer le certificat qui sera expédié et archivé par l’appli. Ce document sera donc authentifié par la technologie et non plus par un tiers de confiance !

Si chaque assuré résidant à l’étranger est potentiellement éligible, le directeur a souligné qu’ils n’avaient « rien à faire » pour l’instant, jusqu’au jour où ils recevront un QR Code par courriel ou une lettre postale, en temps voulu.

Je mesure le chemin parcouru depuis que je suis entré au Sénat en 2014. J’avais organisé le 7 décembre 2017 une réunion pour faire le point sur les progrès accomplis par les caisses dans la perspective d’une simplification et d’une dématérialisation des procédures (Lire Certificat de vie : bientôt le bout du tunnel ?).

En 2017, pour des raisons de sécurité, les caisses voulaient obstinément du papier en occultant le fait que La Poste n’existe pas partout.

En 2019, nous avons connu une avancée considérable avec la création d’un système mutualisé inter-régimes, mis en place par l’Union Retraite. Depuis lors, tout assuré n’est enquêté qu’une seule fois par an au titre de l’ensemble de ses régimes de retraite.

Dans le même temps, la France a multiplié les conventions avec des pays voisins, comme l’Allemagne ou l’Espagne, leur permettant d’échanger des informations relatives au décès de leurs assurés. La liste s’allonge avec le temps. Ainsi, l’Italie ou le Danemark vont prochainement intégrer ce dispositif bilatéral.

Et puis, en 2024, la biométrie va faire son apparition.

Pour avoir assisté à une démonstration du fonctionnement de l’application, j’estime honnêtement qu’un « aidant » sera indispensable aux pensionnés peu familiers avec les outils numériques ou qui présentent divers types de vulnérabilités.

L’avancée reste louable pour faciliter la vie d’un grand nombre d’assurés répartis sur 216 pays !

Sénat – Égypte – Unesco

À l’invitation de Catherine Morin-Desailly, présidente du groupe interparlementaire d’amitié France-Egypte, j’ai participé au dîner qui suivait l’audition de l’ancien ministre des Antiquités et du Tourisme, M. Khaled El-Anany, en présence de M. Alaa Youssef, ambassadeur de la République Arabe d’Égypte en France et délégué permanent auprès de l’UNESCO.

Opportunité de revoir l’un et l’autre, depuis la réception à l’occasion de la fête nationale, l’année précédente (compte-rendu) et d’échanger avec l’actuel candidat de l’Égypte au poste de directeur général de l’UNESCO, dont l’élection aura lieu l’an prochain.

M. Khaled El-Anany a fait ses études secondaires dans un lycée francophone où il a passé son baccalauréat. Après avoir obtenu une bourse, il a entrepris des études d’égyptologie à l’université Paul-Valéry-Montpellier en France, où il a passé un DEA et un doctorat, puis y est revenu comme professeur invité pour y enseigner.

Son sens du consensus, sa pondération et sa volonté de se porter à l’écoute des pays membres de l’Unesco constituent de sérieux atouts pour sa candidature à la succession d’Audrey Azoulay en 2025. +d’images

Invalides – L’ange de Diên Biên Phu – Hommage

“Je n’ai fait que mon devoir”

À l’invitation de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, j’ai assisté à l’hommage national rendu à
Geneviève de Galard, Grand-croix de la Légion d’honneur, ce 7 juin, dans la cour d’honneur de l’Hôtel national des Invalides, aux côtés, de Valérie Rabault, vice-présidente de l’Assemblée nationale, des anciens ministres de la défense Michèle Alliot-Marie et Charles Millon, et d’édiles parisiens.

Geneviève de Galard, surnommée « l’ange de Diên Biên Phu », “était l’incarnation féminine de la bravoure sous le feu et du sens de la mission au service des autres », a déclaré Thierry Burkhard, chef d’État-major des Armées.

Unique femme de l’armée française présente sur le camp de Diên Biên Phu, celle-ci fait montre de force morale et abnégation sous le déferlement des bombardements incessants.

Armée d’une simple trousse de premiers secours, l’infirmière de 29 ans soigne et accompagne pendant soixante jours plus de 3000 soldats français blessés. Les conditions de vie y sont accablantes, les morts sont légion et les médicaments manquent. Dans l’enfer de la guerre, la jeune infirmière soigne, soulage et réconforte les mourants.

Au sortir de la guerre, la France découvrait sur la une des journaux le visage « l’héroïne de Diên Biên Phu », elle qui ne cessera de répéter aux journalistes qu’elle n’avait « fait que son devoir ». +d’images

D-DAY – The French Will Never Forget !

Belle soirée d’hommage organisée, ce 6 juin, par l’association The French Will Never Forget au pont de Grenelle, face à la statue de la Liberté, à l’occasion de la commémoration du 80ème anniversaire du D-Day.

Mes félicitations à Paul Bensabat, Patrick du Tertre, Jean-Pierre Heim et Christian Millet, les présidents fondateurs.

Philippe Goujon, maire du 15e arrondissement, la Mezzo-soprano Farrah el Dibany, la musique des troupes de marine, les représentants d’associations d’anciens combattants, ainsi que les entreprises sponsors ont formidablement contribué à la réussite de cet événement qui a attiré de nombreux parisiens. +d’images

Omaha beach – 80ème anniversaire du Débarquement – D-Day 80 – Mémoire

Ce 6 juin, j’étais présent aux côtés de Gérard Larcher, président du Senat et de nombreux collègues parlementaires pour saluer la mémoire de celles et ceux qui ont participé à la libération de la France et exprimer la gratitude éternelle de notre pays envers leur sacrifice.

Excellente organisation tout du long d’une longue journée qui s’est déroulée de 8.30 à 23.00.
Deux trains spéciaux étaient affrétés entre Paris et Caen pour les parlementaires et les diplomates.

Entretien privilégié avec Ioana Bivolaru, ambassadrice de Roumanie et Pavlos Kombos, ambassadeur de Chypre lors du voyage vers Caen.

La liaison routière entre Caen et Omaha Beach était fermée au public pour raisons de sécurité.

Temps d’échange avant la cérémonie avec les parlementaires et les diplomates. J’ai discuté avec les ambassadeurs de Djibouti, Yémen, Jordanie, Pakistan, Hongrie, Andorre, Arménie, Bosnie-Herzegovine, Mexique, Pérou, Brésil, Paraguay, Costa Rica, Argentine, Singapour… et fait une photo souvenir avec plusieurs d’entre-eux en compagnie du président Larcher.

Ovations à l’arrivée des vétérans et du président ukrainien Zelensky.

Ballet de nombreux chefs d’État, dont le président américain Jo Biden, le Prince William, le premier ministre Trudeau ou encore le chancelier allemand Scholz

Les Britanniques David Cameron, ministre des Affaires étrangères et Keir Starmer, pressenti prochain premier ministre labour, étaient assis côte à côte.

Keir Starmer est venu échanger directement avec le président Zelensky.

Le gouvernement français était très largement représenté autour du Premier ministre Gabriel Attal, Roland Lescure, ministre de l’Industrie et élu député pour l’Amérique du Nord, et Franck Riester, ministre du Commerce extérieur, de la Francophonie et des Français de l’étranger.

Les élus des Français de l’étranger qui ont participé sont les députés Christopher Weissberg, Amal Amélia Lakrafi, Alexandre Holroyd, député pour l’Europe du Nord, Meyer Habib, les sénateurs Samantha Cazebonne et Yan Chantrel.

Superbes chorégraphies d’enfants sur des musiques inspirantes avec Lambert Wilson en maître de cérémonie.

En clôture, le discours du Président Emmanuel Macron qui a rappelé : « Nous sommes tous des enfants du débarquement ! »

Avec une remarquable synchronisation, la patrouille de France est arrivée très exactement au moment, où Emmanuel Macron rendait hommage au courage du Président Zelensky, et du peuple ukrainien. +d’images

Paris cyber week : Discours d’ouverture

Les pays démocratiques doivent reprendre l’initiative.

Une force de dissuasion cyber internationale doit être créée pour détruire la cyber muraille de Chine sur commande.

Pour bâtir cette force, il faut du courage politique, de la solidarité et retrouver l’inspiration d’Alan Turing et de Bobby Fisher.

 

DISCOURS – traduit de l’anglais  (english version)

Madame, Monsieur,

Merci Sébastien pour cette invitation.

Je siège au Sénat depuis 10 ans pour représenter les Français de l’étranger.
60 % de mon temps à l’étranger. 537 déplacements dans 114 pays.
Je suis Vice-Président de la Commission Affaires Étrangères et de la Défense
J’ai intégré la lutte contre les « Fake news » dans la loi de programmation militaire de 2018.

Dans la dernière loi de programmation militaire de 2023, j’ai intégré la garantie de liberté de circulation maritime par notre marine militaire en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taiwan.

Je suis en charge de la cyber depuis 7 ans au Sénat.

Je suis un cyber paranoiaque.

En 1999, j’ai lancé ma market place sur internet, un vendredi à 15h00.
Le lundi, mon marketing manager se vantait des chiffres de trafic sur notre serveur étaient exceptionnels.
Mon IT Manager a demandé à me parler discrètement peu après : « Samedi à 3 heures du matin, quelqu’un est entré sur nos serveurs et a downloadé des films pour adultes.
Le monde entier les a téléchargés tout le week-end. »

Mon marketing manager m’a alors suggéré d’évoluer vers l’industrie pornographique.
J’ai préféré m’équiper de Firewall.
Vous comprenez maintenant pourquoi j’ai développé une cyber paranoia.

Demain, sera le 80ème anniversaire du jour J.

Il y a 80 ans, des milliers de soldats vivaient, aujourd’hui, la dernière journée de leur vie.
Je serai demain à Omaha Beach pour saluer leur mémoire et exprimer la gratitude éternelle de notre pays envers leur sacrifice.
La réussite du D.day doit beaucoup à Alan Turing qui a réussi à déchiffrer le code Enigma utilisé par l’armée allemande pour transmettre des informations militaires.
Ce code, qui changeait toutes les 24 heures et possédait des milliards de combinaisons, était réputé inviolable.
Turing a sauvé un nombre considérable de vies.
C’est encore Alan Turing qui a préfiguré l’intelligence artificielle en 1950.

Hier, nous discutions de ce que pourrait être la sécurité du Cyberspace dans 80 ans.

Quelque chose me dit que nos successeurs continueront à parler de sécurité, que des pays chercheront à décrypter les données cryptées comme il y a 80 ans et aujourd’hui.

L’informatique quantique les aura fait entrer dans une nouvelle dimension.

Il y a 80 ans, grâce à des héros, l’Europe a recouvré sa liberté.

Il y a tout juste 35 ans, le pouvoir chinois massacrait la liberté et ses étudiants sur la place Tiananmen, parce qu’ils réclamaient l’instauration de la démocratie.

Sa maîtrise de la technologie lui a permis de créer un cyber-mur pour imposer un contrôle social de sa population en combinant réseaux sociaux, caméras à reconnaissance faciale et intelligence artificielle.

Le Parti communiste chinois a fixé 2049, année de son centenaire, pour que la Chine impose son leadership au monde.

La question qui se pose à nous : Dans quel monde voulons-nous vivre en 2049 ?

Voulons-nous vivre dans un monde où la démocratie, les libertés individuelles seront respectées ou dans un monde où chacun doit se conformer à un ordre déterminé par le parti ou un autocrate ?

Nous sommes confrontés à une guerre hybride.

La dimension cyber qui comprend le secteur criminel, l’espionnage et l’action militaire qui nous préoccupe à la Paris cyber week, n’est pas le seul.

Il faudrait aussi évoquer la traite des êtres humains et de migrants envoyés par vagues pour submerger nos frontières… ou encore les crimes portant atteinte à l’environnement que sont l’exploitation minière illégale et le trafic de métaux et de minéraux.

Notre commission d’enquête sur le narcotrafic vient de rendre son rapport.
Les précurseurs chimiques chinois composent 70% de la cocaïne.
J’ai pu constater leur présence dans ces laboratoires au plus profond de la jungle, il y a deux semaines.
Ces produits chimiques de l’empire du Milieu sont la source des drogues synthétiques comme le fentanyl à l’origine d’environ 120 000 morts aux USA en 2023.

Avec Hong-Kong, devenu le trou noir du blanchiment, Pékin est aux deux extrémités de la “supply-chain” du Narcotrafic, une des composantes de la guerre hybride à laquelle les démocraties sont livrées.

Le blanchiment pour laver l’argent du crime organisé, éviter les taxes ou contourner les sanctions économiques.

Nous pourrions également développer tous les aspects de la désinformation.
Il n’y a pas de canon pour détruire un mensonge.

Des états totalitaires ou autoritaires s’en prennent quotidiennement aux démocraties et relativisent l’intérêt de respecter les droits de l’Homme. Dans cette bataille des opinions, les démocraties ne doivent pas se montrer naïves.

Au début de la crise du Covid en mars 2020, l’ambassade de Chine à Paris, a fait un communiqué indiquant que la France laissait mourir ses personnes âgées dans les EPADH.

J’avais produit un rapport, et réclamé la mise en place d’une “force de réaction cyber”, seule capable de réagir et de lutter offensivement contre les ennemis de nos valeurs républicaines.

15 mois plus tard, l’agence nationale Viginum voyait le jour en France pour détecter les attaques informationnelles.

Viginum traque désormais les ingérences étrangères sur internet.

Il se révèle précieux pour affronter les modes opératoires de plus en plus sophistiqués observés à la veille des Jeux Olympiques.

Le 25 mars dernier, le département de la Justice américain a dévoilé un acte d’accusation, contre 7 ressortissants chinois appartenant au groupe de hackers APT31 qui rapporte directement au ministère chinois de la Sécurité d’État.

116 parlementaires, issus de 15 pays, dont je fais partie, ont été attaqués par un groupe de hackers APT31 qui rapporte directement au ministère chinois de la Sécurité d’État.

Je remercie les services du FBI et du département de la Justice pour leur action et de nous avoir informé.

Il s’agit clairement d’un acte de cyber-guerre, commis par une dictature 2.0.

À partir de cette semaine, dans le cadre de mes prérogatives en matière cyber, nous avons commencé le travail du sénat français afin d’évaluer ce qu’il convient désormais de faire lorsque notre pays est victime d’un acte de cyber-guerre.

Je remercie à nouveau Sébastien de m’avoir permis de réunir au sénat ce lundi, certains des participants pour partager leur regard et ouvrir la séquence des auditions suite à l’attaque APT31.

Allons-nous rester sans réagir ?

J’ai créé mon entreprise à 20 ans.
Mon entreprise a collaboré à la création de plusieurs systèmes d’armes et j’ai travaillé avec Roland Moreno, l’inventeur de la carte à puce.
Je disais alors autour de moi : votre présent est mon passé.

Depuis que je suis au Sénat, j’ai l’impression que je vis dans le passé de quelqu’un d’autre. Nous sommes toujours en réaction.

Nous subissons tellement d’attaques cyber que j’ai l’impression que nous sommes des punchings balls.
Nous sommes dépassés.
Les Chinois font des choses sur nos réseaux que nous observons, mais que nous ne comprenons pas.
Ils préparent une guerre. Ils sont déjà chez nous.

Chacun d’entre nous a des vulnérabilités.
Les pays démocratiques doivent reprendre l’initiative.

Mon oncle m’a appris à jouer aux échecs.
Lorsque j’avais 10 ans, chaque jour, nous allions acheter le journal pour analyser les parties du championnat du monde qui opposait Bobby Fisher à Boris Spassky.
Seul, face aux grands maîtres soviétiques, qui dominaient le monde des échecs depuis plusieurs décennies, Bobby a été imprévisible.
Il a trouvé les failles et l’a emporté.

Face à la Chine, nous devons suivre son inspiration et agir de même.

Depuis trop longtemps, nous ne répondons pas aux cyber attaques.

On nous argumente que ce serait l’escalade.

Le PCC n’a plus peur de nous.

Il voit les démocraties comme des systèmes faibles et prévisibles.

Nous devons les surprendre.

Une force de dissuasion cyber internationale doit être créée pour détruire la cyber muraille de Chine sur commande.

Pour bâtir cette force, il faut du courage politique, de la solidarité et retrouver l’inspiration d’Alan Turing et de Bobby Fisher.

Il faut comprendre qu’aucun pays démocratique, même les Etats-Unis n’ont la taille critique pour rivaliser seul face aux menaces de la Chine à présent.

Face à une Chine hyper centralisée, les démocraties apparaissent divisées.
La fragilité de notre édifice, vient d’une fragmentation des Etats, et d’une séparation entre les acteurs publics et privés.

L’UE a fait de grands pas vers l’unité en faisant émerger une Europe de la cyber souveraineté.
Même unie sur le sujet, l’UE n’aura pas la taille critique.

Les Etats-Unis prônent une cyber solidarité. Ils ont raison.

Et je veux remercier Phil Stupak, de la Maison Blanche pour tout le temps qu’il m’a consacré et la confiance qu’il m’a accordée.

Un partenariat fort entre les États-Unis et l’UE, mais également avec les entreprises privées doit s’opérer.

A Washington, les gens de Google m’ont confié. La Russie est plus grande que l’Ukraine. Sur internet, Google est plus puissant que la Russie.

AWS a fait ses preuves pour permettre à l’Ukraine d’être résiliente au début de l’invasion russe.

La collaboration US-UE, Public-privé, doit pouvoir s’opérer comme nous le faisons dans le nucléaire et commencer par exemple en partageant nos vulnérabilités réciproques en toute transparence.

Je remercie Daniel Le Coguic, président de l’ACN, d’avoir promu cette idée.

Pourquoi les membres de l’IPAC (Inter-Parliamentary Alliance on China) ont été attaqués ? Parce que Pékin nous craint.

Je pense que nous devons construire une alliance interparlementaire internationale du cyber pour accompagner et soutenir une politique de cyber solidarité.

Il n’y a pas de système qui n’a pas de vulnérabilité.

Il existe des moyens de détruire la cyber muraille de Chine… de l’intérieur… et de libérer les Chinois de cette dictature 2.0.

Le Parti communiste chinois annonce fièrement leur plan à long terme pour diriger le monde d’ici à 2049.

Les démocraties ont également un plan à long terme.

C’est d’empêcher les communistes chinois d’accomplir leur plan.

Je vous remercie.

VERSION originale en anglais

ANEFE : 4 nouveaux membres et un renouvellement

Quatre nouveaux membres ont adhéré à l’ANEFE (Association Nationale des Écoles Françaises de l’Étranger), à la faveur du conseil d’administration que j’ai présidé, ce 27 mai :
– Le Collège du Léman de Genève (Suisse) ;
– L’OFALycée à Winchester (États-Unis) ;
– Le Lycée français international Georges Pompidou à Dubaï (Émirats Arabes Unis) ;
– L’École française de Bristol (Royaume-Uni).

La modification des statuts de l’ANEFE, intervenue fin 2023, autorise désormais les établissements non homologués par l’Éducation nationale à rejoindre l’association.

Cette démarche est destinée à réunir tous les établissements enseignant en français à l’étranger pour faciliter l’atteinte de l’objectif 2030 de doublement des élèves dans l’enseignement français à l’international, défini par le Président de la République.

Par ailleurs, la composition du bureau de l’ANEFE a également été renouvelée.

. Dana Gruia-Dufaut, secrétaire générale de l’Anefe, succède à Bruno Foucher, désormais ambassadeur de France en République centraficaine, et occupe désormais le poste de vice-présidente.
. Michel Monsauret devient secrétaire général.
. Pascal Rakovsky retrouve le poste de trésorier-adjoint, qu’il a occupé précédemment.

Le nouveau secrétaire général a également présenté la première version du futur site internet de l’ANEFE, ainsi que le nouveau “Guide ANEFE”, conçu pour informer au mieux les familles sur les prestations offertes par les établissements de notre réseau, qui facilitera des choix éclairés pour l’éducation de leurs enfants.

LE BUREAU DE L’ANEFE AU 27/05/2024 :
Olivier Cadic – Président
Dana Gruia-Dufaut – Vice-Présidente
François Normant – Vice-Président
Michel Monsauret – Secrétaire général
Sébastien Ricout – Trésorier
Balkis Kaouk – Secrétaire générale adjointe
Pascal Rakovsky – Trésorier adjoint