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La reconfiguration du réseau consulaire affecte les Français du Portugal

A la faveur d’un passage au Portugal pour le jour de l’An, j’ai eu le plaisir d’être accueilli par Laurent Goater, conseiller consulaire, avant de rencontrer notre ambassadeur Jean-François Blarel à Lisbonne, dans le superbe palais Santos.

Laurent Goater, conseiller consulaire du Portugal

Olivier Cadic et Laurent Goater, conseiller consulaire au Portugal, deux supporters de “Give me five”, parce que la Bretagne a 5 départements

Nous avons passé du temps à évoquer la situation des Français au Portugal et je me suis rendu compte du travail abattu par leurs élus. Mon ami Laurent, entrepreneur comme moi, est un conseiller exemplaire par son attitude altruiste et sa rectitude morale. Il fait partie de ces gens que chacun appelle en pensant qu’il est l’homme de la situation… quelle que soit la problématique.

Auprès de l’ambassadeur Jean-François Blarel, à Lisbonne, j’ai évoqué la fermeture du consulat général de Porto, prévue en avril prochain, ainsi que le transfert de l’Institut français au sein de l’ambassade de France.

La fermeture du consulat et le transfert de l’Institut sont la conséquence de la rationalisation des moyens qui conduit le ministère des Affaires étrangères à redimensionner son réseau diplomatique et consulaire à travers le monde (lire : “Quelles évolutions pour notre réseau consulaire ?” du 22 décembre 2014).

Vouloir travailler de façon plus rationnelle et se montrer économe des fonds publics est une démarche parfaitement louable. Il ne faut cependant pas se montrer économe d’imagination. La nécessité étant la mère de l’invention, on peut parfaitement tirer le rideau ou réduire la voilure d’un poste consulaire, à condition de trouver des solutions alternatives (lire : “Consulat d’Edimbourg : plébiscite pour une solution ’’à l’allemande’’ ” du 21 décembre 2014).

Les Français de Porto devront-ils comme les Français d’Edimbourg prendre le train et poser une journée de congés pour accomplir des formalités à l’époque de la technologie triomphante ? (lire : “Les services de proximité du consulat d’Edimbourg menacés” du 29 novembre 2014).

Palais de Santos à Lisbonne : Olivier Cadic, Jean-François Blare, ambassadeur de France au Portugal et Véronique Cartoux, conseiller consulaire – 2 janvier 2015

Palais de Santos à Lisbonne : Olivier Cadic, Jean-François Blarel, ambassadeur de France au Portugal et Véronique Cartoux, conseiller consulaire à Londres – 2 janvier 2015

J’ai apprécié que Jean-François Blarel partage cet état d’esprit et qu’il propose justement d’augmenter le nombre de consuls honoraires dans le nord du pays. En effet, il observe une recrudescence du nombre d’installations de nos compatriotes dans cette zone. On estime à environ 30.000 le nombre de Français établis au Portugal, dont une forte proportion de binationaux. La moitié de cette population est inscrite sur les registres consulaires et elle se répartie entre deux circonscriptions : Lisbonne (10.037 inscrits au 31 décembre 2013) et Porto (5435 inscrits). (lire : “Autorisons les consuls honoraires à traiter les demandes de passeport ou mon amendement anti-déplacement !” du 01 décembre 2010).

On comprend sur place pourquoi de nombreux Français ont choisi de vivre au Portugal. Le décor naturel à lui seul ferait oublier tous les tourments administratifs… A ce propos, la perspective que nous offre le jardin du palais Santos sur les berges du Tage est inoubliable. Cet espace de verdure ordonné sur deux niveaux, parsemé d’une grande variété d’arbres et de plantes, sert aussi au rayonnement français ! Ce décor de charme peut en effet être mis à disposition des entreprises et organisations professionnelles françaises, ou actives en France, pour des manifestations.

C’est aussi le cas du palais, rebâti peu après la Reconquista espagnole, qui renferme un mobilier d’exception et des œuvres d’art en provenance de tous les continents.

Jean-François Blarel, les conseillers consulaires Laurent Goater, Françoise Conestablile et certainement beaucoup de Français du nord du Portugal seront attentifs aux expérimentations administratives que nous souhaitons mener en Ecosse, comme autant de bonnes pratiques à transposer pour pallier la fermeture du consulat de Porto.

L’Ecole de Bristol va déménager et développer son offre pédagogique

Bonne nouvelle en provenance de Bristol : un contrat de bail, d’une durée de dix ans, a été signé entre l’Ecole française de Bristol et la mairie. L’école va enfin pouvoir déménager ! « La recherche de locaux a duré plus de cinq ans et c’est un grand soulagement dans l’équipe de direction », se réjouit Nicolas Hatton, un des quatre directeurs de l’école.

Les locaux actuels de l’Ecole française de Bristol

Les locaux actuels de l’Ecole française de Bristol

Le transfert s’effectuera pendant les vacances de février pour une réouverture prévue le lundi 23 février. Ces locaux, je me souviens qu’on y pensait déjà lors du 30ème anniversaire. L’équipe déplorait de ne pouvoir ouvrir une seconde classe de maternelle pour faire face au développement de la communauté française de Bristol (lire : “L’école française de Bristol fête ses 30 ans” du 01 août 2010)

« Ces locaux sont exactement ce qui nous recherchions », m’a dit Nicolas. En intégrant le campus de l’école primaire de Fonthill, dans le quartier populaire de Southmead (nord de Bristol), l’école va profiter d’un net regain de superficie et d’un bel espace extérieur.

L’objectif d’améliorer le cadre de travail des enfants de maternelle et de primaire « pour l’étude du français et de sa culture » est atteint. Toutefois, l’école poursuit un second objectif : offrir davantage de services pour répondre aux besoins éducatifs de la population de Bristol et de ses environs.

« Ce contrat de bail de dix ans nous permet de voir les choses à long terme », s’est félicité Nicolas, qui s’estime désormais plus serein pour réfléchir à la création d’un « plan Ecole Bristol », une action décentralisée pour la région de Bristol, à l’image de ce qui a été entrepris à Londres (lire : “En route pour le « plan Ecole pour tous », édition 2014-2020” du 13 juillet 2014).

Londres : bilan d’activité 2014 de vos conseillers consulaires

Déjà six mois de mandat pour vos conseillers consulaires, élus en mai dernier sur la liste d’Union de la droite et du centre : Véronique Cartoux, Sophie Routier et Stéphane Rambosson.

Soucieux de vous tenir informés de leur travail pour le compte de la circonscription de Londres, ils m’ont adressé ce message commun que j’ai le plaisir de publier :

Sophie, Véronique et Stéphane« Chers compatriotes,

Nous profitons de cette tribune pour vous adresser nos meilleurs vœux pour 2015.

Après l’effervescence des élections consulaires du mois de mai, nous sommes heureux d’avoir fait élire trois sénateurs qui représenteront avec pugnacité les intérêts de nos expatriés : Christophe-André Frassa, Jacky Deromedi et Olivier Cadic.

Services consulaires

Le 16 octobre dernier, les conseillers consulaires et conseillers à l’AFE se sont réunis pour un premier conseil consulaire, présidé par notre consul général, Olivier Chambard.

Ce conseil nous a permis de faire la connaissance des neuf consuls honoraires de Grande-Bretagne et d’entendre leurs besoins et leurs inquiétudes, comme l’illustre l’évolution du consulat d’Edimbourg qui pourrait bien obliger les Français d’Ecosse à se rendre jusqu’à Londres pour obtenir leurs passeports !

Notre projet électoral mentionnait un plan Qualité Consulat que nous voulons voir éclore, pour qu’aucun Français ne soit administrativement lésé sur le territoire britannique.

Enseignement

Le 6 novembre, vos conseillers ont activement participé au conseil consulaire dédié à l’enseignement français à l’étranger. Nous avons ainsi délibéré sur la recevabilité et le barème applicable aux demandes de bourses scolaires. Avec les services du consulat, nous avons examiné 138 demandes de bourses (89 dossiers familles) dont 103 ont reçu un avis favorable.

Le 12 décembre, lors de l’AG du plan Ecole, nous avons eu le plaisir d’échanger avec Mireille Rabaté, futur proviseure du lycée international de Wembley qui accueillera ses premiers élèves dès la rentrée prochaine.

Le plan Ecole a déjà permis d’ajouter 1500 places dans notre réseau scolaire depuis 2008. Les efforts insufflés par tous les acteurs du plan ont créé une synergie qui explique l’ouverture, en septembre 2015, d’une école bilingue Jeannine Manuel à Londres, ainsi que d’un nouveau collège à l’initiative de l’EIFA qui avait ouvert une maternelle/primaire il y a deux ans seulement.

Action sociale

Le 25 novembre, un CCPAS (Conseil consulaire pour les affaires sociales) s’est tenu, toujours sous l’impulsion de notre consul, au cours duquel nous avons considéré des propositions d’attribution de subventions à divers Organismes Locaux d’Entraide et de Solidarité, tel que Les Consultations gratuites, le centre Charles Péguy, le Dispensaire français, la Société française de Bienfaisance.

Emploi

Le 25 novembre, au cours du CCPEFFP (Conseil consulaire pour l’emploi et la formation professionnelle), nous avons apporté notre entier soutien au centre Charles Péguy qui permet de trouver un job à près d’un millier de jeunes Français par an. Les besoins de financement du centre sont d’autant plus sensibles que le gouvernement a décidé de cesser de financer les dispositifs de soutien à l’emploi-formation à l’étranger.

Devoir de mémoire

Vos conseillers consulaires et conseillers AFE ont représenté la communauté des Français lors de deux dernières commémorations militaires à Londres : le 18 juin sous la statue du général de Gaulle et le 11 novembre, sous celle du Maréchal Foch.

Chers compatriotes du Royaume-Uni, soyez assurés que nous ne cesserons pas un instant de nous battre au nom de l’intérêt général, à l’heure où les budgets publics affectés aux besoins des expatriés ne font que s’amenuiser.

Sophie, Véronique et Stéphane

L’Ecole Battersea nous a offert un Christmas « Trêve de Noël 1914 »

Lors de l’année écoulée, j’ai participé à de nombreuses manifestations dédiées la Première guerre, celle de l’Ecole de Battersea me laissera un souvenir prégnant. Mirella Otten, la principale et Frédérique Brisset, le chef d’établissement, ont choisi de faire une exposition consacrée à la trêve de Noël en 1914, lueur d’humanité vacillante au milieu du carnage général.

Les plus petits ont fabriqué des tas de poppies en papier rouge ; les plus grands, ceux de la moyenne section au CM2, ont écrit des poèmes, rédigé des lettres aux soldats ou bien de petits messages pour pigeons voyageurs ! L’équipe pédagogique, pour sa part, s’est démenée pour dénicher des objets d’époque avec beaucoup de réussite puisque les lieux ressemblaient à un véritable musée. L’enseignante allemande de l’école est attelée à trouver du matériau « côté germanique ».

Pour rehausser l’ambiance, professeurs et élèves n’ont pas hésité à se vêtir en militaire, en infirmier ou en dames de la Belle époque. « Cent ans, cela parait énorme et pourtant dans beaucoup de familles on se souvient encore d’un grand père ou d’un arrière-grand père qui a participé au conflit », m’a justement dit Frédérique Brisset.

Pour illustrer leur programme d’histoire, les CM2 de l’Ecole de Battersea se rendront prochainement à Ypres en Belgique, haut lieu d’affrontements en 1914. « Il ne faut pas oublier le sacrifice, même si nous sommes sortis de la gravité de l’événement lors de l’exposition », justifie la chef d’établissement.

Au calendrier 2015, une tâche ardue l’attend puisque l’Ecole de Battersea fêtera ses 10 ans !

En effet, après avoir fondé l’Ecole des Petits en 1977, une maternelle bilingue qui accueille 135 Petits à Fulham, Mirella Otten a ouvert, en 2005, l’Ecole de Battersea destinée aux 6-11 ans. Le succès est également au rendez-vous puisque les 255 places de cette école primaire ne peuvent pas répondre à toutes les demandes de scolarisation.

Homologué par l’Education nationale, cet établissement a la particularité d’offrir un enseignement biculturel, auquel j’attache une extrême importance à travers le plan Ecole. Outre la facilité linguistique, « on apprend à être tolérant et à mieux comprendre sa culture en voyant les différences », précisait justement Frédérique Brisset, devant les caméras de TF1, il y a deux ans (lire : “L’enseignement bilingue au Royaume-Uni à l’honneur au journal de TF1” du 26 septembre 2012). La tolérance est toujours un combat, l’actualité nous le rappelle douloureusement.


Adiflor donne à lire en français

Pour faire rayonner la France, il faut des idées lumineuses. Adiflor a réussi ce pari depuis 1985. Le nom de cette association est un bel acronyme, parfaitement explicite : Association pour la Diffusion Internationale Francophone de Livres, Ouvrages et Revues.

Londres, le 23-11-2014 : Roch Miambanzila, délégué consulaire de Londres, Olivier Cadic et Louis Duvernois. Les écoles Flam du Royaume-Uni pourront bénéficier des livres d'Adiflor en 2015

Londres, le 23-11-2014 : Roch Miambanzila, délégué consulaire de Londres, Olivier Cadic et Louis Duvernois. Les écoles Flam du Royaume-Uni pourront bénéficier des livres d’Adiflor en 2015

Son président, Louis Duvernois, dispose d’un bureau à quelques mètres du mien au Sénat et je trouve remarquable qu’il complète son mandat de sénateur représentant les Français de l’étranger par le don de livres neufs en français, à travers le monde.

Comment procède-t-il ? « On redistribue ce qu’on nous donne, ce sont les invendus des éditeurs », dit Louis. Lorsqu’on taquine sa modestie en s’extasiant devant un volume 200.000 livres distribués chaque année, il nous répond que c’est fort peu au regard des 18 millions d’ouvrages, en tous genres, qui partent au pilon dans le même temps.

Louis Duvernois n’a même pas le sentiment d’être novateur puisque « la France a toujours été préoccupée de promouvoir sa langue et la culture qui s’y attache, y compris sous la monarchie. » La prédominance de la culture anglo-saxonne ne l’inquiète pas : « Notre langue est caractérisée par son universalisme et son humanisme. Elle est perçue comme telle dans le monde entier ».

Adiflor ne fait que des heureux, petits et grands, sur tous les continents. Par exemple, l’association a permis de régénérer les bibliothèques pour adulte du réseau des Alliances françaises en Amérique du Sud. Elle vient d’alimenter 80 bibliothèques au Sénégal (lire : “16.000 livres neufs offerts à Dakar par l’association Adiflor” du 04 décembre 2014) et, dès l’an prochain, elle va approvisionner toutes les classes du programme Flam au Royaume-Uni (lire : “Le sénateur Louis Duvernois propose de faire pleuvoir les livres sur le Parapluie Flam de Londres” du 14 décembre 2014).

La Roumanie, pays à l’honneur en 2013

La Roumanie, pays à l’honneur en 2013

La botte secrète d’Adiflor, c’est son partenariat avec la Marine nationale. Jusqu’en 2010, le navire-école Jeanne d’Arc embarquait 10 tonnes de livres, soit 100.000 ouvrages, deux fois par an, dans un tour du monde d’une vingtaine d’escale. Le relais est aujourd’hui assuré par deux bâtiments de projection et de commandement (BPC), le Mistral à Toulon et le Tonnerre à Brest, directement alimentés par l’entrepôt d’Adiflor, situé à Chalons en Champagne, qui stocke et référence 300.000 livres.

Parfois, Adiflor glisse une palette dans l’avion présidentiel ou dans celui du Premier ministre ! « Nous sommes une délégation de service public qui ne porte pas son nom, justifie Louis. L’administration n’a plus les moyens, ni les ressources humaines pour ce travail ».

Louis m’a fait part de son seul regret : il n’a pas assez de bandes dessinées ! « La BD permet l’apprentissage ludique de la lecture. Les gamins des Alliances françaises se précipitent dessus.» Connaissant mon implication professionnelle dans l’édition, Louis m’a mis au défi de l’aider à trouver des éditeurs BD qui pourraient céder gracieusement leurs invendus à Adiflor.

Consulat d’Edimbourg : plébiscite pour une solution « à l’allemande »

J’étais auprès des Français d’Ecosse, le 8 décembre dernier, pour envisager une solution alternative et consensuelle à la transformation annoncée du consulat d’Edimbourg en consulat d’influence (lire : “Edimbourg : Quelles solutions pour le service de chancellerie des Français d’Ecosse ?” du 30 novembre 2014).

Pierre-Alain Coffinier, consul général, nous reçoit à la résidence de France à Édimbourg

Pierre-Alain Coffinier, consul général, nous reçoit à la résidence de France à Édimbourg

Je remercie Pierre-Alain Coffinier, consul général à Edimbourg, d’avoir répondu à ma demande pour organiser une réunion de concertation avec nos consuls honoraires et nos conseillers consulaires, dont Véronique Bévierre et Christian Albuisson qui ont largement mobilisé nos concitoyens d’Ecosse « pour trouver une solution satisfaisante pour tous ».

Leur pétition en ligne, contre le transfert du service de chancellerie (passeport, carte d’identité…) du consulat d’Edimbourg vers celui de Londres, a déjà recueilli 1500 signatures et de nombreux commentaires acerbes.

On peut sortir par le haut de cette problématique en imaginant un dispositif qui préserve la proximité et la qualité de service. Ce fut notre premier point d’accord. Nous avons aussi constaté que les Français étaient prêts à payer à l’acte, plutôt que de déplacer à Londres, sur le principe du « pay as you go ». En conclusion, tout le monde est partant pour tenter l’expérimentation.

Lorsque je dis que tout le monde, c’est aussi en considération de l’avis de la trentaine de compatriotes que j’ai rencontrés en fin de journée, dans le cadre d’une réunion publique que j’organisais pour leur rendre compte de notre réunion de l’après-midi entre élus, consuls honoraires et membres de l’administration. Véronique Bévierre et Christian Albuisson ont salué ce « bel exercice de démocratie participative dans un esprit positif à la recherche de solutions innovantes ».

Véronique Bévierre, Olivier Cadic, Christian Albuisson et Anne-Colette Lequet, ancienne élue d'Édimbourg à l'AFE

Véronique Bévierre, Olivier Cadic, Christian Albuisson et Anne-Colette Lequet, ancienne élue d’Édimbourg à l’AFE

Lorsque notre solution fonctionnera, je suis certain qu’elle fera office de bonne pratique transposable à divers points du réseau consulaire.

Alors, commençons par nous inspirer nous-même de modèles efficaces, au lieu de réinventer la roue. Je remercie Andrew Robinson, notre consul honoraire à Newcastle de nous avoir éclairé sur les pratiques allemandes en matière de réalisation de passeport. Et pour cause, Andrew partage son bureau à la mairie de Newcastle avec un consul honoraire allemand !

On peut décrire le dispositif consulaire allemand par ces quelques points caractéristiques :
Au Royaume-Uni :
– Six endroits équipés d’une machine biométrique pour passeports : Londres, Southampton, Cardiff, Leeds, Newcastle, Edimbourg, Aberdeen
– Les données collectées et documents papier sont envoyés au consulat général d’Allemagne
– 60 euros par passeport, conservés par le consul honoraire
– Passeport livré au domicile des personnes.
A Newcastle :
– Durée moyenne de chaque visite (passeport) : 45 minutes, soit 5 par jour
– Un photographe vient au bureau lors de la journée consulaire allemande pour réaliser des clichés aux normes.

Le système biométrique de passeport est en vigueur depuis bientôt cinq ans à Newcastle, c’est dire si notre ministère de l’intérieur n’est pas à la pointe du progrès !

Visite de l’exceptionnel Samur social de Madrid

En 10 ans d’existence, le Samur social a répondu à 522 000 communications téléphoniques… en 50 langues !

En 10 ans d’existence, le Samur social a répondu à 522 000 communications téléphoniques… en 50 langues !

Que se passe-t-il pour les Français en situation de détresse sociale à l’étranger ? Notre réseau consulaire s’adapte aux particularismes de chaque pays et s’appuie sur les structures locales, comme autant de relais à sa mission d’aide sociale. A Madrid, je remercie notre consule générale Christine Toudic et Sylvie Playout, consule adjointe et chef du service social, de m’avoir fait découvrir le Samur, un organisme qui coopère étroitement avec le consulat français.

Le Samur social est un service municipal qui intervient dans le domaine des urgences sociales. Il accueille ceux qui n’ont nulle part où se réfugier : personnes âgées en détresse, situations d’abandon, violences domestiques, mendicité infantile… et pour l’aide aux personnes sans domicile fixe qui vivent dans les rue de Madrid.…1500 personnes y ont séjourné en 2013, 3 à 4 jours en moyenne.

Le centre pare à l’urgence et s’interdit d’être débordé m’ont expliqué la directrice Rocio de la Hoz Gomez et Dario Perez Madera, chef du Département. Premier enseignement, le Samur a passé un contrat avec une chaine d’hôtels (NH Hoteles). En cas d’incendie d’immeuble en pleine nuit, il peut reloger immédiatement les personnes victimes du drame.

Juan Carlos Arellano Torre, chef d’unité du Samur, a été mon guide passionné et passionnant.

Juan Carlos Arellano Torre, chef d’unité du Samur à Madrid, a été mon guide passionné et passionnant.

La création d’une salle de consommation d’alcool, sous surveillance m’a paru pertinente. Depuis sa mise en place, en 2013, le nombre d’hospitalisations liées à ce phénomène a diminué de trois quart !

Une équipe composée de psychologues, d’assistantes sociales et de juristes intervient une fois que les victimes sont à l’abri. Son rôle est de trouver des solutions d’hébergement, favoriser la réinsertion professionnelle, assurer le suivi psychologique ou la protection juridique.

Le Samur social a célébré ses 10 ans en juin dernier. Au niveau international, le Samur se flatte de sa collaboration avec les consulats, en particulier avec le consulat français de Madrid. Cette coopération est jugée « exemplaire » des deux bords, souligne Christine Toudic qui se félicite de pouvoir faire appel au Samur social le temps de trouver une solution pour des rapatriements. Jeunes ou moins jeunes, à Madrid, les Français en détresse ne sont malheureusement pas des cas isolés.

Samur auto

Le Samur social projette son action dans les rues de Madrid : 10 unités mobiles vont chercher les victimes, tandis que 12 équipes se relaient auprès des populations à risque

Le Samur social fait face à une population cosmopolite : 40% des femmes victimes de violences ne sont pas espagnoles, ainsi que 90% des femmes soumises aux réseaux de prostitution. Le Samur finance aussi, sur fonds municipaux, des médicaments aux étrangers en situation irrégulière qui vivent dans la rue.

Le 1er décembre dernier, je suis sorti impressionné du Samur social de Madrid et par l’engagement de Juan Carlos Arellano Torre, chef d’unité. Notre consule m’a confié que j’étais le premier parlementaire à avoir exprimé le souhait de visiter le centre. Je ne manquerai pas de témoigner du dévouement et de l’efficacité de ces 150 professionnels, notamment auprès de mes collègues de la commission des Affaires sociales.

Le sénateur Louis Duvernois propose de faire pleuvoir les livres sur le Parapluie Flam de Londres

C’est toujours avec le même plaisir que je me suis rendu à la troisième journée pédagogique Parapluie Flam, le dimanche 23 novembre, dans les locaux du lycée français Charles de Gaulle à Londres.

Parapluie Flam est unique en son genre. Fruit de l’objectif 3 du plan Ecole, cette fédération met en réseau une quarantaine de petites écoles Flam du Royaume-Uni en leur permettant de partager entre-elles, tout en leur offrant des conseils, des outils et des partenaires potentiels (lire : “Création d’une fédération des écoles Flam au Royaume-Uni” du 21 juin 2013).

Pour les acteurs du programme Flam (Français langue maternelle), ces dimanches pédagogiques (et pour cause puisque le samedi on fait classe) sont l’opportunité de découvrir le travail de diverses associations susceptibles de créer des synergies.

Les organisateurs profitent aussi des expertises au sein du réseau pour mutualiser leurs connaissances. Yves Letournel, initiateur du projet Parapluie FLAM, a ainsi apporté son éclairage sur l’adaptation de l’enseignement face aux phénomènes de dyslexie et d’autisme.

Pascale Vassie est intervenue au nom du National Resource Center for Supplementary Education (NRCSE), une association qui apprend à apprendre, résumerons-nous, au travers diverses techniques : gestion de classe, choix des ressources, suivi des progrès, planification des leçons.

Comme je l’avais suggéré l’an dernier aux animateurs de Parapluie Flam, l’association Adiflor a été invitée. Représentée par son président Louis Duvernois, mon collègue sénateur a ouvert la possibilité d’offrir des livres neufs en français à toutes les écoles Flam du Royaume-Uni qui le souhaitent (lire aussi : “16.000 livres neufs offerts à Dakar par l’association Adiflor” du 04 décembre 2014). « J’ai rencontré des Français venus de tout le Royaume-Uni, c’est ma première observation !», se réjouissait Louis.

Il a été décidé que Parapluie Flam centraliserait les demandes de livres des associations Flam du Royaume-Uni pour les transmettre à Adiflor. Les ouvrages seront amenés à Londres par la Marine nationale, partenaire de l’association.

Notons enfin qu’en début de matinée, le conseil d’administration présidé par Christian Ravel a été reconduit. Je salue leur admirable travail au service de tous ces parents qui s’investissent en faveur de l’apprentissage de la langue française.

« Je n’ai eu que des échos positifs de la manifestation, à tous points de vue », se félicitait Roch Miambanzila, directeur administratif de Parapluie Flam et délégué consulaire.

Ainsi structuré, le réseau britannique pourrait servir de modèle d’inspiration à d’autres communautés françaises de par le monde. Cela pourrait accélérer l’essor des initiatives Flam, comme nous l’avons défini pendant la campagne sénatoriale (défi n°13).

3ème journée Parapluie Flam en présence du sénateur Louis Duvernois (de gauche à droite) : Sophie Lefèvre, administratrice ; Anne Morgan, vice-présidente ; Morgane Marot, conseillère Consulaire ; Yves Letournel, attaché de coopération pour le français ; Olivier Cadic, sénateur ; Christian Ravel, président ; Shabir Djakiodine, trésorier ; Louis Duvernois, sénateur ; Lucile Cannard, directrice Culturelle ; Roch Miambanzila, directeur administratif

3ème journée Parapluie Flam en présence du sénateur Louis Duvernois, président d’Adiflor (de gauche à droite) : Sophie Lefèvre, consultante administratif ; Anne Morgan, vice-présidente ; Morgane Marot, conseillère Consulaire ; Yves Letournel, attaché de coopération pour le français ; Olivier Cadic, sénateur ; Christian Ravel, président ; Shabir Djakiodine, trésorier ; Louis Duvernois, sénateur ; Lucile Cannard, directrice Culturelle ; Roch Miambanzila, directeur administratif et délégué consulaire

Barcelone : à la rencontre de futurs entrepreneurs

A l’initiative de Pierre-Olivier Bousquet, conseiller consulaire de Barcelone et Président de l’UFE Catalogne, je suis allé à la rencontre d’étudiants, à Barcelone, sur le thème de l’entreprenariat. Clin d’œil de l’histoire, cela se passait juste quelques heures après ma nomination à la délégation aux Entreprises du Sénat.

Conférence-débat sur l’entreprenariat auprès des étudiants de la Toulouse Business School de Barcelone, le 27-11-2014

Conférence-débat sur l’entreprenariat auprès des étudiants de la Toulouse Business School de Barcelone, le 27-11-2014

Accompagné par Delphine Arnau, responsable des relations publiques, j’ai découvert la Toulouse Business School (TBS) qui a voulu donner une dimension internationale à sa pédagogie en implantant un campus à Barcelone.

Cette initiative correspond très exactement à notre cinquième défi du commerce extérieur présenté lors de l’élection sénatoriale. Il consiste à orienter notre système éducatif vers une meilleure maîtrise des langues étrangères et en particulier de l’anglais, tout en généralisant un parcours de formation déjà prodigué dans nos écoles de commerce pour préparer les Français visant l’international à la culture entrepreneuriale et aux différences culturelles.

L’école m’a demandé d’échanger avec les étudiants en anglais.

Just Calm, un produit créé par les étudiants

Just Calm, un produit créé par les étudiants qui prend le contre-pied des boissons énergisantes

Ils se sont montrés particulièrement curieux sur les ressorts qui m’ont conduit à changer de pays et d’orientation professionnelle. Après vingt ans passés dans l’électronique, pourquoi aller dans le monde de la bande dessinée ? Comment peut-on être chef d’entreprise et se lancer dans la politique ?

Mon intervention visait à développer auprès de chacun le goût de l’entreprenariat en leur démontrant que rien n’est impossible, même en démarrant de zéro, si l’on sait s’en donner les moyens. En ayant d’emblée une vision internationale, ces futurs entrepreneurs seront susceptibles de créer de nouveaux canaux qui dynamiseront notre commerce extérieur.

Le slogan de l’école est Think & Create et j’ai été heureux d’en voir le fruit avec Just Calm, la boisson qui rend calme ! Les étudiants ont inventé un concept qui prend le contre-pied des boissons énergisantes, puis ont créé le produit à travers toutes ses étapes, en mariant habilement créativité et esprit d’entreprise.

Je ne peux que les soutenir. Ils appliquent à merveille un fameux slogan que j’ai fait mien pour innover et résoudre les problèmes: “Think different!

16.000 livres neufs offerts à Dakar par l’association Adiflor !

Adiflor (Association pour la Diffusion Internationale Francophone de Livres, Ouvrages et Revues) présidée par notre collègue sénateur Louis Duvernois, a participé au 15ème Sommet de la Francophonie à Dakar, les 29 et 30 novembre 2014, avec un projet innovant « ALLEZ LES FILLES » pour l’égalité hommes femmes.

Louis Duvernois, sénateur représentant les Français établis hors de France, présente son projet « Allez les filles », lors du 15ème Sommet de la Francophonie à Dakar

Louis Duvernois, sénateur représentant les Français établis hors de France, présente son projet « Allez les filles », lors du 15ème Sommet de la Francophonie à Dakar

16 000 livres neufs destinés à 80 bibliothèques renforceront l’apport en lecture auprès de jeunes élèves pour contribuer à leur réussite scolaire.

Le projet « ALLEZ LES FILLES » était labellisé par le comité organisateur du Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernements des pays-membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), représentant près de 60 pays.

Pour réaliser ce projet, Adiflor a été soutenue par l’ambassade de France à Dakar, le ministère de la Culture et de la Communication du Sénégal, la délégation générale à la Langue française et aux langues de France, le groupe BNP Paribas (BICIS au Sénégal), l’Académie française, l’agence Micro-Projets, l’association Lire en Afrique et le Fonds de dotation la Valinière.

Une table de livres offerts par Adiflor

Dakar : une table de livres offerts par Adiflor

Depuis 1985, Louis Duvernois poursuit cette noble cause d’encourager la lecture en langue française sur les 5 continents.

Le 23 novembre dernier, j’étais à ses côtés lorsqu’il a présenté son association au cours de la 3ème journée « Parapluie Flam », au Lycée Charles de Gaulle de Londres. Il a impressionné l’auditoire par l’amplitude d’action cet organisme qui offre près de 200.000 livres chaque année !

Adiflor est formidable vecteur de diffusion de la culture française.

Je vous laisse découvrir le site Adiflor où vous trouverez tous renseignements.

A la rencontre des Français entrepreneurs de Vilnius

Geoffrey Party, conseiller consulaire pour les pays baltes et la Finlande et conseiller AFE pour l’Europe du Nord m’a permis de marquer mon premier déplacement en qualité de sénateur par un symbole pour un entrepreneur. J’ai pu participer au premier diner de gala de la chambre de commerce franco-lituanienne qui réunissait dans un cadre prestigieux plusieurs centaines d’entrepreneurs internationaux autour de ministres lituaniens et de notre ambassadeur Maryse Berniau.

Ce rendez-vous m’a permis de faire la connaissance de Philippe Berthaud, une personnalité hors du commun. Conseiller du commerce extérieur, Président d’honneur de la Chambre de Commerce Internationale Franco Lituanienne, de l’Union des Français de l’Etranger Lituanie-Pays Baltes et de l’école française Montesquieu de Vilnius, Philippe est un chef d’entreprise talentueux qui illustre la France qui gagne à l’international.

Ecole française Montesquieu : Geoffrey Party, conseiller AFE pour l’Europe du Nord,  Aiste Cierniauskaite, présidente du comité de gestion et Gilles Dervieux, directeur de l’école

Ecole française Montesquieu : Geoffrey Party, conseiller AFE pour l’Europe du Nord,
Aiste Cierniauskaite, présidente du comité de gestion et Gilles Dervieux, directeur de l’école

Geoffrey m’a ouvert les portes d’une communauté française vivante et chaleureuse à l’image même de la ville de Vilnius, capitale d’un pays balte qui a fièrement conquis son rang en Europe.

Ce fut le cas, dimanche 9 novembre, au cours d’un petit déjeuner organisé à la boulangerie Thierry de Vilnius, ouverte par Thierry Lauvray, un de ces chefs d’entreprise qui font honneur à la France en promouvant notre savoir-faire. J’adresse le même compliment à Frank Reul, le patron du Novotel.

Alexander Husty, président de la chambre de Commerce, et Alain Moulia, attaché de Défense, sont venus rejoindre les entrepreneurs français de Lituanie dans cette boutique. Ils ont partagé leurs expériences pour imaginer un nouveau modèle destiné à développer le commerce international de la France sans faire appel à l’argent public.

Ils ont paru surpris d’échanger avec un sénateur si familier de leurs préoccupations entrepreneuriales. Eux aussi m’ont surpris par le tableau dressé de leur environnement de travail. En Lituanie, la simplicité prévaut sur tout : un taux unique de 15% qu’il s’agisse d’IR, d’IS, de dividendes, etc. De même, le code du travail est « extrêmement léger ».

La Lituanie est aussi un merveilleux pays pour familles expatriées. Au total, près de 400 de nos compatriotes y vivent. Ils disposent d’un lycée français de 300 places ! 90% des élèves sont évidemment lituaniens. Une école superbe et chaleureuse, où le buste de Montesquieu cohabite avec celui le Petit Prince dans l’entrée.

Maryse Berniau, ambassadeur de France et Olivier Cadic, lors du diner de gala de la chambre de commerce franco-lituanienne au palais du Grand Duc à Vilnius – 08-12-2014

Maryse Berniau, ambassadeur de France et Olivier Cadic, lors du premier diner de gala de la chambre de commerce franco-lituanienne au palais des Grands Ducs à Vilnius – 08-12-2014

En charge de faire des « têtes bien faites », le directeur de l’établissement, Gilles Dervieux, fait l’unanimité autour de lui. Tous les présidents du comité de gestion qui se sont succédés à Vilnius ont partagé un déjeuner avec le directeur, Geoffrey et moi. Ils se sont montrés curieux du concept du plan Ecole, tel qu’il existe au Royaume-Uni. Dans le méandre du partage des responsabilités au sein de l’Education nationale, l’idée de mettre tout le monde autour d’une table semble encore une idée neuve et nécessite d’être formalisée. Ils ont exprimé leur souhait de pouvoir choisir un jour le directeur de leur école et de pouvoir le conserver au-delà de la limite de 4 ans imposée par l’administration centrale. Je suis confiant lorsque je vois l’engagement de ces parents d’élèves au service de l’enseignement français à l’étranger.

Cette école montre combien une petite communauté en nombre peut être solidaire et avoir un immense rayonnement.

Copenhague (2) : Les enfants binationaux s’éloignent de l’enseignement français

Le vrai sujet au lycée français de Copenhague, c’est de s’agrandir. En quinze ans, l’affluence a doublé et les 800 élèves sont tassés dans les classes. J’en ai pris toute la mesure lors ma visite à Copenhague, le 10 novembre dernier.

Face à ce défi, une nouvelle équipe qui figure une nouvelle génération acquise à des principes de gestion proches de l’entreprise. J’ai remarqué que Michel Chesne, le proviseur du lycée Prins Henrik, raisonne souvent marketing. Il collabore étroitement avec Cédric Hartvicq, le directeur de l’école qui a été enseignant en Norvège et Nicolas Hernandez de la Mano, chef du service financier.

Le lycée français Prins Henrik

Le lycée français Prins Henrik

Ils sont dans un casse-tête administratif propre à toute école qui doit trouver de nouveaux locaux. En premier lieu, il faut boucler son dossier pour demander des fonds. Logique, mais bien difficile à faire sans argent disponible.

Pour compléter son financement par des fonds privés, l’équipe de gestion compte sur le fundraising en sollicitant les entreprises et les nombreuses fondations du pays.

J’ai soutenu leur intérêt en expliquant comment le plan Ecole au Royaume-Uni finançait la construction de ses écoles, par un système original que nous avons mis au point en 2009 (lire : “Kentish Town : Un modèle de financement inventif et pérenne” du 15 novembre 2009).

En deux mots, une Charity (association) emprunte à des taux avantageux parce qu’elle bénéfice de la garantie de l’Etat, puis elle se rembourse sur les frais de scolarité et la collecte de dons. Le prêt remboursé, elle peut financer l’achat d’un nouvel établissement en mettant en caution le bâtiment précédent. Et ainsi de suite.

Que peut-on transposer du plan Ecole britannique vers d’autres pays ? Je me pose désormais cette question à chaque déplacement. Ce plan doit être une source d’inspiration pour résoudre des situations locales, mais non pas un schéma à transposer en l’état.

J’en veux pour preuve que le programme Flam, ces petites écoles du samedi destinées à familiariser nos tout-petits avec la langue française, ne présente qu’un intérêt relatif au Danemark, alors qu’il connait un essor fulgurant au Royaume-Uni. En effet, les municipalités danoises financent un enseignement complémentaire dans la langue maternelle de leurs petits administrés d’origine étrangère !

Cependant, le problème de l’éducation en français demeure criant pour les enfants et adolescents binationaux, surtout ceux qui sont excentrés de la capitale ou qui n’ont pas les moyens d’être scolarisés au lycée. En clair, ces jeunes Français n’apprennent pas le Français. « On perd nos petits binationaux qui sont aussi nos futurs ambassadeurs », s’alarme Marie-José Caron, conseiller AFE pour l’Europe du Nord.

Certains ne parlent même plus français. Pourquoi ? Parce que l’enseignement danois est très performant et que, dans un couple binational, le conjoint danois accepte difficilement l’inscription de son enfant au lycée français.

Le besoin est donc de développer des cursus bilingues, tout en complétant ou saupoudrant l’enseignement classique danois par des cours de français ou des cours en français.

C’est dans cette optique que je viens de déposer un amendement au Sénat pour transformer le budget des bourses scolaires qui ne concerne que 5% des enfants français de l’étranger en chèque éducation de 1100€ au profit, cette fois, de 100% des enfants. Ce chèque permettrait d’accéder à des solutions alternatives, comme l’enseignement à distance, notamment proposé par le Cned.

Lors de la campagne sénatoriale, la liste de rassemblement de la droite, du centre et des indépendants a pris une série d’engagements (lire : Les 31 défis) parmi lesquels figure l’accès à l’enseignement français à l’étranger pour tous les enfants. Ils ne sont que 25% aujourd’hui à pouvoir en profiter (défi n°10).

Copenhague (1) : un environnement épanouissant, mais quelques épines fiscales

Le soir de mon arrivée à Copenhague, l’ambassadeur de France est venu me saluer à mon hôtel… en vélo. François Zimeray n’a rien d’un original : dans la capitale danoise, les ministres se déplacent en bicyclette. Vouloir y déroger, serait mal perçu dans une ville conçue sur un modèle écologique.

A maints égards, les Français du Danemark vivent dans un autre monde. Dans ce petit royaume, la révolution écologique a soufflé, mais aussi sociétale. Aucun parfum de morosité dans l’air. Les gens sont heureux dans la vie parce qu’ils sont heureux au travail, explique Marie-José Caron, conseiller AFE pour l’Europe du Nord qui m’a présenté à la communauté française, dont elle est membre depuis 15 ans.

Dans les entreprises danoises, on a compris que les tensions et les frustrations naissent surtout de l’esprit hiérarchique, alors elles adoptent un organigramme plat. Attentives à l’individu, elles nomment harcèlement moral des comportements que nous trouvons ordinaires au bureau.

Je remercie de Thierry Robert, conseiller culturel, de m’avoir accueilli et présenté les services de l’ambassade. J’ai ainsi eu le plaisir d’échanger avec Olivier Priou, chef de la section consulaire, et de m’entretenir avec Michel Lallemand, conseiller économique. Ils m’ont fourni des informations très intéressantes sur le pays et des données sur l’enseignement français, ce qui m’a permis de compléter ma visite au lycée français Prins Henrik.

Les 7000 Français vivant au Danemark – 5500 sont inscrits officiellement – trouvent bien des avantages à construire leur vie dans ce petit pays bordé par la mer Baltique et la mer du Nord. Des anicroches fiscales compliquent la vie de certains.

Copenhague, au Café Bistrot de Paris, à la rencontre de la communauté française et des élus locaux : Marie-José Caron, conseiller AFE pour l’Europe du Nord, Olivier Cadic, Remi Seurre, Pascal Badache, conseiller consulaire pour le Danemark et Nicolas Bonvalet – 09-10-2014

Copenhague, au Café Bistrot de Paris, à la rencontre de la communauté française et des élus locaux : Marie-José Caron, conseiller AFE pour l’Europe du Nord, Olivier Cadic, Remi Seurre, Pascal Badache, conseiller consulaire pour le Danemark et Nicolas Bonvalet – 09-10-2014

Nous devons aujourd’hui améliorer la situation fiscale des retraités français qui perçoivent une pension danoise et qui voudraient passer leur retraite en France. Ils se sentent pris en otage depuis que le Danemark a dénoncé en 2008 la convention fiscale qui le liait avec la France depuis 1957. (lire : “Danemark : les retraités français se sentent piégés sur place” du 20 novembre 2014).

pour sa part, Pascal Badache, conseiller consulaire pour le Danemark, m’a fait remarquer que le Danemark ne permettait pas de déduire de ses impôts l’obligation alimentaire versée à un ascendant ou descendant vivant en France. Il juge que c’est une discrimination puisqu’en France nous avons 50% de déduction (plafonnée) et il attend la réponse de l’administration fiscale danoise sur ce sujet.

Cette visite éclair à Copenhague, les 9 et 10 novembre derniers, en revenant de Vilnius, m’a permis d’apprécier la qualité de l’engagement de nos conseillers consulaires basés à Copenhague. Je suis fier de pouvoir soutenir leurs nombreuses actions.